Un gardien à son poste

Sujet: Re: Un gardien à son poste Ven 12 Juil 2013 - 0:02

Le sourcil relevé, Alessio accueillit les propos du Chevalier – Silver ou Bronze ? N'importe, seuls les Gold sortaient plus ou moins du lot – avec circonspection. Il peinait à croire que celui-ci ait pu tenir un discours d'une telle naïveté sans perdre sa conviction en cours de route. Or, ce n'était pourtant rien de moins que la stricte et triste vérité. Un vague soupir quitta ses lèvres lorsqu'il relâcha un anneau de fumée et il le considéra d'un oeil morne alors qu'il voyait le peu d'intérêt qu'il était à même de lui porter s'effondrer à vitesse grand V. S'il n'était même pas capable de faire la part des choses lorsqu'il était question de second degré, il ne lui faudrait pas longtemps pour s'ennuyer. Fort heureusement, Orion était là pour équilibrer la donne et lui éviter, en tout cas dans l'immédiat, de ressasser à outrance tout le mal qu'il pensait des Saints et des benêts qui peuplaient leurs rangs à foison. Ce n'en fut pas moins l'occasion pour lui de revêtir la moue abattue et honteuse qui convenait pour satisfaire la vision simpliste de cet élément décoratif de mauvais goût qu'il représentait à ses yeux – et mieux valait s'en tenir là, dans l'intérêt de l'un comme dans celui de l'autre.

Fichtre ! Me voilà percé à jour ! Que vais-je faire à présent ? Je ne m'attendais pas à tomber sur un fin limier tel que vous, je crains que tous mes plans ne tombent à l'eau... Mais comment aurais-je pu prévoir que je serais démasqué avec tant d'aisance ? Vous êtes sans doute de ces esprits brillants comme on n'en voit qu'une fois par génération ou quelque chose dans ce goût-là. Nul doute que vous êtes promis à une brillante carrière dans le métier... Et d'ailleurs je suis d'avis que vous devriez commencer tout de suite, ce sera toujours moins ridicule que de vous pavaner avec cette armure qui ne ressemble à rien. Enfin, je crois.

Se redressant de toute sa hauteur, Alessio tira une nouvelle bouffée de sa cigarette et fit volte-face pour se concentrer uniquement sur le Chevalier d'Or du Bélier. Si l'autre pensait avoir fait la trouvaille du millénaire en décelant l'hypocrisie dans ses paroles alors que – pour une fois ! - il faisait exprès de la laisser en évidence, il n'y avait rien de plus à en dire. Et puis, c'était pour lui qu'il était venu, pas pour se lamenter un peu plus de la pauvreté intellectuelle de ceux qui étaient censés être ses ennemis jurés. La manière dont l'ex-Crystal Saint s'était tétanisé sur place à l'instant même où il avait fait son apparition était un véritable régal. Beaucoup auraient donné cher pour faire un tel effet à leurs ennemis à chacune de leurs entrées en scène, Alessio n'avait pas le moindre doute là-dessus.

Je suis outré ! Comment oses-tu donc me prêter de si mauvaises intentions ? Moi qui ne fais que me soucier de ton état de santé et me suis même déplacé exprès pour venir voir de mes propres yeux comment tu te portais, c'est ainsi que tu me remercies ? Vous autres les Saints êtes bien tous les mêmes, ingrats jusqu'au bout des ongles. Pour preuve, aucun des vôtres n'a jamais su se donner la peine de me remercier après que je les aie assassinés. dit-il en coulant un regard vers Alistair.

À vrai dire, le Griffon n'aurait vu aucun intérêt dans le fait de supplicier le Chevalier d'Argent si ce n'avait été pour le faire sous les yeux d'Orion, tant en lui-même il ne valait rien à ses yeux – ce en quoi la plupart de ses pairs n'avaient rien à lui envier, cependant. À l'exception d'une poignée de leurs semblables d'Or – puisque même parmi ceux-là tous n'étaient pas dignes d'attention – le Juge ne se souvenait pas avoir jamais voué le moindre soupçon de curiosité à l'un d'entre eux. Si ce n'est Orion lui-même avant qu'il n'ait pu se procurer sa parure dorée, évidemment. Et compte tenu des réactions que ce traumatisme lui inspirait à présent, il n'avait absolument aucun regret. Toujours était-il que le principal était que le Gardien de la Première Maison le croie capable de lui faire du mal, sans qu'il ait forcément à le faire pour autant – ce serait du gâchis. Ce qui, pour l'heure, semblait fonctionner à merveille.

Heureusement qu'il y a chez les Berserkers des personnes bien mieux éduquées. Tu songeras à les remercier, sans eux je n'aurais jamais su dans quel état tu te trouvais, j'ai accouru à ton chevet aussi vite que j'ai pu. J'aurais été moins pressé si j'avais su comment j'allais être reçu. Que tu me rejettes ainsi me brise le coeur, Orion ! Oh, par ailleurs, c'est bien tout ce que tu briseras aujourd'hui, j'en ai bien peur.
~ Défi accepté.

Sujet: Re: Un gardien à son poste Sam 13 Juil 2013 - 21:36

Adossé à un pilier de l'entrée du temple, je suis très attentif au discours du spectre. Je ne pouvais m'empêcher d'afficher une moue dubitative puis-qu’avec la puissance des mots jaillissant de sa bouche, des gestes qui accompagnent ses phrases choisies avec soin. Croyait-il réellement que la portée de son discours allez un tant soit peu me perturber ? J'en aurais presque ris si la situation n'arborait pas une atmosphère aussi lourde. Car la réelle attention du Griffon est de faucher la vie du Bélier. J'aurais sans nul doute eût mon mot à dire et un rôle à jouer. Mais Orion ne tarda pas à prendre ses responsabilités de gardien du premier temple du zodiaque en lançant un défi, accepter par son bourreau. Une fois de plus, je me retrouve en dehors des batailles et je ne peux présentement aider mon compagnon. Le combat débutant à une rapidité sans égal et à travers le léger regard du Bélier, je ne peux que ronger mon impuissance et devoir concéder le terrain aux deux combattants. Restez spectateur n'est pas dans mon intérêt ni celui du sanctuaire, qui d'autres allez pouvoir s’immiscer tel un rat dans le sanctuaire avec l'idée de s'attaquer au premier chevalier s'interposant ? Bien heureux qu'Orion ait pût combattre et tuez deux puissants adversaires mais celui-ci est de trop et il me faut à tout prix alerter le grand pope ou Athéna. Déportant mon corps en direction du Temple du Taureau, mon regard reste quelques secondes figé sur le début du combat. Une mort quasi certaine pour le chevalier d'or et j'ose espérer que je serais assez rapide pour le l'en empêcher

Le temple d'Athéna.

Sujet: Re: Un gardien à son poste Dim 14 Juil 2013 - 23:24

La descente fut plus rapide ainsi, pas d'escorte officielle ni de parcours en procession. Tabris n'avait jamais apprécié ces passages solennels mais nécessaires, pourtant il se fait ordinairement un devoir d'appliquer le protocole à la lettre. Pour couper court aux possibles interruptions, il avait tout simplement occulté sa présence via son propre kekkai et ainsi traversé les onze temples à vitesse supraluminique en un éclair. Aucun n'aurait pu ressentir son aura en cet instant, une sorte de téléportation quasi-instantanée bien que ce moyen de locomotion métaphysique soit prohibé et scellé par le cosmos ancestral d'Athéna. Il avait bien cru apercevoir quelques personnes dans différents temples mais les avait simplement ignorés, maintenant il se retrouvait de nouveau face au temple du Bélier. Sans rien faire, pas un seul pas ni un mouvement pour y entrer plus en avant il se contenta de contempler la première maison d'un air grave. S'il y pénétrait plus en avant, il se retrouverait à coup sûr en grand danger et ce ne sera malheureusement pas Orion qui pourra le préserver. Le poing serré, il repensa aux combats que le gardien avait dû mener au moment de son arrivée face aux Berserkers... mais ce cosmos-là, était sans commune mesure incomparable aux précédents. Sa nature elle-même constituait une menace que les Berserkers craigneraient, sournoise faucheuse de toute vie, servante de la mort. Assurément, seul un Spectre d'Hadès pouvait à ce point inspirer une telle atmosphère !

Se donnant du courage en serrant sa précieuse croix, il s'avança l'expression ferme dans l'enceinte du domaine sans plus se poser de questions. N'avait-il pas choisi de lui-même de partir sans escorte ? Ainsi soit-il, il assumerait sa témérité suicidaire sans plier un genou face à la peur. La mort ne l'effrayait nullement, pas plus que le supplice ou l'humiliation, s'il fallait vraiment avoir peur de quelque chose en ce monde ce serait de perdre son âme. Il se souvint de Tatsou à cette pensée, ses lèvres se crispèrent sans qu'il interrompe sa marche ni qu'il doute alors que le choc des cosmos se faisait extrêmement violent. L'ancien disciple de Cronos suivait une voie qu'il disait la sienne, celle qu'il a choisi de suivre en son âme et conscience au nom de son libre arbitre. Cette justification n'avait certes pas pleinement convaincu le prêtre, tout le monde peut offrir ses désirs en justification de ses crimes cependant ce droit fondamental qu'est le libre arbitre... Tabris ne le comprenait que trop bien sans vraiment savoir pourquoi. Comme si c'était là exactement son domaine de prédilection, vivre libre et exercer les droits naturels que chaque homme normalement constitué doit disposé sans aucune concession. Mais Tatsou faisait bien erreur dans son raisonnement, quand on veut vivre sa vie en toute liberté il y aura toujours des risques de brider celle des autres qu'on en ait de mauvaises ou de bonnes intentions et il est à écarter toute possibilité qu'une telle injustice soit tolérée. Liberté et Justice doivent aller de pair, en cela Cronos n'a fait qu'éduquer Tatsou dans la même voie que lui et Tabris aurait très bien pu finir comme son prédecesseur.

Tatsou... toi et moi sommes les deux faces d'une même pièce, menant chacun nos vies selon nos propres volontés. Cependant, tu as emprunté le sentier de la violence, du meurtre et du mal tandis que j'ai décidé de me tourner vers la voie du divin. Nous ne sommes pas si différents, nous sommes juste les parfaits reflets achiraux d'un paradoxe !

Ses pensées se turent lorsqu'il s'arrêta devant la scène du combat, Orion... il était là, combattant avec l'exacte pugnacité le caractérisant contre Calamity. Son ennemi avait l'air d'être effectivement un Spectre, étant donné le Surplis d'un noir ténébreux qu'il arborait ainsi que ses ailes immenses en extension et au rôle inconnu. Le prêtre ne fit rien pour les interrompre, rien d'autre que les observer en silence à une distance de sécurité. Athéna avait eu le même pressentiment que lui, Orion jouerait sa vie dès maintenant et Tabris ne pourra malheureusement rien y changer malgré sa soi-disante liberté d'action. Comparé à Tatsou, il n'avait réellement aucun moyen d'agir comme il l'entendait dans des moments pareils, incapable d'engager un combat de par son serment sacerdotal et incapable de secourir son prochain s'il ne fut pas son allié. Quelle ironie !

Sujet: Re: Un gardien à son poste Mer 17 Juil 2013 - 13:11

Temple d'Athéna

Pas une seule trace de ce maudit prêtre dans les onze premières maisons. Soit l'envoyé de Cronos avait réussit à se dissimuler afin que ces éventuelles intentions peu louables prennent forme ou alors il ne pouvait se trouver qu'à un seul endroit du Sanctuaire : la Maison du Bélier. Cela tombait bien car le Sethni n'allait pas tarder à avoir sa réponse pour la bonne et simple raison qu'il descendait les marches de la maison du Taureau afin de prendre la direction de celle du Bélier. Plus bas, il n'y avait aucune silhouette caractèristique du prêtre. Bon sang où pouvait bien se trouver ce foutu représentant de Cronos. Utilisait-il son cosmos ou une forme de sorcellerie pour s'évader du Sanctuaire ? Une telle chose nécessiterait l'appui d'un pouvoir plus grand que celui d'Athéna ce qui était peu probable. Le combat opposant Alessio et Orion faisait rage. La maison du Bélier n'était plus que l'ombre de ce qu'elle avait été. Quoi de plus étonnant. Ce premier rempart du Sanctuaire avec vu trois combats successifs opposant son gardien à de terribles Bersekers, peu enclin à éviter les dommages collatéraux et matériels. Ajouter à cela un combat contre un Juge et on pouvait aisément comprendre pourquoi le repaire de la première constellation zodiacale était prêt à tomber en ruine. D'ailleurs certaines parties de la maison avait déjà fait le grand saut vers la destruction. Il ne restait plus au Capricorne qu'à s'avancer dans la tanière du Bélier tout en se tenant à l'écart du combat. De là, il pourrait observer calmement l'issue de ce dernier et aussi repérer le prêtre devait soit se trouver ici, soit à l'extérieur du Sanctuaire au quel cas, l'adolescent ne pouvait plus rien pour lui. Quelle ne fut pas sa stupeur de constater, une fois à l'intérieur de la première maison du Sanctuaire, qu'il n'y avait aucune trace de Tabris. Seule la présence d'Alessio et d'Orion se faisait ressentir aussi bien cosmiquement que visuellement. Si les règles de la Chevalerie ne l'aurait pas interdit, Milan se serait bien jeter corps et âme dans la bataille afin de sauver Orion mais ce serait aller contre le code d'honneur de la chevalerie et d'Athéna.

Où peut donc se trouver ce fichu prêtre. Il n'a pas pût disparaître comme par enchantement a moins qu'il n'ait voulu nous tromper sur toute la ligne et qu'il n'ait jamais quitté le temple d'Athéna. Non je ne peux pas croire une telle chose. Il ne s'échappait aucune aura maléfique ou mal intentionnée de sa personne. Il doit y avoir une autre explication à sa disparition soudaine. Je devrais peut-être aller interroger les gardes une fois que je connaîtrai la fin du combat qui oppose mon maître à ce maudit Spectre. Athéna et tous les autres chevaliers croient en toi Orion. Triomphe de ton adversaire et prouve lui que ses mauvaises intentions ne viendront jamais à mettre à terre ta volonté de vivre, ta bonté et ton désire de défendre la justice, la déesse Athéna, les faibles et les opprimés.

Le Sethni croisa les bras et observa le combat en restant en retrait. Il avait parlé tout haut à la fois pour se rassurer mais aussi par habitude. Des fois les pensées et les encouragements se transmettaient et prenaient forme plus vite lorsqu'ils étaient formulés sur le bout des lèvres au lieu de n'exister que dans son esprit. Si Orion remportait la victoire, tout rentrerait dans l'ordre mais s'il perdait, Milan allait devoir être contraint de dégainer à nouveau Excalibur contre Alessio du Griffon. Il était assez étonnant de constater qu'au cours de sa carrière de Saint et exceptés l'épisode de la tentative de règne de Chaos, le Sethni n'avait affrontés que des serviteurs du monarque des enfers. Le Juge ici présent ainsi que Kyrian du Phénix noir. La vie et le destin le forcerait-il à faire de sa vie une lutte constante contre les guerriers infernaux ?

Sujet: Re: Un gardien à son poste Mer 17 Juil 2013 - 16:45

Toujours dissimulé derrière sa barrière absolue, Tabris s'était replié dans une partie du temple en ruines pour observer le combat sans risques. Il était tout simplement hallucinant de les voir se battre, jongler d'attaques stratégiques et de puissance brute en ballets complexes. Toutefois, chaque coup porté insupportait le prêtre dont la présence se trouvait être parfaitement inutile, il regardait impuissant le Bélier lutter de toutes ses forces au nom de sa déesse tandis que le Spectre du Griffon -vraisemblablement- semblait s'en amuser. Les deux combattants avaient l'air de bien se connaître à entendre tout ce qu'Alessio éructait comme anecdotes en chaîne... l'hiérophante avait perdu patience et ouvert sa bible en prenant place sur une colonne écroulée, n'accordant plus son attention qu'aux rares prises de parole d'Orion. Les ennemis du Sanctuaire n'ont semble t-il pas pour seul trait commun de s'inviter comme des benêts là où ils ne sont pas les bienvenus, mais force est de constater qu'ils pouvaient vous assommer de dépit rien qu'en vous parlant de leur vie au beau milieu d'un déluge de coups de poing. Non seulement le Griffon n'économisait pas sa salive, mais son esprit instable ne lui soumettait aucune restriction sur le plan moral... qu'il soit différent, supérieur, puissant et éclairé on veut bien le croire au vu des faits cependant s'il n'a pas pitié de nos âmes qu'il ait au moins pitié de nos oreilles. Ceux qui désirent être les premiers seront les derniers, aussi intelligent et puissant puisse t-il être, cet Alessio n'est rien de plus qu'un pauvre fou aussi solitaire et spirituellement putréfié que cette maudite Cardinale de la Calamité. Qui se ressemble s'assemble, on dirait bien que Calamity a croisé son âme soeur en trouvant la mort !

Page après page, Tabris se laissa apaiser par la lecture sans que les cosmos ne puissent le troubler grâce à son champ de force. Encore un combat allégorique que mènent le Bien et le Mal, encore et toujours ce système manichéen avait beau être tourné en dérision il est indéniable que c'est un fait auquel les mortels ne peuvent se soustraire. Calamity et Alessio croient forcément en leurs dires, mais tout cela ne reflète que leurs esprits brisés et corrompus par le désespoir et le mal. Eux-mêmes se jugeaient dans leur bon droit, sans voir à quel point leurs vies sont dénuées de sens... comme le reste de l'humanité d'ailleurs. Tabris caressa la reliure de son livre, ce doute existentiel ne le quittera jamais aussi longtemps qu'il n'atteindra pas cette sagesse tant désirée. Et dire qu'il avait tellement espéré obtenir quelque chose de la part des Saints, au final seule leur déesse pouvait être qualifiée de ce terme, aux yeux du prêtre sa chevalerie n'avait rien de "saint". Orion du Bélier l'était assurément, Milan et Altia restaient encore bien jeunes et aveuglés par le matérialisme qui les entoure et enfin Biscione, le Grand Pope lui-même, apparaissait comme un homme quasiment aigri et à la foi ébranlée en sa déesse à moindre raison. L'Hiérophante releva les yeux vers le combat, un éclair de tristesse les traversa quelques secondes avant qu'il ne fixe le sol... ce monde et le coeur des hommes sont désormais mourants, comme le coeur de Cronos, où est-il cet espoir qui est la bannière d'Athéna ?

Comme pour répondre à sa complainte, un cosmos d'une puissance mais aussi d'une pureté sans égales descendit du haut du domaine sacré vers ce qui reste de la maison du Bélier. Enveloppant alors le gardien des lieux, une silhouette éthérée de la divinité s'adressa au Griffon pour lui signifier la vacuité de sa présence ici et le somma de partir sur-le-champ. Le cosmos projeté fut assimilé par Orion, sous les yeux ébahis du Prêtre de Cronos et du Juge d'Hadès, Athéna venait d'exprimer sa nature divine à travers Orion cela il en mettrait son âme à parier. Tabris se souvint alors d'une précision faite par le Capricorne lors de leur montée, Athéna se serait incarnée en Orion peu avant son grand retour... voilà pourquoi elle et le Bélier sont si proches de nature et que Tabris ait éprouvé le même respect, la même sensation d'empathie avec eux deux. Ses larmes ne tardèrent pas à perler de ses yeux devant la théophanie providentielle suivie de ses pensées !

Athéna... son cosmos se superpose sur celui d'Orion comme s'ils étaient complémentaires voire plus, alors Milan ne plaisantait pas lorsqu'il avait dit qu'Orion avait servi de réceptacle lors des machinations d'Arès. Incroyable, ce transfert d'énergie surpasse de loin mes propres capacités d'intervention... c'est donc là le vrai pouvoir d'Athéna, guerrière par attribut et sainte par conviction.

La balance pouvait certes ne pas changer en faveur d'Orion, mais à travers cette action, la déesse démontrait jusqu'où va son amour pour ses chevaliers. Le prêtre essuya ses larmes et se recroquevilla sur lui-même, cette sensation de solitude et d'abandon le harcelait depuis bien trop longtemps pourtant il ne trouvait rien qui puisse le rapprocher de l'humanité. Chaque fois qu'il tentait de percer sa coquille, un sentiment de rejet le forçait à s'éloigner des autres sans qu'il puisse l'expliquer ou y remédier, les humains le répugnent lorsque leurs mauvaises habitudes dévalorisent leur comportement. Personne à part Orion pour l'instant ne sortait du lot à ses yeux, tous n'étaient obnubilés que par leur petite personne pleine d'ambitions égoistes et de faux-semblants hypocrites. Tabris jeta un oeil morose sur le côté alors qu'il entendit des bruits de pas, la silhouette du Capricorne ne tarda pas à s'approcher du point où il se trouve déjà. L'Hiérophante ne bougea pas de sa place, complètement immobile et hermétique aux sens de son prochain s'il ne fut pas un Dieu, il se contenta d'observer d'un air neutre Milan encourager son frère d'armes tout en ayant pesté à voix haute au sujet de l'étrange disparition du principal concerné. S'il avait été d'humeur joueuse, Tabris aurait volontiers jouer à cache-cache en tirant la barbiche de cet insolent, mais pour l'heure il se trouvait juste passablement exaspéré et décida de se dévoiler sans plus le faire attendre. Son champ de force s'évanouit et laissa son corps et son cosmos redevenir perceptibles !

Le prêtre n'aurait pas pû se le permettre comme vous l'avez si bien exprimé à voix haute, mon cher Capricorne. Il est impressionnant de voir jusqu'où certains comme Calamity, Alessio, Biscione et même vous sont exceptionnellement doués pour analyser le cosmos des autres sans pouvoir toutefois percer le mur de leur coeur. Venir secourir votre frère d'armes est louable, jeune Chevalier, mais sachez que bien je n'en ai rien montré peu avant... votre zèle à l'interrogatoire et l'aveuglement insultant de votre Grand Pope sont des erreurs inacceptables à la face de votre déesse. Athéna et Orion sont les dignes représentants de cette terre sacrée, vous aussi le deviendrez à force d'âge, la sagesse finira bien par rattraper la puissance physique... si vous ne perdez pas la foi en votre déesse d'ici là !

Regain du Prêtre (5 pts par jour réel)

Points d'armure: 420
Points de vie: 150
Points de cosmos: 160 + (5 x 3) = 175

Sujet: Re: Un gardien à son poste Mer 17 Juil 2013 - 17:43

Le prêtre était en fait un petit cachottier qui se dissimulait à l'aide de son cosmos. Quel sacré petit plaisantin celui-là. La politesse qu'il avait prôné des dizaines de minutes avant semblait ne pas s'appliquer pour sa personne puisque la moindre des choses aurait été de signalé sa présence dés qu'il aurait aperçu le Capricorne. Cela faisait sûrement des minutes que le Sethni se trouvait en sa présence sans que celui-ci ne daigne se manifester. Le Capricorne trouvait la situation plutôt cossasse. Décidément ce serviteur de Cronos était plein de surprise. Malheureusement, Tabris ne semblait pas être d'humeur joyeuse. Il semblait même plutôt vexé par les propos de l'adolescent. Il lui fallait vraiment peu pour s'offusquer. Il lui rappelait par certains aspects Orion et ses fameux sermons mais seulement ce point de la personnalité du Chevalier d'Or du Bélier parce que pour le reste il était assez différent. L'esprit de Milan fut traversé par l'idée d'attraper la tête de Tabris dans le creux de son bras gauche et de lui faire une friction sur le crâne à l'aide l'autre dans l'unique but de le dérider mais il se retint car il était quasi certains que le serviteur de Cronos ne prendrait bien cela. Au lieu de cela, l'adolescent se contenta de répondre à son interlocuteur. Le son de sa voix trahissait sans aucun doute son amusement et sa désinvolture. Le Capricorne d'Or n'allait pas s'offusquer pour si peu.

- Je vous retourne le compliment, Tabris. Apparemment vous semblez ne juger que la surface sans même vous abaisser à creuser plus loin lorsqu'il s'agit d'être qui ne vous intéresse pas mais je vous pardonne. Ne saviez vous pas que « prudence est mère de sûreté » ? Faire preuve d'un trop grand laxisme et d'une naïveté sans borne pourrait conduire le Sanctuaire et n'importe quel groupe d'être humain à sa perte. Interroger n'est qu'une émission d'hypothèse et non une accusation en bonne et due forme. Il s'agissait de simple mesure de précaution et je m'excuse que ce procédé ait pût vous vexer. Ceci prouve néanmoins que vous aviez raison tout à l'heure. Vous n'êtes pas encore prêt à prendre la tête des Titans, je le crains. Je n'excepte cependant pas que cela arrive un jour quand votre présence d'esprit aura rattraper votre bonté d'âme. Quant à l'attitude du Grand Pope, je vous avouerai qu'elle ne m'a pas forcément plût mais il doit avoir ses raisons même si cela n'excuse pas tout. Je ne puis me targuer de le connaître sous toutes ses facettes vu que je ne l'ai pas côtoyé beaucoup plus que vous.

Il n'y avait aucune animosité dans la voix de Milan. Il disait seulement ce qu'il pensait tout en voulant titiller légèrement Tabris sans pour autant le vexer. Même si Cronos était loin d'être pardonné dans le cœur de l'adolescent, il ne mettait pas tous les Titans dans le même paquet. Tabris n'avait pas chercher à nuire au Sanctuaire tout comme ce Océanos ou encore cette Phoebe et cette Rhéa qu'il n'avait jamais rencontré. Retirant son heaume pour remettre ses cheveux en place, le Sethni fixa quelques instants le combat avant de remettre sa pièce d'armure sur son crâne. L'affrontement semblait penché légèrement en faveur du Griffon mais rien n'était encore fait. Le Sethni envoyait toutes ses ondes positives et sa détermination à son maître pour qu'il triomphe de l'adversité. Le Bélier devait ruer et ne pas se laisser abattre. Sur un ton toujours aussi désinvolte, l'adolescent se retourna vers le prêtre pour lui adresser quelques nouveaux mots. Toujours dans le même esprit. Aucune rancœur ou arrogance dans la voix, juste de la sincérité et de la franchise. A la fin de son monologue, le Capricorne d'Or fit un large sourire à son interlocuteur.

- J'ai déjà été tenté de renier ma foi et de remettre celle-ci en question mais je n'ai pas cédé. Ma foi en Athéna et en mes compagnons est inébranlables mais je ne peux pas en dire de même pour vous. Tiraillez entre ces deux fois. Vous avez perdu fois en certains de vos compagnons mais continuez de soutenir votre dieu. Quel choix cornéliens ! Est il le bon ? Est il le mauvais ? Serait-ce simplement une épreuve que Cronos utilise pour tester votre fois à tous ? Les fois s'entremêle parfois et bien que positives, elles peuvent nous aveugler. Lorsqu'Orion a débarqué avec l'étiquette de traître au Sanctuaire. J'ai eut le choix faire confiance en mon compagnon tout en laissant de côté mon amour du Sanctuaire et en causant du mal à mon camp. J'ai pourtant pris la décision de croire mon compagnon ce qui à été le meilleur choix à faire à la fois pour le Sanctuaire, pour Orion mais surtout pour Athéna. Je n'ai peut-être pas votre sagesse, mais j'estime ne pas m'en être trop mal sorti jusqu'ici.

Sujet: Re: Un gardien à son poste Mer 17 Juil 2013 - 21:32

Le prêtre avait écouté Milan d'une oreille sans l'interrompre, tourné vers le combat haut en couleurs il ne s'offusqua pas du ton certes taquin du jeune chevalier qui au moins savait être sincère. Chaque nouvelle fréquentation humaine offrait à Tabris le bénéfice d'en comprendre davantage sur sa propre nature, ce qui est positif chez Milan était sa droiture dans ce qu'il entreprend de dire ou faire. L'hiérophante se tourna vers lui, souriant mesquinement d'être jugé faillible et hypocrite d'une certaine manière. N'était-il pas humain lui aussi ? Milan savait se défendre par le biais des mots, certaines personnes pouvaient se croire invincibles avec des poignards et des murs de vérités blessantes mais le Capricorne ne désirait pas blesser intentionnellement et cela se voyait. Tabris restera toutefois campé sur son impression, les Saints ignorent ce qu'est la vraie foi et la vraie bonté, a fortiori leur plus haut représentant. Le Sethni comprendrait-il si le prêtre daignait lui parler à coeur ouvert ou s'entêterait-il à rester aveugle aux choses véritablement importantes concernant la nature humaine ? Dans n'importe quel cas, il restait trop jeune et orgueilleux pour pouvoir apprécier la vertu et la sainteté. Comme le commun des mortels, le point positif est qu'il est très humain !

Sa main abandonna le contact avec la pierre pour venir lui couvrir le visage, ne laissant apparaître que son oeil gauche. Il venait d'avoir un inquiétant pressentiment qu'il s'empressa d'occulter, qu'allait-il faire de suite ? Rentrer au domaine ? Poursuivre sa quête ? Non, il allait plutôt rester ici à attendre que son intuition se vérifie. C'est le moins qu'il puisse faire par respect pour Orion, maintenant il allait devoir chercher une autre piste et surtout essayer de découvrir le fin mot de l'histoire concernant le mystère de Coeos... Eris avait l'air impatiente de se rendre en Olympe lors de ce combat, il faudrait peut-être creuser cette piste. Les Titans n'avaient pas pu se rendre compte de son retour et cela interpellait le prêtre, qu'importe il devra poursuivre vers Asgard avant tout. Apparemment, selon Kurayami du Loup, Odin s'y est récemment éveillé et l'avait chargé de transmettre un message à Athéna qu'il a jugé bon d'attendre le départ du prêtre. Sur cette pensée, Tabris fixa le Capricorne avec amusement car maintenant il sait que les Saints sont en possession de la flûte de Pan. D'un geste élégant, il descendit de sa place et s'approcha sans crainte du jeune chevalier !

Brave coeur vaillant, c'est là toute l'image que j'avais des Saints à mon arrivée. Milan, gardez-donc ce conseil précieusement: "La vérité n'est accessible qu'aux dieux et n'est pas forcément toujours bonne à entendre." Je me doute que vous avez vos propres convictions et une méthode parfaitement rentable pour juger de votre entourage, cependant je ne cherche pas à discerner les autres mais à les comprendre. Vous avez eu beau m'interroger, lire mon cosmos alors que je vous l'ai ouvert comme un livre... ni vous ni vos compagnons n'avez pu y voir ce qu'Athéna y a vu, par ailleurs je ne suis qu'un homme et ceux que je sers sont des dieux. Cette qualité de régent me revient uniquement auprès de la caste des protecteurs et le peuple des Titans maintenant dissous. Je n'ai jamais reproché votre incapacité à comprendre les autres car c'est là la nature humaine. Cependant, il va falloir songer à laisser votre ego s'aplatir en présence de votre déesse car je me suis certes tut mais d'autres auraient pu vous dire sans détours de laisser votre déesse diriger seule l'audience. Sur ce point, je ne peux que vous en vouloir à vous et au Grand Pope !

Tabris se détourna du chevalier et de la vue du combat, ses yeux se portèrent vers le sommet du Sanctuaire qu'il admira avec mélancolie. La seule qui ait pu le comprendre fut une déesse étrangère, effectivement c'en était choquant mais il commençait à croire qu'elle eut un impact conséquent sur lui. Plus que cette bible et plus que tout autre chose... même Cronos, le prêtre des Titans s'était laissé prendre aux mailles du filet. Il avait ouvert son coeur et maintenant le cosmos d'Athéna y était reçu comme la plus douce des essences divines. Il espérait que cette offrande avait plu à la déesse et qu'elle la conserverait précieusement, Océanos aussi avait eu un comportement étrange. Quelle était la raison de ce cadeau ? Bien que les Saints ont semblé n'en avoir cure, Tabris savait toutes les propriétés que cette statuette pouvait exploiter en matière de hiérognosie grâce aux vertus des fragments d'Adamas Psammos intégrés. Les Saints étaient décidément tout sauf des "saints", aucune connaissance suffisante acquise, des propos soi-disants justes mais d'une vacuité déconcertante comparés à ceux d'Orion et d'Athéna. Franchement, pour être déçu le prêtre l'était grandement !

Je suis loin d'être sage et d'avoir la science infuse... mon ami ! Eh oui, je vous considère comme quelqu'un digne de mon amitié même si vous me la refusiez. Je peux tout au plus comprendre la charge émotionnelle cachée derrière les mots, mais il est des choses que seuls les dieux comprennent et c'est pour cela que j'ai repris votre Grand Pope sur son affront. Nul mortel n'a le droit de placer les dieux sur une échelle de jugement, que cette divinité soit jugée maléfique ou non n'y change rien. Sinon je ne servirais pas Cronos avec une telle dévotion, je n'ai pas foi en son règne pour l'heure mais uniquement en sa philosophie... bien que je doive vous avouer que celle de votre déesse m'a ébranlé en profondeur. Vous avez vraiment de la chance de servir Athéna, elle sera sans nul doute la voie vers un monde meilleur où l'humanité pourra enfin comprendre la vraie signification du mot "Fraternité" !

Milan pouvait choisir de le comprendre ou non, ça ne recquiert pas de la sagesse mais de l'empathie tout simplement. Tabris monta reprendre sa lecture sur la colonne écroulée, il attendrait coûte que coûte la conclusion de ce combat qu'il ne suivait que d'un oeil mais en particulier un potentiel danger qu'il jugeait bon de terrasser lui-même.

Sujet: Re: Un gardien à son poste Mer 17 Juil 2013 - 22:59

Le prêtre fit un mouvement bizarre. Il posa sa main sur son visage et la laissa là quelques instants ne laissant apparaître que son œil gauche. Avait il froid aux joues ? Avait-il des problèmes psychomoteurs ? Était-ce un tic nerveux ? Milan n'aurait probablement jamais la réponses à ses questions et oublia poliment de la poser car il n'avait pas envie de vexer Tabris une fois de plus. Il en avait de bien bonne ce prêtre avec la vérité que seul les dieux connaissaient et que certaines vérités n'étaient pas bonnes à entendre. Les dieux étaient des entités certes supérieures mais la vérité qu'ils prônaient prenaient bien souvent la forme qu'ils souhaitaient. Quant à celles qui causaient des maux, l'adolescent les attendaient toujours de pieds fermes. En effet, lors de sa vision onirique ou de son délire peu avant de recevoir son armure d'or, Milan avait entrevu une scène où Orion se faisait tuer par l'adolescent vêtu du surplis du Capricorne. La raison, une vérité que le Bélier connaissait avait été révélé au Sethni et cela avait changé du tout au tout le comportement du dixième protecteur du Sanctuaire. Le jeune Grec bailla calmement et passa une main devant sa bouche avant de s'étirer le dos tout en continuant d'écouter le monologue du serviteur de Cronos. Une fois que ce dernier eut terminé, Milan reprit la parole afin de lui répondre calmement.

- Peut-être que je ne parle pas la langue adéquate pour déchiffrer les lignes des pages de votre livre. J'aurai beau feuilleter l'ouvrage, je n'y comprendrai rien à moins que l'auteur ne m'en apprenne sa langue. Voyez vous, cela marche dans les deux sens. On peut essayer d'ouvrir une porte fermée mais si on ne nous donne pas la clé, on ne pourra l'ouvrir que par effraction. Peut-être que cela vous choque mais si Athéna à juger bon d'avoir notre avis c'est qu'elle en tient compte, sinon vous vous doutez bien que nous aurions été remis à notre place. S'adresser de la sorte à un Chevalier d'Or pourrait vous coûter bien plus qu'une soutane neuve. Certains vous auraient certainement déjà fait passé l'envie de discuter mais je n'en ferai rien. Vous semblez être sur de tout ce que vous avancez et je préfère cela que d'avancer sur un chemin peu franc. Selon votre logique cependant, je vous retourne la question . Comment avez vous osé vous adresser directement à une déesse ? Vous un simple mortel ? N'auriez vous pas dût vous faire tout petit et ne pas vexer ses soldats ou du moins son Grand Pope qui reste toute de même son représentant sur terre et donc serait l'homme le plus à même à comprendre les désirs d'Athéna, comme vous êtes censé l'être pour Cronos. Serait-ce la preuve que nous sommes tous concernés par des problèmes d’égo ?

Le prêtre sembla se lasser du combat pour se tourner vers le haut du Sanctuaire. Milan lui ne perdait pas une miette de l'affrontement. Ce genre de spectacle avait toujours eut le don de réveiller en lui une envie primale de se battre. S'il se laissait aller à ses bas instincts son cerveau passerait en monde reptilien et seul le combat compterait dans son cœur. Heureusement Zeus l'avait aidé à ne pas perdre le contrôle et à trouver une personnalité plus stable. Finalement le dévot reprit la parole continuant sur ses idées. Ce prêtre en avait dans la caboche. Il devait sûrement avoir potassé longuement son sujet. L'homme semblait particulièrement pointilleux sur la supériorité des dieux dans divers domaines. Le Sethni bailla de nouveau et se couvrit la bouche mais ce n'était pas par lassitude mais purement par fatigue. Les longs voyages ce n'étaient jamais le mieux pour se reposer. L'adolescent posa brièvement une main amicale sur l'épaule de Tabris, avant de la retirer et de rigoler gaiement.

- Je suis flatté pour Dame Athéna. Recevoir de tel compliment est de nature à me réjouir pour elle. Si vous continuer comme cela, je vais finir par croire que vous désirez changer d'allégeance ... je plaisante. Je peux comprendre que les dieux agissent et comprennent des choses que nous simples mortels ne pourront faire qu'effleurer au mieux mais certains actes de ceux-ci peuvent s'avérer malveillant. Chaque chose à des conséquences et un actes bons pour certains s’avérera mauvais pour d'autres. Tout ne sera jamais qu'une question de point de vue sinon les dieux considérés comme maléfiques ne trouverait pas de soldat prêt à embrasser leur cause. Rappelez vous de ce qu'il s'est passé au temps mythologique. Cronos à porter un jugement sur son père, l'a vaincu et à prit sa place. Rebelote avec Zeus. A chaque fois que cela se produit, le supérieur cède sa place à l'inférieur. Serait-ce là ce qui doit arriver aux dieux, puis aux mortels ou les humains sont ils là pour mettre fin à ce débat et vivre en harmonie avec les dieux ? Je l'ignore totalement mais je pense que les mortels ne doivent pas être les seuls à mettre de l'eau dans leur vin. Je m'éloigne peut-être du sujet mais vous semblez ouvert d'esprit et prompt à la discussion. J'accepte votre amitié avec le sourire et j'espère sincèrement arriver à vous comprendre au fil du temps, Tabris.

Sujet: Re: Un gardien à son poste Ven 19 Juil 2013 - 18:16

Le combat semblait s'éterniser, aucun des deux adversaires ne donnait l'occasion à l'autre de prendre le dessus. Milan avait l'air de trouver le spectacle divertissant tandis que cela révulsait le prêtre, ni plus ni moins, Orion était à l'article de la mort et l'encourager ne serait sans doute pas plus fructueux. Mais il fallait reconnaître que les chevaliers avaient un grand sens de la fraternité, des qualités et un honneur qui se transmettaient de génération en génération à travers Athéna. Tabris jeta un regard bienveillant dans la direction du Capricorne qui ne quittait pas des yeux son camarade, ils avaient beau être encore jeunes ces chevaliers connaissent pourtant le sens de la camaraderie. L'Hiérophante ne regrettait pas d'être venu ici, il en aurait appris plus que de n'importe quel autre façon, en matière de communauté humaine les Saints surpassaient de loin tout ce qu'il avait pu voir. Son sourire revint finalement, apaisé et serein à entendre Milan raisonner dans un sens proche du sien et sur un ton bien plus mature. Le prêtre ne cracherait au grand jamais sur des raisonnements tolérants, même si les Saints n'ont pas accédé à sa requête derrière gît une raison assez valable pour qu'il ne leur en veuille pas. Il ne leur en voudrait pas, c'est imperturbable qu'il écouta Milan lui renvoyer la balle concernant sa leçon de morale. Il y avait une part de vérité dans ses paroles, Tabris ne le nierait pas, ce Capricorne est décidément plein de fougue et d'impudence. Le prêtre le toisa avec incertitude et tenta de lui répondre sur un ton qu'il espérait plus convaincant !

Des problèmes d'ego ? Un langage pour le coeur ? Vous croyez vraiment ce que vous dites ? Seigneur... ce que les Saints sont compliqués... voyez-vous, il peut arriver que nous manquions tous de respect les uns envers les autres et cherchons à tuer notre prochain par pure jalousie. Ce que nous appelons l'intolérance ici-bas, nous pauvres êtres humains condamnés à verser le sang et les larmes de nos frères quand ce mal qui nous gangrène s'exprime. Chevalier d'Or, je ne vous apprendrai rien à ce sujet, le Cosmos est la force de nos âmes et démontre de par son existence jusqu'où nous sommes inégaux par nature. Mon Cosmos est différent du vôtre et ils peuvent entrer en conflit tout comme ils peuvent s'allier. Cette métaphore des clés et des langues qui nous séparent, sont là un exemple des malveillances que vous reprochez aux dieux qui en nous divisant peuvent régner. Ne connaissez-vous pas l'épisode biblique de la Tour de Babel ? La race humaine connaissait son âge d'or avant l'apparition des autres formes de langage. C'est cet âge d'or que Cronos s'est mit en tête de restaurer... Je ne saurais trop qu'en dire ni en juger, les hommes semblent satisfaits de leur sort actuel.

Les desseins de Cronos demeurent encore beaucoup trop flous aux yeux de l'hiérophante, comment compte-il exactement recréer une utopie ? Mystère... mais le destin semble se jouer de lui à chaque instant qui passe, sa femme et sa soeur se soulèvent contre lui et menace son autorité avec l'aide acquise de Zeus. Tabris avait vu la détermination des Saints à défendre leur déesse, ce sont là de vrais paladins aux intentions justes et nobles... et pourtant ils ne se mêlent pas des affaires du monde extérieur. Eux qui pourraient tout changer, le prêtre voyait ça comme un vrai gâchis mais il n'en tiendra pas mot, Athéna dirige cette terre d'une manière emplie de sagesse et digne de respect. Tabris eut un mouvement brusque en sentant une main se poser sur son épaule et le sortir de ses pensées, le Capricorne lui souriait et acceptait son amitié avec joie ce qui fut accueilli chaleureusement par le prêtre. Milan n'est pas quelqu'un sans éducation, il manque certes de bienséance mais sa droiture comblait largement ses petits défauts leur offrant un côté divertissant. Comme pour répondre à ce contact, le prêtre embrasa son cosmos et érigea sa barrière absolue qui les sépara aussitôt. Il n'avait pas perdu son sourire, aucune mauvaise intention derrière cet acte inattendu, tout ce qu'il désirait montrer au Capricorne est l'opposé de ce qu'il a produit au temple d'Athéna, quand on peut ouvrir jusqu'à son âme on peut très bien aussi sceller son corps à des limites plus conséquentes. Milan avait parlé avec justesse mais l'avait fait un peu trop tard, il aurait dû comprendre depuis le début que seule l'empathie suffisait à comprendre son prochain sans fioritures du genre différence de langage ou système de serrure.

Je vous remercie d'accepter mon amitié, vous êtes quelqu'un de droit et bon, Milan du Capricorne ! Vous n'avez pas besoin d'acquérir la sagesse pour comprendre que l'amour de votre déesse est l'espoir qui vous guide. Athéna... connait les raisons de ces guerres et discordes incessantes et vous l'avez effleuré en parlant d'ego, voyez cela c'est ma technique de défense ultime, le Champ de Terreur Absolue. C'est là la manifestation de mon ego, la région sacrée accordée à tout être vivant et que nul ne peut profaner selon ce que l'on nomme le "Mur du Coeur". Dans ce cas de figure, vous auriez eu raison de dire que l'on ne peut atteindre et comprendre son prochain mais lorsque le Cosmos qui est la lumière de l'âme l'ouvre sciemment alors je n'ai nul doute que seule l'empathie sincère suffit. Pensez-vous qu'Excalibur puisse briser ce mur ? Je ne vous mettrai pas au défi car c'est bien là une vérité néfaste que je vous révèle d'une certaine façon, tous séparés ainsi par nos carapaces conscientes ne pourront jamais arriver à cette utopie dont Cronos rêve jusqu'à en devenir fou de remords !

Le mur du coeur s'estompa selon la volonté du prêtre, qui n'avait pas quitté son nouvel ami des yeux. S'il avait voulu dévier sur un sujet plus large, Tabris venait tout juste de lui ouvrir la brèche nécessaire.

Plusieurs vérités régissent ce monde, et elles sont aussi nombreuses que les êtres vivants qui interagissent. Le concept du bien et du mal est la condition sine qua non du vol que Prométhée a commis en notre faveur afin que nous accédions au Savoir. Athéna le sait... que peu de choses suffisent à faire le bonheur, la joie de créer des liens avec d'autres personnes est un trésor inestimable mais votre déesse occupe une place à part car son but est de préserver et élever ce lien humain qu'on appelle l'Amour. Vous me demandez si je pense à changer d'allégeance ? Je vous avoue que je suis suffisamment troublé pour y songer... jamais, je n'avais connu une vérité aussi merveilleuse que celle dont votre déesse irradie.

Sujet: Re: Un gardien à son poste Ven 19 Juil 2013 - 19:46

Juge ou Gold ? Qui décrocherai la victoire ? Si Orion avait été en pleine possession de ses moyens, Orion aurait sans aucun doute triompher mais sa fatigue et le fait qu'il ait déjà combattu deux fois juste avant cet affrontement allait peser lourd dans la balance. Le Spectre du Griffon, ou plutôt du vautour dans ce cas-ci, avait véritablement bien choisi son moment. L'envoyé des enfers n'allait sûrement pas être le seul problème. Ce pégase noir n'était pas loin non plus. Ce bourru que le prêtre avait emprisonné avec son Kekkaï attendait sûrement lui aussi le moment pour frapper et profiter de la faiblesse du maître de Milan mais ce dernier était bien décidé à ne laisser personne s'en prendre encore à son maître (sans pour autant intervenir dans son combat bien évidemment). L'hiérophante semblait se plaire dans la petite discussion, car bien que cela pouvait paraître pour une joute verbale aux yeux de certains, le Sethni considérait cet échange de paroles comme une simple discussion entre amis. Tabris fit mention d'un épisode de la bible mais pour tout vous dire, le Capricorne n'en avait jamais véritablement entendu parlé. Sa mère bien que vivant à proximité du Sanctuaire était catholique convaincue et avait essayé d'inculquer des histoires de la Bible et autres paraboles dans le crâne de son fils mais cela l'avait toujours lassé. N'allez pas croire que Milan ne possédait aucune connaissance dans le domaine. Ce n'était pas vrai. Il avait retenu des choses de cette période mais n'avait jamais réellement chercher à étendre ses connaissances sur le sujet depuis qu'il vivait au Sanctuaire. Le Chevalier d'Or n'allait pas se priver pour demander plus de renseignements à l'homme sur cet épisode.

- Non je ne connais pas ? Cela me dit vaguement quelque chose mais je n'en trouve aucune trace dans ma mémoire. Ma mère était très croyante et très pratiquante et comme tout enfant, je n'ai jamais aimé écouter les leçons de mes parents. Si vous pouviez éclairer ma lanterne ce serait très aimable de votre part. Peut-être que cela me permettrait de mieux comprendre ce à quoi aspire votre maître et ce qu'il désire tant voir arriver pour ce monde. Bien que votre maître ait indirectement mal agit envers le Sanctuaire, je ne laisse pas la porte totalement fermée.

Le prêtre allait révéler son vrai visage pensa immédiatement Milan en sentant le cosmos de ce dernier s'accroître pour créer une barrière entre lui et le Chevalier d'Or. Il ne fallut qu'une seconde pour que cette pensée s'estompe car il était ridicule de penser que cet homme pourrait vouloir faire quelque chose de mal avec une telle technique défensive. Mis à part s'isoler, se protéger ou vouloir faire le moralisateur, il n'y avait pas grand chose à tirer d'une telle barrière. La dernière solution fut en fait la bonne. Il était assez étrange de remarquer que cette arcane se nommait « le Champ de Terreur Absolue » car Milan ne ressentait aucune terreur à sa proximité. Peut-être que celle-ci se produisait seulement lorsqu'on tentait de traverser les Champ. Excalibur pourrait peut-être le traverser. Cela demandait juste un essai mais Milan n'avait pas vraiment envie d'user inutilement du cosmos dans une situation où il serait peut-être amené à se battre d'autant plus que l'acte de Tabris n'avait pas été posé pour cela.

D'après la légende, Excalibur, l'épée sacrée qui vit dans mon corps est capable de trancher même les créations des dieux si le sens de la justice et le cosmos dans le cœur de son propriétaire sont suffisamment élevés. Il est possible que j'arrive à trancher votre mur comme un couteau s'enfonçant dans du beurre ou que je me heurte à un véritable mur. Seule l'expérience pourrait nous le dire mais je pense que ni vous ni moi ne désirons connaître la réponse à cette question sinon cela signifierait que nous serions ennemis et adversaires et non plus amis.

L'arcane défensive cessa et Milan eut l'envie de créer un Capricorne cosmique pour l'envoyer courir autour de Tabris. Il ne devait pas se laisser aller à ce genre de chose dans un moment si crucial bien que le tout aurait été assez esthétique au regard et aurait montré à quel point le Sethni souhaitait soutenir le prêtre dans sa lourde tâche de servir un chef qu'il savait trop utopiste, malade, fou et voir même condamné.

- La différence profonde qui existe entre les Serviteurs d'Athéna et les Bersekers ou encore les Spectres réside dans cette acceptation de la vérité. Les Saints acceptent et aiment la vérité de la déesse Athéna mais son prêt à en reconnaître d'autres ou du moins d'essayer de comprendre leur messager alors que les troupes d'Arès ou d'Hadès veulent juste imposer la leur sans faire preuve de ... empathie ? Serait-ce simplement cela la cause de nombreuses Guerre Sainte?

Sujet: Re: Un gardien à son poste Sam 20 Juil 2013 - 12:05

Setesh en avait connu des voyages, mais aucun périple de toute sa carrière de spectre ne fut aussi .... distrayant et amusant. Il faut dire aussi qu'il n'avait pas à chaque fois de l'alcool à foison et à volonté, chose qui ne lui déplaisait vraiment pas. Si cela pouvait être le cas toute les fois où on l'envoyait en mission, on ne le verrait guère traîner dans un coin des enfers pour piquer un somme. ça non , il serait perpétuellement en mission mais malheureusement, il sentait que cette corne on allait pas la lui laisser bien longtemps.... alors autant en profiter! Titubant toujours autant depuis son départ du Palais d'Hadès, il s'était déjà fort bien amusé durant le trajet.... pillant poulaillers, boucheries et autres magasins alimentaires... non pas que la corne n'aurait pas pu lui fournir de nourritures, mais il préférait réserver son usage exclusivement à la production d'alcool.... et puis cela était amusant et lui passait le temps agréablement. Bien sur, il se perdit de nombreuses fois, et changea de direction en se posant uniquement sur son... instinct! Instinct qui l'emmena là aussi dans bien des endroits de débauches.... si les épreuves en phocides avaient été terribles, il se rattrapait comme il pouvait là où il le pouvait.... si cela s'apprenait, les pontes des enfers n'allaient pas le rater à son retour... si jamais il y retournait bien sûr! Allez savoir, une vie de boissons de débauches et de coups en douce...Cela lui changerait des combats, des morts, des renaissances, d'autres combats, d'autres morts, et ainsi de suite... Quoiqu'il en soit, au bout d'un long voyage placé sous le signe du chaos, il finit par arriver en vue du Sanctuaire.

"Yare yare c'est pas trop tôt hips... ils auraient pu mettre des pancartes pour indiquer hic le chemiin .... faudra que je le dise à ... athéna beurps ... si elle s'est hips réveillée tient !"

D'un pas léger et aussi gracieux que celui d'un éléphant réalisant un numéro d'équilibriste sur une roue, il avança en direction du Sanctuaire. Il entendit des bruits sourds et violents tandis qu'il approchait du temple du bélier. Portant la corne à ses lèvres, il souriait de toutes ses dents.

"Nan... je le crois pas... hips... Orion organise une fête... hic ...et je suis même pas invitéééé? Il va m'entendre le beulier ..."

Rangeant la corne sous son surplis, là où il avait habitude de planquer dagues, couteaux et autres accessoires du même genre, il s'avança d'un pas fermement titubant. En quelques minutes qui lui parurent des heures tandis que le bruit se faisait de plus en plus fort, il finit par arriver au temple. Quelque chose bougeait de ci de là mais il ne distinguait rien... tout ce qu'il savait c'était que ces choses en mouvements étaient la cause de ce remue ménage... D'un geste mou de ses bras, il rejeta ce spectacle étrange qui lui donnait mal à la tête... sa vision était trouble déjà à la base, mais là c'était franchement trop pour son crâne et continua de s'avancer en râlant. C'est alors qu'il aperçu milan et tabris. Avançant la tête en plissant les yeux, espérant mieux voir ... il le reconnu. Se rapprochant d'eux en levant la main, sa voix était pour le moins ... joyeuse!

"Oh.... Tardis.... petit Tardis.... qu'est ce que tu hips fiches ici ? y a pas de portes du Tartare ou de monstre à 100 bras que je sache hips... Woh m**** !"

Trébuchant contre une marche, il perdit davantage l'équilibre et s'écroula lamentablement sur le sol, tête la première. Il resta ainsi étalé comme le pire des soûlards avant de se redresser rapidement, avec une couleur verdâtre des plus... étonnantes avant de renvoyer ses différents festins sur les marches... ainsi qu'un bon nombre de litres d'alcool...

Sujet: Re: Un gardien à son poste Dim 21 Juil 2013 - 8:16

J’avais été aspiré par une force, une sorte de trou noir. Que cela signifiait-il ? Le vide m’avait entouré, me laissant seule avec mes doutes et mes incertitudes. J’avais au moins eu le temps de réfléchir à la portée de mes actes et de mes choix. Jusque là, je n’avais été guidé que par mon seul désir de vengeance. Sentiment certainement incompréhensible pour les autres: à quoi cela sert-il donc de s’attaquer à des chevaliers qui ne lui avaient rien fait pour assassiner une seule personne ? Motif logique pour moi: tu atteins mon honneur de guerrier, je te ferais connaître une telle terreur que tu n’oseras plus jamais remettre en question l’authenticité de mes propres valeurs. J’avais un code de conduite mais les contours étaient encore assez flous. Je suivais les même pas que mon maître. Cependant, je le faisais à ma manière. Je n’avais pas cette chance d’avoir une vie longue et éternelle. Je n’étais pas un dieu. Alors, je suivais mes propres objectifs et recherchais ma propre conception de la liberté par mes seuls actes. Oui ! Mes initiatives étaient discutables. Mais, c’est comme ça que je concevais ma vie. Peut être qu’un jour, je regretterais mes actions. Peut être que Cronos avait eu raison en me mettant en garde sur le danger de suivre le chemin de la voix destructrice du Guerrier. Mais, c’était mon choix, ma vie et mon destin. J’accomplirais et je suivrais mes propres actes selon ma propre conception de la vie et tant pis pour le reste. De toute façon, je n’attendais plus rien de personne. Après tout, j’avais décidé de devenir un guerrier solitaire qui combat pour lui et pour les idéaux d’Arès.

Le Dieu de la Guerre était mon nouveau maître. Je n’avais pas fait semblant en lui prêtant allégeance. Il n’avait pas le calme ni l’infini sagesse de Cronos. Ses actions précédentes, pour établir son domaine, étaient néfastes aux yeux du monde entier. Mais je m’en moquais: il avait fait son choix, c’est lui qui avait décidé de son plan. Il avait gagné et il avait perdu en même temps. Encore une fois, je m’en fichais: je combattais pour lui et pour moi. Ses idéaux ne m’importaient guère. En ce sens, je n’étais pas comme ses petits chéris. Je respectais simplement le courage de son intervention. Honnête ou malhonnête, juste ou injuste, tout cela m’était égal. Nous avions, au moins un point commun:nous avions le don du combat dans le sang. C’est tout ce qui m’importait. Par je ne sais quelle raison, je fus aspiré, de nouveau, vers la réalité du monde. J’étais revenu au Sanctuaire, aux abords de la maison du Bélier, prêt à assassiner Orion et à tenir ma promesse.

Hélas, un autre adversaire avait pris la peine de l’affronter devant moi. Cela devait être un spectre. Je ne le connaissais ni d’Adam ni d’Ève. Je notais simplement qu’il était en train de voler ma proie. Inacceptable ! Orion avait réellement intérêt à tenir sa promesse envers moi. De toute façon, qu’ils meure ou qu’il vive, je le tuerai sans aucune hésitation. J’avais décidé de mener une guerre privé contre le sanctuaire, et notamment contre Alistair. J’allais le rendre tellement fou de colère que, lorsqu’il se retrouverait en face de moi, nous pourrions nous affronter avec toute la haine et toute la férocité nécessaire. Et, cette fois, je le tuerai de mes propres mains. Je pouvais apercevoir Milan du capricorne, Tabris, le Prêtre de Cronos et un homme alcoolisé. Je me désintéressais de celui-ci. De toute façon, je n’avais aucun autre choix que d’attendre la fin du combat. Orion m’avait fait un serment et moi aussi je lui avais fait une promesse. Maintenant, il ne pourrait plus faire marche arrière.

Sujet: Re: Un gardien à son poste Dim 21 Juil 2013 - 18:18

Le Capricorne et le Prêtre surveillaient de près le combat sans s'y mêler, Orion seul devait clore la confrontation face au Spectre du Griffon et seulement en cas de défaite pourra lui succéder Milan. Les convictions idéologiques et le ressentiment profond des deux adversaires semblent remonter d'eux-mêmes après l'intervention divine d'Athéna. Tabris stoppa le cours de sa lecture pour écouter Alessio fournir plus de détails sur ses antécédents de son vivant, il est intéressant de comprendre jusqu'où cet homme fut tombé dans les ténèbres sans avoir pu connaître la finalité des valeurs qu'Orion et les Saints défendent corps et âme. La cruauté du destin a fait de lui ce qu'il est devenu, pouvait-on l'on blâmer ? Quoi qu'il en soit la raison qu'il prônait comme quoi il est maintenant "libre" de toute entrave ne leurra pas Tabris qui voyait clairement que ce Juge tourmenté n'avait cherché qu'à assouvir sa vengeance en obtenant le pouvoir d'écraser les autres. Tout le reste, que ce soit ses convictions ou son dédain ne sont que façade stérile... pauvre homme ! Les attaques du marionnettiste mettaient bien plus à mal l'état du premier gardien dont le temple et l'armure reflètent maintenant sa condition à l'article de la mort. Toutefois, ni Milan ni son maître ne perdent foi car c'est cet espoir qui faisait brûler leur cosmos avec plus d'intensité ! Alors que le Sethni répondait à la suite de leur conversation, l'Hiérophante se surprit à s'apercevoir que l'humanité ne lui était pas aussi étrangère en profondeur. Lors de son voyage du Cronos Laburinthos jusqu'en Grèce il avait eu nombre d'occasions d'interagir et s'instruire des communautés sociales avoisinnantes. Il connaissait plus de choses du genre humain qu'il ne l'aurait cru, des principes sociaux presque innés chez lui comme s'il les connaissait mais les avait juste oubliés. Quant à Milan, il se révéla plus ingénu que ne pourrait l'être Tabris, maintenant fort intrigué par le passé du Chevalier. De confession catholique dès l'enfance il ne s'y était jamais vraiment intéressé apparemment, il lui demanda même de lui en apprendre davantage ce qui l'interpella une seconde... sans doute le prenait-il réellement pour un prêcheur chrétien itinérant.

Je ne suis pas un prêtre chrétien si c'est ce que vous pensez, enfin je sais tout au plus que je ne dois plus l'être depuis ma première mort sans doute. Ces habits, cette croix et cette bible me sont parvenus par je ne sais quel mécanisme du destin mais je suis sûr que le Léthé a échoué à me purger de tout ce que qui constituait mon identité. Je crois pour ma part, que le Dieu unique dont la Bible relate les interactions avec les hommes n'est pas si éloigné des dieux de la mythologie grecque ou encore de ceux d'autres cultures. Peut-être qu'Athéna et toutes les autres entités d'essence divine dérivent d'une conception unique et primordiale qui sait, le principal à retenir est que nous comme les dieux sommes des acteurs en ce monde prisonniers de la trame du destin et de la nature. La multiplicité des langues et la barrière de nos âmes inspirent le cours de mes théories, ce que ma rencontre avec votre déesse a fini par me confirmer. Pour vous répondre en conclusion, je peux affirmer sans hésiter que tous ces conflits ne sont ni l'oeuvre des dieux ni celle des hommes mais celle de notre imperfection naturelle. Athéna et la figure biblique que l'on appelle Christ sont tous deux l'exemple final de ce que nous devrions atteindre afin de nous libérer de toutes ces entraves et enfin pouvoir obtenir la paix !

Il ne lui fallut qu'à peine finir sa phrase qu'un nouveau cosmos faisait son apparition non loin des marches, montant l'escalier sacré en zigzaguant dangereusement sur les côtés. Tabris plissa les yeux pour finalement avoir un hoquet de surprise, ça ne se pouvait pas... le nouvel arrivant portait un surplis et leur apparaissait complètement ivre, les mêmes cheveux et yeux que depuis ce jour où tout avait commencé. Après tout ce temps, ils se retrouvaient comme si de rien n'était au pied du Sanctuaire, ça n'était pas singulièrement étonnant venant d'un Spectre vu qu'un de ses congénères l'y avait précédé et combattait encore le Bélier. Setesh, pour le nommer, fut le premier guerrier qui l'introduisit dans ce plan du monde peuplé de dieux et de guerriers s'affrontant depuis l'époque mythologique et il n'eut pas qu'un rôle mineur. Le voir ainsi saoûl et chancelant ne le rassura pas pour autant sur le motif de sa venue ici, c'est quelqu'un d'extrêmement lunatique mais bizarrement depuis leur première rencontre aux portes du Tartare et leur bataille commune contre un Hécatonchire initiant la libération des Titans ce n'est pas faute qu'il en garde une forme de connaissance tolérante à son égard... même s'il n'est pas radieux de bonté. Ses premiers mots arrachèrent une expression sévère à Tabris qui demeura imperturbable devant son renvoi peu élégant voire immonde, les souvenirs eurent un gros impact à cette vue déplorable. Ses mèches grises couvrant ses yeux, l'hiérophante s'approcha rapidement du Spectre et lui administra une gifle mémorable qui lui fit perdre l'équilibre et rouler au bas d'une demi-douzaine de marches.

TU DEVRAIS REMERCIER CET HÉCATONCHIRE DE M'AVOIR FINALEMENT EMPORTÉ AVEC LUI, SINON LE "PETIT TARDIS" T'AURAIT ENVOYÉ VISITER LE TARTARE SANS REMORDS S'IL TE CONNAISSAIT COMME MAINTENANT. FRANCHEMENT C'EST UN MONDE, TU DÉBARQUES D'OÙ ESPÈCE DE ***** ?! UN DE TES PRÉCIEUX COMPAGNONS S'INVITE DÉJÀ À SOUILLER LE SANCTUAIRE ET TOUT CE QUE J'AI LE PLAISIR DE VOIR C'EST QUE TU SUIS LA MARCHE À LA MANIÈRE D'UN VULGAIRE CHAROGNARD EN ÉTAT D'IVRESSE. ESSAYE SEULEMENT DE FAIRE DES TIENNES ET JE PROMETS DE T'ACHEVER PUIS TE LAISSER POURRIR...

La raison de son attente finit par se manifester et le força à taire sa colère envers Setesh, le poing serré et le regard pourpre intimidant, Tabris toisa le retour tant attendu de l'ancien serviteur des Titans. Toujours aussi irritant et obstiné, Tatsou s'annonçait aussi déterminé à trouver des adversaires de valeur, mais honnêtement le prêtre se moquait éperdument de ses motivations. S'il laissait au moins le bénéfice du doute au Spectre d'Anubis, il ne se permetterait jamais d'accorder sa confiance au traître fraîchement au service d'Arès. Orion et Alessio n'en avaient pas encore finis, Milan pourra probablement s'occuper du cas de Tatsou mais l'hiérophante tentera encore une approche avant d'agir en conséquence. Il descendit les marches et dépassa Setesh pour finalement se planter devant Tatsou, opposé sans concession possible.

Peine perdue, si tu veux t'en prendre aux Saints tu me trouveras fatalement sur ton chemin. Évite de me sortir tes excuses, soit tu disparais sans faire d'esclandre soit je devrais mettre tout en oeuvre pour t'entraver. Le choix est tien et entraînera toujours des conséquences indésirables... si tu as compris le message, va t'en sur l'heure !

Sujet: Re: Un gardien à son poste Dim 21 Juil 2013 - 19:03

Tabris y alla de sa petite rhétorique philosophique et le Sethni ne vit pas grand chose à y ajouter. C'est à ce moment qu'un Spectre en profita pour faire irruption dans ce qu'il restait de la maison du Bélier. Il ne manquait plus que cela ... un nouveau Spectre au Sanctuaire. Généralement quand ces oiseaux de malheur se regroupait cela ne présageait rien de bon. La dernière fois qu'il avait vu plus d'un membre de l'armée d'Hadès au Sanctuaire, c'était lors de leur dernière attaque. La venue de cet être était elle un signe annonciateur d'une nouvelle offensive des enfers ? Au vu de son état, le Spectre était clairement dans .... « un état second ». Ses sens ou son cerveau était troublé ou entravé par un quelconque produit psychotropes voir de l'alcool. Sa chute en disait long sur la consommation qu'il avait dût faire. Le fait qu'ils rendent ensuite joyeusement la nourriture qu'il avait avalé dernièrement ainsi que des litres de liquide signifiaient que ce joyeux drille était en train de cuver son vin ou pour le dire plus crûment : il se payait une sacrée cuite. Le réveil du lendemain matin promettait son lot de maux de tête, de gorge sèche et de crampe d'estomac. Ce joyeux pulvérisateur à vomi n'était pas totalement un inconnu pour Milan. En effet, il l'avait déjà rencontré à trois reprises. La première fois dans un petit village à proximité du Sanctuaire où ils avaient combattus tous deux des nouveaux Saints au comportement inappropriés. La seconde fois lors d'une mission à Salem et la troisième fois sur l'île de Circé. Setesh y avait perdu la vie (façon de parler pour un Spectre) face à la puissance du chevalier d'argent du Centaure. En parlant d'équidés, le canasson noir semblait toujours prostré dans son mutisme, attendant sans doute son moment pour parler comme le vautour qui attend que sa proie soit morte avant de fondre dessus. Alessio quant à lui venait d'asséner une terrible attaque à Orion, qui glaça le sang du Capricorne. Son maître n'allait pas survivre à un deuxième assaut de même ampleur. L'heure était grave et l'étoile d'Orion devait pâlir à vue d’œil suite à ce coup dévastateur. Malgré lui, le prêtre réussit à détendre atmosphère en se mettant à gueuler de tout son sous sur l'ivrogne. Apparemment les deux individus se connaissaient déjà. L'adolescent ne pût s'empêcher d'éclater de rire. Son fou-rire était plus que joyeux et franc.

- Ha ha ha ! Vous me rappelez les crises de colère de ma mère lorsque je ne voulais pas passer le balai et que je me sauvais pour aller flâner dans la campagne. Haaaa, c'était le bon temps ha ha ha ! Je ne vous savais pas capable de perdre aussi rapidement votre sang froid de telle manière. Quelle impulsivité. Vous êtes bien vindicatif mon ami. Ce n'est qu'un être qui s'égare sur les chemins de la perdition. Il serait cependant regrettable que vous souillez votre soutane de prêtre du sang d'un Spectre pour si peu.

Le Spectre en lui même ne représentait pas un danger en soit à moins qu'il possède des techniques basé sur le vomis ce qui était peu probable mais assez dégelasse et assez cocasse. Lorsque le prêtre décida de s'avancer pour se rapprocher de Tatsou, le Capricorne le suivit sans faire un bruit. L’hiérophante promulgua quelques menaces à l'envers du Pégase noir et une fois ceci fait, le Chevalier d'or s'avança pour se mettre juste entre les deux protagonistes mais de façons décalés pour ne pas couper le lien établit par leur vision. Il ne souhaitait pas entraver les mouvements du prêtre mais voulait se ménager une certaine marge de manœuvres en cas de mouvements malintentionnés de la part du Black Saint. D'une voix déterminée et franche, le dixième gardien du Sanctuaire s'adressa au soldat d'Arès afin de lui faire passer son propre message. Il fallait mettre les points sur les i avant que le moment fatidique du combat n'arrive. Cet instant où seuls les coups comptaient et où les mots n'avaient plus aucune importance.

- Ose lever la main sur mon ami ici présent et je la trancherai aussi sec. Il est hors de question qu'un être aussi dangereux au service d'une entité maléfique puisse faire mal à un prêtre sous mon regard sans que je ne lève le petit doigt. Si tu as un minimum d'intelligence, écoute ce que Tabris t'as dis et repart te tapir dans l'antre de ton maître. On ne fait pas de fumée sans feu et tu risques de te brûler en voulant jouer avec. Les flammes de l’enfer seront ta prochaine destination si tu ne renonces pas à ta présence dans ce qui fut la maison de mon maître.

Sujet: Re: Un gardien à son poste Lun 22 Juil 2013 - 15:03

Setesh, sous l'emprise de l'alcool, avait du mal à distinguer lequel des Tabris étaient le bon. Tout ce qu'il savait c'était qu'il semblait bien remonter contre lui... pourtant pour ce qu'il s'en souvenait, il avait fait tout son possible pour l'aider contre l'hécatonchire... il ne comprenait guère du coup les raisons de cette gifle et de cet emportement. Tandis qu'il écarquillait les yeux quand le prêtre mentionna son "compagnon", le spectre d'Anubis, étoile fortement éméchée, tourna maladroitement sur lui même, recherchant le dit compagnon.

"Franchement Tabrissouneeet... je ne vois point d'autres spectres autour de moi... hips ... à moins qu'il y en ait un ... (regarde vers les bruits de lutte).... ah ouais lui.... cet oiseau de mauvais ... hips augure... pour information... je n'ai rien à voir... hic avec cette vieille charogne de griffon... je venais juste... proposer d'aller boire un coup à orioon ... hips..."

S'effondrant de nouveau, étant pris de vertige après s'être tourné à droite et à gauche bien rapidement, trop pour son pitoyable état, il se redressa brusquement en poussant un cri.

"Gnaaaaaa! encore un phénomène de foire comme hips... kyrian!"

Se redressant avec difficulté, il s'approcha en titubant de Tatsou qui venait d'apparaître dans un trou noir. Si il y avait une chose qu'il détestait, lui qui était obligé de courir et d'employer des moyens de transports pour voyager, c'était tout ceux qui pouvaient se téléporter d'une manière ou d'une autre. Son regard passa de Tabris à Milan qu'il salua d'un signe d'une main tout en affichant un sourire démesure au chevalier noir, perdant des lors son sourire pour afficher un regard suspicieux.

"hum... si ces deux là t'aiment pas hips... alors moi non plus! Anubiiiis 'sarpochaguuuuuuus!"

Tapant dans ses mains, il tomba en arrière raide comme un balai qu'on laissait tomber. Râlant, il frappa le sol d'une main en redressant la tête, l'air mauvais. Son cosmos explosa brusquement, et une ombre circulaire funèbre surgit sous Tatsou. Soudain, un sarcophage d'énergie macabre surgie derrière le pégase noir, puis aspira ce dernier avant de se refermer, présentant une tête de chacal noire à la place de celle habituelle d'un pharaon.

"Ha ha ha ha ha hips hi hi hi hi ... voilà... hips... bon débarras!"

Se tournant vers Tabris et Milan, il leur demanda d'une voix suppliante:

"Dites... hips... vous auriez rien hi hi hi contre la gueule de bois ... je sent le réveil difficile ... demain matin hic ... hi hi hi ... allez s'iiiil vous plaiiiiit... je suis un gennnntil spectre quoi..."

Kekkai mis sur Tatsou: 60 pts

Sujet: Re: Un gardien à son poste Mer 24 Juil 2013 - 15:42

Je regardais le combat avec intention. De toute façon, si Orion mourait dès à présent, je n’aurais qu’à le combattre à son retour des Enfers. Et, s’il remportait la victoire, alors, je n’aurais qu’à le défier juste après. Personne ne pourrait m’empêcher d’accomplir ma vengeance. C’était une affaire personnelle. Mais, je voyais aussi le Prêtre des Titans et le Chevalier d’or des capricornes s’avancer vers moi. Je ne cillais pas et ne bougeais pas. Les dernières effusions ne m’intéressaient guère. J’étais un chasseur qui attendait tranquillement sa proie, déterminé à le tuer et à le détruire sur le champ. Ce fut Tabris qui m’avertit en premier de sa position. Il voulait donc m’empêcher d’accomplir ma Némésis ? Ma patience avait des limites et elles commençaient gentiment à être atteinte. Néanmoins, je connaissais la situation du Domaine des Titans puisqu’il m’en avait informé. En avais-je quelque chose à faire ? Étais-je véritablement surpris par l’attitude des Olympiens ? Pas vraiment. Est-ce que le comportement de Phoebe et de Rhéa me paraissait étrange ? J’étais un peu étonné que la sœur et la femme de mon maître s’en prenne à lui. Si j’avais été encore ,présent au chevet des Titans, j’aurais agis sans perdre de temps. Mais, les choses étaient différentes maintenant. Je suivais mon propre chemin: Cronos m’avait offert un véritable cadeau de départ qui n’était rien d’autre que le début d’une nouvelle voie: celle de la liberté. Je considérais cela comme un présent bien estimable. Quiconque se dresserait sur mon chemin pour m’empêcher de marcher vers mon émancipation ne pourrait rencontrer qu’une mort violente ou une vengeance éternelle. Tout d’abord, je fermais les yeux et entrais en communication télépathique avec le Prêtre de mon Maître.

« Que fais-tu encore là ? Stupide prêtre, ta mission doit être accomplie non ? Maintenant, tu dois absolument retourner auprès de Cronos et le servir comme je l’ai fait avant toi. En ce qui me concerne, mon Maître m’a offert un véritable cadeau: la liberté de suivre un chemin vers l’ultime liberté. Désormais, je ne peux plus rien pour lui car nous nous sommes quittés en bons termes. Il m’a autorisé à m’envoler de mes propres ailes et je lui ai promis de ne pas m’attaquer à ceux et celles que je considérerai toujours comme ma famille. Toi et moi, on est différent totalement opposé: tu respires la lumière alors que je pue l’obscurité. Maintenant, dégages de ce temple parce que tu commences vraiment à m’énerver. Tu as autre chose à faire que de t’occuper de moi. Comme par exemple veiller sur Cronos qui en a plus que besoin. » Déclarais-je d’une voix anormalement calme où l’on pouvait sentir poindre une forme de colère naissante.

Le message passé, je m’avançais vers le Prêtre pour me retrouver en face de lui. Je posais mes yeux sur lui et ils n’avaient rien de bien amicaux. Même l’avertissement de Milan du Capricorne ne me faisait pas peur. En fait, je ne craignais rien, ni personne. Même la Mort n’était rien pour moi: j’avais choisi la Voie du Combattant et je m’étais préparé à mourir sur le champ à tout instant. En d’autres temps, j’aurais affronté n’importe quel adversaire sans aucune hésitation avec juste l’idée de lui faire mal, de le blesser et de massacrer son corps. Tant pis si je disparaissais au moins, il était assuré que je le toucherais. J’atteindrais son corps, je le brutaliserais, je ferais jaillir la peur dans son âme. Mais là, j’avais un compte à régler avec un Chevalier du Sanctuaire. Je n’en ferais qu’à ma tête. Et, quand tout sera fini, j’attendrais chacun des membres du Sanctuaire et je les laisserais se venger sur moi. Je les combattrais toutes et tous. Pour l’instant, il n’y avait rien d’honorable dans ce que je faisais. Au bout du compte, j’étais simplement l’incarnation de la Folie Pourrie, la Démence Vengeresse à l’état pur.

« Tabris, c’est ça ton nom hein ? Je commence à en avoir assez de toi. Tu parles sans savoir. Tu agis comme un gentil petit toutou et tu me menaces ? Je pourrais facilement te briser en miettes et arracher au quatre vent chacun de tes membres. J’ai un compte à régler avec un Chevalier de ce Sanctuaire. J’ai décidé de me venger à ma manière: je vais inscrire dans ce lieu saint une terreur qu’ils n’ont encore jamais connu. Je vais annihiler l’Espoir d’Athéna. Et, quand j’en aurais terminé, je massacrerai cet Alistair de mes propres mains. Ma force se construira sur l’injustice et j’en aurai absolument rien à faire. Toi, qui te considères comme le prêtre de mon Maître, tu as du converser avec lui un bon nombre de fois. Mes actes te paraissent injustes et c’est toi que ça regardes. En ce qui me concerne, ce que j’accomplis me paraît équitable. J’assume totalement mon choix. Il n’y a rien de bon ni rien de mauvais dans cet histoire: tout est question de point de vue. Maintenant, va-t-en et accomplis ton véritable rôle au lieu de me sermonner et de m’ennuyer. » Rétorquais-je d’une voix froide et glaciale.

Puis, mon regard dévia vers le Capricorne. Je n’émettais aucun sentiment, même ma furie semblait avoir disparu. C’était pour mieux réapparaître plus tard. Pour mieux déverser ma colère et ma haine comme un véritable raz de marée, déferlant sur toutes les vies de ce domaine. Chaque Chevalier d’Or serait un plat de résistance, un cadeau que je m’offrirais personnellement pour tester ma force. Néanmoins, en me dressant contre lui, je lui montrais que je n’avais pas peur et que je ne craignais absolument personne.

« Je me fiche complètement de ce que tu dis. Tu n’es rien de plus qu’un objectif. Que tu considères Arès comme étant une divinité maléfique ne m’intéresse pas. Que tu me vois comme un malade ne me fait rien. De toute façon, Arès n’a rien à voir dans cette histoire:il était même contre. Mais j’en fais une affaire personnelle. La mort ne me fait pas peur, j’ai déjà un abonnement pour l’éternité là bas. Orion du Bélier a prêté serment devant des témoins de m’affronter. Et je lui ai promis que je le tuerais de mes propres mains. Mais avant tout ça, je vais assassiner par mes propres mains vos chevaliers de bronzes et vos chevaliers d’argent. Et quand j’en aurais terminé avec eux, je tuerai Alistair de mes propres mains. Tu peux me combattre et me tuer. À chaque fois, je reviendrais et je les chasserais. Chacun d’entre eux sont déjà morts. Et je n’aurais aucun souci à affronter un chevalier blessé pour l’achever de mes propres mains. La Traque a déjà commencé et personne ne pourra m’arrêter. Toute la question est de savoir si les Chevaliers de l’Espoir sont des froussards ou des lâches. Ou bien s’ils ont un minimum de courage pour se dresser contre leur pire ennemi. » Annonçais-je calmement alors que je m’avançais vers le Capricorne en me collant à son corps, symbole de ma folle détermination à exécuter mon désir.

« Rends service à tout le monde Milan ! Amènes moi à un Chevalier de Bronze et laisse moi lui mettre la raclée de sa vie. Qu’il meure au combat comme un véritable chevalier d’Athéna au lieu de se cacher comme un planqué. Tôt au tard, je les retrouverais et je les tuerais. Autant que cela se termine rapidement. » Promis-je, révélant ainsi ma détermination à accomplir ma mission quoiqu’il arrive.

L’Ultime Folie comme la signification même d’un gigantesque n’importe quoi. Une décision irrévocable: je passerai ma vie à les châtier car tel est mon désir. Que le Sanctuaire se rende bien compte qu’Alistair n’a pas commis qu’une simple faute: il a ouvert en grand les portes du Sanctuaire à un véritable Démon Guerrier dont le mot »limite » n’appartient pas à son vocabulaire.

Encore une fois, on m’empêchait d’accomplir mon dessein. À la longue liste des enquiquineurs de services, venait s’ajouter cet homme alcoolisé. Une fois de plus, j’étais soumis à un kekkai qui m’empêcherait de me battre normalement. Décidément, le sort s’acharnait sur moi. Puisque un affrontement de front semblait impossible, il me fallait me résoudre à utiliser d’autres méthodes. Je soupirais en secouant la tête. J'intensifiais ma cosmo énergie pour détruire le Kekkai de l'Alcoolisé. Puis, je fermais les yeux un instant: J’avais milles et une possibilités d’accéder à mon désir de vengeance et j’avais tout mon temps. Si, je ne pouvais le faire aujourd’hui, je le ferais demain: cela ne me posait aucun problème. Je rouvris les yeux et posait mon regard sur le chevalier rempli d’alcool qui m’avait fait ça. Je l’observais longuement et silencieusement. Puis, je souris. Je me chargerai de cet importun un jour. Puis, je détournais le regard vers Tabris et Milan.

« Bien… D’accord… Si vous voulez vous la jouer ainsi, ça ne me pose aucun souci. Désormais, la traque est ouverte, les chiens sont lâchés et vous ne pourrez plus jamais être tranquille et encore moins serein. Quittez votre domaine et vous devrez toujours regarder derrière vous. Je ne serais jamais assez loin. Même les Dieux de ce monde ne pourront m’empêcher de vous pourchasser et de vous tuer. Au bout du compte, je parviendrai à mes fins, quelques soient le temps que ça prendra. La mort ne me fait pas peur et je me moque éperdument de toute forme de justice. Vous voilà prévenu. Sur ce… » Conclus-je alors que je regardais une dernière fois tous les protagonistes et les deux combattants qui s’affrontaient. Puis, je me retournais et quittais le Temple du Bélier, ainsi que le Sanctuaire. Ce n’était qu’un simple contre temps. Rien de plus, rien de moins. Je parviendrai à mon but, quoiqu’il arrive. Je disparus de la circulation comme j’en étais venu. Je tenais toujours mes promesses.

Autre Part

Dépense de 60 PC pour détruire le Kekkai.

Sujet: Re: Un gardien à son poste Mer 24 Juil 2013 - 21:19

Biscione était énervé parce qu'il venait de se passer dans le palais d'Ahina. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait si brusquement changé de comportement. Il était peiné aussi de voir comment la petite Nao avait réagit. Il l'adorait mais elle se trompait lourdement sur son compte mais il pouvait largement la comprendre, Ahina était sa compagne depuis si longtemps que de la voir souffrir comme ça devait faire mal.

Le grand pope avait traversé les douze maisons du sanctuaire sans rencontrer personne et maintenant il se trouvait dans le temple d'Orion. Ce dernier était en train d'affronter le dénommé Alession juge du Griffon. La cosmos énergie de son disciple était au plus bas et il ne savait que faire pour lui venir en aide à part lui envoyer des ondes positives pour l'aider à se surpasser. Une chose est sûre, si jamais le chevalier du bélier ne devait pas sortir vivant de ce combat, le grand pope se chargerait personnellement du spectre. Maintenant qu'il était sur place, il n'était plus question de laissé Milan s'en charger.

En dehors des combattants, il y avait encore Milan et Tabris le prêtre de Cronos qui étaient présent ainsi qu'un spectre à en juger par son surplis. Par contre ce dernier n'avait pas l'air d'être dans un étant tout à fait normal. Biscione s'approcha de Milan et lui demanda

- Qui est-ce ? Et que fait-il au sanctuaire ?

Il était étonnant que le prêtre de Cronos soit encore présent mais Biscione ne dit rien. Il savait très bien qu'il n'avait pas été un hôte irréprochable dans le palais d'Athéna et il ne voulait pas en remettre une couche.

Sujet: Re: Un gardien à son poste Mer 24 Juil 2013 - 23:56

Ses yeux de braises défiaient ceux de Tatsou sans sourciller, ce dernier avait beau être plus fort et rude que lui ce n’est pas le roseau qui suivra le chêne dans sa chute face au vent. Tabris n’avait pas peur de la violence, ce n’est rien de plus que la voie d’expression des véritables faibles qui ne savent rien faire de plus constructif que se battre. Milan ne tarda pas à le rejoindre après qu’il ait calmé son subit accès de rire, il est vrai que ce n’est pas dans son tempérament habituel de s’énerver mais retrouver Setesh dans un état pareil lui fut insupportable. Le ton du Gold Saint fusa bien plus tranchant et menaçant que le sien, le prêtre avait Excalibur à ses côtés et il pouvait s’en sentir soulagé intérieurement. D’un mouvement discret il en remercia le Capricorne, quant à Setesh, il allait devoir essuyer les effets secondaires de sa cuite comme il le pouvait en attendant. Tatsou ne tarda pas à répliquer, toisant de toute sa hauteur la brindille inoffensive qu’il jugeait certainement indigne d’attention pourtant son message télépathique eut au moins le mérite d’ouvrir l’esprit du prêtre. N’affichant rien en apparence, Tabris concéda aux paroles du chevalier noir qu’elles ne sonnaient certes pas faux. Peut-être n’était-ce vraiment pas de la trahison qu’il ait quitté leur domaine, mais cette notion de liberté ne lui plaisait pas du tout. Où est la liberté lorsque l'on est prisonnier de ses bas instincts ? Tatsou faisait fausse route s’il croyait pouvoir rendre sa liberté absolue en écrasant celle du monde, mais qu’importe, il le comprendra de lui-même s’il cesse de se voiler la face. Tabris n’allait plus s’en mêler, à quoi bon raisonner quelqu’un qui vous rabaisse et ne sait rien faire d’autre que blesser les autres… toutefois il ne lui permettra au grand jamais de faire un pas de plus dans le Sanctuaire. L’Hiérophante ne bougea pas d’un iota lorsque le Pégase noir se planta devant lui, si le regard de Tatsou ne reflétait que férocité celui de Tabris était un mur inébranlable. Au jeu du bras de fer il aurait perdu, mais à ce jeu-là c’est la muraille de Chine qui en pâlirait et Tatsou l’apprendra s’il tente une percée.

Épargne-moi tes vagissements, gamin ! Tu n’as rien à m’apprendre si ce n’est comment me complaire dans la voie du mal. Si le sort de ton ancien roi t’inquiétait réellement, tu ne bafouerais pas son nom en traquant les plus faibles et les innocents. Cronos prône la neutralité mais ta liberté à toi est fictive, enchaîné à tes bas désirs terrestres jamais tu ne pourras trouver la paix. Tout comme moi qui suis enchaîné aux dieux et Cronos à son trône, tu ne fais que te révolter en vain contre des maillons invisibles que même la mort ne peut détruire. Personne ne peut échapper au cycle du destin sans atteindre la Vertu Suprême, Tatsou !

Tatsou avait parlé sur un ton beaucoup plus cru au Capricorne, l’Hiérophante crut un instant que le Sethni dégainerait Excalibur pour laver cet affront mais ce fut contre toute attente ce spectre d’ivrogne qui s’en chargea. Quelques arcanes théâtrales et Tatsou se retrouva enfermé dans un puissant Kekkai en forme de sarcophage à tête de chacal, plutôt efficace se surprit à penser le prêtre. Setesh méritait qu’il passe l’éponge pour son état lamentable, même si c’est blasé qu’il vit Tatsou briser le sceau en faisant exploser son cosmos. Un puissant guerrier qu’Arès comptait maintenant dans ses rangs, bien que ce qu’en disait Calamity ne corroborait pas son prestige parmi les Berserkers… Tatsou disait qu’il s’occuperait du cas du Sanctuaire en décimant les Bronzes, soulignant en particulier sa haine envers Alistair. Ce chevalier d’argent faisait beaucoup entendre parler de lui depuis Ithaque, et curieuse surprise, Setesh remémora le prêtre d’un certain Kyrian venu au Labyrinthe faire réparer son armure avant que cette crise au sein des Titans ne se mette en place. Tatsou fut incontestablement obligé de faire demi-tour, seul contre trois il ne pourrait rien faire d’autre que jurer des malédictions. Une fois parti, Tabris se permit enfin un soupir non-feint et sourit maigrement à Milan pour s’excuser implicitement. Après tout, c’est chez les Titans que Tatsou avait été entraîné et éduqué par Cronos en personne semble t-il, le prêtre allait sérieusement devoir tirer tout ça au clair avec le Roi. Las et dégoûté, il se dirigea vers Setesh qui n’avait décidément pas bonne mine, avec un mince rictus aux lèvres il releva le Spectre et s’employa à le rafraîchir un peu en l’aspergeant d’eau de sa gourde. Le voir ainsi trempé ramena presque Tabris à une humeur moins amère, il est plus sain de rire que de se lamenter. Depuis la sortie du temple en ruines où Orion et Alessio entamaient déjà la dernière phase de leur combat apparut la silhouette du Grand Pope Biscione, les uns après les autres venaient les Saints voir leur frère défendre leur domaine de sa vie. C'est là un triste bilan, l’Hiérophante n’aurait jamais souhaité que tout cela se succède avec son arrivée.

Setesh… ne vois-tu pas qu’Orion risque sa vie en ce moment et tout ce que tu trouves à faire c’est le pitre ? Merci toutefois d’avoir tenu Tatsou en respect, j’ai bien senti qu’il me l’aurait fait payer si j’avais répondu aux hostilités. Toi aussi Milan, merci de ton secours et acceptez tous les deux ma reconnaissance… sans vous oublier non plus Grand Pope, je m’excuse du désagrément que cause ma présence insistante et celle de Setesh mais Tatsou devait comprendre où était sa place. Quant à Orion, j’ose espérer que vous ne laisserez pas l’acte du Griffon impuni !

Sujet: Re: Un gardien à son poste Jeu 25 Juil 2013 - 12:51

La situation devenait de plus en plus critique pour Orion qui était aux portes de la mort totalement à la merci du Juge du Griffon. Le marionnettiste n'avait plus qu'a fauché son âme aussi simplement qu'un paysan fauchait le blé. Les Spectres n'étaient cependant pas tous occupés à blesser du Saint. Setesh d'Anubis avait réussit à enfermer Tatsou dans un Sarcophage après qu'il ait débité un immense flot de bobards. de bobard. Si tous les soldats des enfers devenaient utile une fois saoul, Milan allait envoyé des dizaines d'amphores de vin en enfer. Pendant que le Pégase Noir se dépêtrait du Kekkaï, le Sethni rigola intérieurement en pensant à ses propos. Tout d'abord, cet homme possédait un ego hors du commun. Osé s'autoproclamer pire ennemi du Sanctuaire était allé un peu vite en besogne. Comment un simple Chevalier noir à la puissance aussi dérisoire par rapport à celle du Sanctuaire réunit pouvait se donner un tel titre ? Le comble fût tout de même le moment où il demanda aux Chevaliers de Bronze de l'affronter pour faire le preuve alors que lui même n'avait osé défier un Chevalier d'Or. Une vieille phrase disait souvent qu'on « était sali que par plus sale que soit ». Apparemment, cette homme confirmait bien ce vieil adage. C'est qu'en plus il proférait des menaces pour l'avenir. Il comptait traquer les Chevaliers dés qu'il sortirait du Sanctuaire. Le Sethni avait du mal à se contenir et dût étouffer un fou rire tout en se retournant pour ne pas regarder la mine du Pégase Noir qui semblait être convaincu par ses propos.

- Désolé Tabris ... mais tu as entendu ça ? Je crois qu'on a réveillé la colère d'un puissant dieu ha ha ! Où pars tu puissant guerrier ? Toi qui veut que les Chevaliers de l'espoir prouve leur valeur, pourquoi ne prouve tu pas la tienne en me défiant ? Perdrai tu toute ta consistance lorsqu'il s'agit de s'en prendre à plus fort que toi ? C'est pourtant ce à quoi tu souhaite inciter les Chevaliers de Bronze. Ta liberté est donc la liberté des fuyards. Est ce donc là la seule chose dont tu sois capable serviteur d'Arès ? Tes mots sont du vent, de la poudre aux yeux qui ne sont pas en adéquation avec tes actes. La seule vraie liberté dont tu jouis est celle de démontrer ta propre incohérence avec toi même. C'est ta liberté de te ridiculiser. Si tout pour toi est une question de point de vue, de mon point de vue je ne vois qu'une chose : tes talons se tourner.

Tabris y avait été aussi de son petit mot. L'ambiance n'avait rien eut d'électrique jusque là (mis à part le combat entre le Bélier et le Griffon) mais voilà que Biscione, Grand Pope et Chevalier d'Or du Scorpion venait de faire son entrée. Au vu de ses derniers rapports avec le prêtre de Cronos, la situation allait peut être envenimée verbalement. Heureusement, le patron ne parla pas directement au représentant des titans mais préféra poser une simple question informative à Milan. Il n'y avait pas grand chose à dire sur cet homme mais le Sethni allait faire son petit rapport tout de même. C'était la moindre des choses

- Il s'agit d'un Spectre qui semble être en état d'ébriété. C'est la quatrième fois que je le rencontre et la troisième positivement. Bien que plein comme une outre, il a tout de même eut la présence d'esprit de sceller le Pégase Noir au sein d'un cercueil ce qui a fort déplu à ce Tatsou. Je ne pense pas qu'il constitue une réelle menace pour le Sanctuaire mais mieux vaut tout de même le tenir à l’œil.

Tabris se confondit en excuse mais aux yeux du Sethni il n'avait rien fait de mal. Il n'avait fait qu'exprimer son point de vue et n'était aucune responsable de la présence et du comportement de Tatsou en ces lieux. Ce Chevalier Noir semblait être complètement détraqué du bulbe (et pas dans le bon sens) et proférait des contradictions à pleine bouche. Si Cronos était aussi malade que le disait Tabris, son ancien serviteur à l'armure noir semblait tout aussi perturbé dans son petit ciboulot. Il n'y avait cependant pas à s'inquiéter de sa personne. Seul, il ne représentait pas un réel danger pour le Sanctuaire. Dans le pire des cas, il ne faudrait juste pas laisser les moins puissant des guerriers du Sanctuaire, le quitter sans être accompagnés. Mieux valait laisser le Grand Pope parler à propos du Juge du Griffon.

Sujet: Re: Un gardien à son poste Jeu 25 Juil 2013 - 22:50

Une silhouette encapuchonée s'avança le long des marches de pierre blanche qui menaient au premier temple du zodiaque. Un grand sourire visible sous l'épais tissu qui recouvrait ses traits fins, Seishiro leva le regard vers les hauteurs. Tant de souvenirs...
D'un pas tranquille, le jeune homme poursuivit sa marche jusqu'à apercevoir les ruines qui furent voilà encore peu de temps un temple du zodiaque. Un combat d'anthologie venait d'être mener au vu des énergies cosmiques résiduelles. Plus encore, l'un des belligérants avait user d'une attaque particulièrement dévastatrice. Etais-ce le gardien des lieux ?
La vue d'une assemblée non loin de l'entrée rassura Seishiro sur la possibilité de satisfaire sa curiosité. Deux chevaliers d'or, un étrange individu passablement ivre et un adolescent en robe. A la vue de ce dernier, le sourire du nouvel arrivant s'étira de plus belle. Enfin, il l'avait trouver.
Son cosmos masqué, tout comme son visage, Seishira s'avança jusqu'à se trouver à quelques pas des Saints. Nul besoin de les effaroucher ou de les surprendre. Ne se trouvait-il pas sur leur territoire ? L'un d'entre eux était revêtu de l'armure du capricorne. Le plus jeune à première vue. Le second portait l'armure d'or du scorpion et semblait bien plus vindicatif ou du moins austère. Les bénis de cette constellation n'étaient pas connus pour être de joyeux drilles et le porteur actuel de la septième armure d'or du sanctuaire ne faisait pas exception selon toute vraisemblance.

- Veuillez excuser mon intrusion, chevaliers d'Athéna. Je perçois que l'un des vôtres est actuellement en proie à un adversaire, ce qui n'est pas rare sur vos terres sans vouloir vous offenser.

Seishiro s'avança d'un pas et releva quelque peu sa capuche pour laisser entrevoir son visage et son large sourire.

- Je me permets de fouler vos terres car deux raisons majeures m'y amènent. Je souhaiterais bénéficier d'une entrevue avec la déesse Athéna.

Le jeune homme tourna alors le regard vers Tabris et son regard sembla percer l'âme du prêtre, le soumettant à une étude minutieuse.

- Je suis également venu te chercher.

Le regard focalisé sur sa cible, Seishiro n'en oublia pas pour autant la présence d'un combat à proximité. Les saints étaient probablement dans un état de nerfs compréhensible. Mieux valait jouer sur de velours pour l'instant.

Sujet: Re: Un gardien à son poste Ven 26 Juil 2013 - 20:07

"Aaaaaaah de l'eau!? tu veux me tuer hips... quoique ... ça devrait pas me faire de mal quand j' y pense... une boisson un peu exotique ... mais rafraîchissante... "

Tabris l'avait relevé et l'aidait à reprendre un peu ses esprits. Et quoiqu'il pouvait dire au sujet de l'eau, cela avait le mérite de le nettoyer un minimum, et cela, même si il ne le disait pas, il l'appréciait. Se tournant vers l'endroit où il avait fait prisonnier l'énergumène qui entretenait des relations pour le moins houleuses avec le prêtre et le capricorne d'or, il remarqua que ce dernier s'en était sortit et avait disparu. Bon débarras qu'il pensait le Setesh. Ce dernier ne lui disait rien qui vaille, sans doute un empêcheur de tourner en rond comme lui, le spectre commençait à penser qu'il allait sans doute essayer de le retrouver pour l'éliminer... Ses idées étaient un peu plus claires... elles l'étaient toujours quand il s'agissait de tuer quelqu'un, ou tout ce qui s'en approchait, mais pour le reste par contre... un autre chevalier d'or se tenait non loin d'eux. A l'instar d'Orion, il avait une chevelure longue mais plus sombre que son bélier d'ami. Ses traits étaient encore flous à ses yeux, difficile d'être précis vu tout l'alcool qu'il s'était envoyé en chemin, mais ce chevalier l'intriguait et lui rappelait quelqu'un. Peut être même était ce une femme, si tel était le cas, il se ferait un plaisir d'élargir son cercle d'amis .... mais au moment où il allait s'adresser à la "demoiselle" ... un nouvel individu fit son apparition. Les bruits de lutte à proximité commençaient à ralentir et se faire moindre... Setesh avait ainsi pu voir un nouveau inconnu faire son apparition, un visiteur sombre et sinistre... En tant que serviteur du mal, il savait reconnaître d'instinct les personnages de mauvais augure. Il écouta ses paroles et en les entendait, son alcool mauvais reprit le dessus. Passe encore qu'il demande à voir Athéna, la belle affaire pour le spectre qui n'en avait rien à faire de l'idéaliste gamine de Zeus, mais qu'il veuille ramener Tabris avec lui... cela ne lui plaisait pas! S'interposant entre lui et le prêtre, en se tenant plus ou moins droit , il lui adressa la parole.

"Ho ... qu'est ce que tu lui veux hic... à Tabris... je l'aime bien moi ce petit.... j'sais pas ce qu'il est... (se tourne vers le prêtre) d'ailleurs.... faudrait qu'on parle tout les deux... j'suis pas mort aux portes du Tartare pour rien quoi... Si t'es là j'en ... hips déduit que... t'as retrouvé ton identité ou j'n'sais quoi... et ça m'intéresse fort... (se tourne vers milan) Hola mon jeune ami... hips je suis venu en ... paix! Pas de sorcelleries... hips... pas de missions ... hips j'venais en paix pour picoler avec... Orion... ça fait longtemps... qu'on a pas vu une bière ensemble... (leve le doigt d'un air réprobateur) et pour la fois hic ... où tu m'as vu négativement... hic c'était pas ma faute d'abord... pas eu le choix... sinon ce fichu griffon de mes deux aurait joué à la marionnette avec moi ... chose très désagréable tu l'admettras heiiiin? (se retourne vers le nouveau venu) ... Bref... tu lui veux quoi à ... tabr... oh non pas enc.... (vomi aux pieds de Seishiro)

Sujet: Re: Un gardien à son poste Sam 27 Juil 2013 - 10:54

Alessio descendit une à une les marches du Temple du Bélier. Enfin, de ce qu'il en restait. Car si l'endroit n'était déjà plus en très bon état lorsqu'il s'y était présenté, il n'en restait à présent plus qu'un tas de ruines délabré. Voilà ce que c'était que d'avoir la lubie de vivre au sein d'un sanctuaire antique. Au moins leur offrait-il l'occasion rêvée de le faire rénover. Mais, mille fois hélas, il était déjà convaincu en son for intérieur qu'à sa prochaine visite, rien n'aurait changé. Ni le décor, ni les mentalités. Et c'était précisément pour être si rigides, si figés dans leur façon d'être qu'il ne pourrait jamais les supporter. Un important comité se tenait ici rassemblé, mais le Griffon n'avait ni temps ni attention à leur accorder. Orion l'avait suffisamment bassiné avec ses niaiseries idéalistes que pour avoir à écouter les leurs en supplément, même si toutes les personnes présentes n'appartenaient pas au camp des Saints apparemment.

Certains portaient sur eux l'odeur du Cronos Labyrinthos, cette subtile fragrance de sang et de violence qu'il reconnaîtrait entre milles. Cela faisait longtemps qu'il n'y était plus allé, mais comment aurait-il pu l'oublier ? Malgré qu'il s'y soit déjà rendu en visite à deux reprises, il ne pouvait toutefois identifier aucun de ceux qui donnaient l'impression d'y être intimement lié. Mais cela n'avait aucune importance puisqu'il n'avait de toute façon aucune intention de s'attarder. Les raisons de leur présence au Sanctuaire étaient cependant plus que suspectes et il ne manquerait pas d'en informer les autorités compétentes pour qu'elles s'avisent de ce qui les y avait motivés, ce serait là une parfaite excuse pour s'être une fois de plus éclipsé. Compte tenu du fait que les lieux étaient pratiquement déserts à son arrivée, il était en droit de se demander comment tant de personnes avaient pu passer sans qu'il ne s'en rende compte alors qu'il livrait bataille sur le chemin qu'ils auraient logiquement du emprunter. Mais au final, cela n'avait pas grand intérêt.

Aussi préféra-t-il penser qu'ils étaient tout simplement trop négligeables pour qu'il daigne s'en inquiéter, même si cela l'expliquait pas comment ils avaient fait pour passer alors que leur duel faisait rage il y a encore quelques minutes à peine et que la Maison du Bélier était déjà proche d'être réduite à néant. Ainsi vêtu en civil, Alessio passait pour un être tout à fait ordinaire et ce à plus forte raison qu'il s'était départi de toute émission de cosmos le temps d'en emmagasiner assez que pour remplir ses réserves largement évidées. Il n'aurait pas pensé qu'il lui serait si difficile de porter le coup de grâce à un Orion déjà à l'article de la mort, ce qui ne l'avait certes pas empêché d'y parvenir mais à condition seulement de ne pas regarder à la dépense. Pour un oeil extérieur, il semblait ne pas porter les séquelles du combat si ce n'est qu'il était à peine plus livide qu'à l'accoutumée – ce qui, sur son teint halé, se ressentait tout de même aux yeux de qui avait déjà eu l'insigne honneur de lui être présenté.

Parmi l'assemblée, plusieurs étaient des visages familiers, bien qu'il ait tout juste pris la peine de les détailler. S'il ne se fatigua pas à leur vouer une attention particulière, il ne put hélas pas en faire autant en se rendant compte qu'un Spectre se trouvait parmi eux, si mal en point que son cosmos fluctuait autant que les marées. Chose étrange, d'ailleurs, tenant compte du fait qu'aucun d'eux ne semblait s'être donné la peine de lever la main sur lui – ou en tout cas pas assez pour que le paysage environnant s'en trouve modifié. Ce n'est qu'une fois qu'il se trouva assez près – bien que le Spectre se fut pour une raison obscure recroquevillé – qu'il finit par se douter de l'identité de celui-ci, ce qui ne fut pas sans le contrarier. Oui, s'il y avait bien l'un des siens qu'il n'aurait pas aimé voir et ce où que ce soit, son état ne jouant aucun rôle là-dedans, c'était bien lui – mais ce n'était dû qu'au fait que Kyrian n'en soit pas un à part entière, sans quoi la place aurait été très disputée.

Quel comité d'accueil. Je vois qu'on cherche à me faire plaisir. C'est trop d'honneur, il ne fallait pas. D'autant plus que je ne puis m'attarder, j'ai d'autres affaires urgentes à régler et ne puis hélas guère faire plus que vous saluer. Setesh, tiens-toi droit : ce n'est pas parce que tu es en présence de ces Saints dégénérés que tu dois pour autant manquer de respect à ceux que je crois être... Des représentants des Titans, je me trompe ? Ravi de faire votre connaissance. Je suis Alessio du Griffon, mais je gage que vos hôtes ont déjà dû se charger de me présenter.

Il feignit une habile révérence que n'altéra en rien son état de fatigue. Cela avait toutefois le mérite de le rassurer sur un point : il n'était pas ici parce qu'on l'avait envoyé le chercher. D'une part parce qu'au mépris de toute autorité le Chacal ne se serait pas fait prier pour leur faire savoir qu'il préférerait encore être embaumé vivant que s'approcher de lui de son plein gré, et d'autre part parce que ce ne serait certainement pas lui qu'on enverrait où que ce soit accomplir une tâche de cet acabit. Ainsi sa présence devait-elle être purement fortuite et le maître des fils préféra-t-il s'en tenir à cet avis. Néanmoins, c'est de son plein gré qu'il s'approcha de lui et le saisit par le col de son Surplis de manière à le redresser sans se douter une seule seconde du geste offensant qu'il venait de commettre l'instant précédent envers l'un des deux étrangers.

Si son but premier n'était que de lui donner un peu plus d'allure et de dignité, il s'en trouva modifié en entendant un bruit liquide plus que suspect à l'intérieur même de son Surplis. Et les vapeurs d'alcool qui se dégageaient du valet de Kazuki – sans parler du fumet atroce dont il ne tenta même pas de saisir d'origine – achevèrent de lui mettre la place à l'oreille. Il ne fallut à ses fils qu'une seule seconde pour se faufiler entre les plaques du Surplis pour déboulonner le plastron de celui-ci et ainsi permettre au Griffon de s'emparer de la source de tout ce bruit. Un objet qui sut allumer au fond de son regard une lueur d'intérêt, et dont il s'empara sans même lui demander son avis. Même s'il n'était pas directement sous ses ordres, il lui devait respect et obéissance, et cela incluait de lui céder ce récipient s'il en faisait la demande. Ce qu'il venait de faire, mais d'une manière dont le primitif égyptien pourrait le comprendre.

Ce qui, si cela ne lui était déjà guère aisé en temps normal, s'avérait d'autant plus ardu alors que ses capacités cérébrales déjà faibles étaient en plus bridées par les quantités de nectar qu'il avait ingéré. Se servir directement était donc à n'en pas douter un moyen bien plus commode de procéder à ce genre de transaction avec lui. La facture du contenant et l'énergie qui s'en dégageait annonçait une certaine prestance, et s'il ne pouvait en déterminer dès à présent la nature exacte, il aurait volontiers parié qu'il était question d'un objet enchanté. Une théorie qu'il aurait tout le loisir de vérifier pendant le trajet, puisqu'il comptait bien l'emmener avec lui sans se soucier une seule seconde de ce que le Spectre d'Anubis pouvait en penser. Si on lui en avait confié la garde, il suffirait de pointer du doigt la manière dont il en avait profité que pour que cela justifie pleinement de lui avoir repris. Et puis, il avait toujours été passionné par de tels artefacts – ils avaient une place toute trouvée dans sa collection – et ne demandait pas mieux que de pouvoir l'étudier. Voilà qui le reposerait après une dure journée.

J'ignore ce que tu fais avec cela, mais je suis au regret de t'informer que je me vois obligé de te le confisquer. Il serait fâcheux que l'outre avinée que tu es coure le risque de l'endommager ou, pire encore, de l'égarer. Son regard balaya l'assistance pour peser sur les Saints présents sur les lieux au moment de cette accusation à peine voilée. En tous les cas, messieurs, si vous avez du temps à perdre à aboyer, vous feriez bien mieux de vous rendre auprès de votre ami, ne fut-ce que pour l'extraire des décombres. Puisque je suis grand seigneur, j'ai eu la bonté de bien vouloir l'épargner, mais sa vie ne tient plus qu'à un fil. Or, il serait dommage que vous manquiez votre chance de le sauver en ne faisant preuve d'aucun sens des priorités... Comme à l'accoutumée. Si vous réussissez à le sauver, je vous serai gré de le remettre en état pour qu'il tâche de résister un peu mieux la prochaine fois.

À ces mots, son regard croisa celui de Milan qu'il savait étroitement lié à Orion pour l'avoir déjà vu en sa compagnie à l'époque où il n'était encore qu'un vulgaire Chevalier de Bronze. Oui, s'il y avait bien quelqu'un que la perspective de le sauver des griffes de la mort devrait intéresser, ce serait lui. Mais au final, ce n'était désormais plus son problème. Qu'ils se rendent auprès de lui pour le sauver ou qu'au contraire ils décident eux-même de l'achever, il s'en lavait les mains et considérait pour sa part avoir fait ce qu'il avait à faire. Au fond, que pouvait-on lui reprocher si ce n'est d'avoir rendu visite à un ami ? Il avait certes quelque peu malmené le mobilier, mais il n'était pas seul en tort à ce sujet. D'un geste élégant, il se rangea la Corne d'Abondance sous le bras comme l'on porterait un journal que l'on vient d'acheter, il posa un oeil scrutateur sur le visage de l'homme en tenue de prêtre, et ensuite sur celui du nouveau venu que tout désignait comme étant son compatriote. Sa mémoire ferait le reste s'il lui fallait restituer par la suite le moindre détail les concernant.

Et bien, il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte. J'ai été heureux de vous rencontrer et espère que nous aurons tôt ou tard l'occasion de faire plus ample connaissance. Je crois que vous savez où me trouver. Quant à toi, Setesh, tu me feras le plaisir de dégriser avant d'oser te présenter à nouveau aux Enfers sans quoi je veillerai à ce que tu n'y reviennes qu'en invité. J'espère qu'il reste assez de lucidité dans ton esprit alcoolisé pour que tu gardes cela à l'esprit, je pense que tu sais combien mes promesses me tiennent à coeur. Son attention se reporta sur les deux Enfants du Labyrinthe. À ce propos, je vous prie de l'excuser pour la mauvaise impression qu'il a dû vous donner. Je puis vous assurer que c'est, à mon grand soulagement, un cas isolé. Mais puisque je doute qu'il tienne à ce que j'informe mon confrère qui en a la charge de ses frasques, j'aurais tendance à penser qu'il va faire l'effort de ne pas vous importuner ni de se ridiculiser... Plus qu'il ne l'a déjà fait. Mais je ne vous dérange pas plus longtemps, m'est avis que vous devez être fort occupés. Ainsi donc, à très bientôt.

Et de commencer à disparaître dans une vague d'obscurité.
~ Sixième Prison : Le Lac de Sang (sauf interception).

Sujet: Re: Un gardien à son poste Sam 27 Juil 2013 - 17:00

Tapie profondément dans l'ombre de Setesh, rien ne pouvait signaler sa présence à la surface éclairée. Son cosmos était occulté par celui d'Anubis qui rendait décidément les choses bien difficiles à ses supérieurs, Séraphîta se contentait de tous les observer depuis cette cachette. Les deux seuls spectres présents au Sanctuaire sont ainsi celui d'Anubis et un autre en plein milieu du temple qui livrait bataille à un Saint... ce qui est intéressant à noter est qu'il ne reste que des ruines de ce qui fut jadis la demeure du Bélier. Une déclaration de guerre aux Saints ? Impossible, si on en jugeait par l'état des deux spectres ainsi que l'absence d'informations venant du Juge du Garuda. Setesh semblait juste venu ici pour faire le zouave, l'Ombre en aurait soupirer de dépit si il n'y avait pas eu de risque qu'elle soit repérée. Vomir en plein centre d'une assemblée d'étrangers, on pouvait dire que ce spectre ne craignait pas le ridicule même s'il tuait. Heureusement pour elle, le Spectre se retrouvait indisposé à ressentir son infiltration dans son ombre... pas étonnant au vu de son état lamentable. Les autres personnes à admirer son superbe rejet gastrique se trouvent être deux Gold Saints ainsi que deux membres d'un même camp que Séraphîta ne reconnut pas. Que devrait-elle faire maintenant ? Setesh est beaucoup trop exposé pour qu'elle puisse tenter de lui subtiliser l'objet sans se trahir. Elle ne savait pas non plus ce qu'était sa cible, un artefact précieux selon Kazuki... soit il devait se trouver dissimulé dans le surplis de Setesh soit il l'avait d'ores et déjà perdu. Ses six sens aux aguets, elle percevait nettement chaque fluctuation cosmique à la surface des marches et aucun ne pouvait la repérer tant qu'elle ne quitterait pas l'ombre du chacal. La discussion actuelle portait sur la fin du combat opposant le Bélier au Griffon, alors le second spectre est un Juge lui aussi apparemment. Ce dernier ne tarda pas d'ailleurs à rejoindre le cercle des cosmos mais dans quel état... son combat ne semblait pas l'avoir épargné, pas comme si cela surprenait la Nemesis mais pourquoi venir se battre seul au Sanctuaire ? Ce Juge serait-il aussi négligent que l'est ce Setesh ? A en écouter sa prose mielleuse et arrogante, il semblerait bien qu'il ait une totale confiance en ses actions. Séraphîta obtint par la même occasion des informations sur l'identité des visiteurs étrangers, alors il s'agissait de sujets sous l'autorité des Titans. Qu'importe, pour le moment c'est Alessio qui l'intriguait, tout en réprimandant Setesh sur son comportement il sembla avoir mis le doigt sur ce que l'Ombre était venu subtiliser secrètement sur ordre de Kazuki.

De là où elle se dissimulait, l'Ombre n'avait aucun moyen de visualiser l'artefact en question ni de le sonder avec son cosmos témérairement. Sans surprise, elle comprit que le Juge venait de le lui confisquer et ainsi rendre sa mission plus simple que prévu. Elle demeura quelques instants encore afin de s'assurer de la réussite de leur objectif, mais à son grand dépit le Griffon perdait trop de temps en palabres inutiles... ne voyait-il pas son état de faiblesse ? Deux Saints lui faisaient face après qu'il ait combattu un des leurs et il se permettait encore de les provoquer ? Séraphîta se contrefichait de ce manque de discernement mais c'est le but de sa mission qui se retrouverait compromis, comme le Garuda l'en eut averti, si elle échoue elle perdra son droit de retour. Un moment elle fut tentée de surgir à l'improviste pour subtiliser l'objet et disparaitre avant que quiconque ne puisse s'y opposer mais cette idée folle fut vite écartée par sa raison. Deux Gold Saints, un Juge et des sujets des Titans... à combien se situerait sa probabilité de réussite ? Autant ne plus y penser. A son grand soulagement, le Griffon finit enfin par prendre congé avant qu'une personne n'ait l'initiative de le retenir. Il avait l'artefact en mains et se dirigeait tout droit vers les Enfers, l'Ombre en était soulagée car elle n'aura probablement pas à s'inviter au final. Elle patienta dans un calme religieux en attendant qu'Alessio soit hors de portée avant de pouvoir en faire de même, elle s'enfoncera de nouveau dans le vide obscur de l'inframonde.

Achéron (sauf interception)

Sujet: Re: Un gardien à son poste Mar 30 Juil 2013 - 20:13

Orion ouvrit les yeux et constata, l'esprit encore embrumé, qu'il se trouvait bel et bien dans son temple.
Pourtant, Alessio l'avait vaincu, il en avait la certitude. Certes le griffon devait tenir à peine sur ses jmabes suite à l'ultime attaque du bélier d'or mais pourquoi n'avait-il pas achever ce dernier ?
Un tel accès de générosité devait cacher un dessein bien plus sombre venant d'un tel individu.
L'inquiétude rongeant la saveur de la survie, Orion tenta de se relever. Une douleur lancinante le cloua au sol. Son corps ne répondait qu'à peine. Autant ne pas trop le brusquer pour l'instant.
Un rassemblement de cosmos divers à l'entrée de son temple attira soudain l'attention d'Orion. Nul doute l"identité de deux des visiteurs. Biscione du scorpion et Milan du capricorne, le mentor et l'élève du bélier.
A la grande surprise d'Orion, ce dernier perçut l'aura caractéristique de son ami le spectre Setesh. Un sacré numéro mais un être ô combien fidèle et digne d'amitié. Le prêtre Tabris semblait également être de la partie. toutefois, le dernier cosmos échappa aux sens d'Orion. Il ne l'avait jamais croisé. Pourtant, le bélier le ressentit comme une menace. Etrange mais pas inquiétant tant que les deux chevaliers d'or resteraient à proximité du premier temple.
Bandant sa volonté et serrant les dents, Orion se releva avec peine et se traina d'un pas lent vers l'entrée dévastée de sa demeure, ruines plus que temple.
D'un coup d'oeil il rechercha le cadavre d'Alessio mais n'en trouva nulle trace.
Sans se soucier de son aspect et de l'importance de ses blessures, Orion s'appuya contre une colonne renversée et lança d'une voix à peine audible.

- Que s'est-il passé ? Où se trouve Alessio ?

la question s'adressait en priorité à Biscione et à Milan mais Orion reporta vite son attention sur le prêtre Tabris.

- Il ne t'a pas fait de mal au moins ?...

Avisant l'état d'ébriété avancé de Setesh, le premier gardien ne put un début de rire qui se transforma vite en quinte de toux inquiétante.

- Je suis ravi de te revoir, mon ami. Qu'es tu donc venu faire ici ?

Sujet: Re: Un gardien à son poste Mar 30 Juil 2013 - 22:15

Le premier à répondre à l'interrogation de Biscione fut Tabris même si ce dernier répondait indirectement. Il parla à l'inconnu en le nommant Setesh ce qui fit tilt dans la tête du grand pope. Il l'avait déjà bel et bien rencontré et c'était ici même dans le temple du Bélier. Il n'avait pas son surplis à l'époque, il se baladait en civil mais il avait déjà un drôle d'air à l'époque et là en étant présent complètement bourré ne donnait pas une meilleure image de lui que la première.

Mais ce piètre sentiment allait déjà changer un peu lorsque Milan expliqua à Biscione que malgré son état d'ébriété assez avancé, il avait enfermé le dénommé Tatsou dans un kekkai en forme de cercueil ce qui provoqua le départ du belliqueux représentant de chez Arès ... Le gold regarda le spectre et fut étonné d'apprendre ça car ce n'était pas dans les habitudes des représentants d'Hadès d'aider ceux d'Athéna. La preuve en était encore plus faite avec le combat entre Alessio et Orion qui avait lieu en ce moment même.

Comme s'il n'y avait pas assez de monde aux portes du sanctuaire, une nouvelle personne fit son apparition et elle se déclina comme étant Lucifer. Sa présence avait deux buts. Il voulait rencontré Athéna et il était en même temps venu rechercher le prêtre Tabris qui était venu pour le même motif c'est-à-dire rencontrer la déesse du sanctuaire.

- Je ne puis malheureusement répondre favorablement à votre demande de rencontrer Athéna. Cette dernière vient seulement de revenir parmi nous et il lui faut du temps pour s'habituer à ça et à tout ce qui s'est passé pendant son absence. Elle vient d'avoir une réunion auquel Tabris a participé en partie et depuis lors, elle n'est plus disponible même pour ses propres chevaliers. Vous n'êtes pas le seul à vouloir la rencontrer, Poséidon et Odin sont dans le même cas et la réponse a été la même. Nous enverrons un émissaire lorsqu'Athéna sera en position de répondre favorablement à votre requête de rencontre.

Biscione espérait que le dieu ne prenne pas mal le refus qu'il venait de recevoir mais il ne pouvait faire autrement, Ahina ayant clairement dit qu'elle ne voulait être dérangée par personne. Le grand pope avait à peine fini d'expliquer la situation que le spectre commença à parler à Tabris et à Milan enfin parler était un grand mot tellement il avait du mal à formuler des phrases cohérentes. Il se tourna ensuite vers le nouveau venu et il vomit à ses pieds

* C'est pas possible ... mais c'est quoi ce type * se demanda le grand pope.

Ce fut le moment choisi pour qu'Alessio qui venait d'affronter. Il parla beaucoup pour ne rien dire comme les autres spectres que Biscione avait déjà rencontré. Visiblement il avait laissé en vie Orion et il s'occupait maintenant de Setesh, le relevant et en profitant pour lui prendre quelque chose qui ressemblait à une corne. Il expliqua au spectre qu'il préférait prendre ça plutôt que ce dernier prenne le risque de la casser.

Encore une fois les spectres arrivaient à étonner le grand pope qui avait déjà une piètre opinion de ceux-ci mais voilà qu'ils se mettaient à se voler l'un l'autre ce qui était encore plus pathétique. Mais bon qu'est-ce qu'il fallait espérait d'une personne qui profitait qu'une autre soit déjà bien blessé pour venir la combattre. Enfin, le dénommé Alessio s'en alla et le grand pope ne fit rien car le plus important c'était Orion, il fallait l'aider et le juge ne perdait rien pour attendre et l'acte infâme qu'il venait de commettre serait puni.

Après le départ du spectre, Orion fit son apparition. Il était mal en point mais il était bel et bien vivant. Le pire c'est qu'il ne se souciait même pas de son état mais il s'inquiétait de Tabris et de savoir ce que son ami Setesh venait faire au sanctuaire.

* Ami ? * s'étonna Biscione mais ce n'était pas le plus important car Orion n'était pas en forme

- Orion, reste calme tu n'es pas en état. La priorité est de te soigner.

Biscione ne s'occupa plus des autres personnes. Il était ravi de voir que son ancien disciple était encore en vie et il se jura qu'il vengera cet ignoble acte d'une manière ou l'autre.

[hrp comme orion n'a pas édité ça n'aurait pas été logique d'intercepter Alessio malgré son edit pour respecter les règles ...[/hrp]

Sujet: Re: Un gardien à son poste

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