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 [FB ft. Helmwig.] Plus ils sont grands, plus ils font de bruit en tombant.

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MessageSujet: [FB ft. Helmwig.] Plus ils sont grands, plus ils font de bruit en tombant.   [FB ft. Helmwig.] Plus ils sont grands, plus ils font de bruit en tombant. EmptyVen 27 Sep 2019 - 18:21

Les Français. De tout le chemin que j'ai à parcourir, c'est bien leur pays qui m'inquiète le plus. Les tensions entre nos deux nations sont plus que palpables ces derniers temps. Difficile de traverser tout un pays ennemi sans potentiellement s'attirer les foudres de ses résidents. Parler le moins possible et passer inaperçu, autant que faire se peut. Par chance, j'ai entendu dire que l’hexagone est parsemés de petits chemins isolés, faire de léger détour ne me dérange pas, cela m'évitera d'avoir à traverser les grandes agglomérations.

Mais chaque chose en son temps. Pour l'instant je viens tout juste de débarquer sur le sol Français grâce à un passeur peu orthodoxe. Encapuchonné, je traverse le port de Normandie telle une ombre. Épaulé avec bienveillance par l'obscurité de la nuit naissante, je sillonne les ruelles à la recherche d'un endroit où manger. Attiré par la lumière, je remarque ce qui s'apparente à une taverne ou une auberge. La délicieuse odeur qui s'en échappe ne tarde pas à confirmer ma pensée. Au moment de passer le pas, je réalise que je n'ai aucune monnaie française sur moi et que même si je comptais jouer au muet pour passer inaperçu, je serai bien vite dans l’embarras au moment de payer.

Il ne me reste qu'une solution. Trouver un endroit fréquenté pour saluer les poches du peuple. Malheureusement, en ces heures tardives, peu de gens sillonnent encore les rues. C'est ce que je me dis jusqu'à apercevoir un groupe de trois hommes rigolant à gorge déployée. Visiblement alcoolisés et peu inquiets de ceux ayant déjà gagné la couchette, je trouve en eux une cible de choix. Je décide de discrètement leur emboîter le pas. Leur allégresse malsaine joue en ma faveur puisqu'ils ne portent pas du tout attention au monde qui les entoure. Ils s'arrêtent soudainement devant un mendiant qui en signe d'apostrophe n'a fait que tendre la main lors de leurs passages. Visiblement une erreur. Deux d'entre eux l'attrapent et le traînent dans une ruelle, le troisième jetant un regard furtif aux alentours. Dissimulé sous l'arche d'une porte encastrée il ne paraît pas m'avoir remarqué et file rejoindre ses camarades.

La question ne se pose pas. J'accélère le pas pour m'engouffrer à mon tour dans cette ruelle sombre. Comme je le craignais, pendant que l'un maintient le pauvre homme, les deux autres se relayent pour s'en servir comme sac de frappes. Je serre le poing. Trois contre un ? Oui, car il était hors de question de compter leur pauvre victime dans l'équation. Il faut donc réfléchir et vite. Mon regard s'arrête sur le couvercle d'une caisse vide. Je l'attrape et le lance en leur direction. Le tir fait mouche et frappe l'un d'eux derrière la tête. Il s'écroule. Surpris les deux autres se retournent vers moi, laissant tomber le mendiant, inconscient. Ils sortent une arme blanche dissimulée sous leurs habits et me chargent. D'un bon en arrière j'esquive de peu le coup circulaire de la lame. L'autre tente un estoc, j'en profite pour lui attraper le bras et le projeter contre le mur. Il se redresse et prends un pas de recul. J'ai fait l'erreur de les laisser se repositionner, je suis maintenant pris en tenaille dans cette ruelle étroite. Calme. Il doit y avoir une solution pour éviter d'avoir à retourner leurs armes contre eux. Personne ne doit mourir ce soir.

Je remarque soudainement une grande silhouette à l'entrée de la ruelle, j'ignore depuis combien de temps elle observe la scène, mais elle se décide brusquement à avancer vers nous. Zut. Vu de plus près, celui-ci a l'air encore plus gaillard que les autres. J'inspire profondément. Comme on dit, plus ils sont grands, plus ils font de bruit en tombant. J'expire.
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MessageSujet: Re: [FB ft. Helmwig.] Plus ils sont grands, plus ils font de bruit en tombant.   [FB ft. Helmwig.] Plus ils sont grands, plus ils font de bruit en tombant. EmptyVen 27 Sep 2019 - 20:06

Lorsque le roi de Prusse vous confie un laisser-passer royal pour embarquer sur le premier navire marchand en direction de la Grèce, il serait bien mal venu de refuser. Et jamais cette idée n'aurait traversé l'esprit de Helmwig, pas même en réalisant que le transport maritime impliquait un détour conséquent par l'Atlantique et la Méditerranée. Après tout, le bateau était un moyen de transport bien plus confortable que la charrette ou même le cheval. Confortable, oui.
Mais lent.

- Capitaine ?

Helmwig ne sortait pour ainsi dire jamais de sa cabine, si l'on excluait sa routine désormais acquise de prendre l'air pendant une heure sur le pont, chaque jour à treize heures précises. Aussi le capitaine fut-il surpris de croiser le regard de cet immense vieillard dès les premières lueurs du jour.

- Oui ?

- Combien d'escales avant Athènes ?

Le vieux capitaine prussien, ancien commandant de frégate, se frotta la barbe un instant, le temps de dresser une liste à peu près exhaustive. Tout en mâchonnant sa pipe, il répondit :

- Eh ben, on arrive au Havre ce soir. Ensuite, ce sera Douvres, Brest, Bordeaux, La Corogne, Porto, Cadix, Alger, Naples, Tunis et Tripoli. Sans compter les escales forcées qu'on n'peut pas prévoir, faute de vivres ou de matelots malades. Z'êtes pressé, mon bon sire ?

- Non, non. Pas du tout. Merci.

Sans un mot de plus, Helmwig repartit s'enfermer dans sa cabine, sous l'oeil médusé du capitaine. Cet homme avait un laissez-passer royal, et pourtant, il ne laissait paraître aucune émotion. Pourtant, les notables et la noblesse de Prusse n'étaient pas les derniers à vouloir se faire remarquer. De plus, le nom figurant sur le laissez-passer de ce grand type lui disait vaguement quelque chose. Peut-être n'était-ce pas la première fois qu'il le transportait. Pourtant, un gaillard pareil, ça devait laisser un souvenir plutôt impérissable.

Le soir même, le navire entra au port du Havre, en Normandie. Alors que les cloches de bord tintaient au gré des brises marines, et que le chuintement reposant de la mer avait laissé place à l'agitation du port, Helmwig revint s'enquérir auprès du capitaine, affairé à superviser le déchargement de marchandises.

Capitaine ?

Cette fois, le capitaine se contenta de lancer un "hm-hmm ?", sans même adresser un regard à son interlocuteur, comme pour lui signifier qu'il était occupé.

- Combien de temps, l'escale ?

- On va rester ici pour la nuit. On appareillera demain, à dix heures.

- Vous ne craignez pas un sabotage de l'ennemi ?

L'ennemi. Alors ce type était certainement un militaire. Un officier, voire un général probablement. Le genre de vieux briscard du champ de bataille, à croire que les conflits faisaient se détester des nations entières. Surement quelqu'un qui n'avait pas beaucoup voyagé, à part pour tirer sur des uniformes étrangers. La France était l'une des nombreuses nations engagées contre la Prusse lors de la guerre qui venait de débuter, mais ça n'allait certainement pas faire de chaque français un ennemi potentiel.

- Mon gars, si j'peux vous assurer de quequ'chose, c'est que la guerre ne fait pas cesser le commerce. J'dis pas qu'on risque pas de se retrouver pris à parti par une frégate française une fois en pleine mer -et encore qu'il faudrait qu'elle soit pilotée par un sacré foutriquet-, mais ici, on a l'immunité la plus totale. L'argent, c'est le nerf de la guerre. Et ici, l'argent, c'est ce qu'on échange. Alors tâchez d'voir le monde autrement qu'à travers la hausse d'un mousquet.

Le vieil homme se contenta de hocher la tête. Réaction étonnante pour un haut gradé, que le vieux capitaine avait connu plus enclins à défendre leur croûte à tout prix.

- Allez donc poser l'pied à terre et buvez un coup d'vin frais. La gnôle française est aussi bonne que c'que leurs femmes sont belles.

Une façon comme une autre de ne plus l'avoir dans les pattes.

---

Helmwig se demandait bien pourquoi il avait suivi les conseils du capitaine. Les ruelles d'un port, même aussi grand que celui du Havre, n'avaient rien d'une promenade de plaisance. L'odeur de poisson et les cris incessants des poivrots et des marins faisaient vriller la tête du vieil homme. En outre, entendre parler un language étranger avait pour effet de le mettre aux aguets, car la grande majorité des cas ou une langue étrangère résonnait à ses oreilles, c'était lors d'une situation de combat. C'était donc tendu et agacé que Helmwig sillonait les rues mal éclairées du Havre, à la recherche d'une auberge un peu moins insalubre que celles qu'il avait dépassées jusqu'ici.

Son errance fut toutefois perturbée par un bruit qu'il reconnaîtrait entre mille : celui d'un homme que l'on frappe. Il avait mené suffisemment de séances de torture sur des agents ennemis pour savoir quels cris pousse un homme auquel on est en train de broyer les côtes ou écraser la rate. Mais dans ces circonstances, c'était un passage à tabac qui n'était probablement pas propre à être plébiscité ; et, comme dit le proverbe, faites ce que je dis, pas ce que je fais. Or, Helmwig était un tortionnaire qui prônait la justice. Ou plutot, il acceptait la torture lorsque c'était pour soutirer une information vitale à l'ennemi.

Il pressa le pas, jusqu'à parvenir à l'entrée d'une ruelle. Il vit alors, comme il le présumait, un trio de soûlards en pleine séance de maltraitance sur un malheureux vieillard. Entre eux et lui, une silhouette encapuchonnée. Leur chef, très probablement. Helmwig serra le poing, s'apprêtant à s'occuper en premier lieu du superviseur de cette joyeuse tabasserie, lorsqu'il le vit se saisir d'un couvercle de caisse et de le lancer -non sans une admirable précision- sur le crâne de l'un des malfrats. Dans un SBONK retentissant, l'individu s'effondra au sol, inerte. Ce n'était donc pas le chef de la bande, mais probablement un quidam qui avait eu la même idée que lui.

Toutefois, les deux autres voyous semblaient mieux équipés que ledit quidam, et s'élancèrent sur lui, couteaux levés. Avec une dextérité impressionnante, l'homme esquiva et para, évitant soigneusement les assauts ennemis. Tout d'abord impressionné par l'agilité de ce jeune homme, Helmwig déchanta vite lorsqu'il constata que le combat tournait en sa défaveur, car il était désormais encerclé par ses deux assaillants, bien décidés à dévoiler la couleur de ses tripes.

C'en était assez. Déjà peu enclin à laisser une bande de voyous savater les passants sans réagir, Helmwig allait encore moins accepter de laisser un jeunôt se battre contre deux soûlards au risque d'y laisser des plumes. D'un pas lourd, il s'approcha du bandit le plus proche de lui, qui lui tournait le dos. Probablement alerté par les regards combinés du jeune homme et de son complice, le malfrat tourna la tête, à peine assez vite pour voir la main du vieux prussien envelopper son visage et, dans le même élan, lui fracasser la tête contre le mur. De quoi le sonner pendant quelques bonnes minutes, voire le temps pour lui de décuver, s'il était assez alcoolisé pour rester dans les vapes après un tel coup.

S'avançant de quelques pas supplémentaires, Helmwig se plaça à hauteur du jeune homme, faisant craquer ses cervicales tout en fixant le dernier voyou dans le blanc des yeux. Sa croisière lui avait engourdi les articulations, et le bon goût du pugilat avait quelque chose de revigorant.
Le temps que le dernier malfrat encore debout ne digère ce qui venait d'arriver, Helmwig jeta un regard en coin au garçon qui se tenait à son côté, et lança, d'instinct, en allemand :

- Fein ?

Il réalisa en le disant que le jeune homme, certainement français, ne comprendrait pas qu'il lui demande s'il allait bien. Qu'à cela ne tienne, la priorité était surtout de se débarrasser du dernier de ces charmants messieurs.
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MessageSujet: Re: [FB ft. Helmwig.] Plus ils sont grands, plus ils font de bruit en tombant.   [FB ft. Helmwig.] Plus ils sont grands, plus ils font de bruit en tombant. EmptyMar 21 Jan 2020 - 10:58

Un coup sec et puis, plus rien. Personne n'ose briser ce silence nouvellement instauré. Quelle surprise. Moi qui étais prêt à affronter le colosse, il se révèle rapidement être de mon côté. Oblitérant complètement l'un de mes adversaires d'un coup unique, il démontre une force hors du commun. L'espace d'un instant, je regrette presque de ne pas avoir à m'y frotter. Un défi intéressant, pour sûr. Arrivé à mon niveau il articule un mot. "Fine ?" Un mot anglais. Bien que quelque peu troublé par son accent je cède tout de même un large sourire. Ce n'est pas si loin de notre beau pays, dans une ruelle empestant l'urine, que je m'attendais à trouver un compatriote.

Alerté par un bruit, je constate que celui que j'avais au préalablement assommé commence à se relever. Hm. Il faut agir et vite. Respiration haletante, grand yeux écarquillés, l'homme armé est présentement en état de panique. C'est le moment où ils sont les plus dangereux. Préparé à ce qu'il porte le premier coup, le bruit de sa lame heurtant le sol me surprend. L'entrée de notre gaillard a visiblement été assez dissuasive. C'est les mains jointes dans notre direction qu'il s'agenouiller en baragouinant des mots incompréhensibles pour un non initié à la langue. Toujours sous l'effet de la surprise, j'hésite. Quel genre d'être pourrait s'attaquer à un homme à terre... Mais quel genre d'être pourrait s'attaquer à un homme miséreux ne demandant que l’aumône. Il n'aurait que ce qu'il mérite. Le regard plein de dégoût, je passe à côté du soûlard pour rejoindre son complice au fond de la ruelle.

S'il n'avait pas joint les mains, si cela ne m'avait pas rappelé ma mère... Pourquoi cette piété. Pourquoi auraient-ils le droit de bien s'en sortir ? Eux qui n'ont pas de respect pour autrui, eux qui ne vont sûrement pas à l'église tous les dimanches, eux qui ne donnent pas autant aux pauvres qu'à leurs deux enfants, eux qui n'ont d'ailleurs aucune pensée pour les plus démunis, hein. Elle faisait tout ça, Elle. Et pourtant cela n'a pas empêché que... est-ce donc ça ta justice divine, Dieu unique. Je me tiens devant l'autre qui s'est éveillé. Lui aussi a déposé les armes quand il a remarqué l'état de ses collègues. Mais pourtant. Pourtant. J'ai envie de lui incruster mes phalanges dans la mâchoire, lui faire cracher ses entrailles jusqu’à ce qu'il soit maculé, imprégné de son propre lignage carmin. C'est trop facile. Pourquoi pourraient-ils s'en sortir ainsi. Alors qu'elle a perdu la vie. Sûrement à cause de gens de la même espèce. Mes molaires se serrent. Mon poing se crispe. Je sens mon souffle qui s'emballe. Il me suffirait simplement de taper. Taper. Encore et encore. Ma vision se trouble. Ce n'est pas ce qu'elle voudrait, ce n'est pas ce que veux. Ce n'est pas le monde dans lequel j'ai envie de vivre. Tremblant, l'homme me tend sa bourse. Une ultime tentative pour arracher sa vie aux mains de son bourreau. Je m'en saisis avant de l'envoyer valdinguer vers mon nouvel ami de fortune.

Accroupi, j'observe les multiples contusions présentes sur le corps du sans-abri. Il a ramassé, mais pas au point de mettre sa vie en danger, lui aussi sent l'alcool, ça a sûrement joué un rôle dans sa perte de connaissance. Toujours est-il qu'il est hors de question de le laisser finir sa nuit ici. Espérons qu'il y ait assez dans la bourse de l'autre pour lui payer une bonne nuit dans l'auberge du coin.
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MessageSujet: Re: [FB ft. Helmwig.] Plus ils sont grands, plus ils font de bruit en tombant.   [FB ft. Helmwig.] Plus ils sont grands, plus ils font de bruit en tombant. EmptyMar 21 Jan 2020 - 18:54

Un large sourire. La réponse la plus claire et concise possible. Rassuré quant à l'état de santé de son compagnon d'armes de fortune, Helmwig pouvait à présent se concentrer sur le danger imminent. Qui n'avait finalement de danger que de nom. S'effondrant au sol, l'assaillant semblait à présent plus soucieux pour sa vie que pour son butin de la soirée. Une sage décision, s'il en était. Le jeune homme s'avançant vers lui, Helmwig s'attendait à ce que le malfrat ne s'en tire malgré tout pas à si bon compte. Pourtant, il ne fut frappé que par un mépris cinglant. Pas de punition pour les repentis ? Soit. C'était également une façon de voir les choses, que Helmwig saurait respecter. Etant le dernier à être intervenu, il considérait que ce combat n'était pas le sien. Si ce jeune justicier décidait de se montrer magnanime face à un repentir qui ne durerait probablement que jusqu'à la perspective de la prochaine rapine, ainsi soit-il.

Son comparse, au bout de la ruelle, semblait également avoir abandonné. Lui aussi allait sans doute bénéficier de la clémence du jeune homme, aussi Helmwig entreprit-il de s'écarter d'un quart de tour, fixant le premier des bandits assaillis par le remord, lui signifiant qu'il pouvait quitter les lieux sain et sauf. L'homme se leva, tremblant, hésitant, et entreprit de saisir l'opportunité qui s'offrait à lui. Passant à la hauteur de Helmwig, il marqua un temps d'arrêt, ne pouvant sans doute s'empêcher de craindre une quelconque traîtrise de la part de celui qui venait de contribuer à réduire ses projets à néant. Helmwig croisa un instant ce regard, nerveux, presque bestial. Celui d'une proie aux abois.

Au même instant, poussé par le jeune encapuchonné, le second des malfrats encore debout fut projeté du fond de sa ruelle. Mais dans son élan, il heurta le dos du premier qui, déjà en proie à une tension palpable, n'avait besoin que d'un tel stimulus pour craquer. En hurlant de panique, il se mit à se débattre, assénant au passage quelques coups maladroits à son comparse, avant de se retourner vers Helmwig avec un regard de chien fou. Il craignait pour sa vie, et était désormais persuadé qu'elle était en danger. En hurlant plus que ne pouvaient contenir ses poumons, les yeux exorbités, il se jeta sur le mastodonte prussien, entreprenant de le frapper au visage.
Un coup retentit, et le temps sembla se figer.

Le poing de l'homme, hagard, était figé à quelques centimètres du visage du vieil homme, son poignet emprisonné dans la main massive de son opposant. Helmwig serrait autant qu'il le pouvait, empêchant l'homme de se retirer pour frapper à nouveau. Il serrait tant qu'un craquement sinistre commença à se faire entendre, et que le malfrat hurla de plus belle, non pas de panique, mais de douleur. Le regard sombre et sévère de Helmwig toisait le dément, avec dégoût et mépris. Outre son comportement répréhensible et sa lâcheté manifeste, cet homme se laissait aller à ses plus bas instincts sous le coup d'une panique injustifiée. Son instinct de survie déraillait complètement, une faiblesse que Helmwig méprisait au plus haut point.

Pourtant, ce n'était pas un argument suffisant pour lui infliger davantage de supplices. Helmwig lâcha le poignet de l'homme d'un geste sec, le repoussant vers son comparse qui fixait la scène, hébêté. Dans le même geste, le prussien désigna d'un doigt autoritaire l'entrée de la ruelle, signe on ne peut plus clair pour leur intimer de quitter les lieux. Le plus lucide des deux saisit son compère par les épaules, et tous deux se précipitèrent hors de la ruelle, dans une cavalcade désorganisée.

Restait à se préoccuper de la victime de l'agression. C'était manifestement ce sur quoi s'était déjà penché son compagnon de fortune, qui avait hérité, semble-t-il, d'une bourse, très probablement prélevée aux malfrats. Un tribut qu'Helmwig n'avait pas l'intention de remettre en question.

- Wohin könnten wir ihn bringen? [Où pourrait-on l'emmener ?]

A ces mots, la réalité frappa Helmwig plus fort que ne l'aurait frappé le malfrat de tout à l'heure. La barrière de la langue allait être un problème, sans doute allait-il devoir laisser le jeune homme s'occuper seul du cas de la victime. Quoique... il semblait avoir compris lorsqu'il lui avait demandé s'il allait bien. Ce n'avait certes été qu'un mot, mais rien qu'un français aurait pu comprendre. Et il n'avait pas entendu parler le jeune homme depuis le début de l'escarmouche. Qu'en était-il ?
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[FB ft. Helmwig.] Plus ils sont grands, plus ils font de bruit en tombant.
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