Entretien entre deux golds....(Privé villiu)

Pendant tout le trajet qui mena les deux chevaliers dans cet endroit reculé du reste du groupe, qui ne dura pourtant qu'une fraction de minutes, le coeur de Villiu ne cessait de battre. Elle aurait aimé s'échapper de son emprise, fuir le plus loin possible pour éviter cette confrontation amicale, et pourtant, elle se tenait en face de lui, le regard perdu dans le néant.

Villiu ,je pense qu'ici ce sera bon. Il n'y a plus personne pour nous entendre....Je...Je m'inquiéte pour vous. Je sens que vous êtes triste.

Argès n'avait pas totalement tord. Villiu n'était pas enclin à la joie ces derniers. Mais était-il le seul à l'avoir ressentie, où sa peine était réellement flagrante ? Villiu ravala sa salive péniblement, laissant le Lion continuait dans sa lancée.

Que derrière votre carapace froide et austère , il se cache un coeur meurtrie. Que c'est il passé au sanctuaire pour rendre une femme si belle aussi froide que la glace. N'ayez pas peur...je ne suis pas là pour vous juger mais belle et bien pour vous écouter.

Il ignorait une chose, la raison étant qu'ils ne s'étaient guère croiser plus d'un instant dans l'enceinte du Sanctuaire... Cette froideur, elle datait bien avant son arrivée à Athéna et la défaite écrasante qu'elle avait pu subir. Elle n'avait fait que refaire surface avec beaucoup plus d'attraits...

Comme je vous l'ai dit, je m'inquiéte pour vous...ne me demander pas pourquoi moi même je ne le sais point. Votre triste m'affecte et j'ai l'impression qu'elle me submerge aussi. Je vais peut être au délà de mes attributions en tant que chevalier mais là il s'agit plus tôt de l'homme qui parle voire de l'ami...

Je...

Villiu esquisça un léger sourire avant de détourner son regard. Elle enleva de sa main droite la mèche revèche qui cachait partiellement son doux visage, fit quelques pas, et lorsqu'elle se trouva dos à dos avec le chevalier, elle put enfin prendre la parole d'une voix émue et à demi-remplie de larmes.

Si ma tristesse vous affecte, jen suis désolée. Ce n'est point mon intention. Je... Euh... C'est assez compliqué à vous expliquer. Je... Je ne sais même pas par quoi commencer ? Ni même l'expliquer... Ni le justifier... Ni...

Villiu serra fermement ses poings, les mots lui viendraient alors peut-être plus facilement. Mais c'était une tentative veine. Une seule phrase lui vint cependant à l'esprit.

Je pense qu'une partie de moi à envie de mourir...

Il s'en suivit d'un silence pesant...

Pourquoi venait-elle de dire une telle chose ? Avait-elle mesuré les conséquences plausibles de propos tenus ? Villiiu n'avait pas réfléchi, cette phrase était sortie d'elle-même... C'était simplement le sentiment désespéré qu'elle éprouvait à ce moment-même.
Argès s'avança vers elle afin de lui faire face. Il tenait à plonger son regard dans le sien, lui faire partager émotionnemment ses sentiments, son affection. Puis,il déposa délicatement sa main dans la sienne. Sa main était si virile, légèrement plus grande que celle de la chevalière. Une étrange chaleur se fit ressentir au plus profond de son être, une sensation tout aussi agréable que déconcertante.

Je...

Villiu, je ne pourrais vous dire pourquoi cela me touche autant. Néanmois je peux vous affirmer que mon coeur se tord lorsqu'il vous regarde. Je sais que j'outre-passe mon devoir et mon droit en tant que chevalier mais... Mais je ne peux pas resister. Ce n'est plus mon esprit qui parle lorsqu'il vous voit mais...Mais bien mon coeur. J'aimerai enlever cette triste d'un seul coup. Vous voir et sourir. Je ne sais rien de vous cependant je ne demande qu'à vous connaitre.

* J'aimerais... J'aimerais tant vous dire tout ce que j'ai sur le coeur... Vous avouez ce que je ressens, ce que j'épouve... Si vous saviez à quel point ce moment est si dur pour moi, mais tout aussi réconfortant. Je n'ai jamais ressenti un tel...Vous avouez encore qui je suis ! Je... *

Sa pensée fut soudain troublée lorsque le Lion serra tendrement, mais fermement, sa main. Cet acte la fit bouillonnait d'angoisse. Son coeur vibrait, des frissons parcouraient sa peau.

Argès ?...

Villiu, je ne demande rien d'autre que de vous aider. Vous savoir ainsi devient impossible pour moi. Ne me demandez pas pourquoi j'agis comme cela...moi même je n'en suis pas sûr. La seule certitude que j'ai ...est de vous...de tenir à vous. Villiu...Je...je vous en prie laissez moi vous aider.

Argès... Je suis très touchée et émue par vos paroles... Savoir que nous partons, dès l'aube, au frond ne pourra me remplir de joie... Mais, je tiens à passer ses derniers moments à vos côtés, garder un excellent souvenir de n... d'nous... de vous... Garder en moi votre visage... Si je pouvais seulement...

La chevalière se tut un instant, laissant le bruit des vagues, frappant les coraux, couvrit ce silence.

C'est bête, j'avoue... mais ma soeur est... Elle est décédée, il y a déjà quelques années déjà... Et depuis...

Elle tendit avec hésitation son bras gauche. Elle caressa délicatement du revers sa main le visage attristé du chevalier d'Or. Ce geste pouvait paraître familier, voire déplacé de sa part. Elle n'aurait peut-être pas du...

J'ai ressenti sa présence...

Elle recula brusquement, enlevant ainsi tout contact physique avec le chevalier. Un flash venait de lui traverser l'esprit. Elle venait d'obéir à une voix intérieure... S'agissait-il de son subconscient, regrettant amèrement ce geste ?

Je... Je suis... désolée. Je n'voulais pas... Je... J'ai... J'ai vraiment cru la revoir, mais...

Une larme coula le long de sa joue. Villiu était tiraillée par la peur et l'envie de se dévoiler.

Hélas, je me suis trompée...

Alors que guerrières aux roses laissait perpétuellement de la distance, Argès s'approcha à nouveau de celle-ci. Et de sa main droite, il essuya avec douceur la larme qui coulait le long de sa joue. Il caressa son visage d'un geste tendre et amical pour la consoler, la réconforer. Ce moment de tendresse, Villiu n'en avait jamais partagé depuis sa toute jeune enfance. Elle avait perdu, d'une certaine manière, goût aux joies des émotions tel que l'amour et l'amitié.

Vous ne devriez pas...

Villiu...Je ne sais rien de vous. Et je suis prêt à vous aider...Dévoilez moi votre coeur.Dites moi ce qui vous rend si triste. Je ne sais pourquoi mais mon coeur est aux aboies lorsqu'il vous voit ainsi. Je ne connais pas cette émotion et pourtant ,je sais que je serai capable de donner ma vie pour vous...de déplacer des montagnes pour retrouver sur votre visage ce sourir qui vous rend si belle... Villiu... je...

Le silence fit place, Argès ne termina sa phrase. Mais les émotions fusaient à travers son regard si pénétrant, mélé d'inquiétude et de tendresse. Sa main était toujours sur sa joue, et tandis que les deux visages se rapprochaient, le coeur de Villiu battait davantage la chamade, comme s'il voulait s'extirper de sa poitrine. Ce n'était pas une sensation aussi horrible que lors de son affrontement face à Osiris, dont l'attaque avait pour but de retirer le coeur de l'être pour le mettre sur la balance, mais c'était la première fois qu'elle ressentait un sentiment aussi fort.
Les paupières de Villiu se fermèrent. Le souffle, puis les lèvres charnues du Lion effleurèrent avec délicatesse celles rosées et parfumées de la chevalière. A cet instant précis, dans son esprit, les doutes et les peurs semblaient s'être envolés, comme si ce court moment partagé avec cet homme tombé sour le charme avait été le remède à sa tristesse. Ce moment de bonheur ne dura pas, un flash lui traversant à nouveau l'esprit.

Villiu se recula promptement, retirant avec force et violence la main du chevalier posée sur son visage angélique et devenu pâle. Comme si elle venait de faire un pénible cauchemar, Villiu était totalement essouflée; pire que si elle venait de faire le marathon olympien.

Je n't'ai pas abandonné ! Marmonna t'elle...

L'air apeuré et inquiété, elle jeta son regard sur le côté droit, puis sur le côté gauche accessoirement. Elle mit sa tête lourde entre ses deux mains, continuant à chercher sa respiration, sans se soucier de ce qui se passait aux alentours.

Villiu ,je n'aurais pas dû ,veuillez accepter mes escuses. Je suis peut être aller trop loin. J'ai outre passer mes droits et mes devoirs en tant que chevalier...Mais...

Un long silence de la part des deux chevaliers avait pris forme, laissant seulement le bruit sourd du ruissellement de l'eau. Argès n'avait pas bougé de sa place, trop géné certainement par ce qui venait de se passer. A moins qu'il était si désorienté, incapable de soulager la peine de la chevalière... Villiu, quant à elle, se tenait toujours la tête entre les mains, suffoquant légèrement. Elle n'avait pas encore réussi à se calmer.

Villiu de qui parlez vous? Est ce cette personne qui vous rends si triste.Parlez moi?? Je ne suis pas ici pour vous jugez mais belle et bien pour vous aidez.Vous..vous m'êtes importante Villiu. Je ne sais pas encore le pourquoi mais à vos côtés je me sens vulnérable...Je veux vous aider mais cela n'est possible que si vous le voulez bien.

D'une voix meurtrie par la peine et le chagrin, elle répondit enfin à cet homme pour qui elle ressentait une certaine affection.

Depuis mon combat au Sanctuaire, je n'ai de cesse... J'ai des visions. Elle me hante jours et nuits. Je suis sûre... Elle est morte... Et si sûre qu'elle est vivante... quelque part, en Enfers... ou... ou ailleurs...

Je deviens folle...

La guerrières aux roses parfumées laissa ses bras balants le long de son corps. Son visage, à découvert, laissait apercevoir des larmes qui se déversaient indéfiniment.

Je... Je crois... que nous devrions mener ce combat séparément. Je ne voudrais pas être un poid pour vous lors de cette grande bataille.

* Au fond, suis-je égoïste ?! Je ne veux pas que vous vous sacrifiez. * Pensat'elle en son for intérieur.

Je... Je crois... que nous devrions mener ce combat séparément. Je ne voudrais pas être un poid pour vous lors de cette grande bataille.

Une fois de plus, le silence avait pris siège. Le visage de l'amoureux transis venait de se refermer. Les paroles de Villiu l'avaient-elles blessé dans son estime ? Ce n'était point son intention. Au fond, elle avait peur d'être un fardeau pour le chevalier du Lion, une gène, telle que celle-ci en coûterait la vie. Une partie de son âme, de son coeur meurtri désirait partager quelque chose d'intense et de sincère avec lui... Est-ce un sentiment d'amour qu'elle ressentait ?

Villiu, je ne sais pas comment l'exprimer ni dire exactement ce que je ressents aujourd'hui pour vous.C'est un sentiment nouveau pour moi mais je suis sur d'une chose. Jamais je ne vous considérais comme un poids ou un être faible. Vous êtes une chevalière d'Athéna et qui plus est parmi les plus puissants de l'ordre. Nous avons besoin de vous et moi...J'ai besoin de vous à mes côtés. Je ne pourrais pas batailler en enfers sans savoir ce qu'il vous arrive. Je tiens à vous plus que de raison , je le sais maintenant. J'ai besoin de vous.

Ai-je vraiment mérité l'armure que je porte ?

Les mêmes doutes lui revinrent immédiatement à l'esprit. Argès venait de tendre sa main vers la jeune femme. Il était redevenu tendre et attentionné. Les propos de Villiu ne l'avait pas agacé, il était seulement déterminé à se battre à ses côtés. Ce qui inquiétait Villiu, c'est qu'il semblait prêt à se sacrifier pour elle. Elle lui prit la main et la serra afin de se rassurer, elle-même. Ce regard, viril et si doux, réconforta partiellement les angoisses de la chevalière.

Je ne sais rien de vous. Ni de la personne qui vous hante. Un jour ,le prête qui m'éleva sur l'île de la reine morte m'a dit une chose. Les hommes et les femmes ne sont que de passage sur Terre. Malheureusement la vie est ainsi mais seul le coprs meurt réelement.

* La vie est si injuste parfois ! *

L'être en lui même continue de vivre...dans le coeur des personnes qui lui était chère. La personne qui te hante n'est plus dans ce monde mais son souvenir ,cette amour qu'elle te portait ainsi que celui que tu avais pour elle existe toujours...dans ton coeur. Ecoute le , il te parle. C'est le seul moyen de retrouver la paix.

C'est différent... Ma soeur est morte... Morte peu avant le début de mon entraînement. C'est... C'était une personne si fragile et si touchante. Elle comptait beaucoup à mes yeux, et... et je n'ai pas su la protéger... Elle est morte, morte... morte... morte... Je... Je n'ai même pas pu la sauver. Crois--tu vraiment que je la mérite cette armure d'Or ? Je n'ai même pas était capable de défendre le Sanctuaire par la suite. Et...

Sa voix était devenue plus agressive et menaçante. Cette colère ne visait pas le preux chevalier, destinée à elle-seule. Une vie baignée dans la souffrance, et souffrance qu'elle partageait indirectement aux autres. Argès en était devenue sa cible. Elle serra encore plus fermement la main douce du chevalier, comme pour s'excuser de tout le mal qu'elle pouvait lui causer. De ce sentiment qu'elle n'arrivait plus à contrôler.

Villiu venait enfin de dévoiler l'une des multiples faces d'ombre de son lourd passé. Une triste perte pendant son enfance, une vie perdue... Argès semblait comprendre la peine qu'elle pouvait éprouver. Il posa , toujours avec douceur, sa deuxième mais sur sa joue. Il l'observa d'un regard sérieux avant de prendre la parole.

Villiu ,je sais ce que c'est que de perdre un être cher. Je fus abandonner des ma naissance, sur l'île de la reine morte. On dit d'elle que cette île c'est l'enfer sur terre. Je peux te le confirmer, il n'y a pas pire endroit au monde. Je fus receuilli par un prêtre qui m'éleva. Tout allait bien jusqu'au jour où des chevaliers noirs apparurent et tuèrent tous les prêtres du monastère. En une fraction de seconde, j'ai vu mourrir toutes les personnes qui m'était chère.

Le coeur de Villiu se mit à saigner intérieurement. Alors, lui aussi avait connu un triste évènement. Mais il avait la force de faire face, de surmonter sa peine et sa colère... Alors qu'elle se lamentait sur son propre sort, laissant sesdésirs les plus chers prendre forme dans son imagination. Villiu se sentait si pathétique,si détestable. Elle baissa sa tête pour éviter de paraître encore plus lâche et plus faible face à l'homme pour qui elle avait de l'admiration...

Bizarrement ,c'est cette événement qui a fait de moi un chevalier.La rage et la colère s'emparèrent de moi et l'armure de bronze du phoenix apparu devant moi. Depuis ce jour , je ne dors plus une nuit complète ,je revois ce massacre dans mes rêves. Mais à la fin ,le prêtre me parle toujours et me dit de combatre le mal.Que je suis né pour cela...il en prend pour preuve mon armure.

Je...

Villiu ne put s'expliquer et s'excuser de sa faiblesse, Argès reprit le cours de sa pensée. Elle ne méritait vraiment pas cette armure. Face aux autres, elle pouvait faire la fière et les rabaisser, comme elle l'avait fait avec le chevalier d'Andromède, mais face à Argès, sa carapace se brisait, laissant une demoiselle fragile et sans défense.

Chaque armure possède une âme. Tu penses ne pas la mérité...elle dit le contraire puisqu'elle se trouve toujours sur toi. Si tu es devenu un chevalier d'or c'est que tu étais destiné à l'être. Tout comme moi...tu es devenu chevalier après avoir connu un malheur. Peut être que tu l'es devenu pour que plus personne ne vive la même chose que toi. Pour combattre le mal...Villiu...aide moi à combattre..aide moi à éradiquer le mal de cette planète...

Argès n'avait peut-être pas tord. Cette l'armure l'avait peut-être choisi parce qu'elle avait connu une épreuve difficile et qu'elle avait su la surmonter, du moins à l'époque. Mais pourquoi elle ? Elle n'avait jamais eu l'intention de devenir quelqu'un d'important et de combattre le mal. Elle aurait préféré vivre comme toutes les filles de son âge, paisiblement.Et vivre avec l'homme qu'elle chérirait de tout son être...Argès...

Villiu...je t'aime.

Argès accompagna ces quelques mots par un geste. Les deux visages se rapprochèrent. Villiu ferma les yeux, laissant Argès menait la danse. Et c'est alors qu'une fois de plus, ils s'embrassèrent tendrement. Ce moment magique dura quelques secondes, et ne fut pas interrompu par d'étranges hallucinations mentales.
Après ce tendre baiser, Villiu s'éloigna de quelques centimètres du chevalier. Instinctivement, elle posa une de ses mains sur ses lèvres, repensant à cet instant partagé.

Argès, je... je t'aime aussi. Je ne sais pas si c'est le meilleur moment pour t'avouer ce que j'éprouve. Mais tu... Tu es le premier qui a su atteindre mon coeur... Et...

Villiu cacha sa tristesse derrière un sourire. Elle s'avança vers lui, et lui donna un petit baiser sur le coin des lèvres. Malgré ses doutes,Argès avait réussi à lui redonner un brin de confiance. Elle tenait à le remercier à sa façon.

Merci !

[Hrp: On va peut-être, mon futur époux (mdr), suivre ceux qui sont déjà partis en Enfers... Zont pris de l'avance sur nous...]

Villiu venait de lui avouer ses sentiments, un sentiment d'amour partagé et si fort, un sentiment naissant et fleurissant.

Villiu, je suis heureux de t'avoir connu. tu as fait naitre en moi l'amour...je ne l'avais jamais connu auparavant et pourtant j'ai passé toute ma vie à combattre pour elle. Aujourd'hui je sais pourquoi je me bats. Je me bats pour ce sentiment si beau, si pur , si tendre, ce sentiment que tu as fais naître en moi. Grâce à toi je viens de connaîter un sentiment qui me rendra plus fort. tu m'as donné un but réel ,concret.

Argès lui sourit à son tour. Il lui caressa le visage, puis passa sa main dans ses longs cheveux soyeux. Tant de gestion d'affection... Villiu n'aurait jamais imaginé que le Lion était si doux et attentionné. Elle aurait penser en faisant référence à son signe qu'il soit plutôt du genre brutal, violent et déterminé.

C'est à moi de te remercier. Je suis désormais un homme heureux. Heureux de savoir que tu m'aimes. Que nous partagions se sentiment si merveilleux. Villiu...aujourdh'ui tu n'es plus seul. Je suis et je resterai là. j'ai confiance en toi. Tu es plus forte que tu ne le crois. Je le sens...je le sais. Il suffit de croire en toi comme moi je crois en toi. Villiu je suis avec toi.

Moi aussi, je suis avec toi !

Villiu et Argès avait fait l'acquisition d'un nouveau but. Outre, se battre pour que la Paix règne sur la Terre pour la gloire d'Athéna, ils se battaient pour que leur amour soit préservé.
L'excursion aux Enfers était sur le point de commencer, il ne restait désormais que quelques heures utile peut-être pour se reposer pendant cet infime laps de temps. Villiu n'avait toutefois guère envie de faire une petite sieste, mais elle avait besoin de s'isoler un moment, de réfléchir, de faire le point sur elle-même. Une sensation étrange bouillonnait en elle, impossible de savoir ce qu'il se tramait.

Euh... Argès, je crois qu'il serait tant de se préparer un peu pour cette mission. Tes troupes ne vont certainement pas tarder à lancer l'assaut, si ce n'est pas déjà fait. Je vais aller faire un petit tour, histoire de me ressourcer, et je vous rejoindrez peu après ?

Sa phrase fut tournée à l'interrogation, comme si elle attendait qu'il lui donne une réponse postive (ou négative). Elle espérait que cela ne le dérangerait pas et que, de surcrôit, il ne s'inquiéterait pas. Elle s'approcha de lui, et l'embrassa tendrement, avant de se diriger dans la direction opposée.

* Qu'est-ce qu'il m'arrive ? *

Villiu s'était éloignée. Elle était venue se recueillir près de l'eau, à côté d'un amas de rochers et de pierres, à l'abri des autres occupants et des regards. Elle avait besoin de faire le point sur elle-même, sur ses sentiments, sur ses angoisses, sur sa mission.
Argès venait de partir, Villiu ne sentait plus sa présence dans le Royaume Sous-marin. Il avait du suivre l'escouade partie, dans les entrailles de la Terre, au domaine d'Hadès, pour exécuter leur mission suicide. Elle avait pourtant décidé, lors de son arrivée en ces lieux, de le rejoindre. Et pourtant, elle se trouvait encore ici.

Argès, fait attention à toi ! Je ne veux pas te perdre… Marmonna-t-elle, lorsqu’elle repensa à lui.

Villiu était amoureuse. Mais au fond, elle regrettait de ne pas lui avoir tout avoué sur elle-même. Des secrets ? Pouvait-on se dire amoureux en cachant derrière soi de lourds secrets ? Sa réelle identité n'était qu'un leurre aux yeux de tous. Et ses visions perpétuelles... Elle savait au fond d'elle qu'il ne s'agissait pas que d'une simple hallucination, mais de quelque chose de plus concret, de plus réel, bien plus réel que sa propre existence.


Villiu se retourna brutalement sur sa droite, le regard foudroyé par ce qui se dressait devant elle. En effet, se tenait à quelques mètres d'elle, le visage souriant, sa petite sœur qu’elle croyait décédée. Elle n'avait pas changé depuis le Sanctuaire, ni depuis son tragique accident mortel. Etait-ce un rêve ou la réalité ?

Vi... Villi... a ?

Villiu bougeait les lèvres, mais aucun son n’en sortait. Ses pensées envers le chevalier du Lion s’envolèrent de son esprit, ne faisant place qu’à sa chaire, qu’à sa sœur bien-aimée. Elle aurait aimé lui dire qu'elle se trompait, qu'elle ne l'avait jamais oubliée, qu'elle était toujours présente dans son coeur, comme le Lion lui avait rétorqué pour la consoler.


Sur ses paroles, l’illusion prit fin comme par enchantement dans un éclat de papier froissé. Il ne restait plus rien de cette présence, à l'exception de l'horizon semé de récifs coralliens, et d'une rose rouge posée sur le sol. Villiu s'approcha d'un pas peu assuré, se baissa afin de ramasser cette magnifique rose rouge. Ce n'était que du papier, et pourtant, elle était aussi belle et réaliste qu'une vraie.

De l'origami ?

Argès : Villiu...aide moi à combattre..aide moi à éradiquer le mal de cette planète...
Villia : ...Rejoins les Enfers, Villiu, rejoins-moi !

Les paroles de sa soeur, et du chevalier du Lion lui revinrent instantanément à l'esprit. Elle ne devait plus s'attarder, malgré le fait qu'elle venait de ressentir un cosmos ultra puissant en direction du pillier central.
Elle se mit alors en route, sans attendre une seconde, au Royaume d'Hadès. Là-bas, elle aurait sûrement les réponses à ses multiples questions.

=> les Enfers