L'arrivée de la terreur et la discorde.

Au bout d'un certain temps, la Terreur et la Discorde arrivèrent à hauteur d'un magnifique Temple ne rappelant que le Dieu de la Guerre. Ils arrivèrent enfin aux portes et Eris ne put se permettre de ressentir le cosmos de celui qu'elle n'avait point vu depuis tant d'années. Certes, Deimos s'était permis de lui signifier le passage d'Athéna la précédant dans sa démarche, mais connaissant bien Arès, elle pensait guère qu'ils voulaient les mêmes choses surtout par rapport à ces simples mortels.

" Nous voilà finalement arrivés. Je n'irai pas plus loin préférant de ne pas vouloir déranger Arès. Mais, sa venu ne devrait pas excéder la poignée de minute tout au plus. Je pense que nous nous sommes à peu près tout dit très chère mais, si vous souhaitez soulever certains aspects, n'hésitez pas. Il est peut-être probable que je ne puisse plus rester très longtemps en votre compagnie. "

« Merci pour tout mon cher ami, ce fut un plaisir de vous revoir et d'avoir été reçu dans d'aussi bonnes conditions. J'espère très prochainement vous revoir et je vous tiens au courant dès que j'apprends quelque chose sur ce froid glacial qui hante certains royaumes. »

Avant de quitter le bras de la Terreur, la Déesse se mit sur la pointe des pieds et alla déposer un baiser sur le front du fils d'Arès. Elle était point aussi grande que celui-ci et pourtant elle avait tenu à faire ce geste en signe d'affection. C'est alors qu'elle lui glissa un dernier petit mot à l'oreille...

« N'oubliez pas notre artefact, si vous avez-vous aussi besoin de moi je viendrais vous rejoindre dès que possible...»

Tout en s'écartant de lui et se dirigeant vers les marches du Palais, elle mit ses deux mains sur le pendentif où était enfermé le présent qu'il lui avait offert en signe d'alliance voir même de pacte. Maintenant elle ne savait point comment Arès allait réagir et si Deimos aurait le droit de rester auprès d'eux ou s'il voulait discuter avec elle en privée. Pour sa part, elle n'était pas contre qu'il reste et serait même heureuse de voir apparaître enfin Phobos.


S'arrêtant devant les portes du Palais, la jeune femme leva son regard en direction de la grande entrée et sentait le cosmos d'Arès juste derrière. De quoi allait-il bien pouvoir ou vouloir lui parler depuis tout ce temps... Pas mal de questions lui venaient en mémoire et surtout le pourquoi de la venue d'Athéna ici. Allait-elle se permettre de s'attaquer de nouveau aux Berzerkers ? Ou voulait-elle peut-être s'attaquer de nouveau à Hadès, espérant lui rendre la monnaie de sa pièce ? Patientant la tête un peu perdu dans ses pensées, elle attendit jusqu'à ce que celui-ci ouvre enfin les portes de sa demeure, la Discorde attendait patiemment l'arrivée du Dieu de la Guerre...

« Oh Arès sais-tu depuis combien de temps j'attendais enfin votre retour !»

Les portes du Palais s'ouvrir enfin et apparu devant Deimos et Eris, le Dieu de la Guerre en chair et en os. Arès avait l'air heureux de les voir, mais se fut d'abord Deimos qui pris la parole pensant peut-être se sentir de trop dans les retrouvailles des Déités.

" Heureux de vous revoir Père. C'est une joie sincère de vous retrouver après une si longue période. Toutefois, je ne voudrais pas gâcher vos retrouvailles avec notre invitée. Si vous en jugez la nécessiter. Je quitterais volontiers votre temple pour vous laisser discuter à titre privé. "

Les mots de celui-ci l'avait fait tourner dans sa direction avec un demi-sourire, tandis qu'elle était restée face aux portes de l'entrée de la Demeure de la Guerre. Mais les premiers mots du Dieu se firent pour sa chère amie qui n'était que trop heureuse de le retrouver enfin dans cette nouvelle vie...

" Ma chère, je suis vraiment heureux de te revoir. C'est vrai que le temps a été long. Je t'en prie, entre. "

Voyant que Deimos hésitait à s'approcher, il invita l'un de ses fils à participer aux retrouvailles. Dommage encore une fois que Phobos ne pouvait être de la partie. Néanmoins, Eris serait le retrouvé un jour où l'autre pour lui fournir sa propre pièce en personne.

" Viens donc mon fils, j'ai également à te parler. Et puis, je pense que cela pourra faire plaisir à Éris. "

Effectivement, reposant son doux regard sur Arès, d'un signe de tête la Discorde accorda une affirmation. Elle souhaitait voir Arès, mais la possibilité de garder ce bon Deimos auprès d'elle ne la dérangeait pas, même s'ils pouvaient l'anéantir en deux claquements de doigts, elle avait confiance en eux.

Après avoir pris place autour d'une table magnifiquement bien ornée, la Guerre demanda...

" Raconte-moi ce que tu as vécu depuis tout ce temps. J'ai hâte de t'entendre de nouveau me parler de tes aventures. "

« Si seulement mon cher ami, j'aimerais te combler, mais actuellement à par ce vent terrible que l'on ressent de plus en plus, les Dieux d'Asgard doivent sûrement se faire la guerre...

Néanmoins, mes pas me menèrent en Olympe avant ici et je peux t'assurer que le calme y règne comme à son habitude.

Mais n'as-tu pas eu toi aussi de la visite ? Que s'est-il passé de ton côté depuis tout ce temps ? »

Certes Eris voulait bien se confier, mais elle attendait aussi de la part de son futur allié, quelques confidences bien croustillantes, surtout en ayant appris que la Déesse de la Sagesse avait précédé ses pas venant voir son frère avant elle. C'est alors qu'elle se metta la main sur la tempe droite, sa main gauche attrappa une des coupes dorées remplies de vin et en bu une gorgée tout en savourant le délicieux nectar, elle reposa son regard d'émeraude sur Arès et continua sa discussion...

« Cependant, tu as dû entendre parler de mes derniers exploits chez Poséidon pendant ce que l'on a appelé Fléau. Le vil Poséidon s'est fait la malle en refusant mon duel. Ma colère en plus de la folie fut terrible et je me suis mise à décimer l'un de ses temples contre trois guerriers. Mon frère voyant ma folie vint me secourir et m'emmena loin en attendant que je reprenne des forces... »

Restant vague sur les péripéties, la Discorde continua de savourer son verre tout en lançant des regards aux deux protagonistes.

Puis, elle se leva de sa chaise et s'approcha de la Guerre assit un peu plus loin qu'elle ne l'était. Lui demandant aimablement l'une de ses paumes de main, Eris fit ainsi apparaître l'une des pièces qu'elle avait conçu dans le Temple de Deimos. Mettant la paume d'Arès sur l'une de ses mains elle mit l'objet tant attendu dans celle de son ami et referma ses doigts sur l'artefact. Psalmodiant quelques instants une douce litanie dans une langue inconnue ...

" [...] Η ακούραστη Έριδος
Μονομιάς η σύζυγος και η αδελφή της ανθρωποκτονίας Άρης
Η πρώτη βρίσκεται δειλά αλλά σύντομα
Αγγίξτε το μέτωπο του ουρανού και τα πόδια του πλήθους τη γη. "
Quand celui-ci allait rouvrir sa main comme son fils, une pièce des deux symboles de la Discorde et du sien allait apparaître pour former leur pacte. Caressant la joue de sa main valide, elle mis un genou à terre et remis ses deux mains sur celle d'Arès contenant la pièce.

« Mon ami veux-tu bien accepter mon présent, symbole de notre amitié fraternelle qui traverse les siècles.

Moi Eris ShadowSong appelé aussi Ruika Susanoo, ancienne prêtresse du sombre Hadès, je souhaite faire un pacte avec toi.

Ta vie sera la mienne, même si je suis aux côtés des Titans, je te serais fidèle à toi mon alter ego et je viendrais aider tes troupes en cas de guerre ou autres agressions...

Par contre, même si je te serai fidèle je dois quand même t'informer de mon pacte avec les deux jumeaux Thanatos et Hypnos, contre qui je ne pourrais jamais me confronter.»

Faisant une courte révérence tout en baissant la tête, la Discorde se releva et attendit la réponse d'Arès. Passant par derrière la chaise de Deimos, celle-ci posa délicatement une main sur la joue du jeune homme et lui dit dans la langue ancienne...

" Δείμος και Φόβος θα είναι πάντα στην καρδιά μου ... "
Deimos et Phobos avaient bien changé depuis le temps et il était difficile à la Discorde de les voir aussi grand et fort, leur virilité enfin révélé, se rappelant d'eux quand ils étaient encore de jeunes garçons.

« Cependant, mon cher Arès, je ne vais pas pouvoir rester très longtemps, mon absence ayant déjà énormément duré depuis mon départ du Labyrinthe, je dois y retourner et demander une entrevue avec Cronos pour discuter sur l'altercation d'Océanos et de Phobos.»

La jeune femme attendit patiemment ce qu'Arès avait à lui dire. La discussion dura un certain temps entre les trois divinités qui étaient très contentes de se retrouver et comploter à nouveau envers les autres camps. Bien évidemment elle avait repris sa place au sein de la table et avait goûté et savouré les diverses merveilles qui leur avait été mis à disposition.
Puis vînt l'heure de son départ, Eris se leva de sa chaise et dans une courte révérence commença à se préparer à repartir chez les Titans.

Le sourire aux lèvres, la Discorde découvrit que Deimos lui avait lui aussi répondu dans cette langue ancienne. Bien évidemment, Arès pouvait la comprendre autant qu'ils la connaissaient, cela n'avait donc rien de vraiment intimiste, juste un petit langage entre Dieux mythologiques. Mais la conversation entre père et fils avait débuté avant tout autre dialogue, donnant un minimum d'avis sur la future alliance...

" Je n'ai rien de plus à ajouter qu'une simple approbation de certains propos d'Eris Père. Je suis revenu il y a bien peu de temps et certaines données m'échappent encore. J'ose croire que mon retour est lié à certains faits orchestré d'une main de maitre par vous-même Père ! Me tromperai-je ? "

Certes, mais de savoir le trio de retour dans ce monde, n'était que bénéfique aux yeux d'Eris. Peu importe comment où les raisons, d'ailleurs elle se souvînt d'une discussion avec ses frères en rapport de retrouver et faire réapparaître Dame Nyx parmi eux. Un léger sourire à cette pensée se dessina sur les douces lèvres claires de la Discorde.

Puis la Terreur demanda une requête à Arès. Effectivement, qu'était donc devenu le royaume sous-marin avait-il autant changé depuis la guerre du Fléau ? Certes depuis le temps Poséidon avait dû revenir parmi eux pour reprendre le contrôle sur son royaume.

Mais un autre évènement commençait à mobiliser les Dieux, ce froid glacial qui venait de nulle part. Personne ici n'en souffrait encore et pourtant pas mal de bruit commençait à émaner de plusieurs lieux de la planète. Comme pouvait le penser Eris, sûrement les Dieux d'Asgard qui se font une gueguerre...

"Poséidon eût autrefois une autre attitude que la fuite lorsqu'il avait affaire au danger. Tel qu'il soit ! Ceci attise ma curiosité d'apercevoir de mon propre chef ce qu'est devenu son royaume ainsi que celui dont la réputation lui a donné le titre d'ébranleur du sol. Sur votre permission, j'aimerais faire une simple visite, dite de courtoisie à mon oncle ! Et le climat fort déplaisant qui règne sur Terre attise lui aussi ma curiosité. Alors, sortir de notre royaume me permettra de me dégourdir en quelque sorte ... À moins bien sûr que vous ayez pour moi, une mission particulière à me donner Père ! "

Puis vînt le moment où Arès accepta l'offrande de la Discorde. Prenant l'artefact entre ses mains il ne dit qu'un mot à la jeune femme, celui qu'elle voulait entendre plus précisément...

" J'accepte, "

Un sourire se fit sur le visage de la Discorde, ses yeux changèrent soudain de couleur et devinrent dorée intense puis redevînt de nouveau émeraude. Le pacte avait fait avec Deimos et suivait avec Arès. Il ne manquait plus qu'à donner la sienne à Phobos ainsi qu'à leur prêtre, la boucle serait alors bouclée et Eris pourrait poursuivre son périple.

Ecoutant les paroles d'Arès s'adressant à son tendre fils, celui-ci pouvait donc partir en expédition suite aux rumeurs et même emmener une partie de leur armée. Une bonne nouvelle en soit, les Berzerkers allaient donc montrer le bout de leur nez ailleurs que dans leur propre royaume.

" En effet mon fils. En ce qui te concerne, tu es libre d'aller où tu le souhaites. Je n'ai pas besoin de t'es services pour le moment. Si tu veux emmener les Berserkers avec toi, fais-toi plaisir. "

C'est alors que le Dieu de la Guerre s'adressa ensuite à sa chère amie alors qu'elle annonçait son départ. Son absence ayant pas mal duré, elle se devait d'aller montrer patte blanche au sein du Labyrinthe voir avoir une entrevue avec Cronos si celui-ci était bien disponible. Certains choses déplaisaient à la Discorde surtout le petit conflit qu'il y avait eu entre Océanos et Phobos.

" Avant de partir... je veux te dire quelques choses Eris. Tu es libre de refuser bien sûr... Voilà ma proposition... "

« Comment pourrais-je refuser une telle demande de mon cher et loyal ami de combat ? J'accepte ta proposition mais...
Oui bien sûr il y a un mais...
Je souhaiterais avoir une protection de tes Berzerkers anciens et nouveaux ainsi qu'un pacte de non-agression, machination ou autres spécificités envers ma personne. Tu comprendras que je prends mes précautions et que je ne souhaite pas me retrouver avec un couteau de ta part ou d'un de tes sbires ou autres alliés. »

Faisant le signe de la victoire en direction d'Arès accompagné d'un sourire au léger reflet sadique, la jeune femme allait donc mettre en oeuvre la demande de la Guerre qui allait comme un gant à la demoiselle. Saluant son acolyte d'une révérence et en disant quelques mots d'adieux, la Déesse partie en direction des portes du Palais d'Arès. C'est alors qu'elle ferma les yeux, laissant réapparaître autour de son cou, un serpent argenté s'enroulant puis descendant vers l'un de ses bras.

« Je vais de ce pas voir ton prêtre, je ressens son cosmos similaire à celui de mon hôtesse.
Je partirais ensuite en direction de nos arrangements...
Bonne Chance Arès et n'oublie pas notre Pacte ! »