Sujet: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Mer 11 Mar 2020 - 16:05
Ireland’s call
L e voyage n’avait rien d’une partie de plaisir. Il n’était pas venu profiter de l’air pur et des vallées verdoyantes. D’ailleurs qui aurait l’idée saugrenue de venir en villégiature dans un tel endroit ? Pour les britanniques, écossais compris, tout ce qui se trouvait sur l’autre rive du canal Saint George était un ramassis de barbares et de bouseux papistes qui ne valaient même pas la peine de gaspiller des balles pour les abattre. Kalen ne le savait que trop bien. Le fait d’avoir une mère irlandaise ne l’avait pas aidé dans son enfance à Culloden. Il ne comptait pas le nombre de fois où il s’était fait traité d’ « enfant de putain du diable » ou de « fils de chèvre rousse » en plus des crachats et autres joyeusetés.
Sa mère avait toujours été une femme effacée, soumise à un mari violent et alcoolique, ne sortant de la maison que pour se rendre à l’office ce qui représentait en tout et pour tout une centaine de mètres à faire au travers du cimetière. De son passé, il n’avait que quelques éléments. Son nom de jeune fille : Scully. Et le cadre de son enfance : le quartier des docks de Galway, aux abords d’An Póirse.
D’une femme à l’autre. Depuis sa rencontre avec Nimuë, le chevalier de Cerbère n’avait cessé de s’interroger sur ses origines irlandaises. Hors de question pour lui de retourner à Culloden. C’était prendre le risque de raviver d’anciennes blessures. Alors, il s’était décidé à quitter le Sanctuaire pour se rendre sur la verte Erin, sa cloth box sur le dos dans un grand panier d’osier. Il avait conservé son masque. Bien entendu, ce n’était pas la manière la plus discrète de se fondre dans la foule. Mais il avait le mérite de faire réfléchir à deux fois les coupe-jarrets et autres brigands de bas-étages aussi bien sur terre que sur mer et il se dissimulait parfaitement sous un capuchon à larges bords, ne laissant apparaître que son regard de glace.
Voilà plusieurs jours déjà qu’il était parvenu à destination. Malheureusement, la bicoque n’existait plus. Un tsunami l’année précédente avait emporté tout une partie du quartier. L’arche avait été endommagée et plusieurs victimes avaient été recensées. La maison d’enfance de sa mère avait été emportée avec ses occupants au milieu de la nuit. Aucune tombe récente à ce nom n’avait pu l’éclairer. Et les esprits du port n’étaient pas des plus coopératifs. Les pêcheurs, ce n’était pas ce qu’il manquait dans le coin. Et la famille de sa mère n’était pas une famille de notable. Qui donc se serait dès lors soucié de sa disparition ou de sa survie ? Pas d’autres pistes.
Alors il s’était décidé à écumer les tavernes en quête d’informations, de rumeurs, d’élucubrations d’ivrognes. Les hommes étaient toujours un peu plus bavards après quelques verres. Mais malgré tout l’alcool éclusé et les défis relevés, il devait se contenter de vagues racontars comme autant de fils qui, lorsqu’ils les remontaient, menaient à une impasse.
Il ruminait son impuissance en remplissant son journal de bord. Lové dans le recoin sombre d’un énième gourbi sordide, où la viande saoule de matelots échoués lui donnait autant la nausée que les filles de joies au physique fané par des années de service et probablement quelques maladies vénériennes.
Le nez sur ses feuillets, il perçut parfaitement l’ombre qui le surplombait. Encore une de ces fouineuses à la recherche d’une pièce supplémentaire à refiler à son souteneur. Sans lever la tête, Kalen s’adressa à elle d’un ton agacé.
« Ecoute… Sans vouloir te manquer de respect, tu es la cinquième à venir me proposer de la compagnie ce soir… Donc, à moins que tu sois une survivante de l’inondation des docks de l’an dernier, je te prierai de transmettre à ton souteneur les salutations de mon index et de mon majeur… »
Joignant le geste à la parole, sans lever la tête, il lui présenta le V inversé des archers anglais lors de la bataille de Crécy. Au moins, elle serait habillée pour l’hiver suivant.
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Dernière édition par Kalen le Lun 30 Mar 2020 - 14:33, édité 1 fois
Alexiia
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Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Mer 11 Mar 2020 - 20:34
Enfers, seconde prison.
La Bestialité avait quitté la deuxième prison et sa gardienne, une nouvelle amitié ? Seul l’avenir pourrait répondre à cette question. Mais le feeling avait eu l’air de passer entre les deux félins des enfers. Elle qui n’avait vu que le monde qu’au travers des livres, cartes ou autres. Alexiia se sentait libre d’aller de venir, de découvrir la vérité d’elle-même. Les hommes écrivaient à leur guise, aux grès de leur envies et élucubrations. On n’est jamais mieux servi que par soi même. Qu’elle adorait cette simple phrase. Elle avait encore temps à apprendre, sur qui elle était vraiment, le pourquoi on l’avait désignée elle pour devenir le Cait Sith, le surplis ne se trompe jamais. Pourtant, elle allait devoir ses preuves, se « montrer » digne de son nouveau rôle aux Enfers.
L’italienne attirait les regards, sa tenue n’était pas commune, mais soit, tant que ces ivrognes et ses filles de joies ne s’approchaient pas d’elle, il n’y avait aucune raison de causer un esclandre ici. Surtout que en y regardant de plus près, la demoiselle constata que la moitié du quartier semblait avoir été engloutit. Çà et là plusieurs tombes, de jeunes enfants courraient sans faire attention aux débris qui entouraient ce cimetière improvisé. La nature – ou l’œuvre d’une divinité – avait reprit ses droits ici, en Irlande.
Du coin de l’œil, la jeune femme avisa une taverne qui lui semblait bien plus « respectable » que toutes celles qu’elle avait croisées plus tôt dans la journée. Poussant les battants, Alexiia retient un haut de cœur, de justesse cependant, une odeur nauséabondes – un mélange d’alcool, de malbouffe, d’urine et d’autres choses qu’elle ne voulait vraiment pas savoir. Les hommes étaient imbibé d’alcool, les filles de joies ne se donnaient pas la peine de se rentre présentable, leur visage – sous leurs tonnes de maquillage- ne camouflait pas leur âge. Le temps nous rattrape toujours, et essayé de trompé la mort n’était pas une bonne solution. Mais soit, ce n’était pas son problème, l’italienne espérait que la nourriture serait bonne.
Le dos droit, le regard fixe, elle s’avança dans la taverne : Les hommes attrapaient les filles de joies par leur taille, les faisant s’assoir sur les genoux, une main glissée sous l’étole, la tête dans leur poitrine plus que généreuse, Alex’ garda sa grimace pour elle-même. Dans un coin sombre reculé de la taverne, un homme dissimulé par une cape semblait écrire frénétiquement. Curieuse comme son étoile protectrice, le Spectre s’avança, ignorant les sifflets et autres joyeusetés à son encontre. Sa peau basanée avait de quoi étonner ici, ses cheveux d’une couleur inhabituelle avait de quoi attiré le regard. Féline, elle se faufila entre les tables et les ivrognes. Arrivée à destination, elle s’appuya sur le rebord de la table, les paumes posées bien à plat, le buste penché en avant. Prête à prendre la parole, l’inconnu la prit de court, il était agacé, cela s’entendait au timbre de sa voix. La prenait-il sérieusement pour l’une de ces gourdes ? Quel.. Inspirant, les yeux fermés, l’italienne se força au calme, lui mettre une claque n’était pas une bonne idée.
« Il y a erreur sur la marchandise. »Son ton était sec. La prendre pour une fille de joie elle. « Je ne suis qu’une simple voyageuse. Mais vu, le caractère, je ne pense pas qu’il soit judicieux de me comparé à ces pintades. »
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Sam 14 Mar 2020 - 17:45
Ireland’s call
I l leva la tête et la dévisagea. Une simple voyageuse ? Mouais… Vu la teinte de sa peau et de ses cheveux, c’est sûr, elle ne faisait pas couleur locale. D’ailleurs, il se demandait dans quel endroit elle aurait bien pu passer inaperçue… Par contre, pour ce qui était du ton et de la réplique, il allait falloir qu’elle se détende rapidement. Parce qu’il n’allait pas se laisser parler sur ce ton par la première greluche venue. Fille de joie ou simple voyageuse. Elle aurait pu être la favorite du sultan en personne qu’il s’en moquait comme de son premier haggis. Et il comptait bien le lui faire comprendre.
« Alors, pintade, je n’irais pas jusque-là. Mais bon, il y a pléthore de volatiles, donc je te laisse le soin de choisir celui qui aura ta préférence. Pourvu que ses ailes puissent te permettre de t’écarter de la lumière du feu… »
Simple, poli, tout du moins dans la forme. Il faut dire qu’elle s’était calée entre lui et le feu de tourbe. Et après tout, si elle levait les voiles en le traitant d’un nom d’oiseau, il aurait au moins la paix. Une voyageuse ne pouvait pas avoir les informations qu’il souhaitait. Donc au mieux, elle serait une diversion qui lui ferait perdre son temps. Mais la demoiselle semblait avoir de l’aplomb. Peut-être serait-elle une partenaire de joute verbale convenable ou tout du moins d’une histoire intéressante à raconter.
« Bon et à part ça qu’est-ce qui amène un cétacé de ton espèce à s’échouer dans les parages ? Une vengeance ? Un fiancé indélicat ? Une dette infernale à faire payer ? Non, parce qu’entre nous, tu n’as pas vraiment l’allure d’une voyageuse non plus… Pourprandine…»
Il la regarda intensément. Pour qui le prenait-elle ? Pour un apprenti tout juste sorti des jupes d’Athéna ? Elle dégageait malgré elle une aura bien caractéristique. La même que celle des « invités » qu’il avait dû accompagner à travers les douze maisons… Cette puanteur… Elle sentait la mort. Il était parfaitement placé pour le deviner, lui, le passeur d’âmes. Il était fort probable qu’elle-même sache à peu près à qui elle avait à faire…. Tout du moins si elle en savait suffisamment sur les coutumes du Sanctuaire.
Pourtant curieusement et contrairement à son expérience précédente avec les spectres, il ne ressentait pas l’envie irrépressible de lui envoyer son poing à travers le visage. Peut-être parce qu’elle était une femme. Peut-être parce qu’il était là sans ordre de mission, dans une taverne pleine à craquer et qu’un combat était sans doute la dernière chose à faire s’il voulait rester discret. Et au passage protéger les « innocents » qui étaient tranquillement en train de s’encanailler et se réveilleraient au petit matin en pleine rue dans leur propre vomi.
Il retourna vers son manuscrit non sans avoir repousser du pied la chaise lui faisant face comme une invitation silencieuse à prendre place.
« Alors? On joue carte sur table ou tu préfères continuer à prétendre que nous sommes semblables aux ivrognes qui nous entourent ? Qu’en dis-tu, milady ?»
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Alexiia
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Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Dim 15 Mar 2020 - 1:18
Toujours appuyée que la table Alexiia n’eut pas à attendre longtemps avant de voir la réaction de l’isolé. Redressant la tête, comme si les mots de la jeune femme, l’avait frappé. C’est étonnée qu’elle croisa un regard glacial, d’un bleu intriguant, il doit en terroriser pas mal avec des yeux pareils, mais bon, comparé à ceux du cardinal, ils sont assez simple. Si seulement, il n’avait qu’un regard polaire, et bien non, l’homme portait un masque. Mais quelle idée, avait-il un visage défiguré ? Bah, ce n’était pas ses affaires après tout ou peut-être bien que si. La curiosité représentait l’une de ses qualités, enfin pour elle uniquement.
«Les volatiles, je les préfère dans mon assiette, que comme surnom. Oh ! Te gênerais-je ? Comme c’est dommage. »Sa voix était amusée. Se balançant d’avant en arrière, créant de ce fait, un jeu d’ombre et de lumière sur le masque, la table et le mur derrière lui.
Le chat était amusé, le voyageur restait courtois et pourtant il lui lançait des piques quelque peu sanguines. Peut-être savait-il qui la jeune femme était en réalité ? Surement. Les ivrognes, bien imbibés, chantaient des chansons paillardes amusant l’Italienne, les filles de joies et le barman, occupé à essayer un verre.
Un jour la p'tit' Lisette Gnouf, gnouf, gnouf comme on attrape ça: Un jour la p'tit' Lisette, S'en revenait du bois En chemin ell' rencontre...... ... Le fils d'un avocat Il la prend, la renverse Sur du foin qu'était là (bis) Le foin était si sec Qu'il en faisait cra cra
Les chaises se faisaient renverser sur le sol, l’ambiance s’enflammait doucement mais surement. Ah l’alcool. La main gauche posée sur sa hanche, la droite toujours bien à plat sur la table, le corps à moitié tourné vers le milieu de la taverne. Alexiia attendait, comme une chatte allant mettre bas, la future animation, l’alcool faisait ressortir le pire de chaque Homme, le plus doux du monde, celui dont tout le monde se moque sans chercher à le comprendre pouvait se transformer en bagarreur acharné grâce à une bouteille de ce breuvage du diable.
Voulait-il vraiment se faire sauter à la gorge par le chat des Enfers. Pour commencer, il l’a prenait pour l’une de ces dindes qui étaient entrain de glousser à quelques pas d’eux. Et maintenant, le solitaire la prenait pour une baleine. Elle ferma ses yeux un instant tout en soupirant de dépit, avant de tourné son regard félin vers lui. « Hm. La vengeance n’est pas pour ce pays. Un.. Fiancé ? »Une moue boudeuse sur le visage, l’index tapotant son menton, signe de réflexion chez l’Italienne. « Pas vraiment, une dette infernal ? Encore moins, mais libre à toi de me croire ou non. Je te l’ai dis je suis une simple voyageuse. »Sa tenue ne s’y prêtait pas, mais bon.
La bataille de regard avait commencé, lequel des deux détournerait les yeux en premier, une bonne question que voici. Alexiia se doutait un peu de qui l’homme était. Un ennemi, mais son cosmos n’était pas aussi brillant qu’il aurait du l’être. Du moment, qu’il ne sautait pas par-dessus la table pour l’attaquer, la demoiselle ne ferait rien d’inconsidéré. Combien de temps mettrait-elle avant de lui taper sur les nerfs ? Elle aimait les petites choses simples de la vie, emmerder son monde était un passe-temps comme un autre.
La Bestialité avait gagner le jeu des regards,l’inconnu était retourné à ses écrits, ne lui prêtant plus attention. Du moins, c’est ce que la demoiselle pensait, avant de sentir la chaise, contre laquelle son bassin reposait, butter contre elle. Une invitation à finalement partager sa table, l’orpheline l’avait peut-être interpellé. Jouer franc jeu ? Se dévoiler telle qu’elle était ? Que risquait-elle ? Se faire attaquer ? Elle ne se laisserait pas faire.Agrippant le dossier de la chaise, elle lui fit faire demi-tour avant de s’assoir, les bras croisés sur le sommet de la chaise. Prétendre qu’elle était comme ses imbéciles qui buvaient jusqu’à plus soif ? Une moue de dégoût déforma son visage enfantin, un comble pour femme de vingt ans. N’empêche que dans cinquante ans, elle en paraîtrait quarante-cinq.
« Ne me compare pas à ces idiots, j’ai bien des défauts, mais boire comme un trou ne me sied pas au teint. Tiens donc, je passe de pintades à baleine avant de passer par Milady. Quelle évolution. »
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Dim 15 Mar 2020 - 16:28
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Elle voulait jouer les pestes… Très bien, elle allait avoir du répondant. Mais à ce jeu-là, Kalen savait garder son sang-froid. Alors qu’elle s’agitait pour l’agacer, il continua calmement à laisser l’encre glisser sur le papier. Elle tenait absolument à se faire passer pour une simple voyageuse. Etrange positionnement…. Mais les faux semblants n’étaient pas son fort. Donc, il allait un petit peu accélérer les choses. On ne jouait pas au chat et à la souris avec le chien de garde des Enfers.
« Allons bon…Une servante d’Hadès en goguette… Quelle est donc ton étoile ma chère ? L’étoile terrestre de l’agacement ? Je sais reconnaître un Spectre quand j’en vois un… N’essaie pas de me faire prendre une Banshee pour une Princesse… »
Voilà, il avait posé les cartes sur la table et rajouté la bouteille pour faire bonne mesure. Maintenant, il y avait deux opportunités. Soit elle s’enfermait dans son illusion et les choses risquaient fort de s’arrêter là, soit elle posait son masque et il ne pouvait prévoir ce qui allait se passer par la suite. Une situation assez inédite dans tous les cas : converser avec un suppôt des Enfers sans en venir aux mains… Tout du moins, il l’espérait. Il tenterait d’arriver à ce résultat à moins d’être contraint au combat. Pour autant, l’affrontement se jouerait très certainement sur un autre terrain. Il ne fallait pas être dupe. Autant ouvrir les hostilités et guider la jeune femme dans cette voie.
« Qui te parle de se saouler milady? Le whiskey irlandais ne vaut pas son homologue écossais mais il reste un breuvage fort appréciable pour les longues soirées au coin d’un feu de tourbe»
Il claqua des doigts à l’intention d’une serveuse qui passait. Un simple geste et un deuxième verre vint à apparaître comme par magie devant la jeune femme à la chevelure améthyste. Sans lui demander l’autorisation, il le lui remplit et se resservit une rasade au passage. Refermant la couverture de cuir de son manuscrit relié, il prit le gobelet de terre cuite qui lui servait à se désaltérer depuis le début de la soirée entre ses deux mains.
Son regard se perdit calmement dans les flammes rougeoyantes et la fumée épaisse du feu de tourbe. Il but une longue gorgée, laissant le parfum de malte distillé l’inspirer. Il tint néanmoins à rectifier une approximation de son interlocutrice, une pointe de sarcasme et d’amusement dans la voix.
« … J’ai parlé de cétacé… Je te laisse libre de ton interprétation… Même si j’imagine qu’il doit y avoir des créatures bien plus dangereuses sous la surface du Styx ou de l’Achéron… Quelles sont donc les nouvelles des huit prisons ?»
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Alexiia
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Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Dim 15 Mar 2020 - 22:01
Alexiia avait fait plusieurs rencontre, toute aussi étrange les unes que les autres. L’inconnu chapardeur, Amaello, le cardinal, et maintenant, ce chevalier d’Athéna. Quelle autre surprise la vie lui réserverait ? L’Italienne n’était qu’une jeune éveillée, normal que le Saint puisse savoir son allégeance. Le menton posé sur ses bras croisé, elle l’écoutait. Ouh, il osait, mais en y réfléchissant cette étoile protectrice lui aurait été comme une seconde peau.
Un rictus en coin collé sur son visage enfantin, elle le laissait s’exprimer. Il venait, par ces simples paroles, montrer qu’il était quelque peu agacé. A ce jeu-là, elle se perdait jamais, du moins pas toujours. Il ne lui servait plus à rien de rester dans l’optique du ‘ bonjour, je suis perdue à l’aide.’ Il restait courtois, de trop, Alex se demandait si le ton si poli qu’il employait ne cachait pas autre chose. Elle finirait bien par le découvrir.
« Etoile Terrestre de la Bestialité. Alexiia. »Court, net et précis. Le chat de Enfers se demandait si la politesse lui serait rendue, qu’elle sache contre qui ou avait qui elle continuerait de converser. Assisse, les jambes vers le mur à sa gauche, le coude posé sur le dossier de la chaise et l’autre main ébouriffant paresseusement ses cheveux. L’orpheline n’était qu’un chat de rues.
D’un simple claquement de doit de son vis-à-vis, une serveuse en tenue légère se précipita à sa table, avide de le servir, espérait-elle que son service rapide moyennerait un extra plus tard à l’abri des regards indiscret ? Un simple coup d’œil dans sa direction et la pauvre femme s’enfuit, comme si la mort, ou le Sombre monarque lui était apparu. Un léger rire secoua ses frêles épaules. Un Whiskey restait un Whiskey, même si, autant être honnête, ce serait sa première fois. Pourtant le liqueur à ses lèvres, elle en prit une petite gorgée et se retint de tousser. C’était vraiment plus fort que ce qu’elle pensait.
Son homologue avait son regard perdu dans le feu de la taverne, certainement perdu dans ses pensées, ou pas, puisqu’il lui demanda des nouvelles du monde Souterrains. Posant les coudes sur la table, les doigts croisés, le menton posé dessus, la belle lui répondit.
« Pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi. Tu verrais, de tes propres yeux, les nouvelles. »Répondit-elle, laissant sur le côté, les cétacés et autres joyeusetés. Pourquoi se défendre, ce chien de l’enfer, avait déjà sa propre opinion.
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Mar 17 Mar 2020 - 21:26
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Etoile Terrestre de la Bestialité… Kalen ne connaissait pas bien l’intégralité des 108 étoiles maléfiques. Les principales, bien évidemment. Elles figuraient en bonne place dans les chroniques des survivants des guerres saintes précédentes. Mais celle-là, il devait bien l’avouer, il n’en avait jamais entendu parler. Et l’ignorance était un sentiment qu’il abhorrait. Qu’à cela ne tienne, il pouvait y remédier sur le champ.
« La Bestialité donc ? Intéressant… Et surprenant. J’aurais imaginé un Spectre bien plus imposant… Et quel est donc ton surplis ? La Succube ? La panthère ?Le furet des enfers? »
Toujours cette petite pointe d’ironie. Il fallait pas non plus la jouer copain copain avec un sbire d’Hadès… Et puis quoi encore ? L’inviter à danser la gigue ? La partie d’échecs commençait. Il venait d’ouvrir le bal avec un pion blanc. Mais déjà, la stratégie de la jeune femme était déconcertante. Aller aux Enfers ? C’te bonne blague ? Et pourquoi pas chanter le God Save the King au milieu du pub tant qu’elle y était ? Même si aller botter quelques culs de spectres à domicile pouvait s’avérer tentant, il n’oubliait pas qu’il n’était pas là en mission officielle et que personne ne viendrait donc lui sauver le derrière s’il se mettait en danger. Il ne pouvait compter que sur soi-même. Et céder à la provocation ne faisait pas parti des options envisageables. Il soupira d’un air faussement contrit.
« Tu m’en vois désolé Milady, mais je sais que l’air du puit des âmes ne me sied guère. Trop sulfureux à mon goût. Et puis, je tiens trop à notre ciel étoilé. De plus, il se pourrait que je provoque de légers remous si je venais à monter dans la barque de Charon… Je ne voudrais pas être obligé de mordre le Spectre du Sphinx avec l’une de mes trois mâchoires… »
Une indication discrète saupoudrée de quelques connaissances infernales. Il connaissait ses classiques. Elle ne pourrait donc pas lui faire prendre des Fairies pour des papillons. Même s’il n’en avait jamais vu de ses propres yeux, les récits des survivants et les murmures des esprits lui donnaient une image suffisamment claire de la menace.
Il s’affala dans le fond de sa chaise, faisant glisser son gobelet entre ses mains sans perdre la jeune femme du regard. Elle était à peine plus âgée que lui. Sa peau mate pouvait laisser penser qu’elle était métisse ou originaire du bassin méditerranéen. Mais probablement pas de l’empire Ottoman… Si, éventuellement des Balkans… Il se perdit en perspectives et en suppositions.
« Je suis curieux… C’est ta couleur de cheveux naturelle ou tu te les teints avec du jus de myrtille pour te donner un genre ? A moins que ce ne soit la dernière mode au royaume de son altesse Nécrophile Ier…»
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Alexiia
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Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Mer 18 Mar 2020 - 0:20
Mais quel beau parleur que ce chevalier d’Athéna, mais sa connaissance des 108 étoiles maléfiques semblait quelque peu limitée. En soi, ce n’était si grave, qu’il ne puisse la reconnaître, au vu de ce que Nephtys lui avait raconté. Quel amusement, pour la jeune femme de le voir se décarcasser pour trouver son Surplis. Les yeux pétillants, avec une petite pointe de folie aux fond des ses prunelles carmins, Alexiia ne lâchait pas le Cerbère du Sanctuaire, son sourire moqueur bien en place.
« Allons, fait un petit effort. Si j’étais la Succube, je ne me promènerais pas avec ce corps. » Dit-elle en se désignant, nonchalante. « Je suis le Spectre du Cait Sith. » Clair, net et concis.
Le surplis du Cait Sith n’avait pas trouvé de porteur pendant un certain temps. Mais maintenant qu’elle s’était éveillée, elle comptait bien le rester. Faire ses preuves, mais pas pour l’instant, Alexiia s’amusait de trop que pour quitter cet endroit. Le laisser parler, l’écouter et sourire. Ne savait-elle faire que cela ? Ce n’était pas la question.
« Penses-tu sincèrement qu’il se laisserait faire ? Disons que le vrai Cerbère est bien plus impressionnant que tu ne l’es. » Souffla-t-elle ironique, que ce serait amusant de le voir se débattre dans l’une des trois gueules du Chien de Enfers, et elle ne parierait pas la survie du chevalier si Nephtys le voyait près de son ‘bébé’. Oh, qu’elle espérait voir ça un jour. Le chat se délecterais de le voir se faire soit avoir par le Sphinx, soit déchirer par les crocs acérés.
Assise en indienne sur sa chaise, Alex regarde l’inconnu – puisque ce goujat ne s’était toujours pas présenté- s’affaler sur sa chaise. Vraiment ? Et après on lui disait qu’elle n’avait aucunes manières, l’Italienne avait trouvé un sacré concurrent. Perdu dans les yeux l’un de l’autre, un nouveau combat de regard.
« Au risque de te surprendre, c’est ma couleur d’origine. Mais, je dois t’avouer que je suis curieuse également… » Elle le regardait, comme un chat regarde une souris avant de la faire passer de vie à trépas. « Déjà, quel est ton nom ? Chevalier d’argent de Cerbère ? Et puis, ce masque. Quel mauvais genre vraiment. Serais-tu, en réalité, un adepte de la règle des femmes chevaliers ? »Sa soif d'apprendre ne s'était jamais tarie. Et puis, une petite pique à son encore n'allait pas lui faire de mal, vu le caractère.
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Mer 18 Mar 2020 - 15:49
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«Il est probable que le Spectre de la Succube a certainement d’avantage de…courbes. Sans vouloir t’offenser, bien sûr… »
Bon, ok. Sur ce coup là, il était quelque peu de mauvaise foi. Bien sûr qu’il l’astiquait volontairement pour voir si elle dégoupillerait. C’était presque un jeu immémorial entre les Spectres et les chevaliers d’Athéna. Une façon de se faire la guerre avec tact sans en arriver aux mains. Et d’éprouver la valeur de l’adversaire. Surtout si ce dernier était…Un CHAT ?!!!! Kalen manqua de s’étouffe et explosa de rirer. Le surplis de son vis-à-vis était un putain de matou fantôme à la con ? A moins qu’elle aussi soit une sorcière ? Décidément, il avait l’art d’attirer tout ce qui venait de l’entre deux mondes. Il la regarda d’un œil pétillant, presque carnassier.
« Donc tu es une chatte de gouttière qui se balade ? C’est…excuse-moi… d’un comique !!! Et ils t’ont fournis le surplis avec le jouet en forme de souris inclus ou pas ? »
Il mit un certain temps à retrouver sa contenance et finit par considérer les propos de la jeune femme. Cerbère se laisserait-il faire ? Comment réagirait-il devant le Chevalier d’Athéna censé incarner son esprit ? Etait-il encore seulement le gardien des Enfers ? Kalen avait un sérieux doute à ce sujet.
« Tu sembles le considérer comme un gentil chienchien à sa mémère. Je pense que tu te goures sur toute la ligne… Vous pourriez être surpris. Et si avec ma simple présence, votre formidable arme pour empêcher les morts de sortir et les vivants d’entrer se retournait contre vous ? Combien de pourprandins avalerait-il avant que vous ne parveniez à le neutraliser ? »
Elle posait des questions. Mais voulait-il seulement lui répondre ? Allez, il se sentait d’humeur magnanime. Elle était curieuse ? Elle allait être servie.
« Mon nom est Kalen de Cerberus. Et sache pour combler ton ignorance que le masque n’est pas cette coutume misogyne que d’aucun, détracteurs du Sanctuaire veulent faire croire. Il est des femmes sans masques et des hommes qui le portent. C’est avant tout un symbole d’abnégation et d’humilité. Des valeurs qui ne doivent effectivement pas faire fureur aux Enfers… Pas étonnant que vous brilliez dès lors par une ignorance crasse…»
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Alexiia
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Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Mer 18 Mar 2020 - 21:20
Comme dire cela sans vouloir paraître vulgaire ? Ce charmant petit toutou à trois têtes avait le don d’agacer la jeune femme. Mais elle ne comptait pas se laisser faire par un rustre dans son genre. Le jeu de regard, la joute verbale. Autant s’endurcir de suite, sinon elle ne donnait pas cher de sa peau dans son nouvel habitat, tout les spectres ne sont pas ‘adorables’, le chat s’en était bien rendue compte suite à son altercation avec la Nymphe. Outch, quel coup bas, l’attaquer sur son physique. Mais enfin, vu ce qu’Alexiia pensait d’elle, l’attaque verbale ruissela sur la carapace de son indifférence. Un simple roulement de ses yeux fut sa seule réponse. A quoi bon gaspiller sa salive sur une réalité ?
Et bien, quelle crise de fou rire, plusieurs ivrognes se retournèrent vers eux, se demandant surement pourquoi un tel éclat. Mais vu, comme ses derniers étaient imbibés, le spectre serait prête à perdre son humanité, que dans quelques instants, ils auraient oubliés jusqu’à leur propres noms. * Et dire, que c’est ce genre de personne qu’Athéna protègent.* Tels étaient les pensées de l’Italienne. Il n’empêche que le chien pouvait bien rire, le Cait Sith était fier de son surplis. Après tout, qui se méfieraient d’un chat ?
« Je préfère le terme chat des rues. »D’un vague geste de la main, la demoiselle chassa ses dernières paroles, comme un insecte trop nuisible. « Me prendrais-tu pour une chat de salon ? Mes jouets, je préfère les chassés. »Un éclat bestiale dans son regard, une simple mise en garde. Son étoile prenait tout son sens en cet instant.
Considérer Cerbère comme un toutou à sa mémère, pas vraiment, le monstre de la deuxième prison n’avait rien d’un gentil toutou, bien au contraire. Ce chien ne serait jamais un ‘bichon’ de salon.« Allons, ne parie pas là-dessus. Ce serait dommage, que tes petits amis viennent te secourir. Enfin, arriveraient-ils à temps ? Ou bien devront-ils chercher les morceaux de ton corps un par un. » Toc, un point en plus pour Alexiia.
Un flottement, un moment perdu entre cris et bagarres de ces ‘braves’ gens. Alors que Kalen se présentait, tout en lui expliquant les tenants et les aboutissant de son port du masque, un homme saisi l’orpheline par sa taille, la prenant surement pour l’une de ces pintades. Malheureusement, pour le pauvre ivrogne, il venait de s’approcher du mauvais chat. Agile, Alexiia se laissa glisser à genou sur le sol, se défaisant sans mal de la poigne malhabile de l’inconnu. Vive, elle se remit debout attrapant le malotru par les pants de sa chemise ouverte ; le poussant simplement contre le mur derrière lui. Quel ironie, de voir un petit bout de femme tenir à bout de bras à grand gaillard de deux têtes de plus qu’elle contre ce mur. Une moue colérique sur le visage la demoiselle s’exprima dans sa langue natale.
« Stronzo, non sono una di quelle ragazze di gioia, che non sembri sapere come soddisfare. Ti lascio la scelta, o ti allontani e così la tua vita viene salvata ... Oppure, ti ammazzo. Lentamente. »( Connard, je ne suis pas l'un des ces filles de joie, que tu ne sembles pas savoir satisfaire. Je te laisse le choix, soit tu t'éloignes et ainsi tu as la vie sauve... Ou bien, je te tue. Lentement.) La couleur carmin de ses yeux, avaient un éclat plus sauvage, plus menaçant. Pour bien appuyer sa menace, elle se saisit d’un couteau bien aiguiser sur l’une des table à ses cotés, le posant sur la carotide du malheureux.Une odeur d’urine agressa ses narines, comment dire qu’il s’était littéralement fait dessus ? De rage, elle entailla la peau de se son cou avant de le pousser.
« Esci.» (Dégage)Sadique, elle lécha le couteau du sang de l’imprudent. D’un fin mouvement du poignet, la Bestialité invoqua une cigarette entre son majeur et son index.
« Je ne t’en propose pas une… Vu le masque.. Mais, pour te répondre, je préfère que mon ennemi voit qui se trouve en face de lui. Et puis, qui se méfierait d'un chat ? »
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Dim 22 Mar 2020 - 18:14
Ireland’s call
«Donc tu chasses tes jouets ? Intéressant… Préviens-moi si jamais tu considères que j’appartiens à cette catégorie. Je m’en voudrais de te faire courir inutilement… »
Elle avait du caractère. C’était toujours ça de pris. Il y avait une lueur dans son regard qi ne laissait aucun doute. Sans doute un goût prononcé pour la torture et les jeux sadiques. Pas surprenant de la part d’un suppôt d’Hadès. Mais vu le physique de la jeune femme, sans être une beauté fatale, elle pouvait certainement être mortelle pour la plupart des humains. Le genre de garce vénéneuse qui attirait les abrutis et la viande saoule. Ce qui ne manqua pas d’arriver. Un homme dans un état d’ébriété avancé saisi la pourprandine par la taille. Grossière erreur. Il se retrouva bientôt collé contre le mur, les pieds s’agitant frénétiquement au-dessus du sol comme ceux d’un gibet de potence.
Elle le menaça en italien. C’était donc de là qu’elle venait. De la péninsule. Un point à creuser. Mais il y avait plus urgent pour le moment. Kalen se leva à son tour et dissuada d’un simple regard les compagnons de l’infortuné d’intervenir. Puis, s’approchant de la jeune femme, il lui posa la main sur l’épaule avec beaucoup de bienveillance
« Laisse ce pauvre bougre. Il n’en vaut pas la peine. Il s’est déjà suffisamment humilié pour la soirée… »
Le Reste du pub avait arrêté de respirer. Tous les regards étaient braqués sur eux. Kalen joint ses mains devant lui et les regarda posément. Il pouvait profiter de la situation pour délier quelques langues. Saisir l’opportunité quand elle se présente. N’était-ce pas ce qu’Altia avait tenté de lui inculqué ? Elle lui avait offert involontairement une chance de faire avancer son enquête. Et il n’allait pas s’en priver.
« Si d’autres parmi vous font de la rétention d’information concernant ce qui est arrivé à la famille Scully durant la vague de l’an dernier, je laisserai volontiers la demoiselle s’amuser avec eux. En revanche, toute information sera rétribuée à sa juste valeur…»
Associant le geste à la parole, il désigna la bourse qu’il portait à la ceinture. Puis, se rasseyant, il invita Alexiia à faire de même avant de poursuivre comme s’il ne s’était absolument rien passé. Il refusa poliment l’offre de la jeune femme.
« Non merci… je n’ai pas pour vocation à respirer de la cendre incandescente…Donc tu es italienne. Intéressant… De quelle région précisément ?»
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Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Dim 22 Mar 2020 - 20:13
La haine courrait toujours dans ses veines, comment ce porc avait-il posé les mains sur elle ? Une chance pour se dernier que le brave Saint se trouvait dans les parages, autrement, on aurait retrouvé son corps dans un caniveau, et on aurait pu penser à un règlement de compte qui aurait mal tourné. D’un simple mouvement d’épaule Alexiia se dégagea de la main posée sur son épaule. Elle n’était pas stupide, en aucun cas, elle n’aurait causé du tord à son Dieu en tuant ce misérable insecte. Même si, cela aurait pu l’aider à se faire la main.
Un regard circulaire au pub, lui apprit que son coup d’éclat n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd, le temps semblait s’être figé. Fini les rires, et les chants grivois, l’ivrogne s’était apparemment fait assez humilié pour la soirée, en effet, se faire coller au mur par une femme, se faire entaillé la gorge et s’uriner dessus, quel déchéance.
« Dois-je dire que tu as raison ? »Portant la cigarette à ses lèvres, le Chat regardait l’opportun. Ce dernier avait rejoint son groupe d’amis, peste jusqu’au bout, mais en gardant quand même l’oreille alerte, l’Italienne lui fit au revoir de la main. La demoiselle était prête à parier qu’il réfléchirait à deux fois avant de venir importuner une autre demoiselle.
Ainsi donc, Kalen recherchait des informations sur une famille. Son coup d’éclat lui donnait un sacré coup de pouce. Soupirant doucement, l’orpheline l’écoutait. Et bien, s’il lui permettait de s’amuser, elle ne refuserait certainement pas cette offre qui ne s’offrait qu’une seule fois. Penchant la tête sur le côté gauche, le bras tenant sa cigarette le long de son corps, elle fit le signe de la victoire avec sa main droite tout en tirant la langue.
« Allons brave gens, n’ayez pas peur. Je suis sur que certains d’entre vous détiennent ces précieuses informations. »Son timbre de voix était sec et légèrement joueur, leur faisant comprendre qu’il valait mieux coopérer.
Le Silver retourna s’assoir il invita la Bestialité à faire la même chose, prudence est mère de sûreté, c’est avec cet adage en tête qu’Alexiia s’assit, mais pas à sa place précédente. Elle ne commettrait pas deux fois la même erreur, la jeune femme choisit la place à côté de Kalen, laissant de ce fait de la place pour les plus courageux qui viendraient donner les informations qu’il attendait.
« En quoi est-ce que cela peut bien t’intéresser ? » Ses yeux carmin étaient fixés dans ceux polaire de son homologue. « Nous ne sommes pas assez ‘proche’ pour que je te présente à ma tendre famille… »Ironie, encore et toujours. Serait-ce toujours ainsi entre eux ? Au loin, un homme habillé comme un pirate s’approcha d’eux, sur de lui, le dos droit et le regard dur. Pourrait-il renseigner l’Irlandais sur la disparition de la famille Scully.« Ne me remercie pas, c’est cadeau. »
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Dim 22 Mar 2020 - 22:02
Ireland’s call
«Détends-toi gattina infernale… Sinon tu vas nous faire une apoplexie et te retrouver plus rapidement que prévu auprès de ton patron…Qui risque d’en être fort contrarié »
Hum… Avait-il touché un point sensible en évoquant ses origines ? Sans doute. La réplique d’Alexiia se fit plus tranchante. Le chaton sortait ses griffes. Il devait y avoir quelque chose dans son passé qu’il ne faisait pas bon remuer à moins de vouloir la faire dégoupiller. C’était toujours un point à garder en tête au cas où ils se retrouveraient face à face dans des circonstances beaucoup moins cordiales. Mais pour l’heure, il n’était pas question d’activer la bombe. Kalen prit donc soin d’éteindre la mèche avant de mettre involontairement le feu aux poudres alors que la situation s’était apaisée.
« Je ne voudrais pas te faire cet affront, non… Je suis bien trop mal éduqué pour pouvoir prétendre à la Péninsule… Simple curiosité de ma part voilà tout. Mais n’en parlons plus.. »
De toute manière, des choses bien plus intéressantes s’avançaient sous une forme des plus inattendues. Le vieux loup de mer semblait vouloir les impressionner. Alors de deux choses l’une : soit il était aveugle et n’avait pas vu le danger que représentait Alexiia, soit justement, il maîtrisait le sujet et la partie n’allait pas être aussi simple. Ce gars-là ne lui disait rien qui vaille. Comme s’il savait parfaitement ce qu’était un éveillé. Sans un mot, il s’assit face à eux, faisant un signe de tête en direction de la bourse de Kalen comme s’il voulait en jauger le contenu avant de dire quoi que ce soit. Le chevalier d’argent de Cerbère le dévisagea d’un regard perçant.
« J’imagine que la politesse voudrait qu’une pièce ou deux ouvrent la discussion… C’est si gentiment demandé que je serais en peine de refuser…»
Joignant le geste à la parole, il posa plusieurs livres irlandaises sur la table et referma immédiatement la bourse pour ne pas que l’homme puisse évaluer de combien il disposait. Comme aux cartes, il s’agissait de bluffer et de jouer au jeu de menteur. L’inconnu était de savoir le rôle qu’Alexiia allait jouer. Volontairement ou non. Attendant que l’homme se mette à table, il la regarda du coin de l’œil.
« L’expérience m’a prouvé que rien n’est gratuit ici-bas. Sache juste que j’honore mes dettes. Même si cela doit me coûter…»
L’homme posa une carte sur la table. Un plan de Galway. Il y avait quelque chose de louche dans tout cela. Où avait-il encore foutu les pieds ?
Don't fool with fools who'll turn away Keep all good company Take care of those you call your own and keep good company
‘Se détendre’, il en avait de bonne le passeur d’âme. Même si la partie sur son Seigneur lui tira un sourire sincère, le premier depuis leur rencontre. Au moins, dans son voyage, elle était en bonne compagnie, un caractère aussi fort que le sien, nul doute que s’ils s’étaient croisés à un autre moment et dans un autre lieu. L’ambiance bonne enfant n’auraient pas été au rendez vous. Venant tout deux de camps opposés, sur que la franche camaraderie aurait été mis à mal. Mais, soit, ce n’était pas le sujet principale. ‘Gattina infernal’, pour une autre qu’Alexiia, ce terme serait pris péjorativement, mais la demoiselle n’était pas les autres, bien au contraire. Telle une enfant, elle frappa dans ses mains.
How could they know just what this message means The end of my hopes, the end of all my dreams How could they know a palace there had been
Le chevalier d’argent de Cerbère ferait mieux de garder sa curiosité pour lui, du moins, concernant son village natal. Ô, bien sur, il ne pouvait savoir le pourquoi du comment de sa réaction disproportionnée à une simple question somme toute banale. Seulement, tant que le chat des Enfers n’aurait pas accompli sa vengeance, personne ne saurait – hors des Enfers- d’où la demoiselle venait précisément, l’Italie était bien assez grande, et le temps que l’on se rende compte de ce qu’il s’y passerait. Positano serait devenu un village fantôme. D’un simple haussement d’épaule, elle lui répondit. « Excuses acceptées. Sache juste que mon père t’aurait adoré. »Vérité ou mensonge bien pondu ?
Hey - let me welcome you ladies and gentlemen I would like to say hello Are you ready for some entertainment ? Are you ready for a show ?
Le gaillard en face des deux éveillés n’avait pas l’air des plus tendres qui soit. Le pas lourd, chacun(e) s’écartait sur son passage, murmurant une fois ce dernier loin devant eux. Un simple haussement de sourcil, voilà le seul effet que ce vieux pirate avait sur Alexiia. Grossier en plus de ça. Sans un mot, il s’assit en face des deux compares d’un jour. Désignant la bourse de Kalen d’un simple mouvement de tête. Féline, l’orpheline se pencha à l’oreille du Saint. «Par contre, ma mère l’aurait étripé. Si peu de bonne manière… Tut-tut-tut. »Les coudes posés sur la table les doigts entrelacés, le menton reposant dessus, Alexiia jugea le nouveau venu. Il était bien trop sur de lui, beaucoup trop. Ce qui la mit mal à l’aise un moment, avant de sourire en coin. Ô, par Hadès, qu’elle espérait qu’il ne sache rien sur la disparition de famille, qu’elle puisse se dégourdir les pattes.
There is a house in New Orleans, They call the rising sun. And it's been the ruin of many a poor Boy, And God I know I'm one.
Pouvait-elle dire sans honte qu’elle aimait la repartie de Kalen ? Bien sur, aucun autre spectre ne se trouvait dans les environs. Rapide, le Silver posa plusieurs livres irlandaise sur la table, au milieu d’eux trois. Un jeu d’échec venait de se lancer entre Kalen et l’inconnu, mais quel serait le rôle D’alex’ la dedans ? Celui de la reine protégeant le roi ou bien celui du fou qui peut faire perdre la partie ? L’homme face à eux s’empara des quelques livres irlandaise avant de poser une carte sur la table.
« Et donc ? »La jeune femme était ironique. Même si son instinct la mettait en garde.« Sache qu’IL honore SES dettes. Et je ne suis pas une monnaie d’échange. »Elle glissa son regard sur le chien du Sanctuaire, lui déconseillant de la jouer à pile ou face avec ce rustre. Mais soit, si quelque chose devait se passer. Elle ‘s’allierait’ avec l’amoureux des humains.« Dans quoi, me suis fourrée ? »Murmura-t-elle, ainsi seul Kalen pû l’entendre.« Je te jure qu’il a intérêt à avoir du concrets, sinon par Hadès, je te jure que je le tue et toi avec. Compris ? »
«Et ? C’est tout ? Un plan de la ville ? C’est ça ton information ? J’aurais pu aller demander à la garde, je suis sûr qu’ils en avaient autant à me vendre… »
L’homme goûta moyennement la plaisanterie. Il déroula la carte et sortant un fusain, il y indiqua le croisement d’une rue. Au moins n’avait-il pas planté un poignard au milieu dans une espèce de parodie de méchant de bas étages. Bon, il n’était pas plus causant pour autant. Tout en continuant à mâchonner une substance dont il préférait ignorer la nature, il balançait un regard appuyé à l’argent restant dans la bourse du chevalier. Alors qu’il tenta un mouvement pour se servir par lui-même, Kalen attrapa sa main et lui tordit le poignet à la limite de la rupture. Il pensait pouvoir le doubler ? Ce type était soit complétement demeuré, soit il bossait pour quelqu’un. Kalen l’attrapa par le col pour pouvoir lui murmurer à l’oreille.
« Je te laisse partir devant prévenir ton employeur. Tu es en vie. C’est ta récompense en plus des 3 livres. Dis-lui aussi d’être suffisamment armé. Car j’imagine que ce ne sera pas un accueil de courtoisie.»
Il repoussa dès lors l’homme vivement sur sa chaise. Les Scully avaient dû tomber dans une embrouille. Ou alors ce raz de marée n’était pas aussi accidentel que d’aucun voulaient le prétendre. Il y avait quelque chose de pas net du tout. Est-ce que ça dépassait le cadre de l’humanité ? Pas sûr. Mais il ne pouvait pas laisser passer l’occasion de le constater de ses propres yeux. Présence officieuse ou pas. Après, Alexiia l’accompagnerait-elle ? Allait-il réellement faire équipe avec un Spectre ? Lui ? Et dire que dans un autre cadre, ils se seraient probablement sautés dessus sans autre forme de procès… Mais l’heure n’était pas vraiment aux enfantillages. Kalen laissa l’homme repartir et s’adressa à sa « partenaire » d’un ton amusé
« Bon… Mon chaton, te voilà avec deux possibilités : un, rester ici et continuer à s’ennuyer ferme et revenir aux Enfers sans rien de croustillant à raconter… Ou alors, me suivre dans cette enquête, où, il est certain, tu trouveras des têtes à fracasser et qui sait peut-être une raison à ta présence dans le coin…»
Il se leva sans attendre sa réponse. Qu’elle vienne ou non, après tout, cela ne changerait rien pour lui. Peut-être juste un peu de divertissement en plus. Et puis… Elle aurait sans doute autant d’aversion à l’accompagner que l’inverse. Mais derrière son allégeance, le caractère de la demoiselle lui plaisait bien. Elle était directe et savait se défendre. Un peu comme Nimüe. Nimüe… Et dire que c’était pour elle qu’il faisait tout ça…
Il ouvrit la porte du pub et jeta un dernier coup d’œil par-dessus son épaule.
« Alors ? Est-ce que tu viens ou restes-tu ici à lustrer ta féline toison ?»
L’étranger n’avait vraiment peur de rien, il ne se démontait pas devant les deux acolytes d’un jour. Sur de lui, suite aux piques lancées à son encontre, le vieux loup de mer dessina une croix à l’intersection de deux rues. Maigre indice, mais qui pouvait avoir toute son utilité. Ou Kalen trouverait ses réponses ou alors qu’il tomberait dans une embuscade, voir un traquenard. Chiquant, surement du tabac vu l’état de ses dents, l’homme tenta de s’emparer de la bourse, vive Alexiia se redressa sur ses jambes, seulement le chevalier d’argent fut plus rapide sur ce coup-ci. Il lui attrapa le poignet, le tordant dans un sens qui, à coup sur, devait faire un mal de chien – sans mauvais jeu de mot –. Les bras croisés sur sa poitrine, le Cait Sith regardait la scène paresseusement, au moins l’amoureux de la race humaine savait se défendre.
Alexiia se posait des questions, l’homme était-il totalement inconscient du danger qu’ils représentaient tout deux ? Ou avait-il été commandité par d’autres ? Le seul moyen de le savoir serait de le laisser s’en aller en premier – en un seul morceau bien évidement – et ainsi de le suivre discrètement, pour la jeune femme, se fondre dans la foule serait un jeu d’enfant. Mais pour Kalen ? Il ne passerait jamais inaperçu. En soi, ce n’était pas la question. Toutes à ses questions, le chat analysait le comportement de son vis-à-vis, le dos raide, les épaules carrées, le Cerbère du Sanctuaire semblait prêt à mordre. Un délicat sourire aux lèvres, Alex se divertissait du spectacle dont elle n’était pas l’instigatrice.
Deux choix. Rester ou le suivre. Elle ne perdrait pas de temps dans ce bar miteux, aussi non, demain matin il n’en resterait plus rien. Et puis, un peu d’action ne lui ferait pas de mal. Fracasser des têtes, quelle idée merveilleuse, et en plus elle avait sa bénédiction. Que du bonheur. Sans lui laisser la possibilité de répondre, Kalen se dirigea vers la sortie du pub. Quelle ironie, un Spectre et un Saint créant une alliance à durée déterminée, décroisant ses bras, l’Italienne suivit son mouvement, narguant l’ivrogne de quelques minutes auparavant, posant la main sur sa joue, Alexiia lui fit un sourire cruel avant de passer devant Kalen.
« Et bien, mon cœur, je crains que tu ne doives me supporter encore… »Joueuse, elle frôla sa main avant d’éclaté de rire. Que le jeu commence.« Espérons que nous ne croiserons pas, TES amis ou les miens »Quoi que, le jeu en valait la chandelle.« As-tu bien pris la carte ? Au mieux, tu auras tes réponses. Au pire, nous tomberons dans un traquenard. Mais n’aille peur, je te protégerais. »Dit-elle, tout en lui faisant un clin d’œil moqueur.
«Je n’ai pas d’amis. Les autres chevaliers pensent déjà que je ne vaux pas mieux que vous autres. Donc un peu plus un peu moins… Et je crois qu’il y a suffisamment à faire au Sanctuaire et aux Enfers pour que personne ne vienne par ici. Mais si ça peut te rassurer, si jamais nous croisions un autre Spectre, je feindrais d’être ton prisonnier… Si cela peut flatter ta réputation au Cocyte…. »
A vrai dire, il espérait ne pas en arriver à cette solution. Effectivement, croiser des Saints ou des Spectres risquait de ne pas être une sinécure. Devoir se justifier sur ce qu’il fabriquait avec une pourprandine risquait de lui valoir quelques soucis à son retour au Sanctuaire. Il ne tenait d’ailleurs pas vraiment à devoir justifier de cet état de fait. Mais après tout, vu sa réputation désastreuse, il n’y avait pas grand-chose qui pouvait y remédier. Aussi bien dans un sens que dans l’autre. Pour autant, il n’y avait à priori rien qui devait amener les armées d’Hadès ou d’Athéna sur l’île d’Emeraude.
Ils arrivèrent à l’angle de rue indiqué. Un recoin sombre bien évidemment. Deux rues étroites, de véritables coupes-gorges. Et une lourde porte avec des barreaux entrouverte en guise d’invitation. Bien sûr que c’était un traquenard. Comment pouvait-il en être autrement ? La question était de savoir ce qu’ils allaient trouver en face d’eux.
« Tu es prête à sortir les griffes ? On va entrer dans la tanière du loup. Tu portes ton surplis au moins j’espère ? Ce serait dommage d’abîmer ton joli minois…»
Sans un mot de plus, il poussa silencieusement la porte. Le couloir était plongé dans l’obscurité. Kalen avança à pas de loup. On les attendait forcément au bout du corridor. Il avait prit la tête instinctivement mais peut-être aurait-il dû laisser l’honneur à Alexiia? Après tout, la légende voulait que les chats soient nyctalopes… Mais il était trop tard pour réfléchir à la stratégie.
Ils butèrent bientôt sur une nouvelle porte. En acier celle-là. Et bien fermée. Pour l’entrée discrète et l’effet de surprise. C’était râté. D’un autre côté, vu le message qu’il avait fait passer à l’homme du pub, il était totalement illusoire de penser à cette option. Donc, avec la plus grande décontraction du monde, Kalen entreprit de frapper à la porte. Il sentait le poids du regard interrogateur du Spectre sur ses épaules. Il se retourna donc pour lui faire face dans l’obscurité.
« Tu voyais une autre solution ? Autant agir avec savoir-vivre. Ca les décontenancera peut-être un minimum si on doit attaquer les premiers… »
Alors qu’il achevait sa phrase, un cliquetis lourd et profond associé aux grincements des gonds signala l’ouverture de la porte. Ils débouchèrent sur une pièce circulaire où deux dizaine d’homme étaient attablés. Un silence écrasant s’abattit sur l’assistance pendant de longues secondes. Jusqu’à ce qu’un homme, situés à l’exact opposé se lève. En un coup d’œil, les ennuis étaient là. Terriblement prévisible mais pour autant désespérément surprenant. Il ne s’y ferait jamais. A l’éclat de ces armures. Aussi noires que la nuit. Ni à l’état d’esprit de ceux qui les portaient. Pour autant, il fallait conserver la dragée haute avant que la fête commence.
« Excusez-nous… C’est bien ici la partie fine ? On nous l’a indiqué mais vous savez ce que c’est, on serpente, on avance, on recule… Bref, on a raté quelque chose ?»
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Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Mer 25 Mar 2020 - 13:04
Pas d’amis, pauvre petite chose fragile. Le faire prisonnier, si jamais on venait à les apercevoir ensemble, c’était bien une idée d’homme tiens. Enfin, comme ce charmant jeune homme l’avait dit, aucune chance de croisé un membre de l’un ou l’autre camp. Bref, plus vite ils se mettraient en route, plus vite Kalen aurait ses réponses. Les chansons paillardes avaient repris dans le pub, on les entendait toujours au loin. Les deux comparses avançaient dans un silence, non pas pesant, mais léger, Alexiia regardait les orphelins courir et chaparder ce qu’ils pouvaient pour survivre. Nostalgique, elle repensait à ses jeunes années avec sa famille de substitution. Une petite fille aux cheveux courts percuta Kalen. Ah, la vieille astuce du :’ Je te bouscule, je m’excuse et entre temps je t’ai piqué ta bourse, ni vu ni connu.’ Le chat attrapa la demoiselle d’à peine huit ans, s’agenouillant devant elle.
« Rend cette bourse. » Sa voix était calme, presque maternelle, ce qui avait de quoi surprendre le Silver Saint. « Quand on essaie de voler, il faut être plus rusé et agile, mais tu es encore jeune. Cela viendra avec le temps. Ne reste jamais seule. »Les mains posées sur ses frêles épaules, son visage à quelques centimètres du siens, comme pour lui confier un secret. « Ensemble, vous êtes plus fort. Recrée ta famille, je vois que vous êtes plusieurs dans ce cas. »Tandis qu’elle lui parlait, elle lui subtilisa la bourse, en retira quelques livres et les lui donna. « File. »Elle la redonna au Silver, un sourire ironique aux lèvres.
Comme si la petite avait le diable à ses fesses, elle fila plus vite que le vent, haussant les épaules face au questionnement silencieux de Kalen, la Bestialité reprit sa route. La route avait été plus rapide que prévu. L’intersection devant eux, deux rues étroites, plus cliché ce n’était pas possible. Une porte entrouverte, en guise d’invitation, quel piège stupide, et pourtant les deux amis/ennemis allait y plongé la tête la première. Sauf, si le vieux loup de mer faisait de l’humour et qu’ils ne se retrouvent dans un bordel…. Pas sur, mais l’espoir fait vivre.
« Mes griffes sont toujours prêtes. Oh zut, je l’ai oublié à la maison… Tu en as d’autres de questions stupides ? » Non, mais franchement, bien sur qu’elle avait son surplis, Alex n’était pas une cruche sans cervelle, à moins qu’il n’en eu rencontré dans sa faction…
Le voici à présent qu’il prenait la tête de l’expédition, et bien, au pire il se faisait attaquer en premier et elle jouerait le chevalier servant, ou rien ne se trouvait dans ce couloir. Tandis que Kalen avançait prudemment, Alexiia s’habitua à l’obscurité ambiante, l’avantage de vivre dans les coins sombres et reculer de la ville, et du peu qu’elle avait vu du monde souterrain, cette qualité lui serait encore utile plus tard, sans aucun doute. Le couloir fut vite traversé, seulement un nouvel obstacle se dressait devant eux, une nouvelle porte, bien fermée cette fois-ci, et que fit ce brave irlandais. Il frappa à la porte au lieu de la défoncer, la bouche entrouverte et le regard interrogateur, Alexiia se demandait se finalement, son idée de l’accompagner était vraiment la chose à faire. Mais bon, ce qui est fait et fait.
« Enfoncé la porte peut-être ? Et attaquer le premier qui bougeait ? » Le timbre de sa voix était sarcastique. Finalement, elle retirait ces dernières paroles, la politesse servait parfois, puisque la porte d’acier s’ouvrit, ils entrèrent, Kalen toujours en tête, dans une pièce remplie d’hommes surpris de voir ces deux-là débarquer dans leur repère. On aurait dit un mauvais remake du parrain. Le Parrain, pardon, le chef de cette joyeuse petite tribu se leva, le regard dur, laissant ses chiens de garde sur le qui-vive, attendant un ordre. Bon chien. Le Cerbère du Sanctuaire ne garda pas sa langue dans sa poche, que du contraire, son sarcasme fusa, faisant ricaner la jeune femme dans son dos. Les balourds se regardaient déconcertés par la réplique du masqué face à eux. Se décalant, Alexiia se mit aux cotés de Kalen, afin de leur montré qui était le ‘on’ dont il parlait quelques secondes auparavant. Narquoise, Alex souriait tout en faisant une petite révérence
« Charmant tes amis… »Tournant ses yeux de chat vers son compagnon d’infortune« Tu as tué leur chiot ou quoi ? ils n’ont pas l’air très amicaux. »Avançant de plusieurs pas, l’Italienne se stoppa devant une armoire à glace, elle lui désigna son armure noir comme une nuit sans pleine lune.« Ils font les mêmes pour hommes ? »Apparemment, ce sans-cervelle ne goûtait pas à la plaisanterie, un grognement brutal résonna dans la pièce, une mise en garde ? « Oh, Le parrain, tu ne vas pas laisser ton chien de garde me montre quand même ? » Confiante, elle tournait le dos à son interlocuteur précédent tout en le désignant du pouce.« Non, parce que si il essaie, il risquerait fort de dire d’enlacer le poteau derrière lui. »
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Jeu 26 Mar 2020 - 11:05
Ireland’s call
«Oh, pour tout à l’heure, j’ai bien failli te demander si tu te faisais aussi ta toilette en te léchant, mais ce ne sont pas des questions à poser à une jeune femme… Et pour la gamine… J’avais vu pour la bourse… Mais elle en avait sans doute plus besoin que moi…»
Forcément les mecs en face d’eux n’étaient pas des enfants de cœur. Loin de là. Kalen poussa un soupir. Pourquoi fallait-il, derrière chaque disparition mystérieuse qu’il essayait d’élucider, derrière chaque situation merdique qu’il essayait de résoudre, pourquoi, bon dieu, fallait-il qu’il y ait un chevalier noir ? Ca ne pouvait pas être des brigands lambda… Non… Bien évidemment. Trop facile, trop simple. Putain de karma de merde. Mais au moins, il était pas trop mal accompagné.
Dire qu’Alexiia était fiable, c’était se bercer d’illusion. Il était probable qu’à la première occasion, elle lui fausserait compagnie. Mais Kalen comptait sur l’attrait du combat pour qu’elle ne se défausse pas au moment critique. C’était comme combattre aux côtés d’une panthère sauvage sans savoir si elle allait fondre sur l’ennemi ou vous sauter à la gorge. Mais l’écossais avait toujours été joueur. Ce n’était pas aujourd’hui que ça allait changer. Il toisa donc sa partenaire et se mit nonchalamment en garde.
« Non, j’ai écorché leur chat… Tu en as d’autres des questions stupides ? Je suis un chevalier d’Athéna au milieu d’une bande dirigé par un chevalier noir… Je pense qu’il faut pas être sortie de l’académie royale pour voir où se situe le problème. Ne sois pas insultante vis-à-vis de son « armure ». Après tout, il s’agit quand même d’ersatz des nôtres. Mais c’est sûr qu’elles manquent de classe. Tons surplis, c’est sans doute un autre style. Un modèle enfant, non ?»
Il jeta un œil de haut en bas à Alexiia, un ton provocateur dans la voix. Se doutait-elle du pourquoi du comment ? Peut-être. Mais il ne lui laissa pas le temps de réagir. Jetant sa cape sur l’homme le plus proche, il s’élança vers le chevalier noir sans autre forme de procès. C’était lui le chef de tout ça. Quel était le lien avec la disparition de sa famille maternelle ? Il n’en avait aucune idée. Qu’est-ce qu’une saloperie de blackeux foutait à Galway ? Encore moins. Il faudrait penser à le laisser en vie.
L’aura pourpre et argenté de Kalen se déploya autour de lui. Comme un champ de force. Son cosmos aux relents de mort se diffusa, empêchant quiconque de s’approcher de ce duel qui s’annonçait. L’esprit de Cerberus s’éveillant. L’armure venait elle aussi à briller. Kalen jeta un regard perçant à l’homme lui faisant face.
« Allez la noireaude… Un peu de nerf. J’espère que tu te bas un peu mieux que ton petit camarade que j’ai atomisé en Bohème. Vas-y, montre-moi si tu as quelque chose entre les jambes…»
Il lui fit signe d’approcher. Provocation quand tu nous tiens. Les chevaliers noirs n’étant pas réputés pour leur sang-froid et leur intelligence, Kalen souhaitait vérifier que celui-là ne dérogeait pas à la règle.
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Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Jeu 26 Mar 2020 - 15:17
Mais oui, la petite avait été agile et si l’Italienne avait été moins attentive, elle l’aurait laissé filer. Mais si cela plaisait à Kalen de le penser, l’orpheline ne le détromperait pas. Ah la la, les hommes et leur égo. Alexiia ne lui jeta qu’un simple regard, autant parler à un mur de ce qu’elle avait vu. Certaine, que le mur serait moins têtu que le chevalier d’Athéna. Mais quel idée de le suivre dans sa quête du Saint Graal, enfin, maintenant qu’elle y était hors de question de s’esquiver. Le dos toujours tourné au colosse, Alexiia analysait la situation. Les attaqués de front ne serait pas une bonne idée. Il fallait créer une bonne diversion avant de se lancer à corps perdu dans cette mascarade.
Du peu quel avait pu lire, les Saints et les Spectres avaient toujours été en conflits, mais ce conflit pourrait leur servir aujourd’hui. Kalen semblait avoir eu la même pensée qu’elle, puisqu’il recommença son sarcasme. Si l’Italienne avait d’autres questions stupides ? Bien sur, elle en avait tout un stock, du genre : Est-ce qu’il faisait pipi en levant la patte ? Se grattait-il l’arrière de l’oreille avec l’un de ses pieds ? Remuait-il la queue quand il est heureux ? Ah… Tant de questions qui resteront sans réponses. Alexiia avait une imagination très fertile, amusée elle s’esclaffa de rire, un rire sincère, qui se répercuta en écho dans la pièce. Déconcertant un instant les chevaliers noirs.
« Moi ? Insultante ? Voyons, mon cœur tu ne disais pas cela dans notre lieu si romantique… »Joueuse, jusqu’au bout, elle se retourna fasse au Colosse, regardant son armure avant de se mettre à ses côtés, les désignant tout deux.« Bah, regarde-le… Il a l’air tellement coincé dans son armure… Et oui, c’est le modèle enfant, collection printemps-été. »Lui répondit-elle provocante à son tour, ah, la tactique du « je m’en prends à mon ‘ allié’ pour détourné l’attention. » Quelle bonne stratégie.
Alors que les rires gras de leurs ennemis communs montaient en crescendo, Kalen ne perdit pas de temps en jetant sa cape sur le Black Saint le plus proche de lui, l’étourdissant quelque peu, avant de s’élancer vers le chef de cette organisation. Le Géant à ses côtés voulu défendre son chef, malheureusement pour lui, Alexiia n’allait pas le laisser déranger ce combat qui promettait de son montrer intéressant. Un éclat sauvage au fond de ses yeux Alexiia s’élança sur son adversaire, lui sautant dessus, assise à califourchon sur ses épaules, enserrant sa tête entre ses bras fins, les pouces enfoncés dans ses yeux, emportés par son élan, il s’écrasa de tout son poids contre le poteau juste derrière lui. L’assommant pour un petit moment. Féline, juste avant qu’il ne s’écroule comme une pierre, elle se propulsa dans les airs, s’accrochant à une poutre d’un bras.
Entre temps, Kalen son cosmos, un cosmos bien particulier, puisqu’au lieu d’être du même acabit que ses camarades, tirait plus vers le sien, sombre avec une petite odeur de mort s’en dégageant. Le Cerbère du Sanctuaire avait son adversaire. Mais connaissant son camp, il lui laisserait la vie sauve, afin d’obtenir diverses informations sur la famille Scully. Elle pouvait le comprendre, mais ce n’était pas dans sa nature de laisser des survivants. Intensifiant son cosmos également, une aura améthyste bestiale entoura son corps. Elle se laissa tomber sur le sol, un genou à terre, le regard planté dans ceux de ses futurs adversaires.
« A qui le tour ? Je pense que mon jouet n’est plus apte à me divertir. » Un autre chevalier noir s’approcha de la jeune femme, sur de lui. « Par contre, avec moi, c’est la mort assurée… »On était spectre ou on ne l’était pas.« Kalen, j’imagine que le tien, je ne pourrais pas m’amuser avec ? »
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Ven 27 Mar 2020 - 14:08
Ireland’s call
«C’est vrai mais tu ne m’a même pas laissé le temps de t’attacher mon chaton… Du coup je suis frustré et je vais passer mes nerfs sur le vilain monsieur que voilà… Et ce sera entièrement ta faute. Tu auras intérêt à te faire pardonner quand on en aura terminé ici…»
Elle voulait jouer la provocation et voir jusqu’où il était prêt à aller ? Elle n’allait pas être déçue. Il n’avait jamais baissé le verbe devant quiconque. Ce n’était pas devant un Spectre que ça allait commencer. Oh oui le pauvre choupinet coincé dans son armure… A cette pensée, Kalen esquissa un sourire derrière son masque. Il allait le décoincer le choupinet. Le détendre à grands coups de latte dans les parties jusqu’à les lui faire ressortir par la bouche. Mais pour le moment, il n’en était qu’aux préludes. L’homme était rapide et virevoltait esquivant chacun des coups que l’écossais tentait de lui porter. Il essayait sans doute de l’épuiser. Il allait amèrement le regretter. Cependant il restait encore au chevalier d’argent à évaluer le niveau de son vis-à-vis. Bronze ? Argent ? Il n’arrivait pas à reconnaître la protection sur laquelle son armure noire avait été copiée. Pourtant, il avait vu de nombreux schéma et dessins dans les archives du Sanctuaire. Mais celle-ci échappait à sa connaissance. Et le pouvoir de son porteur également.
Pendant ce temps, Alexiia semblait s’être défait de son adversaire sans aucune difficulté et avec une rapidité déconcertante. Une étincelle sauvage brillait dans ses yeux. L’appel du sang, la cruauté. C’était donc cela les autours de la Bestialité. Sa sauvagerie semblait être communicative et Kalen sentit qu’il allait devoir brider Cerberus. L’esprit de l’armure répondait à l’énergie du Cait Sith. Etait-ce cela le véritable pouvoir des Spectres ? Celui d’influencer les émotions les plus noires et enfouies au cœur des hommes ? C’était une option à considérer. A vrai dire n’ayant jamais été confronté à un serviteur d’Hadès au combat, il lui serait bien difficile d’en avoir la certitude. Pour autant, il n’en oubliait pas ses fondamentaux et la différence qui existaient entre eux. Le respect de la Vie. Mais était-ce un principe seulement applicable aux chevaliers noirs ? C’était un point que Kalen n’avait pas élucidé. Mis généralement, ils avaient la réputation de se battre jusqu’à la mort.
« Tut tut tut… Chasse gardé mon chaton… Tu as tout le reste de la clique pour te divertir. Laisse quand même la chance à ceux qui veulent s’enfuir de le faire maintenant… Ils n’ont peut-être pas tous choisi d’être ici. Pour les autres, tu as sans doute un surplis à abreuver, j’imagine…»
C’est le moment que son adversaire choisi pour contre-attaquer. Il essaya de le prendre de vitesse mais le chevalier d’argent contra chacune de ses frappes. La puissance physique n’était pas son point fort. En revanche, il semblait être capable d’accélérer ses coups jusqu’à une vitesse qui dépassait celle d’un simple chevalier de bronze. Voyant que les simples attaques physiques ne portaient pas leurs fruits, il se mit dans une position des plus singulières. Les bras resserrés contre son torse, les poings vers le plafond, l’allure ne manquait pas de rappeler à Kalen un individu constipé en train de tenter de se soulager le colon. Seule la concentration de son aura empêcha le Saint de Cerbère d’exploser de rire. Il lui sembla qu’autour de lui la pièce se mettait à transpirer. L’air devenait iodé. Comme lorsque l’on se soumet aux embruns un jour de grande marée.
C’était une technique de cosmos. A n’en pas douter. Et son élément devait être l’eau. C’était maintenant qu’il allait voir la réelle puissance de son adversaire. Il allait enfin pouvoir jauger de cette réalité du combat. Il le regarda dans le fond des yeux pour lui signifier qu’il n’était pas impressionné
« Ah enfin… On passe aux choses sérieuses. Tu en as mis du temps. J’espère que ton pouvoir ne se limite pas à faire augmenter l’humidité dans l’air. Parce que sinon, t’es pas dans la bonne partie du monde pour te rendre utile… Allez, donne tout ce que t’as. C’est la seule chance que tu auras de m’abattre. Et de te mesurer à la demoiselle au profond décolleté qui m'accompagne... »
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Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Ven 27 Mar 2020 - 18:28
L’attacher ? Elle ? Il neigerait en Enfers le jour où la demoiselle se laisserait attacher par un Saint. Et puis, elle le verrait bien avec une laisse autour du coup, qui a dit que serait dans un lit et les bras relever au dessus de la tête. Secouant la tête amusée, elle lui répondit, les poings sur les hanches, le buste penché en avant.
« Mon cœur, celui qui finira attaché, ce n’est certainement pas moi. La laisse doit t’aller comme un gant. Si tu t’en sors, je ne vois pas ce que j’ai à me faire pardonner. »
Provocante jusqu’au bout, elle se passa la langue sur la lèvre inférieure. Leurs petites joutes verbales avaient le don de déconcerté leurs adversaires. En effet, ces derniers se regardaient les uns les autres, pas sur de savoir comment réagir face à ces deux énergumènes. Le combat entre Kalen et le chef ressemblait à une danse, un pas devant, un de côté et deux en arrières. Etouffant un bâillement derrière sa main droite, Alexiia s’ennuyait ferme, le colosse ne semblait pas vouloir immerger de son sommeil. Pauvre petite nature, un simple coup sur la tête et le voila dans les bras de Morphée. Il en avait de bonnes le Saint, il se gardait le chef sous le coude et elle, elle se faisait le reste de la bande? Quel… Gentleman. Leur laissés une chance ? Très bien, hautaine, l’Italienne marcha jusqu’à la porte en acier trempé et la tient ouverte.
« Vous avez entendu le charmant jeune homme ? C’est votre seule et unique chance d’avoir votre vie sauve. » Elle attendit un moment, mais aucun d’eux n’étaient décidé à partir, peur de futures représailles, certainement, mais cela ne la concernait pas. « Et bien, ne venez pas vous plaindre lorsque nous nous recroiserons en Enfers. »D’un simple mouvement du poignet, elle ferma la porte. Le claquement de cette dernière résonna un long moment. Elle tourna son regard vers le combat de Kalen.« Tu n’es pas drôle mon cœur… »Une voix d’enfant, une moue boudeuse, la rajeunissant encore.
Afin de bien leur faire comprendre leur erreur, Alexiia se rendit auprès de leur complice toujours assommé sur le sol. Elle lui souleva la tête et rapide, elle lui brisa la nuque. Son visage et son corps enfantin contrastait avec la cruauté dont la jeune femme venait de faire preuve. Se redressant, le dos droit, le menton haut, une douce folie au fond de ses iris carmin, Alexiia attendait, l’un des Black Saint se jetterait bien dans la gueule du loup, ou plutôt dans les griffes du chat. Paresseusement, elle se décoiffa, la patience n’était pas l’une de ces qualités.
« Et bien ? Qui pour me faire mordre la poussière ? » L’autre chevalier qui avait voulu en découdre avec elle, était retourné bien sagement auprès de ses acolytes.« Toi ! Viens par ici, tu me semblais plus motivé, il y a quelques minutes. » Un sourire cruel aux coins de lèvres, l’Italienne s’avança dans sa direction, roulant des hanches, provocante, comme toujours.
A leur côté, le combat de coq semblait s’accéléré, ce qui n’était pas une mauvaise chose en soi. Plus vite Kalen remportait le combat, plus vite ils pourraient partir. Sans aucune forme de procès, Alexiia sauta sur son adversaire auto-désigné, les jambes autour de sa taille, les avant bras posés négligemment sur ses épaules, les yeux carmin dans ceux vert foret de sa proie. « Dommage, tu as choisi le mauvais camp. » Levant un bras pour le frapper, elle se fit attraper par la taille, un autre chevalier noir semblait vouloir la blesser, ou au pire la tuer. Relâchant ses jambes, la Bestialité prit le torse de son vis-à-vis pour un tremplin, de par ce simple geste, les deux hommes étaient déséquilibrés. Atterrissant félinement sur ses pieds, le spectre augmenta considérablement son cosmos, un feulement sortit du plus profond de sa gorge. Et c’était les Spectre dont il fallait se méfier ? Sottise. En position de défense, son cosmos sortait par vague menaçant et bestiale. Le sol sous leur pieds se mit à trembler, son instinct ne s’était dont pas trompé, la jeune femme était bel et bien liée à la terre.
« Au lieu de mater mon décolleté mon cœur, tu devrais plus vite te concentrer sur ton adversaire. »Et toc, bien sur, le surplis du Caith Sith était bien provocateur, mais en comparaison de celui de la Succube, il n’en était rien. Quelques rires fusèrent dans la pièce, la faisant rouler des yeux. 3]]« Et vous, les crétins, je ne vous ai pas sonné ! » [/b]Enfin, ce n’était que des hommes avant d’être des chevaliers.
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Sam 28 Mar 2020 - 21:39
Ireland’s call
«Détends toi mon chaton, je l’occupe suffisamment pour qu’il n’ait pas remarqué que tu avais un téton qui dépasse de ton surplis. »
Elle continuait la bougresse. Elle était presque aussi joueuse que lui. Sauf que c’était un Spectre. Il ne fallait pas l’oublier. Et elle l’avait largement rappelé à l’assistance d’un simple geste. Une jolie nuque brisée en guise de signature. Il ne fallait pas nier qu’elle était une adversaire redoutable. Bestialité avec un sourire enfantin. Une douce cruauté comme seuls les Enfers pouvait certainement en produire. Et il ne devait certainement pas se fier à son ton enjôleur. La pitié ne faisait sans doute pas parti de ses qualités. Mais au moins avait-elle la langue bien pendue et sa compagnie ne laissait pas à désirer. Kalen la trouvait même… Divertissante.
Mais pendant ce temps, son adversaire avait décidé de passer à l’attaque. Sans en bruit. Tout dans le furtif. A croire que ce gars-là était muet. Kalen senti comme une vague gigantesque envahissait la pièce. Comme si la mer déchaînée venait d’entrer dans la pièce et y déferler sa fureur. Le cosmos de l’homme prenait une forme bien caractéristique. Un poisson ailé. Le chevalier d’argent était certain d’avoir vu un poisson ailé. Alors que la vague s’approchait d’eux, Kalen saisi Alexiia par la taille et lança sa chaine à un crochet au plafond, intensifiant son cosmos pour les protéger tous deux. C’était lui qui l’avait embarqué dans cette galère. Elle avait beau être au service d’un ennemi séculaire, en la conviant, il avait pris la responsabilité de faire son maximum pour l’en sortir en un seul morceau.
Alors que la pression du courant et le niveau de l’eau s’abaissaient, Kalen relâcha son étreinte sur le Cait Sith. Il cracha un peu d’eau et écarta la jeune femme. Son vis-à-vis semblait avoir dépensé pas mal d’énergie. Le moment était venu d’en finir.
«Bon, le temps que tu sèches ta fourrure, je vais m’occuper de notre ami. C’est donc tout ce que tu as ? A mon tour de te montrer de quoi je suis capable. Et Ce ne sera pas une simple baignade dans les vagues. »
A ces mots Kalen fit exploser son cosmos. Les hommes qui n’avaient pas été mis K.O par la vague générée par leur propre chef se retrouvèrent collés au mur. Il avait lâché Cerberus. Et ce dernier, titillé par le chat des Enfers avait soif d’en découdre. Le cosmos du chevalier d’argent illuminait la pièce de reflets pourpres et argentés.
« Je vais te montrer quelle est la puissance d’un véritable chevalier! FINAL COUNTDOWN !!!!!»
A ces mots, son cosmos prit une forme spectrale féminine qui percuta de plein fouet son adversaire. Ce dernier resta hébété comme terrorisé. Le cri de la Banshee venait de frapper.
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Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Dim 29 Mar 2020 - 15:30
Il ne voulait pas lui laisser le dernier mot, surenchérissant sur tout ce qu’Alexiia pouvait dire, ce petit jeu pouvait durer des heures, voir des jours. Comme seule réponse à sa dernière provocation, elle lui montra son majeur, les yeux toujours rivés sur ses adversaires. Une fois cette mascarade terminée, Alex comptait bien faire payé à Kalen sa dernière provocation, comment ? Elle ne le savait pas encore. Mais ce serait assez divertissant, pour elle. Tout à sa concentration sur les Men in Black, son cosmos faisant toujours trembler le sol, d’un semble mouvement de main, fermant son poing, la terre sous les pieds de quelques uns s’éventra les engloutissant en son sein. L’excitation de ce simple geste fit que ses yeux carmin devinrent d’un beau jaune transcendant, surpassant sa couleur d’origine. La vue de leurs corps mutilés sur le sol, l’excite, elle sent son cosmos répondre à sa soif de sang. Un doux ronronnement à ses oreilles.
Prise dans sa folie frénétique, elle ne sentait pas le danger qui se repend du coté du chef de ces bras cassés. Marchant, comme un chat face à un souris coincée dans le coin de la pièce, Alexiia fut surprise quand elle se sentit attraper par la taille, se raidissant instantanément. Rapide, le chevalier de Cerbère les mit en hauteur, grâce à sa chaîne, que le chat n’avait pas remarquée jusqu’ici. Il intensifia son cosmos, les protégeant tout deux de l’attaque aquatique du poisson ailé. Depuis combien d’année n’avait-elle pas été protégée ? Seize ans, seize années où l’Italienne se protégeait seule, mal à l’aise dans ses bras, elle essaya de le repousser, vain espoir. Le bougre était plus fort physiquement que la demoiselle. La vague grossissait de plus en plus, léchant leurs jambes avant de remonter sur le reste de leur corps. Inconsciemment, elle nicha son visage dans le creux du cou, de son partenaire de crime. Sa jeunesse, lui revenait comme une claque, se nicher ainsi contre un ennemi, mais quelle idée. Elle ne faisait déjà pas très femme, tout juste une adolescente de quinze ans, avec son corps frêle et petit. Il ne saurait les protéger ensemble, à son tour, elle augmenta son cosmos, deux valait mieux qu’un.
La vague s’estompa comme elle était venue, silencieusement, permettant aux ennemis légendaires de reprendre une bonne goulée d’air, la rumeur était vraie, les chats n’aimaient pas les baignades forcées. Délogeant sa tête de sa cachette, Alexiia toussa, expulsant de ce fait l’eau de ses poumons. Elle sentit son étreinte se relâcher, posant les mains sur son torse, elle exerça une pression pour que le Cerbère la lâche tout à fait. Atterrissant souplement sur la terre ferme, Alexiia écouta Kalen, et le reprit directement. « J’imagine que le tuer n’est toujours pas à l’ordre du jour. Ô, et j’aurais très bien pu m’en sortir seule ! »Elle était agacée de s’être montrée faible, même si seul Kalen l’avait remarqué. Et c’était justement une personne de trop. Faisant exploser son cosmos, les Black Saints toujours debout après le coup d’éclat de leur marabout se retrouvèrent collés aux murs, laissant tout le loisir à Alexiia d’assouvir son besoin de sang.
Le cosmos améthyste de la demoiselle se joignit à celui argenté et pourpre du Silver créant de ce fait, un jeu d’ombre et de lumière, ce qu’ils étaient tout les deux, le mal et le bien. Leur la sentence venait de sonner, et malheureusement, leur ennemi ferait leur mort en face. Avançant, toujours autant provocante, ses hanches créant un mouvement de balancier de droite à gauche, aguichante, un sourire mutin sur ses lèvres, elle écarta les mains, les ouvrants avant les fermer. Ainsi le mur s’éventra, engloutissant ses adversaires avant de les recrachés, plus mort que vif.
« Tsss, aucune endurance. »Regardant l’attaque de Kalen, les bras croisé, la jeune femme s’ennuyait ferme. Elle pria silencieusement son dieu, pour que le jeune homme ne lui fasse aucune remarque.« Pas mal ton attaque, le cri de la Banshee. Voyons voir si notre ami est près à discuter »Joignant le geste à la parole, elle s’avança jusqu’à lui, étendu sur le sol, les bras en croix. Attrapant ses cheveux, le faisant relever la tête par ce simple geste, Alexiia laissa briller la Bestialité dans son regard.« Je pense que, mon cœur, juste derrière moi, aurait quelques petites questions à te poser. Fais bien attention à tes réponses. Sinon, c’est moi qui te tue, et il ne pourra rien faire pour m’en empêcher. »Les dés étaient jetés, allait-il répondre, ou se laisserait-il déchiqueter par l'Italienne ? Les minutes à venir seraient déterminante.
Éthérée, mes yeux caressent la scène qui se joue devant moi. Furieuse, j’incarne la Banshee invoquée par mon Nascóir Anam, mon passeur d’âme. Inquiète, j’ai répondu à son appel, bien que tourmentée par mes propres affres. Le cœur lourd, l’esprit alerte, je me suis portée au-devant du danger pour décimer ce misérable humain. Puis je me suis écartée pour laisser la place à cette Spectre, complice d’une aventure secrète. Lentement, je rejoins Kalen, ma silhouette ombrageuse se précisant pour revêtir les attraits d’une femme bien connue. Mes bras affirment leur prise autour du cou du jeune homme, l’enveloppant dans une douce étreinte. Le chant frénétique de mon cœur se calme presque aussitôt. Un murmure s’échappe de mes lèvres.
« Tu n’es pas blessé ? »
Mon regard le sonde sans retenue, mais avec précaution et douceur. Je pousse un soupir de soulagement. Un sourire fleurit sur mes lèvres vermeilles et je me recule pour apprécier les mots que la jeune fille destine au Saint. Ma tête s’incline sur le côté.
« Mon Cœur ? » soufflé-je amusée à Cerberus. « Peut-être que, en fin de compte, je me suis alarmée pour rien. Vous avez l’air de parfaitement maîtriser la situation. »
Je ne peux pas apprécier les expressions que Kalen pourrait bien me destiner. Seulement, il n’est pas difficile de percevoir ses sentiments. Je le connais par cœur, depuis plus longtemps que son jeune âge le suppose. Telle une ombre, je m'efface pour apparaître aux côtés de la demoiselle au Surplis. Le Caith Sith ? En voilà un détail intéressant !
Achevant de prendre consistance, je la salue d’un hochement de tête. Mes pieds nus effleurent le sol avant de se poser tout à fait, accompagnés par le doux bruissement du tissu de ma robe d’une mode qui suppose une époque passée depuis des siècles. Mes cheveux roux ondulent à chacun de mes mouvements, dans mon dos. L’ombre est assurément écarlate et mes yeux soulignés de khôl se dardent, un instant, dans ceux de la Bestialité.
Mon aura laisse s’échapper une promesse dangereuse à son endroit. Je connais la duplicité de ces créatures et je la mets en garde. Derrière un sourire de connivence, j’invite Kalen à achever son petit interrogatoire.
« Oh, poursuivez ! Faites comme si je n’étais pas là ! »
Je les abandonne à leur palpitante épopée, arpente l’endroit, nullement affectée par les corps qui reposent aux quatre coins dans la pièce. À la recherche d’une bouteille abandonnée. Tromper mes errements.
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Enfers, seconde prison.
