Entrainement sur la plage (FB Alfengard et Daphné)

Ce FB se passe en 1750, 6 ans avant les événements qui feront de Daphné et d’Alfengard des Marinas de Poséidon.

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Alfengard avait réussi à prendre un peu de temps pour lui, entre les préparatifs de son mariage, son travail à la forge, les sorties en mer avec sa famille et la vie du clan pour s’isoler sur une plage un peu à l’écart. Le soleil n’était pas encore totalement levé et il répandait une lueur pâle à l’horizon. Mais au vu du ciel dégagé, ça allait être une belle journée.

Certes, il avait prévenu Daumey qu’il ne pourrait pas la voir ce matin. Par chance, la guerrière au bouclier savait ce qu’allait faire son fiancé et elle ne dit rien, a part qu’il avait intérêt à être à l’heure pour le repas du midi. Un avertissement dit sous le ton de l’amusement mais qui cachait clairement une vraie menace. Alfengard embrassa sa promise, lui fit un sourire et quitta leur futur maison, l’actuel maison du forgeron, à côté de sa forge.

Il avait d’abord retiré son haut et ses bottes, les mettant sur un rocher, avant de s’avancer un peu dans la mer, pour que la fraîcheur de l’eau le fasse frissonner. Il resta comme ça quelques minutes, inspirant profondément l’air marin.

C’était toujours un rituel agréable pour lui. Certaines personnes n’aimaient pas le froid qu’il pouvait avoir sur son île mais lui, il trouvait cela agréable et revigorant. Et il espérait que s’il avait des enfants, ils auraient le même amour pour son île. Quand il voyageait avec sa famille, il avait vu des endroits incroyables et pourtant, il était content de revoir son île à chaque fois.

Puis, il concentra cette force en lui, cette énergie qui coulait dans ses veines vers ses mains. Petit à petit, un courant froid arriva et deux petites piques de glace apparurent dans ses mains. Il les fit tourner en l’air et d’un mouvement, il envoya la première sur le rocher qui se trouvait un peu plus loin dans la mer, avant de se retourner rapidement pour envoyer la deuxième pique sur un autre rocher, mais cette fois sur la terre ferme.

Alfengard regarda les rochers qu’il avait attaqué par entrainement. Au vu des nombres d’encoches, on pouvait voir que ce n’était pas la première fois qu’il s’entrainait de la sorte. Il continua encore à matérialiser des piques, parfois plus larges, parfois plus fines.

Mais au bout d’une dizaine de minutes d’entraînement, il eut une drôle d’impression. Quelqu’un venait d’arriver près de lui.

- Qui est là ?

Mathilda s'était levé tôt ce matin comme à son habitude, préférant évité tous les activés matinal de la famille du chef du village, préparant rapidement le petit-déjeuner de la famille qui n'allait pas manquer de se lever, elle mangea un bout rapidement avant de quitter le domaine en direction des quais.

Elle aimait voir le village le matin, avec le soleil qui commençait à peine à apparaitre dans l'horizon, les rues étaient calmes, point de marchand criant la qualité de c'est bien et point de petit diable courant à travers les foules en rigolant, juste des rues vide si ce n'est les quelque personne travaillant tôt et le bruit des vagues au loin.

Cela faisait trois ans maintenant qu'elle avait échoué sur la plage de cette île glaciale et adopter au sein du village, trois années où elle tenta sérieusement de s'intégrer, mais pour une raison qu'elle ignorait, elle n'était jamais à l'aise dans le village. Ce n'était pas la faute des villageois, loin de la quand elle repensa au effort que tout le monde faisait pour l'accueillir, la considérant comme l'une des leurs et même si elles avaient commencé à s'attacher à plusieurs personnes du village, elle savait qu'elle n'était pas chez elle.

Elle rejoignit les quais, saluant rapidement les quelques marins déjà actifs qui lui répondirent en souriant, elle rentra dans l'entrepôt avant de ressortir avec son matériel de pêche dans un panier puis elle longea la mer jusqu'à l'extrémité du village pour retrouva la petite barque qu'elles avaient construit quand on lui avait interdit de partir avec les pécheurs sur les bateaux.

Si jamais le chef du village apprenait l'existence de la petite embarcation, elle risquait fort de finir coincer chez lui pendant plusieurs jours, à subir à nouveau des leçons sur les dangers des océans avant de devoir le suivre à travers tout le village à écouter ses leçons vis-à-vis de la vie au village et de la responsabilité de chacun.

Elle soupira avant de regarder sa barque avec fierté, sa construction lui avaient pris une bonne partie de l'année et maintenant qu'elle était terminée, Mathilda l'avait pris un matin sur deux pour aller pêcher tout autour de l'île, elle déposa ses affaires dans le creux réservé avant de mouiller la petite embarcation et de longer la côte en direction de la petite crique qu'elles avaient découverte il y a quelques semaines.

Elle passa bien deux, trois heures à pécher tranquillement, c'était pendant ces petits moments de solitude tranquille qu'elle était bien dans sa peau et qu'elle se sentait comme si elle était chez elles, comme si elle était faite pour être sur les mers, une fois son panier remplit, elle rangeât son matériel avant de rentrer.

Sur le chemin du retour, elle parvint à voir l'une des rares personne avec qui elle s'entendait plus ou moins bien, les pieds dans l'eau et les yeux fermés, elle fit virer son embarcation avant de l'échouer sur la plage, elle l'attacha sur un des rochers présents non loin avant de s'approcher du forgeron du village.

Alors que la distance entre elle et Alfengard diminuait, elle put voir qu'il était en train de méditer, les pieds dans la mer, il leva sa main avant de le propulser devant lui en direction du rocher qui émergeait de la mer à une dizaine de mètre devant lui, des échardes de glace apparurent avant d'être propulsé sur le rocher, arrachant des morceaux de roche à l'impact, Mathilda soupira en souriant avant de furtivement se placer derrière Alfengard, elle leva la main, s'apprêtant à le surprendre en lui tapotant l'épaule quand il s'immobilisa soudainement.

Alfengard s’entraînait depuis un moment à matérialiser des piques de glaces, de toutes les tailles, avant de les lancer sur des rochers. Le forgeron faisait juste attention à ce qu'il n'y ait personnes autour de lui pour le voir faire cela. Pas que ça l'aurait déranger que le village soit au courant mais il ne voulait pas ébruiter le bruit qu'une personne de l'île pouvait faire des choses comme cela.

L'ancien du village dirait surement que c'est l'énergie intérieur, celle qui servait aux Guerriers appelés par les Dieux. Mais il ne voulait pas trop quitter son village. Autant garder cela secret pour le moment.

Il continua à s'entraîner jusqu'à ce qu'il sente une présence derrière lui. Il demanda qui était là mais devant l'absence de réponse, il se tourna d'un coup pour voir une tête qu'il connaissait bien.

- Mathilda? Mais qu'est-ce que tu fais ici? Lui demanda-t-il en levant un sourcil. Tu ne devais pas être chez mes parents ?

Il fixa la jeune fille qu'ils avaient récupérés après une tempête sur l'une de leur plage. Depuis, la jeune fille avait certes, des soucis d'intégration mais ça venait surtout de son caractère volcanique. Mais pourtant, le forgeron l'appréciait. Elle était amusante et il adorait sa façon de se bagarrer contre les autres enfants du village.

Le forgeron soupira un peu de savoir qu'il avait été vu avant de réagir à une chose. Elle avait réussie à arriver près de lui sans aucuns bruits, sans se faire remarquer alors qu'il avait toujours réussi à savoir où elle était, sans trop savoir comment.

" - L'ancien avait parlé que les guerriers des Dieux pouvaient masquer leur présence aux yeux du mondes s'ils le voulait... est-ce que ça voudrait dire qu'elle aussi...."

Il s'avança un peu vers elle, sortant de l'eau.

- Je suppose que tu as vu ce que je faisais? Il savait bien qu'avec elle, il ne fallait pas aller par quatre chemin. J'aimerais que ça reste entre nous, du moins tant que je n'en ai pas parlé aux autres du village. D'accord?

Le jeune homme ne savait pas pourquoi mais il savait qu'il pouvait faire confiance à la jeune fille. Il avait même l'impression d'avoir une bonne influence sur son comportement, du moins dans le fait qu'elle était moins "sauvage". A moins que ça ne soit simplement qu'elle en avait assez des sermons de son père.

- Et sinon, qu'est-ce que tu faisais par ici à cette heure-là?

Mathilda resta immobile derrière le forgeron, elle savait qu'elle avait était repérer et que de ce fait, il était inutile d'essayer de continuer à le surprendre, elle se redressa en prenant une tête qu'elle espérait être innocente quand Alfengard demanda qui était là, elle leva un sourcil pendant qu'un léger sourire se dessina, visiblement, le forgeron savait que quelqu'un était là, mais pas où.

Elle croisa les bras quand il se retourna, le saluant avec un léger sourire au coin de la bouche, contente qu'avoir, ne serait-ce qu'un tout petit peu, surpris le grand gaillard mais bien entendu, il fallait qu'il gâche le doux moment en lui rappelant où elle aurait dû se trouver.

Elle soupira un grand coup avant de répondre, « c'est pendant le lever du soleil que la mer est la plus douce et les poissons plus facile a attrapé, par contre, je me demande bien ce que tu fabriquais sur cette plage ? » elle fit un léger mouvement de tête en direction du rocher qui présentait des éclats, avant de sortir des vagues pour rejoindre la plage.

Alfengard poussa un soupir avant de la suivre, tout en lui demandant de garder ces activités pour elle et de n'en parler a personne avant de lui redemander la raison de sa présence. Elle pris une moue pensive avant de se retourner vers lui.

« Bien, je garderais ton petit secret et je ne révèlerais rien à personne, mais seulement si tu me promets de ne pas dire à ton père ce que je faisais moi ! » elle tendit la main vers Alfengard qu’il serra brièvement, scellant leur accord, puit elle se tourna vers le bout de plage ou elle avait laissé sa barque « quant à moi, j’étais partit pécher dans la crique de l’autre côté de l’îles avec ma barque, le matin, les poissons pullule là-bas, je vais pêcher un matin sur trois depuis que j’ai terminé ma barque, tu en pense quoi ? »

Elle mena Alfengard vers son embarcation tout en parlant avant de lui demander son avis, cela faisait maintenant deux semaine qu’elle avait terminé son embarcation mais personne du village n’était vraiment au courant, avoir l’avis d’une personne sérieuse sur la qualité de son embarcation lui tenait a cœur.

Alors qu’Alfengard était en train de regarder le petit bateau, elle jeta un coup d’œil vers le rocher endommager, Elle connaissait les histoire et légendes des grand héro, guerrier des dieux, mais elle n’y avait prêté que peu d’attention, les considérant plus comme des contes pour enfant que des faits réels, mais maintenant qu’elle avait vue Alfengard lancer de glace, elle se demanda s’il n’y avait pas une part de vérité dans les histoires du vieil homme.

« Au fait, Alf, depuis combien de temps est ce que tu sais lancer des boules de neige en pleine été ? »

Mathilda semblait un peu surprise au début, qu'Alfengard ait réussi à savoir qu'elle était derrière lui. Il faut dire que depuis qu'elle était sur l'île, Alfengard ne l'avait jamais vraiment vu se mettre en avant, étant plutôt du genre discrète et un peu effacée, malgré les nombreuses propositions de son père pour qu'elle participe un peu plus à la vie active du village.

Mais malgré tout, elle fit comme si de rien n'était et se contenta de répondre à la question du forgeron avec le flegme qui la caractérisait bien. Pour elle, c'était au matin que les poissons étaient le plus facile à attraper car la mer était douce. Elle en profita pour demander aussi ce que le jeune homme faisait là.

Sans vraiment répondre à sa question, il lui demanda néanmoins de garder le secret de sa présence sur cette petite plage à l'abri des regards. Il la suivi sur la plage où elle promit de garder le secret à condition que le forgeron garde le secret des sorties matinales de la jeune femme. Il du réprimer un sourire.

" -Si père savait tout ce que je ne lui ai pas dis, il en tomberait des nues, crois-moi..." pensa-t-il en la regardant.

- D'accord, je ne dirais pas que tu mériterais bien une dizaine de minutes de sermon. Il lui fit un sourire avant de la suivre vers une barque qui n'était clairement pas du village et pour cause, elle avait été fait par la gamine elle-même. Je dois dire que c'est pas mal, tu as vraiment bien fait ça. Je ne te savais pas autant agile de tes mains pour construire des embarcations. Lui dit-il après qu'elle ait demandée son avis. Néanmoins, ne va pas trop au large, ou durant l'hivers sur la mer, elle pourrait ne pas tenir face aux plus grosses vagues. Une mise en garde logique quand on connaissait le caractère de la gamine devant lui. Si tu veux, passe à la forge, je te donnerais de quoi la solidifier un peu, histoire que je ne dois pas plonger pour te repêcher.

Il leva la tête pour voir que Mathilda était plus intriguée par les rochers que par réellement ce qu'il disait. Il avait bien essayé de dévier le sujet sur l'embarcation mais la jeune fille était plus têtu que lui, ce qui était déjà pas mal pour une gamine de dix ans.

" - Je plains son compagnon ou sa compagne plus tard..." songea-t-il en la regardant.

Puis la question fatidique arriva. Il leva les yeux au ciel avant de venir près de la jeune fille. Autant être honnête avec elle.

- Ce ne sont pas des boules de neige mais des piques que je fais apparaître. Il avança un peu son bras et ouvrit sa main, paume vers le ciel. Regarde.

Le forgeron se concentra quelques secondes avant qu'une lueur blafarde entour sa main et qu'un air froid se fasse sentir. Puis, petit à petit, une pique de glace se forma dans sa main. Quand il la jugea assez solide, il s'arrêta et la tendit à Mathilda.

- Elle ne va pas durer longtemps, pas plus que quelques minutes. Et pour répondre à ta question, je ne sais plus trop, je devais avoir 12-13 ans la première fois que j'ai fais apparaître de la glace. Il essayait de se souvenir mais pas moyen d'avoir une date plus précise. Bah, l'important c'est que je sache le faire non? Il haussa les épaules en souriant. Tu te souviens des histoires de l'ancien sur la force intérieur? Il la regarda puis il fit un mouvement de la tête vers la pique. Et bien il semblerait que ça ne soit pas que des histoires...

Mathilda continua d'observer un instant le rocher après avoir posé sa question, consciente qu'Alfengard voulait garder cela pour lui-même et c'est vrai qu'elle pouvait comprendre pourquoi, les dégâts que ses piques de glace sur le rocher montrait à quel point cela pouvait être dangereux.

Elle sentis le forgeron se rapprocher d'elle et visiblement il était prêt, prêt et légèrement forcé de lui en parler, car il devait se douter que si elle n'était pas satisfaite de sa réponse, elle ne le lâcherait pas d'une semelle et ce jusqu'à ce qu'il décide de tout lui dire.

Après avoir réprimer la description gamine qu'elle avait fait, Alfengard lui demanda de regarder avant de tendre la main vers elle, il se concentra un moment avant de faire apparaitre un éclat de glace, l'apparition était assez étonnante, car l'éclat avait commencé comme un simple morceau, un cure dent presque fait de glace qui continuait à s'accumuler autour, renforçant la structure et la rendant plus importante.

Mathilda était complètement émerveiller devant le prodige qui était en train de se produire devant elle, un tel pouvoir, c'était incroyable, puis quand Alfengard lui tendit l'éclat de glace, elle hésita un bref instant avant de le prendre avec délicatesse.

Le morceau de glace était froid, mais bizarrement, pas autant qu'elle n'aurait cru et comme pour prouver les explications qu'Alfengard était en train de lui dire, l'éclat avait déjà commencé à fondre dans sa main, elle fut soudainement attristée de voir cette preuve de miracle surnaturel disparaitre lentement.

Elle releva la tête quand Alfengard parla des légendes et l'espace d'un centième de seconde, plus rapidement qu'elle n'aurait cru, elle vit Alfengard avec une sorte d'armure autour de lui, comme s'il faisait partie même des légendes, mais elle rejeta et oublia cette image rapidement, la mettant dans la catégorie de folie pour enfant.

« Oui, je me souviens bien des histoires de l'ancien et franchement, j'ai du mal à te voir en guerrier sacrer combattant pour le mal pour protéger les terres et les mers » elle rigola un instant devant la bêtise qu'elle venait de lâcher, non, Alfengard n'abandonnerait jamais le village et sa compagne, il ne faisait pas parti de ce genre de personne à laisser sa famille derrière pour la cause, même juste, d'un inconnu. « Mais c'est vrai qu'il doit y avoir une part de vérité, tu penses que des guerriers du passé ont utilisé ce genre de capacité pour ce faire passer pour les messagers des dieux ? »

Mathilda écouta pensivement la réponse d'Alfengard tout en baissant son regard vers ce qui restait du morceau de glace, a présent dans l'eau fondue qui était retenu dans la main de la petite fille, elle était en train de réfléchir pensivement, si le don d'Alfengard n'était pas unique, c'est qu'il devait y avoir d'autre personne capable de prodige similaire et peut être que ce n'était pas obligatoirement un don de naissance.

Les yeux soudainement remplit de détermination, Mathilda coupa soudainement Alfengard avec une question.

« Tu peux m'apprendre ? »

Ce qui était agréable avec Mathilda, c'était qu'elle ne semblait jamais perdre son sang-froid. Etait-ce dû à son passé ? Où simplement son caractère habituel? Alfengard ne le savait pas du tout mais il appréciait ce coté là chez la jeune fille.

Quand il lui demandait si elle se souvenait des histoires de l'Ancien, elle déclara qu'elle se souvient et taquine le forgeron en déclarant qu'elle ne le voit pas en tant que Guerrier au service des Dieux. Il lui fit un regard surprit avant de rigoler.

- Je ne veux pas défendre le monde, du moment que notre île et ceux que j'aime sont en sécurité, c'est le principal pour moi. Il l'a regarda un peu en coin quand elle parla des guerriers du passé. Je ne sais pas, peut-être... je dois t'avouer que je ne m'en sert que pour m'entraîner ou en cas d'extrême urgence. Ou quand je me brûlais à la forge, au début.

Il n'arrivait pas à se souvenir de la première fois qu'il avait réussi à faire apparaître de la glace dans ses mains ou à refroidir les  choses en les touchants. Il devait avoir à peu près l'âge de Mathilda, si sa mémoire ne lui jouait pas des tours.

Alors qu'il regardait la mer qui se colorait petit à petit de lumière, avec le levé du soleil quand il remarqua quelque chose du coin de l'oeil, dans le regard de Mathilda. Et sans une hésitation dans la voix, elle demanda à Alfengard de lui apprendre.

Le forgeron la regarda un peu  surprit. Mais il se dit que cela ne pouvait qu'être bénéfique pour elle et aussi, sur son intégration dans le village. Il fit mine de réfléchir plus longtemps que de raison, histoire de faire mariner la jeune fille.

- Bon, on va dire que si tu me promets de faire attention à ce que tu fais au village et éviter de te mettre dans sales histoires, je veux bien t'apprendre. Il lui tendit la main, un petit sourire sur le visage. On va commencer d'ailleurs.

Il s'avança un peu et essaya de se souvenir de comment ça avait commencé pour lui.

- Je pense qu'avant tout, tu dois essayer de sentir une sorte de... de force en toi. Comme l'ancien dit, ça vient de l'intérieur de toi. Il ne voyait pas trop comment expliquer autrement. On va essayé de méditer un peu, de faire le vide et de voir si ça marche. Il lui mit la main sur l'épaule. Mais ne t'en fais pas si ça ne fonctionne pas au début, il faut de l'entrainement.

" - Peut-être que de méditer un peu, ça va l'aider à canaliser son énergie... enfin on peux toujours rêver..."

Alfengard savait bien que la jeune fille était un peu comme l'océan. Parfois calme, sereine et par d'autre moment, pleine d'énergie et se montrant indomptable.

Mathilda roula des yeux devant les conditions d'Alfengard, bien sûr qu'elle allait faire attention, ce n'est pas comme si elle cherchait les catastrophes au village, c'était même l'inverse, les problèmes venaient constamment la chercher.

Elle écouta attentivement les paroles d'Alfengard, se retenant de sautiller d'excitation quand il décida de directement commencer les leçons et comme elle aurait dû s'y attendre, elle reçut des explications plus que vagues, vraiment, commencer par ressentir une sorte de force intérieur ? Comment voulait 'il qu'elle sache faire cela, surtout sans indication.

Alfengard lui mis la main sur l'épaule, lui expliquant que 'peut être' méditer pourrait l'aider, elle roula rapidement les yeux avant d'aller s'asseoir sur la plage, a un mètre ou deux des vagues qui s'écrasaient sur le sable, le son de la mer et de l'océan l'avait toujours détendu.

« Bon je vais essayer, mais franchement, tu aurais pu être un peu plus précis sur le sujet »

Elle ferma les yeux, tendant ses sens à l'extrême, laissant son cœur ralentir pour battre au rythme du son des vagues, l'odeur d'eau salée l'envahit paisiblement puis après un instant, elle essaya de se déconnecter du monde complètement.

Elle tendit ses penser en elle-même, essayant de trouver quelque chose, n'importe quoi, mais rien, il n'y avait rien en elle qui aurait pu s'apparenter à ce qu'elle pourrait imaginer être de la 'force intérieur', frustrer, elle redoubla d'effort, fronçant de sourcil, une veine devenant apparent sur son front.

Et pourtant, elle ne ressentit rien si ce n'était peut-être la faim qui commença à se faire savoir, ou les crampes dans les jambes que les vagues heurtaient, les vagues ? Mathilda ouvrit brusquement yeux juste pour voir une vague se fracasser sur elle, l'étalant complètement sur la plage.

Tremper et frustrer, elle se releva lourdement tout en crachant le mélange d'eau salée et de sable qu'elle avait dans la bouche, elle jeta un coup d'œil accusateur à la mer, elle ne se souvenait pas que la marée montait à cette heure de la journée, puis elle releva la tête en direction d'Alfengard qui était en train de la regarder, le rire silencieux dans les yeux.

« Je te jure que si tu rigole ne serait qu'un tout petit peu, je te fais bouffer du sable. » menaça-t-elle tout en crachant le reste du sable qu'elle avait en bouche.

La façon d'expliquer d'Alfengard ne semblait pas avoir convaincu la jeune fille qui le regardait d'une façon étrange. Le forgeron ne savait pas trop comment le prendre mais il espérait simplement que ça pourrait marcher. Il n'avait jamais vraiment compris pourquoi mais dès le début, il avait trouvé Mathilda sympathique.

Une petite fille perdue, qui montrait les dents quand l'ennuyait un peu mais qui pouvait être adorable quand elle le voulait. Et petit à petit, a force de discuter avec et de la couvrir quelques fois quand elle faisait une gaffe, elle avait fini par parler beaucoup plus à Alfengard qu'à une autre personne.

C'est en pensant à cela qu'il regarda la jeune fille essayer de méditer. Il marcha sur le sable autour d'elle, se demandant si elle savait réellement faire le vide dans sa tête ou elle était trop pleine d'énergie pour simplement s'arrêter quelques secondes.

Le forgeron se mit près d'elle et analysa Mathilda. Elle respirait doucement, même les petits mouvements qu'elle avait l'habitude de faire semblait avoir disparu. Il se surprit a lui aussi rester silencieux, sans bouger et écouter la mer. Elle était calme, avec des petites vagues et un courant d'air qui emplissait la petite plage d'un air agréable.

Durant quelques minutes, ils restèrent sans bouger, sans parler, sur la plage, avec seul le soleil qui commençait à monter un peu haut dans le ciel . Puis, d'une façon presque imperceptiblement, Alfengard senti quelque chose, comme si son âme et celle de Mathilda était en connexion ou quelque chose qu'il ne comprenait pas.

Puis, une vague, plus grande que les autres arriva sur la plage, pour toucher Mathilda au niveau des jambes avant qu'une plus grande, qu'Alfengard avait regarder sans vraiment réagir, vienne la frapper de plein fouet et qu'elle s'écroule dans le sable.

Le forgeron ne savait pas comment réagir, surtout ne voulant pas vexer la jeune fille. Mais voir la petit fille la tête dans le sable, trempé et crachant à plein poumon, il eu dur de ne pas rigoler. Il du faire un effort surhumain pour ne pas exploser de rire, à un tel point qu'il en avait mal à la mâchoire. Elle en rajouta une couche quand elle fusilla du regard la mer. Ensuite, elle se tourna vers lui pour lancer une phrase qui aurait pu être une menace si elle n'était pas accompagnée de sable dans les dents.

- Je... je ne me permettrais... pas de rire de toi voyons... pouffa Alfengard en se mordant la lèvre inférieur. C'est quand même dommage qu'il y ait eu une onde de mer juste quand tu t’entraînais à faire le vide...

Il se retourna pour aller jusqu'à un sac mit un peu plus loin, profitant qu'il avait le dos tourner pour rigoler un peu, essayant de rester droit en marchant.

- Une journée qui commence bien. Murmura-t-il en essuyant rapidement les larmes d'amusement qui perlait sur ses yeux. J'ai de quoi te sécher.

Il prit une serviette et lui lança, quand il était près d'elle. Il avait toujours un sourire aux lèvres malgré tout.

- Et tu as senti quelque chose, a part l'eau de mer et le sable?

Mathilda continua de cracher du sable tandis qu'elle observait Alfengard essayer de se retenir de rire devant sa situation, elle savait qu'elle n'aurait pas dû écouter cet imbécile tandis que celui-ci se retourna pour rejoindre ses affaires et elle put entendre avec une quasi-certitude le pouffement de rire d'Alfengard après lui avoir tourné le dos, ce qui n'améliora pas son humeur tandis qu'elle continua de cracher le sable qui restait dans sa bouche en se relevant.

Elle se releva rapidement avant d'aller rejoindre ses affairent à elle pour récupérer sa gourde d'eau, histoire de rincer sa bouche une bonne fois pour toute, puis elle alla rejoindre Alfengard qui lui lança une serviette avec un grand sourire qui se trouvait en amusée et moqueur, elle ne saurait dire vraiment, puis il lui demanda ce qu'elle avait ressenti pendant sa méditation.

« Alors voyons voir, mise a par l'eau et le sable, humm, je pense avoir entendu la mer, j'ai cru percevoir le cri des mouettes et ah oui, J'AI BOUFFER DU SABLE » Mathilda enfourna sa tête dans la serviette de rage, cherchant à se sécher le plus vite possible sans prêter compte de la réaction d'Alfengard « mais mise à part ce qui était autour de moi, rien, pas de flammèche d'énergie, pas d'Etoile dans les ténèbres de mon moi intérieure, rien de ce que toi ou l'ancien a pu le décrire et si je ne t'avais pas vu faire ces piques de glace, j'aurais pu croire à une vaste blague de votre part »

Elle finit de parler une fois suffisamment sécher à son gout avant de rejeter la serviette tremper vers Alfengard et bien qu'elle soit furieuse aussi bien envers Alfengard qu'envers la mer, elle put aisément ressentir la petite pointe de tristesse et de déception en elle, elle aurait vraiment aimé avoir la possibilité de forger un lien unique avec l'une des rares personne qui l'acceptait comme elle-même.

Mathilda se ressaisit avant de tourner le dos à Alfengard pour aller rejoindre sa barque et ses affaires.

« Bah, ce n'est rien, c'est pas comme si la capacité de créer de la glace était si pratique ici, on trouve des restes flottant d'iceberg tous les matins dans le port et de toutes façon, il va falloir que je me dépêche, sinon le vieux va remarquer mon absence » Elle rangea rapidement ses affaires dans le petit compartiment de sa barque avant de se tourné vers Alfengard qui l'avait suivi. « Tu m'accompagne où tu préfères rentrer à pied ? »

Malgré tous ses efforts, Alfengard ne put s'empêcher de rigoler un peu, en voyant la jeune fille se relever péniblement, après avoir prit une vague assez forte sur elle. La pauvre avait alors roulé sur le sable, et fini sa course, face contre terre, la tête dans le sable.

Mais passé les premiers moments et les premières menaces de représailles s'il venait a rire, Alfengard tendit à Mathilda une serviette pour qu'elle ne prenne pas froid. Serviette qu'elle accepta malgré la colère dans sa voix et surtout, dans son regard. Ce qui eut pour effet de faire ricaner encore plus le jeune homme.

Il l'écouta parler, déclarant qu'elle n'avait pas ressenti de force spécial ou quelque chose comme l'avait décrit l'ancien ou lui-même. Elle semblait même en colère contre elle-même. Durant quelques secondes, Alfengard la regarda, sans comprendre avant d'avoir une vague idée. Mathilda était une personne fière et courageuse. Et subir un échec aussi cuisant, ne devait pas lui avoir plus.

Alors qu'elle avançait vers sa barque, elle déclara que pouvoir faire de la glace n'était pas si important, ce qui fit sourire Alfengard. Elle dit aussi qu'elle devrait rentrer rapidement sinon, le père d'Alfengard et l'ancien du village allait forcement lui tomber dessus. Il continua à la suivre, amusé de voir une telle force de caractère chez une personne aussi jeune.

- Je vais rentrer avec toi, comme ça, si on se demande où tu étais, tu n'auras qu'à dire que tu étais avec moi et que je t'ai déjà fais un long, très long sermon sur le fait de ne pas partir sans avertir quelqu'un d'autres. Il s'arrêta pour la regarder avec un petit sourire. A moins que tu ne préfères que je demande à mon père de te faire un vrai sermon, comme il en a le secret.

Le forgeron connaissait déjà la réponse à cette proposition, pour avoir lui-même plus d'une fois subit les dit-sermon. Et il fallait le reconnaître, autant parfois c'était utile, autant parfois cela pouvait être vite barbant. Et depuis qu'elle était sur l'île, Alfengard s'était attaché a cette gamine têtue comme pas deux. Il s'avança un peu près d'elle pour lui mettre la main sur l'épaule.

- Et ne t'en fais pas, c'est normal de ne pas réussir du premier coup. Le forgeron lui fit un sourire compatissant. Si tu veux, on pourra réessayer une prochaine fois. Et comme ça, tu auras une excuse pour ne pas rester dans le village. Il l'aida rapidement à préparer la barque. Mon offre tient toujours, si tu as besoin de pièce pour ta barque, tu n'auras qu'à passer à la forge.

Il espérait tellement réussir à casser un peu cette carapace qu'il y avait autour d'elle.

Mathilda était en contente qu'Alfengard décide de l'accompagner pour son retour au village et ce malgré la pique qu'il lui avait lancer sur les sermons que son père avait tendance à lui faire, rien que cela lui fit pousser un soupir avant de monter sur la barque pour correctement fixer la voile sur le mat unique, cherchant à se changer les idées.

Elle sentit le forgeron arriver derrière elle avant de lui poser une main sur l'épaule, essayant de la rassurer sur son échec quant à la manifestation de sa force intérieure, lui proposant même de réessayer une autre fois avec lui puis il se distança momentanément chercher ses affaires avant de ranger le tout dans la barque et l'aider à la préparer pour prendre l'eau avec une personne en plus, lui faisant remarquer au passage qu'elle pouvait toujours le trouver pour toute amélioration future de la barque.

Sur ces mots, Mathilda s'arrêta momentanément, avant de regarder en long et en large sa barque, cette mise à l'eau sera un nouveau test pour l'embarcation qui n'avait jusque-là eu à porter que le poids plume de Mathilda et Alfengard était surement pas léger comme personne, néanmoins, elle avait fabriqué cette barque en se basant sur le modèle utiliser par les pécheurs côtiers du village, améliorer à sa sauce et devrait théoriquement être capable de naviguer avec le forgeron.

« Je pourrais en effet te demander quelque clou ou poulie supplémentaire pour l'améliorer, mais dit moi, Alf, j'espère que tu n'as pas pris trop de poids ? » Mathilda était en train de nouer les cordages de côté et fixer des flotteurs en supplémentaire, mais elle se permit un petit coup d'œil pour voir la réaction du forgeron qui, à sa connaissance, avait horreur qu'on le critique sur son poids « c'est juste que je n'apprécierais pas trop de devoir repêcher ma première barque juste parce que tu es trop lourd, enfin, avec ces flotteurs en plus, on devrait être capable de limiter les risques de chavirer »

Elle se releva fièrement avant de prendre la rame de guidage de la barque avant de mettre pied-à-terre « bon, je m'occupe de la direction, tu t'occupes de la voile ! » cela ressemblait plus à un ordre, mais en même temps, c'était sa barque, c'était à elle de décider comment les choses se passes dessus, Avec l'aide du forgeron, ils firent glisser rapidement l'embarcation sur les eaux avant de prendre leur position respective.

Mathilda se mit rapidement à l'arrière de la barque, utilisant sa rame pour pousser l'embarcation et l'éloigner de la plage jusqu'au moment où le vent rentra dans la voile et pris le relais, elle cala la rame sur un crochet à l'arrière, l'utilisant comme un gouvernail avant de guider l'embarcation sur la mer le long de la plage et avec l'expérience évidente d'Alfengard qui s'arrangeait pour que la voile attrape le plus de vent possible, le duo laissa la plage d'entrainement d'Alfengard loin derrière eux assez rapidement.

Mathilda fut contente de voir que l'embarcation non seulement tenait bien, mais semblait à peine gêner par le poids supplémentaire et vu de la vitesse avec laquelle ils filaient, ils atteindraient le port du village d'ici une dizaine de minute

Le forgeron de la petite île regarda sa jeune amie fixer sa barque de fortune. Il ne pouvait qu'être admiratif de la patience qu'elle avait du mettre pour créer une telle embarcation, sans l'aide de personne et surtout, sans que personne ne remarque réellement ce qu'elle faisait.

Le forgeron connaissait bien les gens de l'île et il se doutait que même si l'un ou l'autre avait vu la jeune fille prendre un bois ou une voile, il n'aurait rien dit. Simplement parce que les gens de l'île savait que la jeune fille avait dur à s'adapter à l'île. Et quelques chapardages n'allaient pas les ruiner.

Pendant qu'il la regardait, elle déclara être d'accord sur le fait qu'elle viendrait à la forge pour prendre des affaires afin d'améliorer son bateau. Elle aurait pu s'arrêter là mais la chipie lui lança une pique. Le forgeron la regarda d'abord surprit puis prit un air colérique. Elle enchaîna en disant qu'elle n'aimerait pas devoir aller repêcher, non pas le jeune homme mais sa barque.

- Je vous signal, mademoiselle, que ce que j'ai, s'appelle du muscle. Et il faudrait peut-être pensé à en avoir vous aussi, histoire d'avoir autre chose que des bras qui ressemble à des cuisses de poulet, lui lança-t-il en regardant ses bras.

Il savait très bien que la jeune femme n'était pas faible, que du contraire. Pour une enfant de son âge, Mathilda était quelqu'un assez fort mais étrangement, ses muscles restaient discret. C'était sans doute pour ça que beaucoup d'autres enfants pensaient qu'il serait facile de l'intimidé, avant de subir des coups de la jeune demoiselle.

-  Et devrais-je comprendre que tu tiens plus à cette barque qu'a moi? Il fit mine de bouder avant de sourire de manière sincère à Mathilda.

Puis, rapidement, ils se mirent en place sur l'embarcation, chacun à un poste, sous les ordres de Mathilda, dont le forgeron écouta ses ordres en lui lançant un "a vos ordres madame la capitaine".

Le Kraken fit quand même attention à bien se placer dans la petite barque pour être sur que son poids ne la fasse pas réellement chavirer. Après tout, Mathilda avait du la faire en se basant sur son poids et sa stature pour la faire, alors autant éviter de l'abîmer.

Le forgeron savait que quand quelqu'un faisait un objet de cette sorte, il y mettait toute son âme et s'il venait à être détruit, cela touchait profondément l'âme du créateur.

La balade fut agréable. L'embrun marin du matin, le bruit des vagues calmes sur la barque, la lumière du soleil naissant qui se reflétait sur l'océan, tout cela rendait cette petite navigation reposante. Alfengard regardait les mouvements que faisait Mathilda du coin de l'oeil, pour voir la façon dont elle procédait. Et le moins qu'il pouvait en dire, c'était qu'elle avait rapidement prit l'habitude de naviguer et qu'elle regardait à tout pour que le voyage se passe bien.

- Tu sais, si tu le voulais, Père pourrait sans doute t'apprendre un tas de chose sur la mer. Il pourrait même t'apprendre à naviguer sur des plus grands navires que ta barque. Ce n'était pas pour la complimenter mais une réelle demande. Je doute que tu veuilles passer des années à simplement taper les garçons de l'île... et tu as un réel talent pour la navigation en mer.

Le forgeron voulait vraiment que cette jeune fille au caractère bien trempé trouve sa place sur l'île, afin qu'elle en devienne un membre a part entière. Mais le choix lui appartenait et tous respecteraient son choix, une fois qu'elle serait en âge de le faire.

- Et s'il faut, je veux bien te prendre comme apprentie. Avant qu'elle ne parle, il continua. Je sais que tu as déjà décliné mon offre mais rien qu'un temps, histoire que tu puisses trouver ta voie, qu'est-ce que tu en penses?

Le port était en vue mais Alfengard voulait pouvoir réussir à parler plus avec elle.

La barque fila tranquillement sur l'eau, sa direction a peine perturber par les vagues, il n'y avait pas à dire, Mathilda était fier de son travail et bien qu'elle n'avais pas pris en compte la taille et le poids d'un adulte en fabriquant cette embarcation, elle avait quand prévu à ce qu'elle puisse transporter des charges plus conséquente, de ce fait, la seule véritable difficulté pour le forgeron était plus l'étroitesse de l'intérieur de la coque que la stabilité de la barque.

Le duo continua à naviguer dans un silence paisible que Mathilda appréciait énormément, le fait de naviguer sur l'eau, entourer par le son des vagues et des oiseaux, c'était pendant ces moment-là qu'elle se sentait chez elle.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, Mathilda savait qu'ils approchaient rapidement du port et visiblement Alfengard aussi, car il décida de briser le silence, lui expliquant qu'elle pouvait très bien demander à son père d'obtenir l'autorisation de naviguer avec les autres pécheurs du village et apprendre à vraiment naviguer, sur des bateaux plus importants que cette simple barque, cette remarque tira un léger sourire à la jeune fille qui s'imagina déjà être au commande du navire du père, mais cette image disparue rapidement quand elle se rappela le refus qu'elle avait déjà reçu, le refus qui l'avait poussé à faire cette barque.

Puis Alfengard retenta de la prendre comme apprentie dans sa forge, ce qui retira un nouveau sourire timide, elle resta un moment silencieux, le village était désormais bien en vue et elle allait devoir bientôt partir cacher sa barque.

« C'est gentil Alf, mais comme je te l'ai dit la dernière fois, je ne veux pas être ton apprentie, je n'aimerais pas rester à longueur de journée dans la chaleur de ta forge juste pour me congeler les miches avec l'écart de température, je veux bien t'aider quand tu en as besoin, mais hors de question que tu deviennes mon maitre. »

Elle s'arrêta un moment pour prendre souffler un peu tout en amorçant l'amarrages de la barque sur le bord de la plage.

« Quand à ton père, je lui ai déjà demandé, mais lui et l'ancien ont catégoriquement refusée, soi-disant que j'étais trop instable et pas assez sérieuse pour pouvoir prendre la mer en toute sécurité, comme si le fait de rester dans le village à devoir suivre les diffèrents marchand et artisan à longueur de journée allait m'apprendre quoi que ce soit, je ne fais rien mis à part me faire ch--- a longueur de journée. »

Elle tapota doucement sur la coque de son embarcation quand celle-ci glissa hors de l'eau sur le sable fin de la plage, Mathilda descendit rapidement de la barque en même temps que le forgeron qui était resté silencieux avant de prendre de tirer la barque hors de la mer vers son petit coin dans les buissons où elle le cachait de temps en temps.

« à ton avis, pourquoi crois-tu que j'ai construit cette petite merveille, bon allez je te laisse, je ne veux pas me faire enguirlander à nouveaux, tu peux rapporter ces poissons a ton père ? Tu peux dire que c'est toi qui les as péchés »

Mathilda sortit le sac de poisson avant de le jeter à Alfengard qui les attrapa distraitement, ne s'attendant pas à les recevoir comme cela, puis elle ramassa ses affaires avant de partir en courant vers le centre du village, quittant Alfengard avec un dernier geste de la main.

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Fin du rp
Merci Alfengard pour ce RP

La barque faite par Daphnée filait sur les flots en direction de la côte de l'île. La petite brise matinale était agréable a sentir sur soit. Alfengard faisait parfaitement confiance à sa jeune soeur de coeur pour les mener a bon port. Depuis le temps qu'elle était sur l'île et a voir comment elle naviguait, il était sur qu'elle connaissait les récifs par coeur.

Puis, alors qu'ils faisaient comme d'habitude, s'envoyer des petits piques entre eux, Alfengard relança la jeune fille pour qu'elle puisse devenir son apprentie. Il voulait surtout qu'elle puisse avoir une activité autre que de rester avec les anciens ou avec les autres enfants, qui avait tous peur des poings de la jeune fille. Même si ça le faisait rire à chaque fois qu'il apprenait qu'elle s'était battu une fois de plus.

Mais comme a chaque fois, elle refusa son offre. Elle voulait bien venir lui donner un coup de main mais pas plus. La remarque sur le fait qu'elle n'aimait pas le changement de température entre la forge et l'extérieur le fit sourire. Lui n'y faisait plus attention depuis le temps mais c'est vrai qu'on lui avait souvent dit que c'était assez incroyable et qu'on se demandait comment il faisait pour supporter cela.

Il regarda l'horizon pendant quelques instants avant que Daphnée ne continue en lui disant ce que son père et l'ancien lui avait dit quand elle avait demandé de pouvoir naviguer. Il soupira intérieurement. Le forgeron savait qu'elle avait envie d'aller sur les flots. Pour une raison qui lui échappait, la jeune femme adorait la mer.

- Si tu veux, je parlerais à l'un de mes frères. Il va prochainement faire une balade de l'autre coté de l'océan. Il lui fit un sourire. Tu pourras sans doute faire le voyage avec lui si tu promets de ne pas faire trop de bêtise. Promesse qu'il savait dur pour elle mais pas impossible quand elle s'en donnait la peine.

Plus personne ne parla le temps de descendre du bateau sur la plage et de le mettre en sécurité, dans un coin où Alfengard pouvait comprendre qu'elle le cachait régulièrement, au vu de la façon dont elle agissait. Ce qui fit rire le forgeron en secouant sa tête.

Elle lui donna les poissons qu'elle avait pêcher et lui déclara qu'elle allait partir rapidement, pour ne pas se faire engueuler. Ce que comprenait parfaitement Alfengard. Mais avant qu'elle soit trop loin, il la rappela.

- Daphnée, je suis sur que tu as aussi cette force intérieur. Il sourit. On recommencera a s’entraîner ensemble plus tard. Il lui fit un signe de main avant de la laisser se diriger vers le village. Alfengard sourit. Ca va être bien amusant pour la suite.

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Fin du fb
Merci a toi aussi Daphnée :)