Mise au point !

l'Antre de la Terreur


Me voilà de retour chez la Folle du Coin avec Itzmana qui me suivait à la trace. Pourtant, je l’aime bien la taré même si j’ai une envie folle de lui coller une sacré pair de baffe sur son joli minois en ce moment.  Mais, je ne peux pas et ça a le don de m’énerver. De toute façon, toute manœuvre de proximité sera définitivement terminée avec elle et toute démonstration de gentillesse sera aussi démonstrative qu’un pingouin qui fait bronzette au soleil en écoutant Jean Pierre Mader ! Arrivant sur place, ce que j’avais perçu se confirmait: l'atmosphère d'un combat pointait son nez. Un joli programme en perspective alors que je baillais quand mon regard se posa furtivement sur Itzmana. Elle s’était allongée à l’entrée de la Fosse, prête à quitter l’endroit si Calamity le lui demandait ou à y pénétrer si la maîtresse de ces lieux l’y autorisait. Il n'y avait personne pour m'accueillir. Bah, je n'allais pas rester à traîner ici tout seul et cherchait à sentir les présences en ces lieux. celui du Serpentaire Noir semblait un peu silencieuse: il avait du être celui qui s'était fait rétamer. Quant à l'autre, dans une sorte de chambre, c'était la Noble. Normalement, on ne s'invite pas chez les gens et on entre pas dans une chambre d'une fille. Surtout d'une Lady ! Bah ! Lady ou pas, c'est ma cheftaine et il faut bien que je prenne soin d'elle, que je prenne garde à ce qui ne lui arrive rien... Même dans sa chambre... Je riais dans ma barbe: j'aimais bien l'embêter la gentille Lady. Si ça se trouve, j'allais la trouver nue comme un ver et elle allait encore devenir plus folle que d'habitude... Quoique voir la Lady nue comme un ver ne me procurerait aucune satisfaction immédiate...Et aucune gène ! J'avais déjà vu des corps féminin nu même si c'était des cadavres.  C'est la même chose que c'est un peu plus coloré. Je me dirigeais vers l'endroit où je sentais la présence et m'adossais à côté de la porte, les bras croisés.

Toc Toc Lady ! C'est ton petit jouet un peu détraqué qui est là. Dis... je peux entrer ?  Sinon Mon armure est-elle prête ? Je m’ennuie fermement et j’ai envie d’occire quelqu’un de suite. Au pire, j’ai envie de taper sur quelqu’un ! Tu crois que je peux faire une razzia chez les Bagnards du coin ? J’ai envie de quitter cet endroit et d’aller traquer cette fameuse Amphitrite, histoire de montrer tout le bien que je pense d’elle en la rouant de coup et en la démembrant morceau par petit morceau…

J’avais une envie folle de lui rendre la monnaie de sa pièce mais à ma manière. Lui balancer mon poing dans la tronche en matière de vengeance me donnait sacrément envie mais si je le faisais gratuitement, j’allais encore m’en prendre plein la figure. Pourtant, à la moindre occasion qui me serait donné de la fracasser, je n’hésiterais pas un seul instant. Et, on dirait bien que j’avais loupé une belle occasion.

Lady ! Il est comment Eridan ? il est fort ou pas ?… Quand il se réveillera et qu’il sera remis d’aplomb, tu penses que je pourrais le tester à ma manière ? Moi aussi, j’aurais bien voulu faire mumuse avec vous…

Mais, entre nous, vu dans l’état de colère auquel j’étais à ce moment-là, j’aurais malencontreusement tapé un petit peu trop fort et ma capacité à retenir mes coups auraient été largement dans le rouge. Je soupirais, je m’ennuyais ferme, je ne savais pas quoi faire. Il fallait de l’action ! Là, c’était l’ennui total. Dès que j’aurais reçu mon armure, j’irais m’entraîner dans un coin. Il était temps de commencer à développer mes arcanes secrets. Voire autre chose aussi : comme je ne pouvais pas bouger du sanctuaire et que je n’avais pas envie du tout qu’on sache trop de chose sur moi, autant le faire dans le plus grand des mystères. Pour une fois, ça changera.  

Oui, je sais que je en dois pas bouger d’ici car le « Seigneur Deimos » l’a ordonné. Alors, je ne bouge pas en espérant avoir un peu plus d’action car je m’ennuie profondément. Tu veux une bonne raison de tester ton « Chérubin » ? Voir si ton « Riri » est un vrai combattant ou si c’est juste un bon petit soldat. Après tout, s’il n’est pas capable de tuer un autre chevalier de son rang, c’est qu’il ne mérite même pas d’entrer sur un champ de bataille. Quant au reste, comment veux-tu que je tape sur quelqu’un d’autre si je n’ai pas le droit de le faire ?

Et que je n’aurais donc pas à avoir un regard sur lui, histoire de protéger ses arrières… Ou alors qu’il ne servira pas de lance pierre afin d’affaiblir un adversaire pour que le prochain puisse mettre un terme à l’existence de la cible. Après tout, puisqu’on est de la chair à canon, autant se comporter ainsi jusqu’au bout… Moi, ça ne me dérange pas en un sens. Et puis, à moins qu’on ne me prouve véritablement le contraire, le seul et vrai guerrier du coin, c’est moi. L’excitation du combat, l’amour de la lutte, le plaisir de fracasser la tronche d’une autre personne, la recherche perpétuelle de mon amélioration par n’importe quel moyen : tout ça fait que si cette maudite hiérarchie ne m’avait pas bloqué dans mon élan, cela ferait bien longtemps que j’aurais commis de nombreux carnages en ce monde. Là, en vérité, je m’ennuyais profondément.

Regardant ma bonne vieille copine, je savais bien que nous allions devoir nous séparer. Elle trouverait certainement à nouveau preneur. Tout du moins, j’espérais bien qu’elle tomberait sur un chevalier un peu moins allumé que moi. Si elle pouvait me parler, elle me rétorquerait sûrement qu’elle aimait bien les barjots. Je souriais : on allait, de toute façon, continuer notre voyage.

Du bon boulot Lady ! Tu peux te considérer comme la meilleure forgeronne du monde pour avoir réparer ma bonne vieille copine !

Alors qu’elle avait éclaté de rire en regardant mes poings, je lui aurais bien rétorqué que ces même petits poings étaient bien fichus de mettre une fessée à un autre guerrier si le cœur m’en disait. De toute façon, ils étaient aussi meurtriers que moi : tout mon corps respirait l’art de la violence et mon âme puait la mort à plein poumon même si j’avais quand même un peu changé depuis le temps. Ne me demandez pas comment car je ne sais pas ! Ou que je n’ai pas exactement envie de savoir… Dans tous les cas, voilà le Grand patron qui nous apporte de bonne nouvelle ! Comme il me toisait du regard, je l’observais silencieusement aussi. J’avais compris le sous-entendu. Au moins, on allait enfin pouvoir taper de la Poiscaille et je sentis l’excitation jaillir en moi comme un volcan qui explosait.

Bien… Je sais comment me rendre là-bas… Je m’y rends sur le champ pour commencer le massacre en bonne et due forme. J’espère qu’il y aura de valeureux adversaires car j’ai une envie folle de tout exterminer sur mon passage !

Au point où j’en étais, j’étais même prêt à combattre Poséidon lui-même. Tant pis si je meurs mais le plaisir d’affronter un dieu est une véritable bénédiction pour un Guerrier ! De toute façon, c’était décidé : le premier que je croise sur ma route, je le tape sans me poser aucune question. Comme si elle m’avait entendu, je sentis mon armure disparaître pour réintégrer son urne. Elle aussi voulait du sang ? Elle allait en avoir ! Je me la joue peut être solo mais j’étais tellement resté à ne rien faire qu’il était hors de question de rester une seule seconde de plus dans le Sanctuaire. Mon urne sur mon dos, Itzmana faisant son apparition et me suivant, nous quittâmes tous les deux la Fosse et le Domaine des Berserkers pour un bon plaisir : une bonne traque et une destruction massive de poisson ! Bah oui, j’étais un bon pêcheur dans ma jeunesse, je dois avoir quelques bons restes…