Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Lun 17 Aoû 2015 - 14:49
Milan ne comprenait pas trop les propos de Cyun. Voulait-il dire que personne ne l'avait blessé ainsi ou que ses douleurs ne résultaient pas d'un accident mais de l'action de son propre esprit. Tout ceci était étrange ? Pourquoi une personne souhaiterait se faire intentionnellement du mal à moins qu'elle ne soit folle ou qu'elle s'en veuille réellement ! Tout ceci paraissait un peu absurde aux yeux du Sethni. Était-ce une sorte de message caché ou une façon de lui exprimer son mal être ambiant ? Sa situation semblait malsaine à souhait. En plus, le Silver Saint était sujet à des hallucinations. On pouvait dire ce que l'on voulait, cela ressemblait tout de même à des séquelles conséquentes à une attaque d'illusion lancée par un expert en la matière mais bon le Sethni ne savait que trop en penser. Le Silver devait être plus au courant que sa petite personne, de l'origine des causes de ses maux et troubles. En tout cas, cela signifiait que Cyun était complètement fêlé du bocal et qu'il pouvait représenter un éventuel danger pour la communauté. Pas étonnant qu'au final ; il préférait s'isoler à Jamir ou la population devait être bien moindre qu'au Sanctuaire de la déesse Athéna. L'apprenti espérait de tout cœur que sa vie de Saint ne le mènerait pas lui aussi à deux pas de la folie, d'autant plus si folie signifiait vomir du sang à grandes goulées. Au final, il avait encaissé une grosse attaque d'un Juge en tentant de protéger un bateau. Du moins c'était ce que le jeune homme comprenait.
Montrant ses blessures de guerre à Milan comme un vieux vétéran, il lui exprima le nom de l'attaque qui lui avait été portée. Un nom à couché dehors aussi long que la liste des gars qui s'étaient présentés au Sanctuaire dans l'espoir de revêtir une Cloth depuis l'époque mythologique, aux bas mots. Cet adversaire semblait être un surhomme pour pouvoir rivaliser avec un Chevalier d'Or. Le Sethni n'avait jamais vu de Juge des Enfers mais il se doutait qu'ils devaient être aussi puissant que la légende le racontait. Dans ses souvenirs, ils étaient trois. Pour citer le totem de leurs surplis par contre, il n'en était pas capable. Le gars avait vécu de sales expériences mais personne n'était ici pour s'apitoyer sur son sort. Il avait suivit la voie des Saints, choisi et accepter ce mode de vie. Il devait donc l'assumer jusqu'au bout et se montrer suffisamment fort jusqu'à la fin de sa vie pour ne jamais abandonner et ne jamais sombrer dans les ténèbres. Un bien beau tableau mais au final combien d'hommes sur terre étaient capables de l'assumer entièrement ? Très peu. Les hommes d'exception était une denrée rare, au cours de cette époque comme au cours de tant et tant d'autres.
- Vous avez dû sacrément morfler ! Les Juges d'Hadès ce ne sont pas des petits joueurs ! Peut-être qu'un jour, je serai confronté à ce genre d'adversaire. Ce sera une sacrée paire de manche de ne pas finir en charpie !
Milan affronterait-il un jour un Juge ? Seul l'avenir répondra à cette question ! Pour l'heure c'était Cyun de la découverte qui semblait prendre plaisir à s'amuser à avec lui ! Ses pouvoirs machin truc n'arrêtait pas de le pousser et de le repousser encore comme une vulgaire poupée de chiffon. Mais pour qui se prenait-il cet hurluberlu. Milan était chaud comme la braise mais lui était bien trop fort, d'un tout autre niveau. Dans sa tête, il eut une pensée pour l'avenir : si la situation s'inversait un jour, il prendrait un malin plaisir à taquiner le Sculpteur ! Se concentrant, il ne parvenait pas à esquiver les attaques, il devait donc trouver une parade. Le danger n'était pas là et il essayait de ressentir l'air mais il n'y parvenait que par instant. Il sentait qu'il pouvait déplacer celui-ci mais pour l'heure la fatigue conjuguée à son manque d'expérience l'empêchait de parvenir à réussir ce tour de passe passe. Le jeune apprenti finit par se retrouver sur les fesses comme un idiot, suscitant les rires des apprentis autour de lui, qui se gaussait de lui comme s'il s'agissait d'un clown en train de faire son meilleure spectacle. Le ridicule ne tue pas, la honte par contre pouvait vous mettre très mal à l'aise !
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Lun 17 Aoû 2015 - 20:49
Sacrément morfler... Bonne question que celle que Cyun se posait à lui-même, avait-il vraiment morflé? Ses nerfs avaient été tous touchés simultanément par une sorte de choc électrique, aussi bien que le seuil de la douleur avait été largement dépassé et que, comme lui-même avait dit, son corps avait fini paralysé sur une longue période. Mathématiquement, était-ce pire de se prendre mille ans de souffrance en une fraction de seconde ou bien, vivre mille ans et se prendre une gifle tous les ans? Question bizarre, mais l'homme n'était pas un intellectuel donc cela l'excusait pour le moment au sujet de sa réflexion. Autant est-il que sa conclusion était la suivante : il n'avait pas tant "morflé" que ça vue la durée d'exposition... Avoir l'impression de passer des dizaines de centaines d'années dans la prison la plus basse des enfers n'était pas grand chose comparé à la réalité, juste digne d'une expression de chochotte qui se serait tapé l'orteil contre un coin de table et qui assimilerait ça à la colère de Zeus sur son corps. Proportionnellement parlant, la colère d'un Dieu était plus difficile à supporter qu'un coup du à de la maladresse dans un meuble; voilà donc la comparaison de Cyun à sa situation et à une situation où il aurait véritable morflé. Aussi peu flatteur que c'était, il avait donc survécu à un impact d'un meuble sur un doigt de pied, ça le rendait faible et lui donnait l'envie de se dépasser. N'était-ce pas mieux que de dire qu'il avait été en mesure de vaincre un dieu vivant et y survivre, se baigner dans l'arrogance et une confiance en soi exagérée? Non, Cyun était plus du genre à aimer se sous-estimer. Après tout, ce Juge ne serait pas le dernier "dieu" qu'il vaincrait, au sens imagé comme au sens propre.
Mais ça, fallait pas le dire, son image de gros con en prendrait un coup.
- Bwah, tu sais, ça reste à mes yeux des humains. Les coups ne fonctionnent pas sur eux forcément mais à mon avis, qui n'est pas si humble, les mots sont notre plus grande source de pouvoir. Ils peuvent bien sûr blesser mais aussi guérir et rendre plus fort un homme désespéré, c'est le propre des Chevaliers de l'Espoir, nous.
Encore une fois la petite histoire de la volonté qui faisait qu'un humain pouvait déplacer des montagnes, soulever le ciel ou ce genre de prodiges. Le Cosmos ne choisissait pas comme maîtres des gens timides, ni même des gens courageux. Ce concept ne se matérialisait pas dans le nombre de soldats dans une armée, mais dans le cœur et dans la détermination de chacun d'entre eux, ce qui faisait qu'il fallait craindre des milices réduites bien que l'on soit une armée, tout comme il ne fallait pas craindre une armée si en comparaison nous n'étions qu'une milice. Tout était possible, le propre des Chevaliers d'Athéna était de réaliser des miracles lorsqu'ils brûlaient leur Cosmos assez intensément.
- Dis-toi juste qu'il ne faut pas combattre pour toi mais pour défendre quelque chose. Lorsqu'on combat pour soi, on a peur de mourir et l'esprit joue un rôle important : de peur de la résistance du matériel frappé qui pourrait te blesser mais justement, si tu ne crains plus la douleur, ton poing peut percer des murs, détruire les atomes. Mon astuce c'est de frapper toujours "derrière" mon adversaire, mon poing passe parfois à travers alors qu'une frappe normale aurait un recul dès le premier contact.
Tu peux aussi jouer là dessus : frappe vite. Il y a quelque chose qui s'appelle l'action-réaction, en gros, tu frappes et tu te retires avant que la réaction ne se produise et tu as moins de chance d'être blessé, tout en ayant plus de force. Voilà une application de la résistance physique et de la vitesse résultant tout deux à une force brute importante.
Ce mec, laissez le dans une bibliothéque et après dix minutes d'ennui, il se mettrait à lire tout ce qui lui tomberait sous la main. Son talent était de comprendre vite les choses, sa culture se forgeait donc rapidement pour compenser le manque produit par une enfance sans scolarité, juste le monde du travail et de la forge qui avait contribué à lui enseigner ces principes qu'il disait à son élève qui n'avait pas dû tout comprendre, le connaissant. La tête de Milan avait une capacité limitée, normal pour un enfant!
En plus, il parlait de ça en malmenant Milan qui cherchait visiblement à s'accrocher à l'air qui se déplaçait sans cesse à cause des ondes de choc du professeur qui haussait un sourcil. Pas faux, le béotien n'était pas du tout familiarisé et surement que dans une situation de combat où il faudrait bouger dans tous les sens, ce dernier allait morfler. Les lignes droites lui réussissaient cependant bien à en croire l'exploit de tout à l'heure mais cette situation ne se présentait pas facilement dans un conflit sérieux. Une fois sur le cul, l'élève se faisait moquer par d'autres qui s'amusaient pas mal de l'embarras de Milan et le professeur se mettait donc lentement entre le petit maltraité et cette bande de gamins hilares.
- Et vous, vous savez esquiver? AU TRAVAIL LES MORVEUX!!
Imaginez juste que Cyun tranchait l'air de bas en haut comme s'il tenait une épée, les deux mains jointes, pour créer une onde de choc gigantesque qui soulevait cette bande ou plutôt, les projeter devant le regard incrédule d'autres Saints qui se posaient des tas de question, le cerveau embué par cette réaction extrême du professeur qui n'avait décidément pas un caractère facile ou une quelconque fibre paternelle. Quelques secondes plus tard, on pouvait entendre le bruit mou de corps enfantins retombant pour la plupart sur les fesses ou faisant un plat sur le dos ou le ventre et Cyun se retournait pour tendre la main vers l'humilié en soupirant. Petite précision, il n'avait tué personne et à en croire les déplacements de ses victimes, celles ci avaient été fortement ralenties avant de toucher le sol, rendant le tout semblable à une attraction à sensations fortes pour les secouer un grand coup.
- Bwah, t'inquiète pas, tu comprendras quand tu seras plus grand, j'suppose, kid. Sinon, des questions sur ce qui n'est pas allé dans ta défense?
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Mar 18 Aoû 2015 - 15:43
Cyun était décidément un véritable moulin à parole qui ne cessait jamais de parler. Ses paroles étaient néanmoins emplie de sagesse et donnaient par la même occasion quelques précieuses astuces à Milan. Cependant le fait de frapper et de battre en retraite pouvait être considéré par certains comme de la lâcheté alors que pour d'autres il s'agirait simplement d'un sens aigu de la préservation et de la stratégie. Qui avait raison ? Qui avait tort ? Sans doute un peu des deux. Et puis il fallait se battre pour quelque chose. Ce quelque chose c'était aux yeux de Milan, le Sanctuaire : sa famille. Ceux qui l'avaient accueillis, élevé et épaulé pour qu'il devienne aujourd'hui ce qu'il était mais il se battait aussi pour lui, pour se prouver qu'il pouvait toujours devenir plus fort et devenir ainsi un meilleur Saint. Orgueil ou vanité ? Ces deux émotions devaient sans doute faire partie de sa personnalité mais les défauts constituaient également le sel de la vie car celui qui est tout immaculé cache souvent des secrets des plus sordides et noirs. Comme Cyun l'avait dit précédemment il y a du bon et du mauvais dans tout homme. A chacun de trouver le bon équilibre pour ne pas sombrer dans la noirceur insondable de l'âme humaine ! Tout ça pour dire que le cerveau du Sethni commençait à saturer et qu'il n'était pas loin d'imploser sous l'effet du trop plein d'informations que le Silver Saint venait de lui fournir allègrement comme s'il s'adressait à un adulte ayant les mêmes facultés intellectuelles que lui.
Sous les rires et les quolibets des autres, Milan n'en menait pas large mais Cyun vola à son secours pour en les enguirlandant. Il les envoya d'ailleurs valdinguer avec son cosmos ce qui était totalement fou. Il n'allait sans doute pas tarder à s'attirer les foudres des autres enseignants. Le pauvre Sethni avait mal pour les autres qui semblaient être encore moins doué que lui pour se soustraire de l'emprise des pouvoirs du Scuplteur. Il commençait à le surnommer à nouveau « kid », ce mot que Milan ne comprenait pas mais n'appréciait pas. Il voulait des questions, il allait être servit. L'apprenti avait sa petite idée sur ce qui n'allait pas. Il pensait que cela provenait de sa fatigue et de sa méconnaissance du cosmos mais il pouvait tout aussi bien se tromper. Le brun ne possédait pas la moindre once d'expérience comparé au Silvert Saint. Sans plus attendre, le jeune garçon posa plusieurs question à l'enseignant, espérant y trouver des réponses qui le satisferaient ou du moins lui apporteraient une piste pour s'améliorer.
- Je veux bien quelques conseils parce que là je suis totalement dépassé par vos offensives. Je me sens déjà bien fatigué et je suppose que mon manque d'endurance y est pour beaucoup. J’espérais tellement ne pas vous décevoir mais je crois que c'est raté. Comment est ce que je suis censé parer ce genre d'attaque ? Si je continue à bouger dans tous les sens, je finirai par m'épuiser totalement et alors je serai à la merci de mon adversaire, une proie facile ! Quelle méthode dois je employer pour surmonter vos attaques ? J'ai du mal à trouver une parade efficace !
En créant une barrière de protection cosmique ou en utilisant l'air, il serait sans doute plus aisé de prendre les devants mais il ne disposait pas encore des compétences adéquates pour ce faire. De plus s'il possédait une cloth, il pourrait encaisser mieux les attaques et continuer d'avancer. Attention, il ne fallait cependant pas qu'il se repose totalement sur son armure en quoi elle s'endommagerait et il prouverait par la même qu'il était incapable de prendre soin de cet objet habité par une âme et porté par de nombreux autres guerriers avant lui. Une erreur qu'il ne voulait pas commettre. Tout ceci devenait un véritable casse-tête pour son pauvre petit crâne. Il devait trouver une solution. La mine boudeuse, il se permit de faire une réflexion afin d'afficher son mécontentement vis à vis de sa propre personne.
- Si je possédais une armure, ce serait bien plus simple d'encaisser ou d'éviter vos techniques !
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Mer 19 Aoû 2015 - 8:47
Le problème de Cyun était toujours le même, son éducation. Petit, on ne l'avait jamais considéré comme un enfant, on l'avait juste jeté dans une galère, dernier lieu où il avait "vécu" avec sa mère avant d'être vendu en Angleterre et une fois là-bas, il n'avait fait que travailler, que cela soit comme apprenti ou bien, comme homme de main. Les esclaves étaient juste des adultes dont la taille dépendait de l'âge mais jamais on ne se souciait de leur besoin d'humain car au fond, ils étaient bien loin de cette considération. Encore une histoire qu'il pourrait raconter une fois que Milan aurait pris quelques années, mais pour l'instant cet enfant avait besoin d'histoires de chevaliers, de noblesse, de courage et non pas des récits de ce qu'un gosse plus jeune de lui pouvait avoir fait dans l'idée de survivre plus longtemps qu'un autre, des racontars de brigand, de lâche et d'égoïste. Au moins, le Sanctuaire avait eu le mérite de le conduire sous une autre voie et son passé devait être oublié, il n'était plus ce bâtard fils d'un Chevalier disparu du jour au lendemain pour le plaisir des humains, il n'était plus que le Sculpteur, que son esprit résiste ou non à cette contrainte, il n'était plus que ça : une armure et un poids, un code de l'honneur bien différent de celui qu'il avait eu plus tôt.
Cependant, c'était dans ce passé maudit de tous que le bâtard avait appris à se battre et à survivre, même à faire exploser son cosmos avec des sentiments bien différents que ceux qu'on demandait aux soldats ici. Inutile de revenir dessus, Cyun avait déjà souligné lors de cette discussion l'importance de rester humain en son cœur et si les autres Silver Saints devaient le craindre, ce n'était pas pour sa force mais pour son sens de la Justice et sa vision du monde qui le rendait imprévisible, ou plutôt, lui filait un statut d'artiste incompris. Un peu comme si on avait donné une Cloth à un débile juste sous prétexte qu'il avait reçu un enseignement de quelque part qui le rendait plus grand et plus fort, mais là encore, les superstitions s'éloignaient à des années lumières de la réalité car cette puissance incroyable, il la tirait justement d'enseignements d'Athéna qui devaient être la base des entrainements ici, bases qu'il avait lui-même saisi sans l'aide de personne ou plutôt, sans l'aide d'un quelconque maître.
- Tu ne me déçois pas Milan. Souviens-toi que ton regard prime sur celui des autres, sois toujours toi-même et sois ton premier juge. Sévère ou bon, tu es cette personne qui te connait le mieux. Comme tu le dis toi-même, tu bouges trop, le mieux est donc un repli temporaire et attendre une ouverture, ce n'est pas de la lâcheté. Il ne faut pas confondre le Courage et l'Insouciance.
Bien sûr, dans un futur proche, Milan pourrait probablement créer des barrières pour se défendre et donc, mieux s'en sortir mais pour le moment, ce petit devait faire avec ce qu'il avait. Inutile de demander à un bébé de retenir un taureau mais si ce petit bout de chair à canon pouvait se trainer derrière un mur assez solide, que cela soit pour se cacher ou se protéger, pourquoi devoir se mettre devant la bête? Par courage? Cyun était quelqu'un de logique, se surestimer n'était pas une bonne chose et là, on en revenait à ses histoires de justement envers soi-même. Milan avait donc un soucis à ce niveau, il semblait se considérer comme apte à encaisser les coups, au lieu de reculer.
- Tu peux reculer en même temps que l'impact, suivre le mouvement. Cela te donnera de l'élan en plus d'amoindrir la force des coups que tu reçois. Si je te pousse l'épaule, tu peux résister mais à quoi ça va servir? Profite en pour tourner sur toi-même avec cette impulsion et retourner ma force dans ma gueule. Ca parait pas mieux, mh?
Au cas où l'élève l'ignorait, le professeur indiquait d'un petit sourire que la réponse était oui.
Question protection et armement, surement que ce nouveau venu n'avait pas totalement tord : l'armure donnait un certain avantage à l'allouite qui se massait le menton, comme à la recherche d'une excuse. Mais cette réplique, le géant l'avait déjà dans un coin de son esprit et souriait encore.
- Si on considère les choses ainsi, personne dans le Sanctuaire ne peut vaincre les Chevaliers d'Or et c'est une idée qui serait normal de véhiculer. Je suis blessé et borgne, utilise donc mes angles morts pour combattre, n'aie pas honte d'utiliser les faiblesses de l'autre et surtout, n'oublie pas ce paradoxe : malgré tout ce que je viens de te dire, le corps importe peu. Je me bats avec mon esprit, avec mon cosmos, à un degré plus élevé que les autres professeurs mais la leçon est la même, le corps n'est qu'une enveloppe, une prison nécessaire, tu peux l'ignorer si tu le décides et te relever, tant que ton esprit et ton âme le désirent.
Sinon, d'un point logique, tu finirais la gueule ouverte après un mauvais coup. Les Chevaliers peuvent perdre leur sens mais "sentir" toute sorte de chose malgré cet état proche de la mort, c'est souvent là où ces andouilles atteignent un niveau proche du paroxysme du Cosmos. Parce qu'ils n'abandonnent pas, et surement que l'instinct de survie joue un peu.
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Mer 19 Aoû 2015 - 14:42
Un bon point pour le Sethni : il ne décevait pas Cyun. Cependant, il n'était pas totalement convaincu par son prêchi-prêcha. S'il devait être son unique juge sous prétexte qu'il se connaissait le mieux, cela voulait dire qu'il pouvait se montrer ô combien laxiste sur sa propre vision de lui même ou bien trop sévère. Savoir se juger neutrement et objectivement n'était pas un don que tout homme possédait. Le Sethni lui se situait plus du côté du sévère. Il voulait toujours donner le mieux de lui même et n'était pas souvent satisfait de sa prestation même lors d'une victoire éclatante. Viser la perfection était un but utopique mais qu'il désirait atteindre, ou du moins s'en rapprocher le plus possible, quitte à la frôler. Arriver à contrer Cyun en utilisant la propre force de son attaque contre lui. Ce n'était pas une idée stupide mais elle semblait plus simple à mettre en place de façon théorique qu'en réalité. Cela demandait une meilleure connaissance de son cosmos ce que le jeune Milan ne possédait malheureusement pas encore. Il s'approchait du but néanmoins et était convaincu que l'approche de son élément allait lui permettre de faire un pas de géant dans son apprentissage. Pour l'heure, il se rattachait à cette lueur d'espoir en attendant d'arriver encore à se perfectionner. Pour parvenir à un tel résultat, il allait à nouveau devoir déployer nombre d'effort tel Héraclès et ses douze travaux ! Cependant il n'allait pas mollir dans l'effort et se démener pour qu'un jour même Cyun puisse reconnaître en lui un Saint à part entière et qui sait peut-être même arriver à le dépasser lui montrer que les rôles s'étaient inversés : Milan devenait le maître et le Silver Saint du Scuplteur se transformait en élève !
- D'accord, je comprend mais ça risque d'être coton d'arriver à utiliser votre force contre vous ! Je comprend également qu'il vaut mieux reculer pour mieux sauter mais je ne suis pas sûr d'être le meilleur juge. Nombre de maître m'ont déjà fait remarquer que j'exigeais beaucoup trop de ma personne, quitte à me blesser gravement. Ils disent que la détermination et l'ambition sont de bons atouts mais qu'ils ne doivent pas me conduire à faire trop de zèle, quitte à m'envoyer directement à l'infirmerie. Vous étiez quel genre de disciple ? Qui vous a former ?
Se battre avec son âme ? Avec son esprit ? Milan n'était pas un sorcier ou un être capable de créer des illusions. Il ne disposait pas de ce genre de pouvoir ou de facilité. Exploiter les faiblesses de l'adversaire en revanche était plus dans ses cordes. A vrai dire, il constatait que sa faculté d'analyse et d'observation laissait finalement à désirer. Au grand jamais, il n'avait jamais pensé à utiliser le fait que Cyun soit borgne. Complètement stupide. Cela lui paraissait être une évidence une fois le fait énoncé. Il avait encore beaucoup à apprendre et beaucoup de chemin à parcourir avant d'arriver au niveau du Silver Saint. L'armure ne faisait pas le Saint mais elle contribuait également à leur puissance. Pour un Silver ou un Bronze, vaincre un Gold était quasiment impossible mais certains Silver par exemple pouvait s'élever à un niveau proche de l'élite du Sanctuaire. Du coup, une défaite d'un doré n'était pas à exclure dans certains cas. Tout était une question de volonté et d'instinct de survie mais cela suffisait-il vraiment ? Milan possédait sans aucun doute ce genre de choses au fond de ses tripes mais quand la défaite se profilait à l'horizon, avec toute la meilleure volonté du monde, il ne surpassait pas l'enseignant du jour par exemple.
- J'ai rarement combattu des adversaires capables de me mettre aussi facilement hors jeu. Généralement cela arrive quand nous affrontons un enseignant mais malheureusement même en ayant la rage de vaincre et la volonté de triompher, j'ai toujours terminé étendu de tout mon long sur le sol, inconscient. Je pense que ce sont de belles paroles et qu'elles marchent peut-être sur la plupart des naïf mais pas sur moi. Je n'ai jamais ressenti ce genre de sursaut d'énergie. On dit toujours qu'une bête proche de la mort est plus dangereuse mais je vous rappelle que je ne suis pas une bête, seulement un simple béotien !
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Jeu 20 Aoû 2015 - 14:19
Aucun homme ne possédait ce don, c'était bien en ça que le jugement proposé par Cyun était important. Il s'agissait d'un travail autant envers soi-même qu'envers le monde extérieur en exerçant son point de vue selon divers paramètres mais un discours sur sa philosophie n'arrangerait rien. Une chose que Milan n'avait surement pas remarqué à ce propos : Cyun était quelqu'un d'extrêmement sévère, ce n'était pas juste un sale con qui maltraitait ses élèves, il se maltraitait lui-même et plus encore que quiconque. Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse, le géant suivait ce précepte à la lettre bien qu'il n'en montrait rien et en ça, sa barbarie envers des jeunes gens non expérimentés étaient d'autant plus juste qu'un professeur laxiste envers soi-même mais offrant des cours "corrects" à d'autres, sans se soucier de lui-même en tant que référence. Tout était dans la nuance, tout était bien plus compliqué que sur papier. Comme les conseils du professeur présent et le fait que l'élève ne tente pas directement cette réalisation encore impossible était signe de sagesse, ou du moins d'un progrès important dont il ne devait pas être conscient lui-même.
- Je te l'ai dis, ne confonds pas courage et imprudence. Pour ma part, mon maître était l'ancien Saint du Sculpteur et aujourd'hui, il s'agit du Chevalier d'Or du Bélier qui m'apprend à être plus sage et moins dur envers les autres. Sinon, lorsque j'avais ton âge, j'étais maître et disciple de moi-même, il n'y avait que moi et les gens qui voulaient et que je voulais tuer. Il y a eu après cette période ma rencontre avec la mère de Meito qui m'a appris à ne pas seulement détruire ce qui existait autour de moi.
Une réponse concise malgré tout car bien entendu, la réalité et les subtilités, Cyun aurait pu les résumer en parlant tout seul des heures et des heures. En gros, cela donnait dans l'ordre chronologique : la vie, Suina (la mère de Meito), l'italien qui était l'ancien propriétaire de son armure et ensuite, le Bélier. Bien sûr que Cyun apprenait beaucoup de beaucoup de mondes mais s'il devait parler réellement de ceux s'étant placés en tant que maître envers lui, et non pas comme conseiller à un niveau égal, il y avait ceux-ci. Suina avait été une amie des plus douces mais ces connaissances disproportionnées comparées à celle de son élève expliquait pourquoi ce dernier l'avait toujours considéré comme supérieur, bien que son corps fragile aurait fait qu'en combat réel un simplement mouvement aurait réduit la belle en poussière sans qu'elle n'ait une chance de bouger ou battre un cil.
Tout ça allait à l'encontre de ce que Milan expliquait et son maître restait silencieux, surement à savourer son cigare en réfléchissant. Comment pouvait-il combattre l'avis de cette tête de mule? Les mains dans le dos, les doigts jouant avec les doigts, un regard discret sur le côté vers le petit, Cyun répondait.
- Ne pas confondre naïveté et courage, certains iront combattre un ennemi plus fort pas dans l'idée de le vaincre forcément, ni même de gagner quelque chose pour lui. Cela est du courage. Si par contre, tu fonces vers quelqu'un de plus fort en te disant "je vais gagner" et sans rien d'autre, c'est que tu es un sale con. Les Chevaliers restent des humains, tu peux foncer mais comme je te l'ai dis plus tôt, n'agis pas de manière suicidaire, tu peux le faire croire mais ça doit être pour analyser l'ennemi.
Exemple! Un peu plus tôt, tu as réussi à fuir plusieurs de mes attaques, je t'ai attaqué à plusieurs reprises avec des coups différents que tu as eu tout le temps d'analyser, hormis si des sentiments comme la peur ont noyés ton cerveau. Mais toi, tu n'as montré qu'une seule "technique", ton saut, que j'ignorais totalement et oublions un peu le fait que toi aussi. Tu avais un avantage énorme, tu savais comment éviter mes coups, même mon Stardust Revolution aussi puissant soit-il si tu étais parvenu à te projeter assez vite vers l'avant. Tu es rapide, tu peux longer mes attaques qui ne peuvent pas trop se rapprocher de moi car comme tu l'as vu, elles pourraient m'atteindre. Il y a donc une zone où tu es clairement intouchable lorsque je lance une offensive, qu'est-ce qui aurait pu t'empêcher de me tuer si tu contrôlais un peu plus tes pouvoirs?
Je te l'ai dis, même les Gold Saints ont leurs forces et faiblesses. En exploitant les faiblesses, en conjuguant cela avec tes forces si cela est possible, l'ennemi, aussi fort soit-il, n'a pas réellement de chance. Sauf s'il analyse ta technique et parvient à la contrer par la suite. Les Chevaliers d'Or excellent dans l'analyse et c'est bien pour ça que deux guerriers de ce niveau sont, d'après la légende, contraints de se battre cent ans ou se détruire l'un l'autre.
Le concept du One Thousand Wars.
- Tu entames à peine ton chemin sur la voie du Septième Sens, Milan. Tu sentiras souvent ce soubresaut et même sans avoir besoin de te retrouver au sol. Après tout, je n'ai pas souvenir d'avoir été vaincu et cela peut sembler arrogant mais pars donc de cette hypothèse : si cent personnes se battent à mort lors d'un tournoi, il y aura forcément un vainqueur à la fin, celui-ci n'aura jamais été vaincu, c'est logique mais cela ne veut pas dire qu'un type n'ayant pas gagné son premier combat n'aurait pas pu le vaincre facilement, à cause des forces et des faiblesses. La vie est faite de hasard, tu le verras bien assez tôt.
Milan, maintenant je vais te demander de te concentrer sur un souvenir heureux, le plus heureux que tu possèdes, et imagine à présent que quelqu'un ou quelque chose veuille t'en priver. Concentre-toi bien sur cette sensation qui te remplit et demande-toi si quelque chose en toi ne te permettrait pas de vaincre cet ennemi, peu importe sa force. Certains découvrent ce quelque chose sans s'en rendre compte et cela peut être différent pour chacun. Concentre-toi et essaie de trouver la force de défendre ce qui te tient le plus à cœur.
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Jeu 20 Aoû 2015 - 20:37
Un Silver Saint et un Gold Saint rien que ça. A côté de cette comparaison, Milan pouvait se brosser. Les Silver n'étaient pas légion pour s'occuper des jeunes pousses non envoyées aux quatre coins du monde. Celles qui restaient donc au Sanctuaire avait pour le plus souvent des Bronze Saints comme enseignants, voir des non Chevaliers mais rarement des Silver et encore plus rarement des Chevaliers d'or, du moins dans le cas du Sethni. Sans doute ne méritait-il pas tant de de considération. Ce genre de chose ne faisait que le motivé à se dépasser encore plus pour donner le meilleur de lui même. En quelque sorte, au lieu de le casé dans une caste, cela fonctionnait comme une carotte mise devant un âne ! Cyun désirait montrer à Milan la différence entre courage et insouciance mais la frontière semblait trop floue à ses yeux. Tout était à nouveau une question de point de vue même si du haut de son expérience, le Sculpteur devait en connaître beaucoup plus que le jeune apprenti. La question qu'il lui posa le choqua quelque peu. Pourquoi ne pas tuer Cyun ? Parce qu'il était un Saint pardi ! Rien que cette seule raison prévalait sur toute les autres, rien de plus rien de moins. D'une voix nonchalante, il se permit de répondre à Cyun en affichant un air un peu penaud.
- Pourquoi aurais je voulu vous tuer ? C'est totalement impensable ! Vous êtes un Saint et vous n'avez commis aucun acte que je juge mauvais ! Abusez de mon pouvoir et vous tuer aurait été déshonorable et aurait sans aucun doute conduit ma propre vie vers la mort. Je ne suis pas un traître et je ne suis pas un mauvais bougre ! Je n'avais tout simplement aucune raison de vouloir prendre votre vie !
Les fameuses « one thousand war ». Ces guerres qui dureraient une éternité si deux Gold Saint s'affrontaient ! Leur niveaux étaient donc si proche ? Milan pensait que comme certains Silver Saints étaient capable de se rapprocher du niveau d'un chevalier d'or, il était très certainement possible que l'un ou deux soit en mesure d'être considéré comme les plus puissants de leur castes. Milan ne connaissait aucun de leur nom, il savait juste que leurs armures étaient au nombre de douze représentant chacune un signe zodiacale. Si leurs niveaux étaient si proches que cela, alors oui ! Il faudrait soit que leur affrontement débouche sur un match nul soit que celui qui maîtrise au mieux les failles de l'adversaire l'emporte. Bien sûr comme le disait Cyun, le hasard pouvait y être pour beaucoup. Qu'un Gold Saint souffrant d'une maladie affronte un autre en pleine forme pouvait déterminer fatidiquement l'issue du combat. Cyun lui demanda ensuite de se concentrer sur un souvenir heureux !
- Un souvenir heureux ? Oulah ça va pas être facile ... quoi que ... oui j'en ai peut-être trouver un !
Le jour où il s'était réveillé au Sanctuaire et où on lui avait expliqué dans quel genre d'endroit il se trouvait à présent et qu'on avait proposé de le tester pour voir s'il pouvait suivre l’entraînement des Saints. Ce jour là, il avait comprit à quoi il était destiné. Une voie toute tracée semée d'embûches et de pièges mais qu'il comptait bien tous éviter. Il revoyait parfaitement la tête de la personne qui lui parlait et aussi la sensation qu'il avait éprouvé à l'énonciation de ce monde de perspective qui s'offrait simplement à lui. Il avait beau imaginer quelqu'un qui essayait de le priver de ce sentiment, de cette chose, il n'arrivait pas à ressentir ce que voulait dire Cyun. Il arrivait bien à ressentir de la colère, de la rage, du dégoût, de l'envie de se battre mais rien qui ne trahisse un quelconque soubresaut. Peut-être que cela ne marchait qu'en situation de combat réelle, quand votre dernier soupir risquait de s'échapper de vos lèvres. Non ça ne marchait pas du tout. Peut-être n'était ce tout simplement pas le bon moment. Jusqu'à ce qu'il imagine sa mère aux prises avec des malfrats ! Cette femme qu'il avait sans doute déçu et blessé malgré lui et sur qui il aimerait veiller malgré tout !
- Je n'arrive pas à ressentir ce que vous voulez dire. Je ressens de la rage, de la colère, l'envie de me battre, de me défendre. Je ne ressens rien de particulier. Je .. je n'en suis pas capable ... à moins que peut-être ... peut-être est ce cette chaleur que je sens dans mon corps, comme un picotement qui me titille au plus profond de mon être !
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Ven 21 Aoû 2015 - 0:30
- Point intéressant, tu dis que tu ne m'aurais pas tué à cause de questions d'honneur, de fraternité et ce genre de choses. Aurais-tu oublié notre prétendue différence de force qui semblait tellement t'embêter plus tôt? Si j'étais un ennemi à tes yeux, en gardant la même force et la même forme, tu aurais pu donc y parvenir à en croire tes propres mots.
Pourquoi chercher à expliquer ce que l'élève parvenait très bien à expliciter par lui-même?
Il fallait juste bloquer Milan sur l'idée de tuer l'autre, en aidant son esprit à considérer l'autre comme un humain peut-être plus grand mais pas au point d'égaler les divinités que les Saints admiraient et vénéraient, en priorité Athéna. Cette leçon semblait donc être passée dans l'esprit du petit bien que la moralité de celle-ci pouvait être douteuse mais en tant que militaire, il fallait ainsi débloquer certains tabous pour le bon fonctionnement du système et Cyun n'allait pas parler des "bourreaux", ces gens qui devaient tuer d'autres membres du Sanctuaire car on leur avait dit qu'ils avaient mal réagis sans que leur avis n'est la moindre importance. Ainsi, l'histoire selon laquelle le Silver n'avait rien fait que l'initié pouvait considérer comme mauvais serait un point à travailler mais les années au sein de cette grande famille aux quelques aspects cruels feraient surement bien mieux le travail qu'un monologue pompeux qui trop vite inspiré ferait exploser le faible volume crânien qui faisait le cerveau du béotien. Cyun était un tacticien, lui avait l'habitude de détruire des pans entiers du monde des humains, de parcourir des villages innocents dans le sens but de ralentir un hypothétique ennemi car vouloir tout sauver, c'était bien mais alors, autant se rendre tout de suite et se faire absorber par une autre culture. Milan qui semblait ne jamais vouloir fuir, les contradictions entre son code de l'honneur et le bon sens du Sanctuaire le forgeraient et feraient de lui probablement un individu à la personnalité unique, en dosant entre bonté et pragmatisme. Là où des adolescents boutonneux rangeraient dans deux-trois siècles Cyun dans la case des Loyaux-Mauvais, les Dominateurs, peut-être que les jeux de rôle accepteraient Milan dans la case des magnifiques Croisés, le célèbre héros Loyal-Bon! Et Loyal-Con selon l'optique de Cyun mais ce mec est borgne, donc son avis, on s'en fout un peu et on s'en foutra toujours...
En parlant de con, celui qui nous intéressait faisait l'effort de se concentrer sur son souvenir heureux et le borgne plissait l'œil, attentif aux fluctuations de ce cosmos naissant. Un tout petit quelque chose, un pet de mouche certes, mais ce n'était pas non plus rien et le Chevalier se caressait la barbe naissante en même temps qu'il écrasait son cigare au sol, à la recherche d'un bon moyen pour réveiller en lui son pouvoir. Si les sentiments ne fonctionnaient pas, peut-être la symbolique?
- C't'un début, dirons-nous... Cela semble correspondre, c'est déjà ça mais même si l'instinct de survie peut aider, oublie donc un peu ce dernier, il peut générer de la peur qui freine ton Cosmos. Concentre toi sur l'idée de "défendre" et pas de "me défendre".
Parlons un peu des éléments. Je pense que si ton élément aurait été le Feu, ton souvenir aurait convenu mais voilà, ce n'est pas le cas. Ceux qui maitrisent le Vent sont souvent épris de liberté, j'en ai l'impression. L'Eau est plus calme. Le Feu est plus dans le "en mettre plein les yeux à l'ennemi, quitte à en crever". La Terre est plus relationnel, souvent son caractère ressemble à quelqu'un qui est habitué à travailler, de moins noble souche que la moyenne des chevaliers sans que cela n'en devienne une honte, un paysan ou un fils de paysan, si tu préfères. Concentre-toi donc sur la liberté que tu voudrais avoir dans le Sanctuaire, à tes rêves et tes envies tout simplement, comme si tu courais le long d'une plaine pour attraper un papillon assez vivace qui serait ton but qui te file toujours entre les doigts.
Ca, c'était un coup à se prendre un retour de flammes ou un effet miroir donc pour exorciser tout ça, le Chevalier toussait et marquait une pause en levant l'index et en sortant un X ème cigare qu'il allumait en même temps qu'il prenait la longue inspiration nécessaire pour sa nouvelle tirade chiante.
- Tu peux aussi t'éveiller à un élément lors d'un combat contre l'élément opposé, il y a mille et une interprétations qui font que tu es plus sensible à l'un ou l'autre. Pour ma part, la ville où j'ai vécu en Angleterre était un coupe-gorge et les vents des usines avaient tendance à tuer les nouveau-nés et les vieux cons qui y survivaient. Lorsque mon propriétaire est mort, ma liberté à moi s'est résumée à : être foutu dehors en hiver sans rien à bouffer ou rien pour me chauffer et c'est surement pour ça qu'à l'époque, je ne me suis éveillé à rien du tout sauf à la haine.
A ton avis, en me connaissant maintenant un peu mieux. Comment un gamin aussi mauvais que moi, qui disons-le clairement est plutôt le genre à finir au bout d'une corde avant la quinzaine, a pu s'éveiller à la Lumière? Réfléchis à la symbolique, que représenterait cet élément pour ce que les autres voyaient comme un monstre? Indice, tous les Saints l'ont en eux et cela est leur force, et même un surnom.
Bon, si tu veux commencer ta réponse par "Z'êtes nul pour les énigmes", tu peux.
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Ven 21 Aoû 2015 - 14:34
A vrai dire, pour répondre à la question de Cyun probablement. Cependant, ce n'était pas tout à fait vrai. Milan ne se voyait pas tuer quelqu'un de sang-froid, à moins d'y être contraint. Même un adversaire au service d'une entité malfaisante, méritait de vivre si elle se résignait dans sa défaite. Tuer un adversaire qui abaissait les armes revenaient à l'éliminer gratuitement. Bon bien sûr avec un dieu, c'était une autre père de manche étant donné que peu d'entre eux accepterait de se retrouver emprisonner, surtout en ayant perdu la face contre un humain (ce qui était somme toute peu probable) à moins de tomber sur le dieu de la médiocrité ou une divinité dans le même goût. Bref, Milan s'empressa de répondre calmement à la question de Cyun pour lui expliquer ce qu'il pensait.
- Si vous ne m'en aviez pas laissé le choix, probablement mais si vous abandonniez le combat alors là, je vous aurai épargné. Un accident peut aussi arriver mais dans ce cas là, ce sera à moi de vivre avec ce fardeau sur les épaules.
Défendre au lieu de se défendre paraissait beaucoup plus compliquer. Même défendre quelqu'un générait un sentiment d'autosatisfaction, même si cette personne était un inconnu. Donc au final « Défendre et se défendre » revenait au même. En saisir la nuance était comme attrapé du vent au creux de sa main et parvenir à l'y maintenir. Totalement impossible à moins d'arriver à dompter et maîtriser cet élément. Les images que lui donnaient Cyun était totalement farfelue ! Un papillon et puis quoi ? Une licorne gambadant gaiement dans un champ de coquelicot ? La liberté c'était se créer sa propre route ! La liberté c'était de protéger les autres. Être libre de ses mouvements, de ses contraintes mais toujours agir en adéquation avec sa personnalité, sans sombrer dans le chaos. Chaque homme possédait sa part de noirceur et Milan n'y faisait pas exception. La liberté consistait peut-être à s'affranchir de cette noirceur. De museler cette voix qui vous disait de continuer à taper sur un adversaire inconscient. Ne pas la fuir, la vaincre, se sortir de cette cage, de son carcan pour renaître libre ! C'était là dessus que Milan devait réellement travailler ? C'est vrai que dans un sens, il n'en faisait qu'à sa tête. Après tout c'est en suivant sa propre voie qu'il avait abouti au Sanctuaire. Peut-être que même dans cette institution, il devait continuer à se créer son propre chemin et pas forcément essayer de rentrer dans un moule. Ne pas chercher à être le Saint parfait, juste chercher à être le Saint qu'il est ? Hautement philosophique et introspectif tout cela ! Est ce qu'un jeune comme lui pouvait y arriver ?
- Je pense comprendre ! Me concentrer sur ma liberté, la liberté ! Plus de lâché prise de spontanéité !!
Il en avait pas marre de parler par énigme ? Milan avait l'impression de se retrouver face au Sphinx plutôt qu'à un Silver Saint. Le Sculpteur avait le don de façonner au burin ses questions pour le faire réfléchir mais il fallait éviter une surchauffe de sa matière grise. Milan allait tenter une réponse au pif. A vrai dire en pensant au lieu où il avait grandit, il avait du mal à voir ce qui avait pût l'influencer. Peut-être le fait de devoir faire attention à ce qu'il faisait du fait d'être un enfant fruit de l'adultère l'avait poussé à brider quelque peu sa propre liberté qui rejaillissait à présent dans son cosmos.
- « Z'êtes nul mais pas que pour les énigmes ». Revenons en à nos moutons. Je pense que vous avez vécu dans un milieu fort sombre et froid ou tous le monde vous voyait comme une ombre se fondant dans cette obscurité mais au plus profond de vous même vous aviez besoin de chaleur, tout comme l'univers dans lequel vous viviez. La chaleur se dégage de la lumière. Sa luminosité quant à elle permet d'éclairer les zones d'ombres et de guider les autres, tel un phare ramenant les navires à bon port en évitant les récifs. Peut-être est ce pour cela que vous nous dispensez à l'heure actuelles vos cours. Avec votre lumière vous souhaitez éclairer nos lanternes bien sombres !
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Ven 21 Aoû 2015 - 15:49
Le poids d'un meurtre sur les épaules... Comme si tuer quelqu'un pouvait balafrer l'âme de celui qui avait commis ce péché... En y repensant, Cyun posait son cul sur la colonne couchée et ramenait une jambe à lui pour l'enlacer, cognant de temps en temps son genou contre son torse dans un mouvement de bascule. Venait-il de se traumatiser lui-même en repensant à tout ça? Un meurtre n'était jamais gratuit, tout était logique, la loi du plus fort, une sélection naturelle et plus encore, un bon ennemi était souvent mort, d'un point de vue parfaitement tactique. Il y avait ceux qui allaient dans notre camp ensuite, oui, mais dans le doute, mieux fallait réduire les effectifs d'en face, cela était plus pratique que grossir les rangs et devoir remanier mille fois une stratégie.
- C'est amusant que tu dises ça. Maintenant que j'y repense, j'entend encore les voix de chacun de mes adversaires, ils vivent à travers moi... Certaines mythologies disent qu'en tuant quelqu'un, on s'approprie sa force, cela expliquerait beaucoup de choses... Je ne suis pas comme toi, je ne crois pas aux "accidents" et au final, je me dis que la future génération est soit belle, soit remplie de lâches se cachant derrière des idéaux utopiques... Ma foi, c'est ta génération, pas la mienne. Moi, j'donne ce que je peux et tu en fais ce que tu veux : un exemple, un contre-exemple, un truc à oublier...
Cyun semblait plutôt insister sur ces deux derniers points, comme si son souhait était d'être le contre-exemple que tout le monde voyait ou bien, que la postérité l'oublie. Aucune ambition de devenir un grand héros, ce n'était pas une haine envers lui-même réellement, plutôt une timidité qui ne s'assumait pas mais le premier cas était souvent envisagé. Est-ce qu'un jour Milan comprendrait le cosmos de son professeur? Froid et triste depuis des années, un voile blanc qui n'évoquait plus la Vie mais juste une monotonie morne et emplie de sentiments négatifs qui s'étaient réfugiés là sans vouloir taper contre les murs en hurlant sa détresse. Même sa colère paraissait étrangement calme et la complexité qui régnait dans le cœur et l'esprit du géant le rendait presque invulnérable dans le Sanctuaire, on ne le craignait pas pour sa puissance de feu, mais juste pour cette incompréhension qu'il était pour beaucoup. Un jour, l'allouite se surprenait à émettre ce souhait, un jour il voudrait voir ce que le béotien pouvait devenir et le combattre d'égal à égal au possible, pas avec ce fossé entre eux deux qui lui donnait parfois l'impression de parler avec un mur ou alors, un nouveau-né. A force de travailler sur les mystères du Cosmos, Cyun en était arrivé au point de communiquer souvent au travers et de devenir une interrogation pour ceux qui n'en prenaient pas la peine. Triste vie. -musique de violon en fond-
Cette impression revenait avec la réponse de l'enfant. C'était comme parler à un mur et le professeur soupirait avant de s'interrompre en pleine expiration. Que se passait-il dans sa tête? Comme si ses neurones s'enflammaient et qu'il remaniait tous ses plans établis pour trouver une stratégie ou plutôt, une réponse qu'il n'avait pas imaginé à sa question. Oui, tout était question de point de vue et au lieu de vouloir faire comprendre le sien à Milan, le géant tentait de se mettre à la place de l'initié au point de faire naitre une crampe au niveau de son front. Un nouveau sourire apparaissait, balafré par ce cigare qui écartait les lèvres du professeur en un point, cette réponse était recevable et probablement qu'il passerait une nuit ou deux à méditer là-dessus... Ce gamin venait-il réellement de lui donner une leçon? D'un rire et d'un coup d'œil fugace, Cyun le remerciait pour celle-ci, peut-être ce futur Chevalier comprendrait-il de suite le geste, ou peut-être dans quelques années, ou peut-être jamais? Qui sait? C'était le Destin et Cyun était le premier à accepter d'attendre, se considérant comme un outil du concept.
- C'est une bonne réponse encore, ma foi, mais je pensais plutôt à l'Espoir. Je n'y croyais pas du tout, tout était écrit et subitement, une petite fille m'a accepté comme j'étais et j'ai compris que je n'étais peut-être pas aussi nul que ce que je pensais. La Lumière brille davantage dans l'obscurité et à défaut d'avoir réellement changé, j'ai gardé les rêves et les souvenirs des personnes que j'ai rencontré en les matérialisant en force. C'est pour ça que je ne peux pas mourir, les gens espèrent et peu à peu, leurs espoirs ont créés un ciel que je distingue mais pas les autres et comme je suis le seul à avoir les épaules assez larges dans ce Sanctuaire de tantouzes, j'ai décidé de vivre encore un peu pour tenir ces dieux à la manière d'Atlas.
Rassure-moi, tu vois qui c'est Atlas?
Tout ça pour dire que je ne pourrais pas offrir toute ma puissance si je me battais seulement pour moi dans le sens que certains de ces rêves proviennent de gens qui me détestaient, que je détestais mais qui avaient cet espoir que je ne pouvais que respecter. Si tu m'offres une épée avec un bout de ton âme dedans en me disant que je ne peux pas m'en servir pour moi-même, imagine les dégâts que je peux faire avec si je décide de protéger ce que à toi tu tiens. La Lumière brille davantage si elle est accompagnée de ténèbres, mon pouvoir réside bien sur ce paradoxe, un peu comme mon histoire comme tu l'as si bien raconté.
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Sam 22 Aoû 2015 - 15:05
Aux yeux du Sethni, il valait mieux s'enfermer dans un carcan utopique que prendre la vie à tout va après chaque combat. Celui à qui on laissait la vie alors avait deux choix : ne plus jamais recroiser la route du vainqueur ou tenter de s'améliorer ou de prendre de court ce dernier pour laver son honneur. Cela pouvait avoir des conséquences fâcheuses mais le jeune homme estimait qu'il était inutile de grossir le nombre d'âmes aux enfers si l'on était en mesure de l'éviter. La mort était une fin en soit, la fin de l'existence. Privé un être même abjecte de ce don, reviendrait à se transformer peu à peu en ce même monstre. C'était une vision des choses peut-être peu orthodoxes mais c'était celle du jeune Sethni. Maintenant entre la théorie et la pratique, il y avait de la marge. Qui sait comment l'on peut réagir à l'exposition d'un danger extrême ? Il trouva légèrement insultant la réplique de Cyun si bien qu'il fronça les sourcils pour manifester son mécontentement.
- On m'apprend à dompter le cosmos non pas pour tuer mais pour créer de l'espoir et protéger. Créer un meilleur chemin pour la paix et préserver l’innocence non pas pour envoyer de nouvelles âmes rencontré Hadès!
Milan semblait avoir vu juste pour l'affinité de Cyun. Par contre il avait un peu de mal avec sa vision des choses, se voyant avec le poids du monde sur les épaules. Il n'appréciait pas non plus sa façon de rabaisser les autres Saints en employant un mot vulgaire. C'était tout à fait déplacé même si c'était exactement le genre de réplique qui pourrait sortir de la bouche du Sethni avant que son cerveau n'en prenne conscience. Le jeune homme se permit de répondre à la question de Cyun afin de ne pas le laisser dans le vent.
- Un titan condamné par Zeus à porter la voûte céleste après la révolution des Titans. Oui oui, des fois j'écoute quand on nous donne cours de culture mythologique. Des fois je m'endors aussi mais surtout quand l'enseignant est un vieux rabougri dont le ton de la voix est aussi monotone qu'une course d'escargot!
La culture c'est comme la confiture moins on en possède plus on l'étale. Pour une fois qu'il était en mesure de répondre à ce genre de question, Milan n'allait pas s'en priver. Bref, l'histoire pleine de paradoxe c'était bien joli mais il ne vivait pas lui même dans un tel paradoxe donc tout cela ne lui apprenait rien sur lui même. Le Sethni mit une main devant sa bouche et bailla. Les autres semblaient s'être calmés et certains jouaient tranquillement comme si l'enseignant les avaient délaissés seulement pour taper la conversation avec le chouchou de la classe. Bah oui, il fallait dire ce qui était : on s'attachait vite à Milan. Tout ceci pour expliquer son histoire. Et bien Cyun était un véritable moulin à paroles. A mon avis, si d'autres élèves l'avaient écouter, ils devaient à présent roupiller calmement. Au moins, il partageait sa vie et son savoir. Ce n'était pas le cas de tous les enseignants dont on connaissait à peine le nom et encore. Une façon à lui peut-être de se rapprocher des jeunes têtes blondes.
- Vous pensez être comme Atlas ? C'est parce que vous le voulez bien ! Si vous vous confiez plus souvent à vos compagnons d'armes et que vous vous mettiez à leur faire un peu plus confiance, vous ne seriez pas obligé de porter le fardeau du monde sur vos épaules. Meïto semble avoir besoin de vous et vous vous avez besoin également de la présence d'autres personnes. Si vous acceptiez de partager votre fardeau vous ne seriez pas obliger de le porter tout seul. Il n'y a pas de raison de continuer sur cette voie sauf si c'est votre propre fin que vous recherchez avant tout !
A l'âge de Milan, les choses paraissaient toujours bien trop simples. C'était évident pour lui : quand il croisait un donneur de leçon, et même si cela l'embêtait, il se sentait obligé de lui faire la morale afin de le remettre un peu en place, ou du moins de le recadrer pour éviter que l'inévitable se produise.
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Sam 22 Aoû 2015 - 16:14
Les mots de ce jeunot n'étaient pas si loin de la vérité, il était vrai qu'à chaque défunt, Hadès pouvait grossir ses rangs et donc, tactiquement ce serait détruire un ennemi pour en renforcer un autre. La raison pour laquelle cette guerre ne pouvait finir? Non. Cyun avait trouvé sa solution, son chemin de croix, bien qu'il s'était calmé avec le temps, avec son amour déçu qui l'avait rendu humain, avec le Bélier qui s'appliquait à le rendre inoffensif comme on pouvait dresser un chien. Peut-être que la cruauté du Sanctuaire avait eu de ça positif qu'il avait rendu la violence du géant orthodoxe, utile, pas seulement comme un défouloir. Oui, au fond, certains buts du Sanctuaire étaient devenus ceux de Cyun et cette métamorphose avait commencée même avant qu'il n'intègre le rang des Chevaliers. Donner une trajectoire à son poids, pour qu'il détruise un minimum, ou plutôt un maximum dans "ce qu'il fallait détruire". Les travaux de l'allouite pour détruire une âme avançaient, probablement qu'ils se centraient sur les âmes maudites non destinées à finir dans ce qui serait le paradis chrétien.
Trier ainsi les vivants, n'avoir aucune pitié pour eux et pour la vie en général. Prétendre pouvoir deviner qui méritait de mourir dignement et qui pouvait mourir deux fois après un coup, pour que son âme puisse échapper au cycle des réincarnations... Comme cela était étrange qu'après de si belles paroles, Milan semblait continuer à penser de manière manichéenne : les vivants, les morts. La pensée de son professeur était plus complexe mais surtout, plus perverse et insidieuse, torturant l'âme et l'esprit de celui qui s'intéressait à ces mystères prétendus insondables.
Mais les idiots n'étaient-ils par les plus heureux? Avec un système simpliste qui expliquait bien les choses comme on aurait voulu qu'elles le soient. Cyun n'allait pas s'établir comme un purgatoire devant ce petit, ses idées le touchaient et surement que cette innocence, cette non curiosité bénissait la tête blonde que le futur Capricorne était à cette époque. Un mal pour un bien, des secrets qui se perdraient à jamais pour un destin plus radieux?
- Préserver l'innocence? Si seulement tu savais... Ce serait donc l'origine de ma maladie?
Un sourire moqueur de beau gosse plus tard, que Milan comprendrait surement encore plus tard.
Un second venait ensuite, lorsque l'élève s'imposait comme tel, un bon élève en plus, en plus d'avoir bon goût. Le géant semblait visualiser de quels enseignements celui-ci parlait et pendant quelques secondes, le professeur imitait son collègue alors que Milan lui en voulait déjà d'insulter les autres. En plus il se moquait des vieux? Mais quel sale con, ce Cyun.
Milan continuait ensuite le parallèle avec Atlas et son maître se frottait la nuque, comme gêné à ce propos. Est-ce qu'il était bon de tout dire aux autres? Un mec nommé Kant allait en parler bientôt, semble-t-il. Un contemporain qui philosophait de temps en temps et qui avait trouvé comme ça une théorie selon laquelle il ne fallait jamais mentir mais surement que les siècles qui suivraient seraient pleines d'antithèse à cette question. Ne pas mentir, se livrer facilement, c'était louable mais lorsque Cyun y réfléchissait, il s'imaginait avec l'armure d'Or du Bélier sur les épaules devant les autres avec un grand sourire à faire coucou. Le meilleur moyen de recevoir des insultes car oui, à une époque, le géant avait été plus proche de ses collègues mais la guerre avait jetée un froid. Surement les accusations à répétitions, le fait qu'ils s'intéressent trop à sa vie amoureuse qu'il refoulait à mord et que tout le monde lui rappelait. Un peu comme un prêtre à qui on collerait l'image de sa chère et tendre devant les yeux toutes les deux minutes. Vous vous étonnez encore que ce mec ait piqué de temps en temps une crise?
- Oh, ça... C'est une longue histoire. J'ai beaucoup fait confiance aux autres Chevaliers, je pense que j'ai offert tout ce que j'avais à certains des autres Chevaliers d'Argent qui me crachent maintenant dans le dos. Disons que j'ai serré mon cœur jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun mystère. Du moins, certains mystères ont leurs réponses chez le Grand Pope ou le Chevalier du Bélier.
Je ne porte pas ce poids seul parce que je l'ai décidé en faites. C'est plutôt que mes amis ont changés d'opinion et m'ont tournés le dos mais la vie continue et je m'en ferai d'autres. Pas mal d'élèves par exemple, dont toi, en qui j'ai pas mal d'espoir portent mon fardeau sans s'en rendre compte mais ça, peut-être qu'ils le réaliseront plus tard. Je pense que je ne porte pas une certaine armure parce que ce serait affiché ma situation un peu trop, je préfère me vanter d'être un sale con que me vanter d'être un sale con puissant. Qui sait? Peut-être que lorsque je donnerai à nouveau ma confiance totale en mes collègues, j'assumerai entièrement mon rôle mais pour l'instant, protéger le Sanctuaire et enseigner, ça me plait. De temps en temps, retaper des armures. C'est cool comme vie, non?
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Dim 23 Aoû 2015 - 16:11
Peut-être bien. Renverser de l'encre sur un papier et il s'en imbibera, jusqu'à en suinter . Si vous vouliez sauver la feuille, il suffisait de la couper en deux, pour séparer la partie infectée de celle vierge. Il s'agissait là d'une vision simpliste mais l'âme humaine fonctionnait peut-être sur le même système. Qui était-il de toute manière pour le savoir ? Un jeune béotien qui n'avait pas été formé par des philosophes ou autres grandes penseurs de son époque. Il était simplement un garnement qui tirait ses propres conclusions d'après ses propres expériences avec l'influence de son environnement et sa propre culture ! C'était ainsi et pas autrement. Maintenant, il avait sûrement tort mais il était encore trop jeune pour s'en rendre compte. Seul l'avenir le dira mais pour l'heure, le jeune homme était totalement convaincu de ce qu'il pensait et de ce qu'il venait de dire. Celui qui n'était pas d'accord n'avait qu'à passer son chemin ou le laisser croire, voir tenter de le remettre dans le droit chemin à leurs risques et périls. Encore une fois, cela semblait être de la faute des autres. Cyun semblait avoir vécu mille et un malheur au cours de sa vie mais jamais au grand jamais il n'avait admit en être responsables. Les autres semblaient pour le coup encore une fois la source de son martyr et donc très probablement de son isolement social. Bon c'était sympa de lui faire avaler la pilule en lu faisant des compliments mais Milan ne voyait vraiment pas quel genre d'espoir on pouvait fonder sur lui. Il n'était pas plus puissant, plus doué qu'un autre et ne semblait pas être prédisposés à devenir un jour un Chevalier d'Or ou un être emplit de tellement de sagesse qu'il ferait passer la déesse Athéna pour une gourde prépubère !
- Donc vous aimez le fait d'être un sale con ? J'ai l'impression que vous avez du mal à vivre avec la plupart des gens. Seuls quelques êtes semblent en mesurer de vous écouter et de vous supporter. Cela vous rend soit unique soit totalement détestable selon comment on observe la situation. Les deux sont pourtant vrais. On ne pourra jamais plaire à tout le monde, sauf pour de rares élus. Au final, vous préférez l'isolement à tenter de faire avancer les choses. N'est ce pas là une sorte de fuite ? Un signe de lâcheté ou est ce encore ce que vous appelez de la stratégie ? C'est votre choix mais il serait peut-être bon de tenter de recoller un jour les morceaux au risque de ressentir un jour des regrets ou qu'eux ressentent des remords. Je suis sûrement trop gentil ou tendre par rapport à vous, mais je préfère croire en une certaine ligne de conduite, un chemin vertueux et honorable plutôt qu'un concentré de chaos, bien que mon esprit y aspire plus souvent que vous en pourriez le croire !
Les paroles du Sethni pouvaient être dures et cassantes mais ce n'était pas son intention première. Il était jeune et souvent l'on disait que la vérité sortait de la bouche des enfants. C'était avec cette absence de politesse et de forme, souvent propre à la jeune avec lesquelles le jeune garçon s'exprimait qui pouvait mettre dans l’embarra certains adultes plus que les faits énoncés. Il n'avait pas pour but de blesser Cyun mais espérait le faire réagir, lui faire comprendre que se retrouver fâché avec la plupart des gens que l'on croisait ne rimait à rien sinon on s'enfermait dans sa propre camisole et on terminait par frôler l'irréparable comme Milan, voire pire à le commettre. A partir de ce moment là, il n'y avait plus d'échappatoire. Pour vivre heureux, vivons caché ! Peut-être était-ce là ce que Cyun désirait réellement ? Un moyen comme un autre de s'empêcher de commettre l'irréparable mais également de ne pas s'encombrer d'êtres inutiles. Baillant, Milan reprit la parole !
- Pourquoi vous aimez tellement enseigner ? Je veux dire, vous semblez avoir une image tellement mauvaise du Sanctuaire qu'il vous serait plus simple de vous isoler pou réparer les Cloth en toute tranquillité !
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Dim 23 Aoû 2015 - 17:10
Cyun était un gamin à sa manière. Après avoir eu son enfance volée, disons juste qu'il n'avait jamais fini son adolescence, coincé entre deux mondes et cela ne le dérangeait pas. Par contre, les autres... En bref, cet homme pouvait tout mettre sur les épaules des autres tout en prétendant faire parfaitement l'inverse et n'avoir aucune gêne. Après tout, n'était-il pas l'objet du Destin? Qu'il tue quelqu'un par accident ou par envie, c'était le Destin. Qu'il déçoit ou ravisse le Sanctuaire, il semblait s'en moquer et vivait juste comme le voulait la trame temporelle. Oui, on pouvait résumer ça par un gros : il ne vivait que pour lui-même, mais divers éléments montraient encore une fois que le monde n'était pas manichéen, surtout avec lui. Milan l'avait remarqué, le géant ne s'entendait pas beaucoup avec les autres Chevaliers et pourtant, à la place d'en tuer deux trois puis fuir pour sa peau, ce dernier restait assis à fumer et à subir des insultes. Où tout cela pouvait-il mener? Y avait-il réellement un immense plan où les divinités souhaitaient l'inclure?
- Oui, j'adore ça.
Répondre questions par question semblait la meilleure chose à faire pour le moment car voyant comment ce gamin était, il avait des idées parfois trop arrêtées et là, il fallait encore une fois être concis. Donc est-ce qu'il aimait sa situation actuelle? Oui, dans un sens, cela pouvait toujours être pire.
- C'est une stratégie, oui, et elle me rend détestable, encore mieux.
Il aurait fallu que le professeur ait un alcool fort pour qu'il en prenne quelques gorgées et le recrache en spray au visage du béotien pour accentuer le côté : je cherche la merde, au début je le fais exprès mais après, ça c'est intégré à ma nature. Mais hélas pour Cyun, aucune bouteille de rhum collant sous la main, aucun alcool slovaque qui aurait donné l'impression de mettre du désinfectant dans les grands yeux de son cadet.
L'histoire des regrets, ça, Cyun y avait déjà répondu. Ils étaient tous déjà présents dans son passé et avec sa philosophie fataliste, il ne pouvait pas en avoir davantage, comme arrêté dans le temps. Il avait vécu assez bien à une période, avait tout perdu, avait eu ses regrets et ensuite, son cœur semblait s'être arrêté et un singe tournait en rond dans sa tête en tapant avec des cymbales pour le défendre. Pour la question du chemin vertueux ou du grand chaos, l'un pouvait cacher l'autre et le professeur haussait juste les épaules.
- Les apparences sont parfois trompeuses, les plus ordonnés peuvent exploser et changer l'histoire en une matière noire et détestable alors que les plus fous en apparence peuvent être appelés des artistes ou juste des fous. Ca dépend comment on observe la situation.
Une petite inclinaison de la tête vers Milan avec une mine interrogative mais pas sérieuse, le professeur reprenait une bouffée de fumée avant de bondir de sa colonne. Que pouvait-il faire maintenant que ce petit devait se reposer? Il y avait bien ce terrain d'entrainement où Meito et d'autres élèves avaient brisés quelques pierres, ou encore des enseignements ayant fait des démonstrations. Certains encore pouvaient s'amuser à soulever ces poids et les trainer pour augmenter leurs puissances physiques mais comme le temps semblait être venu à la pause, peut-être qu'un peu d'ordre ferait plaisir. Après tout, les gens ici préféraient les choses bien droites et rangées et l'endroit en lui-même faisait désordre.
- Ce serait trop simple. Comme tu l'as dis, j'ai mon avis sur le Sanctuaire et en enseignant, j'espère éviter aux générations futures nos erreurs. C'est le principe même de l'évolution, Milan. Je m'isolerai un peu plus lorsque je serai mort, je reste un Chevalier et les mecs d'en-haut m'ont pas demandés de me reposer. Déjà que j'ai dû refuser par mal de leurs invitations officielles lorsque j'étais à Jamir à cause de mes blessures, ils vont encore moins me lâcher les sandales. Mais l'idée est pas mauvaise : la prochaine fois, je refuserai surement parce que j'ai trop de travail et j'irai retaper des armures dans mon coin.
Une main tendue, le professeur fermait les yeux et prenait une inspiration plus importante que d'habitude, sans se presser bien entendu. Dans son esprit, il visualisait un peu ce champ de bataille qui l'entourait et alors que ses doigts tremblaient un peu, la colonne sur laquelle il était assis depuis quelques instants se redressait, s'élevait dans les airs pour reprendre sa place alors que d'autres faisaient de même. Bien entendu, Cyun ne se voyait pas reconstruire un temple entier mais pour l'instant, son travail semblait de libérer certains endroits et certains chemins en remettant les choses en place en bougeant un peu des doigts, comme un pianiste qui remettrait l'ordre dans un saloon de cowboys bourrés en train de se taper sans la moindre musique avant lui. Un désordre, un silence, et l'ordre.
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Lun 24 Aoû 2015 - 18:26
Détestable était un piètre mot ! Il s'obstinait sur cette voie comme une bête de somme qui ne savait faire qu'avancer, profitant de ses œillère pour ne pas regarder sur le côté et ne garder que son objectif en tête. Sur le moment, Milan n'avait qu'une envie, le saisir par le col et lui coller une série de coup de boule afin de le ramener à la raison mais la force n'était pas forcément le meilleur moyen de convaincre quelqu'un (d'autant plus quand celui-ci était capable de vous étaler d'un simple coup de poing). Plus simple de fuir que d'assumer ! Plus simple de plier l'échine que de changer le cours des choses. Cette attitude révoltait peu à peu Milan. Cyun qui semblait désinvolte et nager à contre-courant semblait en fin de compte être un lâche de la pure espèce. Pouvait-il seulement lui en vouloir ? Son armure semblait le considérer toujours comme son porteur alors qui était-il pour le juger ? Un jeune homme la tête pleine d'idées et de fougue liée à sa jeunesse. L'habit ne faisait peut-être pas le moine mais Cyun s'acharnait à travailler sa réputation comme un forçat. Peut-être se plaisait-il avec sa réputation après tout. S'il en tirait du plaisir pourquoi l'en priver tant que cela ne mettait pas la vie d'innocent en danger. N'empêche cette arrogance affichée lui rappelait la sienne mais il n'en dit mot. Tout ceci le perturbait au plus haut point. Le pauvre n'avait aucune chance de s'intégrer au Sanctuaire, de sa propre envie, et cela chagrinait Milan au plus haut point. Il semblait en fait si proche des gens qu'il critiquait. Lui aussi se cachait derrière de beaux principes pour justifier sa fuite. C'était déplorable mais qui était-il pour lui faire la morale. Cyun de la découverte était bien assez grand pour s'en sortir tout seule. S'il préférait l'isolement à l'activité sociale, grand bien lui fasse mais il ne fallait pas se plaindre après s'il finissait seul et abandonner de tous, même de Meito. Soudain une idée lui traversa l'esprit et il décida de l'exprimer afin de voir comment allait réagir le jeune homme qui semblait emplit de ses propres idéaux et pourtant veiller sur une jeune pousse plus particulièrement que sur les autres.
- Vous ne voulez pas répéter les erreurs du passé ? Vous désirez donc que Meito vive comme vous reclus ? Lorgnant tout le monde d'un mauvais œil et en ayant la critique âpre ? Il semble déjà avoir du mal à s'intégrer. Voulez vous encore plus le pousser à la réclusion par vos actes ? Au lieu de lui ouvrir la voie, vous semblez lui fermer tous les chemins pour qu'il continue à avancer dans votre direction. Il semble vous vouez un profond respect et voudra marcher dans vos pas. Voir son possible modèle faire le contraire de ce qu'on nous dit de faire, risque de le perturber au plus haut point et de créer chez lui des choix draconiens qui pourrait le pousser à emprunter la mauvaise voie ! Vous semblez agir dans un sens mais dans l'autre vous agissez dans l'autre sens. Meito jouit peut-être d'une mauvaise réputation à cause de sa descendance mais en restant dans votre giron, il risque de jouir de la vôtre. Faîtes un effort pour lui et vous améliorerez peut-être son quotidien ! Réveillez vous et bottez vous un peu les fesses ! Vous êtes un donneur de leçon, un enseignant mais vous n'êtes pas capable de vous faire vous même la morale ! Vous ne voyez pas le mal que vous risquez de lui causer !
Le visage de Milan était aussi rouge que celui d'une tomate. La colère menaçait de déborder de son être. Pendant un instant, il eut l'impression d'être le professeur et Cyun l'élève. Bon sang que c'était libérateur de dire à quelqu'un ses quatre vérités en face. De lui montrer ses erreurs et de mettre le doigt où cela faisait mal. Il ne fallait pas pour autant y prendre goût mais au moins pour une fois, il se sentait moins idiot. Il restait juste à espérer que Cyun, le Silver Saint du Sculpteur ne le pulvérise pas sur place !
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Lun 24 Aoû 2015 - 20:18
Etre abandonné de tous, Cyun était le premier à savoir qu'une pareille situation était impossible. Seuls les adolescents en pleine mue pouvaient prétendre à être de cette caste. Dans sa propre théorie, les gens existaient à cause des liens qu'ils forgeaient, ils ne pouvaient exister que dans le regard d'un autre et cela pouvait expliquer son travail de forçat pour apparaitre comme on le prétendait : pas une fuite, un désir d'exister peu importe comment du moment qu'il ne trahissait pas ses amitiés. Comme expliqué avec, l'allouite n'avait pas cherché à se faire trahir, cela aurait été stupide, et si lui-même avait trahi les attentes de ses camarades, c'était à cause de ses propres opinions qui allaient à l'encontre d'autres professeurs. La seule personne dont il voulait se faire abandonner était Meito, contre toute attente. En sachant sa disparition proche à cause des manipulations mentales de plus en plus fréquentes chez les Chevaliers, préquel de la renaissance des Titans, sachant en plus que certaines personnes dans le Sanctuaire le détestaient depuis le début, le géant s'était juste mis à la place de son gamin.
Que penserait-il si son père venait à mourir? L'image d'un Saint d'argent brûlé par les Hommes, la détresse en voulant le sauver au point de se retourner complètement contre le Monde et évoluer en abomination. C'était son passé et en aucun cas, cela ne devait devenir le futur de son successeur. Comme il l'avait dit plus tôt : le borgne avait espoir pour les générations futures et il avait parfois peur que les histoires se répètent. Cet abandon, c'était sa mort pour le progrès général mais pour cette stratégie élaborée incluant son fatal décès, Cyun ne voulait pas en partager les subtilités avec Milan. Tout jeune comme ce dernier était, son maître n'avait qu'à espérer que sa matière grise évoluerait et qu'il comprendrait ses véritables intensions tout en les respectant, chose qu'il était sûr que ce ne serait pas le cas s'il l'évoquait maintenant.
Déjà coupé du monde et de ses ambitions mais rempli d'un étrange espoir pour un monde qu'il savait qu'il ne verrait pas, il portait son fardeau seul comme Atlas, le suggérait parfois sans le préciser. Il était égoïste, c'était vrai, mais c'était juste de décider lui-même de son Destin en parlant de celui-ci qu'à peu de gens, de décider qu'il fuirait le lendemain de peur de le corrompre après avoir tout donné pour qu'il puisse se réaliser.
- Fais ce que je dis, pas ce que je fais. Je protège Meito en montrant les crocs et je prends les coups à sa place... Lui aime le Sanctuaire, après tout, c'est tout ce qu'il possède et n'a pas encore été déçu. Il est encore pur et profite pleinement de son enfance, même s'il m'imite un peu trop je dois aussi avouer mais je lui ai légué ce que j'avais de meilleur aux yeux de Sanctuaire, avec un peu de mon esprit et de mon âme pour qu'il ne soit pas simplement une machine. Je lui dis souvent de ne pas me respecter comme il le fait mais plus encore, et je vais le dire dans ta langue...
Je suis trop vieux, tu ne peux pas m'aider, personne ne le peut. Vous allez faire partie d'une merveilleuse génération remplie de gens courageux, très courageux. Je fais partie d'une autre époque qui m'est propre, bien loin du Sanctuaire et je ne suis autorisé qu'à faire un bout de chemin avec vous. Je suis quelque chose que tu ne peux pas sauver, ni toi ni moi, et après avoir donné tout ce qu'il y avait de bon, je ne serai plus qu'une enveloppe malfaisante destinée à mourir. Ainsi les élèves dépasseront le maître.
Que sommes-nous exactement? Où allons-nous exactement? On dirait assez bien le Sanctuaire mais en plus propre et sans toutes les erreurs de mon passé. Le Sanctuaire est ce que tu crois. Après tout, c'est à toi de voir. Tu dois être conscient maintenant que le Destin est parfois cruel mais qu'il apportera bien souvent de bonnes choses, que l'on ne voit pas forcément du premier coup d'œil. Avec ma santé, je vais devenir de plus en plus dangereux pour tout ce qui vit et toi, avec ton futur, tu as le choix d'honorer ma mémoire en devenant ce que je ne pourrais jamais être. Oh oui, tu as la choix.
Je crois que si tu le souhaitais, tu pourrais prendre une autre voie que la mienne, meilleure pour le Sanctuaire, pour le Monde mais surtout pour toi. Tu pourrais ainsi même sauver ce qu'il reste de mon âme des Hadès en reprenant mes rêves d'idéal et aller plus loin. Des ennemis approchent et ma propre menace devient trop importante mais n'oublie jamais : au Sanctuaire, de l'aide sera toujours apportée à ceux qui la demande. Inutile de compter uniquement sur la force de tes bras si tu as des amis et à mon avis, qui n'est pas si humble, ces liens forgés sont notre plus inépuisable source d'espoir. Ils peuvent à la fois infliger de terribles blessures mais aussi porter remède. Mais n'en deviens pas présomptueux : au Sanctuaire, avec tes amis, une aide sera toujours apportée, oui, mais à ceux qui la méritent.
N'aie pas pitié des morts. Aie pitié des vivants, et par dessus tout, de tout ceux qui vivent sans amour. Un jour, je te laisserai mais n'en oublie jamais la réalité du présent et du futur. Des choses passeront par ton esprit mais ce n'est pas pour cela que cela ne sera pas réel, ce seront probablement des épreuves qui existeront. Mais pourquoi cela signifierait que tu devrais échouer?
Encore un petit regard et un léger sourire énigmatique. Une mise au point sur bien des raisons de sa "fuite".
Meito allait marcher sur ses pas, cela est vrai mais comme Cyun venait de le décrire, il avait trafiqué en quelque sorte la réalité et ses leçons pour ne pas "tout" offrir à son fils d'adoption, juste le meilleur de sa personne et les meilleures capacités pour faire face à l'avenir, pas comme lui. Le professeur était trop vieux, avait connaissance de ses défauts et les cultiver pour avoir la paix alors que sa santé détériorait peu à peu ce qu'il lui restait de vie, son successeur avait connaissance de tout ça et Cyun savait bien qu'en tant que père de substitution, son départ ferait un grand mal à son enfant mais malgré tout, c'était nécessaire à bien des égards. Ce géant était une vitre invisible qui protégeait Meito comme le ferait un père, oui, mais le coupait du reste du monde tant qu'il serait là.
Le borgne n'avait visiblement plus le temps d'améliorer le quotidien de Meito de son vivant et dans son discours précédent, il avait tenté de rassurer Milan en indiquant qu'il lui avait légué l'intelligence nécessaire pour faire un bon choix, malgré son âge. Mettre tous les outils entre les mains d'un prodige après lui avoir dit comment dessiner un merveilleux tableau et partir car les peintures de maître étaient faites d'une main tremblante et sans sentiment, le pire des exemples à copier. En plus, Meito connaissait les bons aspects de son maître et donc, malgré son jeune âge, se doutait bien du jeu que ce dernier vivait envers le Sanctuaire. Au quotidien, Cyun n'était pas un monstre avec ce gamin, Milan devait l'avoir deviné, bien qu'il restait un enseignant sévère et cela probablement pour éviter que son descendant n'imite les mauvaises choses.
Oui, Cyun connaissait déjà ses vérités et vivait avec car après tout, comment cela se passerait s'il changeait subitement de cap après tant d'années? Devait-il devenir une idole en agissant comme un père et frustrer ce fils qu'il n'avait jamais eu. Son sourire en disait long : il connaissait déjà tout ce que Milan lui avait dit et sa concentration n'avait pas été perturbée, malgré la douleur que l'on pouvait deviner. Les colonnes remises en place, son coeur saignait, oui, mais il avait saigné avant l'intervention de Milan et la rivière pourpre continuait à couler avec le même débit. C'était bien l'aspect tragique de la chose, une pensée froide et réfléchie, cruelle seulement envers Cyun et le seul élan de bonté qu'il n'eut jamais fait au sein du Sanctuaire car il n'avait pas agit comme un soldat en éduquant le fils de Suina, mais comme le plus aimant des géniteurs dans le plus profond secret sans pouvoir montrer la moindre satisfaction des derniers instants de son existence qui touchait à sa fin.
- Mais en attendant, viens me faire la morale avec tes poings. Quand j'avais ton âge, Milan, on disait souvent que c'était la meilleure méthode pour connaitre quelqu'un et il me semble que tu meurs d'envie de sentir mes poings, mh?
Le professeur craquait ses doigts en affichant un sourire cruel, remettant son masque de sale barge avec le cigare aux lèvres et une garde assez basse par la suite, prêt à recevoir les attaques du petit.
- ET VOUS AUTRES! REVEILLEZ-VOUS OU JE VOUS BOTTE LES FESSES ET JE VOUS FAIS LA MORALE! JE VAIS VOUS CAUSER DU MAL ET LES PLUS PARESSEUX POURRONT AVOIR LEUR PAUSE QUAND JE LEUR AURAIS ARRACHÉ LES BRAS!
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Mar 25 Aoû 2015 - 12:27
Y avait plus rien à faire. Il ne voulait pas être aider. Il voulait que sa maladie continue de se propager dans son être comme la gangrène. On ne pouvait plus rien faire pour lui. C'était terminé. Il se bornait dans ses propres démons alors qu'il continue sur cette voie mais ne vienne jamais se plaindre par après car Milan l'avait prévenu et mis en garde du haut de ses quelques années de vie. La jeune génération et la nouvelle. Ce n'était que des mots, du vent pour tenter de dissimuler ses propres faiblesses. A quoi servirait cette nouvelle génération si elle découvrait que l'ancienne n'était au final qu'une mascarade vivant à dissimuler ses propres carences et défauts ? Si son temps était révolu, pourquoi ne luttait-il pas plus pour en grappiller ? Acceptait-il sciemment cette inéluctable fin sans se battre ? Était-ce ça le but de la vie ? Se résigner et se préparer à mourir comme seul accomplissement ? Milan Sethni ne voulait le croire car cela devenait trop simple, trop carré, trop primaire et primitif pour résulter d'une création aussi complexe reprenant tout ce qui l'entourait. Faire ce que je dis pas ce que je fais ? Ce credo était trop simpliste, trop irrévérencieux envers la jeune génération. Oui il disposait de la sagesse et de l'expérience et eux disposaient de la fougue et de l'espoir de la jeunesse alors en combinant les deux, ils pourraient changer les choses aux lieux de s’asseoir face à la marée montante et attendre qu'elle nous emporte. Il était temps de se remuer le popotin. On disait les jeunes fainéants mais dans ce cas-ci, le vieillard était le fainéant. Cyun de la découverte! Il semblait avoir inventé l'eau chaude ou le fil à coupé le beurre mais en contrepartie il semblait être dans une torpeur léthargique quand il s'agissait d'essayer de changer son propre avenir et son comportement.
- Alors laissez nous vous aider ! Vous dîtes que l'on ne le peut pas mais à plusieurs on y arrivera ! L'union fait la force ! Si vous abandonnez maintenant vous nous condamnez peut-être également! Comment avoir envie de suivre et de respecter les conseils de quelqu'un impossible des les appliquer à lui même. C'est l'apanage des rois, des chefs d'états mais celui des Saints. Nous ne nous plaçons pas au dessus des hommes, de la plèbe, nous sommes à leur niveau et les protégeons sans vergogne ! Si vous êtes toujours debout, vivant c'est que vous n'avez toujours pas abandonner sinon vous nourririez déjà les vers au fond d'une tombe. Si vous n'avez pas abandonner alors continuez de vous battre au lieu de vous contentez d'encaisser les coups. Si vous avez si fièrement brandit l'art de la stratégie, utilisez la pour vous défendre et contre-attaquer et reprendre votre destin en main pour un avenir plus radieux, pour Meito, pour nous ! C'est votre devoir, votre fardeau personnel !
Cyun voulait à nouveau régler les choses par la violence ! Etait-ce un appel à l'aide ? Est-ce une simple envie de se dégourdir les jambes, de faire la morale à Milan ? Tout ceci le dépassait à vrai dire. Peut-être que cet échange de coup symbolisait son regain d'orgueil et d'envie de vivre. Un dernier sursaut qui lui permettrait de reprendre sa vie en main et de se battre comme un véritable homme. Sans plus attendre, le Milan fatigué concentra le peu de cosmos qu'il possédait, tentant de percevoir l'air autour de lui. Pendant un bref instant, il le perçu et utilisa ce mouvements venteux pour se propulser à la hauteur de Cyun qui s'énervait sur les autres. Il avait une sacrée envie de lui coller son poing au milieu de la face. Comme s'il appliquait les enseignements de la découverte, il profitait d'un moment de faiblesse de son adversaire pour passer à l'assaut et lui infliger un coup dont il se souviendrait. L'effet de surprise et l'envie de vaincre vivait au sein de ce poing et son cœur résonnait à travers son énergie, sa volonté de triompher ! Son envie de changer le cours de la vie du Silver Saint du Sculpteur !
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Mar 25 Aoû 2015 - 18:58
Un gosse qui boude dans son coin, voilà une image qui convenait parfaitement à Cyun qui faisait de la sorte ce qu'on lui avait toujours interdit : vivre comme il l'avait décidé, profiter des moments non pas pour travailler forcément mais juste pour être lui-même comme il l'imaginait quelque fois, comme dans une réalité parallèle où tout ce serait mieux passé. L'ancienne génération ne se reposait pas sur grand chose aux yeux du géant mais ce "peu" était des bases solides, des racines qui reliaient un arbre qui se devait de grandir et offrir de beaux fruits avec les prochains Chevaliers. Comme si l'Hiver qui disparaissait pour laisser place aux oiseaux et aux fêtes heureuses et fastes. Milan quant à lui se forçait à vouloir toujours avoir raison, à ne pas saisir l'intérêt cyclique du monde et l'exemple que Cyun avait en tête était simple : si tout le monde survivait, la Terre deviendrait surpeuplée et égoïste, plus encore qu'aujourd'hui. Tout le monde devrait se marcher dessus et dans ce cas, la loi du plus fort régnerait. L'ironie étant bien sûr que le Silver Saint semblait s'identifier lui-même comme un seigneur dans la plèbe de sa caste donc qu'il avait tout intérêt à souhaiter pareille chose mais non, c'était le contraire. Comme le géant des mythologies nordiques, son sang alimenterait les mers, ses dents deviendraient les montagnes, ses cheveux les arbres, son front la voute céleste en rejoignant les étoiles. Surement que des personnes avaient aimés ce monstre mais que fallait-il faire? Progresser dans le vide et voir les autres nager dans une non-existence ou alors, accepter de se coucher pour donner naissance à l'Yggdrasil?
Deux avis parfaitement opposés par aspects, où l'un préférerait mourir qu'avoir tord, l'autre préférerait utiliser sa vie entière pour prêcher ses idées. Deux attitudes différentes mais avec un même but et probablement la raison de bien des guerres.
Accepter le Destin, cela avait toujours été une ligne de conduire et par moments, le géant s'était révolté et avait changé le monde à sa manière. Après avoir labouré le champ, pouvait-il attendre que le blé pousse pour le faucher par la suite, dévorer du pain et fait payer le fruit de son labeur? Cela aurait été du grappillage mais le vieillard s'était mis à la diète, vivait d'eau stagnante et d'insectes pour épargner ses récoltes qu'il ne mangerait pas lui-même. Stupide ou con, Cyun était bien des choses mais ne semblait pas avoir fait que "vivre", encore une chose que Milan comprendrait prochainement. Parfois à combattre, le Temps avait toujours raison cependant.
- La mère de Meito a gagné du temps grâce à Athéna, elle a survécu malgré sa santé et je pense en avoir profiter également pour survivre envers et contre tout, car mon devoir de Chevalier m'interdisait de mourir. Je n'aime pas les mensonges, ils sont l'arme des faibles et pour protéger le Sanctuaire, j'ai dû y avoir recours car je suppose que je fuyais un peu ce destin fatal.
Je ne pouvais que voir les choses se passer, voir comment je devenais. Je devais voir chaque jour ce que je devais faire pour survivre, vivre aux dépends de ma Déesse comme un parasite... La bénédiction d'Athéna et ma servilité me permettaient de me maintenir en vie mais ironiquement, ne me permettaient pas de vivre. Mais il y avait quelqu'un qui avait ce pouvoir, l'autorisation du Grand Pope. Comprends-tu ce que ma prochaine mission aurait dû être? Le sacrifice de Meito pour découvrir la cause de bien des soucis récents au Sanctuaire. J'ai changé mon destin en acceptant d'offrir la bénédiction qui m'avait conservé si longtemps à un autre. C'est plutôt symbolique, non?
Le principe du cosmos, pour le faire briller et bruler dans un cœur, vouloir protéger quelque chose qui nous était cher et c'était parfaitement ainsi que Cyun vivait, en suivant ses principes en donnant l'impression de faire tout l'inverse. S'il les avait abandonné, s'il avait abandonné, probablement que son avenir serait plus radieux et ainsi, les mots de Milan n'étaient que sophismes : des phrases intelligentes, logiques mais fausses, une fois que l'on prenait cela en considération. Un destin plus radieux qu'il avait choisi en son âme et conscience, qu'il avait élaboré avec stratégie mais que son amour invisible avait légèrement dirigé. Pour Meito, pour le Sanctuaire aussi mais une victoire n'arrivait pas sans sacrifice. Celui-ci était donc devenu le fardeau du professeur plutôt que celui de son élève-successeur.
Milan frappait mais bien que la joue du géant se déformait, bien vite, le béotien passait juste à travers en lui éclatant littéralement la tête qui s'évaporait comme un nuage autour d'une tasse de thé que l'on venait juste de servir. Très vite, le reste du corps se diluait comme dévorer de l'intérieur par des particules lumineuses et le Saint semblait fondre pour glisser au sol et réapparaitre dans une colonne blanche derrière le courageux gamin, armant sa jambe et la détendant brutalement pour le frapper sous les côtes pour un peu le bousculer, ou plutôt l'envoyer plus loin. Un coup froid, machinal, calculé et sans l'ombre d'une hésitation, la manœuvre d'un homme qui savait ce qu'il faisait et s'adaptait de la meilleure possible face à un quelconque danger à la vitesse de la lumière, celle qui caractérisait tellement bien les Chevaliers d'Or.
- Avec ce genre de puissance, tu ne sauveras personne!
Spoiler:
¤ Cordax - Il s'agit d'une technique de déplacement rapide très particulière car usant l'impulsion d'une attaque pour choisir la direction. Pourquoi? Car cette danse sensuelle fait longer le coup porté à Cyun et le fait remonter ce dernier. Juste une esquive avec une direction obligée où le Titan se transforme en une masse lumineuse pour se reformer plus loin.
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Mer 26 Aoû 2015 - 14:55
Les excuses de Cyun ne lui suffisait pas. Il pouvait toujours sortir des phrases bien tournées, des mots savants, rien n'y changerait. Meito était en jeu ? En quoi était-il en jeu ? Tout cela devenait flou. Il pouvait agir pour le bien de Meiton certes mais chaque Chevalier d'Athéna connaissait le fardeau qu'il prenait sur ses épaules. On ne s'engageait pas à la légère et on vivait dans la servitude d'Athéna. C'était un fait indéniable. Alors oui, il pouvait agir pour son enfant qui ne l'était pas mais cela ne voulait pas pour autant dire qu'il devait tout abandonner. La question du plus grand nombre revenait donc à chaque fois. Valait-il mieux sauver une vie en condamner un plus grand nombre ou l'inverse ? Éternel débat qui réunissait sa foule de partisan du pour et du contre. C'était pourquoi il s'était élancé pour le frapper. Il pensait avoir fait mouche au vue de la déformation du visage de son adversaire mais ce dernier s'était simplement déplacé à une vitesse prodigieuse grâce à ses pouvoirs ce qui eut le don d'énerver le Sethni. D'autant plus quand Cyun le blessa dans son orgueil en se moquant de sa puissance. C'est qu'il ne fallait pas l'énerver le Milan. Il prit le coups de Cyun de plein fouet et valsa à terre comme une poupée de chiffon. Il tomba à genoux et frappa de ses poings le sol de rage. La colère, la joie, la haine, l'amour étaient des émotions proches, parfois liées, parfois contradictoires mais qui pouvaient activer chez l'être humain des talents cachés, qu'ils soient bons ou mauvais, sournois ou animés de bonnes intentions, parfois même les deux. Les poings de Milan ne créèrent rien au début et au bout de la troisième frappe, un léger nuage de poussière se souleva pendant qu'un trou de la forme de son poing s'était formé. Il sentait une force nouvelle l'envahir. Il l'avait déjà ressentie auparavant : le cosmos. Mais cela ne durait jamais, cela ne restait que rarement aussi stable. Était-ce sa détermination qui le maintenait ainsi ? Il n'aurait sût le dire et s'il bouillait de colère, son corps ne luisait pas de force maléfique. Au contraire, une aura de couleur violette entourait à présent son être, visible à l’œil nu. Avait-il atteint un nouveau palier dans sa maîtrise du cosmos ? Probablement mais ce n'était pas pour lui desservir !
- Je trouve ses paroles ironique dans la bouche de quelqu'un qui ne semble plus avoir la force d'assumer son serment et de vivre ! Vous êtes pitoyable et pathétique. Vous déshonorez non seulement votre Cloth mais aussi l'ordre de la Chevalerie d'Athéna ainsi que notre bienveillante et vénérée déesse.
Il n'était plus le même, plus tout à fait du moins. Son cosmos semblait plus incisif, virevoltant, plus libre. Serrant les poings, son intensité augmenta encore. Il ne semblait pas loin de pouvoir rivaliser avec un celui d'un Chevalier de Bronze, sans doute celui de Meito également. Son regard était déterminé, ses traits neutres mais ses poings demeuraient serrés. Il sentait l'air autour de lui également. Il bougea à peine son bras droit qu'une petite bourrasque parti dans la direction de Cyun. Commençant à bouger ses bras, ils semblèrent se multiplier. Il agissait avec une aisance et d'une façon innée, comme si cette danse avait été inscrite dans ses gênes. Derrière lui, seul les regards initié pouvaient ressentir l'apparition d'une créature mythologique en toile de fond. L'hydre de Lerne en personne semblait s'incarner dans le cosmos du jeune apprenti.
- Je vais rétablir l'ordre des choses. Je ne vous laisserai pas mourir inutilement ! Je changerai la face de votre monde. J'ai en moi ce pouvoir.
Milan bougea presque à la vitesse de Mach 1. Il commença à larder de coups Cyun. Des coups plus puissants, plus précis et plus rapides qu'à l'accoutumée. Dans chacun de ses mouvements, il se transcendait comme s'il détenait dans ses poings les réponses à toutes les questions que se posaient le Silver Saints, toutes les solutions, tous les chemins pavés d'espoirs dans la seule forme de ses doigts serrés et repliés !
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Mer 26 Aoû 2015 - 19:44
Des questions plus simples venaient dans la boite crânienne du géante, pourquoi l'enfant s'abimait-il les poings sur le sol? Là, il aurait pu faire le parallèle entre un coup discret mais utile ou bien, quelque chose de plus théâtral pour que tout le monde puisse comprendre mais lequel des deux servait réellement? Un restait dans l'ombre, l'autre impressionnait et souriait à la foule, rôle que Cyun ne voulait pas endosser mais inutile d'en parler, Milan faisait la forte tête et ne voulait pas comprendre, probablement dans l'autre camp du "pour ou contre". Point positif, pendant que l'béotien s'pétait l'point, l'allouite s'grattait le nez en huit. Cela n'a aucun sens, mais sachez qu'il se grattait le nez!
Au moins, le cosmos de Milan n'échappait à l'œil unique du borgne qui l'écoutait encore une fois sans réagir. Oui, tel Freud face à Jung, il n'y avait pas d'évolution possible, juste un mur sourd qui compliquait bien les choses.
- Je dirais plutôt que ce sont tes idéaux que je ne respecte pas. Il y a une différence entre vivre et assumer son serment, bien que tu dois t'imaginer bien sûr que les deux sont intimement liés?
Une bourrasse forçait le Chevalier à lever sa main pour la dévier dans toutes les directions, comme si un obstacle psychique s'opposait à ce courant de fraicheur et pendant ce temps, Cyun inspectait un peu les fluctuations du pouvoir de son apprenti. Beaucoup de colère... A moins que celle noyée dans la complexité des sentiments de Milan renvoyait à l'un des seuls sentiments intacts dans le cœur du professeur? Cependant, une bonne détermination, il n'y avait pas de fumée sans feu et les années aideraient surement ce petit à se retrouver dans un état semblable sans se laisser diriger par ces brouilles-esprits. Si Cyun qui était un sale con avait apprit à se contrôler, pourquoi pas un gaillard de la nouvelle génération qui semblait bien partie pour devenir un Chevalier en vue de son pouvoir actuel mais il ne fallait surtout pas qu'il s'emporte : la caste n'expliquait que peu souvent le pouvoir et le professeur se retenait de lui cracher au visage que Meito le surpassait encore au niveau de sa maitrise du cosmos. Mais qui savait si la puissance brute de celui qui se présentait sous la constellation de l'hydre de Lerne ne pouvait pas compenser ces petits manquements à cette évolution encore instable.
- Dans un sens, tu as réussi : je ne compte pas mourir inutilement. Tout sert un but, tout est relié par un principe de causalité, Milan. Mais bon, puisque tu prétends avoir un quelconque pouvoir, montre moi pourquoi il pourrait changer les choses plus facilement qu'avec un peu de logique, de discernement et quelques mots bien réfléchis?
Surement que l'échec de Milan par la suite n'avait rien de surprenant. Ils voulaient atteindre son adversaire plus loin que son corps mais il frappait à des endroits qu'il pensait non protégés. Le premier coup fut bloqué par un coup de hanche, un petit coup de fesse comme si Cyun dansait. Il y avait déjà de l'espoir dans le cœur ciblé, il y avait déjà des solutions mais malgré tout, malgré les années à retourner le problème, Milan parvenait encore à faire des propositions que l'esprit trop cartésien du géant n'avaient pas envisagées. Un coup dans les côtes le penchait, un autre lui redressait violemment le visage et envoyait un peu de son sang sombre dans les airs, une gifle finissant de vider sa bouche du sang qui lui collait à la langue en éjectant le cigare plus loin.
Un moment de doute avait permis un enchainement assez rapide dans la gueule du Chevalier qui se protégeait à peine et qui se contentait de réfléchir à une manière de remettre Milan à la place en répondant à ses réponses. De la dialectique, écouter les mots de l'autre et puis, donnez des contre-arguments pour faire évoluer les points de vue, la philosophie était née ainsi après tout avec les socratiques. Un point serré, un coup de boule, un message plein d'assurance et de volonté de ne rien lâcher pour le meilleur et pour le pire, une vision du futur (# LeTurfu) et du passé qui semblait dire que tout avait un temps et l'accepter n'avait rien de lâche, rien n'allait à l'encontre du serment. De l'espoir plein les joues de Milan avec des gifles dirigées par la force brute avec une vitesse bien supérieure à Mach 3, vitesse théorique maximale des Silver Saints mais comme expliqué avant, entre la caste d'Argent et d'Or, il n'y avait pas d'évolution soudaine et il fallait bien une progression. Il n'avait pas atteint la vitesse de la lumière, loin de là mais tout de même ...
- ... Celle la doit avoir tourné autour du Mach 440 000... Petite leçon, un Chevalier d'Or peut atteindre la vitesse de 300 000 kilomètres par seconde. En théorie, un Chevalier d'Argent peut atteindre Mach 3 au grand maximum, c'est à dire 1020 mètres par seconde... Tu te doutes qu'un bon pareil entre caste serait illogique... Comme je te l'ai dis, j'ai mesuré ma force pour te frapper dans un juste milieu, prend de quoi calculer, tu verras bien.
Pour te donner une idée avec des "mots" : un Chevalier de Bronze peut se déplacer à une vitesse "transsonique", c'est un niveau au-dessus d'un déplacement provoquant un écoulement "subsonique" et généralement, il y a un claquement particulier lorsqu'un Chevalier se déplace à cette allure. Les chevaliers d'Argent eux se déplacent un niveau au-dessus encore, à un niveau "supersonique" mais pour ma part, au même titre que les autres Chevaliers d'Or, j'ai un niveau qui me permet de pouvoir vouloir m'accrocher à la vie par arrogance... Tu comprends? Ma puissance n'est pas différente d'un autre Chevalier aujourd'hui, elle est juste d'un tout autre domaine... Tu saisies un peu la menace que cela peut représenter quand quelqu'un se déplace à une vitesse "hypersonique" et est hostile? Les autres Chevaliers peuvent à peine le voir. En se déplaçant trop vite, quelqu'un de ton niveau exploserait simplement par l'aspiration générée par un déplacement de ma main non contrôlée...
Une gifle théorique à 150 000 510 mètres par seconde, ou bien plus de cent milles kilomètres par seconde! Cela n'avait (étrangement) par l'impulsion nécessaire pour tuer, vue que la gifle en question n'avait pas été porté sur une surface trop petite, le Chevalier s'étant appliqué pour frapper sur l'ensemble d'un flanc du jeune homme avec un mur psychique qui pour le coup avait amoindri le choc en le dispersant plus gentillement, surtout que le message "espoir" ne serait pas bien passé si le corps de l'étudiant avait éclaté.
- ... C'est courageux de ta part tout de même, je t'en remercie. Peux-tu encore te battre avec tes poings, Milan? Ou vas-tu enfin penser avec ta tête?
Spoiler:
Ici, le Mach est considéré comme une unité utilisée dans le Sanctuaire et non pas comme une mesure scientifique car sinon, celle-ci n'est apparue qu'à la fin du XIIIe et ça ferait un vilain anachronisme!
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Jeu 27 Aoû 2015 - 15:58
Il ne respectait pas ses idéaux. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Cracher ainsi sur sa ligne de conduite était un total manque de respect, d'autant plus venant d'un supérieur hiérarchique qui était censé enseigner et non pas prendre tout le monde de haut. Fieffé menteur. Au lieu de faire preuve de compréhension, il se bornait lui même dans son déni et son aversion pour ce qui ne lui correspondait pas. Quel vieil aigri celui-là ! Il pouvait bien mesurer deux mètres, il n'en restait pas moins digne du vieil adage « plus grand, plus bête ». Il continuait de se moquer de lui, préférant les actes cérébraux aux paroles de l'âme et du corps. Il s'entêtait et cela ne faisait pas démordre Milan que du contraire ! Il continuait de frapper avec toujours la même détermination même si ses coups ne semblaient pas faire mouche. Cyun était d'un autre niveau bien au dessus de lui mais il continuerait de se battre jusqu'à l'épuisement s'il le fallait. Il n'en avait rien à faire de sa supériorité et de ses airs d'intellectuels. Il fallait coûte que coûte lui montrer qu'un être était capable de changer les choses et de se battre pour quelqu'un. Voilà peut-être ce que Milan essayait de défendre : la vie de Cyun tout en mettant en application les paroles de celui-ci qu'il semblait tant chérir.
- Vos mots ne sont que du vent ! Vous attendez que le couperet tombe sans même tenter de l'éviter ! Je ne vous laisserai pas vous enliser dans le propres marécages de vos pensées et de vos peurs !
Il sentait qu'il avait fait mouche à présent ! Bon sang il était en train de frapper un professeur au visage mais il s'en moquait. Son but était de le remettre dans le droit chemin. Il ne pouvait pas le laisser faire dans sa phase d'autodestruction. Même les gifles ne le firent pas reculé. Il ne les vit pas arriver, bien trop rapide pour sa perception. Cyun demeurait un peu stoïque à lui expliquer les différences de vitesse par rapport aux rangs de la Chevalerie. Milan l'écoutait d'une oreille mais continuait de frapper, s'évertuant à le ramener à la raison, à le faire réagir. A faire sortir l'homme qui était en lui à moins que ne soit plus que l'enfant apeuré rejeté par tout le monde qui vivait dans un monde dangereux et obscur ! Il parlait de vitesse qui le ferait exploser et bien qu'il le fasse exploser. Milan contrairement à Cyun n'était pas résigné à mourir et s'il pouvait lui causer le moindre dégâts avant de disparaître de la surface du globe en rependant son corps en charpie sur tout le public qui observait cette scène, il le ferait ! Sans hésiter une moindre seconde.
- Vous pourriez même vous déplacer à la vitesse d'un dieu et faire exploser la planète que je ne m'arrêterais pas tant que je ne serai pas totalement dans l'incapacité de me battre. Je ne suis pas comme vous ! Je ne me suis pas encore résigné à vous voir mourir si facilement. N'est ce pas ironique ? Je ne me résigne pas à vous voir vous résigner ? Digne d'une tragédie grecque vous ne trouvez pas!
S'il fallait penser avec sa tête, Milan allait servir Cyun. Stoppant pendant un cours instant son assaut de poing, il envoya un puissant coup de boule dans sa direction comme pour transformer ses paroles en acte. Jamais il n'avait été aussi déterminé à rendre quelqu'un meilleur. Ses poings reprirent leur actions mais ses jambes vinrent se joindre à lui. Il frappait à l'instinct, sans plus penser à une suite logique dans ses coups. Il savait que certains guerriers étaient capable de lire les pensées de l'adversaire. De ce fait, il préférait faire le vide dans son esprit, du moins au niveau de l'aspect combat.
- Et vous quand allez vous résonner en guerrier au lieu de penser comme une poule mouillé ! Vous ne pouvez pas mourir! Pas comme ça ! Pas si facilement ! Battez vous bon sang ! Si ce n'est pas pour vous, faites le pour Meito, en mémoire de sa mère, pour moi ou qui sais je d'autre !!
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Jeu 27 Aoû 2015 - 17:49
- Fuir ses peurs est de la lâcheté. Tu me reprochais de l'être un peu plus tôt et maintenant, tu me reproches de les affronter? Oooh Milan, j'ai évité les couperets et j'ai vécu bien plus que mon Temps. J'ai eu un jour une idée audacieuse, qui a donné un but à ma vie et m'a rendu courage, voilà contre quoi tu te bats. La vérité n'est pas dans mes craintes mais dans les tiennes, tu crains ce que j'affronte et comprend, tu as peur à ma place et tu as littéralement peur pour deux.
Cela reflétait bien les choses, Milan semblait mélanger un peu près tout et avait alors une pensée qui n'avait plus aucun sens mis à part un artificiel que sa conscience combattait simultanément, fruit de sa colère selon son professeur qui le voyait se démener. Les paroles de l'allouite avaient été parfois mal tournées mais allaient toujours dans une même direction et au-delà des apparences, pour celui qui parvenait à réfléchir en toute connaissance de cause, comme Milan maintenant, devait comprendre que Cyun était juste trop fidèle à ses propres préceptes, il était borné à suivre ses propres leçons bien qu'à première vue, ce n'était pas le cas. Décidément, l'enfant était bien trop premier degré et sa réaction presque animale prouvait bien un manque de maturité que seul le Temps saurait combler, et pas quelques discours pompeux d'un vieux mourant.
Encore un paradoxe, le gamin semblait se battre pour sauver quelque chose mais malgré les indications de Cyun qui disaient qu'il n'avait pas la moindre de chance de survivre si ce dernier se déplaçait trop vite, il continuait. Pour le coup, le béotien était le plus suicidaire des deux car il agissait à l'encontre de toutes les leçons de la journée en chargeant frontalement sans avoir les moyens d'assumer par la suite. Comment expliquer que le jeune plein de vie avançait vers son décès alors que celui qui avait abandonné bien des choses continuaient à agir de manière réfléchie et calculée, n'y avait-il pas encore des preuves à en sortir? Des preuves de l'échec total de Milan dans sa compréhension? Cyun le savait : tous ses mots ne pouvaient pas être assimilés en une seule fois par une tête si petite mais les années éduqueraient Milan et surement qu'il comprendrait la différence entre un suicide égoïste (ou anomique) et le suicide altruiste, qui n'était pas si différent que celui qu'il commettait en attaquant son professeur comme un attardé, à vouloir sauver quelqu'un.
- Le terme "facile" prouve bien que tu ne comprends pas la situation mais l'exemple n'est pas mauvais : si tu pouvais offrir ta vie pour sauver cette planète, ne le ferais-tu pas? Sous prétexte que ce serait un abandon? Ne serait-ce pas se résigner de s'asseoir dans un coin en attendant la destruction de ton monde sans rien faire sous prétexte que tu n'es pas assez fort...?
Comme pour le faire taire, le front de Milan venait percuter le visage de son professeur qui voyait par la suite un défoulement, une sauvagerie sans borgne sans la moindre pensée, juste de l'instinct et des coups qui gagnaient ainsi en vitesse mais le problème avec cette tactique, c'était lorsqu'on était un enfant avec un corps incapable de tenir la force de ses propres coups... L'effort paraissait plaisant tout de même, assez bien pour que le géant doive lever ses bras pour se défendre de cette pluie de poings et de pieds qui s'abattaient sur lui.
- Un guerrier ...? Pourquoi un guerrier accepterait de voir sa maison et ceux qu'il aime disparaitre sous prétexte que lui devrait vivre, gamin?!
L'élève voulait que son maître se batte pour protéger un souvenir mais il le faisait en protégeant Meito avec le reste de sa vie et pire encore, il n'était plus qu'un souvenir lui-même que cela soit par l'aspect quasi fantomatique qu'il prenait avec le Cordax ou lorsqu'il évitait un impact en se déplaçant à Mach 3 par intermittence. Dans ce tonnerre qui semblait vouloir briser son corps, le professeur essayait de sortir son épingle du jeu, son poing qui filait entre les bras du gamin pour percuter sa poitrine. Sa réponse : Cyun se battait envers et contre tout, surtout contre tout, alors que son esprit rationnel et individualiste le suppliait souvent de partir loin de ces histoires qui n'avaient plus grand chose à voir avec sa personne. Pourquoi? Parce que le professeur semblait se considérer comme mort depuis quelques années, simplement parce qu'il ne pouvait plus vivre loin du Sanctuaire et de la bénédiction de sa déesse et toutes ses envies avaient été bridées progressivement par cette limite. C'était un devoir qu'il remplissait avec plaisir, pas pour être le bon soldat qu'il avait toujours été mais l'humain qu'il n'avait pu être.
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Ven 28 Aoû 2015 - 14:44
Peut-être avait-il peur pour deux mais n'était-ce pas là le sel de la vie ? Celui de la fraternité, de l'amitié, de l'impression d'appartenir à une même communauté ? Pouvait-on le condamné car il transformait cette peur en bonté d'âme afin de tenter de porter secours à une personne qui était encore un illustre inconnu plusieurs heures plus tôt ? Aux yeux de Milan il possédait l'âme chevaleresque dont nombreux soldats d'Athéna ne pouvait se venter. Sûrement aussi un peu trop d’égocentrisme mais nul n'est parfait même si Milan est ce qui se rapproche le plus de la perfection ! Il prenait encore un exemple totalement opposé et extrême. Cyun allait-il sauver le monde ? Débarquer sur le dos de Pégase et se laisser mourir pour sauver la planète, tout ses habitants l'univers et toutes ses dimensions ? Non Milan ne le croyait ! Il sentait au fond de lui que le Silver Saint lui cachait encore des choses. Des choses que l'on ne révélait sans doute pas à un apprenti béotien. Quand il était lancé, difficile d'arrêter la flèche Milan à moins de le neutraliser complètement. Son ton se voulait presque arrogant lorsqu'il répondit entre plusieurs coups à Cyun !
- Peut-être ais je peur autant pour vous que pou moi. C'est mon lot quotidien de m'inquiéter pour tout un chacun ! Si je ne le faisais pas, je ne serais pas Milan et je ne me tiendrai pas face à vous en ce jour. Combien d'autres apprentis se seraient levés contre vous en ce jour ? Pouvez vous me le dire ? Que j'agisse emplit de bonnes intentions qui n'en sont finalement pas ou l'inverse ! J'agis et je ne reste pas spectateur de ces événement. Vous vous cachez encore derrière des mots et des questions. Si je devais donner ma vie pour sauver cette planète, je le ferais. Mais ici vous n'allez pas sauver la planète en vous laissant mourir. Qu'est ce que cela va apporter ? Quelles en seront les conséquences !
Il continuait de s'entêter pendant que Milan frappait et frappait encore sans relâche. Son souffle se faisait de plus en plus court. Il sentait la fatigue poindre le bout de son nez. Il était déjà très étonné d'avoir tenu jusque là mais Cyun ne lui offrait à vrai dire qu'une résistance semi-passive. Qui allait-il sauver en mourant ? Meito ? Le Sanctuaire ? Qu'il parle ou se taise à jamais mais bon sang qu'il arrête de se donner l'illusion qu'il portait tout les malheurs du monde sur ses épaules ! Continuant de frapper, le jeune homme n'en démordait pas. Sa voix résonna de nouveau pour répondre aux propos de l'enseignant qui ne semblait plus en être un à présent. Malgré le coup de Cyun qui le fit poser un genoux à terre et saigner, il se releva pour continuer de le taper. Il avait l'impression d'être totalement impuissant, d'affronter les éléments naturels et de ne pouvoir les dévier de leur trajectoire ce qui ne faisait qu'accentuer sa rage et sa détermination. Il avait envie de hurler, de verser des larmes mais rien ne sortait. La seule chose que son corps parvenait à exprimer était la douleur, le déchirement et ses frappes !
- Un guerrier pourrait continuer de vivre pour tenter de sauver leur vie, leur avenir. Créez de nouvelles choses. Quel odieux chantage vous tient donc en laisse ! Laissez nous porter une partie de votre fardeau ! Vous n'êtes pas un être mauvais et malfaisant mais je ne peux vous voir vous résignez car cela voudra dire que j'ai moi même échoué. Que nous serons deux à l'avoir fait. Je n'ai peut-être pas la force de changer les choses mais au moins j'ai le mérite d'essayer. Je l'aurai peut-être un jour et ce jour là j'agirai mais pour l'heure je ne peux me résigner, pas maintenant, pas comme ça !
Ses coups faiblissaient, tant en force qu'en rapidité. Son énergie n'était malheureusement pas inépuisable et il avait déjà donné beaucoup aujourd'hui. Combien de temps tiendrait-il encore ? Une minute, peut-être deux mais sûrement pas beaucoup plus à moins de ressentir un nouvel afflux d'énergie dans son être !
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Mer 2 Sep 2015 - 15:34
Cyun faisait partie des deux mondes, celui des Hommes et celui des Chevaliers qui étaient bien différents alors que certains tentaient envers et contre tout de le convaincre du contraire. Cette communauté, encore un sentiment étrange le partageant : il en faisait partie, en était fier et voulait l'aider mais son comportement ne donnait pas du tout cette impression aux fortes têtes comme Milan, comme si cette dite-communauté était un poids et c'était le cas... Comme deux frères, il y avait des disputes mais un amour sincère parfois invisible, surtout avec celui qui venait des sables chauds du Sahara. De toute manière, ce n'était pas comme s'il voulait s'afficher publiquement comme un gentil révolutionnaire, un progressiste, paraitre aux yeux de ce monde comme un idiot, un misérable con, lui était bien plus agréable. Comme Cyun l'avait demandé à ceux connaissant cette vérité, il fallait garder secret ce qu'il avait de meilleur en lui, même à Meito car au-delà d'un père de substitution, son devoir divin était de l'enseigner ou de le préparer à cet univers parfois effrayant.
Milan ferait probablement un merveilleux chevalier d'après les paroles qui sortaient entre deux coups qu'il se prenait dans la gueule. Comme son adversaire, le petit s'inquiétait pour chacun mais pour sa part, le montrait car il ne pouvait pas faire autrement avec un caractère pareil, comme dit par ce même personnage : sans ça, ce ne serait pas Milan. Point positif dans son discours, les bonnes intentions qui n'en étaient pas et surtout, l'inverse. Venait-il de saisir les subtilités? Que les mauvaises intentions de son professeur étaient tout sauf des mauvaises choses pour le Sanctuaire? Cyun pouvait-il sauver la Terre? Quelles en seraient les conséquences? Etrangement, l'allouite avait déjà répondu à cela mais peut-être serait-il bon de le redire et d'apporter une fois encore des pistes et autres précisions.
Ce même Milan combattait effectivement les éléments en s'opposant à Cyun et plus exactement, le Destin lui-même que le Chevalier d'Argent avait accepté. Pourquoi ne pouvait-il pas saisir qu'avant lui, le géant avait été dans la même situation : vouloir tout changer, vouloir fondre en larmes car c'était là une chose impossible malgré sa force? Qu'aujourd'hui, le Chevalier avait enfin la chance de changer le cours de l'Histoire et qu'ironiquement, Milan représentait le Destin que Cyun combattait en voulant le faire changer d'avis, comme si son comportement n'était pas naturel. Il était vrai que l'instinct poussait les êtres vivants à vouloir survivre, quitte à laisser les autres derrière, mais cela ne ressemblait qu'à une barrière qu'un véritable paladin se devait de briser pour accomplir un devoir nécessaire. Combattre les éléments... Des précisions dans ce sens seraient donnés mais en attendant, toutes les pensées de Cyun véhiculaient par ses poings pour essayer de mettre le petit au sol et étrangement, des images lui revenaient, celle d'un petit monstre borgne que tout le monde voulait abattre comme s'il s'agissait d'un démon mais qui se relevait, celui qu'on ne pouvait vaincre. Encore une idée de Destin et Milan avait pris cette place. Pour combattre le fatalisme dépressif, l'élève devait tomber comme les peurs de son professeur, pour confirmer ses convictions et la force que son cœur possédait encore!
Le béotien, dans sa dernière tirade, donnait encore raison à l'autre belligérant, donnant un peu plus l'impression que les coups ne fonctionnaient pas contre ce métal argenté et cette peau bronzée, peut-être même que celui lui redonnait des forces. Lui non plus ne pouvait pas se résigner face à ce qui allait se produire, il devait assumer pour la première fois de sa vie son rôle et ne plus être simplement un professeur transmettant des enseignements vides, ni même un bon soldat dont la seule raison de vivre serait d'épauler le Sanctuaire surtout sous prétexte qu'Athéna lui permettait de vivre au-delà de sa "date de péremption".
- Pourquoi nous battons nous? Certains qui ont eu de la chance et sont ravis se battent pour protéger le Passé. D'autres qui considèrent n'avoir plus rien se battent pour un Futur dans lequel cela pourrait changer. Jamais je n'ai envisagé qu'un combat pouvait changer quelque chose dans le "présent", je ne pense qu'aux causes et aux conséquences...
La Lumière avait quelque chose de fabuleux, pouvoir donner de la vie à la vision et cet aspect là, Cyun devait le montrer au Sanctuaire qui désapprouvait cette technique car dans son paroxysme, elle était l'image même de leur ennemi, la Mort, la Fin de Tout mais en même temps, cette technique était ce qui rapprochait le plus les cosmos du faux père et de son fils. Pour calmer un peu le béotien, Cyun mettait sa main en avant, comme s'il tenait une sphère lumineuse qui étrangement semblait éclatante mais sans que cela n'aille éblouir les éléments alentours, juste une ombre plus marquée autour de ses doigts paraissaient et peu à peu, les couleurs s'évanouissaient pour avoir cette allure semblable à des objets éclairés par la lumière lunaire, un quasi noir et blanc.
- La Sphère d'Oblitération est la plus puissante de mes techniques ou du moins, la plus destructrice et peut-être pourquoi le Sanctuaire me fait confiance quant à mes capacités. C'est avec celle-ci que j'ai pu vaincre des ennemis plus forts et plus nombreux ou raser des points que le Sanctuaire considérait comme stratégique pour une armée qui marchait vers nous. J'ai pu changer les choses en supprimant d'une certaine manière un plan de l'existence mais ici, je peux faire quelque chose d'inédit avec une autre face de mes pouvoirs, sauver des vies et comme tu le dis, ce n'est pas la planète mais je dirais une zone géographique de presque 26 000 kilomètres/carrés que je décrirais comme hautement peuplée, imagine juste qu'il y a presque deux millions d'individus et qu'en cas d'inaction du Sanctuaire, les "conséquences" pourraient être un hiver artificiel de peut-être plusieurs années autour de la zone critique qui tuerait bien des humains par la suite au niveau du Moyen-Orient et de l'Europe, si je ne me trompe pas.
Meito a été choisi pour éviter un cataclysme mais pour t'épargner des calculs pompeux, je te dirais juste qu'il en est incapable. Il fallait donc quelqu'un avec des pouvoirs télékinétiques assez puissants et les gens de Jamir ne sont pas réellement sentis concernés par le sort d'un lopin de terre si loin de chez eux.
En écrasant la sphère et alors que les couleurs revenaient au sol comme si quelqu'un peignait celle-ci, Cyun tortillait mollement une mèche de cheveux autour de son index, la roulant un peu contre avec son pouce en soupirant, pensif. Inutile de dire qui avait décidé d'y aller, mais si Milan voulait demander, bien sûr qu'il répondait mais en attendant, la seule réponse qu'il aurait serait la Sarabande fortement diminuée. Le géant concentrait une graine de lumière qu'il décidait de jeter sous les pieds du gamin avant d'essayer de lui attraper le col, pour le maintenir bien au-dessus de la source de l'explosion verticale qui allait venir...
Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan] Mer 2 Sep 2015 - 18:04
Cyun continuait de parler et de parler. A croire que c'était lui qui contrôlait le vent car il ne faisait que le brasser. Si au moins c'était pour faire de la bonne bière, le commun des mortels pourrait lui pardonner cette façon de procéder. Il disait que Milan se battait à l'instant pour le présent, à en comprendre sa tirade sur le passé et le futur. A dire vrai ce n'était pas totalement faux mais il se battait également pour le futur. Car chaque moment présent devenait le passé d'un possible future. Ce serait seulement dans cette dernières composantes que les conséquences se feraient ressentir. Il était donc normal dans son esprit béotien de continuer à se battre pour le présent et par conséquent pour l'avenir. Ses forces commençaient à l'abandonner. Il sentait ses réflexes moins alertes. Ses coups ne portaient plus aussi efficacement et surtout, il commençait à transpirer et à respirer de plus en plus bruyamment. Quant à sa vitesse de frappe, elle avait baissé de moitié si pas plus par rapport à ses premiers coups. Le colosse tenait en sa main une boule lumineuse. Pendant une fraction de seconde, Milan l'observa comme perdu dans le néant de cette sphère. Comme s'il était absorbé par celle-ci, telle un moustique flirtant autour de la luminosité d'une chandelle. Il ressentit un phénomène étrange, comme si cette lumière l’appelait mais qu'il ne comprenait pas sa langue. Encore trop brut, telle un diamant juste sorti de terre, inapte à comprendre que cet élément jouerait peut-être un grand rôle dans sa vie future. Mais pour l'heure les rouages de son esprit ne rentrait pas en action suffisamment vite pour ne serait-ce que visualisé cette possibilité de potentiel en lui.
Et ben voilà! On y arrivait enfin à ses foutues révélations ! Un combat pour qu'elles fassent leur apparition. Cette technique destructrice qu'était entrain de montrer Cyun était capable aussi de sauver des vies. Il devait sauver un endroit avec pas mal d'habitants. Rien que ça le colosse ! C'était à Meito que revenait cette lourde tache mais il était encore trop peu puissant pour y parvenir du coup c'était la Découverte qui comptait s'y coller. En un sens maintenant tout semblait s'éclaircir dans l'esprit du Sethni qui venait de flancher et de poser un genou à terre, à la fois par faiblesse mais aussi désarçonné mentalement par cette révélation. Là où il avait pensé que Cyun prenait la fuite pour éviter les liens sociaux ou parce qu'une quelconque maladie le ravageait de l'intérieur. Il s'agissait en fait d'un cas nettement plus épineux. Il prenait pas le poids du monde sur ses épaules mais celui qu'on avait déposé sur les épaules bien trop frêle d'un Bronze Saint. Si Cyun lui aurait écrasé la jambe sous ses gros pieds et briser les os, il ne se serait pas sentit aussi atteint que par les révélations qui venait de lui être faite. Tout cela commençait à le dépasser et il se sentait bien idiot à présent. Milan n'eut même pas le temps de répondre quoi que ce soit que l'autre lui balança des trucs de lumière et l'attrapa par le col. Il se sentit complètement décoller et eut même l'impression de s'élever dans les airs grâce à ses pouvoirs. En réalité il ne s'agissait seulement que de la force du géant qui tenait un jeune apprenti qui avait perdu toute sa rage et sa combativité suite à cette révélation. Même en faisant tout ce qui était en son pouvoir, jamais au grand jamais Milan ne disposerait de la puissance nécessaire pour lui venir en aide.
- Je ne savais pas ... je suis vraiment un idiot. Je n'aurai pas dût vous attaquer, pas vous ! Malgré votre caractère de cochon et votre arrogance vous êtes un héros. Vous allez vous sacrifier ? C'est ça hein ! Et plus personne ne pourra veiller sur Meito ... mais moi je le ferai ! Même de loin s'il faut ! Je suis désolé de m'être comporté comme un véritable idiot ... vraiment désolé !
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Sujet: Re: Ils passèrent leur temps à comprendre le Temps [FB Milan]
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