Il était une fois à Milan ( FB Rahan/ Kilvan)

HRP: C'est un peu court, mais j'aime bien les débuts un peu modeste.

Milan; une ville d’un charme et d’une beauté légendaire. Ancien place forte de la famille Sforza, la ville avait garder un certain prestige et était réputer pour ces spectacle de renoms et la haute bourgeoisie des 4 coins de l’europe aimait s’y rendre pour se détendre et faire étalage de ces richesses.

Rahan était dans cette ville magnifique depuis 3 mois et il aimait beaucoup la vie dans cet endroit. Le fond de l’air était un peu plus chaud qu’à Turin et les gens y étaient bien plus généreux. Tellement qu’avec l’argent amassé depuis qu’il faisait ces petits spectacles sur les places public de la ville, il avait pu se payer un petit logement au-dessus d’un marchand de légume. C’est vrai qu’en échange du logis, Rahan faisait du ménage dans ces étalages tous les soirs en fin de journée. Monsieur Torelli était un homme fort aimable dont la femme n’avait pas une grosse santé. Cette dernière était souvent souffrante et elle aidait moins son mari qu’elle aurait aimé. Alors, l’aide de Rahan était la bienvenu. Eux-mêmes habitaient la petite maison qui était à côté.

Rahan se tenait près de la place du marché et il avait débuter un numéro de haute voltige. Les gens s’assemblaient autour de lui pour observer ses talents particuliers avec ces torches enflammés. Ces numéros attiraient toujours pas mal de monde et la plupart étaient impressionnés. Le numéro des torches enflammés étaient toujours un des plus apprécié. Vers la fin du spectacle, il sentit un regard sur lui. Différent des autres qui l’entouraient. Comme d’habitude, il demanda aux gens d’être généreux avec lui , que son seul travail était d’amusé les gens qui passaient. Et son adresse avec le feu était légendaire. Son furet faisait des numéros parfois, mais pas tout les jours.

Il ramassa les recettes de la journée, bon cette fois il n’avait eu que 10 pièces d’argent. Mais ça lui faisait rien, le samedi devant l’ancien palais des Sforza, il ramassait souvent le double, quand il n’avait pas 3-4 pièces d’or au travers. Encore se regard sur lui, il tourna la tête sur un garçon qui semblait être fasciné par lui. Rahan n’était pas un homme farouche, mais il n’aimait pas qu’on l’espionne :

- Bonjour…ne soit pas timide, moi je suis Rahan et toi?

Ce n'était pas de la fascination.
C'était de la crainte.

Après son voyage en Chine, Kilvan était rentré en Europe.
C'était après tout la région du monde qu'il connaissait le mieux, celle où il était le plus à même de s'y retrouver. S'il n'en parlait bien sûr pas toutes les langues, il avait amassé assez de rudiments au fil du temps pour se faire comprendre, dût le besoin s'en faire sentir.
Bien sûr, cela ne l'empêchait pas de limiter autant que faire se peut ses interactions ; déjà peu loquace en temps normal, il l'était d'autant moins que cette excursion lui avait donné matière à réfléchir.

Revenu en Europe, oui. Pas en Grèce ; au Sanctuaire encore moins. Sans but véritable, il avait jeté son dévolu sur l'Italie, qu'il arpentait depuis plusieurs mois déjà. Habitué à la vie de bohème, il n'était pas sans savoir comment assurer sa subsistance quand la bonté d'autrui ou le chapardage n'y suffisaient pas.
S'il n'aimait pas se donner en spectacle - ou se faire remarquer, de manière plus générale -, pour qui était doté de pouvoirs comme les siens, il suffisait de très peu de choses pour s'attirer les acclamations de la foule - et surtout leur monnaie.
Néanmoins conscients que les Saints - et autres factions du même acabit - avaient des yeux et des oreilles partout, il veillait à ne jamais rester longtemps au même endroit. Ça ne le changeait pas trop de ses pratiques habituelles, de toute manière.
Ce n'était pas comme s'il y avait un endroit qu'il puisse appeler « chez lui ».

À son grand étonnement, parmi les saltimbanques et autres pitres - ses pairs, désormais, d'une certaine manière -, il pouvait arriver qu'on voie apparaître des cosmos de moindre envergure. Il aimait croire que c'était à cela que l'on reconnaissait ceux qui s'étaient démenés sur la maîtrise de leur art, avaient sué sang et eau pour le raffiner au point de se dépasser plus qu'aucun entraînement spartiate ne le leur aurait jamais permis.
Heureusement pour eux, ce n'était là rien qui puisse leur ouvrir les portes de la chevalerie, mais sans doute étaient-ils loin de se douter que leurs tours de passe-passe étaient en fait investis d'une « magie » véritable.

Depuis qu'il avait fait ce constat, il s'était mis à les regarder d'un autre œil - plus méfiant, à vrai dire ; car le fait qu'ils puissent légitimement avoir de telles compétences également qu'un guerrier sacré pourrait aisément se cacher parmi eux.
S'il n'avait rien de sacré, n'en déplaise à sa mère, n'était-ce pas précisément ce qu'il faisait lui-même ?
Ainsi, dès qu'il sentait un potentiel plus important que les autres, il ne pouvait qu'être sur ses gardes ; il savait pertinemment ce qu'un moment de relâchement, aussi bref qu'il soit, pouvait lui coûter.

Ce manieur de feu attira donc naturellement son attention, et pas forcément de la meilleure des manières.
S'il ne voyait rien d'anormal dans son comportement et que les flammes étaient traditionnellement pour lui un élément rassurant - elles faisaient fuir l'obscurité, et avec elle la complainte des damnés -, il persista à guetter le moindre signe suspect. Malgré ses efforts de discrétion, à se montrer aussi attentif, il aurait dû s'attendre à ce que l'intéressé finisse par le remarquer.
Par chance, l'essentiel de l'audience s'était dispersée, leur offrant le luxe de converser sans être épiés.

Je ne suis pas timide. rétorqua-t-il d'un ton plat, s'abstenant délibérément de répondre à sa présentation.

De la vaste cape noire masquant sa silhouette - et son armure, par extension - glissa lentement l'une de ses chaînes, faisant tinter ses sombres maillons au contact du sol. Si cela pouvait encore paraître naturel, voir la pointe s'en relever comme pour le toiser à son tour l'était en revanche beaucoup moins. Tant qu'à s'être fait prendre, autant aller droit au but.

Je ne sais simplement pas si je dois me méfier. Peut-être vas-tu pouvoir me répondre.

L’amuseur public observa le garçon avec de plus en plus de curiosité. Une cape? C’était pour les hommes matures les capes. Et il entendit aussi un bruissement de chaines, hum c’était plutôt curieux. Mais Rahan resta très calme devant lui, il eu légèrement l’impression qu’il avait un peu peur. Oh, il avait dût le voir manipuler le feu comme si c’était rien. En secret, Rahan espérait que le garçon ne le prenait pas pour un envoyer du mal ou pour une sorte de démon. À 2 reprises il avait dût quitter des endroits qu’il avait beaucoup aimer parce que des fanatiques le traitait de démon et d’envoyer des enfers.

Il n’avait jamais compris cette haine et cette peur envers lui, il n’avait jamais fait de mal à personne. Rahan n’avait jamais tuer qui que ce soit et il était plutôt d’une nature aimable. Bon, d’accord, il avait brûler les gens qui avaient tuer ces parents. Mais ça avait arriver qu’une fois et il était dévorer par le remords depuis ce temps-là.

Il observa le garçon et se présenta pour le rassurer :

- Tu n’as aucune raison d’avoir peur de moi. Je suis Rahan, et toi tu t’appel comment? Je suis simplement un amuseur public et mon aisance avec le feu vient du fait que je joue avec lui et que je le manipule depuis des années. Mais j’espère que tu ne pense pas que je suis un démon parce que je suis capable de manipuler le feu.

La question était simple et direct. Rahan n’avait rien à cacher et il était d’humeur à se montrer aimable. Hum, le garçon avait peut-être faim aussi. Il tourna la tête et avisa du regard le marchand de fruit qui rangeait son étagère. Sans dire un mots au garçon, il se dirigea vers ce dernier, discuta un moment avec le marchand et revint avec 2 belles pommes bien rouge. Depuis qu’il était à Milan, Rahan connaissait bien ce marchand de fruit et il venait souvent l’encourager durant ces spectacles. Il n’avait jamais un très gros choix, mais il vendait les meilleures pommes de la ville.
Rahan tandis une pomme vers le garçon :

- Voilà, tu en veux une , elle est sûrement bien juteuse.

Rahan sourit en attendant la réaction de l’étranger.

Le regard fixe, Kilvan jaugea longuement son interlocuteur, au point que c'en devienne gênant. Il en faisait peu de cas, si cela pouvait faire la différence entre s'en sortir indemne et finir avec un couteau dans le dos - voire pire ; pieds et poings liés. Ses propres chaînes étaient les seules qu'il supporterait.
Mais des liens, le manieur de feu n'en avait - à première vue - aucun qu'il puisse vouloir lui imposer, il est vrai ; et s'il estimait sa méfiance légitime, après tout ce qu'il avait dû endurer, il ne fallait pas non plus qu'elle se change en paranoïa. Ce ne serait pas se rendre service - ni à lui, ni à ceux qu'il considérerait comme des « menaces ».
En somme, il lui accordait le bénéfice du doute ; et si ce n'était bien sûr pas assez pour lui faire baisser entièrement sa garde, au moins acceptait-il de se montrer un peu plus loquace. C'était déjà plus qu'il ne daignait donner à beaucoup : son vis-à-vis ne connaissait pas sa chance.

Kilvan, répliqua-t-il d'une voix légèrement moins tendue que celle avec laquelle il avait entamé le dialogue - mais juste légèrement. Je m'appelle Kilvan.

Sentant que son aide n'était finalement pas requise pour le moment, la chaîne dont il s'était servi pour le tenir en respect se replia sous ses vêtements, quoique se tenant prête à réagir au premier signe néfaste - si tant était qu'elle en ait le temps.

Pas un démon. nia-t-il, sans pour autant chercher à le rassurer. Au contraire, même. Mais tu ne pourrais pas comprendre.

Si vraiment il était ce qu'il prétendait être, lui raconter qu'il avait les protecteurs de l'humanité à ses sources - entre autres candidats à sa récupération - n'aurait aucun sens, et il n'avait aucune motivation à se lancer dans de plus amples explications. Éduquer les ignorants n'était certainement pas sa vocation, et il ne voyait pas quel bien il pourrait y avoir à leur révéler la sombre face du monde. Il y avait parfois du bon à ne pas savoir.

Il plissa les yeux en le voyant s'éloigner vers un étal de fruits, faisant de son mieux pour mettre en sourdine les instincts qui lui suggéraient qu'ils puissent être de mèche. Immobile, il attendit qu'il revienne en se félicitant intérieurement de ne pas être parti en courant pendant qu'il avait le dos tourné... Et eut la surprise de le voir lui proposer l'un de ses « achats ».
Ses prunelles émeraudes, chargées d'interrogation, firent un rapide aller-retour entre la pomme et le visage de l'étranger. Ce ne serait pas la première fois qu'on lui offrirait de la nourriture piégée, mais aurait-il eu le temps de l'empoisonner ? Et si oui, avec quoi... ?

La plainte muette de son estomac - qui lui fit l'effet d'un pic à glace planté en travers du nombril - le persuada de lui laisser sa chance ; c'était ça ou en prendre une lui-même, et n'ayant pas d'argent, il devrait se servir - tout cela avec un ennemi potentiel à proximité.
C'était encore sa meilleure option ; du moins choisit-il de s'en persuader alors que la chaîne se faufilait hors de sa cape une nouvelle fois, s'enroulant autour de ce cadeau pour le ramener jusqu'à lui aussi habilement que sa propre main l'aurait fait.

...Merci, je suppose. Les maillons animés lâchèrent la pomme au creux de sa main. Ça te prend souvent, de donner à manger à n'importe qui ?

Rahan n’était pas un homme qui était du genre à menacer un enfant et encore moins un jeune homme qui semblait un peu perdu. Que faisait ’il dans cette grande ville et par quelle épreuve terrible est-ce qu’il avait passé pour être autant méfiant. Même envers quelqu’un qui ne lui voulait aucun mal.

Mais il se décida à se nommer , Kilvan, voilà qui n’était pas courant :

- C’est un nom intéressant, tu es de la région?

Surement pas, c’était une question un peu stupide de sa part. le garçon releva la remarque sur le fait qu’il n’était pas un démon et semblait plus ou moins convaincue. Rahan soupira et décida de ne pas s’étendre sur la question. C’était triste de constater que dès qu’on découvre qu’on n’a une aisance avec le feu, on crie au Démon.

L’amuseur secoua la tête et alla lui chercher une belle pomme rouge. Comment pouvait t’il animer une chaine ainsi, c’était presque plus bizarre que sa maitrise du feu. Kilvan prit la pomme avec une légère méfiance et le questionna :

- Tu semble seul , je me suis dis que tu avais sûrement faim. J’ai trop connu ça durant des années que je reconnais au premier regard quelqu’un qui a faim. On rôde autour des établies de fruits et de légumes, guettant la chance de pouvoir dérober quelque chose sans être vue.

Rahan s’éloigna de 2 pas et croqua rondement sa pomme. Il se pointa un doigt sur lui-même en riant légèrement :

- Bon j’avoue, je me suis servi du feu à 2-3 reprises pour faire une distraction et me servir plus facilement dans les établies. Mais je n’aimais pas volé, alors je me suis mis à faire des numéros d’amuseur public.

Rahan finit rapidement sa pomme et désigna la cape du garçon :

- Mais le coup de la chaine…c’est la première fois que je voie ça. Tu t’y prend comment?

Alors là, c’était un vrai mystère, il avait une chaine magique. Ça ferait des bons numéros, il devrait tenter de gagner sa confiance et lui prouver vraiment qu’il avait des bonnes intentions. Ensuite il pourrait lui proposer de monter un petit spectacle avec lui pour quelques semaines. Il se partagerai les recettes, ça serait mieux pour la garçon que de volé pour manger.

Sujet: Re: Il était une fois à Milan ( FB Rahan/ Kilvan)

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