Retrouvailles insolites [PV Hypnos]

Dans une contrée reculée de la Grèce, près d’une imposante montagne au sommet enneigé, se dressait un temple désormais en ruines. Il n’y a de cela que quelques années, il se tenait, fier et imposant, à l’orée de la forêt touffue qui le borde. D’une blancheur immaculée, il avait été autrefois le repaire des chevaliers aux abois, le refuge de ceux qui venaient chercher de l’aide auprès de la déesse de la sagesse.
Ahina resta quelques minutes, presque pantoise, sur le péron ravagé qu’elle occupait il y a longtemps, quand elle était encore prêtresse d’Athéna, inconsciente de sa véritable nature et condition. Le cerisier qu’avait planté Horacius n’avait pas bougé. Ni altéré par le temps, ni par les guerres. C’est avec une certaine nostalgie que la déesse se rapprocha de son tronc, posant sa paume sur l’écorce noueuse alors qu’une fine larme perlait le long de sa joue.

« Ne pas oublier les êtres qui nous sont chers est primordial. Mais tu ne dois pas vivre dans le passé… Ahina… »

Un majestueux tigre au pelage aussi pur que la neige venait d’apparaître à côté de la déesse, de son amie de toujours. Affectueusement, Ahina posa sa main sur le crâne touffu en esquissant un pâle sourire.

« Je sais bien… »

Des mots qui sortaient à contre cœur de ses lèvres. Pourquoi les choses s’étaient elles déroulées de cette manière… Pourquoi fallait il que le monde ne soit jamais en paix plus que quelques années…
Et surtout, pourquoi était ce toujours les meilleurs qui partaient les premiers…

Hypnos s'avançait tranquillement dans cette forêt calme et paisible. La nature lui rappelait des souvenirs lointains, à une époque où le Dieu était encore bon et ne s'était pas rallié à Hadès et à son frère. Bien avant se terrible évènement...Il était calme et avait retrouvé son coeur de cette époque bien que mélancolique.
Cette forêt avait le mystérieux pouvoir d'apaiser les gens. Hypnos avançait sans but précis, guidé par le souffle du vent qui lui déposa une petite fleur dans ses mains. Il souria un instant et garda la fleur machinalement dans sa main.

Quand il sorti de la forêt, c'était pour déboucher devant un temple au pied d'une montagne. Mais qu'elle ne fut pas sa surprise d'y retrouver Athéna accompagné d'un tigre. Le Dieu n'était d'humeur à se battre, au contraire il avait besoin de compagnie et la Déesse de la sagesse faisait une personne idéal.
Le maître des songes s'avança doucement vers le cerisier pour s'y appuyer délicatement tout en humant la fleur. Il ne prêta guerre attention aux réactions que son arrivé avait pu susciter. Puis il dit d'un air absent en regardant la montagne imposante.

-Le vent de la montagne m'a donc emmené à une fleur... Ne vous inquiétez pas jeune fille, je ne suis pas là pour me battre...

Puis, il tourna la tête vers Ahina pour lui dire une chose étonnante venant du Dieu du sommeil et d'un ton proche de celui d'un gosse qui s'amuse.
-Je ne savais pas que vous aviez un si beau matou.

Tout occupée à ses pensées et souvenirs, la déesse ne sentit pas le dieu des rêves s'approcher. Ce qui pouvait paraître étrange car Hypnos dévelloppait toujours autour de lui une aura des plus reconnaissable.
Mais Kyô, lui, l'avait senti arriver depuis déjà quelques secondes. Instinctivement, lorsqu'il s'appuya contre le tronc de l'arbre, le tigre blanc se plaça entre sa maîtresse et ce potentiel ennemi. Pas le moindre signe d'agressivité n'était arboré par l'animal divin. Nous dirons qu'il s'agissait là d'une simple précaution.

"Grand bien vous en fasse Hypnos. Car si c'était le cas, vous perdriez." Dit Athéna d'une voix douce mais légèrement assombrie tout en relevant le visage vers lui.

Le dieu qui avait emprisonné Vael à jamais dans un carcan de songes impénétrables dont il était impossible de savoir si ceux-ci étaien agréables, ce dont la déesse de la sagesse doutait fort.
Le même dieu qui avait pris position du côté des forces du mal, le même dont le frère avait éveillé si brusquement le démon Baal en Horacius qu'il avait fini par presque en perdre la raison et ce même frère qui l'avait obligé à se rendre en enfer, échange silencieux et machiavélique contre sa propre personne, le condamnant à une mort certaine. Les dieux jumeaux lui avaient enlevé à eux seuls les deux seuls amours qui avaient vraiment compter dans sa vie.

Et aujourd'hui, comme si de rien était, Hypnos se postait près d'elle, comme s'il s'attendait à ce que la déesse entâme une discussion légère en sa compagnie.

"Vraiment... Votre mémoire est bien sélective Dieu du sommeil. Vous avez déjà rencontré Kyô dans la Caïna. Dois-je vous rappeller les événements qui s'y sont produit afin que vous retrouviez vos souvenirs ?"

Le ton ne se voulait pas très chaleureux. Et il n'aurait pu en être autrement, pour le moment du moins.

Le tigre s'était placé entre le Dieu et sa maitresse en bon garde du corps et ami qu'il était mais cela n'était guerre important pour le Dieu, d'une part car il n'était pas venu pour se battre et deuxièment le tigre était, et de loin, bien moins dangereux que sa maitresse voir insignifiant pour n'importe quel Dieu.
Athéna voyait un mauvais oeil la venue de Hypnos, elle le menaça même de ne pas l'attaquer s'il voulait vivre. Ahina s'estimait désormais plus forte que lui alors qu'elle était totalement sans défense lors des évènement de la Caina. Son réveil était total maintenant mais ce qui irrita encore plus la Déesse se fut la petite phrase au sujet de Kyo.

"Vraiment... Votre mémoire est bien sélective Dieu du sommeil. Vous avez déjà rencontré Kyô dans la Caïna. Dois-je vous rappeler les événements qui s'y sont produit afin que vous retrouviez vos souvenirs ?"

-Oh vraiment!!! Si mes souvenirs sont bon, mon frère vous avait emmenée en Enfer seule. Et vous semblez me reprocher autre chose. Peut être au sujet de l'ancien juge de la Wyvern? Si c'est le cas, se sont les votres de souvenirs qu'il faut rafraichir. Si, je n’étais pas présent à ce moment, vous ne seriez pas en train de me parler, mais vous gîteriez morte en Enfer, assassinée par la folie et l'amour destructrice de votre amant. Votre haine envers votre Oncle et les Enfers, vous aurait fait oublié certaine choses et modifier d'autre?

Bien que ses paroles étaient dur et sa voie ferme, il n'y avait pas d'agressivité dedans. Ce qu'il avait dit, était la stricte vérité. Sans son intervention la guerre contre Athéna aurait été remporté par Hadès mais il ne regrettait pas son geste nul ne pouvait savoir qu'elle était la véritable Déesse d'Athéna et non une simple prêtresse. Puis il regarda à nouveau vers la montagne et pensa tout haut.

-Elle aimait beaucoup la montagne et la forêt, cet endroit lui aurait énormément plus...

Le maitre des songes regarda de nouveau la belle Déesse et sans savoir pourquoi, lui dit:
-Pasithée, vous aimait beaucoup quelle ironie que je sois votre ennemie.

Ahina secoua la tête lentement. Bizarrement elle n'était pas vraiment méfiante envers le Dieu du sommeil, ou peut être une intuition lui disait-elle qu'il
était de bonne foi. Toujours est il que même après tant de temps passé, il ne semblait toujours pas connaître exactement ce qu'il s'était passé dans la Caïna.

"Permettez moi d'éclaircir et de corriger certains points de votre récit qui ne sont pas tout à fait exacts." Entâma t-elle en se retournant vers Hypnos.

La déesse s'assit en tailleur contre l'arbre, l'imposant tigre s'allongeant de tout son long à ses pieds, comme si elle s'apprêtait à raconter une longue, très longue histoire. Ce qui n'était pas vraiment le cas en définitive.

"Celui qui m'a conduite en enfer n'est pas votre frère Thanatos mais le juge de la Wyvern, Vaelastraz. De plus il m'avait enlevé, puisque c'est tout de même le terme exact, ici même. J'étais en compagnie de mes deux tigres qu'il a paralysé pour éviter d'avoir à les blesser et qu'il a amené en enfer en même temps que moi.
Il est vrai que c'est grâce à votre intervention que je m'en suis sortie indemne. D'ailleurs..." Dit elle en le fixant d'un air plus désemparé qu'agressif. "Il faudra que vous m'expliquiez les raisons de votre geste. Je présume qu'une prêtresse d'Athéna, sa représentante sur terre donc, vous aurait été bien plus utile vivante que morte."

Les paupières pâles se refermèrent quelques instants, la jeune femme se remémorant avec douleur tout ce qui avait agité la Caïna cette fameuse nuit où Vael avait disparu pour toujours.
Elle réouvrit doucement les yeux, les laissant dans le vague.

"La folie dont vous semblez parfaitement vous souvenir a tout de même été provoquée par Thanatos, votre frère. Son intervention, ses menaces, ses propos ont déclenché la violente fureur du juge. Fureur qui s'est malheureusement transformée en la plus fanatique des déraisons..." Lui rappela t'elle.

Elle pencha légèrement le visage vers l'arrière, levant ses yeux clairs vers l'imposant dieu qui se tenait au dessus d'elle.

"Vous vous trompez Hypnos. Je n'ai pas de haine envers mon oncle ni envers les enfers. Le royaume des morts se doit d'exister et son rôle est vital pour les âmes bonnes ou mauvaises qui y séjournent. Je suis simplement lasse de ces guerres perpétuelles qu'Hadès s'amuse à toujours propager sur la terre. Les humains ne conservent jamais très longtemps le bonheur de vivre en paix. Je pense que vous pouvez certainement me comprendre. Essayez d'échanger les rôles et vous constaterez de vous même que ma position n'est guère enviable et que les ennemis sont pratiquement toujours les mêmes."

Athéna eut un haut le coeur en entendant le nom de la jeune Charites promise à Hypnos. Les souvenirs qu'elle en avait d'elle étaient flous, confus. Ahina se souvenait de cette jeune femme comme étant d'une grand beauté et d'une infinie douceur. Bien qu'elles eurent toujours de bons contacts dans le passé cela faisait de longs et sinueux siècles que la déesse de la sagesse n'avait croisé sa route. Hypnos en parlait au passé...

La déesse, semblant plus enclin à discuter sans animosité avec le dieu du sommeil, tapota doucement la place qui jonchait son côté droit pour qu'Hypnos y prenne place.
Un long silence s'installa, silence que la déesse n'osa briser pendant quelques minutes. Devait-elle poursuivre la discussion au sujet de la belle ou devait elle éviter ce sujet qui paraissait douloureux au dieu... Déidant qu'Hypnos poursuivrait s'il le désirait, elle prit le parti de laisser ses lèvres closes, se contentant de le regarder d'un air aimable, ce qui changeait amplement les relations qu'ils avaient toujours eu.

Hypnos écouta attentivement à son tour les éclaircissement de la Déesse au sujet de son passage en Enfer. Le Dieu n'était pas présent à son arrivée en Enfer, et à vrai dire, il n'était pas intéressé par savoir comment la Déesse était arrivée en ces lieux. tout ce que Hypnos savait c'est qu'il y avait eu relation amoureuse entre le juge et l'ancienne prêtresse.

Hypnos eu un léger sourire avant de répondre, non pas d'impertinence ou autre, mais seulement compatissant envers elle:
-Je suis désolé pour ce qui s'est passé dans la Caïna même si certaines choses n'étaient pas voulu d'autres étaient nécessaire. Pourquoi je vous ai sauvé? Il y avait un doute autour de vous, c'était plus intéressant de vous observer que de vous tuer à ce moment là, de plus comme vous l'avez dit, il était plus utile de vous avoir vivante que morte. Oh, une dernière chose, ce n'est pas mon frère qui a rendu votre chère Vaelastraz fou, c'est lui même...et moi...je lui ai fait ressortir ce sentiment qui se tapissait au fond de lui, mais un jour ou l'autre à votre contact, ça aurait rejailli. -Il s'arrêta de parler avant de reprendre son souffle- Si vous voulez savoir pour ces songes, il ne fait pas forcément des rêves désagréable, en faite il ne fait que dormir et c'est lui qui choisis ces rêves mais au début c'était bien moi qui les contrôlaient...

La Déesse s'étant assise un peu avant son explication pour être plus à l'aise, elle mis sa tête en arrière pour mieux voir Hypnos et lui faire face.

"Vous vous trompez Hypnos. Je n'ai pas de haine envers mon oncle ni envers les enfers. Le royaume des morts se doit d'exister et son rôle est vital pour les âmes bonnes ou mauvaises qui y séjournent. Je suis simplement lasse de ces guerres perpétuelles qu'Hadès s'amuse à toujours propager sur la terre. Les humains ne conservent jamais très longtemps le bonheur de vivre en paix. Je pense que vous pouvez certainement me comprendre. Essayez d'échanger les rôles et vous constaterez de vous même que ma position n'est guère enviable et que les ennemis sont pratiquement toujours les mêmes."

-Je ne m'étendrais pas la dessus, avec tout le respect que je vous dois, au risque de nous lancer sur un débat sans fin qui gâcherais cet instant, mais la race humaine si elle continue comme ça, va détruire la Terre, dans quelques centaines d'années, que la Grande Déesse Gaia a mis tellement d'effort à construire il y a des millénaires.

Athéna sembla avoir un haut de coeur en entendant le nom de Pasithée mais semblait avoir oublié aussi ce qui les reliait toute les deux ainsi la cause qui avait poussé Hypnos à rejoindre son frère et Hadès. Ahina invita le Dieu à s'asseoir à côté d'elle ce que fit ce dernier. Un long silence s'installa, mais l'atmosphère n'était pas lourde et la jeune fille n'était plus aussi sur ces gardes comme le prouvait son invitation.

-hummm, je vois, vous avez oublié dans votre long sommeil les raisons qui m'ont poussé à rejoindre les Enfers...mais cela n'est point grave, on ne revient pas sur le passé, mais on doit le garder comme un trésor, et son souvenir pour moi, à défaut de sa présence, est la chose la plus importante pour moi.

Hypnos s'était arrêté quelques instants, le temps de regarder la montagne, le regard triste, avant de reprendre.
-Vous n'avez pas changé, toujours aussi gentille, difficile à croire que vous êtes la Déesse de la Guerre, mais on voit que vous êtes aimée car de nombreuses personne même parmis les Dieux veulent vous protéger. Je me demande si la paix entre les humains et les Dieux, que vous souhaitez ,est possible? Mon coeur n'y croit plus...

[j'suis pas sur mon pc habituel, j'ai pas le bbcode que j'utilise généralement. Je mettrai les bonnes couleurs plus tard ]

Athéna retint son souffle lorsque le dieu du sommeil indiqua clairement par ses propos qu'elle était la cause de la folie de Vael, que si elle ne s'était pas révélée à ce moment, tôt ou tard elle l'aurait été... à son contact...
Elle releva ses prunelles claires vers Hypnos, le dévisageant sans comprendre où il voulait en venir.

"Que voulez vous dire par là ? Pourquoi aurais-je été l'instigatrice et l'élément déclencheur de sa folie ? Je ne comprends pas ce qui peut vous faire insinuer de telles choses Hypnos. Expliquez moi donc." Demanda t'elle d'une voix claire.

Malgré qu'elle eut l'air sûre d'elle, sans la moindre faille, c'était pourtant loin d'être le cas. Peut être sans le vouloir, le dieu venait de faire pénétrer le doute dans son esprit. Il est vrai qu'à cette époque la déesse était encore officiellement prêtresse d'Athéna. Ahina elle même était fort loin de se douter de tout ce qu'il s'était passé lors de sa naissance. Ce partage de dons avec Miyu, la protection qu'elle lui avait conféré en prenant sa place jusqu'au jour du véritable éveil.
Jusque là Ahina avait été très perturbée. Chaque contact avec les forces sombres et les sbires d'Hadès provoquaient en elle des remous allant jusqu'à la plus grande violence. Mais même en prenant en compte ces faits, pourquoi aurait-elle poussé Vael jusque dans ses retranchements les plus terrifiants ?

"Il est effectivement inutile de poursuivre cette discussion ensemble Hypnos. Vous resterez sur vos positions et moi sur les miennes. Je suis cependant surprise de constater que vous suivez les sempiternelles excuses qu'Hadès trouve depuis des millénaires pour attaquer la terre et les êtres qui y vivent.
Depuis toujours son refrain est le même et voici que vous, dieu du sommeil et des rêves, reprenez ce refrain aujourd'hui. Il y a toujours eu de bons hommes comme de mauvais. L'équilibre est ainsi qu'il faille du clair et de l'obscur partout même chez les humains, surtout chez eux devrais-je dire...
La terre ne coure pas plus de risques aujourd'hui qu'il y a 1 million d'années et vous le savez parfaitement."

Athéna se mordilla légèrement les lèvres. Visiblement elle n'avait pas souvenir de choses importantes qui concernaient la belle Pasithée. Comment avait-elle pu oublier les raisons néfastes qui entraînèrent Hypnos en enfers...
Presque timidement, la déesse tourna les yeux vers Hypnos qui avait désormais pris place près d'elle, comme s'il eut s'agit de deux vieux amis longtemps séparés.

"Y aurait-il un rapport avec Héra...?" Se harsarda t'elle à demander, se souvenant vaguement que la mère des dieux avait demandé au dieu, il y de cela si longtemps, d'endormir Zeus.

Athéna ne put réprimer un léger sourire lorsqu'Hypnos laissa parler son dépit, sa lassitude de voir un jour les dieux s'entraider quelque soit l'heure ou le moment. Vivre dans la paix, sans se soucier de guerre ou de conflit... Bien sur qu'elle y croyait et elle continuerait de l'espérer autant que sa vie durerait, autant de fois qu'elle se réincarnerait, jusqu'à ce que ce rêve utopique se réalise.

"Vous n'avez pas la réputation de baisser les bras aussi vite Hypnos.
Vous savez, pour cotôyer autant les êtres humains que les dieux, je peux vous assurer que ceux-ci sont bien moins compliqués que nous. Cela vous parait réellement envisageable qu'une entente puisse subsister entre les dieux. Mais... avez vous au moins, ne serait ce qu'une seule fois, essayez Hypnos ?"

Le ton ne se voulait ni agressif ni froid. La déesse était aussi détendue que possible avec le flot incessant de souvenirs sombres qui l'assaillait en ces lieux où elle avait vécu tant de choses.

[dsl, pour l'attente, j'ai pas été très motivé avant de partir à Marseille et la bas j'avais pas le net. Là c'est bon, pour les deux prochaines semaines^^]

La déesse ne comprenait pas pourquoi elle était au centre de la folie de Vael. Le Dieu du sommeil hésitait à lui expliquer, la raison était particulière, l'ancien juge était instable mais surtout il découvrait le véritable amour pour la première fois mélangé au faite que sa bien aimée soit chez ses ennemies, le poussait à développer une jalousie qui le mènerait à la folie.

"Que voulez vous dire par là ? Pourquoi aurais-je été l'instigatrice et l'élément déclencheur de sa folie ? Je ne comprends pas ce qui peut vous faire insinuer de telles choses Hypnos. Expliquez moi donc."

Hypnos pris à son tour son souffle et lui répondit d'une voie calme:
-Ce n'est pas une chose dont vous soyez coupable. Vaelastraz était tout simplement incapable de maîtriser ses sentiments aussi beaux soient-ils. Son amour envers vous, le poussait dans une terrible envie de vous protéger mais qui le menait doucement mais sûrement dans une jalousie égoïste, jalousie qui le pousserait à vouloir vous garder pour lui tout seul, et malheureusement ce genre de jalousie est bien trop souvent funèbre et sordide. Sa seule faute est d'avoir aimer une personne aussi fort pour la première fois. Ce n'est la faute à personne, juste une tragédie.

Ensuite, Ahina lui sortie le blabla habituel sur les être humains, de la lumière et des ténèbres en eux. Que l'excuse de la destruction de la planète n'était pas valable. Pourtant, depuis l'apparition des êtres humains sur Terre, leurs armes évoluèrent, finis les épées et autre lance, maintenant c'était fusil et autre arme à feu, qui pouvait prédire jusqu'où la puissance des armes des êtres humains iraient, même sans parler des armes, les êtres humains détruisaient tout ce qui les gênaient, leur race comprises. La disparition de certaines espèces animales, le génocide des incas par les espagnols étaient des exemples parmi tant d'autre. Hypnos avait aussi une autre raison, mais il ne voulait pas développé le sujet enfin pas à cet instant.

"Y aurait-il un rapport avec Héra...?"
Hypnos souria timidement à l'écoute de cette question hésitante de la belle jeune fille. Apparemment, Athéna avait oublié certaine choses de son propre passé. Le maître des songes ne répondit pas la laissant continuer.

"Vous n'avez pas la réputation de baisser les bras aussi vite Hypnos.
Vous savez, pour cotôyer autant les êtres humains que les dieux, je peux vous assurer que ceux-ci sont bien moins compliqués que nous. Cela vous parait réellement envisageable qu'une entente puisse subsister entre les dieux. Mais... avez vous au moins, ne serait ce qu'une seule fois, essayez Hypnos ?"

-Baisser les bras...je ne les ai pas baisser au contraire, mais malheureusement Héra n'y est pour rien dans la disparition de Pasithée. .Je sais même où ma tendre moitié se trouve et comment la rejoindre, mais je me suis fixé un objectif à atteindre...
Vous savez si nous sommes si puissant et immortel, nous les Dieux, il y a forcément une contrepartie. Les humains sont tellement faible que nous pouvons contrôler leur vie et leur mort. Il est si simple de ressusciter un humain...
Une larme coula doucement sur la joue du Dieu...mais il est pratiquement impossible de sortir du Tartare.
Soudain ses yeux repris leur lueur et de la volonté, mais ceci cachait en réalité une rage qui bouillonait tellement qu'il était facile de la ressentir.
Il est vraie que je n'ai jamais essayé, je me suis jamais trop intéressé à eux, mais Pasithée l'a fait, le résultat est simple, quand j'aurais finis ma mission auprès du seigneur Hadès j'irais dans le Tartare.

Il se tourna vers la Déesse pour la regarder droit dans les yeux mais sans la rage qu'il avait juste avant, mais plutôt de la douceur:
-Je suis désolé, ma présence et mes paroles doivent sans doute vous perturber...

[on est à égalité pour l’attente XD désolé pnopnos…]

Athéna continuait de fixer le dieu jumeau, attendant qu’il réponde à sa question. Une question qui paraissait le mettre mal à l’aise. La réponse était-elle si pénible a énoncer ? Il y avait de fortes chances… Quand on insinue clairement que votre amour est l’objet de la folie d’un autre, c’est un fait plutôt difficile à comprendre et surtout expliquer.
L’idée qu’il essaya de la ménager lui traversa l’esprit quelques brèves secondes. Mais elle la chassa bien vite en se disant qu’il était absurde de penser un seul instant que ce dieu, allié d’Hadès et ennemi juré des Saints, puisse un jour vouloir la protéger.

Les mots tombèrent, tranchant comme une pluie d’aiguilles acérées. La déesse se félicita presque d’être déjà assise car l’annonce que lui fit Hypnos la déstabilisa complètement.
Ainsi… Vael n’avait su gérer les sentiments qui naissaient à l’égard de la déesse, prêtresse à cette époque qui lui paraissait tellement reculée aujourd’hui. Elle fixa le sol quelques longues minutes, pas un mot ne s’échappant de ses lèvres.
A quoi servait-il de s’enfoncer tête baissée dans une déprime dont elle ne verrait probablement pas la fin. A chaque fois que la déesse venait à penser au juge des enfers ou à son fidèle chevalier du Taureau, une pression inimaginable venait enserrer son cœur. Etait-il possible, était-il concevable qu’après tout cela Athéna puisse encore aimer un être d’amour. Etait-ce raisonnable… ? Mais surtout, le voulait elle vraiment…

Pour la première fois depuis le début de leur conversation, Ahina réalisa que chacun des deux dieux s’ouvrait peu à peu à l’autre. Leur sujet de discussion depuis le départ n’était-il pas leurs amours perdus à tous deux.. ? En entendant le dieu parler de Tartare, Ahina tressaillit.
Que faisait Pasithée dans cette prison, pourquoi y était-elle enfermée… !
La déesse tourna ses prunelles clairs vers Hypnos, à temps pour apercevoir le fin liquide transparent qui s’échappa de son regard sombre, dévalant sa joue jusqu’à tomber lourdement dans la poussière du sol. Le dieu était tellement attachant, tellement émouvant dans cette vision, il semblait souffrir à tel point que la déesse en eut un haut le cœur.

Kyo s’était éloigné sans bruit depuis quelques minutes et les deux divinités le virent revenir, quelque chose entre ses crocs. Arrivé à leur hauteur, ils comprirent qu’il s’agissait de deux belles pommes d’un rouge carmin que le fauve lâcha doucement à leurs pieds. Attendrie, car dès qu’il s’agissait des humains ou des animaux, surtout des divins qui l’accompagnaient depuis toujours, Athéna lui adressa un sourire, caressant son front poilu pendant que le majestueux tigre se rallongeait de tout son long à ses pieds. Ahina saisit les deux pommes et en tendit une à son compagnon de discussion actuel.

« Mangez, ça vous fera du bien. » Dit elle d’un ton qu’elle ne voulu pas autoritaire mais pourtant…

Athéna sentait l’essence divine se déverser au sein de la chair juteuse du fruit bienfaisant. Par quel moyen, elle ne le savait trop, mais il ne faisait guère de doute que le précieux animal y était pour quelque chose.

C’est en déesse de la guerre et de la sagesse mêlée qu’Athéna s’adressa au dieu du sommeil. La nouvelle de sa jeune amie perdue dans les limbes infernales du Tartare semblait lui insuffler un renouveau passionné.

« Il est hors de question de laisser Pasithée dans le Tartare. » Dit elle d’une voix claire plus pour elle-même que pour Hypnos.

L’une des grandes forces de la déesse se manifestait une fois de plus. Même s’ils étaient ennemis, même si une effroyable guerre les opposait depuis des temps immémoriaux, tout cela ne l’empêcherait pas de lui venir en aide à lui et sa compagne si elle le pouvait.
Etant une déesse majeure et Hypnos un dieu mineur, Athéna avait des possibilités qu’il ne possédait pas. Peut être pourrait elle faire en sorte que la jeune et belle amoureuse du dieu soit libérée.

La Tartare se trouvait plongé au plus profond de la terre, sous le royaume de son oncle Hadès. Il était extrêmement difficile et compliqué d’y accéder. Le Phlégéthon coulait abruptement autour du triple rempart d’Airain qui n’était, bien sur, pas constitué de pierres ou de matériaux facilement destructibles. Athéna se mit en devoir de penser aux divers moyens qui leur permettraient de pénétrer la funeste prison. Ces obstacles n’étaient pas les plus ardus à franchir. Le plus difficile de tous était bien de franchir l’imposante porte érigée par Poséidon lui-même et, surtout, de convaincre les trois Hécatonchires qui en protégeaient l’accès. Briarée, Gyès et Cotos étaient probablement les fléaux les plus impressionnants de ce monde. Fils de la déesse mère Gaia et d’Ouranos, ils possèdent chacun 100 bras et 50 têtes crachant d’épaisses flammes dévastatrices. Reconnus comme étant les cousins des titans, cela ne leur procurait cependant aucun avantage ni désavantage. Les Hécatonchires détestaient tout le monde, dieux, déesses, demi dieux, titans, chevaliers, humains. Les liens de parenté ne faisaient office que de détail à leurs yeux.
L’histoire qui oppose Cronos à ces trois fils d’Ouranos est fort compliquée et très houleuse. Mais faisant suite à de nombreux rebondissements, Athéna et son père Zeus avaient réussis à mettre ses géants de leur côté. Ils les aidèrent lors de la titanomachie et se fut en grande partie grâce à eux que les deux divinités réussirent à précipiter les Titans dans le tartare.

Faisant fit des excuses gênées que lui présenta Hypnos, Athéna se contenta de sourire en agitant la main. Geste désué indiquant qu’il n’avait pas besoin de s’en faire pour ça.

« Hypnos… Pourquoi Pasithée a-t-elle été enfermée dans le tartare et qui l’y a mise. »

Le regard de la déesse se fit plus profond, sondant le cœur du dieu qui se trouvait près d’elle. Tout dans ses gestes, attitudes et regard, indiquait qu’elle remuerait ciel et terre pour sortir la jeune femme de cet endroit maudit. Mais pour cela elle avait besoin de détails, de tout ce dont le dieu pouvait se souvenir avec exactitude.
Athéna était consciente des nombreuses lacunes qui habitaient son esprit. Elle n’en comprenait pourtant pas la raison. Cependant une divinité n’oublie jamais. C’est le principe fondamental même de son être. Alors pourquoi elle avait-elle oublié… ? Elle mit cette pensée de côté, bien décidée à savoir pourquoi tant de trous noirs avaient remplacé ses souvenirs précieux.

La déesse Athéna semblait vraiment remuer par les raisons qui avaient poussé Vael à l'attaquer. Le Dieu avait semble-t-il manquer de tact malgré ses efforts, il était vrai que ce n'était pas son fort, mais ce n'était que la stricte vérité et ses mots étaient plein de franchises et de compréhension. Il fallait dire que son séjour en enfer avait été des plus dramatiques pour elle, Ahina avait perdu dans un laps de temps très court deux êtres chers. N'importe qui, qui possédait un minimum de sentiments, aurait été bouleversé, seul un coeur froid comme la mort n'avait à subir de telles choses, mais en même temps aussi forte que soit la douleur d'avoir perdu des êtres chères, on ne regrette jamais de les avoir aimer que se soit par amitié ou par amour, le bonheur apporté ainsi que le réconfort la surpassent largement, c'étaient des sensations bien connues du maître des songes et comprenait ainsi la tristesse de la jeune fille. Si ce n’était pas une ennemie, il lui aurait dit quelques mots de réconforts accompagnés de geste tendre.

Ahina ne put retenir son effroi à l'écoute de l'endroit où se trouvait Pasithée. En effet, cet endroit était le cauchemar de tous les êtres vivants. Une prison faite pour les divins. Quand un homme meurt son âme part en Enfer pour y être jugé, mais si on le plonge dans le Tartare, les conditions y sont tellement extrêmes que le mortel disparaîtrait à jamais, même son âmes serait dissoute, son existence serait réduite à néant mais cet endroit avait une particularité spécial que peu connaissait. Athéna ne devait sans doute pas savoir car elle était bien trop jeune comme Déesse bien qu'elle eut été une personne des plus actives lors de la Titanomachie.

Le tigre de l'ancienne prêtresse revint avec deux belles pommes qu'il donna à sa maîtresse. Celle-ci en tendit une vers Hypnos et lui ordonna de la prendre. Le Dieu n'avait guère envie de s'exécuter mais ne voulant pas non plus gâcher cette conversation inutilement, il prit la pomme avec peu d'enthousiasme. C'est alors que Ahina décida qu'ils allaient venir en aide à Pasithée.

« Il est hors de question de laisser Pasithée dans le Tartare. »

Le Dieu ne fut pas surpris par cette réaction mais la jeune fille était loin d'imaginer toute l'histoire. Hypnos connaissait son grand coeur mais arriverait-elle à supporter elle cette tragédie qu'elle n'avait pu surmonter à cette époque? A telle point que ses évènements fut occulté par son esprit.
Le Dieu n'était pas aussi froid et cruel qu'il voulait le paraître, du moins envers les Dieux, jadis il était même apprécié même s'il avait eu quelques déboires avec Zeus suite à des demandes de Héra. Surtout qu'il était responsable de certaines choses, mais elle insista à en savoir plus et sa détermination des plus grandes.

« Hypnos… Pourquoi Pasithée a-t-elle été enfermée dans le tartare et qui l’y a mise. »

Il souffla et d'une voie calme, il lui répondit:
- Bien que je ne sois pas d'accord pour vous révélez ce qui s'est passé, je ne puis m'y opposer pour la simple et unique raison que ceci appartient aussi à votre passé, mais sachez que les conséquences pour vous seront des plus importante car ces tragiques souvenirs ont été oubliés à cause de la douleur et de votre impuissance à l'époque.

Suite à ces paroles, il s'arrêta quelques instants pour se résoudre à tout dévoilé.
-La personne, qu'il y ait mise, n'est nul autre que moi. Cela peux vous semblez horrible, mais il faut savoir que le Tartare à la propriété sur les Dieux de leur privé de toute mort, c'est une des conséquences qui découlent des immenses souffrances que l'on ressent en ce lieu même un Dieu en mourerait en toute autre endroit.
Cette chose rend tout simplement le corps immortel, toutes blessures même mortelles disparaissent avec le temps mais le processus est lent et le prix à payer est incommensurable. Ma tendre moitié fut mortellement blessée, c’était le seul moyen qui me permettait de la sauver. En échange de ma participation au côté de votre Oncle et de mon frère, j’ai eu l’autorisation de l’y placer.
Quand cette guerre aura pris fin, la dernière partie de ce marché pourra être accomplie. Je prendrais sa place, telle est la décision que j’ai prise. Même si nous avons fait ce choix conjointement, le fait est qu’elle était aux portes de la mort et qu’elle ne se doutait pas des terribles souffrances qu’il y attendait, désormais elle doit me haïr. Voila le résultat de mon péché…et du votre.

Le Dieu s’arrêta sur ces dures paroles. Qu’est ce que pouvait reprocher Hypnos à Athéna? Pourquoi c'était aussi son pèché? elle ne le tarderait pas à le savoir, tout comme elle serait se qui pousse son interlocuteur à haïr les humains et avoir fait un tel pacte. Peut être aurait-il fallu laisser Pasithée mourir ? Nul ne le sait.

-Oui, le votre, on partage ce même péché en quelques sortes. Quand ce drame arriva, ma tendre était sur Terre pour vous rendre visite. Mais alors que Pasithée rentrait, vos braves chevaliers de la « Justice » l’ont attaqué. J’étais venu à sa rencontre emplie d’un mauvais pressentiment, je l’ai retrouvé gisante sur le sol inconsciente.
Grace à mes pouvoirs, j’ai pu rentrer en contact avec elle et connaître toute l’histoire. Suite à cela, je l’ai déposé dans le Tartare et suis allé au sanctuaire Terrestre pour voir de moi-même ces êtres humains de pacotilles. Bien sur, elle aurait pu être duppé et j’en avais conscience mais vos protégés ont t’avouer leur méfait devant vous. Leur raison…c’était ma femme et que j’étais le frère de Thanatos, Dieu au service du Dieu des Enfers, sa trop grande curiosité habituelle fut mal interprété par vos protecteurs et acheva de la rendre coupable. Je ne garde aucune rancune envers vous, même si vous étiez responsable de leurs actes.
Maintenant, vous connaissez de nouveaux mes raisons pour vouloir la destruction des humains, car ceux qui sont considérés comme les plus nobles et les plus justes ont pu commettre un tel crime alors que ma femme a toujours aimé être parmis eux, je n’ose imaginer la noirceur des âmes des moins respectables. Même des Dieux comme Ouranos et Cronos sont des bébés innocent à côté d'eux.

Il souria, et d'un ton ironique:
- Alors, vous voulez toujours m'aider? Sachant quelques soit le resultat je resterais du côté du seigneur Hadès.

La phrase du dieu qui annonçait les prémices des souvenirs qu’il s’apprêtait à lui rappeler ne présageait rien de bon. Comment se faisait il que la déesse eut pu oublier quelque chose d’aussi important… ? Cela faisait maintenant plusieurs mois qu’Athéna avait recouvert la totalité de ses pouvoirs et pourtant restaient encore de funestes zones d’ombre… Combien de fois le passé récent ou plus lointain le lui avait il rappelé… ? Téline qui avait subit de lourdes pertes familiales lors de son enfance, qui avait humblement prié Athéna pour qu’elle l’aide alors que son appel était resté sans réponse. La mère de Scareface que le fourbe Cronos avait fait revenir d’entre les morts, présentant son corps imatériel devant Ahina. Et tant d’autres choses que la déesse avait oublié et qui, parfois, même en les ayant sous le nez, ne se manifestaient pas d’avantage dans sa mémoire.
Athéna ouvrit de grands yeux lorsque Hypnos lui apprit que nul autre que lui-même n’était coupable d’avoir emprisonné la belle dans le tartare. Athéna fut chamboulée par cette nouvelle, tournant un regard stupéfait vers lui. Athéna savait qu’Hypnos aimait sa dulcinée peut être plus que sa propre personne. Alors pourquoi avait il fait ça… ? Sans l’interrompre, la déesse le laissa finir, les mots semblant de plus en difficiles, le dieu du sommeil paraissant de plus en plus triste à l’évocation de ses souvenirs pénibles.
Les poings de la déesse se serraient au fur et à mesure que le dieu lui expliquait les faits qui l’avaient conduit, lui comme tant d’autres, à passer un pacte avec le seigneur noir. Encore une fois, l’amour prenait le pas sur la raison mais à quel prix…
Ainsi c’était pour protéger sa belle d’une mort certaine qu’Hypnos avait osé la précipiter dans le Tartare.. ? Athéna ne pouvait se permettre de juger ses actes car, à sa place, elle aurait sûrement fait la même chose. Si elle avait pu empêcher Vael de perdre la raison, si elle avait été capable d’empêcher Horacius de s’échanger contre sa propre personne, même si le prix était élevé, elle l’aurait fait sans un regard en arrière.

« Je… Je me rappelle… » Lâcha t’elle dans un souffle lorsqu’il évoqua les chevaliers qui avaient attaqué Pasithée.

« Une donnée qui ne vous ne possédiez pas à l’époque et que je me dois de vous donner Hypnos, est que ces fameux chevaliers venaient d’être bannis du sanctuaire. Ce n’était pas la première fois qu’ils s’attaquaient à un innocent venu en paix sur les terres du sanctuaire. Malheureusement nous avons commis une erreur, j’ai commis une lourde faute. Je n’avais pas imaginé une seule seconde qu’ils oseraient traîner quelques temps aux alentours du sanctuaire terrien. Alors je n’ai pas envoyé les Saints pour vérifier qu’ils avaient bien déserté les lieux… Leur vengeance s’est portée sur cette pauvre Pasithée… Il n’était secret pour personne que votre dame et moi-même nous entendions très bien. Ils ont eu l’opportunité de se venger et ils ont saisis sans le moindre a priori. »

Athéna était furieuse. Pourquoi n’avait elle jamais eu vent de ce qui s’était passé ce jour là ?! Comment se faisait il que personne ne se soit rendu compte de l’acte terrible qu’avaient osé proférer ces chevaliers bannis ?!

Dans un élan presque amical, un léger sourire triste apparaissant sur son visage, la déesse posa doucement sa paume sur la main du dieu du sommeil.

« Je suis autant, si ce n’est plus responsable que vous Hypnos. Je ne laisserai pas Pasithée plongée plus longtemps dans le gouffre du tartare. Votre pacte vous lie à hadès et il fera toujours en sorte que nous soyons ennemis. Pourtant… Pour une fois Hypnos, sortons de ce carcan même si cela n’implique que quelques heures, quelques jours. Nous devons unir nos forces. J’aime Pasithée, vous aussi, d’un amour différent et bien plus fort que le mien. Nous devons la sortir de là. »