Pirates, Médecine et curieuse rencontre ! [FB PV Réa]

Ah et voilà qu'il se la joue psychologue maintenant. Tu stoppes ta monture avant de poser un regard quelque peu exaspéré sur lui. Tu es en droit de bouder au vu de ce qu'il s'était passé quelques jours auparavant. Il t'avait laissé tombée dans cette grotte comme une vieille chaussette. Tu vaux mieux qu'une vieille chaussette ! Tu t'apprêtes à lui demander s'il ne veut pas un seau et une pelle pour faire des châteaux de sable lorsqu'il te répond au sujet de la fameuse Elyn. "Sa" Elyn. Tu dois avouer que tu trouves ça touchant, mignon. C'est pas Nereus qui t'appelerait "ma" Réa ! Tu te renfrognes un peu. En même temps, ce n'est pas comme s'il avait une raison de le faire ...

Bon dans le fond, le borgne a plutôt raison. C'est un peu immature comme comportement, tu ne penses pas ? Tu arbores une moue un peu penaude. Oui, tu as encore tout d'une enfant parfois. Après tout, si on ne te l'avait pas volée, ton enfance, tu aurais peut-être des réactions d'adulte désormais ? Et voilà qu'il se met à te flatter ... Le pire, c'est que ça marche comme en témoigne le voile rouge qui pare désormais tes joues. Une perle. Celle-là, on te l'a jamais faite. Pourtant, tu t'adoucis en l'observant toujours de tes pupilles améthystes. La petite boutade te fait légèrement sourire. C'est si facile, de t'avoir ... Comme on dit : femme qui rit, à moitié dans ton lit, non ?

Le dernier argument de choc : la nourriture !

Tu déglutis. Non, tu dois résister. Ne te fais pas avoir si facilement ... Grrrrrrrr... Cette fois, tu as honte. Le cri de ton estomac s'est fait entendre. Tu serais idiote de dire que tu n'as pas faim. Tu soupires et descend de ton chameau afin d'obéir en posant tes jolies petites fesses - comme il dit - sur le sable.

"Je pensais que le chameau était de meilleure compagnie que moi ces dernières heures !" Tu souris en lui tirant la langue. Oui, tu plaisantes à ton tour. L'ombre d'un instant, tu détournes le regard. "Désolée ... Pour mon comportement mais ... Je ... je regrette tout ce que j'ai pu dire à Nereus. Je pense que je devrais me trouver une barque pour continuer à voguer sur les flots après ça."

Tu attrapes un morceau de pain avant de croquer dedans à pleine bouche. Bon sang, ça fait du bien, de manger !

Le chameau de meilleure compagnie ? Non il était beaucoup plus difficile à monter que la demoiselle en plus ! Abel esquissa un sourire à cette allusion lubrique envers Réa se retenant de ne pas lui dire de vive voix. En plus qu’est-ce que ça pouvait baver un chameau ! Une vraie fontaine ces bêtes-là ! Beurk, d’ailleurs le futur spectre surveillait le sien du coin de l’œil car il était certain que la bestiole lorgnait sur son déjeuner. Et puis quoi encore, la marmotte elle met le chocolat dans le papier alu aussi ? La Rose s’excuse enfin pour son comportement ce à quoi le borgne ne répondit pas tout de suite trop occupé à manger un morceau afin de calmer les réclamations de son estomac.

« T’as pas à t’excuser. Mais si tu veux mon avis il te reprendra sans hésiter et dans le cas contraire mon offre tient toujours. Tu sais celle qui te donne la possibilité de m’accompagner et de voir du pays ? »

Abel souria de nouveau tout en repoussant la tête du chameau qui pointait enfin le bout de son nez. Il avait horreur de ces bestioles trop intrusives, pire que des morpions le truc ! Il mordit de nouveau dans sa nourriture regardant de nouveau la montagne devant eux.

« Cette montagne n’est qu’une des nombreuses étapes de mes projets. Je veux rendre le monde meilleur et je ne compte pas m’arrêter là. Si tu le souhaites nous pouvons faire un bout de chemin ensemble. »

Et éventuellement la faire rejoindre Elyn… deux splendides créatures rien que pour lui. De nombreuses possibilités s’offriraient à lui. Quel pervers il faisait ! Mais il n’y avait pas que pour ce plan là que c’était intéressant. Si Réa venait à accepter Abel commencerait vraiment à marquer des points et à se constituer une petite armée personnelle et il serait à même de défier les dieux ! Hades lui-même ramperait à ses pieds d’ici quelques années puis après ce serait au tour des autres, des Olympiens, des Titans et toute la terre !

Mais ne nous emballons pas ! Le plus important était de convaincre la demoiselle ici présente dans un premier temps et de repousser ce vile chameau dans un second temps car l’animal revenait à la charge.

« Aah mais t’es chiant ma parole ! Allez ouste ! » répliqua-t-il tout en lançant un morceau de pain pour faire diversion. « Alors Réa ? Qu’en penses-tu ? »

Abel semble sûr de lui concernant Nereus. Pourtant, il ne le connaît pas assez pour le savoir. Peut-être a-t-il décelé une subtilité qui t’échappe ? Il y a des personnes comme ça, capable de deviner les pensées des autres par intuition. Il réitère sa proposition dans le même temps. Tu as donc le choix, réintégrer ton équipage – sous réserve de l’accord de ton capitaine – ou suivre le bel archéologue dans ses folles aventures. Tu dois avouer que les deux sont tentantes, à tel point que, si le borgne et l’ex-Général ne se détestaient pas, tu aurais pu proposer à Abel de vous accompagner en mer. Mais on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémière !

Tu ne peux t’empêcher de rire en voyant le combat épique entre le beau brun et ce malheureux chameau somme toute affamé. La scène est comique et dans de telles circonstances, tu ne peux que t’en amuser alors que toi, tu grignotes tranquillement de ton côté comme si chaque bouchée était un trésor. Tu es sans doute plus vorace que ce mammifère, dans le fond.

Rendre le monde meilleur, un de tes idéaux principaux. Que faire ? Tu gardes espoir sur le fait que Nereus ne te repousse pas malgré ce que tu lui as dit. Comment pourrais-tu t’éloigner aussi longtemps de ton sauveur. Voyons Réa, un jour il faudra bien couper le cordon et laisser le beau Capitaine reprendre son envol, en quelque sorte. Tu pouffes de nouveau de rire.

« Pauvre bête il doit être affamé. »

Voilà que tu partages ton repas avec ta propre monture qui s’avère incroyablement sage comparée à celle de ton interlocuteur. Tu flattes le museau de la bête qui semble plutôt apprécier ton contact en donnant un petit coup de nez affectueux sur ta tempe avant de se redresser et d’aller fouiner dans le sable un peu plus loin. Tu réfléchis.

« Et bien … »
Atchoum !

Enfin, disons, le bruit que fait un chameau lorsqu’il éternue plutôt. Tu éclates de rire malgré toi. Et oui, le chameau d’Abel, est revenu à la charge après avoir englouti son bout de pain. Et le voilà recouvert de bave de l’animal, tout comme son morceau de pain d’ailleurs. Tu te redresses, attrapant doucement les rennes de celui-ci pour l’amener un peu plus loin et lui sommer délicatement de rester là avant de revenir vers le borgne. Tu sors un mouchoir propre en t’agenouillant près de lui, te forçant à ne plus rire.

« Laisse-moi t’aider. » Tu commences à lui ôter la substance visqueuse. « Beurk … C’est répugnant. Enfin, peut-être que la morve de chameau, c’est bon pour la peau, on ne sait jamais. » Tu te mords la lèvre inférieure pour ne pas repartir une nouvelle dans l’hilarité, cherchant une diversion. « Hmm … Je vais y réfléchir, à ta proposition. Je t’avoue que j’ai besoin de faire un peu d’ordre dans ma tête avant de te répondre. Mais dis-moi, qu’est-ce qui te fait dire que Nereus voudra bien me reprendre dans son équipage ? Tu n’as pas idée de ce que j’ai pu lui dire avant de m’enfuir. »

Beurk, immonde ! Saleté de bestiole bossue ! Il en avait de la chance ce chameau que Réa soit dans les parages sinon il aurait déjà fini en brochette kebab ou un truc dans le genre. Abel était certain que de délicieux repas étaient possibles même avec ce genre d’animal puant ! En attendant cette intervention pleine de morve avait eu le mérite de faire rire la petite Réa qui semblait souriante au possible grâce à tout ça. Le borgne bien que dépité décida de profiter de la situation pour accentuer son emprise sur la jeune femme. Il se laissa donc faire tandis qu’elle entreprenait de le nettoyer de ces immondices.

« Ouais en tout cas ça ne semble pas marcher sur lui…. Regardes moi comme il est moche et je ne parle même pas de l’odeur qu’il dégage. »

Il aurait pu écrire un roman sur ce chameau, de ses poils secs, de son odeur particulière et des mouches qui l’accompagnaient. Quelle horrible bestiole ! Non vraiment il avait de la chance que Réa soit là…. La pirate redevint subitement beaucoup plus sérieuse reparlant de son cher Nereus. Finalement Abel préférait le chameau à cet énergumène et de loin !

« Je ne l’apprécie pas, surtout après ce qu’il a fait mais il a fait justement tout ça parce qu’il avait peur pour toi. Ou alors parce qu’il était jaloux que je partage ta couche toutes les nuits pendant encore longtemps. »

Abel lui glissa suite à ces quelques mots un clin d’œil taquin avant de fouiller dans son sac à la recherche d’un linge pour nettoyer le restant de la bave et de morve. Une usine à morve voilà ce qu’était la bestiole en fin de compte. Enfin ce qui était à retenir dans tout ça était l’hésitation de la demoiselle quant à rejoindre définitivement la team « abel futur dieu de tout ». Oui c’était un bon nom de campagne pour le futur.

Pour le moment ses plants se mettaient bien en place, il accumulait des revenus non négligeables grâce à son alliance avec Ryuichi, il cherchait des artéfacts et il gagnait en puissance lui ainsi qu’Elyn. Une autre personne dans son petit groupe serait la bienvenue aussi il tenta une autre approche bien plus subtile :

« Après notre association ne peut être que temporaire, quelques mois histoire de te faire une idée sur mon métier et mettre un peu de distance avec ton capitaine. Restes avec moi une saison, le temps pour toi de voir les cerisiers en fleur par exemple. »

Jouer sur l’affectif sans être trop demandeur, voilà une bonne stratégie qui s’avérait généralement payante.

Tu ne peux réprimer ton sourire. Voir Abel ainsi pester contre l’animal lui donne un côté enfantin. C’est sans doute la première fois que tu remarques cela chez lui. Ce borgne, tu l’apprécies, même si tu as pu le bouder plusieurs fois depuis votre rencontre. Mais comme on dit, qui aime bien, châtie bien. La conversation s’oriente de nouveau vers Nereus. A croire que celui-ci a tendance à rythmer ta vie. C’est normal, certainement, puisque tu es encore de ce monde grâce à lui.

Tu apprécies tout de même la franchise de ton interlocuteur, même si leur non-entente t’accable. Il a sans doute raison, il avait peur pour toi. Mais tu aurais aimé qu’il te fasse plus confiance au lieu de se comporter en grand frère possessif. C’était un peu cela, comme s’il voulait simplement te donner une leçon de vie. Tu rosis un peu au dernier mot du beau brun.

« Et bien, tu sembles bien sûr de toi, mon cher. Partager ma couche, ça se mérite ! » Tu lui tires la langue, de manière taquine. « Je te l’ai dit, Nereus et moi ne partageons pas ce genre de relation. Et ce ne sera sans doute jamais le cas puisqu’il me considère encore comme une gamine ! »

C’est bien vrai. C’est une chose que tu n’envisages pas. Et puis, le cœur de ton capitaine semble déjà appartenir à quelqu’un, bien que tu n’ais pas réellement tous les détails. Abel se met aussi à se nettoyer avant de relancer cette proposition qui semble lui tenir extrêmement à cœur. Tu plantes ton regard dans le sien, restant un instant silencieuse.

« Les cerisiers en fleurs. » Tu baisses le regard, souriant légèrement. « Tu cherches à me prendre par les sentiments, n’est-ce pas ? »

Tu y réfléchis sérieusement, cette fois. Mettre un peu de distance avec Nereus n’était peut pas forcément une mauvaise idée, surtout après votre « dispute ». Cela te permettrait de grandir, d’évoluer. Peut-être pourras-tu même le surprendre en t’émancipant quelque peu de lui. Tu relèves tes iris d’améthyste vers ton ami, prenant un air sérieux.

« C’est d’accord. Je te suivrai. »

Remarquant un résidu de bave sur son front, tu passes délicatement le tissu sur celui-ci, l’air pensif.

« Ce n’est pas parce que vous ne partagez pas ce genre de relation qu’il ne peut pas être jaloux. Regardes ce chameau, ce n’est pas parce qu’il pue que je ne pourrais pas le faire cuire à l’aide d’un magnifique feu de bois. »

Le regard du borgne se planta dans celui du chameau et subitement l’animal, d’un regard quasi-inexpressif passa à un regard apeuré avant qu’il ne recule de quelques pas. Le tout sous le regard amusé du soi-disant archéologue. Pour revenir à Nereus et Réa, Abel se racla la gorge avant de partager un peu plus le fond de sa pensée.


« Tu penses vraiment qu’il n’y avait pas un peu de jalousie dans son attitude Réa ? Ne te voiles pas la face. Tu es liée à lui c’est l’évidence même. Je vois très bien ton regard et je vois également le sien sur toi. Et pourtant je n’ai qu’un œil alors c’est vraiment flagrant ! »

Le japonais souriait ensuite, l’esprit vraiment mal tourné. La prendre par les sentiments ? Pas besoin de sentiment pour jouer les jolis cœurs mais pas besoin de s’étendre davantage sur le sujet. Abel n’avait qu’un seul but, attirer la jeune femme dans ses filets et étendre encore un peu plus son influence. Réa maitrisait la glace, était une pirate qui était capable de se battre et il pourrait en dire long sur toutes ses capacités.

Et enfin… elle accepte.

Le moment était jouissif pour Abel qui considérait son accord comme une petite victoire sur le Capitaine du Phoenix des mers. Vlan dans tes dents le chevelu vert ! Toutefois le futur spectre revint rapidement à la réalité. Il était donc hors de question de la trucider une fois l’artéfact entre les mains, ni même de l’abandonner dans le tombeau. La cohabitation avec Elyn serait également à penser car même si elle ne dirait sans doute rien, la belle auburn serait jalouse. Quoi que deux filles qui se battent ça pourrait être… intéressant !

Il fut ramené à la réalité par Réa qui essuyait encore un peu de bave sur son front. Saleté de viande ambulante ! Pensa-t-il tout en regardant une nouvelle fois le chameau qui ne la ramenait plus. Attrapant la main de la demoiselle, il lui offrit un magnifique regard charmeur afin de la convaincre qu’elle avait pris la bonne décision.

« Je suis ravi de voir que notre collaboration est amenée à continuer quelques temps Réa. Je te propose que l’on règle tous les détails une fois notre première aventure accomplie qu’en dis-tu ? »

Il attendait désormais de voir les réactions de la jeune femme.

Pauvre chameau, cette fois il semble qu’il ait compris à qui il avait affaire ! Sans doute ne tenterait-il pas un nouvel assaut gourmand de sitôt. Tu prêtes plus attention aux paroles concernant Nereus. Oui, vous êtes liés, certes pas en tant qu’amants. Un lien particulier, un peu comme des frères et sœurs. Mais jaloux … Tu clignes des yeux, les joues un peu roses. Comment ça ? Qu’est-ce qu’il a, ton regard ? Et le sien ? Tu arbores une moue peu convaincue mais décide de ne pas relever. Car dans le fond, en parler t’intimide. Toi, Réa, la boute-en-train de service, tu es intimidée … Première nouvelle !

Et voilà, le bel archéologue a réussi à te mener par le bout du nez. Tu acceptes cette proposition de voyages et d’aventures. Après tout, tu n’as peur de rien. Ca te va plutôt bien. Passer de pirate à aventurière, finalement, ça ne change pas grand-chose. A part que ton compagnon ne sera pas le même. Tu lui souris, il semble heureux de te l’entendre dire avant qu’il ne te prenne les mains.

« D’accord ! On en parlera plus tard. Peut-être que tu changeras d’avis après avoir subi quelques maladresses de ma part ! Et puis avant toute chose Abel … Je dois te dire … » Tu hésites. « Il faut qu’on trouve un endroit pour que tu puisses te laver … Tu pues le chameau, sérieusement, c’est une infection ! »

Tu pouffes de rire en te redressant, t’enfuyant vers ta monture. Oh tu ne voudrais pas subir un élan vengeresque de la part du borgne. Ta bonne humeur semble désormais revenue alors que tu grimpes tant bien que mal sur l’animal qui semble immense à côté de toi. Une fois en selle, tu poses les yeux sur ton ami.

« Le prend pas mal, je dis ça pour te rendre service ! Vu ton odeur, on risque d’être repéré facilement dans notre petite infiltration. »

Et te voilà reparti, vers un endroit où vous pourriez vous reposer, vous préparer.

Indirectement Réa avait choisi la suite des évènements. Trouver un lieu pour se reposer et surtout avec une douche ou un moyen de se laver. Enfoiré de chacal ! euh chameau ! Abel attrapa la corde de la bestiole pour l’amener à lui et aussitôt ses affaires ramassées il grimpa dessus direction la ville voisine ! Elle n’était qu’à quelques dunes d’ici et la route passa relativement rapidement. De plus les environs étaient nettement plus agréables que le petit port d’esclave des derniers jours. La vie régnait en maître ici, les marchands étaient nombreux, de même que les établissements de tout type ! Il y avait des bars, des auberges et même un lieu où fumer l’opium.

Le borgne laissa sa fidèle et fière monture au niveau de l’écurie de l’auberge avant de regarder un peu plus en détail la ville. Il y avait bien une bibliothèque un peu plus loin, de même que d’autres batiments plus anciens. Ces lieux pouvaient éventuellement renfermer quelques secrets sur Sainte Catherine.

« Réa… Je vais voir pour me laver et nous réserver une chambre dans cette auberge. On se retrouve ici dans une heure ça te va ? »

En fait même si ça ne lui allait pas il prendrait un bon bain histoire d’enlever cette odeur de bouc qui commençait à lui monter aux narines. Sale bête ! Le futur spectre rentra alors dans l’auberge pour demander une chambre pour deux avec dans la mesure du possible un coin pour se laver, ce qu’il obtenu. Ce n’était pas le grand luxe mais c’était déjà mieux que rien. Il se changea pour remettre sa tenue achetée au port aux esclaves, tenue noire lui permettant de mieux se fondre dans la foule et redescendit à l’entrée de l’auberge.

Il irait très certainement à la bibliothèque du coin histoire de voir s’il ne pourrait pas dénicher les plans de Sainte Catherine ou d’autres informations. Et suivant ce qu’il allait trouver deux hypothèses s’offraient à lui : Soit s’infiltrer de nuit. Soit s’infiltrer de jour en jouant les touristes.

Il attendait désormais Réa. Qu’avait-elle bien pu faire durant cette petite heure de pause ?

Du quartier libre. Heureuse comme un poisson dans l’eau, te voilà à parcourir la ville telle une véritable touriste. Tu as relativement besoin de te changer les idées. Il était temps que ton acolyte se débarrasse de cette fragrance « bave de chameau », qui n’est guère un succès précisons-le. Tu t’en es amusée, ces quelques jours, quitte à le faire maugréer un peu. Tu es tout de même de meilleure humeur qu’avant cette pause déjeuner au milieu de nul part. Tu profites de ce temps qui t’est accordé pour déambuler sur la place du marché. La joie et la bonne humeur y règne, tu savoures quelques spécialités locales et de l’ambiance qui t’est si étrangère. Tu attires l’œil avec ta curiosité débordante.

Quelques échoppes de nourriture, d’étoffes et d’artisans. L’une d’elles attire ton regard, notamment un canidé taillé dans un bois relativement clair. Un loup. Tu le fixes un instant alors que quelques instants plus tard, il trône dans ton petit sac. Bien entendu, tu l’as payé ! Qu’imaginez-vous donc ? Un pirate n’est pas forcément un voleur. Reste à savoir ce que tu comptes faire de cette petite babiole. L’offrir, bien sûr. Si tu revois le bénéficiaire un jour, qui comprendra alors que tes yeux trainent partout lorsqu’il fait le ménage dans sa cabine.

Tu lèves les yeux vers le ciel. Oups, si tu ne te hâtes pas un petit peu, tu risques d’être en retard ! Tu te hâtes, bousculant maladroitement quelques passants sur ton chemin avant de retrouver l’auberge dans laquelle une chambre vous est réservée par les soins du borgne. Une silhouette sombre dont tu reconnais la tenue se dessine devant l’entrée du petit bâtiment. Tu te plantes devant lui et lui adresses un sourire taquin.

« Au moins, je ne te reconnais plus à l’odeur maintenant ! »

Fière de ta bêtise, tu l’observes de ton air adorable, celui qui marche à tous les coups, la plupart du temps. Mais face à Abel, tu ne l’as pas encore testé. A voir s’il fait encore ses preuves. Mais il est temps de reprendre son sérieux après cette petite heure de détente.

« Alors, c’est quoi le programme, maintenant ? On doit faire quelques recherches, non ? »

Une plaisanterie sur sa défunte odeur et Abel se retourna vers Réa. Qui d’autre que la demoiselle pouvait plaisanter sur le sujet après tout ? Il lui offrit un sourire avant de la voir se rapprocher davantage. La demoiselle lui demande la suite des évènements en mentionnant de potentielles recherches. Abel hocha la tête en signe d’approbation avant de prendre la parole.

« Oui, malgré tout le temps que nous avons perdu ces derniers jours je pense toujours que ça ne sert à rien de se précipiter. » Il pointe leur nouvelle destination du doigt « Il y a de vieux bâtiments plus loin ainsi qu’une vieille bibliothèque. Je pense que l’on pourrait trouver notre bonheur là-bas. Bien sûr je pense que les vieux ouvrages susceptibles de nous renseigner ne doivent pas être à la disposition du public mais ce n’est pas un problème pour un aventurier et une pirate n’est-ce pas ? »

Après un sourire entendu Abel passa devant Réa pour se diriger vers les vieux bâtiments. Les rues étaient toujours noires de monde ce qui n’était pas évident pour avancer mais très pratique pour se dissimuler en cas de problème. C’était bon à savoir, juste au cas où…. Une fois devant les portes de la bibliothèque le borgne constata que l’entrée était juste derrière deux gardes qui semblaient monter la garde. Oui les égyptiens sont très conservateurs. Un regard vers Réa et Abel se présenta aux deux inconnus.

« Bonjour Messieurs, la bibliothèque c’est bien ici s’il vous plait ? »

En parfait comédien et bien que c’était parfaitement bien indiqué Abel préférait prendre ses précautions en leur demandant une chose banale. Si ces messieurs se montraient hostiles cela voulait dire que la bibliothèque n’était pas accessible aux étrangers. Après quelques secondes de flottement ces messieurs poussèrent la porte pour laisser passer le duo et l’un d’eux se permettait même de poser une main aux fesses de Réa.


« Jolie ! » Siffla-t-il.

Au fond du couloir se trouvait la réceptionniste de la bibliothèque et derrière elle, de vastes étendues de rayonnage contenant des centaines voire des milliers de livres.

Direction la bibliothèque ! Ce n'est pas ton lieu de prédilection mais, quand faut y aller ... Faut y allait ! Les bouquins, c'est pas ton truc. C'est plus celui de Nereus. Tout le temps entrain de bouquiner, en toutes circonstances ! Enfin, presque. Tu t'es toujours demandé d'où lui vient cette passion d'ailleurs. Bref ...

Tu suis le beau brun jusqu'à arriver devant la vieille bâtisse. Ton joli minois affiche un sourire des plus radieux aux deux gardes tandis que ton compère les baratine quelque peu. Il a l'air plutôt doué à ce jeu-là lui aussi ! Ils poussent la porte. Tu fais quelques pas, avant de te figer au geste déplacé de l'un d'eux. Tu fermes les yeux, serres les dents. Oh tu as bien envie de lui en coller une dont il se souviendrait longtemps.

Pourtant, pour les bienfaits de votre mission, tu n'en fais rien. Ca se paiera très certainement à la sortie. Et il siffle en plus, ce gros nigaud pervers. Un coup d'oeil vers Abel pour lui signifier ton agacement et tu reprends la marche, sans rien dire, arrivant face au comptoir où siège une femme relativement banale. Banale mais certes pas insensible au charme du beau ténébreux qui t'accompagne. Facile de le deviner à la manière dont elle le dévore du regard.

"Bonjour."

Elle t'ignore royalement ! Tu t'éclaircis la gorge et fais un signe de la main devant elle pour capter son attention. Et voilà qu'elle te foudroie du regard, comme si tu venais de lui briser son fantasme. Non, tu ne veux pas savoir ce qu'elle pense à cet instant. Tu soupires avant d'arbore un sourire gêné.

"Hmm. Veuillez nous excuser quelques instants."

Tu attrapes la manche de ton ami et amant pour l'éloigner de la jeune femme, venant lui souffler quelques mots à l'oreille. Toi aussi, tu sais comploter ! Cela peut toujours servir pour libérer les esclaves. Te faire passer pour un bourreau ou une victime.

"C'est à toi de jouer. Je suis sûre que le beau ténébreux que tu es va nous offrir un pass d'entrée dans la section interdite."

Abel se tourna vers Réa devant l'attitude de la bibliothécaire pour lui lancer discretement "C'est le cache oeil, effet assuré !". Il souriait content de sa petite boutade avant de reporter son attention sur la demoiselle gardant les rayonnages comme pourrait le faire Cerbère aux enfers. Faisant craquer sa nuque comme un combattant sur le point de combattre il quitta Réa l'espace de quelques instants pour s'appuyer sur le bureau de la Bibilothécaire. Un regard charmeur, un petit contact physique en l’occurrence sa main se posant malheureusement contre la sienne et voilà que le borgne commençait son petit cinéma.

"Veuillez excuser l'impolitesse de ma petite soeur très chère. La pauvre est limitée depuis sa naissance et ne jure que par les livres. Etant en voyage d'affaire avec Père je me suis dit qu'il fallait bien que la sorte et qu'on pourrait lui fournir des livres." Il reserra légèrement sa prise sur la main de la demoiselle. "S'il vous plait charmante Mademoiselle voudriez-vous bien nous permettre de passer un peu de temps en ces lieux ? J'estime que malgré son intellect très limitée ma cadette doit essayée de lire autre chose que les trois petits cochons ou autres fables infantilisantes."

La demoiselle battit des cils et acquiesça tout en rougissant. Il n'en fallait pas plus au borgne pour se retourner et faire signe à la femme pirate de passer les doubles portes. Réa savait très bien ce qu'il devait chercher désormais, des informations sur Sainte Catherine, éventuellement une carte des lieux.

"Zou allez ! La jolie Mademoiselle est d'accord. Grand Frère va discuter un peu avec elle."

A Réa de joueur maintenant !

Tu ne peux que t'amuser de sa remarque alors que tu le laisses faire sa part de travail. Ainsi tu es sa petite soeur arriéré dans ce scénario. Il aurait pu trouver mieux tout de même. As-tu vraiment l'air d'une parfait idiote ? Enfin ... Si ça marche ... Il est relativement doué et son mensonge passe relativement comme une lettre à la poste. Tu attends que ton cher faux frère te fasse signe alors que tu t'avances vers eux alors que tu prends un air enfantin.

"Merci Madame !" Tu t'avances vers les doubles portes avant de te stopper, écarquillant un sourire malicieux avant de te retourner vers eux. "Oh ... au fait ! Mon grand frère m'a dit qu'il vous trouvait très belle !"

Tu passes les portes, quelque peu amusée par ce jeu, les refermant derrière toi tandis que ton regard se fait plus sérieux et que tu commences à arpenter les rayons. Tes doigts glissent sur les reliures. Nereus serait heureux, en ces lieux. Tes pupilles d'améthyste parcourent les titres alors que l'un attire ton attention, tu l'attrapes délicatement puis t'agenouilles pour commencer à le feuilleter.

"Bingo !" murmures-tu.

L'oeuvre fait mention de ce que vous cherchez. Le monastère Sainte Catherine du Sinaï. Tu lis quelques passages traitant de l'histoire des lieux avant de tomber sur une carte. Décidément, la chance te sourit. Tu jettes un oeil à la porte avant de glisser le livre dans ton sac. Tu te redresses avant de revenir dans le hall principal, venant tirer la manche du borgne.

"Grand frère ! C'est trop compliqué pour moi ces livres ! Et puis j'ai faim ! T'as promis de m'acheter à manger !"

Un léger sourire lui signifie que tu as trouvé ce qu'il vous fallait.

Abel parle encore et encore tel un moulin à parole. Sa stratégie était claire et définie d’entrée. Occuper la réceptionniste un peu idiote mais néanmoins séduisante le temps que sa petite « sœur » chérie ne trouve d’éventuels renseignements. La bibliothécaire glousse comme une dinde… l’horreur ! Une huitre semblait plus intelligente à l’heure actuelle. Pourtant le borgne n’avait même pas sorti l’artillerie lourde ! Il n’avait simplement dit que des choses du style « votre père est un voleur Mademoiselle, il a volé les étoiles pour les mettre dans vos yeux » ou des trucs du genre. Il n’avait même pas parlé de sa blessure de guerre qui lui avait valu la privation d’un œil ! Dommage ce sera pour une autre fois.

Rapidement, Réa revenait en jouant toujours la petite attardée. Bien qu’étonné Abel ne laissa rien paraître se contentant simplement de lui asséner une pichenette sur le nez tout en jouant les garçons moqueurs.

« Qu’est-ce qu’on a dit ? On n’interrompt pas les grandes personnes. »

Il lui adressa un sourire charmeur avant de donner l’adresse de son auberge à la jeune femme tout en lui indiquant qu’il serait disponible pour un tête à tête le lendemain au soir. La pauvre si elle savait ! Elle n’allait trouver personne car demain soir le borgne serait loin, très loin de cette ville. Il se retourna adressant un clin d’œil à la Rose avant de prendre la direction de la sortie prenant soin de prendre un peu d’avance sur sa partenaire. Il passa la double porte restant dans l’ouverture afin que Réa ne puisse le rejoindre tout de suite et augmenta son aura ténébreuse de façon à faire peur aux deux gardes.

« Si l’un d’entre vous se permet de réitérer ce qu’il s’est passé lors de mon arrivée vous finirez en petit morceau est-ce bien clair ? »

Le jeune japonais n’attendit aucune réponse pour baisser son aura et laissa Réa enfin passer les portes. La pauvre, elle devait se demander ce qu’il venait de se passer pour n’avoir pu le rejoindre de suite. Abel s’inclina respectueusement devant les deux gardes avant de poursuivre son chemin. Au passage de sa partenaire, il n’y aurait aucun bruit, aucun commentaire. Les deux gardes fuyeraient le regard de la demoiselle. La peur, la honte ? Et dire qu’ils étaient armés et pas qu’un peu….


« On va à l’auberge, on étudie ce que tu as trouvé et on agit. Surprends moi. »

Tu remues du nez, surprise par l’assaut de ton pseudo-grand frère. Tu fais mine de bouder telle une gamine totalement immature. C’est presque vexant pour toi de savoir à quel point tu joues parfaitement ton rôle. De toute façon, cette petite gourde n’en a tellement que pour Abel qu’elle n’aurait même pas remarqué ton manège si tu l’avais mal joué. Tu écoutes leur échange alors que le bourreau des cœurs lui donne rendez-vous. Un affreux qu’il va lui poser là ! D’un côté, tant mieux, elle n’aurait pas voulu s’éclipser pour laisser le temps au borgne de faire sa petite affaire. Il se dirige vers la sortie, t’inclinant légèrement en t’adressant à la réceptionniste.

« Merci encore Madame. »

Et bien il semble bien pressé l’archéologue ! Tu te hâtes alors que tu as comme l’impression de ressentir son aura, assez brièvement. Tu te stoppes net, clignes des yeux comme si tu cherches à comprendre ce qu’il se passe. Mais … rien. Tu passes les portes, parée à envoyer un petit coup jus aux mains baladeuses si besoin. Tu restes pantoise alors qu’aucun des deux ne tentait quelque chose. Lançant un regard suspicieux à ton ami, tu avances de quelques pas avant de l’interpeller.

« Hmm … Est-ce que mon manipulateur d’ombres préféré n’aurait pas fait pression sur ces deux idiots pour leur apprendre le respect par hasard ? » Tu lui adresses un air malicieux alors que, sans prévenir, tu déposes un baiser sur la joue de celui-ci, persuadée d’avoir compris la combine. « Merci, c’est une chose que l’on a jamais faite pour moi. »

Et c’était vrai. Enfin, à moins que Nereus ne s’y soit déjà essayé et l’ait bien caché. Il est grand temps pour toi de révéler au beau ténébreux ce que tu as trouvé. Alors, tu hâtes un peu le pas vers l’auberge, questionnant Abel sur la localisation de votre chambre avant de t’y engouffrer en sa compagnie. Une fois la porte verrouillée, tu fouilles dans ton sac et lui tend le bouquin.

« Il fait mention du monastère avec un plan assez précis. C’est ça que tu voulais, Grand frère ? »

Tu lui tires la langue, fière de toi et de ton petit larcin. Ca ne te ressemble pas mais … c’est pour la bonne cause, n’est-ce pas ?

« Vas savoir petite sœur, vas savoir… »

Répondit le futur Méphistophélès de manière totalement désintéressée. Il jouait avec Réa comme un chat avec une souris. Elle savait ce qu’il avait fait, elle l’avait certainement ressenti puis à voir le caractère des deux idiots ce n’était pas difficile. Les Hommes étaient si faibles de corps et d’esprit, c’était affligeant. La femme pirate lui adresse ensuite un délicat baiser alors qu’ils se dirigeaient vers leur chambre d’hôtel afin d’établir une stratégie selon la trouvaille de la bibliothèque : Un livre… Original n’est-ce pas ?

Abel s’en saisissa avant de le feuilleter brièvement. Rien de bien transcendant si ce n’est cette carte assez vieillotte qui allait être très utile. Puis un détail attira son attention, il était fait mention d’une zone d’un certain nombre de mètre carré alors que sur la carte cette zone était beaucoup plus petite…. Le coté juste adjacent à la bibliothèque du bâtiment, du côté ouest plus précisément.

« Regardes. » Il se décala légèrement afin de sa partenaire puisse voir la carte et ajouta : « La superficie ne correspond pas. C’est une petite astuce pour dissimuler une pièce secrète ou quelque chose dans le style. »

Il déposa le livre sur le lit avant de plier soigneusement la carte et de la ranger dans la poche intérieure de sa veste. Sourire aux lèvres, il enlaça Réa tout en caressant sa chevelure rosée. Il feintait son émotion à la perfection….

« C’est super Réa ! On y est presque tu te rends compte de ce que cela implique ? On va être capable de faire de grandes choses, peut-être même de sauver l’humanité ! »

Finissant par se décoller de la demoiselle Abel attrapa son sac à dos et se dirigea vers la sortie de leur chambre avant de se retourner en direction de la jeune femme.

« On tente d’y aller dès maintenant ! On ne sait jamais si les deux gardes et la bibliothécaire venaient à être moins bêtes que prévus on risquerait d’y laisser des plumes. Puis de nuit il serait plus aisé pour nous de nous introduire et de compléter notre quête. »

Il attendait donc l’avis de Réa mais peu importe, il voulait y aller dès que possible. L’excitation commençant à prendre le dessus. Après des jours et des jours nous y voici !

Silencieuse, tu le laisses prendre connaissance de ta trouvaille. Vous aviez fait une fine équipe dans ces recherches, comme si vous pensiez tous deux de la même manière. Vous savez jouer un jeu pour les besoins de votre mission, l'un comme l'autre. Il te fait signe d'approcher alors que tu te places à ses côtés pour observer ce détail qui a toute son importance. L'endroit où se trouve la salle secrète tant recherchée. Tu aurais donc fait une réelle découverte avec ce vieux bouquin ?

Tu observes le borgne qui range soigneusement la précieuse carte dans sa veste avant qu'il ne ... t'enlace ? Tu rosis légèrement, déstabilisée par cette spontanéité. Tu fermes les yeux le laissant jouer avec tes mèches rosées. Un câlin. Après les récents évènements, tu en as grand besoin. Pour te revigorer, recharger tes batteries. Bien que l'étreinte ne soit guère dans un but réconfortant, tu la savoures avant qu'il ne finisse par te relâcher.

Tu lui adresses un sourire, restant muette. Hors de question qu'il sache que tu as profité de ce geste non calculé pour te reposer un peu contre lui, contre son torse chaleureux, paupières closes. Tu ne le quittes pas des yeux. Il attrape son sac, sans prêter de réelle attention à ton temps d'arrêt, jusqu'à ce qu'il ne te fasse sursauter avec son enthousiasme flagrant. Tu finis par acquiescer au bout de quelques secondes.

"Oui ! Allons-y ! De toute façon, cette bibliothécaire, elle est pas si jolie. Tu peux trouver mieux !"

Tu rassembles tes affaires et attrapes ton sac après y avoir soigneusement rangé le livre. Tu arbores une moue contrariée en te promettant de le remettre à sa place dès que votre mission serait un succès. Un emprunt dissimulé pour sauver l'humanité, ce n'est pas bien grave n'est-ce pas ? Ca ne fait pas réellement pencher la balance de la justice. Tu t'avances vers lui, tapotant le haut de son crâne en te hissant sur la pointe des pieds.

"Mais la prochaine fois, c'est toi qui joue le petit frère attardé !" Tu reprends un air sérieux. "Blague à part ... Fais attention à toi. Laisse-moi gérer les pièges avec mes pouvoirs, les tiens ne sont pas encore une valeur sûre."

Tu l'observes, l'air inquiet, attendant une réponse avant de quitter la chambre. Tu sors du bâtiment, pensive, commençant à prendre le chemin de la montagne. Nulle doute que le trajet serait laborieux et fatiguant, mais si vous y parvenez, l'artefact sera la plus belle des récompenses.

Si elle savait… Il était tentant pour Abel de faire appel à ses pouvoirs ne serait-ce que pour calmer les ardeurs de Réa. La Rose se croyait toute puissante, ou en tout cas bien plus puissante que lui. Ils n’avaient pas le même cursus c’était une évidence. Lui avait travaillé tous les jours sous la tutelle infernale de son père et Réa avait sans doute développé ses pouvoirs des suites de situations périlleuses. De toute façon ce n’était pas le moment de jouer surtout que l’objectif était tout proche.

Les deux jeunes gens se faufilaient à travers la ville évitant les recoins trop éclairés, évitant de croiser des personnes sur leur route. Ils devaient agir comme des ombres, de concert pour atteindre le Monastère Sainte Catherine et son trésor. La nuit venait à peine de tomber, les gens étaient encore nombreux dans les rues de la ville et heureusement la traversée s’était faite sans le moindre souci. Les dunes de sable avec le clair de lune offraient un spectacle magnifique aux deux aventuriers qui, une fois sortis de la vielle, s’arrêtaient.

« Regardes on y est presque. » Disait-il à Réa tout en pointant du doigt la Montagne et le bâtiment. Les quelques étoiles qui illuminaient la nuit rendaient la scène indescriptible, comme dans les contes de fées que « Réa la petite sœur » pourrait lire.

Faisant signe à la demoiselle de le suivre le borgne reprenait son avancée pour finalement arriver au bout d’une petite heure au mur d’enceinte qui entourait tout le bâtiment. Il se colla rapidement contre faisant signe à la pirate de faire de même. Un doigt sur sa bouche pour lui dire de ne pas faire de bruit, il lui chuchota :

« Je ne sais pas s’il y a des gardes. Le mieux serait de longer le mur jusqu’à ce que l’on aperçoit un bâtiment qui le colle. Si la carte est exacte il y a des tours à chaque extrémité des murs. J’ai une corde dans mon sac à moins que tu ne sois capable de recréer un escalier de glace sans faire de bruit. »

Abel n’attendit pas spécialement de réponse et commença à longer le mur d’enceinte, une tour était déjà bien visible et ils n’auraient aucun mal à s’en approcher tous les deux. Par contre, il ne savait pas si les lieux étaient gardés, s’il n’y avait que des moines ou des pratiquants, il n’avait aucune information sur le sujet.

Tu ne peux que prendre quelques instants pour contempler ce magnifique spectacle qu’offre l’astre nocturne. Si beau, si gracieux. A tes yeux, le monde a tellement de choses merveilleuses à offrir de par sa nature. Abel semble impatient alors que tes pupilles d’améthyste bifurquent vers le point qu’il te montre. Le chemin parait relativement long, comme tu le pensais, mais vous arrivez enfin à votre but. Tu restes discrète alors que tu apposes à ton tour ton dos au mur, le visage tourné vers ton acolyte qui t’expose un plan hypothétique.

« Oui, je peux le faire. S’il y a des gardes, ça voudrait dire que ces lieux cachent quelque chose de précieux, non ? » murmures-tu.

A moins qu’ils ne protègent le monastère de vandalisme ou d’attaque sanguinaire. Enfin, peu importe. Vous devez y entrer, coûte que coûte. Tu poursuis ton ascension jusqu’à la fameuse tour. Tu attrapes doucement le bras du borgne pour lui signifier silencieusement que c’est à toi de jouer. Concentrant ton cosmos, marche après marche, un escalier de glace se forme jusqu’à une petite fenêtre où vous pourrez tous deux vous faufiler.

Lançant un sourire à ton partenaire, tu commences à monter l’escalier de fortune, manquant de glisser quelque peu. Heureusement, tu te retiens, expirant de soulagement. Bien que le sable aurait amorti ta chute, il vaut mieux éviter un quelconque brouhaha. Tu arrives déjà au niveau de la fenêtre où tu passes discrètement ta jolie tête à la crinière rosée avant de la retirer rapidement. Tu grimaces vers Abel en levant trois doigts pour lui signifier que trois gardes se trouvent à ce niveau de la tour. Collée à la paroi, tu réfléchis à toute vitesse. Il vous faudrait neutraliser les trois d’un coup pour éviter de donner l’alerte. Tu viens chuchoter à l’oreille du beau ténébreux.

« Tu as un plan ? Pas sûr qu’ils gobent le coup de la petite sœur attardée ceux-là … » Tu te mords la lèvre alors que tes pupilles se posent sur une charrette non loin au sol. « Je peux peut-être l’enflammer grâce à mes pouvoirs de foudre … Mais il faudra que je fasse disparaitre rapidement l’escalier une fois que l’on sera entré … »

« Tout dépend de ce que tu entends par précieux… » Murmura-t-il, plus pour lui-même que pour Réa. Il l’avait déjà dit, les égyptiens prenaient leur héritage culturel très à cœur. Il n’y avait peut-être que des vieilleries sans valeur mais comme cela représentait leur patrimoine…. II fallait penser à toutes les options possibles.

Le borgne se plaqua contre le mur laissant ensuite une totale liberté à la pirate d’user de ses pouvoirs de glace. N’était-elle pas là pour ça après tout ? Il croisa les bras attendant avec une certaine impatience que l’escalier de glace se forme sous ses yeux. Abel laissa ensuite le soin à la demoiselle de prendre les devants avant de la voir se stopper subitement, la tête du borgne heurtant les fesses de sa partenaire.

Secouant la tête il comprit rapidement que des gardes se trouvaient dans la tour. Trois gardes… pour une simple tour ? Bizarre. Toujours dans le plus grand silence il secoua la tête pour indiquer à la demoiselle de ne pas faire ce qu’elle venait de proposer. Il avait une autre idée, moins dangereuse que d’allumer un feu. Il plongea la main dans sa poche pour en sortir une pièce de monnaie. Un regard furtif par-dessus le rempart adjacent et il lança la pièce sur une des cloches en bronze. Le bruit lors de l’impact fit raisonner la cloche, assez pour attirer l’attention des trois gardes qui descendirent de la tour laissant le champ libre aux deux aventuriers.

« Allez. » Chuchota-t-il en poussant la Rose par les fesses afin qu’elle pénètre dans la tour. Il ne tarda pas à la suivre scrutant rapidement les lieux. Une tour de garde… ni plus, ni moins. Mince ! Réfléchis Abel, réfléchis…. Le borgne attrapa alors le bras de Réa pour l’entrainer à travers les escaliers avant de se stopper au niveau de la porte. Ils allaient devoir faire attention, très attention à ne pas se faire repérer.

Un regard à droite, puis un autre à gauche et, toujours, en attrapant le bras de sa partenaire, déboula dans une allée pour rejoindre une petite ruelle du complexe à l’écart. Il faisait sombre et depuis cet endroit le duo pourrait voir les gardes et leurs torches arriver de loin.

« Je n’arrive pas à me visualiser. » Finissait-il par admettre en sortant la carte de sa poche. Par quelle tour venaient-ils de passer ? Et pourquoi des gardes dans un lieu de culte pareil. Un ou deux gardiens d’accord mais trois pour une tour… cela laissait supposer que pour les trois autres il y en avait au moins trois gardiens chacune. Donc douze gardiens rien que pour l’extérieur des lieux…. Cela devenait problématique surtout avec Réa qui était du genre gaffeuse au possible.

Ton idée semble bien trop farfelue. Tu observes les gestes d’Abel tandis qu’il lance une pièce sur la cloche afin de la faire teinter. Simple mais efficace et sans danger. C’est tout toi ça, employer les grands moyens. Il faut dire que l’infiltration ce n’est pas ton fort. La plupart du temps, tu fonces dans le tas comme un vrai tank. Tu sursautes un peu lorsqu’il te pousse par les fesses. Hmm … Monsieur prend ses aises avec toi. Si à l’accoutumé, tu l’aurais sans doute taquiné, tu t’en gardes bien pour ne pas vous faire repérer.

Tu n’as guère le temps de réfléchir que le borgne t’attrape par le bras. Tu le suis, sans broncher, bien que tu te sens ballottée comme un boulet. Il finit par se stopper pour sortir la carte de sa poche alors que tu te colles à lui pour l’observer toi aussi. Après tout, tu es une pirate ! Les cartes, ça te connait ! Tu pointes un endroit du doigt, lui chuchotant à l’oreille.

« Regarde. On est ici, tu vois ? »

Tu marques une pause tout en visualisant le plan, levant le nez pour t’orienter. Tu pointes le bout de la ruelle du doigt qui donne sur une immense place où les torches s’animent.

« On doit passer par la grande place pour rejoindre le bâtiment. Si on part de l’autre côté, on va se retrouver dans un cul de sac … Maintenant, il faut trouver un moyen de passer sans nous faire repérer… »

Tu réfléchis quelques instant avant que ton regard ne s’illumine. Tu plantes tes iris dans l’unique pupille du borgne.

« Abel, tu penses que tu réussirais à nous dissimuler tous les deux avec ton pouvoir d’ombre ? » Tu pointes de nouveau la carte du doigt tout en traçant un chemin. « On a de la chance, la lueur de la lune vient de par-là, donc là, si on longe le mur, on sera dans l’obscurité, tu devras juste nous … donner un coup de pouce et le jour est joué ! Par contre, s’il y a autant de garde, je suppose qu’il faut s’attendre à en voir à l’entrée du bâtiment que l’on cherche. »

Il y en avait dans sa petite tête Rose c'etait peu dire ! Très rapidement Réa avait réussi à les localiser sur la carte et à trouver un moyen de traverser la grande place. Les pouvoirs des ombres d'Abel ? Hum oui ça pourrait le faire bien qu'il faudrait faire très attention à ne pas passer par des endroits trop lumineux. Le borgne replia alors la carte sans un mot pour la ranger soigneusement dans la poche intérieure de sa veste. Adressant son plus beau sourire à sa partenaire, il augmenta légèrement son aura cosmique afin que très progressivement les ombres s'emparent d'eux deux. Il prenait son temps afin de ne pas griller sa couverture auprès de Réa.

Les ombres se densifièrent petit à petit offrant un camouflage presque parfait aux deux jeunes gens... du moment qu'ils évitent les zones lumineuses créées par les torches enflammées. N'empêche pour un lieu sacré il y en avait du monde ! Abel commençait même à croire que les écrits du Père de la Médecine qu'il recherchait avait déjà été trouvés. Sinon comment expliquer tout ça. Bref ! Il chercherait les raisons de tout ce beau monde plus tard, pour le moment il avait d'autre chat à fouetter !

"Tu sais que tu commences à poser ta marque sur mon coeur ma belle ? Ton idée est géniale ! T'es la meilleure !" s'exclama-t-il toujours en chuchotant tandis qu'il reprenait sa route, remontant la ruelle pour passer par la place. Heureusement il n'y avait pas de garde simplement des torches éclairant la dite place. Il y avait quelques charrettes, du foin, des jarres ostentatoires immenses. L'architecture mêlait ce qui avait de plus classique entre le "ton" égyptien et européen. Un bijou architectural que saurait admettre n'importe qui.

Prenant la main de Réa dans la sienne, Abel continuait de se mouvoir en direction de l'immense bâtiment qui abritait très certainement la fameuse bibliothèque. Dès qu'ils trouveraient un nouvel endroit à l'abris le futur spectre se stopperait pour que Réa puisse lui indiquer la direction. Heureusement qu'elle était là sinon il n'aurait pas pris autant de précaution... l'ensemble des gardes seraient déjà morts et Abel chercherait la bibliothèque un peu à l'aveugle.

Ils arrivèrent devant l'immense porte de bois et de métal. Un regard en arrière pour s'assurer qu'aucun garde n'était présent et le japonais poussa la porte qui n'était pas verrouillée. Sur quoi le duo allait-il tomber maintenant ?

Poser ta marque sur son coeur ? Tu l'observes, surprise, alors que tes joues se teintent de rose. Tu détournes le regard, bredouillant quelque chose pour ne pas lui exposer ton soudain trouble. "Ce ... C'était pas grand chose. Et puis ... C'est ton pouvoir !" Tu es tout de même fière au fond de toi, puisque tu as réellement l'impression d'avoir contribué à cette excursion. Quand tu réfléchis, tu en as dans le crâne !

Le camouflage semble parfait. Dans l'ombre, vous ne pourrez être repérés. Tu le laisses te guider, ta main au creux de la sienne. Aucun mot, des mouvements fluides et silencieux. Sait-on jamais ce qu'il peut arriver. Les ténèbres vous entourant te donne une étrange sensation, comme si tu étais invisible. Vous gagnez rapidement et relativement facilement l'immense porte qu'Abel pousse. Elle grince. Oups de quoi vous faire repérer.

Tu passes la tête par la porte, voyant au loin, un homme. Rapidement, tu attires ton ami dans un coin d'ombre pour vous dissimuler. L'homme qui semble être un moine s'approche de la porte, choqué de ne trouver personne aux alentours. Tu retiens ta respiration. Ce n'est pas un garde, tu ne veux pas lui faire de mal. Mais tu ne penses pas non plus qu'il serait coopératif. Son regard se porte sur vous, mais il ne vous voit guère, le pouvoir d'Abel continuant à faire son effet. Il s'éloigne, tourne au coin d'un couloir alors que tu relâches ta respiration que tu avais coupée par instinct.

"On a eu chaud cette fois."

Tu guides le jeune homme jusqu'à une porte entrebaillée. Tu la pousses lentement pour découvrir une sorte de chapelle ou quelque chose du genre. Personne. Parfait. Tu y entre en compagnie du borgne lui chuchotant toujours quelques mots pour éviter que quelqu'un ne vous entendre.

"Tu peux ressortir la carte s'il te plait ?"

Heureusement que la demoiselle avait de bons réflexes sinon il aurait été impossible pour Abel de faire autrement que de lui enlever la vie. Réa l'aurait sans doute mal pris mais comment faire sinon ? Parfois la fin justifiait les moyens et le borgne comptait bien le faire comprendre à la demoiselle si jamais d'aventure elle venait à rentrer vraiment au Japon avec lui. Il ferait son éducation, il l'endurcirait afin de la façonner comme il avait pu le faire avec sa douce Elyn, son jouet délicat et préféré sur cette terre. La belle auburn commençait à lui manquer, avec elle au moins Abel pouvait tuer, ce qui n'était pas le cas avec Réa.

"Les demoiselles ont toujours chaud avec moi." Bim mode gros beauf activé ! Et pourtant ce n'était guère la situation idéale pour sortir une telle ineptie. Le pire c'était qu'il souriait encore, fier de sa boutade malvenue lorsque Réa l'emmenait un peu plus loin jusqu'à atterrir dans une sorte de chapelle. Youpi ! Ce n'était absolument pas là où il voulait aller. Si seulement il pouvait tuer tuer et encore tuer tout serait plus simple. Pourquoi elle voulait pas tuer d'abord ? C'est cool de tuer après les gens ne t’embêtent plus !

Poussant un profond soupir il plongea la main dans l'intérieur de sa veste pour attraper la carte lorsqu'un bruit de porte qui grince se fit entendre. Encore un fichu moine mais bon sang ils ne dorment jamais ceux-là ? Déjà qu'ils ne peuvent pas faire... ils doivent rudement s'ennuyer ! Profitant d'un énième réflexe il attira sa partenaire jusque dans le confessionnal situé à droite de la porte d'entrée tout en essayant de faire le point de bruit possible. Le moine lui apparut enfin dans le champ de vision des deux jeunes gens prenant place sur un des bancs avec sans doute l'idée de prier son dieu.

Le borgne leva l'oeil au ciel... c'est chiant un moine oui très chiant ! Il donna un petit coup au niveau des cotes de Réa pour lui montrer qu'il allait régler cela à sa manière. Une gorge tranchée ni vu, ni connu. Personne n'en serait rien et ils pourraient reprendre leur petite investigation là où ils l'avaient laissé. Un simple petit meurtre, rien qu'un seul c'est promis. Et lentement le jeune homme ouvrit la porte de leur abris s’apprêtant à avancer jusqu'au pauvre religieux.

Dans un confessionnal. Bonne cachette en effet, mais vous voilà ainsi bloqués pendant que le moine prie sur son banc. A une heure pareille ? Il n'a donc rien d'autres à faire ? Tu réfléchis à ce que vous pourriez faire quant un coup dans les côtes te tire de ta rêverie. Tes pupilles s'écarquillent, se posant sur la lame sortie par ton acolyte. Non mais ... Que compte-t-il faire avec ça ? Tu tentes de le retenir, mais le voilà déjà sorti.

Encore heureux que ce fichu moine a les yeux fermés. Non, non et non. Hors de question que tu ne le laisses se servir de sa lame. Tu serres les dents alors qu'une once de colère monte en toi. Mais tu te dois de te retenir alors que tu sors le plus silencieusement possible du confessionnal, tirant Abel par le col pour le faire revenir dans votre cachette.

"Qu'est ce que tu comptais faire avec ça exactement ? Hors de question, tu m'entends ? Hors de question ..."

Tu chuchotes de ta voix tremblante. Tu es plutôt sans appel. Mais tes iris se posent sur l'entrebaillement du rideau. Merde. Le moine vous a entendu, tentant de s'approcher furtivement. Tu lances un nouveau regard noir vers ton partenaire, signe qu'il ne faut pas qu'il intervienne alors que tu attends qu'il soit assez proche pour l'attraper à travers le rideau et lui donner un coup de boule assez violent pour te permettre de l'assommer.

Tu ne le laisses pas tomber au sol, le retenant de tes petits bras pour éviter de créer un boucan. Tu ouvres le rideau de l'autre partie du confessionnel pour dissimuler le corps inerte du moine inconscient avant de te retourner vers Abel. Le temps vous est compté avant qu'il ne reprenne connaissance. Sans réellement prévoir, tu glisses ta main sous la veste du borgne, attrapant la carte pour y jeter un oeil.

"La bibliothèque est au fond du couloir. Allons-y."

Tu lui rends sa carte en la collant sur son torse. Oui, tu es furieuse. Tu sors de la chapelle, concentrant ton cosmos. Chaque porte pouvant faire débarquer de nouvelles personnes se retrouvent ainsi figées dans la glace. Histoire de gagner du temps. Bien sûr, tu prends soin de ne pas condamner celle qui vous intéresse. Tu t'avances désormais vers celle-ci. Les explications concernant ce couteau viendront plus tard.