Asgard en conquête

Quelques minutes après l'Arrivée d'Arbhaal, la guerrière aux cheveux de nacre posa le pied sur l'île de Circé la sorcière. Rapidement, elle se dirigea vers le point de départ de la cosmo énergie du Tigre. En quelques secondes, elle se retrouva donc à ses côtés. Deux ases sur une île inconnue, dégageant, en tout cas dans le cas de SIam, une aura sauvage. Cette aura, elle l'envoyait de tous côtés sans même s'en rendre compte. Le stress. Sur un coup d'oeil de son partenaire, elle comprit et cala ses énergie sur un ton plus bas, puis lui répondit.

- J'ai lu dans l'Odyssée que Circé était une experte en plantes et en poisons et qu'elle vivait dans un palais situé loin des habitations. Je propose que nous nous dirigions vers la forêt afin de vérifier les écrits mythologiques. Qu'en dis-tu ? Au pire, ça nous ferait une sortie. Je n'ai jamais vu d'autres forêts que celles d'Asgard et toutes ces nouvelles senteurs m'intriguent.

Siam était surpris par ses propres paroles. Quelques semaines auparavant, elle était la guerrière des Nornes, sage et sotte. Aujourd'hui, détentrice de l'armure de Nidhögg qu'elle avait entièrement réparé elle-même, la voici plus cultivée, plus réfléchie aussi et porteuse d'une assurance dont elle ne s'imaginait pas capable. Soudain, la vague qui ne l'avait plus assaillie depuis si longtemps refit surface : qui était-elle ? Pire que cela : Qu'était-elle ? Agée de sept ans, elle en faisait vingt. Son corps était à la limite de l'humain, comme si sa vie était faite d'une matière différente de celle des autres, avec sa peau pâle à la limite du bleu de la mort et ses cheveux nacrés avant l'âge.

Elle secoua la tête pour chasser ces idées étranges. Ce n'était absolument pas le moment de se laisser aller à ce genre de pensées. Siam ne parla pas non plus de son sentiment vis-à-vis d'Arbhaal concernant la mise à mort de l'homme en Angleterre. Elle le désapprouvait, mais elle savait que chacun avait son vécu, son histoire, ses forces, ses faiblesses et ses penchants sombres. Jamais elle ne se permettrait de juger l'un de ses mentors. Du moins pas pour l'instant. Qui était-elle, elle, pour dire qui méritait la mort et qui pouvait la donner ?

Ensemble, ils se dirigèrent vers la forêt dense...

Les deux Ases comptaient s'enfoncer dans la forêt qui se dressait devant eux. Grand bien ou grand mal leur fasse ! L'aspect lugubre de l'endroit boisé donnait l'impression qu'elle allait vous avaler à chaque seconde. Les esprits les plus faibles pourraient facilement imaginer entendre des chants lugubres dans l'air ou voir se dessiner des regards méprisants et des sourires narquois sur l'écorces des arbres centenaires. Une véritable foret d'épouvante, comme celles qui illustraient les comtes pour enfant afin de tenir ces derniers sage et calme à la maison. Une chouette hulula au loin et une chauve souris s'envola et passa à quelques millimètres de l'oreille du guerrier divin de Zêta. A quelques millimètres, elle aurait pût s’accrocher dans les cheveux de l'homme et les tirer comme une véritable furie. En marchant encore une dizaines de minutes, les deux Ases entendirent des sons mystérieux ! Cela en était presque irréel ! Une mélodie entrainante leur parvenait ! Rien d'horrible ni de mélancolique ou encore de nostalgique dans tout cela. Le son était clairement festif et joyeux, de ceux qui vous donnait envie de sauter et de danser, de remuer votre popotin dans tous les sens avec une bonne coupe de vin et deux jolies donzelles à vos bras.

Ce fut entre deux buissons que les deux soldat d'Odin découvrirent des lueurs de lumière. Ainsi que des cris humains. Ce n'était pas des cris de terreur, ni de peur ou encore de dégout mais des cris de joie, de bonheur comme si une grande fête avait lieu en ce moment à quelques dizaines de mètres de nos deux héros du jour. En écartant un peu le buisson les deux Ases pouvaient même apercevoir des gens qui dansaient, d'autres qui jouaient de la harpe et d'autres instruments de musique, le tout encadrés de grandes tables remplis de victuailles toutes plus succulentes les unes que les autres. Des bruits de coupes et de choppes qui s'entrechoquaient ponctuait le tout par moment et donnait un aspect campagnard et à "la bonne franquette" à cette petite fête.

"Vous aussi vous êtes venu pour la fête ? La nouvelle a mit du temps à nous arriver mais nous la fêterons mieux et encore plus que les autres villages pour honorer le dieu Hadès de nous avoir libérer du joug de cette affreuses sorcières. Loué soit Hadès ! Loué soit les Spectres, doux serviteurs de ce dieu magnifique ! Suivez moi !"

Un homme d'une vingtaine d'année, brun et très beau se tenait devant les deux Ases. L'homme prit la main de Siam et d'Arbhaal pour les tirer vers lui et quelques secondes plus tard, il les libéra de son étreinte et se mit à danser puis à courir pour aller chercher un plats de viandes et de fruits qu'il présenta aux deux guerriers divins en s'abaissant bien bas. Les deux hommes portaient d’étranges armures tous comme les Spectres. Ils devaient eux aussi être des serviteurs du dieu Hadès qui venait continuer de protéger l'île de Circé des dangers. L'honnête homme se mit alors à crier pour prévenir les fêtards qui s'arrêtèrent tous de danser s’agglomérèrent en masse autour des deux serviteurs d'Odin.

"Venez voir ! De nouveaux soldats d'Hadès viennent à notre rencontres ! Louons les et vénérons les ! Nos sauveurs sont de retour ! Nous irons danser avec eux sur la demeure de la sorcière vaincue !"

Des villageois, nombreux. Ils faisaient tous la fête, prononçaient des louanges, chantaient et buvaient à la sorcière morte. Etonnés par cette vision, les deux ases restèrent ébahis quelques instants. trop, semblait-il, car un villageois les repéra et vint à leur rencontre. "Pas de vague, mon frère. Attendons de voir ce que veux cet homme et demandons lui le chemin de la sorcière", dit Siam en télépathie à Arbhaal. L'homme leur adressa la parole et la guerrière divine ne sut que dire.

- Mais non... je... mais nous ne sommes pas...
Il était impossible d'en placer une. Quoi donc : les spectres s'étaient rendus ici avant eux, avaient supprimer la sorcière, et c'en était aller ? Avaient-ils donc déjà découvert l'artéfact ? Ou peut-être savaient-ils aujourd'hui qu'il n'y en avait tout simplement pas ? Siam était dubitative. Mais peut-être ces hommes de ferme sauraient-ils les aider quelque peu.

"Venez voir ! De nouveaux soldats d'Hadès viennent à notre rencontres ! Louons les et vénérons les ! Nos sauveurs sont de retour ! Nous irons danser avec eux sur la demeure de la sorcière vaincue !"

Tous les regards convergèrent vers les deux ases. Il ne fallait pas laisser trainer le quiproquo qui avait actuellement lieu, fauta de quoi ces hommes les catalogueraient comme des menteurs, des trompeurs. La première impressions est toujours la plus vivace, disait-on. Il fallait donc réagir dès maintenant. Siam leva les mains et montra les paumes en signe d'apaisement, et elle arbora son plus beau sourire de jeune fille. Elle décida de ne pas faire d'allusion à Hadès et au rapport des spectres aux ases. Sinon, ils mentiraient. Attirer la sympathie était le plus important, et les spectres, ici, bénéficiaient d'un capital sympathie sans borne on dirait !

- Messieurs, nous vous remercions pour votre accueil, pourtant vous nous voyez confus. Nous ne sommes pas des spectres, ni même des serviteurs d'Hadès. Nous sommes de loyaux chevaliers, dignes protecteurs des lointaines terres d'Asgard et de son dieu, Odin. Cependant, il nous tenait à coeur de vous apporter notre soutien, c'est pourquoi nous avons quitter nos territoire pour nous rendre ici, sur l'île de Circé, qui ne mérite plus son triste nom désormais. Mais les spectres nous ont devancé, et nous vous trouvons déjà libéré du joug de la sorcière. Ce sont des hommes libres qui me font face ! Hommes libres, nous ne voulons pas quitter ces terres sans nous être assurer de la fin de vos mésaventures. Dites-nous, s'il-vous-plait : où se trouve le corps et le palais de Circé en ce moment ? Nous voulons nous assurer de sa mort, et qu'elle ne renaîtra jamais de ces cendres. Il se pourrait qu'elle ait détenu un objet magique qui la ferait renaître. Si tel est le cas, nous le cacherons dans les profondeurs de nos souterrains, afin de permettre à votre villages, et à tous les autres, de vivre dorénavant en paix. Pouvez-vous donc nous aider ?

Longue tirade, mais elle constata que ses capacités hautement empathiques, mêlées à l'audace de Nidhögg, l'avait rendu très bonne oratrice. Elle sentait des flux qui n'avaient pas de mot et avait l'impression de pouvoir modifier son discours à la seconde près afin de l'adapter à son auditoire. Son discours allait-il porter ses fruits ?

La jeune femme n'avait pas l'air de vouloir s'amuser ! Était-ce donc une trouble fête venue mettre un terme aux réjouissances sous un faux prétexte  ? Non ! La femme qui semblait douée d'un certain charisme naturelle et d'une aisance verbale expliqua aux fêtards qu'elle et son compagnon étaient des Guerriers Divins à la solde d'Odin, le dieu nordique. Ils souhaitaient venir prêter main forte aux habitants de l'île ainsi que mettre un terme aux derniers pseudo agissements de la sorcière Circé ! La foule ne comprenait pas vraiment de quoi la jeune femme parlait car ils n'avaient plus eut vent du moindre méfait de la sorcière. Cependant, ce n'était pas une raison pour se montrer irrespectueux envers ces jeunes gens. Ils avaient dût faire un long voyage et venait aider les habitants. Les Spectres les avaient sauvés mais les avaient abandonnés. Si d'autres guerriers et un autre dieu voulait devenir le protecteur de l'île, c'était à leur bonne convenance. Hadès était un dieu terrifiant d'après la mythologie et bien que les habitants ne connaissent pas vraiment le nom Odin, ils pensaient que ce dernier ne pouvait pas être plus terrible et monstrueux que le dieu des enfers. S'il s'avéraient que ces guerriers divins n'étaient que des imposteurs, ils seraient soit chasser de l'île par les habitants, les Spectres ou ils signeraient tout simplement leur arrêt de mort. Se rendre au Palais de Circé n'était pas une bonne idée et ce pour une bonne raison : la magie de la sorcière continuait d'agir et ce même après sa mort.

"Allez dans cet endroit ? Il ne faut même pas y songer ! La magie de la sorcière opère toujours sur ce lieu. On suppose qu'elle s'estompera avec le temps mais je vous en conjure soyez très prudent ! Pour trouver son palais vous devrez vous enfoncer dans cette forêt et marcher encore pendant une dizaine de kilomètres, peut-être un peu plus. Au fur et à mesure que vous vous approcherez de son repère, vous remarquerez que la nature deviendra plus dangereuses et oppressantes. S'il vous plait n'allez pas là et restez avec nous pour boire, manger, rire et chanter ! Je suis sûr qu'une jolie femme comme vous et qu'un homme comme votre compagnon trouveront rapidement une agréable compagnie pour passer la soirée aussi bien debout qu'allonger !"

Deux charmantes jeunes femmes vinrent passer leur bras autour de ceux d'Arbhaal pendant qu'une troisième lui poussait des morceaux de raisins dans la bouche tout en chantonnant. Un bel éphèbe aux cheveux long et blond vint se poster devant Siam en lui tendant la main droite pendant que la gauche portait une coupe de vin à la bouche de la protégée de Nidhogg. Les chants reprirent de plus belles. Les deux Guerriers Divins avaient bien mérités de se détendre un peu et de prendre un peu de bon temps avant de partir à l'aventure ! A moins que ces deux soldats d'Odin ne désirent dors et déjà se jeter corps et âme dans leur exploration de l'île ! De multiples possibilités s'offraient à eux ! Ils se devaient d'en saisir au moins une avant un retour possible des troupes du roi des enfers, Hadès !

La suite de l'aventure se déroule par Là

Palais d'Asgard