Oswald | Sujet: Oswald Marina du Serpent de Mer Ven 24 Fév 2012 - 22:58 | |
| Oswalddu Serpent de Mer
• Oswald • Poséidon • Écaille du Serpent de Mer, bien que je postules pour le rôle de l'Empereur des Sept Mers, le grand Poséidon
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• Rancunier, agressif, impitoyable, tacticien mais néanmoins juste • Google et Tour de jeu • Je n'ai pas l'habitude de me juger moi-même... vous me direz quand j'aurais fait ma fiche
| PrologueLes vagues se jetaient sur les falaises escarpées comme les armées se jettent sur les rempares des villes que la folie des rois leur commande d’envahir, le vent soufflait à rompre les arbres aux racines les plus profondes et la pluie fouettait les visages comme les fougères fouettent celui du fugitif échappant à ses bourreaux. Le temps, et donc les dieux, se déchainait sur le duo avançant tant bien que mal sur les roches calcaires rendues glissantes par le mauvais temps. A chaque pas, ils risquaient de chuter et de se briser les os, mais une force invisible semblait les poussé à avancer : Si votre esprit va à un endroit précis, votre corps suivra ! Le premier des deux tenant un long bâton de marche, il s’en servait pour vérifier la stabilité du sol, certains blocs de pierres étant en équilibre dangereux. Enfin, ils arrivèrent à destination : une grotte humide, froide et sombre, comme les lieux de cauchemars que les conteurs décrivaient aux coins des cheminés, et qui faisaient tant hurler les enfants une fois l’heure du coucher venue.
Jetant à terre leurs capes de voyages désormais gorgées d’eau, ils allumèrent leurs torches avec peine, la pluie ayant aussi mouillée le combustible. Finalement, quand l’étincelle jaillie, la flamme illumina leur visage fatiguée et trempée. Le premier, celui au bâton, semblait d’un âge, sinon vieux, bien avancé. Pourtant, malgré sa peau ridée et ses longs cheveux gris et rêches, il semblait encore d’une vigueur de jeune homme. Le second était bien plus jeune. Ses yeux bleus pleins de vigueur reflétaient une soif d’apprendre commune aux jeunes gens qui ignorent encore que dans ce monde rongé par la folie humaine, il est parfois mieux d’être et de rester un imbécile.
Ils marchèrent quelques minutes dans l’obscurité de la caverne, la lumière des torches n’étant guère suffisante pour leur éclairer le chemin sur une grande distance, avant de finalement pénétrer dans une grande salle qui avait du, il y a longtemps, abriter des gens. A part les ruines de colonnes et de bancs de pierres, ce qui attirait le plus l’œil était une très grande fresque taillée à même la roche : une monstrueuse bête aux proportions gargantuesques, mi-serpent mi-dragon de mer à la tête caparaçonnée d’une épaisse plaque osseuse, détruisant à elle seule une flotte entière de plusieurs navires. Posant une main sur l’épaule du jeune homme, le vieillard fit retentir sa voix grave et sourde :
« - Tu vois, ce sanctuaire à été construit par un des défenseurs de Poséidon. Cette créature que tu vois était son protecteur. C’était ton père, Oswald du Serpent de Mer… »
- Spoiler:
Mon Histoire... Svalbard, îles glacées du nord de l'Europe, aux montagnes ressemblants à des terrils géants : hauts tas de débris, érodés par la pluie avec des pics jaillissants avec d'improbables angles. Ny-Ålesund, le septentrion du monde. Battu par les vents froids de l'Arctique, ce petit village, presque isolé du monde, forge depuis des siècles des générations d'hommes et de femmes fiers et forts. Malgré les conditions de vies difficiles, les habitants ne se plaignent pas. A quoi cela leur serviraient-ils ? Ils ne savent faire que ce que leurs pères leur apprennent durant leur enfance de courte durée. Les hommes chassent, protègent le village des bêtes sauvages, s'occupent du commerce avec les îles voisines pendant que les femmes élèvent leur marmaille et préparent les repas communautaires, la coutume voulant que chaque soir, tous les habitants du village se réunissent dans le bâtiment central et fêtent cette journée qui s'achève pour eux. Le soleil s'étant couché depuis déjà plusieurs, les chasseurs et leurs femmes se réchauffaient au coin du feu, vidant tonneaux de bière sur tonneaux de bière et avalant quantité de viandes de renne fumées, et les enfants jouaient par terre. Pourtant, au milieu de cette démonstration d'amitié et de camaraderie, un jeune homme, dans les quinze ans, se tenait dans un coin, seul, ne rigolant que très peu aux plaisanteries faites autour de lui et ignorant les acrobaties des jeunes de son âge, ne souhaitant nullement se joindre à ces jeux qu'ils considéraient comme étant de la plus grande inutilité et d'une stupidité sans-borne.
Alors qu’il vidait une nouvelle fois sa chope de bière, une solide main s’abattit violemment sur son épaule, le faisant renverser sa bière sur son voisin. Le jeune garçon fit volte face et découvrit le responsable : un garçon d’à peu près son âge le regardait. Petit, large d’épaule, musclé, les cheveux courts et bruns, une barbe noire, il était exactement tout le contraire du jeune homme qui était grand, svelte, les cheveux longs et blonds.
« - Et bien Oswald ? Tu me sembles de bien sombre humeur aujourd’hui. Pourquoi ne viens-tu donc pas t’amuser avec nous ? Un sourire malicieux apparut sur ses lèvres et il jeta un regard en direction du groupe de jeunes avant d’ajouter : Je crois qu’Olina t’attends… »
Olina… Le regard d’Oswald se glissa vers la jeune femme. Rarement il avait vu si belle fille sur cette île au paysage torturé. Ses cheveux bruns aux reflets d’acajous et en coiffés en une longue tresse qui tombait sur le devant de son épaule lui donnait des aires de déesses des vieilles religions nordiques oubliées, et ses yeux d’un gris presque d’acier lui donnaient un air dur, presque sévère. La réalité était tout autre. Cette jeune fille n’était que douceur et gentilles infinies… ce qui en faisait la fille la plus convoitée par les jeunes hommes du village. Presque chaque jour elle recevait des demandes plus ou moins audacieuses qu’elle repoussait à chaque fois. Car ce petit brin de femmes l’aimait lui, Oswald. Il avait découvert cela il y avait quelques mois, trois tout au plus, quand ils s’étaient retrouvés seuls dans les rues désertes alors que l’astre de la nuit baignait de sa pâle clarté le village pas tout à fait endormi. Aucun mot n’avait été prononcé, elle n’en avait eu nul besoin. Elle ne fit que se jeter dans ses bras et l’embrasser d’un baiser à faire frémir le plus endurci des hommes... Et depuis ce jour, il l’évitait. Car même si elle était de très grande beauté, tant physique et que spirituelle, il ne voulait pas d’elle. Ni d’elle, ni d’aucune autre femme. Pour lui, avoir une femme de son village signifiait s’attacher à sa terre natale… Chose qu’il voulait à tout pris éviter. Alors, vidant d’une traite sa chope, il se leva et tout en se dirigeant vers la porte, dit au garçon :
« - Je suis fatigué. Je rentre chez moi… »
Et il rentra chez lui.
-oOo-
Le vent soufflait encore et toujours sur les côtes déchiquetées de l’île. Oswald se tenait au-dessus du précipice, seul et les cheveux au vent, admirant la puissance des vagues de l’Océan Arctique ; comme si une gigantesque bête passait sous la surface, son long corps provoquant le déchainement des flots à chacune de ses ondulations. Pourtant, contrairement à de nombreux villageois, Oswald n’avait pas peur. Il aimait cette violence de la mer, il aurait même aimé pouvoir y plonger, mais son frêle corps n’aurait pas résisté à la magnifique puissance de l’élément nourricier… pourtant si destructeur.
Malgré tous ses efforts pour ne pas y penser, il n’arrêtait pas de revoir le visage d’Olina quand il avait quitté la Salle Commune du village. Ses auraient pu se dérober sous elle que ça ne l’aurait pas étonné. Ses yeux s’étaient écarquillés au point d’en devenir effrayant et des larmes coulèrent à grands flots sur ses joues. Pourtant, il ne se retourna pas. Il l’ignora et l’ignorais encore. Il refusait de s’attacher ! Plutôt partir tout de suite ! Mais comment ? Il était trop jeune et pas assez expérimenté pour quitter cette île de misères. Mais il le devait ! Tant pour lui que pour Olina. S’il restait, elle serait malheureuse… trop malheureuse. Il devait partir ! Et tout de suite ! Même s’il devait mourir, au moins, il mourrait en essayant. Comme poursuivit par un damné, il descendit la route qui menait au petit port du village. Les quais en bois étaient glissants et de puissantes lames lui barraient la route. Mais il devait partir ! Alors, il prit une grande inspiration et courut comme jamais il ne courut. Malgré cela, les vagues le percutèrent, mais il tint bon et finit par arriver à un petit bateau de pêche. Après avoir jeté quelques vivres dans la calle, il sauta dans l’embarcation et déploya la voile. Le vent puissant emporta le « navire » vers le large à grande vitesse, mais il ne pouvait pas résister, et Oswald le savait. Pourtant, il continuait, comme attiré par une puissance invisible.
La tempête se faisait de plus en plus puissante. Mais, alors qu’il essayait de maîtriser la voile, Oswald fut projeté au sol, comme si son esquif avait percuté quelque chose. Et ça recommençait, de plus en plus fréquemment et de plus en plus violemment. Puis, perçant le fracas de la tempête, un rugissement monstrueux atteignit les oreilles du jeune homme… avant que son bateau ne vole en éclats. Se retrouvant perdu au milieu des flots déchainés, Oswald sentait son cœur battre à tout rompre. Et les rugissements recommençaient. Le dernier, et aussi le plus puissant et le plus féroce, fut accompagné d’une immense ombre… Puis plus rien.
-oOo-
Le réveil fut douloureux. Très douloureux. Le mal de crâne qui suivit le lever fut le plus douloureux de la courte vie d’Oswald. D’ailleurs, il fallut bien au jeune homme une bonne demi-heure avant de pouvoir faire le moindre pas. Quand cela fut possible, et qu’Oswald eu regardé un peu autour de lui, ce fut pour retombé sur le sol. Mais de surprise cette fois ! Alors que la dernière image qu’il avait en tête représentait les flots déchainés l’engloutissant dans leurs profondeurs obscures, il voyait devant lui un magnifique sanctuaire comme il aurait pu en trouver à la surface. En son centre, devant un gigantesque pilier se perdant dans les cieux, trônait un sublime palais, digne des plus grands empereurs. A partir de ce palais, se répartissant en forme d’étoile, sept autres piliers, tout aussi hauts mais moins larges, semblaient soutenir les cieux au-dessus de ce sanctuaire. En construction...© Never-Utopia [left]
Dernière édition par Oswald le Lun 9 Avr 2012 - 23:57, édité 14 fois |
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Kazuki Spectre Céleste de Garuda et Juge d'Hadès
| Sujet: Re: Oswald Marina du Serpent de Mer Ven 24 Fév 2012 - 23:24 | |
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Milan Sethni Chevalier d'or du Capricorne
| Sujet: Re: Oswald Marina du Serpent de Mer Sam 25 Fév 2012 - 0:07 | |
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Endymion | Sujet: Re: Oswald Marina du Serpent de Mer Dim 26 Fév 2012 - 21:03 | |
| Un très bon texte jusqu'à présent. Pense à nous dire quand ton récit sera terminé |
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Thanatos Dieu de la Mort
Rôle : Fondateur Messages : 19377 | Sujet: Re: Oswald Marina du Serpent de Mer Lun 27 Fév 2012 - 12:16 | |
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