Le début d'une nouvelle ère

Le grondement inquiétant et brutal d'un orage inquiéta aux habitants de l'Olympe que le roi était enfin de retour en son domaine.
Le temple de Zeus, jusqu'alors plongé dans l'ombre se retrouva illuminé par une série d'éclairs de mauvais augure. La fureur du maitre des lieux se communiquait à tout le site et nul ne pouvait l'ignorer.
Assis sur son trône, ses mains serrées sur les accoudoirs en or et ivoire, le souverain des cieux avait bien du mal à calmer son outrage face à l'irrespect qu'il venait de subir par son propre frère.
L'attitude, le chantage, l'égocentrisme de Poséidon était en soi déjà un motif de colère mais les paroles outrageantes de son sous-fifre de scylla avait sonner le glas de la bienveillance de Zeus. En voilà assez ! Que les dieux déments et arrogants, que les mortels sans esprit affrontent donc les résultats de leur propre déchéance !
Qui se souvenait encore du rôle de Zeus et de ses actes passés ?! De ses sacrifices au détriment de sa propre famille pour le bien commun ?! Il aurait dû laisser pourrir Hadès et Poséidon dans les entrailles de Cronos !

- Mes frères ingrats...

Un dôme de pur cosmos naquit à partir de Zeus pour venir s'attirer jusqu'aux limites de sa demeure, la rendant close.

- Mes enfants arrogants et veules...

Une seconde vague d'énergie crépitante vint renforcer la première.

- Ces mortels à l'esprit embrumé et à hardiesse intolérable...

Une vague d'éclairs, tel un orage d'apocalypse vint saturer l’atmosphère.

- Qu'ils affrontent donc les conséquences de leurs actes ! Que ce monde soit donc livrer à lui même ! S'ils désirent tuer Cronos, qu'ils s'en débrouillent ! S'ils veulent s'entretuer, je m'en moque ! Je vais observer tel un spectateur muet cette pièce pathétique... Mais n"oubliez pas, ô immortels, ô éphémères, que mon oeil ne vous quitte pas. Le moindre acte répréhensible et le tribunal des dieux saura se rappeler à votre bon souvenir... j'en fais le serment !

Au sein de son palais, désormais totalement isolé du monde extérieur, Zeus ferma les yeux et laissa son esprit immortel voyager dans l'éther, prêt à fondre sur la moindre défaillance de ceux qui avaient eu le culot de le défier.

Précédent : Forge d'Héphaïstos

Le maître des eaux avait finalement pu réparer son écaille et terminer ses préparatifs personnels lorsqu'il sentit le cosmos enragé de son cadet pénétrer dans l'Olympe. Plus rapide que prévu, Poséidon se réjouissait d'en avoir terminé avant que la tempête n'arrive. Il remercia le dieu boiteux pour son aide et son savoir-faire, puis se dirigea sans frémir vers Zeus, dont les échos de la colère lui parvenaient déjà.

Il entra dans le temple à pas mesurés et vit le dôme protecteur canalisé par la puissance du roi des dieux, lequel pouvait faire déferler cette puissance sur le monde à tout moment. Il laissa sa propre énergie s’épanouir sans une once d’agressivité et communier avec la foudre. Le contact fut ardu, les éclairs farouches, mais Poséidon se laissa parcourir par eux comme les antennes d’une entité autre. Son corps déjà affaibli par le don du sang à son écaille, pâle et en-dessous de ses moyens, trembla un instant, mais pour rien au monde le maître des océans ne reculerait. Il s’avança, pas à pas, aussi lentement qu’un chat guettant une souris. Fier et digne devant le corps de son frère assis sur son trône, il abaissa son trident. Il posa genou à terre et inclina la tête, privilège réservé au grand Zeus et à nul autre.

« Zeus, maître de la foudre, je sais que tu m’entends et que tu ne me pardonnes pas mes mots. Mon général a été réprimandé pour l’offense qu’il t’a faite et t’accueillera tel que tu le mérites la foi prochaine fois si tu refais à Eges l’honneur de ta venue. Ô Zeus, esprit vif et insaisissable, contemple nos cosmos de frères qui se marient si bien l’un à l’autre : j’ai franchi ton bouclier et montré patte blanche. Et maintenant je viens faire amende honorable. En dehors de ma descendance et de mon épouse, tu es le seul dont je veuille à tout prix garder l’estime et le soutien, le seul devant qui je m’incline et le seul qui peut comprendre l’étendue de ma colère. »

D’un geste, il fit apparaître quinze statuettes miniatures au pied du trône de l’immortel : une Artémis de diamant, un Apollon d’ambre, une Aphrodite de jaspe, un Hermès d’opale, un Arès de cuivre, un Dionysos d’améthyste, un Héphaïstos d’argent, une Athéna d’or, une Déméter d’émeraude, une Héra de rubis, une Hestia de Grenat, un Hadès d’onyx, un Poséidon d’orichalque et enfin la réplique miniature exacte de la statue chryséléphantine de Zeus, autrefois située à Olympie.

« Au même titre que chacun de nous possède son matériau et sa couleur dans ces statuettes, chacun de nous possède également des qualités et des défauts qui lui sont propres. J’ai sans doute plus de défauts que de qualité mais je sais reconnaître mes erreurs. Accepte ce présent, pour que ta famille reste près de toi toujours. Même si nous sommes en conflits les uns avec les autres, nous avons un lien très fort, celui du sang, que je ne désire pas rompre. J’ai une dette envers toi, je la remplirai. »

Achevant sur un ton solennel, Poséidon se releva et fit face au corps de Kakyo, ancien prêtre d’Athéna. L’espace d’un instant, il souhaita maudire ce corps pour retrouver l’unique dieu des cieux, à la stature aussi imposante que ses convictions, mais il retint sa pensée et l’écrasa. Il se prêt à recevoir la sanction ou le pardon de Zeus, à qui les objets semblaient adresser des suppliques silencieuses.

Récupération journalière (4 jours) :

Vie : 150 + 40 = 190
Armure : 693 + 7 = 700/700

Le silence était donc la sentence ? Soit. Puisque Zeus désirait méditer seul, Poséidon obéit. Il s’inclina une nouvelle fois devant son frère puis fit demi-tour. Ce qu’il avait à accomplir en ces lieux était terminé.

D’abord Hadès qui se réincarnait d’une façon tout à fait étrange, dans un hôte empli de doutes et de maladresse. Ensuite Zeus qui préférait s’isoler et utiliser son courroux à des fins de voyage spirituel dans le monde, prêt à abattre une sanction sur qui serait jugé pêcheur… Une maladie tuait-elle peu à peu les dieux ? En ce cas, Poséidon saurait se montrer fort, et peut-être, pourrait enfin unir les territoires sous une seule bannière : la sienne ! Les cieux, les Enfers, le monde sous-marin. Ne restait plus qu’à s’allier avec Athéna et le monde pourrait siéger au creux de sa main. Il ne serait plus l’ombre du maître de la foudre ni le simple cadet d’Hadès, mais bien celui qui saurait diriger un monde… Celui qui déferait Cronos, car même si Zeus voulait en faire sa proie, le dieu des mers et océans était suffisamment patient pour attendre une autre occasion et la saisir. Il avait déjà laissé passer plus de deux mille ans, il avait encore l’éternité devant lui.

Un dernier regard vers le roi des Olympiens et il passa les portes de son temple. Comme il l’avait promis à Hélix, il rentrerait vite. Avec un peu de chance, Athéna ou son émissaire serait là. L’Ebranleur de terre s’arrêta un instant entre deux temples. Qu’allait-il dire à Athéna ? « Nous sommes ennemis depuis la nuit des temps, je suis las, allions-nous » ? Serait-il lui aussi atteint par cet étrange mal qui touchait ses frères ? Lassitude ? Poséidon ? Non c’était impossible. Il faudrait remédier à cela. Chercher querelle à quelqu’un. Laisser exploser sa colère. Il n’était pas dans les habitudes du dieu au trident de se montrer dépassé par les événements et il ne commencerait certainement pas aujourd’hui !

D’un pas ferme, il prit le chemin de la sortie et des courants marins égéens.

Récupération journalière (4 jours) :

Vie : 190 + 40 = 230

Suivant : Eges

Sujet: Re: Le début d'une nouvelle ère

» Début d'une Nouvelle Guerre ?
» Le début d'une longue ascension
» Une nouvelle année et plein de nouvelle chose !
» Le début de la chasse aux artefacts
» [Flashback] Début d'une histoire [PV Réa]