Sujet: j'ai testé pour vous... Ven 20 Sep 2019 - 14:40
La musique est bien plus longue mais je vous recommande de l'écouter en entier. Au moins pour la découverte.
La vraie question c’est…. Comment c’est arrivé.
Attends… ça me revient. Oui, j’me souviens à présent. Nous étions partis pour venger l’honneur d’une déesse, prouver notre alliance. Éventuellement réparer les erreurs et fautes d’autrefois. Les contretemps, les manquements au protocole. Mais les rancœurs sont tenaces. Comme les nôtres. Qui pourrions-nous blâmer ? Personne. Et surtout pas devant nos adversaires. Pourtant. Tout le monde ne l’entendait pas ainsi.
Et soudain ? Le chaos.
Ce sera une défaite. Et nous allons perdre. Tout perdre. Un échec pour rappeler que nul ne doit ainsi jurer. Un abandon comme seule réponse à l'affront. Combien de morts par cet acte ont succombé ? Combien d'espoirs en quelques mots furent annihilés ? Pour l'honneur, peut-on tout sacrifier... A tout point de vue, oui. Car il n’y a rien d’autre.
Rien. D’autre.
Le déshonneur obscurcit tout. Il s’instille lentement mais surement. Sur une idée, un détail, un malentendu. Et il vient tuer ce qui a été construit pendant des années. La rancœur n’a pas sa place entre partenaires ou alliés, Et de tout ça, peut-être faudrait-il se passer. Asgard… devra renaitre, survivre, et isoler son cœur. Et rester ainsi ce qu’elle a toujours été.
Attends. Mais qui t’es toi ?
La forme qui se tient devant moi ? Je n’avais pas vérifié avant de parler. J’ai déballé les choses, ainsi qu’elles étaient. Il aurait été judicieux de vérifier avant de causer. Car c’est un squelette décharné qui n’a plus rien à dire. Quoi… Vous pensez que je m’amuse ? Que j’use ici de mes mots fétiches ; Ceux-là même qui venaient clore mes conversations ? ça se pourrait parce que pour le coup, je n’ai rien à dire.
J’ai soif bordel.
Là, dans la cage depuis laquelle je me suis éveillé, Rien autour à part le chaos, les cris, les aliénés. Le tartare est ainsi fait qu’il enchaine Les divins, les corrompus et les rebelles.
- TAVERNIER !! A Boire !!
Et pas une Valkyrie à l’horizon. Pour me battre par dépit. Sans honneur et sans gloire, qui voudrait m’accorder ceci ?
Attends, je crois qu'on vient... Qui que tu sois, toi dans l’ombre et tous tes maîtres. Puisse Hellheim vous garder une place de choix.
Sujet: Re: j'ai testé pour vous... Dim 22 Sep 2019 - 16:44
Il existe tant de moyens de faire payer un pêcheur, et d'ailleurs les humains ne tarissent pas d'idées en ce domaine, que la silhouette encapuchonnée approchant hésita un instant, statique.
Ailleurs et à un autre niveau, laisser s'écouler un breuvage face à un assoiffé était jugé comme une torture cruelle. Un léger souffle amusé quitta la capuche alors que les doigts squelettiques serraient un peu plus leur prise sur la choppe de liquide préféré du Dieu dans sa volière. Oui, ailleurs et à un autre niveau, affamer, assoiffer, tailler dans les chairs et y répandre divers substances corrosives ... tout cela faisait parti du guide du geôlier débutant. Mais pas ici. On ne fait pas payer un Dieu en lui retirant sa bibine.
Rien n'empêchait cependant de s'amuser un peu.
La silhouette, pour le moment mutique, tendit au braillard de quoi tremper ses lèvres. Un excellent hydromel à en faire pâlir de jalousie la cave entière du Dieu du Tonnerre nordique. Seule une légère mais tenace amertume s'amplifia jusqu'à saturer ses papilles d'ivrogne délicat. Sachant pertinemment que peu à peu le liquoreux breuvage deviendrait égale au contenu d'une fosse à purin, l'hôte des lieux descella la serrure de la cage, invitant l'Ase à s'extirper.
Je t'en prie... étanche ta soif.
Un sourire amusé étira les lèvres décharnées. D'un claquement de doigts, des colonnes et des colonnes de fûts apparurent sous leurs regards.
Un seul contient un liquide peu commun à ta panse... pourtant idéal pour étancher ta soif.
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Sujet: Re: j'ai testé pour vous... Ven 18 Oct 2019 - 19:43
Est-ce une chèvre que j’entends bêler dans le fond de… ce lieu dans lequel je me trouve ? Impossible de dire. Pendant de temps, de l’autre côté, quelqu’un arrive – avouez que vous avez cru que je parlais du geôlier pas vrai ?
Sa silhouette se trimbale comme une marionnette faite de chaussettes de récup et qui aurait bien vécu. Son ombre, fatalement. Lui, je n’ai pas vu directement. Il ne me semble pas être tavernier. Mon regard se perd sur le plafond aux ombres dansantes. Je l’ai juste entendu de parler pendant qu’il ouvrait la cage dans laquelle je me trouvais.
Je t'en prie... étanche ta soif me dit-il....
Je tombe au sol, heurtant la pierre avec mon divin fessier, celui-là même que toutes peuvent envier. Un regard. Un seul. Méfiant. Forcément. Tu pensais vraiment qu’on était à l’auberge Pmu ?
- t’es qui toi ? T'as pas une gueule d'aubergiste...
Trois mots ou presque. Allez, 8 ou 10. Ça suffit pour économiser sa salive et en savoir plus. Je juge le truc qu’on me tend. Une bouteille, un arome. Un breuvage qui promettrait mais…. Je n’ai pas été invité ici alors à moins qu’on me dise… Et puis je ne connais pas ce type. On trinque après avoir donné son nom par chez nous. Et lui n’en a donné aucun.
Alors sa bouteille il va se la garder en attendant. Le temps d’un claquement de doigts, il modèle les lieux dans lesquels je suis. Des tonneaux. Des milliers. Fut de Frêne ou de chêne ? Pas naturel tout ça. Magie à l’œuvre. Bordel mais qui est ce clown ? Il dit un truc, profond, un peu trop pour mon état et je ne comprends pas tout.
Pendant que mon cerveau souffle en tempête il faut que je choisisse un tonneau pour la soif ? Mais pourquoi choisir ?
Sujet: Re: j'ai testé pour vous... Dim 27 Oct 2019 - 17:37
HRP : désolé pour le temps d'attente
Le sourcil légèrement arqué derrière son voile le squelette ambulant fut étonné par le manque de réaction de son interlocuteur à l'apparence simplette. L'espace d'un instant la probabilité d'un traumatisme crânien lui frôla l'esprit. Encore eut-il fallut que les Asgardiens aient un cerveau... Lentement il secoua la tête d'exaspération.
Moi être gardien de toi. Toi y'en a être dans Tartare. Toi avoir pot de bienvenue donc toi boire. Mais toi y'en a trouver bon fût. Toi y'en a comprendre ou toi trop secoué? Maintenant toi boire choppe.
Quitte à parler à un simplet autant le faire correctement. Et si là il ne comprenait toujours pas Thor n'était pas près de quitter ces lieux. Reprenant un phrasé plus convenable, le geôlier reprit la parole.
Sache que je ne suis pas tavernier mais maître des lieux et de la durée passée en ma compagnie. Ici point de Valhalla ni de festins éternels. Juste toi et moi. Si toi tu es pressé moi...j'ai tout mon temps.
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Sujet: Re: j'ai testé pour vous... Mar 29 Oct 2019 - 20:50
Lorsqu’il commence à me parler en p’tit nègre, une irrésistible envie de lui broyer la gueule dans entre mes phalanges vient m’étreindre, un peu comme neskquik : une énorme envie de faire du pâté de tête. Franchement, il se prend pour qui ? Viens là, prends ça, bois et ferme-là ? Sans une once d’explications ? Bon allez ça suffit ce cirque. D’un geste vif, je prends ça choppe, bois le contenu avant de la balancer au sol pour la briser en mille morceaux.
- Toi être content là ?
Franchement, ce qu’il faut pas faire en pays étranger. Le tartare. Un non-sens pour les asgardiens. Un amusement pour les dieux nordiques. Nos enfers ont bien plus de fil à faire retordre avec les meurtriers et autres assassins qui s’y trouvent mais passons. Si ça se trouve, ce type y est aussi lié et n’en dira pas un traitre mot. Alors pourquoi je me retrouve dans le tartare des grecs, va comprendre.
J’ai bu son truc et suis-je toujours assoiffé pour autant ? Je l’ignore. Qu’il ne dise pas que je n’ai pas essayé mais pour le coup mais l’effet est nul. Trouver un tonneau ? Mais un tonneau de quoi ? Je ne sais même pas à quoi ça peut servir de faire ce qu’il demande, bordel. C’est si compliqué de… ?µ
A oui. Un seul contient un liquide idéal pour ma panse. Et étancher ma soif. Sérieusement. Des devinettes à 3 grammes dans chaque bras. J’ai droit de lui dire que j’ai pas envie de jouer ? Comme dirait le dicton : 100% de ceux qui n’ont rien risqué n’ont rien perdu !
Et si je fracassais les tonneaux pour montrer mon envie de les ouvrir tous à la fois et de n’en revendiquer le contenu d’aucun ? A ouais, pas mal comme idée… Pas dit qu’il aime.
Et ce mal de crane qui revient à la charge…. !
- je te conchie, toi et toute ta clique de forniqueurs et de fraternités consanguines !
D’un pas j’avance vers les colonnades pour frapper à la base de l’une des piles avec un seul coup, un seul impact. Mon poing en guise de marteau, la foudre en guise de déclencheur.
- A défaut d’un tonneau, je choisis la pile entière !!
Sujet: Re: j'ai testé pour vous... Ven 1 Nov 2019 - 9:57
La réaction de Thor à la première provocation du geôlier fut plaisante à voir tant il paraissait ridicule à parler lui aussi ainsi. Le seconde réaction beaucoup moins. Qu'il détruise tous les fûts qu'il souhaite n'était pas un problème en soi. Mais qu'il insulte les Olympiens...
Une grande vague de liquide éthéré se déversa à travers la pièce, mouillant jusqu'aux chevilles le Tonnerre et son gardien, gardien qui ne pipa mot durant de longues secondes. Soudain, sa tenue enfla, virevoltant au gré du vent provoqué par son ire.
Silence ! Un résidu de fond de capote nordique comme toi devrait être heureux d'avoir atterri au Tartare et pas ailleurs ! Ne provoque pas la colère des dieux Thor car ici tu es moins que rien.
Les flaques d'alcool prirent de l'ampleur, engloutissant le gardien et son prisonnier jusqu'à la noyade. Lorsqu'il rouvrit les yeux, le dieu nordique pouvait voir Asgard dans les ténèbres. Le pays entier n'était que ruines et désolation, entouré par les écailles poisseuses et empoisonnées de Jormungand le serpent-monde. Des Guerriers Divins protégeant le royaume il ne subsistait que quelques morceaux épars et méconnaissables, le bras encore palpitant de Séléné disparaissant dans la gueule ensanglantée de Sköll l'annonciateur du Ragnarok. Seul Odin luttait encore face à ce destin morbide mais son état n'annonçait rien de bon pour la suite.
Ô mon fils, pourquoi nous as-tu abandonné ? D'abord les troupes d'Hadès puis le Ragnarok et tu n'es pas là
L'image se figea au moment où l'Apocalypse s'abattait sur les restes du royaume et un Père de tout résigné sur son sort funeste. La voix du geôlier se fit entendre, froide.
Vois où ton suicide égoïste a mené ton peuple. Repense à ton geste bêtement guidé par ton orgueil mal placé et souffre pour l'éternité.
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Sujet: Re: j'ai testé pour vous... Dim 3 Nov 2019 - 10:16
Ouais, bon. C’était pas la maison. Mais peu importe. J’avais pour habitude de jouer à l’extérieur de la même manière qu’à domicile. Les futs éclatés, le liquide se déversa lentement et surement, mouillant chausses et tibias. Rien de plus à dire ou à faire, observer. Jusqu’à ce que l’autre n’insulte mon père. Là par contre, ça va Camphrer. Qu’il se la pète grave à mettre en évidence son drap mexicain ou sa collerette de lézard avant de cracher son venin passe encore mais les allusions à une naissance des plus hasardeuses pour moi, je ne peux le permettre.
- Fais enfler ton linceul autant que tu veux, ta lessive vaut pas un clou !
J’approche pour le saisir, là, à la gorge. Un geolier ? Super. Ca me fait une belle forge. Moi je suis Thor. Et nul ne peut se permettre un tel jargon sans manger mes royales phalanges. Il est là ? Oui ? Non ? C’est une illusion ? Ma main passe à travers ? Peu m’importe.
- Sans moi, tu serais au chômage. Et je sais pas ce qui fait que les Asgardiens ont un traitement grec de la chose, et je m’en moque. Alors je raconte ce que je veux sur qui je veux. T’as beau avoir des pouvoirs, t’es juste le gardien de toute cette foire. Alors arrête de te la raconter !
Impossible de savoir si tout n’est qu’illusion. Lorsque la vague grandissante d’alcool vient m’emporter, m’offrant par là, une vision du Ragnarok, je n’ai d’autre choix que de lacher le geolier et son set de table. Ouais, c’était une vision, telle que j’avais déjà pu en avoir lorsque j’étais à 4 grammes. Autant dire que les choses n’étaient vraiment pas une découverte. Je connaissais le film de la fin d’Asgard par cœur. Et rien ne pourrait me rendre plus heureux que de voir notre peuple mourir à la fin des temps tant annoncée. S’il cherche à m’attendrir, il rêve. Je suis Thor. J’ai été préparé à ça toute ma vie.
Mon Père n’aurait jamais dit ça, en prime. Et c’est de marbre que je reste face à ce que je crois bien être une belle tromperie de l’esprit… comme si mon frère Loki avait pas déjà tout fait ou tout essayé, me faisant même croire un jour que j’étais incarné par un mortel du nom de Suidhel Shepard… et que c’était lui qui parlait en mon nom dans le monde… l’horreur intégrale… !
- Mourrez tous avec honneur ! Pour le Ragnarok, jusqu’au Valhallah. !
Une tirade comme je les aime. Je n’ai pas mon marteau mais j’ai juste une seule envie : partir au combat. Et là vient la frustration lorsque la vision s’arrête et que le geolier vient remettre le couvert sur mon suicide. C’était quand même bien essayé. Pour le coup, si j’avais vu tout se passer sans pouvoir intervenir… enfin, c’est un grec, pas un Viking. Et donc, à propos de mon suicide ?
- blabla, blabla. Mon geste ? mon orgueil ? tu plaisantes non ? Chez les grecs, c’est vu comme une tare, mais l’amour des petits garçon, ça passe, c’est ça ? Preuve en est que vous être anormaux. Si tu savais ce qu’est le sacrifice et le don de sa vie pour l’honneur d’un peuple, tu ne parlerais pas comme ça. Nous avons été insultés sur le champ de bataille et j'ai racheté l'honneur de mon peuple !!
De la colère ? oui, assurément. Celle d'un guerrier bafoué par ses alliés devant ses ennemis. Ce goelier, Il savait ce qu’il s’était passé alors pourquoi dire autant de boulettes en si peu de temps ? Et si je lui racontais mon monde ? Mes combats ? Ma gloire ? Et tout ce que nous étions, nous autres Asgardiens ?
- On ne peut pas te reprocher d’être un cancre si personne ne t’a jamais raconté. Tu mériterais que je te dise ce que nous sommes. Et tu aurais un jugement plus avisé, sans doute.
Y’avait de la bière pour l'asseoir et causer, pas vraiment d’amis dans le coin… mais j'étais presque apaisé, et j’avais fait une proposition à un… bref, c’était quelque chose d’inédit peut être mais au moins, il se coucherait moins bête ce soir.
Sujet: Re: j'ai testé pour vous... Jeu 14 Nov 2019 - 15:56
Ce Thor parlait beaucoup. Trop même. De quoi irriter le geôlier du Tartare. Et cette attitude...
Petit m*rdeux qui se croit dieu tout puissant. Je torturais déjà des divinités que tu n'étais même pas encore prévu dans les c**illes de ton Père de tout ! Ici tu n'es rien ! Tu n'as aucun pouvoir ! Ni sur moi ni sur personne ! Alors apprends à rester à ta place gamin !
D'un geste ample de la main le gardien des lieux fit se lever le sol autour de Thor, l'emprisonnant dans une camisole de terre. L'étreinte physique était puissante au point d'en faire craquer les os divin comme du bois mort. Une douleur au ressenti bien réel comparé à la vision précédente. Il resserra lentement ses doigts faisant monter la puissance de l'écrasement d'un cran, des monceaux du sol supplémentaires vinrent se superposer, se rapprochant petit à petit du visage blond du Viking pour l'étouffer.
Tu viens me parler d'honneur ? Toi ? Le dieu de la Foudre adulé d'un peuple qui marie ses filles de douze ans à des adultes ? Ne me fais pas rire petit Tonnerre. A ce rythme là tu n'es pas près de revoir la lumière du jour...
Un dernier monticule de terre recouvrit la vue du dieu Ase coupant vue et respiration. L'asphyxie était proche.
***************
Thor ouvrit soudainement les yeux, ceux-ci étaient rivés vers le plafond d'une salle à l'aspect délabré. Des lueurs blafardes éclairaient faiblement les lieux, des murs recouverts de mousse verdâtre à perte de vue et de l'eau croupie au sol : un vieil égout. Le Nordique s'assit, observant les environs. Son regard croisa ceux hilares de deux hommes posés au sec. Qui étaient-ils ? Que faisaient-ils dans un égout sale ? Et surtout que faisait ce manteau rapiécé et puant dans sa main ?
Hey co**ard ! Rends moi mon manteau !
Une voix éraillée attira son attention sur le côté droit. Un troisième homme était debout à une dizaine de mètres de lui, chancelant à moitié sur ses jambes. Un air fou dansait dans ses yeux ronds tandis qu'il marchait en direction de Thor.
Rends moi mon manteau petit enfoiré ou je te crève.
Quelle outrecuidance avait ce mortel de parler ainsi à une divinité. Il allait voir celui-là. Le regard dur de Thor se posa sur cet inconscient qui parut surpris.
De quoi ? Tu veux t'battre ? Bwahahaha vas-y j'te prends quand tu veux p'tit c*n ! Tiens !
Une douleur aigüe traversa la poitrine du Nordique au niveau du cœur. Portant sa main au niveau de la blessure il vit du sang. Son sang. Comment était-ce possible ? Un dieu ne pouvait pas mourir contre un simple humain. Surtout aussi facilement. Cherchant à user de ses pouvoirs cosmiques l'Asgardien vit qu'il n'en possédait plus. Se tordant de douleur il tomba sur le dos, son assaillant donnant des coups de couteau dans le vide et hurlant qu'il n'aura jamais son manteau. Impossible. C'était tout simplement impossible. Et pourtant le dieu perdait son ichor à vitesse grand V, teintant de rouge carmin les eaux sales des égouts. L'homme aux yeux fous se tenait devant lui, son arme dégoulinante de sang.
Tu ne t'en tireras pas comme ça... Tu ne t'en tireras pas comme ça !
Sa litanie dérangeante venait sonner aux oreilles de Thor comme un glas. Non pas comme ça, pas à cause d'un type dégénéré. Mourir sans honneur c'était inacceptable. Et pourtant là, maintenant, tout de suite, c'était ce qu'il allait se passer. C'est avec horreur qu'il vit la lame fondre vers lui entre ses deux yeux. Puis le noir total...
***************
Thor ouvrit soudainement les yeux, ceux-ci étaient rivés vers le plafond d'une salle à l'apparence plutôt futuriste. La pièce était très lumineuse mais dénuée de torches. Des sortes de sphères translucides au plafond produisait cette lueur artificielle aveuglante : de l'électricité ? Quel était ce sortilège ? Allongé sur une table placée sous une puissante lampe le dieu du Tonnerre se posa une question : pourquoi seul son « marteau » était-il caché? Son corps musclé était bien conservé et agréable à l’œil mais quand même que faisait-il « nu » sans son accord? Thor se souvint alors des blessures létales subies il y a peu et voulu s'ausculter. Certes la douleur était encore présente et lancinante mais la cause n'en était plus visible. C'est en souhaitant passer sa main sur son torse qu'il constata sa paralysie totale. Aucune réponse du moindre de ses membres, du petit orteil jusqu'à la pointe de ses cheveux. L'unique porte de la pièce s'ouvrit d'une manière étrange, coulissant sur le côté. Une jeune femme vêtue de vert de la tête aux pieds, le bas du visage couvert d'un masque d'une matière inconnue et aux mains gantées franchit le parvis. Ces mêmes mains transportaient un large plateau métallique où étaient disposés divers instruments.
Voyons voir. Alors, jeudi 14 novembre 2019 à 12h21. Dr Freya Baldurssen, matricule XVB314. Dossier du jour numéro 68. Nous avons là un mâle adulte agé entre 35 et 45 ans. Son identité est inconnue. A en juger l'état de sa peau la mort remonte entre 48 et 54h.
La mort ? Mais qu'est-ce qu'elle racontait cette donzelle ? Il était bien vivant puisqu'il voyait, entendait et ressentait tout. Même sa cage thoracique bougeait au rythme de sa... Son torse ne se soulevait pas. Ses paupières ne clignaient pas. Et pourtant il était vivant. La doctoresse posa le plateau proche de la table et ajusta sa tenue. Sur ce plateau on pouvait voir une scie, des pinces, un marteau, des écarteurs et divers scalpels de différentes tailles.
Je vais donc commencer l'autopsie et déterminer la cause du décès.
C'était une salle mortuaire. Et c'était le dieu qui allait être disséqué. Il avait beau l'apostropher de toute sa voix mais celle-ci ne parvenait pas aux oreilles de la jeune femme. Consciencieuse et professionnelle, la légiste continuait d'exposer le protocole à suivre à qui veux l'entendre tout en préparant le corps : peignage des cheveux, curage des ongles, lavage... sous le regard impuissant de l'Ase. Elle se saisit d'un scalpel à lame fine et l'approcha du pli entre le cou et l'épaule droite, incisant la peau en direction du thorax. La douleur fut immense et cette sensation d'être découpé vivant atroce. Elle réitéra l'opération de l'autre côté et termina l'incision du thorax jusqu'à la base du pubis. Le sang sensé ne plus circuler dans le corps s'écoula abondamment sur la table, s'égouttant vers une bonde où il disparut. A l'aide d'autres instruments elle écarta les côtes afin d'obtenir une meilleure visibilité de l'abdomen, scalpel sanguinolent en main.
La cause de la mort est un coup de lame à travers l'abdomen. Large lame à en juger l'épaisseur de la blessure. Il n'y a aucune trace d'hésitation donc le suicide en est la cause. Je vais donc disséquer l'abdomen et vérifier le reste des organes juste au cas où.
Les mains de la légiste s'enfoncèrent un peu plus profondément aux milieu des viscères. Le bruit de gargouillis causé par ses mouvements provoquèrent un haut le cœur chez Thor mais même vomir lui était interdit.
Le foie est en parfait état et a une belle couleur. Passons à l'estomac... Une côte me gêne je vais devoir la scier.
Le métal raclant ses os fut la dernière chose dont la divinité du Nord se souvint...
***************
Thor ouvrit soudainement les yeux. Assis sur les genoux au bord d'un quai de gare, l'air hagard et le front suintant de sueur, il cherchait à reprendre son souffle. Il faisait nuit et quelques ampoules éclairaient faiblement le quai. Est-ce que tout ce qu'il s'était déroulé jusque là n'était qu'un mauvais rêve ? Où était-il ? Quand était-il ? Qu'allait-il lui arriver encore ? Et par dessus tout cette horrible et inimaginable douleur qu'il ressentait toujours depuis cette vivisection... Cela faisait trop mal pour n'avoir été qu'un rêve. Et pourtant il était là vivant et surtout entier.
Monsieur ?
Un homme d'âge mur, la cinquantaine bien tassée, s'adressait à lui. L'inquiétude pouvait aisément se lire sur ses traits ridés.
Vous allez bien ? Vous êtes tout pâle. Pourquoi resté ainsi au bord du quai ? Vous avez mal quelque part ?
Cet homme ne paraissait pas bien méchant avec son petit chien tenu en laisse. Même si ce dernier grognait fort envers le dieu. Une voix puissante venant de nulle part retentit, annonçant qu'un train ne prenant pas de voyageurs allait entrer en gare et qu'il fallait s'éloigner de la bordure du quai s'il vous plait. Au loin le bruit dudit train se fit entendre, arrivant à grande vitesse. Depuis quand ces engins pouvaient se déplacer si rapidement ?
Vous ne devriez pas rester si proche du bord monsieur. Attendez je vais vous aider à vous redresser.
Les lueurs des phares du train illuminèrent davantage la zone. C'est le moment que choisi l'homme pour tendre la main vers Thor et le pousser purement et simplement sur les rails. Au ralenti il pouvait voir le regard mauvais et amusé du vieil homme, satisfait de son acte. Puis le train se rapprocher inexorablement. Décidément, mourir loin du champ d'honneur devenait une habitude pour l'Asgardien... Le choc fut prompt et violent, un bruit de chair et d'os broyés puis ce fut le noir total...
***************
Thor ouvrit soudainement les yeux, ceux-ci étaient rivés vers la vitre d'une salle à l'aspect vieillot. Quelques lampes torches éclairait une pièce vitrée de taille moyenne. A l'intérieur une immense machine émettait un son étrange mais familier au dieu de la Foudre, de minuscules diodes de multiples couleurs clignotaient ça et là. Derrière la vitre principale se tenait une foule de gens assis patiemment. Pour la majorité des peuplades du Nord attendant la suite des évènements. Qu'est-ce qui allait lui tomber sur le coin de la figure cette fois-ci ? Solidement ligoté à une sorte de chaise Thor se rendit compte que ses pieds nus trempaient dans une bassine d'eau. Ses poignets étaient bloqués aux bras de son siège par des sangles en cuir. Sur ceux-ci des tampons de coton imbibés d'eau saline. Sa tête bloquée par un casque métallique parsemé de cuir laissait suinter un liquide incolore et insipide : de l'eau encore. Le casque était relié à la machine via de nombreux câbles formant un réseau noueux et complexe.
Thor, fils d'Odin et de Jörd, dieu Asgardien du Tonnerre. Vous êtes accusé d'avoir mené votre peuple à une guerre perdue d'avance. D'avoir sciemment privé de vôtre force vos alliés et par dessus tout, avoir lâchement abandonné le champ de bataille. Vous parlez d'honneur au combat mais où était le vôtre au moment crucial ? Qu'avez-vous à dire pour vôtre défense ?
Aucun mot, aucune parole ne pouvait franchir les lèvres du Nordique. Juste un souffle étranglé.
Rien à dire donc. Évidemment. Dans ce cas... Accusé Thor vous êtes condamné à la peine capitale par électrocution. Puisse le Valhalla vouloir d'un couard comme vous.
Sans lui laisser le temps de dire ou faire quoi que ce soit le bourreau actionna un levier sur la machine. Aussitôt un fort courant électrique parcourut le corps du divin blond, passant dans chaque cellule de son corps par conduction de l'eau. Quelle cocasse façon de mourir pour le dieu du Tonnerre. La peau fumait, se marquant de zébrures aux points d'entrée et de sortie de l'électricité. Les différents organes se mirent à surchauffer tandis que le cerveau grillait. La dernière chose que purent voir les yeux sur le point d'éclater de Thor était les huées de son peuple.
***************
Les multiples morts plus horribles les unes des autres se succédèrent durant un temps indéfinissable. Et puis.
Alors ? On est disposé à être plus attentif ou je continue ? Comme tu le sais j'ai tout mon temps.
Le geôlier était assis sur une simple chaise en bois, se délectant de ce tout ce qu'il avait vu. La torture psychique était le point fort du maître des lieux et, tout divinité qu'il soit, personne n'avait résisté à ce genre de traitement.
Tu dis qu'on vous a insulté ton peuple et toi. Que tu as racheté l'honneur des Asgardiens en te sacrifiant. Belles paroles. Maintenant que nous sommes tous les deux à tête reposée, tu voulais m'expliquer non ? Alors explique-moi je suis tout ouïe.
Invité
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Sujet: Re: j'ai testé pour vous... Dim 1 Déc 2019 - 12:12
Spoiler:
(Bravo très cher geolier, ton post est magistral. Désolé pour l’attente, je ne pouvais pas me permettre un post court ; par contre, je brise le 4ème mur très souvent parce que la réalité dont il est question dans chacune des illusions où Thor est contrôlé mentalement m’encourage à le faire. Je tiens aussi à prévenir tout le monde que Ici, c’est du rp, tel que je souhaite jouer mon personnage même si les propos sont assez durs mais corrects.)
Tiens, il se la joue moralisateur ? On dirait moi et papa qui crions sur niké. Moi pour le côté ‘’M***eux. Tout de même, quel manque de classe. Jamais je n’avais eu à dire c**illes dans une rhétorique pour justifier de pales arguments. Même les miens. Mais puisqu’il va falloir supporter son numéro encore longtemps.
- C’est bon ? T’as fi….
Et d’un geste, le geolier vient m’enfermer dans une gangue de terre pour tenter de me démontrer qu’ici il est tout puissant. Merde. La douleur est si puissante, si intense que je manque de perdre connaissance. Toutefois, la volonté est là. Le regarder sans abaisser le regard lorsqu’il s’approche de moi pour me toiser. Il m’insulte presque en doutant de mes capacités à l’honneur. Que puis-je lui dire à ça alors que je lui ai déjà expliqué les choses de notre point de vue ?
- Peu m’importe… - … la lumière du jour… - … triste sire. Va – te - faire voir – chez … les grecs…
Ponctuée, altérée, ma voix se bat contre l’étouffement, contre la douleur physique presque insupportable. Mais même hachée, ma voix arrive à dire chacun des mots avant qu’un voile noir ne vienne définitivement mettre un terme à ce que j’aurai pu raconter de plus. Un terme ? Pas exactement.
Bordel, il joue avec les illusions de l’esprit. Et quoi ? Un égout ? Je suis où bordel ? Pas bien loin, probablement. La douleur s’est arrêtée, preuve que je ne suis pas réellement là, ou alors c’est que ce qui a pu se passer juste avant était aussi un rêve. Rien, pas un mal de tête, pas une douleur. Juste deux types et une scène incroyable. Un manteau pour seul enjeu et aucune idée du pourquoi de la situation. C’est louche. Suis-je spectateur de ce que je vois ? Oui, totalement. Je n’ai ni mes réflexes de guerrier, ni ma force, ni ma foudre. Et lorsque l’autre gueulard se rapproche de moi pour finalement me planter un couteau dans la poitrine puis profiter de cette surprise qui n’est pas la mienne pour… m’achever d’un coup entre les yeux, je ne peux que constater mon incapacité à réagir. Pourquoi ? Comment ? Impossible de dire. Je ne suis pas maitre de mes mouvements. Ce n’est pas moi. C’est autre chose. Le déni est-il possible à ce moment précis ? Oui. Je suis dans le tartare. Je suis dans le Tartare. Je suis dans le Tartare…
Et j’ai beau me répéter cette phrase sans arrêt… je ne comprends toujours pas pourquoi je me serai battu pour un manteau pourri. Je suis Thor.
Mes yeux s’ouvrent finalement dans une autre pièce. Tiens, je suis à poil sur une table métallique. Marrant. Si ça se trouve, je cuve, et de superbes demoiselles vont bientôt arriver pour… le reste ne vous regarde pas.
Encore une fois, je ne suis pas acteur de la situation. Ca pourrait s’expliquer, on dirait un de ces rêves d’humain dans lesquels ils rêvent de leur propre mort, du recueillent de leurs proches autour de leur dépouille. Bref, je suis un macchabé dans cette réalité. C’est un fil conducteur intéressant. Primo, je crève comme une merde. Secondo, je me fais découper comme un porcelet sur une planche à viande.
Ah, ben justement, une donzelle. Elle cause, annonce, discute… bref, les choses semblent claires. Heure de la mort, état de la peau, tout y passe ; un jargon peu commun dans un lieu qui l’est encore moins. Devrais-je en être effrayé ? En fait, je n’y vois là qu’une réalité étrange qui ne m’évoque rien. Si je suis réellement mort, pourquoi est-ce que je ressens tout ?
Hey !!!! Arrêtez ça tout de suite !!
Mais rien ne sort de ma bouche alors que la découpe du cartilage commence. Couteaux, scalpels et autres sets à boucherie se succèdent alors que la douleur physique est immense. Devrais-je dire que j’en ai vu d’autres ? Presque aussi puissant que la foi ou… Hey ! Remettez-ça tout de suite à sa place !!
Rien, pas un mot, pas un bruit. La douleur me fait divaguer, partir en vrille et d’un coup, rompant le contact avec ce que je peux voir, ce que je peux ressentir, c’est vers mon rivage secret que je viens m’échouer… auprès de ma belle et immortelle conquête, la plus merveilleuse de toutes...
Sif… où es-tu ma guerrière, ma valkyrie, ma princesse. Que n’aurions-nous combattu ensemble qui ne soit pas à revivre ? Que n’aurais-je pas pu conquérir pour toi, pour me retrouver dans tes bras, te faire l’amour aussi passionnément qu’aucun humain ne puisse le faire, te porter aussi haut que tu pourrais le faire pour moi.
Toi et moi, jusqu’au Walhalla, à la fin des temps et à la ruine du monde…
Le corps était meurtri mais l’esprit toujours présent tenait bon, envers et contre tout, contre toute attente… bla bla bla…. Volonté, force intérieure… tout ça.
Et puis plus rien. Le noir absolu.
Trop douloureux pour être un rêve, c’est le sentiment que j’ai alors qu’une fois encore je me retrouve assis presque en tailleur dans un endroit que je ne connais pas. Que je ne saurai expliquer même. Bref, pour le lecteur c’est évident une gare ( hop, j’te casse le 4ème mur au passage) mais pour moi, dieu nordique du tonnerre, c’est abstrait. Totalement. Et ça nuit grandement à l’immersion que je peux avoir. L’espace de quelques instants je me mets d’ailleurs à penser à ce que je fous ici, pourquoi cette succession de situations toutes plus insensées les uns que les autres.
Par contre, j’ai toujours mal à la poitrine. Suis-je marqué par des traces de découpage au couteau ?
Trop tard pour regarder, un type vient me causer, propose de m’aider, s’inquiète de mon état, ma blancheur…. M’aider ? Mais pour quoi faire ? Ah oui, je suis tout de même assis sur la bordure de la voie sans doute là où se trouvent les marquages au sol pour prévenir les aveugles et les débiles profonds que s’approcher encore serait dangereux. Ah, et je ne suis pas aveugle. Alors qu’est-ce que je fous là ? Et j’en reviens à me demander si je suis toujours le même, là, dans ce fac-similé de réalité. Soyons clairs : mort-vivant suite à une séance de boucherie, toujours mal à la poitrine, lieu inconnu et hors du temps, assis au bord de la voie.
Qu’est ce qui pourrait mal se passer ? A part que vous puissiez être à table au moment où vous lirez le prochain paragraphe ? ( Un conseil, évitez)
Que ce connard de cinquantenaire me jette sur la voie au moment où le cheval de fer vient à passer. Vous avez déjà fait passer une crotte de chien dans une tondeuse ? Non ? Oui ? Vous vous souvenez du bruit que ça peut faire ? A présent imaginez avec une débroussailleuse ! La même mais avec des morceaux partout. D’où l’idée de préférer un masque intégral à des lunettes, juste pour éviter les projections sur le visage.
Car dans si dans cette situation il était question d’un truc dégueulasse à base de morceaux, d’un Thor réduit en purée, d’un guerrier réduit à l’état de pulpe, vous pouvez constater qu’il est tout aussi facile de faire bien plus vilain en quelques lignes… et inutile de parler d’odeur, votre imagination s’en est déjà chargé, pas vrai ?
Et du coup, tu foutais quoi à genoux sur le rebord du quai d’une gare ?
Mystère…Voile noir… Et rouge.
Pas d’espoir de voir cette mascarade s’arrêter brusquement et que le noir ne reste ce qu’il est. Que les ténèbres restent pour de bon ce qu’elles sont. Et qu’on arrête de me prendre pour un pigeon. Qui était derrière tout ça ? Si ça se trouve j’étais à Hellheim, victime du châtiment que je méritais pour X ou Y raisons, sans doute à cause de toutes ces femmes éplorées, ravies d’avoir passé une nuit avec un immortel inoubliable, forcées d’accepter que la perfection n’était pas terrestre, en guise de partenaire. Et condamnées à errer sans fin, faute de ne jamais pouvoir retrouver pareille expérience.
Oui, je vous entends déjà parler à haute voix, glousser, rire, imaginer que tout ceci n’est du vent… essayez donc, chères demoiselles, vous pourrez en témoigner.
Mes yeux s’ouvrent. Là, brusquement. Je suis attaché, ligoté. Tiens ? Sif, tu aurais pu me prévenir quand même ! La lumière se fait brusquement plus précise, je vois, j’écoute, bref, je suis encore dans une situation saugrenue.
Des clans, des hommes, des femmes d’Asgard mais…. C’est quoi ce merdier ? Les pieds dans l’eau, des câbles, des appareillages étranges. Soit la soirée a encore été chargée, soit je ne suis toujours pas sorti de la manipulation mentale de l’autre zouave. Ouais, sauf que pour le coup, c’est moi qui ait les pieds dans l’eau ! Bon. Ils veulent quoi encore ?
Ah. Vu. Je suis coupable. Une guerre perdue d’avance. Je ne vois pas ce dont il est question. Il me semble que c’est Styx qui a lancé les hostilités la première. Mais je ne veux pas non plus reparler ce ça. A moins que le vieux déchet de geolier soit assez partial pour se moquer de qui attaque quoi et pour quelles raisons. Mare de ce monde à seulement 2 cotés comme une pièce de monnaie usée.
Donc. Perdue d’avance et quoi d’autre ? Ah oui, j’ai abandonné le champ de bataille, par lâcheté. Je n’ai même pas envie de me justifier une fois encore auprès d’un grec qui pige rien aux traditions de notre peuple, qui reste figée dans sa logique et essaye de faire pression sur moi avec des leviers usés et désuets. Je lui ai déjà tout dit. Tout expliqué, tout raconté. Et je me moque bien de ce qu’il peut se trouver devant moi. Rien de ce qui est là n’existe ;
Pour parler, je ne pouvais pas. Même lorsqu’on vint me demander de me défendre. Ouais, partial, tournée vers l’accusation. Par contre pour penser… j’avais des choses à dire, juste une phrase à l’attention du geôlier : tu peux faire plier mon corps mais tu n’auras jamais mon esprit.
Parce que je refusais en bloc ce qu’il pouvait me dire ici. Ce qu’il pouvait me montrer de cette scène, salle, mascarade – rayer la mention inutile. Comment pouvait-il se douter que ma volonté était si puissante avec mon esprit niant le pouvoir du tartare grec en bloc ? De cette sorte ? Comment pouvais-je être touchée dans mes pensées par un monde qui m’avait déçu et pour lequel je ne reconnaissais pas le droit de me juger ? S’il n’avait pas saisi....
Et d’ailleurs, pourquoi ne pas avoir joué à l’aigle de sang avec moi ? S’il avait voulu m’annihiler, il aurait pu le faire de cette manière. Mais c’était trop tard désormais. Le corps brisé et meurtri m’indiquerait toujours où j’étais : ni chez moi, ni en mon temps.
Le meilleur vint lorsqu’on me lança la sentence : la mort par électrocution. Mais quelle plaisanterie. Des Asgardiens qui me tuent avec l’élément qui me caractérise le plus ? Puisse le Walhalla avoir pitié de moi ? …. Amen ? Mais en fait, c’est un chrétien déguisé le bourreau non ?
Intérieurement, je ne peux m’empêcher de rire, de rire si fort, si intensément, par la pensée, par la seule force de ma volonté, que lorsque mon corps commence à recevoir la décharge d'électricité, à prendre feu, à cramer, griller, se désintégrer et fumer, pour finalement expérimenter la chute du voile noir une fois encore, ce sont ces rires s’éparpillent pour toutes les morts qui se suivent et se ressemblent, tentent de détruire ce que je suis, intérieurement, mais qui finalement m’éveillent à la réalité, face à face avec mon geôlier.
Ouais, mort de rire. Un grec qui essaye de faire peur à un dieu Asgardien. Brisé physiquement mais rien d’autre. Parce que je ne suis qu’un connard d’arrogant qui ne jure que par ses codes et ses lois, comme un spectre jure allégeance à Hadès et en accepte les codes, comme un saint se bat pour les mêmes raisons qu’Athéna. Tout ce qui fait qu’un dieu est dieu et qu’un homme est homme. Un monde. Une conviction. Un Crédo. Et là, on essaye de me convaincre en posant une vision travestie de ce que je suis et de ce que j'incarne.
Jeté au sol, brisé, je m’affale, meurtri dans ma chair, éprouvé, mais presque en vie. En tout cas, je n’avais jamais autant divagué pour échapper aux contraintes qu’on m’avait envoyé. Loki, si tu voyais ça, tu serais sans doute fier de moi, toi qui a si souvent abusé de mon esprit.
Je peine à me redresser, sur les genoux. J’en profite pour regarder par-dessus mon épaule pour voir si le mec de 50 ans n’est pas là pour me jeter sur la voie une fois encore. Ou pire, dans les bras du geôlier. J’ai la trace de mes blessures ? Un coup d’œil me montre que non. Ah, c’était bien une illusion.
- Tu sais briser les corps, tu serais redoutable sur les champs de bataille... a n’en point douter… mais moi aussi j’ai tout mon temps. Et mon esprit m’appartient, tu vois. Tu cherches à faire quoi ? A me soumettre ? à me contrôler ? Autant te dire que jamais ne me m’inclinerai devant toi. Quitte à rester ici pour l’éternité.
Et c’était vrai. Un dieu. Que pouvait-il craindre de l’éternité ?
- Pour le reste…
Me relevant, je m’appuyais péniblement sur mon bras, ma main faisant office de support meurtri. Enfin bon, j’avais connu des guerres, des batailles, des blessures nombreuses mais là, force était de constater que la violence de la douleur n’avait pas de commune mesure.
- pour le reste, nous sommes des conquérants, avides de victoires, de célébrations, d’histoires et de héros. Nous agissons à Asgard pour une certaine idée de la justice, même si nos peuplades peuvent guerroyer pour rien parfois. Nous avons nos codes, nos principes. Et tu en es très éloigné. Si tu veux briser un héros, ne lui montre pas comment il meurt. Il n’en a cure. Il vit pour mourir au combat. Ne lui travestit pas l’histoire et la légende du Ragnarok. Il la connait bien mieux que tu ne le pourras jamais la raconter. Tout ce que tu feras ne seras jamais assez car il y a un monde entre nos cultes, nos croyances et les tiennes. Offrir sa vie ? Voilà bien un concept que tu ne peux comprendre également. J’ai offert la mienne, c’était mon sacrifice pour la libération d’Athéna. Je suis allé jusqu’au geste ultime, offrant ma vie de mon plein gré. Peux-tu le comprendre ? Peux-tu seulement l’appréhender, toi et toute ta cohorte de principes ? C’est là qu’est un sacrifice. Ce n’est pas celui qui tient le couteau face à l’agneau. C’est le lion qui avance lentement sur l’autel pour y mourir… alors qu’il aurait le pouvoir de bouffer tout le monde !
Mais il ne pourrait pas comprendre. A n’en point douter. Et moi, j’étais déterminé à ne pas plier. Et à probablement ne jamais partir d’ici. En même temps j’avais parlé de lui raconter notre peuple… et j’avais juste balancé quelques trucs en guise d’introduction.
Sujet: Re: j'ai testé pour vous... Jeu 12 Déc 2019 - 9:19
Sans mot dire le geôlier écoutait les propos du dieu nordique, les buvant avec un sourire non dissimulé et pourtant invisible derrière la pénombre des lieux. Ce Thor avait beau être agaçant, arrogant et à la limite de l'insubordination on pouvait lui reconnaître une chose : son esprit était inaltérable. C'était simple, si on ouvrait un dictionnaire et qu'on cherchait la définition du mot inébranlable il y avait le dessin de l'Ase blond. Une telle ténacité pouvait forcer le respect même si le bourreau ne le lui révèlera jamais. Toujours sur son assise, il ne dit rien pendant quelques secondes qui parurent une éternité. Ses mains squelettiques se levèrent lentement, applaudissant la diatribe divine.
Tout d'abord petit Tonnerre saches que je suis surpris. Très surpris. J'ai maté des dieux plus terribles et plus forts que toi avec bien plus de facilité. Comme quoi on ne juge pas un livre uniquement avec sa couverture...
Le gardien croisa sa jambe droite sur sa jambe gauche, calant sa tête entre ses doigts creux. Un fugace trait de lumière illumina ce sourire qui ne quittait plus ses traits.
Ensuite tu m'as montré des choses intéressantes. Et dis des choses importantes. Ainsi ton décès est plus proche du sacrifice que du coup de colère froide. Un sacrifice pour Athéna. C'est très beau dis-moi. Bientôt toi aussi tu prôneras l'amour de son prochain et œuvreras pour la paix dans le monde ?
Petite blague qui fit sûrement un four car même lui n'aurait pas rit en l'entendant.
Honneur, loyauté, sacrifice de soi semblent être un crédo pour les gens de ton peuple. Un crédo que vous instaurez et suivez à la lettre Odin et toi. Vous êtes tellement différents de nous, peuplades du Nord. Tu pourrais presque me plaire Thor.
Tout en s'exprimant le geôlier décroisa les jambes, sa main saisi une grande et large bouteille emplie de liquide ambré. L'odeur qui s'en dégageait allait sûrement faire plaisir à la Foudre et lui rappeler des doux souvenirs. Après tout il avait suffisamment souffert aujourd'hui. La chaise vide autour de la table se mouva vers l'arrière afin de laisser une place à l'Asgardien, un verre rempli du liquide alléchant l'attendait. Verre accompagné d'un plateau chargé de divers mets : hareng fumé et mariné, terrines, morceaux de venaisons multiples et variés... De quoi réconforter le corps et le cœur. Et qu'on ne dise pas qu'on ne savait pas accueillir au Tartare (fais-moi frais).
Assieds-toi et prends donc un verre. Et si cela peux te rassurer ce n'est ni une illusion ni du poison. Si je me souviens bien tu as toujours quelques petites choses à m'expliquer il me semble alors soit je t'écoute. Cette Sif dans tes souvenirs m'a l'air très importante pour toi vu comment tu t'y es raccroché pour ne pas sombrer. Qui est ce ?Je suis intrigué
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Sujet: Re: j'ai testé pour vous... Sam 14 Déc 2019 - 12:51
C’était probablement la première fois que j’arrivais dans ce lieu. Rien à faire que patienter, attendre, ou résister. En vain. Le gardien avait relâché sa laisse un instant, allant même jusqu’à me dire combien j’avais pu le surprendre par mon attitude. Combattant, revendicateur, oui, c’est vrai, je n’avais pas usurpé mon identité, ma réputation. Peut-être même que l’effet de surprise était toujours là, raison pour laquelle il ne m’avait pas réduit en miettes.
- L’amour de son prochain, faut pas pousser quand même.
Simple réponse à sa question, j’avais souri aussi à l’évocation de sa ‘’blague’’. Il se demande si je vais devenir tel Athéna, brandissant la paix et tout un tas de trucs, au-delà des frontières d’Asgard.
- Je suis un combattant, né pour me battre et affronter le danger. Si la paix était là, réellement, sans plus rien à faire, que pourrait-il nous rester à nous-autres ? Je me vois bien organiser un tournois, histoire que personne ne perde la main mais ce ne serait pas suffisant. Il faudrait de la bière. Beaucoup de bière….
Utopique et délitant futur, ce n’était tout simplement pas possible d’imaginer les choses ainsi. Posant ma tête en arrière, je rompais sans attendre les stupidités que je venais de raconter.
- De toute façon, il y a toujours un adversaire à combattre.
Fataliste, mon discours était aussi celui du guerrier épuisé, lassé. La résistance dont j’avais fait preuve à l’égard du geôlier n’avait pas altéré une seule fois la lassitude de l’affrontement que nous avions eu aux portes des Enfers. Et de la nullité finale des actions que nous avions engagé.
- Faudrait-il encore avoir une raison de le faire. Qui en vaille la peine. Nous avons marché en première ligne jusqu’aux Enfers pour une idée de justice et nous avons été trainés dans la boue par la personne que nous étions venus défendre. Y’a de quoi souhaiter venir ici, avoue, juste pour dessaouler de ce genre de choses… Et que tu nous tortures pour ton bon plaisir.
Ce serait infiniment plus soft que cette torture intérieure d’avoir été démis de ma stature et de ma posture de conquérant en face de nos ennemis. Ce serait infiniment plus acceptable de souffrir ici pour l’éternité que de remonter à la surface avec les mots que tous auront à me donner, cette honte qui n’est pas la mienne,
- C’était un sacrifice, comme tu dis, pour montrer ce que le courage veut dire. Peine perdue face à Hadès qui n’a pas accepté mon compromis. Désormais, on parlera de Thor comme celui qui, dissidant, a préféré s’exécuter sur la lame du Roi des Enfers au lieu de se battre et provoqué la chute de son royaume et de ses alliés...
Dépit, tristesse, je ne savais pas pour quelles raisons j’avais parlé aussi précisément à ce Geolier. Ce n’était pas un confident, c’était un tortionnaire. Mais tout ce qu’il avait pu faire à mon égard était si peu de chose en comparaison avec ce qui animait mon esprit… Il y avait tant de maux qui s’étaient accumulés, que face à ses tentatives de me détruire intérieurement, j’avais cédé volontairement, je lui avait témoigné mes démons, mes angoisses… mes plus profondes blessures. Comme un con. J’avais parlé, incapable de mentir. Décidément, il allait encore en dire des choses sur ma singularité. Mais puisqu’il était là et qui voulait entendre et écouter…. J’avais parlé sans retenue, au-delà de toutes ses espérances sans doute, et sans contrainte.
- Tu voulais une raison de me maudire. Tu l’as. Et Saches que je ne leur accorderai jamais mon pardon.
Un cœur pétri d’amertume, voilà ce que j’avais désormais en guise de moteur. Et pour le reste, en dépit de réellement commencer à lui plaire, dixit ces propres mots, le geôlier m’invita à le rejoindre à une table. Quelques victuailles, tout ce qu’il fallait pour parler et échanger ; jusqu’à la fin des temps. Pas de supercherie, pas de piège, selon ses dires. Je m’assois sans plus d’attente, prend une choppe et la vide d’un trait avant de lui répondre.
- Je ne redoute pas le poison. S’il pouvait m’accorder la paix ce serait déjà un départ, mais tu ne me feras pas un tel cadeau de toute manière.
Il voulait savoir qui était Sif, son importance, sa façon d’être, et ma manière de m’être attaché à elle.
- Elle est ma femme…
Je me resservais de son breuvage, profitant de cette transition pour suspendre mon récit.
- Comment telle beauté est tombée sur les charmes de Thor le conquérant ? A moins que ce ne soit moi qui soit tombé pour elle… Impossible à dire. Elle est la Terre et je suis la Foudre. Sa chevelure d’or à nulle autre pareille n’a d’égal que la pureté de sa peau. Aucun guerrier ne pourrait y rester indifférent.
Une lampée, puis une autre. Et encore une autre. Je reposais la chope sur la table avant de prendre un bon morceau de pain et de le rompre.
- Echapper à ton emprise en m’imaginant avec elle dans le plus beau des duos amoureux, je te passe les détails, ce n’était pas très compliqué. J’ai conquis des terres, triomphé de dangers indescriptibles… mais j’ai conquis encore plus de femmes. Elles sont réputées farouches à Asgard, vois-tu, guerrières, exigeantes, combattantes…Elles le sont moins ailleurs, en Europe, en Grèce, même si elles ont toutes une chaleur et une ardeur différentes. Il y a bien un souvenir qui me revient mais qui n'est pas le mien, celui d'Ashram, mon ancien Hôte, qui a pu connaitre un amour assez puissant pour pouvoir rivaliser, avec un certaine Angèle. Torride, puissant, elle semble digne d'une Valkyrie. Assez pour m'intriguer. J'aurai bien d'autres choses à dire, d'autres aventures à conter, qu'elles soient pirates, libératrices, combattantes ou bien tombées sous le charme l'espace d'une nuit, aucune n’a jamais eu la patience, la douceur et la volupté de Sif.
Je reprenais ma chope, sans transitions ou presque, arrivant à ponctuer mon précédent discours avec une simple phrase.
- Elle n’est pas une guerrière telle qu’on peut l’imaginer.
Et vidant ma choppe d’un trait, je la posais sur la table avant de reprendre pain, fromage et autres accompagnements.
- Elle est incomparable mais à ce jour, elle n’est pas revenue dans ce monde.
Sujet: Re: j'ai testé pour vous... Jeu 26 Déc 2019 - 4:27
Le geôlier écoutait attentivement tout ce que Thor avait sur le cœur. Voilà ce qu'il attendait. Voilà ce qu'il voulait vraiment savoir. Si sous cette masse de muscles à la chevelure dorée, sous cette carapace nordique il y'avait des sentiments. Des sentiments autres que le crédo habituel servi par l'Asgardien. Le dieu déversait son ressenti tout en mangeant et buvant tout son saoul. Bien. Très bien même. Qu'il continue c'était presque parfait comme représentation. Puis vint la réponse concernant cette Sif. Sa femme donc. Et d'après sa description c'était la perfection incarnée. C'était oui car elle n'avait pas trouvé d'hôte potable pour siéger à ses côtés. Cependant une femme humaine l'intriguait, lui, le dieu de la foudre. Une simple humaine capable de faire plier la volonté divine. Très intéressante cette rhétorique.
Tu as raison. Le poison aurait été trop doux comme châtiment pour toi Thor. J'aurais loupé ce divertissement pour rien au monde.
Le geôlier se leva lentement, ses frusques se mouvant au gré de l'humeur de Zéphyr. La tête tournée vers le divin blondin on ne pouvait distinguer ses traits derrière sa capuche.
Tu m'as beaucoup montré et appris aujourd'hui ça va m'aider à décider de ton sort.
Nez à nez avec la Foudre il était prêt à énoncer son verdict.
Thor fils d'Odin et de Jörd voici ton châtiment. Je te condamne à vivre. Vivre avec tous ces ressentiments dont tu viens de me faire part. Démontres moi que je fais bien en te laissant repartir en retrouvant ton honneur perdu. En faisant montre d'humilité tu me prouveras que tu pourras te relever et que ton peuple est autre chose que des enc*leurs de nubiles. Et quand tu retrouveras ta femme tu boiras un coup à ma santé ! Va et retrouve Yakari et les tiens petit Tonnerre !
D'un geste il auréola Thor de brume prêt à le renvoyer chez lui. S'il avait encore une chose à dire c'était le moment. Bien entendu le maître des lieux n'était pas aussi magnanime qu'il le faisait croire et sa malédiction fera bientôt effet. Mais Thor s'en rendra bien vite compte à son retour en Asgard...
Thor revient à la vie avec la moitié de ses stats. En plus de ne pas pouvoir déclarer de combat tant qu'il n'a pas été défié il est obligé de rester 2 semaines irl dans son camp.
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Sujet: Re: j'ai testé pour vous... Jeu 26 Déc 2019 - 15:34
Il avait écouté et la sentence était tombée, sans appel mais pas aussi dingue que je ne l’aurai imaginé. Il avait sans doute aimé qu’on lui tienne tête. Il aimait ça en vérité, hein, pas vrai ? Comme un donneur d’ordres qui toute la semaine a des gens sous ses ordres, soumis et disciplinés. Ça lui faisait du bien de se faire dominer un peu de temps en temps. Pas au point de mettre une tenue en cuir et un baillon-boule mais c’était déjà ça.
En fait, il aurait pu asseoir sa domination sur mon esprit mais il avait préféré me laisser faire, finalement après avoir vu que ses illusions n’étaient là que pour me distraire, me laisser parler des emmerdement maxi-format que j’avais, tout ce qui m’avait amené ici et sans aucun ménagement. Il était attentif et à aucun moment ne vint couper mon récit.
Ce n’est qu’à la fin, lorsqu’il en eu assez qu’il reconnut que le poison n’aurait pas été assez fort pour le mal qui couvait en moi. J’avais bien raison à mon sujet du coup, j’avais bien dit qu’il n’y avait que mes pensées pour m’anéantir. Et voilà qu’il consentait à demi-mot que c’était bel et bien la vérité.
La sentence ? Vivre avec ça et reprendre mon honneur. Dois-je lui dire que pour l’heure, j’ai soif ? Terriblement soif ?
- Je boirais à ta santé, bien avant que ma femme ne soit de retour. Et lorsque tu me reverras ici, c’est avec l’hydromel d’Asgard que nous trinqueront avant que tu n’essayes une nouvelle fois de me briser.
Nuages, brumes, éclairs et autres subterfuges se déploient autour de moi pour me renvoyer de là où je viens. Je me demande si je n’aurai pas préféré rester là finalement. A souhaiter une compagnie, autant celle qui m’apportera du conflit. Et dans ma tête résonne déjà les conditions de mon retour… Attends quoi ? Je ne vais pas pouvoir me battre ?
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