Ce fut la brise fraiche qui le tira de son sommeil. Avec difficulté, Orion parvint à entrouvrir un oeil, puis un autre. Etait-il mort ? Non. Devant lui s'étendait un splendide ciel nocturne brillant d'étoiles. Au loin, les douze maisons semblaient les joyaux éteints d'une couronne assombrie. Une chape de nuages sombres recouvraient les hauteurs du royaume d'Athéna tel l'annonce d'une destruction imminente. Avec horreur, Orion observa le maeltrom de puissance brute qui ravageait aveuglement la zone où s'était trouver son temple. L'affrontement entre Zeus et Cronos semblait pouvoir ravager la terre entière et le Bélier s'étonna que ce ne fut pas déjà le cas. De tels cosmos étaient effrayants alors un combat entre eux...
Une présence discrète attira l'attention d'Orion, toujours allonger sur le sol froid. Appuyer contre un pilier, ce dernier tourna la tête mais ne distingua nulle silhouette.
Tu es enfin éveiller. J'ai eu peur que tes blessures ne te soient fatales.
Orion écarquilla les yeux de surprise. D'où provenait cette voix ? Loin d'être effrayer, il tourna le regard avec frénésie. Au fond de son coeur, nul besoin de présenter cette personne.
- C'est vous qui m'avez sauver ? Merci... Mais pourquoi ? Pourquoi vous souciez d'un criminel tel que moi ? N'avez vous pas vu le sang d'innocents que je porte sur mes mains ?
La brise légère redoubla d'intensité et fit danser les boucles nacrées d'Orion, interdit. Tant de douceur dans cette simple sensation. Le vent sur son visage lui sembla une caresse, la promesse d'un pardon qu'il ne pensait pas mériter.
J'ai assister aux derniers évènements. Je sais pourquoi toi et Shiyo avez agi de la sorte et je vous dois tant... Mon coeur saigne lorsque je vois les souffrances que vous avez enduré sans chanceler. Le seul coupable est Arès. N'en doute pas. N'oublie pas les raisons qui t'ont pousser à agir.
- Je doute que ces raisons justifient tant de meurtres. Je sais que je ne pouvais agir autrement mais je ne peux oublier les cris... Les visages de mes victimes...
Une douce lumière illumina l'entrée. Orion réalisa alors où il se trouvait : Star Hill. Le domaine sacré des Grands Popes. Un lieu d'observation et de méditation. Peu à peu, l'intensité de la lumière l'obligea à fermer les yeux. Il sentit alors clairement la présence s'avancer vers lui et le baigner dans un sentiment de compassion et d'amour pur.
Il existe toujours un moyen de réparer nos erreurs. Tant que la vie demeure, rien n'est impossible. Tu vas te lever de nouveau et affronter tes peurs et tes doutes pour laver ton honneur. Shiyo a encore besoin de toi. Tes amis également. Protège les vies que tu peux encore sauver au lieu de penser à celle que la guerre a injustement emporter.
Orion savait que les paroles qu'il venait d'entendre représentait la réalité et la sagesse. La culpabilité pouvait engendrer l'inaction et de ce fait, il serait encore plus fautif envers les siens. Pourtant, un autre sentiment vint s'imposer à lui. Les yeux toujours clos, le chevalier d'or du bélier tendit la main et eut l'impression d'en saisir une, toute proche de son coeur. Poster près de lui telle une gardienne farouche et fidèle, son armure se mit à vibrer. Pleurait-elle ?
- Non. je pense pouvoir faire autre chose de plus utile. J'étais prêt à mourir. Je n'ai pas changer d'avis. Laissez moi agir en suivant mon coeur...