[FB] La voleuse et le rouquin [PV Alexiia][PAUSE]

Dernière édition par Altia Verana le Mer 2 Sep 2020 - 19:47, édité 1 fois

Le Sanctuaire avait envoyé Altia en Italie pour une mission. Un Gold Saint en Italie pour mater une secte vénérant une ancienne divinité représenté par le volcan du Vésuve. Ces derniers étaient déjà surveillé depuis quelque temps par le Sanctuaire, comme tous les cultes pouvant potentiellement causé de gros problèmes aux civils. Mais depuis quelques temps, ils s'étaient mis à attaquer les villages avoisinant pour se constituer un territoire tout autour du volcan. Malheureusement pour eux, le Sanctuaire s'est donc décidé à agir, et c'est le Chevalier de la Balance qui a été désigné.

Le Gold Saint est donc arrivé en Italie, au port de Bari. Deux bons jours de voyage pour traverser la péninsule Italienne et voilà le Gold arrivé dans la région du Vésuve. Il ne perdit pas de temps et l'affaire fut régler en deux temps, trois mouvements. Un petit moment pour souffler et accepter les remerciements des habitants environnant, puis le Saint se dirigea vers le petit village portuaire juste à côté, Positano.

Le soleil était encore haut dans le ciel, alors le rouquin en profita. Réservant son retour pour le lendemain dans la journée, il s'installa dans une petite auberge, déposant ses affaires dans celle-ci. Il hésita quelques minutes quant à savoir s'il y laissait sa clothbox dans son panier d'osier, mais le rouquin la prit finalement avec lui, toujours donc dans son panier. Le Saint se rendit ainsi dans le marché qui s'était installé le matin même. Bourse à la ceinture, panier en osier sur le dos, Altia se dit qu'il avait bien de la prendre finalement, car bien que remplit par la clothbox, il pouvait toujours caler quelques produits locaux sans aucun doute. Le Gold fit donc le tour du marché, profitant du temps agréable et des rayons de soleil se posant sur ce village paisible.

C’était le jour du marché, les commerçants avaient sortis leurs échoppes, et c’était à celui/celle qui criait le plus fort, pour amener les touristes ou les villageois, voir leur étalage. Une journée normale en somme. Toute la population s’était réunie, se saluant les uns les autres, se racontant les derniers potins, les dernières rumeurs. La femme du voisin qui couchait avec le fils de la vieille mégère du bout de la rue. Normal. Vêtue de sa tenue favorite, Alexiia avait passé une nuit reposante, merci la bourse de ce touriste saoul, l’hôtel dans le coin le plus reculé du village n’avait pas fait fine bouche devant tant de pièces d’or, un lit, une bonne douche, et l’orpheline semblait venir d’une bonne famille. Enfin, le jeu des apparences. Encore et toujours.

Déambulant dans les allées, laissant son regard félin repérer quelques futurs mets à se mettre sous la dent, Alex percuta une personne se saisissant de l’occasion qui s’offrait sur un plateau d’argent. Le chat des rues s’accrocha à sa taille, attrapant de ce fait, de la bourse pendant à sa ceinture, l’Italienne s’excusa ,les yeux aux sol et les mains croisées dans son dos.

« Mi scusi, je ne regardais pas où j'allais.» Un regard de chat perdu, ferait facilement l’affaire, face à ce rouquin. Une chose était sur pour la demoiselle, il n’était pas des environs cet homme. Depuis quelques années, trois ans pour être précise, le nombre d’étranger n’avait cessé d’être en forte augmentation. Un truc clochait, et ne pouvait dire quoi. En soi, ce n’était pas vraiment ses affaires.

Reculant de quelques pas, elle lui fit au revoir de la main, continuant de s’excuser. Une fois qu’il ne fut plus dans son champ de vision, Alexiia mit ses mains devant elle, regardant et sous-pesant la bourse.« Il faudrait que j’en croise plus souvent des comme lui… J’ai pour deux semaines de tranquillité. »

Le Saint avait d'abord longé la plage, profitant de la brise et de l'air marin. Non pas qu'il n'y en avait pas en Grèce, mais c'est surtout que là-bas, il avait rarement l'occasion d'en profiter, rang de Chevalier d'Or oblige. C'est ainsi en faisant ce petit tour, puis allant devant les échoppe de chaque producteur que le Saint commença à regarder et à se demander ce qu'il pourrait bien rapporter.

Voyant les nombreux commerçant de nourriture et de produits locaux, le rouquin se dit d'abord que cela serait une bonne idée de prendre du vin et du fromage, pensant au visage que ferait Milan en voyant cela. Mais malheureusement, vu les quelques jours de routes qui le séparait du Sanctuaire, cela serait impossible de conserver ces mets aussi longtemps. Quoique, le vin devrait pouvoir tenir le choc. C'est ainsi que ni une, ni deux, il chercha une bonne bouteille. Il fini par en trouver une, paya le marchand et glissa la bouteille dans son panier.

Reprenant son tour, le Saint regarda les autres étalage. Puis sans crier gare, voilà qu'il se cogna à une jeune femme. Cette dernière, plutôt présentable vu la pauvreté moyenne qui l'entourait, s'accrocha à la taille du Saint avant de reculer de quelques pas pour présenter ses excuses. UN sourire et une main derrière la tête lui furent adressé en retour, en plus de quelques mots.

Ah, pas de problème. C'est ma faute, je ne regardais pas où j'allais.

Dit-il à la jeune fille avant que cette dernière ne s'éclipse rapidement. Son sourire jovial se transforma alors en sourire intéressé. Il avait évidemment remarqué que sa bourse avait quitté sa ceinture. Cette jeune femme a des talents et n'hésites dès lors qu'une occasion se présente semble-t-il.

Le rouquin la suivit quelques instants, avant de disparaître à son tour pour l'attendre un peu plus loin. Le panier en osier contenant sa clothbox à ses pieds, le Gold s'est adossé à une poutre soutenant une devanture. Attendant quelques instants de plus, il vit la jeune fille arrivée.

Désolé pour la bousculade. Mais je ne vais en revanche pas pouvoir te laisser ma bourse.

Dit-il d'un ton calme et posé.

Satisfaite, la jeune femme s’enfonça dans différentes ruelles avoisinante, ne pas se faire attraper était sa seule préoccupation. Un sourire aux lèvres, Alexiia s’approcha de son ‘ lieu de résidence’, seulement une silhouette la fin stopper net. L’homme qu’elle venait de détrousser se tenait appuyé sur une poutre. Finalement, l’orpheline n’avait pas été aussi habile qu’elle le pensait. Une moue boudeuse sur le visage, elle lui répondit.

« Quelle bourse ? Vous avez très bien pu la perdre pendant votre tour du marché ! »

Essayer de noyer le poisson, Alexiia ne comptait pas lui rendre cette foutue bourse. Reculant de deux pas, mettant de ce fait encore plus de distance entre eux, le chat des rues fit volte-face avant de s’élancer sur les toits. Jamais, elle ne se laisserait avoir, et puis, la demoiselle ne connaissait personne capable de la suivre dans son jeu préféré. "Course moi sur les toits du village."

« Oups, le devoir m’appelle. » Dit-elle sur d’elle « Mais, vraiment un tour du marché vous aiderait à la retrouver. » Peste jusqu’au bout, elle lui fit au revoir de la main avant de s’enfuir à travers les toits. « Mais… Comment a-t-il pu arriver la avant moi ? C’est totalement impossible. » Réfléchissant au pourquoi du comment cet étranger s’était retrouver face à elle. Alors qu’aucun autre accès que celui par lequel elle était apparue quelques instants plus tôt.« C’est surement mon imagination. »

Ce n'est donc qu'une coïncidence si ma bourse a disparu exactement à l'instant où tu m'as bousculé ?

Demanda le Saint, d'abord ironique, en réponse à la non moins ironique réplique de la jeune fille.

Cette dernière n'en démordit d'ailleurs pas. Elle recula d'un, puis deux pas et fini par s'envoler sur les toits de la petite cité, tel un chat. Et c'est ainsi que même sur les toits, cette dernière continua à se payer la tête du rouquin. Altia était habitué à être moqué maintenant, notamment à cause de la pigmentation de ses cheveux, choses assez peu commune dans le monde. Mais cela faisait maintenant très longtemps que personne ne s'était ainsi payé sa tête alors que l'évidence crevait les yeux.

La jeune fille sauta ainsi de toit en toit, comme s'il n'y avait rien d'aussi facile pour elle. Lâchant un soupir, le Saint s'accroupi pour récupérer son panier en osier et le remettre sur son dos. La jeune femme avait pris un temps d'avance, alors que le Saint la regarda, mettant la tranche de sa main au dessus de ses yeux pour les protéger du soleil.

Eh bien, eh bien...

Lâcha-t-il, dans une désinvolture affolante. Il faut dire qu'à priori, cette course est joué d'avance. C'est ainsi que le rouquin sauta à son tour sur les toits. Il lui suffit de quelques pas pour arriver à son niveau. Une fois cela fait, le Gold lâcha quelques mots à la jeune fille, histoire de régler cela rapidement.

Dois-je prendre ta fuite pour un aveu de culpabilité ? Aller, rends-la moi et on en parles plus. Ce n'est pas comme si tu pouvais me semer de toute façon.

Intelligent le rouquin, ça lui donnait un peu de challenge dans sa vie morne. Les bourgeois et les commerçants ne se rendaient compte trop tard qu’Alexiia les avait chapardé. Et, puis ils connaissaient son caractère changeant, comme le chat qui se laisse caresser avant d’attaquer, aucun ne se risquerait à lui faire le moindre reproche.

Continuant sa course folle de toit en toit, Alexiia pensait avoir semé l’étranger. Comme dit précédemment, personne ne prenait le risque de la suivre à ‘ chat perché’, un avantage pour elle mais un ennui mortel également. Les Hommes ne savaient que se plaindre sans chercher à évoluer ou se défendre par eux-mêmes, tels des enfants que l’on devait tenir par la main pour les guider vers le droit chemin.

Foutaise.

Le rouquin était tenace apparemment, puisqu’il l’avait suivie sur les toits de son village, téméraire ou inconscient ? Lorsque l’on ne connaissait pas les bonnes techniques, un accident était si vite arrivé. Ce qui fut le cas d’Alexiia qui surprise des paroles chuchotée à son oreille, glissa sur le côté. Rapidement, elle s’accrocha au rebord du toit, pour ne pas se blesser en tombant sur le sol. Ô, la chute n’aurait pas été mortelle loin de là, mais cela aurait pu lui causer quelques désagréments pour la suite. Pendue dans le vide, Alexiia mit toutes ses forces dans ses bras, afin de se remettre sur les toits. Il ne lui fallut qu’une poignée de seconde avant de se retrouver à ses côtés.

« Je t’ai dit que le devoir m’appelait. Mais soit, tiens la voila ta foutue bourse. » Lui dit-elle, tout en se passant la main dans ses cheveux courts. Et de l’autre lui lança la dite foutue bourse. « Serait-ce un défi ? Je suis d’ici, toi non. » Un sourire narquois pour confirmer ses paroles. Rapide, il pouvait l’être, mais la courser dans tout les recoins du village serait une sacrée perte de temps. Surtout si ce dernier était attendu autre part. Cela lui ferait au mieux une bonne histoire à raconté.

De toute évidence, sauté ainsi de toit en toit n'était pas un exercice simple. Le Saint su évité quelques pièges, mais il ne vit certain qu'au derniers moments, manquant parfois de tomber. Et c'est comme cela que même la jeune fille qui semblait expérimenté dans ce sport, se retrouva à glisser sur le côté d'un toit, manquant d'en tomber dans la rue adjacente. Le rouquin arriva quelques secondes après et se précipita pour l'aider, mais apparemment, elle n'avait pas besoin de ça, remontant sur le toit à la seule force de ses bras. Altia lui tendit tout de même une main pour l'aider à se relever.

Rien de casser ?

Demanda-t-il simplement, alors que la jeune femme fini par abandonner, rendant sa bourse au Saint. Ce dernier l'attrapa de la main, avant de la rattacher à sa ceinture. Enfin, abandonner pour elle était un bien grand mot, étant donné qu'elle demanda au rouquin si elle le défiait dans cette course de toit. Un sourire s'esquissa sur son visage, entendant les paroles de la jeune femme.

Mauvaise perdante ? Admets-le, je t'ai battu à plate couture ! Aha

Taquina le Saint. Mais à vrai dire, il n'avait pas vraiment de mérite. Ce n'était pas comme si lui était un Gold Saint, et elle, une simple jeune femme ayant appris à survivre de cette manière.

Et qu'est-ce que j'ai à y gagner en te donnant une revanche ? De toute façon, le résultat sera le même.

Repoussant la main tendue face à elle, Alexiia se releva seule, comme elle l’avait toujours fait. Courir à travers les toits, son sport quotidien, mais glisser et manquer de tomber, c’était une première pour le chat. La sollicitude de cet étranger n’était pas quelque chose de familier pour l’orpheline, bien au contraire. Mais c’était une autre histoire. Un simple haussement d’épaule répondit à sa question précédente, non elle n’avait rien de casser, juste une légère frayeur. Mais rien d’insurmontable en soi. La bourse volée et rendue à son propriétaire se fit attrapée en plein vol et remise à sa place. Du coin de l’œil, ‘Xiia regardait et analysait chaque gestes, tic ou autre de son vis-à-vis.

Quand ce dernier esquissa un sourire, les lèvres de la demoiselle s’étirèrent vers le haut à leurs tours. Comment ça il l’avait battue à plate couture ? Que c’était beau de rêver. Frottant ses genoux qui, dans sa chute, avaient pris la poussière. Marchant sur le toit, Alexiia dansait, d’un pied sur l’autre, jouant, penchée près du bord.

« Moi ? Je pense que si je n’avais pas glissé, tu n’aurais jamais pu me rattraper. » A la fin des ses paroles, elle s’assit, les jambes dans le vide, le regard fixé au loin. « Mais si cela t’amuse de le croire… » Taquine, allait-il lui répondre ? Surement. « La satisfaction d’être le grand vainqueur à nouveau ? Ma foi, si tu en es si persuader, pourquoi te défiler ? » Mordrait-il à l’hameçon ?

Décidément, il avait à faire avec une jeune fille qui a un certain caractère. Cette dernière repoussa ainsi la main tendu du Saint pour l'aider et répondit d'un simple haussement d'épaule pour savoir si elle allait bien. A croire que cela n'est pas quelque chose qu'on lui demandait souvent, voire, que ce n'était pas quelque chose qu'elle voyait régulièrement dans cette contrée.

Il faut dire que ce village est typique. Les classes sociales se croisent mais ne se mélange jamais. les bourgeois côtoient les orphelins qui n'ont souvent pas de quoi manger. Les Saints font de leur mieux pour aider à cela en Grèce, mais ils ne peuvent être partout à la fois, et ce village en est tellement un exemple qui est reproduit un peu partout dans le monde.

Enfin, égarement, quand tu nous tiens.

La jeune femme semblait seulement sûr d'une chose: elle n'avait pas perdue. Du moins, elle n'aurait pas perdue si elle n'avait pas glissé. Puis, elle proposa une revanche au Gold, le taquinant, disant que si il était si fort, dans ce cas, cela ne serait pas un problème qu'il accepte cette revanche. Cela fit sourire le Saint plus qu'autre chose. Posant son regard sur celle qui s'était assise au bord du toit, les jambes dans le vide, il prit la parole pour lui répondre.

Tu sais que c'est entièrement de ta faute si tu as glissé, n'est-ce pas ?

Dit-il d'abord, avant de continuer.

Mais soit, si tu veux, j'accepte. Je te laisse même choisir les termes de cette revanche si cela te chante. Alors dis moi tout, qu'est-ce que l'on fait ?

Les jambes se balançant dans le vide, Alexiia écoutait les gens en contrebas, les cris des marchands, les rires des enfants, et même les commérages des vieilles harpies du village. Les mains posées derrière elle, prenant appui dessus, le visage relevé vers le soleil, laissant ses rayons réchauffer son visage. L’Italienne manqua le sourire du rouquin suite à ses précédentes paroles. D’une oreille distraite, elle se focalisa sur ce qu’il lui disait.

« Tu vas me dire que c’est le Karma ? » Dit-elle en tournant son regard carmin vers lui. « Ce n’est en rien ma faute, si tu m’avais laissé la bourse, sans te mettre en tête de me courser, je n’aurais pas glissé. C’est donc, de TA faute, si j’ai manqué de me rompre le cou. » Elle en rajoutait, la chute lui aurait juste causé quelques bleus, comme dans son enfance, mais cela, l’étranger ne pouvait le savoir.

Le rouquin semblait partant à rentrer dans son jeu, c’était quelque chose de rafraichissant pour la demoiselle, un peu d’animation dans ce village morne et triste malgré la chaleur et les couleurs vivent que cette bourgade possédait. Poussant sur ses mains pour basculer en avant. Alex se laissa glisser du toit, atterrissant souplement sur le sol. Un sourire en coin, les mains sur les hanches, elle le narguait. Le jeu en valait-il la chandelle ? Peut-être pas, mais seul l’avenir répondrait à cette question.

« Choisir les termes ? Tu es trop confiant. Je t’ai volé, et tu laisses une voleuse choisir les futurs termes de TA revanche ? Tout n'est pas tout beau et tout rose dans cette vie.» Petite peste, un sourire aux coins des lèvres, la tête penchée sur le côté. Quelque chose de félin se dégageait d’elle. Espérons que la souris mordre à l’hameçon. « Cette revanche ne se passera pas dans ce village. C’est bien trop risqué. Oh, pas pour toi, je te rassure. » Finit-elle en s’éloignant de quelques pas. « Vois-tu cette forêt au loin ? » Joignant le geste à la parole, elle lui désigna la dite forêt d’un geste de la main. L’étranger, de son perchoir, pouvait aisément la voir. « C’est là-bas, que le petit jeu continuera. Seulement, si tu ne t’en sens pas capable, je comprendrais. »

Non, elle ne comprendrait pas, s’il venait à se désister. Mais si, tel était son choix, elle ne l’empêcherait pas de reprendre sa route. S’enfonçant dans le village, esquivant les enfants qui se coursaient les uns les autres. Restant sourde, aux paroles assassinent de ces bonnes mères de famille. Ne remarquant pas, les regards mauvais des marchands, lorsque l’orpheline passait devant leur étal. « Bande de crétins. »

A ce compte là, je pourrais très bien te retourner cet argument: si tu n'avais pas volé ma bourse, on n'en serait pas là et tu n'aurais pas essayé de t'enfuir.

Dit-il d'un ton assuré. La jeune fille avait tout de même un sacré toupet. C'est elle qui vole quelqu'un, mais c'est de la faute de cette personne si quelque chose lui arrive. Typiquement le genre de réflexion qui hérissait le poil du rouquin, lui qui pense plutôt qu'il faut toujours assumer ses actions, qu'elles qu'en soient le prix. Mais bon, il ferait avec pour le moment.

Toujours les jambes dans le vide, la voleuse finit par se relever de manière acrobatique alors que le Saint lui avait laissé le choix des termes pour cette revanche. La jeune femme pesta d'ailleurs que le rouquin était trop confiant pour laisser les termes de celle-ci à la jeune fille alors que c'était sa revanche.

Qui te dis que je ne t'ai pas laissé me voler ? Et crois-tu vraiment que c'est par hasard que je t'ai retrouvé dans cette foule ?

Répondit le Saint, bras croisés et sourire en coin. La confiance, il pouvait l'avoir, après tout, c'est un des Douze Chevaliers les plu puissant d'Athéna. Non seulement cela doit être une fierté, mais une certaine confiance vient avec, évidemment. Qu'était-elle en comparaison ? Une voleuse, certes agile, mais sûrement très loin des capacités physiques des Saints.

L'italienne indiqua par la suite donc que cette revanche ne se déroulerait pas ici. Elle pointa la forêt, un peu loins en dehors du village, prétendant que cela serait moins risqué. n'y voyant pas d'inconvénient, le rouquin hocha seulement la tête pour répondre par la positive. Qu'est-ce qui pouvait donc être si risqué pour elle dans ce village ? Aurait-elle encore peur de glissé et de se rompre les os ? Il semblerait plutôt que la raison soit tout autre.

Traversant le village pour rejoindre cette forêt, les regards se faisaient mauvais sur la jeune fille. Le Saint observa tout cela, voyant le regard d'un marchand qui semblait particulièrement hostile à l'endroit de l'italienne. Le rouquin ne pouvait éviter de se poser des questions: pourquoi a-t-elle donc à subir tous ces regards ? Remarque, si sa réputation de voleuse est connue, cela ne serait pas étonnant qu'elle ne soit considéré par personne, si ce n'est comme une délinquante de la pire espèce. Altia, se penchant légèrement en avant, glissa quelques mots à la jeune fille pour en avoir le cœur net.

Dis moi, pourquoi te regardent-ils tous comme ça ? Tu les as tous détroussé ou quoi ?

Ses premières paroles avaient été prises aux pieds de la lettre, retournant son argument contre elle. Seulement, avec des si on refait le monde, et ce n’était pas franchement son but. Bien au contraire, un peu d’amusement dans ce village ne lui ferait pas de mal. Les regards suspicieux ne la lâchaient pas, s’attendaient-ils à ce qu’elle les détrousse ? Peut-être bien, mais ce n’était pas son heure.

Lui ? Se laisser voler, il en tenait une bonne. Avait-il gouté au vin qu’il avait acheté précédemment ? Sa confiance en lui en devenait un poil irritant, pour lui faire comprendre Alexiia tourna son regard vers lui, un regard dur, bien trop dur pour une fille de son âge, un regard qui en avait trop vu. Secouant la tête de gauche à droite tout en soupirant, elle se remit en route vers la forêt. Ils y seraient avant la tombée de la nuit, rajoutant un challenge en plus dans cette fichue revanche.

« Ne soit pas si arrogant . Une seule personne m’a eue à mon propre jeu, il y a quelques années. Et tu n’es pas cette dernière. Tu t’es fait avoir comme un bleu. » Taquina-t-elle, il ne serait pas bon de se montrer rancunière ou fourbe. Et encore que. « Je ne suis pas une personne typique, n’importe quel novice m’aurait retrouvée. » Une pique bien placée.

Le rouquin descendit finalement de son perchoir, la suivant dans les rues, remarquant sans mal les regards hostiles sur l’orpheline, faisant un décompte mental, ‘Xiia sourit en le sentant se pencher vers elle. Curieux. Un point en commun, ce qui l’amusa grandement. Il prit bien soin de ne se faire entendre que par elle. Peur des représailles ?

« A ton avis ? Être une chapardeuse tout en étant un chat des rues n’est pas bien considérer par ici. Mais, tu ne peux le savoir. Vu ton allure, on doit se prosterner à tes pieds, tu ne dois pas savoir ce que c’est de te débrouiller par toi-même. » Sa voix était basse et contenait un soupçon de rancœur. Elle s’était arrêtée devant un nouvel étal, de fruits et légumes cette fois. Le commerçant commença à vociférer, laissant la jeune femme de glace. Son regard dans celui de son vis-à-vis, elle enchaîna d’une voix plus calme. « Au faites, je m’appelle Alexiia, ou Alex, ou Xiia. Mais chat des rues, me convient également. Ainsi tu sauras qui féliciter lors de ta défaite prochaine. » Le marchand continuait de s’emporter seul, le rendant ridicule, tournant vivement son regard dans sa direction, ses yeux oscillaient entre le carmin et le jaune. Faisant de ce fait stopper ses jérémiades.

[FB] La voleuse et le rouquin [PV Alexiia][PAUSE] Foret-10

Le soleil déclinait, la nuit n’allait pas tarder à tomber, la forêt se dessinait devant leur yeux. Le challenge allait pouvoir commencer. Tout d’abord, ils devaient arrivés à se mettre d’accord sur les termes et les futurs enjeux de cette revanche. Ce n’était pas gagner.

Ces yeux... D'où sortent-ils ? C'est ainsi que la jeune femme, qui se présenta plus tard comme s'appelant Alexiia, ou Xiia, ou encore Chat des rues (faudrait se décider), regarda le Saint. Ce regard n'avait rien de banal, ni même de normal pour une jeune femme de son âge. Il signifiait beaucoup de chose. Il signifiait qu'elle en avait déjà trop vu. Il signifiait qu'elle était comme tant d'autres enfants, perdues dans ce monde si cruel, essayant de survivre tant bien que mal. Ce regard resta gravé dans la mémoire du rouquin. Il y avait rarement été confronté directement à vrai dire, mais celui-là, il ne l'oubliera pas.

Les deux faisaient maintenant route vers cette forêt, et Alexiia répondait aux dernières paroles du Saint, disant qu'elle s'était déjà faite avoir par une seule personne. Voilà qui souleva une nouvelle fois la curiosité du Saint, qui ne pouvait s'empêcher de lui demander.

Et qui est donc cette personne ?

Demanda ainsi le Saint. Peut-être un autre Saint, même si c'était peu probable.

Le Chat des rues répondit ensuite à l'autre question qu'avait précédemment posé Altia: qu'est-ce qui lui attirait donc tout ces regards. Et la réponse en fut des plus cinglante. Ainsi, c'est plus l'image d'elle qu'on jugeait. Le fait qu'elle soit une gamine des rues et chapardeuse à ses heures perdues. Elle en plaçait aussi une sur l'apparence du rouquin, prétendant qu'on devait sûrement s'agenouiller devant lui pour le saluer et qu'il ne devait pas savoir se débrouiller par lui-même. A entendre cela, le rouquin ne pouvait se retenir de lâcher un rire franc.

Elle n'avait qu'à moitié tort à vrai dire. En tant que Gold Saint, il était respecté et parfois saluer en tant que tel par les Bronze ou Silver, mais pour le reste, c'est mal connaître sa jeunesse en orphelinat qu'il a passé en grande partie en solitaire. S'il n'y avait pas eu Irène à cette époque, peut-être qu'il aurait mal tourné, qui sait. La solitude est d'ailleurs ce qui le poussa à quitter l'orphelinat dès qu'il le pu, ne voulant plus y rester une seconde de plus. Certes, il ne s'y débrouiller donc pas seul, mais sa vie était loin d'être rose.

Tu juges rapidement sur les apparences je trouve, pour quelqu'un qu'on juge elle-même à son apparence et à sa réputation.

Répondit assez froidement le Saint, le rire s'étant rapidement estompé.

Finalement, les deux finirent par arriver à la forêt peu avant que la nuit tombe. Alexiia semblait prête à faire cette revanche dès maintenant, peu importe que la nuit tombe ou pas, mais encore faut-il se mettre d'accord sur les termes de cette revanche. La lumière se faisant cruellement manqué, une fois à l'orée de la forêt et s'arrêtant pour discuter de ces termes, le Saint serra son poing avant de le relâcher et qu'une boule lumineuse en sorte. Teinté d'orange et d'or, elle éclaira les deux jeunes.

Tu n'as qu'à dire que c'est de la magie !

Dit-il à la jeune femme, doigt sur la bouche pour lui signifier le silence là-dessus, avant de reprendre.

Bon, alors, les termes de cette revanche. Tu as eu le temps d'y réfléchir ?

Alexiia avait réussis l’exploit d’attiser la curiosité de son homologue, en lui révélant un fait de son passer. Un doux sourire éclaira son visage en repensant à ce moment, elle s’était fait avoir comme une débutante, ce que la demoiselle n’était plus depuis longtemps. Ce souvenir lui restait dans un coin de la tête. Le chat des rues, ne lui répondit pas de suite, le laissant mariner un petit peu. Une petite vengeance personnelle, effectivement, ce dernier n’eut pas la décence de répondre à sa politesse en présentant à son tour.

« Les règles de bienfaisances aurait été que tu te présentes à ton tour, à moins que tu ne sois rechercher pour crimes contre l’humanité ? » Répondit-elle un rien sarcastique. Alex ne faisait pas grand cas de le tutoyer, il devait avoir quoi ? A peine deux – trois ans de plus qu’elle. L’Italienne se voyait mal lui donner du ‘ Vous’ ou du ‘monsieur’. Aucun doute, que le jeune homme la prenne pour plus jeune que ce qu’elle l’était en réalité. Ce qui, pouvait être considéré comme un compliment, seulement connaissant son caractère, pas sur que cela durerait ‘ad vitam aeternam’, enfin qui vivra verra.

Les sourcils froncés, Alexiia s’interrogeait, peut-être qu’il le connaissait, cela ne lui couterait rien de lui en parler, de toute manière elle lui en avait déjà trop dit. Pourtant, au moment où l’orpheline allait prendre la parole, un rire clair et franc, devait-elle se sentir ravie d’être de sujet de son amusement ? Soupirant de dépit, le rire s’estompa aussi vite qu’il venait de résonner dans les ruelles, une chance pour eux qu’ils s’éloignaient du village. Ses habitants auraient pu le prendre pour un fou, mais est-ce que l’un d’entre eux se serait interposer ? Aucune chance que cela arrive, bien trop prit dans leur petite vie bien morne en réalité. C’est sur un timbre de voix froid et cassant qu’il lui répondit, qu’elle était bien prompte à juger autrui, alors qu’elle aussi subissait ce genre de jugement à longueur de temps. Son visage se ferma, s’arrêtant à l’entrée de la forêt pour lui répondre.

« La meilleure défense est l’attaque. Maintenant, si ce que je te dis ne te plait pas, tu connais le chemin du retour. » L’Italienne pouvait, elle aussi, parler froidement, et se montrer cassante. Sans l’attendre, elle s’enfonça dans la clairière, ne se retournant pas pour savoir s’il la suivait ou non.

Finalement, Alexiia n’eut pas à l’attendre longtemps. Assise sur une branche en hauteur, elle le regardait s’approcher, il semblait savoir où la jeune se trouvait puisqu’il regardait dans sa direction, malgré l’obscurité ambiante, afin de remédier à ce fait, le jeune homme serra son poing. La tête penchée sur le côté, Alexiia l’analysait, le rouquin était tel un phare dans la nuit. Sa couleur de cheveux n’était pas courante, on le remarquait de loin. La nature s’éveillait doucement, quelques lucioles firent leurs apparitions, donnant vie à la nuit. Le bruit de pas des animaux nocturnes se fit entendre, le hululement des chouettes ajoutait une note musical appréciable pour la féline. Ses yeux carmin s’écarquillèrent quand une sphère lumineuse s’échappa de la main du rouquin, éclairant les alentours. Un doigt sur la bouche, lui intimant de ne rien dire la dessus.

« Mais… » La demoiselle était à court de mot. De la magie ? La prenait-il vraiment pour une enfant, ce n’était en rien de la magie, quelque chose d’autre à la limite. Mais certainement pas un tour de passe-passe, comme elle en avait l’habitude d’en voir sur la grande place de Positano. Appuyant son avant bras sur le tronc d’arbre à sa droite, elle lui répondit. « Me prendrais-tu réellement pour une enfant ? » Avant d'enchaîner. « Tu t’es montré curieux, tout à l’heure, je te dirais qui est cette personne si tu gagnes. Et si je gagne, je te laisse choisir. » C’était un marché honnête, même si il serait déçu, et sa curiosité encore plus inassouvie. Mais, si lui détenait des informations, elle ne le lâcherait pas. Aucun risque.

Ah, désolé. Je m'oublies parfois. Je m'appelle Altia. Altia Verana. Enchanté, Alexiia.

Répondit-il rapidement à la jeune femme qui lui avait judicieusement fait la remarque qu'il ne s'était pas présenté alors qu'elle si. Le rouquin essayait de faire passer ça avec un sourire, lui qui d'habitude ne manque pas à la politesse.

Néanmoins, cela semblait vite oublié. Cette traversé du petit village de Positano fut intense, tant par les regards jetés, que par les mots échangés entre les deux jeunes gens. Ainsi, alors qu'ils arrivaient à la sortie du village, Alexiia répondit tout aussi froidement et de façon cassante à ce que le Saint lui dit plutôt, sur le jugement et les apparences. Altia l'écouta s'énerver froidement, et n'eut pas grande réaction. Ce discours, en revanche, il y avait déjà été confronté de nombreuses fois. Il n'est pas différent de ceux qui ont la vengeance et la rancune en eux. Ainsi, le Saint ne réagit pas tout de suite. Il leva d'abord ses bras, avant de mettre ses mains à l'arrière de son crâne. Puis, d'un ton plus neutre cette fois, fini par répondre à la jeune fille.

Œil pour oeil, dent pour dent... ? Si tout le monde faisait ça, on finirait tous aveugle. Il n'y a pas de gagnant avec ce genre de mentalité. Seulement de la rancune et de la vengeance qui ne mène à rien.

Dit-il avant de se diriger vers la forêt en suivant la jeune femme.

Cette dernière finit d'ailleurs révéler ses émotions au final. Il avait réussi à éveiller à son tour la curiosité d'Alexiia en faisant apparaître cette lumière, cette dernière n'en croyant pas ses yeux. Apparemment, elle en était même au point qu'elle dirait qui était donc cette personne qui l'avait berné autrefois si le Saint arrivait à gagner. Et si elle gagnait, elle laissait le Saint choisir. Sur ces mots, le Saint ne savait quoi trop répondre.

Choisir ? Choisir quoi ?

Demanda-t-il d'un ton interrogatif. Mais après tout, si elle voulait en savoir tellement plus, peut-être qu'elle n'est pas ignorante du cosmos. A cette pensée, le Saint essaya de la sonder, mais il ne sentit rien émanant d'elle à ce moment précis. Peut-être en a-t-elle seulement entendu parler. Dans tous les cas, cette rencontre se révèle plus intéressante que prévu.

I'm so bad
I'm so good that I'm so bad
Cause you ain't never met nobody like me

Sa pique sur le manque de savoir vivre du rouquin avait porté ses fruits, puisque sans préambule, il se présenta. Tant mieux, car continuer de l’appeler ‘ l’étranger’, le ‘ rouquin’ ou n’importe quel autre sobriquet était quelque peu redondant. Fille des rues, peut-être, mais cette dernière connaissait quand même la politesse, bon seulement avec ceux avec qui elle le voulait bien. La féline ne se montrait pas courtoise avec les braves gens de sa ville. De toute manière, cela ne servirait à rien, cela ne lui apporterait que d’autres regards méfiants. Soit, ce n’était pas la question. Altia rebondit sur ses paroles. D’un regard neutre, Alexiia l’écoutait, certes son point de vue se tenait, mais d’un autre côté garder un visage neutre et souriant face à ces vermines, ne serait jamais dans ses cordes.

« Qui ne mène à rien ? Allons, après une vengeance on se sent bien. Enfin, en théorie. » Elle ne se livrerait pas son futur prochain, sa vengeance était toute tracée. Faire payer à Positano sa vie de misère, les coups et les brimades. Un frisson d’excitation remonta le long de sa colonne vertébrale. Oh, bien sur, ce ne sera pas une chose aisée, mais elle y mettrait toute ses forces dans ce sombre destin.

You get (no love)
And I don't need you
Got them

L’Être Humain se complait dans le vice, aucun pour rattraper l’autre. Les leçons de morale des uns vis-à-vis des autres n’était que pur hypocrisie, le vol était un pêcher, en vouloir à une personne car elle chaparde pour ce nourrir, mais de l’autre côté commettre des meurtres ou autres joyeusetés les faisaient à peine sourciller. Qui pouvait juger de droit de vie ou de mort sur son voisin, ami ou famille. Cependant, ce n’était nullement le moment de tenter de comprendre la race humaine, cela ne lui apporterait qu’un furieux mal de crâne. Toujours assise sur sa branche d’arbre en hauteur, le chat des rues ne pu contenir un fou rire lorsque Altia ne comprit pas le marché proposer. Ce simple sentiment de bonheur fugace, ce genre de bonheur tellement insaisissable que l’on se sent bel et bien vivant. Son rire prouvait son âge, 18 ans, tellement jeune et pourtant déjà lassée de la vie. Souplement, elle sauta de sa branche pour se retrouver devant le rouquin.

« Tu sais quoi, réfléchis-y pendant notre course. » Son ton était amusé. « Il y a, au cœur de cette forêt, bien caché dans ses entrailles, un lac, le premier à y arriver à gagner. Simple et efficace, pour ton information, je ne l’ai jamais trouvée, donc tu ne pars pas désavantager. » A la fin de ses paroles, elle s’élança dans la forêt, elle tenait à gagner, voir si finalement, un gage lui serait proposer ou non. Se faufilant entre les arbres, elle distança aisément son concurrent. Au moins, elle n’avait pas menti, elle ne connaissait pas l’emplacement de ce lac. Ce qui était un challenge pour tout les deux.

Let's play
You can win
You gotta run, run,
Run, run, run

En théorie seulement.

Répondit vivement le Saint à la réponse d'Alexiia. La vengeance n'était clairement pas la solution. Peut importe la rancune qu'elle pourrait avoir, cela finirait un jour par la rattraper si elle venait à se venger de quelqu'un ou quelque chose.

De quoi voudrais-tu te venger ? Des regards qu'on te lance dans la rue ? De la façon dont il te traite ? Que vas-tu y faire ? Raser le village en guise de punition ?

Demanda le Saint sur un ton neutre. Il ne lui passait pas un savon, mais il souhaitait réellement lui sortir cette idée de vengeance de la tête.

Si tu venais à te venger, cela t'apporterait sans aucun doute un bien-fait sur le moment. Mais pourrais-tu en supporter les conséquences ?

Demanda à nouveau le rouquin, alors que les deux jeunes se dirigeaient toujours vers la forêt.

Une fois là-bas, c'est après un éclat de rire que la jeune fille descendit de sa branche. De toute évidence, alors que le rouquin n'avait pas compris ce que proposait Alexiia, cela fit rire ardemment cette dernière. Altia la regarda ainsi se marrer, alors qu'il n'avait vraiment pas compris de quoi elle parlait quand elle parlait de choix. Mais la féline ne s'en soucia guère, et ne dit que pour réponse qu'il n'avait qu'à y réfléchir sur le chemin.

Ce chemin devait d'ailleurs donc le mener vers un lac, situé dans les entrailles de la forêt. Lac que la locale qu'était Alexiia n'avait elle-même jamais atteint, ce qui fit levé un sourcil au Saint, l'interpellant

Attends, comment tu sais que ce lac existe si tu ne l'as jamais trouvé ? Oi !

Dit-il, alors que la jeune fille s'était déjà enfoncé dans la forêt à toute vitesse, laissant le rouquin soupiré un grand coup. Se grattant la tête pour réfléchir à un moyen rapide de trouver ce lac, il fini par remettre ses mains dans ses poches. Cela paraissait effectivement être la meilleure solution. Après, le lac se verrait beaucoup plus facilement depuis les airs. C'est ainsi que sollicitant son cosmos, une vague vint le soulever dans les airs. Le projetant à plusieurs dizaines de mètres, cela permettait au Saint, toujours clothbox sur le dos, de surplomber la forêt. Et effectivement, le lac était bien en vue. Il n'était pas immense, mais tout de même assez grand pour être remarqué. Une fois trouvé, il ne reste plus qu'au Saint de se donner une nouvelle impulsion grâce à son cosmos de vent pour foncer en direction de ce lac.

Cela ne lui prit ainsi pas très longtemps. Dans les cinq minutes au maximum. Le rouquin atterrit sur les berges du lac, et de la même façon dont il s'était propulsé, son cosmos venteux lui permit d'amortir sa chute. Scrutant les alentours, il n'y avait personne. Pas même Alexiia, qui était sûrement encore en train de se débrouiller dans la forêt pour trouver ce lac. Posant sa clothbox au sol, il s'assit dessus, attendant donc la jeune femme, les coudes posés sur ses genoux, la tête dans sa main droite.

Les questions du rouquin restaient sans réponses, à quoi bon gâcher sa salive en bavardages inutiles ? Ce ne serait qu’un combat de sourd, chacun campant sur ses position, alors à quoi bon.
La liberté n’est qu’un rêve, une illusion, mais cette dernière lui donnait des ailes, courir ainsi dans l’obscurité lui conférait un certain réconfort, se fondre dans les ombres observer le monde sans être vu, prendre ce que l’on veut sans que personne ne s’aperçoive de quoi que se soit. C’était grisant.

Suivant ses instincts, la demoiselle sautait de branche en branche, prendre de la hauteur lui conférerait un avantage pour localiser le « fameux » lac en question. Légende ou réalité ?
Depuis combien de temps courrait-elle dans ses bois ? Aucune idée, mais l’ivresse du moment finit par s’estomper. Au loin entre deux arbres, le ciel étoilé se reflétait sur le lac. Marchant d’un pas déterminé, Alexiia vit une ombre assise sur la berge. Altia se tenait là, la main posée négligemment dans la main.

« Impossible. »

Lâcha-t-elle d’une voix forte.

Une voix s'éleva subitement, alors qu'Altia avait fermé les yeux, méditant légèrement. Il pensait à sa dernière mission, qu'il avait réussi, mais surtout à comment il avait été entraîné là-dedans. Parce-qu'après tout, cette jeune fille n'avait fait que voler la bourse du rouquin. Ce dernier l'avait rattrapé et Alexiia s'était montré curieux. Quoique, Altia aussi, s'était montré curieux. Comme quoi, des rencontres peuvent arriver n'importe où, à n'importe quel moment.

Quoiqu'il en soit. La voix qui s'élevait, lâchant un "impossible" d'un ton fort, n'était autre que celle de la jeune fille qui venait d'arriver à destination. Au final, et si le Saint n'avait pas mis énormément de temps, la locale de l'étape n'en avait pas mis beaucoup plus.

Oi, t'es arrivée aussi vite en sachant pas où le lac se trouve ? Tu ne m'aurais pas menti à des fois en disant que tu ne savais pas où il était ?

Dit-il d'une voix calme, regardant la jeune fille arrivée. Se relevant de sa clothbox, il donna quelques coups à ses vêtement pour qu'ils ne soient pas frippés. Suite à ça, il remit ses mains dans ses poches, et esquissa seulement un sourire chaleureux à la jeune fille.

Quoiqu'il en soit, on dirait que j'ai encore gagné !

Dépitée, comment cet énergumène avait-il pu arrivé avant elle ? Alors que ce ne fut qu’un coup de chance incroyable qu’Alex trouve ce lac. Ses paroles la firent tiquer, la prenait-il pour une menteuse ? Inspirant un bon coup, la féline s’avança , le poing gauche serrer et coller contre son corps. Il n’aurait servit à rien de se montrer violente, cela aurait lui donner raison.

« Je vole, je me bats, mais je ne mens pas. Le mensonge est pour les personnes qui n’assume pas leurs erreurs, ou qui veulent fuir la réalité en s’emprisonnant dans le déni. » Sa voix venait de claquer, comme un fouet. Ses yeux Carmin lançaient des éclairs, pendant qu’il s’époussetait tranquillement. « Ce lac est censé être une légende urbaine pour que les enfants ne s’aventure pas de ce bois, il serait – d’après les villageois- maudit. Une aura sombre – toujours d’après eux- entoure cette forêt. » Dit-elle d’un ton plus calme.

L'italienne repéra une branche en hauteur et sauta pour aller s'y asseoir. Surplombant Altia, inconsciemment son sourcil gauche se leva quand il se vanta de sa nouvelle victoire sur la demoiselle. Un sourire en coin, elle prit la parole. « Une victoire sans effort n’est pas une victoire. » Le ton était donner, elle ne lui concéderait pas cette victoire aussi facilement que ce qu'il pouvait penser.

Le terme de menteuse semblait avoir fait tiqué grandement la jeune fille. Il ne l'avait pas traité, il lui posait seulement une question. Mais, semble-t-il, c'était déjà trop. Ainsi, Alexiia donna sa version du mensonge, disant qu'elle était peut-être voleuse, bagarreuse, mais sûrement pas une menteuse. Le sourire du rouquin ne s'était pas effacé pour autant. Il soupira une seconde, avant de s'adresser à nouveau à la jeune fille.

Hm, excuses moi.

Lâcha simplement le Saint, toujours souriant à l'Italienne.

Cette dernière d'ailleurs semblait passablement énervée, donc pas certain que des excuses suffisent. Mais elle s'était tout de même retenu de frapper. Elle sait donc se contrôler, ce qui n'est pas le cas de tout le monde, surtout à un jeune âge. Alexiia rajouta par la suite que ce lac n'était qu'une légende urbaine pour effrayer les enfants. En effet, ce lac serait maudit, et toute la forêt regorgerait d'une aura sombre. Interloqué par cela, Altia ferma les yeux quelques secondes, avant de les rouvrir. A moins que ses sens le trompaient, il ne sentait rien. Un regard interrogatif se posa ensuite sur la jeune fille, qui se percha sur une branche d'arbre.

Et toi, qu'est-ce que tu penses de ces histoires ?

Demanda-t-il à la locale.

Mais cette dernière, maintenant assise sur sa branche, ne comptait pas laissé la victoire aussi facilement au Saint. Ainsi, selon elle, une victoire sans effort ne serait pas une victoire. Sans effort ? Cela fit sourire le rouquin. La jeune fille se permis encore de juger Altia sans le connaître. Ce dernier, un peu piqué dans son égo, n'hésita pas à rétorquer à l'Italienne.

Dis moi, les pouvoirs que je t'ai montré plus tôt, comment penses-tu que je les ai acquis ? Crois-tu que je me suis levé un matin en les ayant à ma disposition ?

Demanda-t-il d'abord, avant d'enchaîner.

J'ai suivi un entraînement très strict et très dur. Seul ou avec un maître à mes côtés, j'ai affronté plusieurs obstacles que j'ai du surmonter pour continuer de progresser. Sans effort ? Cela n'est clairement pas mon cas. Si j'ai gagné cette course, c'est seulement parce-que je suis meilleur que toi.

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