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 Losing my Religion [Alessio vs Ahina]

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Alessio
Spectre Céleste du Griffon et juge d'Hadès
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Alessio
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MessageSujet: Losing my Religion [Alessio vs Ahina]   Losing my Religion [Alessio vs Ahina] EmptySam 21 Sep 2019 - 4:39



Vous avez beau jeu de dire ça après avoir tout fait pour pulvériser l'un de mes amis, rétorqua-t-il en arquant un sourcil. Encore heureux que vous ayez échoué, d'ailleurs : j'aurais sans doute eu du mal à le reconstituer.

C'était une chance, oui : n'étant pas décédé sur le coup, Dante avait pu connaître une mort « naturelle » - autant qu'elle puisse l'être pour un Spectre -, et devrait donc en principe pouvoir retrouver un corps entier par les moyens habituels.
Rien ne permettait d'assurer que cette porte ne se serait pas fermée devant lui s'il avait péri sous l'ultime arcane de la Sagesse ; si elle était taboue, ce n'était sans doute pas pour rien.

Il conviendrait cependant de s'assurer que la sombre magie du Royaume des Morts opère comme elle le devait après ses démêlés avec Rhadamanthe - mais Alessio ne pourrait le faire par lui-même ; il y avait autre chose dont il devait s'occuper tout d'abord.

Tuer un dieu - rien que ça.
Une déesse, pour être exact ; et pas n'importe laquelle.

Qu'importe leur détestation mutuelle, jamais encore ne s'étaient-ils retrouvés ainsi face à face - pas en tête à tête, du moins. Car si le combat inégal opposant Hypnos à l'ancien amant de son hôte continuait de faire rage à quelques pas seulement, il n'y avait plus personne pour les empêcher d'exprimer toute l'aversion qu'ils se portaient l'un à l'autre.

S'il avait dû imaginer cette scène, le Griffon n'aurait probablement pas imaginé qu'elle survienne en plein coeur des Enfers, si méconnaissables qu'ils soient après que la déesse ait jugé bon d'en remodeler une partie à sa convenance ; mais c'était un décor aussi bon qu'un autre.

Ce ne serait pas le premier corps qu'on abandonne dans un terrain vague.

Oh, ça ? fit-il en baissant les yeux sur son Surplis retravaillé, semblant remarquer l'attention farouche que sa vis-à-vis y portait. N'y faites pas attention, je ne fais que me défausser un peu plus de cette humanité qui vous tient tant à coeur. Et puis, il faut savoir se renouveler... Même si je me doute que le concept vous est étranger : il suffit de vous voir répéter sans cesse les mêmes erreurs pour le savoir. Vous ne seriez pas ici autrement.

Il hocha du poignet en levant la main dans les airs, comme chassant un insecte invisible ; et si la seule nuisible qu'il voyait ici était un peu trop conséquente pour être repoussée de la sorte, elle n'en verrait pas moins fondre sur elle une nuée de filins ne demandant qu'à mordre dans sa chair, comme le premier venait déjà de le faire.
Combien au juste, difficile à dire ; encore fallait-il les percevoir, proches de l'invisible comme ils l'étaient. Peut-être une dizaine, peut-être plus ; le plus simple serait encore de compter les sillons sanglants qu'ils laisseraient dans sa peau tendre après leur passage - premier d'une longue série, à n'en point douter.

Même si elle pouvait deviner leur présence - d'un infime bruissement, d'un subtil éclat -, cela ne rendait pas plus aisé d'en deviner les manœuvres tant tous semblaient frémir à chaque instant, comme si cette toile acérée était organique, dotée d'une vie propre - une existence entièrement dédiée à éradiquer la sienne.

Puisque vous semblez tant tenir à ce que je fasse preuve d'esprit de camaraderie, je présume que vous ne verrez pas d'inconvénient à ce que je venge le compagnon que vous venez d'odieusement assassiner. En piste.

Gate of Treason

Peut-être le haïssait-elle avec passion, mais ce n'en était pas moins la première fois qu'Athéna le voyait se battre de façon plus ou moins loyale ; aussi n'avait-elle probablement aucune idée de ce à quoi elle devait s'attendre - sinon au pire. Et en cela, elle pouvait difficilement se tromper.

Le simple fait d'entendre le nom de cette technique suffisait à donner à beaucoup la nette impression qu'un marteau diabolique leur enfonçait des clous de glace dans la cervelle, mais même ça n'était encore rien comparé à ses effets véritables.
À peine l'eut-elle entendu qu'Athéna se retrouva... Ailleurs ; autour d'elle, il ne restait rien des ruines de Tolomea, rien des Enfers, rien de tout ça : en lieu et place se dressait un immense labyrinthe, de ceux dans lesquels on pourrait errer toute sa vie sans jamais rien faire d'autre que revenir à son point de départ.

Une activité à laquelle elle n'avait guère de temps accorder, encore moins à cet instant, quand bien même il ne restait plus trace de la menace imminente dont elle aurait dû faire l'objet - mais trop tard.
Trop tard, car déjà elle pouvait déjà entendre les lourdes portes se refermer derrière elle, la faisant prisonnière de ce dédale qui ne portait que trop bien son nom - car du haut de son savoir millénaire, sa facture ne manquerait pas de lui rappeler quelques souvenirs.

Bien que tout porte à croire qu'elle était seule en ces murs, au moins le temps que le mirage s'étiole, constater qu'elle pouvait encore entendre parfaitement la voix d'Alessio - comme si celle-ci sortait de la pierre elle-même, partout à la fois - serait sans doute une bien mauvaise surprise.

Je pense que nous savons tous les deux comment tout ça va finir, mais tant que nous y sommes, pourquoi ne pas intéresser un peu le jeu ? À votre avis, quelle tête volera en premier : la vôtre, ou celle de votre crustacé ? Je suis prêt à prendre le pari.


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Ahina
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MessageSujet: Re: Losing my Religion [Alessio vs Ahina]   Losing my Religion [Alessio vs Ahina] EmptySam 21 Sep 2019 - 17:15



« Se battre pour les siens... jusqu'au bout »







Le regard de la divinité balayait les lieux qui l'entouraient sans arriver à percevoir la moindre faille dans la toile d'araignée qui s'était tissée tout autour d'elle. Elle ne s'était pas attendue à ce que cet affrontement soit facile, comme le précédent par ailleurs. Cependant elle devait reconnaitre que le Griffon avait habilement manoeuvré quand il avait mis en place son piège. Elle avait manqué de vigilance et il était fort à parier qu'elle allait le payer très cher.

" Épargnes-moi tes boniments, Alessio. Je ne souhaitais me battre contre aucun d'entre vous, même pas toi, ce n'était pas l'objet de ma visite. "

Une délicate aura d'or se mit à entourer le corps blessé d'Ahina alors qu'elle parlait. Malgré son état, l'énergie qui se dégageait d'elle inonda rapidement le domaine de Kazuki, se répandant aux quatre coins de ce qui était la demeure du Juge du Garuda, il y a peu.

" Au lieu de se concentrer sur un problème qui nous concerne tous, toi y compris, chaque spectre y compris, et qui risque fort de tous nous anéantir, Hadès a préféré faire passer ses problèmes de couple en premier. Au lieu de faire amende honorable auprès de ma soeur, après l'avoir trahie, il a préféré lancer cette pitoyable vendetta sur Scareface et moi. Avant qu'elle n'arrive... il entendait raison sur l'objectif de ma venue. "

A-t-elle conscience que ses mots pourraient semer la discorde au sein des troupes mêmes du Sombre Monarque ? Evidemment. Car quoi que l'on puisse croire, quoi que l'on puisse imaginer... Ahina est loin d'être aussi scrupuleuse qu'Athéna. Et si ces quelques révélations "fortuites" se font sous l'entier accord de la divinité tutélaire du Sanctuaire Sacré, est-ce la décision de sa réincarnation.

" Je vais mourir aujourd'hui, Alessio. Tu le sais, je le sais également. Mais ce jour restera gravé pour l'avenir. Car aujourd'hui... Hadès a prouvé qu'il était capable d'aller jusqu'au point de risquer l'avenir de son propre royaume et de ses propres guerriers, jusqu'à son existence même, pour une vengeance créée de toutes pièces alors qu'il en est le seul responsable. "

Lorsqu'elle eut fini de parler, Toloméa, jusqu'à aussi loin que pouvait porter le regard, était couvert d'un épais tapis de végétation fleurie.


Comme elle s'y attendait, le piège des fils du pernicieux marionnettiste se referma sur elle. Heureusement pour elle, son armure divine était encore en assez bon état que pour en atténuer les effets. Cependant... toutes les parties d'épiderme qui avaient le malheur d'être exposées furent impitoyable tailladées. La décision ne fut pas longue à prendre. Elle n'avait plus le choix. Plus elle tenterait de s'en échapper et plus la toile se refermerait avec encore plus de sévérité sur elle.
Ahina n'eut donc aucun autre choix que de subir sans effectuer le moindre geste. C'était sans doute la seule façon d'atténuer un tant soit peu les dégâts.

" Mes "erreurs" comme tu dis... permettent de sauver ce monde depuis des millénaires, sans qu'Hadès ni aucun de vous ne réussissent à le détruire. Alors oui... je réitérerai mes "erreurs" autant de fois qu'il le faudra, ne t'en déplaise Juge. "

Elle ne prit même pas la peine de répondre aux mots qui précédèrent l'attaque qu'il lui lança. D'une part, que répondre à quelqu'un d'aussi obtus, assuré de détenir la vérité absolue... et d'autre part, elle n'en aurait pas vraiment eu le temps, même si elle l'avait souhaité, qu'un labyrinthe assez étrange se dessina instantanément sous ses yeux.
A l'instant où la vision se distingua, une douleur fulgurante traversa son esprit comme si les fils d'Alessio avaient réussi à passer la barrière de ses os pour s'enfoncer directement dans sa tête. Dans une grimace de douleur, la Divinité leva instinctivement sa main, ce qui n'eut pour d'autre effet que de la faire s'entailler plus avant dans les nombreux fils qui l'entouraient toujours, malgré l'illusion.

Mais cette douleur eut le mérite de la sortir de la douce torpeur dans laquelle elle était en train de sombrer. Une illusion... ça se brise. Elle ne devait pas l'oublier !
Au moment où les larges portes allaient se refermer, Athéna réagit promptement. Une éclatante lumière déferla tout autour d'elle, alors que le légendaire bouclier de Pallas s'érigea tel un dôme protecteur, empêchant les lourdes portes d'enfermer la jeune femme au coeur d'une illusion qui aurait sans doute duré fort longtemps.


" Je vais peut être mourir ici, mais tu ne devrais pas me sous-estimer, Alessio ! Moi, ni aucun de mes chevaliers ! Pourquoi crois-tu qu'on les surnomme les chevaliers de l'espoir. "

A ces mots le bouclier divin se dispersa en une myriade de points lumineux qui virent percuter le Juge du Griffon avant de disparaître, pour être instantanément remplacée par une lance à la taille totalement démesurée. Non seulement Ahina parut bien plus grande à cet instant, toisant de plusieurs têtes le Juge du Griffon, mais la lance divine qui trônait dans sa main la dépassait encore de loin.
Lorsqu'elle leva la lance, Ahina laissa échapper une grimace. Invoquer ce genre d'artéfact dans son état n'était pas une promenade de santé, surtout après avoir utilisé l'Athéna Exclamation.
L'attribut divin fut rapidement projeté vers son adversaire qui aurait sans doute bien des difficultés à en atténuer l'impact. Car la lance ne se contentait pas de percer armure, peau et os... elle absorbait également l'essence même de celui qu'elle touchait.

Pendant que l'arme filait à toute vitesse vers le Juge, Athéna ferma les yeux quelques instants. Altia... sa présence décroissait de minutes en minutes... tout comme celle de Scareface... Ce n'était plus qu'une question de temps. Et bien qu'elle conserve une confiance indéfectible en son coeur à leur égard, leurs constellations ne sauraient mentir. Sauf si les évènements venaient à s'inverser d'une manière qui semblait parfaitement improbable à cette heure, son Grand-Pope et l'un de ses plus anciens chevaliers... allaient mourir.


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MessageSujet: Re: Losing my Religion [Alessio vs Ahina]   Losing my Religion [Alessio vs Ahina] EmptyJeu 26 Sep 2019 - 6:14



Oh, ça je m'en doute, concéda le Griffon, moqueur. Pas en personne, pas si vous pouvez l'éviter. Il ne faudrait pas que vous vous cassiez un ongle. Hélas, on ne fait pas toujours ce qu'on veut : je vous prie de croire que j'avais prévu de passer ma journée à autre chose qu'à vous écorcher. Et pourtant, nous y voilà, alors il va bien falloir que je fasse un effort !

Comme en réponse à celle qu'Athéna s'efforçait de déployer encore, de faire briller comme un phare dans la nuit, sa propre énergie s'embrasa de plus belle. Il ne se souvenait pas qu'elle ait jamais jailli avec une telle intensité, mais c'était bien normal : toute lumière se doit d'avoir une ombre, de créer son parfait opposé.
C'était dans l'ordre des choses : plus l'aura de la Sagesse tenterait désespérément de continuer à luire et plus la sienne se ferait obscure pour mieux la noyer. C'était ainsi que cela devait être. Ce n'est toutefois pas tant cette luminosité que celle qui en était la source qui lui fit plisser les yeux, de par le discours qu'elle tenait ; ça ne dura toutefois qu'un instant.

Ça fait bien longtemps que j'ai arrêté d'essayer de comprendre quoi que ce soit à vos histoires de famille, vous savez. Le linge sale des autres ne me regarde pas. Sourire aux lèvres, il haussa les épaules, feignant de n'en avoir que faire, effectivement. Tout ça n'était, évidemment, pas tombé dans l'oreille d'un sourd - mais il pourrait toujours poser ses questions à qui de droit une fois qu'il en aurait terminé, là où seul lui pourrait l'entendre. Une chose à la fois. De quoi qu'il soit question, votre arrêt de mort a apparemment pris le pas. Ce ne devait pas être si important. Et par ailleurs, je vous trouve bien présomptueuse de décider pour moi de ce par quoi je devrais me sentir concerné. Je me doute que vous êtes habituée à ce que votre troupeau de moutons vous suive sans discuter, mais je vous serai gré de ne pas me mettre dans le même enclos.

Si sinistre qu'elle tâchât de rendre son présage, il n'était, à l'évidence, pas décidé à lui prêter l'oreille. Aussi bien elle que ses laquais avaient maintes fois prouvé leur tendance à l'exagération ; pourquoi le Griffon devrait-il lui prêter plus de crédit cette fois, alors qu'elle était proche de la fin - que ses élucubrations étaient possiblement la seule chose à pouvoir encore l'en sauver ? Un Spectre plus crédule que lui s'y serait peut-être laissé prendre, mais elle était mal tombée.

Allons, que de défaitisme. Cela ne vous ressemble pas. Il pencha la tête de côté, faisant craquer sa nuque non sans un certain soulagement. Vous n'êtes pas encore morte, ne soyez donc pas si pressée. Pas de plainte, de supplique, de négociation ? Qui sait, peut-être vous épargnerai-je si vous trouvez les bons arguments. Ce n'est pas comme si je tenais particulièrement à vous voir morte... Enfin, pas plus que d'habitude.

Ç'aurait toutefois été s'avancer un peu vite en besogne que de la croire complètement désarmée ; il était encore un peu tôt pour ça. Preuve en fut donnée lorsque, non contente de sortir de sa prison psychique avant même qu'il ait pu la fermer à clef, elle en profita pour récupérer ses affaires - et, pire encore, s'en servir contre lui.
Sans trop savoir s'il le devait à la surprise ou à l'envie de voir ce dont elle était encore capable, Alessio ne fit rien pour en quitter la trajectoire ; il reçut tout ce qu'elle lui envoyait, aussi bien la kyrielle étincelante que la lance qui déchira son Surplis comme du papier pour lui mordre le flanc avec un cruel appétit, projeté plus loin dans les airs.

N'eut-il eu ses ailes pour briser net son élan, la violence du choc l'aurait sans doute envoyé jusqu'au domaine suivant - et même ainsi, si Tolomea avait encore été debout, il y avait fort à parier qu'il lui en aurait fallu traverser quelques murs avant d'enfin s'arrêter.
Cet éloignement forcé eut au moins cela de bon qu'il lui permit de remarquer qu'une invitée de marque s'était jointe à eux - pour s'assurer que sa volonté soit faite, peut-être. Si tentant qu'il eut été de s'attarder sur elle, il se fit violence pour ne pas perdre de vue son objectif.
Le fer l'avait frappé juste sous les côtes, laissant peu de doutes quant au fait qu'une partie de celles-ci aient volé en éclats, mais ça n'avait pas l'air de l'incommoder outre-mesure dans l'immédiat. Il porta la main au niveau de sa plaie, du sang qui suintait d'entre les plaques sombres du Surplis désormais, l'examinant avec curiosité une fois celui-ci au bout de ses doigts.

Ah... Voilà qui est déjà un peu mieux, lança-t-il avant qu'une quinte de toux ébranle sa silhouette, ne reprenant que difficilement son souffle coupé à l'impact - ce qui ne l'empêcha pas pour autant de porter une cigarette à ses lèvres. J'aurais trouvé dommage que vous ne preniez pas au moins la peine de vous débattre un peu, même si je suppose que je m'en serais accommodé.

D'un mouvement du bras, il reprit le contrôle des fils qui environnaient toujours la déesse - et les fit fondre sur elle sans attendre ; ils avaient faim de sacré, et il entendait les nourrir comme il se doit. Mais cette fois, au contraire de la précédente, ils ne semblaient pas pressés de la lacérer, de couvrir sa peau de davantage d'éraflures. Non ; c'eut été trop doux.

Aussi, plutôt que de s'en contenter, cherchèrent-ils à l'atteindre mieux qu'ils ne l'avaient fait jusqu'alors - tant par les blessures ouvertes par leurs propres soins que par les morsures reptiliennes qu'elle tenait de son combat précédent. Même la plus infime entaille était tout ce qu'il leur fallait - tout ce dont ils avaient besoin pour se faufiler entre les nerfs, les muscles et les os. Pour la taillader de l'intérieur.

Ah, oui. Ce merveilleux monde rose bonbon que vous vous donnez tant de mal à sauver, vous et votre élevage intensif de grenouilles de bénitiers... Tout ça pour vous tourner joyeusement les pouces tous ensemble pendant que vos chers humains, adorables qu'ils sont, le rapprochent chaque jour un peu plus de sa fin.
Mais puisque ce sont eux, ce n'est pas grave, n'est-ce pas ? C'est leur jouet, eux ont le droit de le casser. Ah ça, heureusement que vous êtes là pour le protéger de nos abjectes machinations : qui sait ce qu'il lui arriverait, sinon.
De sa gorge remonta un rire perçant alors que sa fumée s'étirait autour de lui comme autant de tentacules fantomatiques. Enfin, je dis ça... Mais ce n'est pas comme si vous pouviez protéger grand chose, là, me trompe-je ? Gardez-le donc, votre fruit pourri ; et étouffez-vous avec, tant que vous y êtes, vous serez gentille.

Ses phalanges craquèrent - et ce serait le seul avertissement auquel elle aurait droit.

Cosmic Marionetion

À voir les usages multiples qu'il trouvait à ces fils insidieux, on pourrait presque oublier leur utilité première - faire danser des pantins. Et avec la quantité affolante de ceux-ci qu'il avait pris soin de disséminer tout autour d'elle, même une déesse aurait bien du mal à ne pas devenir sa marionnette - à ne pas valser pour lui jusqu'à partir en poussière, si tel était son désir.

Oh, certes, elle pouvait toujours essayer de les briser ; si innombrables soient-ils, c'est qu'ils n'avaient pas l'air bien solides... Mais combien d'entre eux pourrait-elle faire céder avant que ses doigts ne lui appartiennent plus - qu'elle s'ouvre la gorge de ses propres mains ?
Pas assez.




Dernière édition par Alessio le Jeu 26 Sep 2019 - 15:39, édité 1 fois
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Ahina
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MessageSujet: Re: Losing my Religion [Alessio vs Ahina]   Losing my Religion [Alessio vs Ahina] EmptyJeu 26 Sep 2019 - 12:57



« Se battre pour les siens... jusqu'au bout »





Ahina fixait son adversaire sans mots dire. Il avait toujours eu la langue bien pendue, mais il fallait reconnaître qu'aujourd'hui il battait tous les records.
N'ayant de cesse de déblatérer en espérant sans doute la toucher d'une quelconque manière, la Divinité des hommes restait de marbre face au flot de fiel qui se répandait par l'ouverture trônant sur le visage diaphane du Juge.
Imaginait-il sincèrement que ses propos allaient la toucher...

" Tu devrais ouvrir un zoo Alessio. Tu m'as l'air plus porté sur les moutons et autres grenouilles, que sur la protection du royaume que tu es pourtant censé servir, en tant que Juge des Enfers. "

Elle le toisa d'un air presque affligé. Mais, tout comme lui, son attention fut détournée par une nouvelle présence qui venait d'apparaître dans ce qu'il restait de Toloméa. Perséphone.
Les mâchoires de la divine se crispèrent à sa vue et, surtout, aux quelques mots qu'elle lança à l'adresse du Sommeil qui combattait contre son chevalier. Comment pouvait-elle manquer de discernement à ce point...

" Perséphone ! Je n'attends pas de toi que nous devenions proches comme le fait d'être soeurs l'impliquerait en temps normal. Cependant... ne te trompes pas de cible. Scareface n'est en rien responsable de ta rancoeur. Retournes la plutôt vers qui la mérite : ton époux ! Scareface n'a rien demandé dans cette histoire, ton courroux est parfaitement injuste. "

Ses paroles allaient t'elles percer la cuirasse de haine qui enveloppait le Printemps ? Elle osait encore y croire, même si les évènements actuels ne semblaient pas pencher en la faveur de son chevalier.
Les poings d'Ahina se refermèrent sur eux-mêmes. Pourquoi... pourquoi était-elle incapable de comprendre. Scareface n'avait pas demandé à venir au monde. Il n'avait pas demandé à être le fils illégitime d'Hadès et à subir, tout au long de son existence, le flux intarissable de problèmes qui l'accompagnait. Comment... comment pouvait-elle omettre une réalité aussi évidente.

Enfin, je dis ça... Mais ce n'est pas comme si vous pouviez protéger grand chose, là, me trompe-je ?

A ces mots, son regard revint sur le Griffon alors que l'étaux de ses fils se refermait un peu plus sur elle. Ahina n'eut qu'à peine le temps de déployer un peu de l'énergie qu'il lui restait encore, que c'était déjà trop tard.
Certains fils se brisèrent sur l'armure divine alors qu'un sceau se dessina brièvement, illuminant d'or sa poitrine.


Mais cela ne fut pas suffisant. De nombreux fils réussirent à se frayer un chemin au travers des interstices de l'armure qui, après autant d'assauts, était fissurée à bien des endroits. Son attaque précédente avait occasionné de lourds dégâts à son adversaire, mais celle qu'il employa à cet instant n'eut pas moins d'effet.
Un fil d'argent, aussi aiguisé qu'une lame de rasoir, se referma vivement autour de son bras, l'entaillant si profondément que le muscle, sectionné d'un seul coup, laissa apparaître un os à la blancheur immaculée. Un autre fil entoura prestement sa cheville, coupant quant à lui le tendon de son pied. Il lui était désormais impossible d'utiliser son bras droit, ni de se mouvoir correctement.

Ahina chuta lourdement sur le sol, s'entaillant une nouvelle fois sur les nombreux fils qui l'entouraient.
Ses paumes se posèrent à plat sur le sol, alors qu'une douleur fulgurante électrisa son bras blessé. Mais il fallait tenir... tenir encore un tout petit peu... Alors, pour gagner un peu de temps, la forme astrale de Toboe, le flamboyant tigre compagnon d'Ahina depuis si longtemps, s'extirpa d'une dimension parallèle, fonçant vers le Juge.
Cela ne le retiendrait pas longtemps, cependant... ce temps serait suffisamment mis à contribution que pour lancer ce qui serait sans doute la dernière vague de cosmos dont elle était encore capable.

Orion...

Le sang dégoulinant le long de ses bras pénétra profondément la terre alors qu'une vague cosmique d'un doré brillant s'extirpa de ses paumes, s'élevant vers le ciel en un tsunami qui s'abattit alors sur Alessio.
Epuisée, son armure dans un état lamentable et son corps dans une situation encore pire, un léger sourire anima pourtant le visage d'Athéna, alors qu'elle restait agenouillée sur le sol. Quelques fleurs avaient poussé tout autour d'elle. Mais pourtant... même elles, s'étiolèrent au premier coup de vent. La Protectrice des hommes... avait atteint ses limites. Peut être même... qu'elle les avait dépassées.

" Saches une chose... Alessio... Quoi qu'il advienne... la vie l'emportera toujours sur la mort... "


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MessageSujet: Re: Losing my Religion [Alessio vs Ahina]   Losing my Religion [Alessio vs Ahina] EmptyMar 1 Oct 2019 - 8:34



Est-ce ma faute, à moi, si vos larbins ressemblent plus à du bétail décérébré qu'à une armée véritable ? fit-il en écartant les bras pour mieux plaider son innocence. J'imagine que c'est plus facile de prôner le libre-arbitre en les sachant trop lobotomisés - son index traça un cercle au niveau de sa tempe - pour choisir autre chose que de vous obéir bien gentiment, mais tout de même, je ne suis pas sûr que ce soit bien moral. Celui-ci avait l'air d'avoir un peu plus de jugeote, mais finalement...

Son regard dériva du côté de l'autre affrontement prenant place sur le site où s'étaient autrefois dressés les somptueux palais des Juges. Hypnos semblait sur le point d'y mettre un terme - l'on aurait pu même s'étonner que ce ne soit pas déjà fait, le Cancer étant déjà plus mort que vif lorsqu'il s'était attelé à la tâche. Jouait-il avec sa proie avant de porter le coup fatal, ou est-ce que quelque chose retenait sa main ?

À croire que les métaux précieux leurs montent à la tête, conclut-il avec dédain. Tragique. Enfin, où en étais-je ? Ah, oui, je disais donc : ils ne sont, que les bêtes que vous emmenez à l'abattoir pour continuer à nourrir la folie des hommes, quand on y pense. Que vous réussissiez encore à vous prétendre bienfaisante après ça et avec tant d'assurance  m'impressionne, je dois dire : peut-être y a-t-il plus à apprendre de vous que je ne le croyais. Quel dommage que ce soit déjà l'heure de la fin des cours !

Qu'elle en appelle à l'espoir à s'en casser la voix, si elle le voulait ; il n'en restait pas moins qu'elle était déjà presque à terre, mise à genoux par des coupures toujours plus nombreuses, par la fuite inéluctable de son précieux ichor. La fin approchait à grands pas, lui interdisant d'en faire ne serait-ce qu'un de plus quant à elle. Qu'il en soit ainsi : c'était là qu'elle rendrait son dernier souffle, à cet exact emplacement. De son vivant, elle avait pollué ces lieux de sa lumière ; dans la mort, elle en revigorerait les ténèbres.

Mes excuses pour les nuisances sonores, ma reine, adressa-t-il à Perséphone, sans toutefois se tourner vers elle ; ce serait risquer de laisser à Athéna le temps de se reprendre, et nul ne voulait cela. Ce ne devrait plus être très long.

Mais avant cela lui fallut-il déjà accueillir la bête fantomatique que la Sagesse venait d'envoyer à sa rencontre. Non qu'il parut se sentir menacé outre-mesure ; amoindrie comme elle l'était déjà, son attaque manquait cruellement de conviction. Tout juste daigna-t-il lui présenter son sombre gantelet pour qu'il s'y fasse les dents avant de le repousser d'une saccade.

Couché, sale bête. pesta-t-il néanmoins avant de se retourner vers sa maîtresse pour continuer son oeuvre. Même comme ça, vous trouvez encore le moyen de laisser d'autres faire le travail à votre place... Et vous osez encore me prendre de haut ? Votre hypocrisie ne connaît décidément aucune limite.

L'onde de lumière projetée par la déesse sur le déclin s'abattit sur lui - et à nouveau, il l'encaissa pleinement, sans chercher à en réduire les dégâts. Lui qui, d'ordinaire, s'évertuait à faire en sorte que rien ne puisse l'atteindre ne faisait même pas mine de vouloir se soustraire à ses attaques - ni même d'en éprouver le besoin.
S'il perdit bien son sourire au moment d'en faire les frais, il ne cilla là encore pas plus que cela. Quoi qu'elle fasse, elle ne pourrait pas l'atteindre - tel était le message qu'il semblait vouloir transmettre.

Ah, vraiment ? Et... Qu'est-ce qui vous permet de l'affirmer, dites-moi ? Sauf erreur de ma part, votre misérable planète compte plus de morts que de vivants. Je me demande ce qui se passerait, si on les faisait tous se lever en même temps... Je devrais peut-être glisser l'idée à votre oncle ?

Il projeta le bras dans sa direction, et une fois encore les fils se mirent à fondre sur elle en parfait unisson, ravageant sa frêle silhouette plus que ce n'était déjà fait. Oh, ce n'étaient jamais que de simples coupures ; que de fines entailles sur sa peau pâle -  mais qui, à mesure qu'elles s'accumulaient, se muaient en déchirures.
Touché ou non par la grâce divine, il y a des limites à ce qu'un corps humain peut supporter avant de se rompre - et il ne faisait aucun doute que le Griffon avait veillé à les apprendre par cœur, à savoir exactement combien de mal il pouvait causer.

Transie de douleur, la Sagesse ne se rendrait sans doute compter que trop tard que son corps se mouvait à nouveau sans son accord - et sans pouvoir rien faire pour l'arrêter. Pas même quand, après quelques torsions peu naturelles, elle put se voir agripper à pleine main les plaques ternies de son armure et commencer à les arracher elle-même, une par une, jusqu'à ne plus lui laisser de quoi compter sur sa protection - jusqu'à la laisser exposée, vulnérable.

Bien. Laissons là cette hideuse armure, voulez-vous ? fit le Juge d'un air narquois. Elle ne vous servira pas à grand chose là où vous allez. Il tendit l'index - et un filin, un de plus, vint s'enrouler autour du cou de la déesse, l'obligeant à relever la tête si elle ne voulait pas finir décapitée. Nous nous sommes bien amusés, mais hélas, même les bonnes choses ont une fin. Néanmoins, avant de vous... Laisser partir, si j'ose dire, il y a une dernière toute petite chose dont j'aimerais discuter avec vous.

Tout en parlant, il s'était avancé vers elle jusqu'à ce que plus aucune distance ne les sépare - de sorte à pouvoir poser la main sur sa joue, le pouce parcourant la balafre qu'il y avait lui-même tracé. Même dans son état, elle ne devrait avoir aucun mal à le discerner de si près - lui, et la lueur malsaine qui brillait au fond de ses yeux ; celle d'un mal à l'état pur, inaltéré.

Je ne sais pas comment ils ont su aussi vite... Mais apparemment, vos vaillants petits soldats sont venus vous chercher. Sans doute ont-ils pris l'habitude que vous jouiez les demoiselles en détresse. Toujours est-il qu'ils sont en train d'essayer de se frayer un passage tant bien que mal, et ça, ça me dérange, voyez-vous. Aussi, je n'irai pas par quatre chemins... Sa prise sur sa mâchoire fit plus ferme - douloureuse. Ordonnez-leur de quitter les lieux sur-le-champ. Vous serez morte le temps qu'ils arrivent ici, nous le savons tous les deux... Mais qui sait combien tomberont seulement pour pouvoir récupérer votre cadavre ? Il lui souffla au visage sa fumée de cigarette. Il est trop tard pour vous, mais pas encore pour eux. Si vous voulez prouver qu'ils sont pour vous autre chose que de la chair à canon, je dirais que c'est le bon moment. Sans ça, et bien... Son sourire se teinta de vice. Je ne dis pas que j'aurai encore la force de combattre l'un de vos pantins dorés après en avoir fini avec vous, mais je trouverai bien l'un ou l'autre chevalier de bronze à mettre en morceaux.


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Ahina
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MessageSujet: Re: Losing my Religion [Alessio vs Ahina]   Losing my Religion [Alessio vs Ahina] EmptyMar 1 Oct 2019 - 20:57



« Se battre pour les siens... jusqu'au bout »






" Encore une fois tu te trompes lourdement... Alessio. Contrairement aux spectres qui passent un pacte avec Hadès pour être ramenés à la vie, les Saints choisissent de rejoindre ma cause de leur propre chef. Mais je ne m'attends pas à ce que tu comprennes le sens des mots empathie ou altruisme. "

Alors qu'elle prononçait ces mots, les paupières d'Ahina se froissèrent l'espace d'un bref instant. Elle n'avait pu y parvenir avec Dante. Mais peut être que... peut être que c'était encore possible avec le Juge du Griffon.
Pourtant quelque chose l'arrêtait encore. Elle avait toujours eu foi en l'humanité, même dans les moments les plus sombres de son histoire. Mais cet homme là... pouvait-il réellement encore être sauvé...?

Agenouillée dans la poussière, son sang se mêlant au sol de Toloméa, son regard d'émeraude fixait le dos de ses mains d'un air absent. Etait-il vraiment temps de se laisser aller à quelques réflexions sans doute mortes avant même d'avoir pu voir la lumière du jour ? Ses doigts se refermèrent sur le sol noirci alors que les funestes paroles d'Alessio résonnaient dans son esprit. Envoyer les siens à l'abattoir...
Elle savait bien où il voulait en venir. Elle imaginait parfaitement la raison qui le poussait à proférer autant d'insanités. Son seul but, son unique objectif était de la faire culpabiliser, de la faire souffrir plus encore, et pas seulement physiquement.

Quelque part il atteignait son but, mais pas pour les raisons qu'il pouvait imaginer.
Tout ce qu'il disait, elle en avait parfaitement conscience. Pensait-il lui apprendre quelque chose... alors que la situation qui avait cours en Enfers aujourd'hui n'avait de cesse de se répéter depuis des milliers et des milliers d'années... Pensait-il sincèrement qu'elle ignorait tout cela, qu'elle se voilait la face... Certainement pas, non.

Doucement, avec une lenteur infinie, son corps ne lui permettant de toutes façons pas d'aller plus rapidement que cela, Athéna se redressa. Un délicat sourire vint illuminer brièvement son visage alors qu'elle posait les yeux sur lui.

" Déblatères autant que tu veux... Alessio. Les chevaliers du Sanctuaire se battent pour l'humanité, pour que les hommes vivent en paix loin du joug de ton monarque. Ils ont choisi leur destin, ils savent qu'il ne sera ni facile, ni joyeux. Et pourtant... ils font ce choix en tout état de conscience. Alors... tu peux bien dire ce que tu veux, tu peux bien croire ce que tu veux... Quelles que soient nos souffrances, quelles que soient nos peines, nous serons toujours là pour vous barrer la route. Les miens... et moi ! "

Elle n'eut guère le loisir de répondre à la verve qu'il répandait une fois de plus, que ses fils fondirent de nouveau sur elle. A cet instant, une vive lueur dorée se matérialisa entre elle et le Juge, fonçant sur lui aussi rapidement que l'éclair.
Les paupières d'Ahina s'écarquillèrent alors que ses mains virent agripper son armure dont elle retira les pans fissurés les uns après les autres. Mais plus que l'acte improbable qu'elle était en train de commettre bien à son corps défendant, ce fut cette lumière qui manqua de la faire vaciller.

" Orion... "

Une larme perla le long de sa joue alors que le dernier morceau d'armure chutait à quelques mètres de là.
Elle ne l'avait pas appelé... elle en était presque certaine. Ou peut être qu'elle l'avait fait inconsciemment. Et si le chevalier d'or du Bélier qui abattit alors sa rage sur Alessio, n'était qu'une projection, était-il pourtant on ne peut plus réel à ses yeux.

Orion ne la sauverait pas. Personne ne le pouvait et elle ne s'attendait pas à ce qu'aucun d'entre eux commette cette folie. Elle avait été très claire lorsqu'elle avait nommé Altia Grand-Pope du Sanctuaire. Il l'avait bien compris, il en avait fait le serment. Personne... ne devait la sauver au détriment de l'humanité. Sa confiance en Altia était sans faille, elle savait qu'il tiendrait parole.

Cependant... la vision d'Orion sembla lui insuffler une nouvelle vie. Une nouvelle vie qui passerait rapidement à trépas, était-ce toute l'ironie de la chose. Les forces lui manquaient, mais il lui restait une toute petite particule d'énergie. Une seule. A elle de l'employer à bon escient. Et cela... elle le lui devait. Il venait de lui rappeler quelque chose, quelque chose de très important. Même Alessio... méritait la rédemption.

Dans un borboris étouffé, Ahina plaqua ses mains sur le fil qui enserrait sa gorge. Son regard d'émeraude s'embua de larmes sous la pression exercée, alors que le Juge du Griffon était désormais tout proche. Ses prunelles pers fixaient les siennes, mordorées, alors que son doigt passait lentement sur l'une des plaies ornant sa joue.
Elle écouta les mots qu'il lui adressa alors que ses doigts passaient entre sa peau rougie et les fils. Sa peau fut profondément entaillée mais cela n'arrêta pas son geste, alors qu'elle écartait un peu plus ses geôliers de sa gorge.

Les renvoyer au Sanctuaire... hein... Un léger sourire se dessina sur son visage.

" Je ne ferai pas ce que tu demandes, n'y comptes pas. J'ai confiance en mes chevaliers, je ne leur ferai jamais l'affront de leur ordonner une telle chose. Par ailleurs... "

Elle stoppa quelques secondes, reprenant son souffle avec peine. Elle avait beau écarter les fils de métal autant que possible, la pression exercée sur sa trachée était bien réelle et rendait toute parole difficile à formuler.

" ...je ne suis pas le chef des armées du Sanctuaire. Cette tache revient à quelqu'un qui a toute ma confiance, lui aussi... il saura... prendre les bonnes décisions. "

Dans un ultime effort, Ahina réussit à briser l'un des fils qui entourait son cou, lui permettant ainsi de libérer l'une de ses mains. Avec délicatesse, ses doigts frôlèrent le cou du Griffon avant que sa main ne se pose sur sa joue.

" J'aimerais savoir... Quand... quand as-tu oublié... Alessio... quand es-tu devenu celui que tu es... quand as-tu oublié que tu as été... humain... "

A ces mots, une lueur d'or s'extirpa de la paume qui trônait sur la joue d'Alessio, alors que les prunelles de la Divine prirent la même couleur. Sa voix se dégagea une dernière fois de sa poitrine, alors qu'elle résonnait d'une bien étrange manière aux oreilles du Juge.

" Alessio... je t'offre la Rédemption que je n'ai pu octroyer au Juge de la Wyvern. A partir d'aujourd'hui, tu éprouveras de l'empathie et de l'altruisme pour les autres. En ce jour... je t'autorise à aimer sans concession, dans le plus pur désintérêt. Désormais... je te permets de ressentir toutes les émotions des humains. La tristesse, la joie, la culpabilité, l'amitié. En cette heure tu peux dès à présent être celui que tu devrais être, celui que tu n'aurais jamais du perdre. En ce jour... je te pardonne, Alessio. "

Lorsqu'elle eut fini de parler, le temps reprit sa course alors que la lueur d'or qui étreignait la joue du Griffon s'affadit pour finalement s'éteindre complètement.
Les paupières d'Ahina tremblèrent très légèrement alors qu'elle sentait déjà les fils se refermer autour d'elle en une ultime étreinte. La Rédemption ferait son oeuvre... à n'en point douter et sans doute dans les minutes qui allaient suivre. Mais cela n'irait pas assez vite pour la sauver. Mais qu'importe... car, dans tout les cas, ce n'est pas pour cela qu'elle l'avait fait.

Sa main glissa le long de sa joue, chutant lourdement sur l'épaule d'Alessio. La vie était en train de la quitter et bien qu'elle ait conscience qu'aucun de ses chevaliers ne pourrait l'entendre là où elle était, toutes ses pensées se tournèrent vers eux. Les vaillants, eux qui ne manquaient jamais de courage, quel que soit leur grade, quels que soient leurs faits d'armes, quelle que soit leur puissance.
Le délicat visage d'Orion se matérialisa au moment où ses paupières se fermaient, son corps s'affaissant lourdement contre le Juge, avant de s'écraser dans la poussière dans un bruit mat.

* Je t'aime Orion... et je t'aimerai toujours... quoi que tu fasses, où que tu sois... *



¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Le terrain retrouve son élément naturel : mort



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Alessio
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MessageSujet: Re: Losing my Religion [Alessio vs Ahina]   Losing my Religion [Alessio vs Ahina] EmptyDim 6 Oct 2019 - 4:15



Oh, je vous en prie, pas à moi. Nous sommes entre nous, fit le Griffon avec du miel dans la voix. Mais ce n'est pas comme si nous devenions ce que nous sommes contre notre gré. Ce pacte, nous le passons parce que nous le voulons bien. Je vous donne vraiment l'impression d'avoir été forcé ? Cessez donc de vous croire meilleure que tout le monde. Vos méthodes sont différentes mais le résultat est le même. Au moins votre oncle a-t-il quelque chose de plus à offrir en échange qu'un sourire niais et quelques bouts de métal. Il laissa échapper un rire bref, sec comme un coup de fouet. Mais soit, je veux bien admettre que quelques-uns sont assez idiots pour le faire sans que vous ayez besoin de leur servir votre racolage et vos phrases toutes faites. Pourquoi pas, après tout, puisqu'il y en a bien qui finissent aussi par ouvrir les yeux. Aratos vous passe le bonjour, au passage... Même si je me doute que vous ne vous souvenez pas de lui : ce n'était jamais qu'un pauvre petit chevalier de bronze parmi tant d'autres, rien à voir avec vos clowns en habits dorés.

Telle une bougie à la flamme vacillante, malmenée par le vent, la vie d'Athéna était sur le point de s'éteindre - pour cette fois ; mais même savoir que ce ne serait - hélas - que temporaire ne saurait défendre son assassin d'en éprouver un certain degré de satisfaction.
Ne serait-ce que parce qu'elle apparaissait enfin devant lui comme la créature impuissante qu'elle avait toujours été, incapable de faire quoi que ce soit par elle-même. Inutile. Dans l'agonie de la défaite, voilà qu'elle montrait son vrai visage ; quel dommage que le monde des Profondeurs soit seul à pouvoir le voir.

Malheureusement, en dépit de tout le sang versé, il ne s'en était pas encore logé assez dans sa gorge pour la réduire au silence, obligeant Alessio à écouter un peu plus de ses minauderies poignantes. La prochaine fois - car pourquoi n'y en aurait-il pas ? -, il devrait songer à lui trancher la langue en premier.

Oh, mais j'espère bien. Ma cour de récréation serait nettement moins amusante si vous n'étiez pas là pour me prêter vos jouets ! s'exclama-t-il tout en ouvrant une faille ténébreuse devant lui d'un simple geste de la main, y faisant disparaître la salve nitescente lancée à son encontre ; voir que son auteur n'était nul autre qu'Orion ne fit qu'étirer son sourire. Qu'il ait conscience ou non que ce n'était qu'une image, il s'adressa à lui comme s'il était bel et bien là : Tu ne la sauveras pas. Ni elle ni personne, d'ailleurs. Pas tant que vous refuserez de voir la vérité en face. Ce dont les hommes ont besoin d'être protégés, c'est d'eux-mêmes. Et tant que ce ne sera pas le cas... Ne comptez pas les protéger de moi.

L'effigie fantomatique ne tarda pas à disparaître, vidée de sa substance par un assaut bien vite balayé. Ce n'était plus tant du cosmos qu'Athéna utilisait que la très littérale énergie du désespoir, mais même ça ne suffirait pas. Rien ne le pourrait. Plus maintenant. Elle aussi devait en avoir conscience, il pouvait difficilement en être autrement - mais même ainsi, ordonner le retrait des troupes était apparemment hors de question. Ainsi soit-il.

Tant pis ! Je suppose que je n'ai plus qu'à aller trouver l'un de vos petits derniers pour avoir de quoi m'occuper, dans ce cas. Ne vous en faites pas, je m'assurerai qu'il sache que c'est parce que vous avez refusé de vous montrer raisonnable qu'il s'est fait massacrer.

Plutôt que de lui répondre, cependant, la Sagesse préféra porter à son visage - au sens premier du terme, et non dans une vaine tentative de lui nuire de plus, comme il aurait pu le penser. Un tel geste dans ce contexte paraissait d'une telle absurdité qu'il ne chercha pas à s'en écarter ; ce fut là son erreur, et il le regretta immédiatement.
Pour une fois dans sa vie, dans son éternité, ce qu'elle proférait n'étaient pas des paroles en l'air ; elle n'en avait pas terminé que déjà les yeux du Juge flamboyaient d'une haine insondable, que déjà ses traits se tordaient en une grimace de fureur. Nul ne l'avait jamais vu ainsi, jamais - et ceux qui le feraient aujourd'hui vivraient dans la crainte que cela puisse un jour arriver à nouveau.

Vous me... Pardonnez ? Ses doigts se refermèrent sur le cou gracile de la Sagesse comme des serres cruelles pour la soulever de terre, volant son air, tuant sa voix - mais il était déjà trop tard, et le savoir, en avoir l'intime conscience ne faisait qu'alimenter sa rage. Ça, et le reste. Vous ? Et de QUEL DROIT ?! QU'EST-CE QUI VOUS FAIT CROIRE QUE JE POURRAIS VOULOIR DE VOTRE MISÉRABLE PARDON ?! VOUS L'INACTIVE, VOUS LA MÉPRISABLE FILLE À PAPA, VOUS QUI CROYEZ QUE TOUT VOUS EST DÛ, VOUS QUI VOUS ARROGEZ LE MONDE ! VOUS ÊTES LA PIRE CHOSE QU'IL AIT JAMAIS VU !

Tout autour d'eux, les fils qu'il avait tendu s'arrachèrent à leurs points d'ancrage à force d'agitation, fendant l'air, lacérant le sol, incontrôlables, menaçant de mort quiconque oserait s'en approcher. Pulsant dangereusement, comme prête à exploser, sa sombre aura émit un grondement d'orage.

C'EN EST ASSEZ DE VOTRE RÈGNE LAMENTABLE ! VOTRE EXISTENCE TOUTE ENTIÈRE EST UNE SOUILLURE À LA SURFACE DE LA CRÉATION ! DISPARAISSEZ !

Alors qu'il prononçait ces dernières paroles, un son insoutenable déchira l'air - et tout cessa.
Le corps d'Athéna se relâcha entre ses doigts comme si elle n'était plus qu'une vulgaire poupée de chiffon, un fin filet vermeil lui ruisselant des oreilles alors que lui-même restait là, pantelant, fébrile, semblant ne pas savoir lui-même ce qu'il venait de faire. À peine eut-il le temps de relâcher sa prise, de laisser sa silhouette inerte s'effondrer dans la poussière qu'il tomba lourdement à genoux, le regard vague.

Elle était morte, enfin. Mais qu'avait-elle fait de lui ?


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MessageSujet: Re: Losing my Religion [Alessio vs Ahina]   Losing my Religion [Alessio vs Ahina] EmptyMar 15 Oct 2019 - 22:42

Combat terminé

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MessageSujet: Re: Losing my Religion [Alessio vs Ahina]   Losing my Religion [Alessio vs Ahina] Empty

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