Une visite attendue.

Arrivée sur le parvis, levant les yeux au ciel, elle cherchait du regard quelque chose ou plutôt quelqu’un. Le trajet avait été court, restant silencieuse, elle s’en voulait d’avoir attirée Stella ici, celle-ci devait s’ennuyer ferme.

Alfrid les amena vers un homme inconnu, lorsque ces yeux tombent sur lui, elle se senti défaillir, sa main se posa sur l’épaule de sa camarade. De l’extérieur, son corps ne bougea pas, mais son âme chavira, intérieurement. Odin avait raison, refusant de croire ces paroles, aujourd’hui, la vérité était devant elle. Il n’était plus là. Mort ? Surement, elle ne pouvait que voir cette explication, mais comment.
Une guerrière du royaume du nord arriva pour repartir aussitôt, parlant des titans et des berserkers. L’information se grave dans un coin de sa mémoire. Alfrid quitta les lieux, suivit de la guerrière ; Angèle avait la tête qui tourne devant cette agitation.

S’accrochant à Stella, ces yeux deviennent humide et sa gorge douloureuse. Il est parti... ces mots tournent en boucle, elle l’entend comme un mantra et son cœur s’effrite petit à petit. Il n’existe plus personne autour d’elle, c’est le néant, seul le contact de l’épaule de sa sœur d’arme lui permet de garder un pied dans la réalité. Difficilement, et pendant plusieurs secondes qui lui semble une éternité, elle avala cette tristesse, nourriture sentimentale indigeste qui lui tombe lourdement sur l’estomac et se transforme en colère.

Lancement du compte à rebours : 10

Oui la colère, finalement il n’y a que cela dans sa vie. La colère dirigée contre ses ennemis, la colère qu’elle éprouve contre les incompétents du sanctuaire, la colère contre ceux qui se lamentent et détruisent leur potentiel. A cet instant, seule Athéna pourrait calmer l’esprit de la 9eme gardienne. Tournant ses pensées vers la Déesse aux yeux pers, la tentative fut pire. La vue de sa déesse mutilée après son retour des enfers ne fit finalement que gonfler sa rage. Être courroucé contre tout le monde et surtout contre elle, toute dorure qui recouvre son corps lui semble inutile. Incompétente, incapable, qu’a-t-elle donc faire pendant la guerre contre le spectre: garder des escaliers simplement. Un instant, avec Ashram, elle a cru que les choses pouvaient être différentes, devenir une personne au-delà de l’armure. Mais même cette chance-là venait de lui être arrachée. Elle retourna le scarabée de sa bague vers elle.
Pour le bien commun, il serait de bon temps de faire demi-tour. Mais aujourd’hui, égoïstement elle n’en avait rien à faire, adieux les beaux idéaux des chevaliers, la protection de l’humanité et tout le tralala promis par Athéna. Le regard sombre et dure, elle suivait chaque action du dieu, ne le salua point et resta dans ces lieux sans un mot.

Au moins Stella faisait honore au sanctuaire, si les choses devaient mal tourner on comprendrait rapidement qu’elle agissait comme un électron libre.

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Il savait pourquoi, elle était là, très bien, on évitera de perdre du temps pensa-t-elle au premier abord. Grave erreur, au lieu d’aborder le sujet, il fait des ronds de jambes et politesse. L’impatience grandit, il fait un détour, joue l’hôte parfait. Elle n’est pas là pour prendre le thé.

L’échange entre Stella et Thor était cordiale, peut-être un peu trop. Cette divinité semblait se laisser troubler par la moindre femme, Abel avait eu raison de s’inquiété pour sa tendre et cher. Pathétique, et ridicule, c’est pour cela qu’Ashram avait laissé sa place, pour un pseudo bourreau des cœurs.

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Tel un pantin, elle se laissa guidée par la douce Stella, qui essayait de la calmer, peine perdu, bien au contraire, à la mention du le nom d’Hogo, le traite, Stella eu le droit à un regard noir.

Comment oses-tu ? siffla t-elle entre ces dents. D’un geste sec, sa main se retira de celle de sa sœur d’arme.

Oui comment oses-tu me comparer à cet insecte, minable moine qui se donne en spectacle, qui a perdu son armure parce qu’il a conduit tout le sanctuaire à la défaite. Comment oses-tu dire, qu’elle mènera Athéna à sa perte, depuis le temps qu’elle la sert, aujourd’hui, elle a le droit de faire passer ses envies avant le reste. Elle n’est pas là pour se donner en spectacle ou pour attirer la gloire et les honneurs contrairement à l’ancienne vierge.

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Alors qu’il avait surement les réponses aux questions, qu’elle ne voulait pas poser, il continua à faire des choses inutiles pour la 9eme gardienne. Le verre tendu, elle le regarda avant de le prendre. Décidément cet homme enfin ce dieu avait bien des défauts, servir de l’alcool à Angèle à cet instant, c’est comme remettre de l’huile sur le feu. Alors que c’était un simple geste d’un hôte qui accueil des invités, elle le vit comme une provocation. Il cherche son regard sans dire un mot. Elle le répète et tourne en boucle, s’il sait pourquoi elle est là, qu’il parle, par Zeus, pourquoi ne dit-il rien à ce sujet. Dans ces yeux, c’est bien plus de la colère qu’il peut voir, deux flammes qui brillent et crépitent. Regard le liquide précieux, elle vit son reflet, et trouva quelque chose qu’elle pensait avoir enterré et réglé il y a des années de cela. Surprise par cette présence, son poing se serra et la coupe explosa, le liquide éclaboussa Stella et Thor, avant de se répandant sur la table, et coulant le long de sa main.

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Ou est il ?

Il fallait terminer rapidement cette histoire pour tout le monde.

Il suffit de deux mots, deux mots pour qu’elle réduise dans le creux de sa main en poussière les morceaux restant de verre brisé, se coupant la peau, laissant le sang glissé le long du bras, insensible à la douleur physique, elle attendait la suite. Au moins il était en vie, pensa-t-elle soulagé, mais pour la suite de notre histoire, il aurait mieux fallu qu’il soit mort.

Ainsi donc il était encore là, pourquoi donc ce silence, avait fait quelque chose qui l’avait déplu ?

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Prenant conscience que Thor et Ashram ont été une unique personne, le « j’étais là » la fit rougir de honte. C’est l’homme qu’elle avait choisi, pas la divinité. Il n’aurait jamais dû dire cela, l’impression d’avoir été trompé, comme être sur quand elle était dans les bras d’Ashram ce n’était pas Thor qui prenait le pas. Pour une femme, de cette époque, elle a toujours eu la chance de choisir ces partenaires. Elle vécut cela, comme un viol de son intimité comme si sagard tout entier avait assisté à leur ébat. Son couple n’avait rien eu de privé avec le dieu dans les parages. Le dégoût se mêla à la colère. Sa main passa devant sa bouche comme pour se retenir de vomir.

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Les ailes toujours repliées, pour mieux la protégé ou peut être la contenir et entraver ses mouvements allez savoir, elle avança tel un robot, mécaniquement là où il les menait Encore cette fourberie ? Avait-elle vraiment Thor face à elle et pas Loki ?
La suite lui semblait irréaliste, un autre monde, un autre univers. Les dernières paroles d’ashram lui reviennent en mémoire, celui lui avait semblé si mystérieux, pour elle c’était métaphorique et puis il parlait tellement.
A cet instant ou la lumière de Muspelheim éclaira son visage, l’ange rentra en état d’hypnose, il suffisait d’un pas pour le revoir, pour le serrer dans ces bras.  Et pourtant elle hésitait, incapable de bouger, un coup de le tonnerre se fit entendre, ou est-ce le bruit de son cœur qui vient de se fendre en deux. Est-ce des larmes qu’on peut voir couler le long de ces joues ou l’eau d’une pluie d’été qui s’abat sur le palais d’Asgard. Ces jambes se dérobent sous elle, à genou, sans un mot, elle regardait cet étrange passage.


Elle n’avait pas su le garder prêt de lui, elle lui avait juré de venir le chercher aux enfers et de l’aider dans sa vengeance, le protéger de ce chemin difficile. Mais il avait tout balayé d’un mouvement de main et avait quitté la terre, sans réellement la prévenir. Il avait juste parlé d’un endroit près des étoiles, elle avait cru à une cabane en haut de la colline, loin des affaires politiques, et des conflits. Pour lui, elle avait fait tomber l’armure, et s’il lui avait demandé, elle aurait quitté le sanctuaire. Oui, avec lui, elle avait imaginé une vie tout autre que celle qu’elle menait actuellement.

L’histoire, aurait pu s’arrêter là, mais nous ne serons jamais si Angèle aurait fait demi-tour ou franchit la porte



Mais avant de te laisser aller, dis-moi. Toi, si tu l’aimais autant qu’il est possible de l’imaginer, où étais-tu ?

RÉINITIALISATION SYSTÈME repris du compte à rebours : 3

C’est sur ces paroles, qu’elle sortit  de sa transe et ses pensées, ce qui lui avait semblé durer plusieurs minutes, n’était en réalité que quelques secondes. Ces mots, se planta directement dans son cœur, une accusation, facile et gratuite, et il continua de plus belle. La suite n’était qu’une pure provocation, il lui fallut le temps d’accuser le coup.

En plus des accusations de Thor, une voix en elle était en train de chuchoter,

Il t’a abandonné, ils t’ont tous abandonné, un à un. Tu finiras seule, avec moi


2

Le monstre était de retour, celui enfermé dans son flanc gauche, celui lui qui avait donné cet œil à jamais infecté de sang, celui qu’elle avait difficilement combattu avec l’aide…… oui avec l’aide d’Orion, Irène et Athéna. L’obscurité était devenue lumière et la lumière, obscurité. Jamais seule, entouré des protecteur et protectrices de la déesse aux yeux pers.

Tu as tort.

On se demande si elle s’adressé à l’être enfuit au fond elle ou à la divinité.

Ou j’étais ? Comment oses-tu poser cette question ? Accepterais tu qu’un guerrier quitte son poste pour son propre plaisir alors qu’il t’a juré à jamais fidélité ?

Ces questions étaient rhétorique bien évidement.  Elle se releva, les ailes de son armure commençaient à se déplier. Prenant de l'ampleur et de l'espace. Pas à pas, elle marchait vers la divinité à sa rencontre.

Ne me dit pas que tu comprendrais et que tu pardonnerais. C’est trop facile,.  Si cela n’apporte pas de conséquences pour ton pays, alors il est simple de pardonné. J’étais là où il fallait. Je protégeais le sanctuaire, j’élève les plus jeunes et je montrais le chemin à ceux perdus.

Un coup d’œil vers Stella, depuis quelques temps Angèle avait aidé plus d’un à trouver sa voie, son armure, les guidant toujours vers Athéna et la protection de l’humanité.

Stella prit la parole donna son avis sur la situation, un sourire étira ses lèvres. La dernière gardienne du sanctuaire avait bien compris que Thor était allé trop loin. Comment osait-il ? Il prenait trop de liberté à ces yeux. Il osait proposer à un guerrier d’un clan allié de quitter le champ de bataille.

1

Je ne vois aucune divinité en face de moi.

Elle attrapa Thor par le cou pour l’attiré vers lui, et n’était qu’a quelques centimètres de son visage. Depuis le début, sa voix était restée calme et ferme. On se demandait ce qu’on aurait préféré la voir hurler de rage, ou ce calme transpirant la colère.

Je ne suis pas une jeune pucelle éperdue d’amour. Je l’aime, bien plus que tu le crois, Thor. Ne remet plus jamais cela en question.

Elle frappa Thor au ventre avec ses genoux pour appuyer ces propos.

Mon amour n’a pas su le retenir, alors je n’irai pas le chercher. Non, je n’irais pas lui courir après et le supplier de revenir. S’il a préféré la compagnie d’une autre, grande bien lui fasse. Vu que tu étais là, tu sais alors que j’ai juré d’aller chercher son âme en enfer. Mais JAMAIS, jamais je lui ai promis d’aller  là où il a fui.
Ou j’étais ? A ma place, à combattre la lie de l’humanité comme il disait si bien. Je n’ai pas fui, je suis resté auprès de ceux qui en avaient besoin.

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Un coup de tête dans le nez de la divinité. Athéna était bien assez grande pour laver cet affront, mais ces insultés étaient insupportables ainsi, que cette psychologie de bas étage. Entendre cela de la bouche d’un spectre, c’était normal, alors l’amalgame fut rapidement fait pour la jeune femme.
Ces ailes étaient totalement déployées, montrant la beauté de l'armure du Sagittaire.

Quand on joue avec le feu, on se brûle.

Une femme n'est pas fragile comme une fleur, mais comme une bombe.

La vérité avait été dite, il était retourné à ses d’origines. Pour l’ange, il lui était impossible de le rejoindre, même si elle foulait actuellement cette terre. Lui, elle avait toujours vu comme un être pur, et elle la souillure dans le décor. Pourtant, jamais, il ne l’avait considéré ainsi, et elle, avait espéré naïvement pouvoir effacer son passé, en ayant obtenu son attention, son amour.

Chaque parole de Thor résonnait en elle, et la colère grondait plus fort, en son sein. Cette parcelle d’obscurité tapis depuis plusieurs années profitaient de cette nouvelle faille. Répétant sans cesse,

Il t’a abandonné

Cette ritournelle était en train d’ entraîner la guerrière sur une pente savonneuse. Il était hors de question qu’elle se donne en spectacle devant lui. Depuis le temps qu’elle était sur cette terre, elle n’avait pas à se justifier devant lui. Aucun de ces coups ne fit mouche, elle loupait la divinité de peu, à peine une demi-seconde. L’échange de coup continue, ainsi que la joute verbale. Pour l’instant Thor ne répondait pas au coup de la guerrière. Esquivant seulement.

Je n’ai rien à te prouver, garde ta maudite compassion!

Ses réponses étaient pleines d’amertumes et d’agressivité. L’orage grandissait, dans peu de temps ils seront au cœur de la tempête, dans l’élément de prédilection de la divinité. L’ange ne prenait pas vraiment conscience que la situation lui était défavorable. Accélérant sa vitesse, elle réussit enfin à mettre la main sur la divinité et puis lui cracher au visage

C’est ta faute s’il n’est plus là, rend le moi !

Son poing se leva pour le frapper au visage, il la repoussa fermement. Pour elle, Thor était le seul responsable du départ d’Ashram, l’ayant choisi comme hôte, il lui avait donné trop de responsabilité. Si la divinité n’était pas intervenir, il aurait moins eu de responsabilité, moins de poids sur ses épaules.

Enfin, il se décidait à attaquer, enfin le combat allait pouvoir commencé, une lueur de haine brillait dans ces yeux. Il allait directement invoquer la foudre. Parfait, elle allait lui montré ce que fait une femme amoureuse. Défit les dieux.

Approche !

Elle s’élança sur lui, quand une voix, à travers la tempête, s’éleva.


- Thor, Non ! Arrête !

La foudre s’abat.

Angèle se retrouve à terre, pourtant ni la foudre, ni Thor ne la touché, emporté par son élan, elle a simplement glissée lorsqu’elle a entendu cette voix sortir de nulle part. Pensant avoir rêvé, il lui faut quelques secondes avant de bouger, elle n’ose pas ce retourné. Et si ce n’était que le fruit de son imagination, pourtant, elle ne pouvait pas resté ainsi.

A genou, elle se retourna, Thor devant elle, Stella sur le côté était clairement identifiable dans son champs de vision. La pluie fouettait son visage, elle cherchait plissait les yeux, lorsqu’elle put voir son visage. Il était bien là ; son cœur rata un battement, avant que son rythme cardiaque n’augmente. Il avait toujours été là, elle avait juste tout compris de travers. Mais pourquoi diable, c’était-il adressé à son dieu et non à l’elle. Pourquoi, par Zeus ne disait-il rien de plus.

Il n’y avait que lui pour l’empêcher de bouger et devenir aussi immobile. Toujours avide de toi. Toujours à vide sans toi. Elle brisa le silence.

Reviens hurla-t-elle pour couvrir le bruit de la pluie

Elle avait plié le genou devant Athéna pour sa fidélité, un devant Phobos pour réparer les erreurs de ces compagnons d’arme. Aujourd’hui, c’est les deux genoux à terre qu’elle adressait ce vœux, à un homme qui n’en est pas un. Et puis depuis quand les Anges prient ?
Si Thor voulait une preuve, celle de ravaler son égo était une des plus grandes qu’Angèle pouvait faire. Elle baissa la tête, regardant le sol, sa main vient frotter ses yeux, pour chasser des larmes naissantes. Incapable de faire un pas vers lui, la peur du rejet était plus forte.