La Terreur des bas à sable en voyage.

Pilier de l'Océan Arctique !

La danse est terminée, après quelques tours, quelques cafards rencontrés en chemin. Le simple fait de détruire le sanctuaire sous-marin ne m'intéresse plus, elle ne nourrit pas ma soif de vengeance envers Poséidon. J'ai besoin d'assouvir cette soif de combat, ressentir la défaite de l'empereur des mers dans une véritable guerre sainte. Et cet empire qui ne regorge d'aucun Marinas et de trésors précieux. Je vais devoir au plus vite terminer mon oeuvre et obtenir de plus amples informations sur le dieu des chevaux et sa tendre épouse. Phobos pourrait être d'un précieux conseil, mais je doute qu'il en sache davantage que ce que j'ai amassé durant notre invasion sur l'empire des mers. Une visite en Olympe et ou au Chronos Labyrinthos s'avèrera utile pour obtenir d'éventuelles informations, mais à quels prix ? Sans doute ferais-je preuve d'excès en énonçant aux anciens maîtres des mers que le souverain Poséidon est à jamais défait de son titre. Un pari risqué, mais qui aurait le mérite d'asseoir cette victoire acquise trop facilement. Songeant à des plans soigneusement réfléchis, me voilà à présent au pilier de l'Atlantique Sud ou une fois encore, en absence avérer d'un véritable gardien. Une myriade de fourmis pullule ma vue en accourant vers moi. Cette fois-ci, plus question de me retenir et étant enfin seul à agir. Je peux laisser éclater mes pulsions les plus ténébreuses.

Fracassant d'innombrables visages d'un simple coup de poing, mes coups n'en demeurent pas moins violents à mesure que je pulvérise les corps des divers soldats. Bien au contraire, entendre le bruit des os se fissurer sonne comme une complainte à mes tympans. Écrasant du pied, les crânes longeant le sol rocheux du pilier de l'atlantique sud. Je me saisis d'une épée pour trancher en deux les abjects rats ayant le courage devenir vers moi. Leurs Scales est décidément trop tendre, à l'image de leurs abdomens. Mais, les rares cris de souffrance apportent une touche si particulière, un hurlement d'agonie avant le trépas et le voyage vers le royaume d'Hadès. Il aura donc fallu que je sois seul aux commandes pour profiter pleinement de mes pulsions en torturant les abjects humains. Mmmh, même s'ils ne sont pas dignes d'être décrit comme des adversaires, les gardes ont eu le mérite de m'occuper quelques minutes avant de m’occuper du pilier qui à présent, fait office de dernier obstacle. Faisant tomber au sol l'arme amassée plus tôt. Une de mes armes favorites apparaît à travers une porte invisible. Seul une ondulation derrière mon dos laisse tout juste deviner le monde où provient ma Khaos Blade. Apparaissant à l'épicentre de cette ondulation, ma main se saisit enfin de cette arme diabolique.

Une lame maudite qui est aussi la plus terrible des armes que je possède. En se gorgeant du chaos régnant sur les champs de bataille, elle dispose d'une puissance de frappe terrifiante pouvant être maximisée en libérant d'un coup le chaos accumulé en elle sous la forme d'une gigantesque vague de destruction qui réduira toute matière à l'état d'un brouet atomique primaire. Et d'un geste de bras, concis et bref de haut en bas. Je n'ai absolument pas bougé d'un iota de ma position, situé à une dizaine de mètres de l'immense structure de pierre. Et pourtant, la mer se met à gronder au-dessus de moi, puis à s'abaisser à mesure que la structure soutenant l'atlantique sud se fracasse sur le sol. Sans sourciller après cette nouvelle avancée, je place ma Khaos Blade sur mon dos tout en amorçant une marche vers le prochain domaine. Le monde va prochainement apprendre que tout ce qu'à bâti l'empereur des mers est détruit par la terreur incarnée. Mais, ma rancoeur vis-à-vis des humains devient exécrable. Ryuken, Gastone et même cette Théosia qui me déteste tant, les humains n'ont rien à envier à leurs prédécesseurs ayant foulé la Terre durant ma précédente réincarnation. Et il est temps pour moi de corriger tous ceux qui me manqueront de respect, y compris la protégée de Phobos ....

Les Lyumnades étaient tombées et son écailles en sa possession, elle pouvait sautiller gaiement. Lorsqu'elle arriva au Pilier de l'Atlantique Sud,  elle y découvrit un joli spectacle de destruction. Tout était sans dessus dessous ponctué par si d'organes, par là de bout d'os, de peau ou de sang, d'un joli rouge carmin. C'était agréable à regarder et la jeune femme prit quelques minutes pour contempler l’œuvre dont elle connaissait le nom l'auteur. Il s'agissait ni plus ni moins qu'un tableau dessiné aux traits fins de l'épée du Seigneur de la Terreur, Deimos en personne. Les soldats de Poséidon n'avait eut aucune chance face à un tel déchaînement de puissance. Ce qu'il en restait témoignait de la sauvagerie de l'assaut. La jeune femme se posa quelques minutes pour enregistrer à l'encre indélébile dans sa mémoire cette scène à la fois burlesque et majestueuse. Tellement de détails à enregistrer, la position de certains restes, l'art du placement, les textures, les couleurs. Tout s'accordait dans une véritable symbiose artistique. Il fallait fouiller à présent. Elle remua ciel et terre, bougeant un bras par ci, un rocher par là, plusieurs cadavres de ce côté-ci, une colonne de ce côté là. Remuant tout sur son passage, la Berserkers finit par dénicher l'objet de son choix.  L''écaille du Général de la Sirène maléfique ainsi que sa précieuse flûte. Une pièce de choix qui allait venir enrichir sa collection. Pressant l'écaille contre elle même, elle frotta sa joue sur la surface métallique tel un chaton se frottant à la jambe de son maître aimant. Il n'aurait d'ailleurs pas été étonnant de la voir se mettre à ronronner. Son précieux trésor était presque intacte. Seul la protection des Lyumnades en avait prit un coup mais cela avait été obligatoire pour lui permettre de triompher de son ennemi. Un mal pour un bien. Son âme de combattante avait prit le pas sur celle de forgeron qui habitait son corps.  Sa collection serait bientôt complète. Il ne lui en manquait plus tant que cela.  Un travail de longue haleine qui allait porter ses fruits. Bientôt ses immondes créations serviront à de plus beaux desseins. Une œuvre esthétique et épurée qui glorifierait Arès et démystifierait Poséidon à jamais.

«Précieuse écaille, précieuse écaille hi hi hi. Ton temps est compté. Il sera bientôt l'heure de prendre du bon temps sous une autre forme hi hi hi. Ta contribution sera le plus grand exploit de toute ton existence hi hi hi. Tu as sans doute du mener pas mal de combat, vivre de grandes épopées lyriques hi hi hi et pourtant tu finiras comme tes sœur dans du métal en fusion visant à construire un projet plus grand hi hi hi. Il est temps que nous nous mettions en marche pour retrouver le reste de ta clique hi hi hi. Je suis sûr que tu leur manque affreusement hi hi hi. Je peux t'entendre pleurer hi hi hi. Serait-ce des larmes de sang hi hi hi. Pleurerais tu à cause de l’effondrement de ce royaume, l'abandon de ton porteur ou celui du colérique Poséidon hi hi hi ? Un peu des trois dis tu hi hi hi ? Avec moi tu seras bichonnée hi hi hi. Je vais prendre soin de toi hi hi hi. Tu verras qu'il n'y a rien de plus grand qu'Arès et ses fils hi hi hi. Suis moi au fond de la terre petite écaille hi hi hi. Tu verras, on s'y amuse bien puis au fond, on flotte tous hi hi hi. Un, deux trois ! On plonge dans la grande brune hi hi hi ! »

Ni une ni deux, la Berserkers plongea sous le sol et s'y laissa glisser. Une fois qu'elle estima s'être assez enfoncée dans les profondeurs du royaume sous-marin, elle commença à s'avancer paisiblement en direction du prochain pilier. Aucune source de cosmos ennemi ne semblait émaner de l'avant ce qui signifiait qu'elle pouvait avancer calmement mais elle préféra tout de même presser le pas afin de rejoindre son Seigneur et maître Deimos. Le maître serait content de la voir revenir avec des écailles en plus et également une victoire contre un misérable ver de terre des armées du dieu des mers Poséidon. La route vers le Pilier de l'Atlantique Nord allait être courte et rapide !