Un nouveau départ

Elle avait suivit le maître tout en serrant les poings et en imaginant déjà à ce que son prochain affrontement contre l’effronté d'Asgard allait donné. Elle ne ferai sûrement pas illusion face à lui, pas après être revenue du monde des morts, avec une armure en triste état et un corps qui n'était pas le sien et était affaiblit par son dernier combat et son voyage sur les terres d'Hadès. Elle n'était pas frustrée ni même fâchée face à l'attitude d'Arbhaal. Contrairement à lui, elle n'était pas futile et perdue dans des idées préconçues et hypocrites. Elle désirait ardemment combattre, pour la beauté malsain qui se dégageait d'un affrontement. Prendre une vie ou perdre la sienne n'était qu'un luxe, la cerise sur le gâteau qui parachevait cette délicieuse chose qu'était un combat entre deux êtres. Pour l'heure ce n'était pas le combat qui l’intéressait mais son seigneur et maître, le divin Arès.

Lorsqu'elle pénétra dans le temple de la divinité, celui-ci était déjà convenablement et confortablement installé sur son trône, se servant un verre de rouge pour rafraîchir sa soif divine. Même dans cette position, il dégageait une puissance phénoménale et une impression de puissance dont la seule sensation pourrait embraser la foie et augmenter le courage de nombreuses armées. Arès n'avait rien perdu de sa splendeur d'antan mais on ne pouvait pas en dire autant de son armée. Deux, seulement deux Bersekers s'était présenté à lui et avait retrouvé le chemin de son royaume. L'un était peut-être déjà disparu ou mort mais finirait sûrement par revenir au bercail. Les autres eux où pouvaient-ils bien être ? S'étaient ils perdus en chemin ? Avaient-ils ressentis des difficultés à trouver un corps pour les accueillir ou au contraire avaient-ils profité de leur propre corps pour fuir, de peur de resservir Arès ou d'affronter son possible courroux ? Avaient-ils perdu la mémoire où avaient-ils succombé à leur emprisonnement séculaire ? Tant de questions qui ne trouvaient pas de réponses mais il y avait une question en particulier qui méritait une réponse sincère : celle que venait de poser Arès, le dieu de la guerre, du chaos et de la destruction.

"Je l'ignore, maître. Je l'ignore totalement. Je l'ai laissé faire joujoux à Londres avec des parlementaires. Elle semblait s'amuser follement comme elle ne l'avait plus fait depuis des lustres. Cela lui faisait du bien de jouer un peu. Je lui ai dis de me retrouver ici quand elle aurait terminer mais depuis je n'ai plus reçu aucune nouvelle de sa part. Soit elle continue à semer le chaos sur son passage ... soit elle a subit une attaque mortelle. Nous en saurons sûrement plus dans quelques jours. Sachez cependant qu'il n'y a pas que les Asgardiens qui s’intéresse à nous. J'ai rencontré deux Saints fouinaient sur notre compte à Édimbourg, sans compter le chevalier d'or qui m'a occis en essayant de passer la porte de la Guerre. "

Ce petit dossier informatif rendu à son patron, Calamity s'avança un peu plus pour poser un genoux à terre, une simple marque de respect qu'elle aimait donner à son maître. Une fois ceci fait elle se redressa pour questionner son seigneur et maître sur la question qui la préoccupait le plus. Celle qui portait sur l'absence de soldat d'Arès qui l'inquiétait au plus haut point.

"Maître avez vous eut de nouvelles recrues pendant mon absence ? Savez vous ce que devient le reste de votre puissante et glorieuse armée ?"

Les sceaux n'étaient donc pas totalement brisés et apparemment seuls les plus retors et puissant avait réussit à s'extraire de leur prison. Etait-ce là aussi une des raisons de la faiblesse actuelle de la Cardinal ? En forçant le passage, elle avait forcément dût s'affaiblir d'une quelconque façon, sinon elle serait sûrement déjà bien plus puissante qu'à l'heure actuelle. Au moins en mesure de tenir tête à Shiyo d'après ses estimations mais l’heure n'était plus aux élucubrations et théories. Si les prévisions d'Arès se révélaient vrai, ce qui étaient presque quasiment le cas à chaque fois, les Bersekers mettraient du temps à revenir ce qui présageait que les autres camps qui se bercaient d'illusions et de faux principes allaient en profiter pour frapper. Shiyo et Arbhaal était déjà venu sans nulle doute dans ce but et ils n'étaient sûrement pas les seuls à vouloir en découdre avec les Bersekers malgré leur statut de pacifiste ou de gardien de leur territoire qui n'avait pas encore été violé par les troupes du puissant dieu de la guerre. Les Saints, les Ases et les Marinas voir même peut-être les Spectres d'Hadès n'allaient pas tarder à débarquer pour visiter les lieux et profiter de l'absence des troupes pour se balader dans le royaume d'Arès comme s'il pénétrait dans un moulin. Leur courage s’effacerait déjà un peu lorsque le maître sera présent et encore plus si les Bersekers seraient légion en ces lieux. Un guerrier d'élite du dieu du chaos et de la destruction était sans aucune appréhension capable de réaliser une attaque kamikaze dans n'importe quel camp. L'inverse était plus que rare. Était-ce de la folie ou du courage ? La frontière entre les deux était aussi mince que celle entre la vie et la mort ou encore l'amour, et la haine.

"Nous allons donc devoir vous servir de chair à canon pour repousser ces vantards qui se croient digne de voir leur pied fouler votre royaume maître. C'est toujours un honneur de combattre en votre nom pour défendre vos idéaux et ce qui est vôtre. Je pourrai mourir un milliards de fois et plus pour vous mon seigneur."

Elle ressentit alors une sensation étrange. Encore un intrus sur les terres Arèsienne. Elle allait sans doute devoir le chasser avant de se rendre sur l'île de mort. Elle s'apprêtait à faire marche arrière lorsqu'elle ressentit une autre présence. Une créature séculaire que l'on nommait "Guerre" venait de sortir de l'ombre, chose qu'elle était elle même pour s'occuper de l'importun ce qui lui laissait le temps d'aller se frotter à l'Asgardien. Lorsque le maître lui donna l'autorisation de partir pour aller se frotter à l'Ase, son visage s'illumina comme celui d'un enfant à qui on venait d'offrir la plus merveilleuse et appétissante des friandises.

" J'y file de ce pas maître. Je ne refuse que très rarement ce genre d'offre. Au vu de sa puissance, il risque de m'expédier dans le monde des morts mais je reviendrai comme je l'ai déjà fait une fois au cours de cet ère. Il faudrait plus que l'enfer et un guerrier divin pour m'empêcher de vous servir, maître. Vous avez dût le ressentir mais nous avons un autre visiteur. S'il s'agit d'un ennemi je me ferai une joie de le frapper quand je reviendrai du monde des morts, sauf si vous l'avez réduit en cendre avant. Dans ce cas, je me contenterai de passer un coup de balai hihihihi !"

Un large sourire poupin illumina le visage de la Cardinal qui ploya le genoux pour honorer son maître et lui montrer sa dévotion et son respect. Elle se retira ensuite en sautillant pour sortir du temple d'Arès puis elle se laissa avaler par le sol pour se déplacer encore plus rapidement. L'île de la mort était sa prochaine destination et elle sentait déjà qu'elle allait y prendre pas mal de coups mais aussi de plaisir.

L’île de la mort