Aux portes d'un désert pas si vide que ça...

[HRP : Erin ne se trouve pas vraiment dans le Sanctuaire d'Arès. En fait, elle est à proximité de l'entrée et n'approchera davantage que lorsqu'elle sera repérée et interpellée par Morrigan]

< Atlantis…

L’onde glissait sous le ventre de Séba tandis que ses anneaux ondulaient presque tous à la surface en une danse aussi magique qu’hypnotique. A sa suite venait la frêle embarcation d’Erin. Une modeste barque largement suffisante pour ce qu’elle allait accomplir, juste pour sauvegarder quelques apparences en fait, rien d’autre. Après tout, avait-elle seulement besoin d’un bateau ? Le python et sa nature profonde de marina suffisaient largement mais voir une nymphe émerger des eaux n’était pas un spectacle commun. Aussi avait-elle fini par privilégier ce genre de transport.

Le vent dans le dos, elle se retourna à l’instant exact où son bateau touchait terre.

Un signe ?

Poséidon désapprouverait ce genre d’initiative ? Peut-être mais il était bien loin en ce moment, quelque part dans les froides étendues du grand nord, entouré d’une nature aussi froide que ses habitants. Lui qui aimait tant la chaleur ne serait sans doute pas déçu du voyage.

Espérons que tout finisse par se calmer.

Une guerre pour les actes d’un seul transfuge d’Asgard lui paraissait si incroyable et puis, il était loin d’être en état de rivaliser avec le prix de la pomme de Discorde. Le cadeau qu’Aphrodite avait fait à Paris, entraînant la fameuse guerre. Entre la divine beauté de la reine Sparte et celle de Gideon, il y avait quand même un monde. Quoiqu’elle ne connaissait en rien les goûts du seigneur Poséidon à ce sujet.

Secouant la tête au fou rire qui menaçait de la prendre à cette idée, elle sauta au bas de son embarcation et rappela Seba. L’heure du bain de mer venait de passer et il était plus que temps que l’immense python puisse profiter d’un bain de sable chaud.

Et embrasant juste ce qu’il fallait de son cosmos, elle appela Grêle qui ne tarda pas à apparaître ailes déployées. Tendant le bras, elle l’accueillit avant de lui caresser la tête et le cou.

" Et bien, mon cher ami, cela te fait du bien de te dégourdir les ailes ? "

Un mouvement de bec en réponse avant qu’il ne tourne la tête vers le large puis les airs.

" Oui, je vais avoir besoin de tes yeux. Ouvre la route et indique-moi le meilleur endroit où trouver les plantes et les animaux dont nous avons besoin. Vole et trouve-moi une terre riche en vie au sein de la désolation. "

Et ainsi débuta la progression terrestre d’Erin, revêtue de sa scale sur laquelle, elle avait jeté un long manteau, laissant simplement son casque pendre à son côté, juste au-dessus du fouet des Belmont. Depuis les airs, Grêle ouvrait et traçait le chemin jusqu’à la mener en une terre correspondant à ce qu’elle recherchait sans pour autant se sentir totalement isolée. Des cosmos se faisaient ressentir. Pas tout proches mais pas trop loin non plus. De quoi alerter la jeune femme de la proximité d’un Sanctuaire qui ne pouvait qu’abriter des éveillés au cosmos.

Portant sa main en visière, elle contempla un instant le ciel prenant feu à mesure que le soleil poursuivait sa longue course vers l’Occident. Rien n’était plus beau que cet instant où les lumières du couchant parait l’ensemble du ciel et des terres de tons plus chauds les uns que les autres avant que la nuit ne vienne. L’occasion aussi pour Erin de libérer ses autres amies, offrant à Grêle un repos bien mérité.

Un instant et une fraîcheur dont profiterait à fond la Générale de Scylla tout en poursuivant son périple autour des terres du plus belliqueux des neveux de Poséidon. Le tout serait de ne pas trop s’en approcher…

Fosse de la calamité.

Pas de présence hostile. Mais une présence curieuse. Le regard vers l'horizon. Les terre aride à perte de vue dissimulant donc une personne curieuse ... Fort bien. Qui que soit cette personne, elle n'a pas passer le barrage formé par les rôdeurs sans m'alerter. Barrage dissimuler sur les murs faisant office de rempart entre le royaume d'Arès et l'extérieur, la silhouette, aussi fluette soit-elle à été aperçus par les yeux perçant des rôdeurs, et surtout, par les effluves cosmique de l'étrangère. Ainsi, dissimulés parmi les rôdeurs sur les remparts. La porte noire et de la guerre constitue l'accès principal vers l'intérieur du royaume d'Arès, c'est par là qu'entrent et sortent les troupes du dieu de la guerre. Pour l'ouvrir deux trolls sont de chaque côtés de la porte et poussent les battants. Flanquée de deux tours juxtaposant l’ouverture, je guette l'arrivée de la jeune femme, puis, faisant signe aux rôdeur de s'infiltrer dans les terres du seigneur Arès, je reste seulement accompagnée d'Ambroisie. Lui adressant un sourire amicale, agrémenter de divers paroles, échanger tout le long de notre parcours jusqu'ici. Je me détourne un instant d'elle, pour m'adresser aux créatures, en poste à la porte de la guerre. Leurs distillant l'ordre d'ouvrir la seule entrée du royaume, la colossale porte s'ouvre dans un bruit étonnamment subtil vis-à-vis de la taille imposante de la dite portique. Puis, invitant Ambroisie à me suivre, je m'avance à travers quelques kilomètres en-direction de l'étrangère, que je finis par distinctement apercevoir.

Pouvant-être perçu comme une grande et gracieuse femme, svelte, ronde de sein, à la taille fine et au visage en cœur. Ma peau est blanche, lisse, onctueuse et immaculée comme de la crème. Au toucher, elle est chaude, voire fiévreuse. Tandis que ma chevelure rousse a un ton de cuivre et les iris de mes yeux sont rouges. Vêtue d’une longue robe rouge, le capuchon replier en arrière, je m'amuse à jouer avec mes doigts, tandis que je souris timidement à cette étrangère, que je jauge rapidement.

La nuit est sombre et pleine de terreur. Mais même en plein jour, s’immiscer près du royaume d'Arès est risque à se confronter à mille danger.

N'ayant pas juger nécessaire d'arborer ma cuirasse, j’émets subtilement de petite effluve de mon cosmos, qui, léchant la terre sec et torride du royaume d'Arès. Lui redonne une seconde vie. De petites brindilles d'herbes poussent, tandis que sous mes pas, des plantes et des fleurs aussi rares les unes que les autres poussent en se délectant de ma magie et de mon cosmos nourricier. J'interromps naturellement cette émanation de cosmos, pour appostropher l'étrangère d'une voix placitde.

Je me nomme Morrigan, Cardinale de la terreur.

Mon regard se pose un instant ur Ambroisie, que je ratifie d'un sourire sncère, avant de revenir sur l'étrangère.

Des rôdeurs ont aperçus votre approche à plusieurs kilomètres et m'ont avertis de votre présence. Et je me dois de vous demander à décliner votre identité et le motif à votre présence, si près d'une terre si arride, et en proie à de nombreux dangers pour une femme seule.

Fosse de la calamité.

La Prêtresse d'Hermes observa la nouvelles venue, au devant des porte de la guerre.
Plutôt grande, terne de peau, élégante dans sa robe blanche immaculé tenant un sceptre caducéen en main, Ambroisie dodelina légèrement de la tête, ses lèvres rouge coquelicot souriant à Erin.
Détachant sa chevelure de jais, glissant sur ses épaules et dans son dos, son regard émeraude ce posa fixement sur le volatile accompagnant la visiteuse, sans quelle ne prie garde à autre chose.
Tournant son visage vers Morrigan, elle inclina ce dernier, en guise de réponse, quand elle détacha discrètement sa main pour quelle puisse accomplir son devoir.
Écoutant la rouquine faire son entrée en matière, elle aperçu aux loin un Python lézardé sur la plage, ce qui ne tarda pas a éveillé l’intérêt de Kali, toujours encerclant sa taille comme une ceinture, relevant son museau reptilien en feulant sa bifide langue.

Elle se tu.

En retrais, analysant les gestes et parole de l'inconnue. Un rictus aux lèvres, serrant son bâton.
Elle ne dit mot, réservant son intervention pour un moment moins tendu.
Après tout, elle n'est qu'une invitée.

L’ombre commençait à s’étendre, lente, rafraîchissante. Un appel au repos, un appel à l’activité alors que la nuit offrait une fraîcheur salvatrice. De tous côtés, ses compagnons s’étiraient. La pénombre en ces lieux avait quelque chose de magique, d’envoûtant alors que les premières étoiles scintillaient au loin. Savourant cet instant, Erin ferma un instant les yeux, s’étirant à son tour avant de sentir une présence ténue dans l’ombre ambiante. C’était délicat, léger, insaisissable comme le souffle d’une flamme qui s’allumait, s’éteignait suivant les désirs d’une main invisible…
Alertée mais non sans plus, la brune marina, se redressa.

Suis-je allée aussi loin ?

Elle ne pouvait s’en rendre compte exactement, les limites de la zone tampon séparant le sanctuaire lui-même et le reste du monde étaient parfois si troubles, peut-être même mouvantes. Retenant ses compagnons, elle s’avança dans la nuit triomphante, sous un flux d’étoiles superbes avant de s’arrêter à quelques pas d’une nouvelle venue. Quoique, à bien y réfléchir, c’était plutôt elle la nouvelle arrivante.

Un arrêt, une attente alors qu’elle interrogeait silencieusement la jeune femme arrivant auprès d’elle avec un calme immense et elle n’était pas seule. Une autre femme se tenait en retrait…

Son regard passant de l’une à l’autre, Erin finit par se détendre lorsque la plus proche des deux, revêtue d’une longue tenue d’écarlate s’adressa à elle. Rousse, le teint pâle, presque lumineux, elle lui rappelait d’autres jeunes femmes mais c’était une autre époque, une autre histoire et rien ne semblait les relier l’une à l’autre.

Juste un caprice du destin parmi tant d’autres…

Caprice, illusion alors que la terre se mettait à refleurir sous l’effet du cosmos de la gardienne.

Superbe…

Avait-elle retenu de justesse alors que ses yeux brillaient sous la lune montante. Un tel don ne pouvait que captiver l’attention d’une Scylla désireuse de faire s’épanouir de nouvelles terres luxuriantes, ultimes oasis de vie perdus dans un monde aux portes d’un chaos inévitable. Cela prendrait encore des années peut-être même un siècle mais le sang et la guerre déchireraient à nouveaux la terre des hommes…

Rouge comme le soleil couchant, rouge comme le manteau de celle qui lui faisait face tout en faisant renaître la nature sommeillant sous sa gangue de roches et de sable.

Chaque opportunité est la bonne… Même une larme pourrait suffire…

Un léger temps s’écoula encore avant qu’elle n’entende soudain la voix de la jeune femme. Laquelle se présenta tout en échangeant un regard avec sa compagne tout de blanc vêtue. Un contraste, le tableau de deux roses dont la couleur des pétales se détachaient sur fond de terre désolée. Puis, ce fut sur la ceinture vivante de la dame blanche que le regard d’Erin se focalisa : un serpent. De quoi la faire sourire avant qu’elle ne prenne à son tour la parole.

" Et bien, enchantée de faire votre connaissance, guerrière d’Arès. Je suis Erin de Scylla, général de Poséidon et c’est à mon corps défendant que je suis entrée dans le cercle ultime entourant votre domaine. Là, n’était pas mon désir premier et encore moins, celui de venir troubler les guerriers d’Arès. Ma mission est toute autre, tournée vers le futur, un futur que j’espère sans trouble entre nous. "

Et s’avançant avec une lenteur voulue, elle s’inclina, laissant apparaître le tueur de vampires suspendu à sa ceinture, révélant la seule arme tangible qu’elle portait.

" Si tel est votre souhait, je suis prête à rappeler mes six monstres. Aucun n’est destiné à provoquer qui que ce soit en ces terres que ce soit vous ou votre amie. Ensuite, nous pourrions en discuter davantage, à moins que ma présence soit plus qu’indésirable en ces terres. En ce cas, je m’en retournerais…"

Nonobstant ses raisons, l'information est le nerf de la guerre. Et parfois, il faut savoir se mouiller les manches pour l'obtenir. Chose que je vais pouvoir mettre à contribution avec la général de Poséidon. Car n'ayant que trop peu d'information sur la structure militaire de l'armée du dieu des mers et des océans. Dans les paroles d'Erin, je soupçonne une mission n'ayant que pour seule issue favorable, l'armée de son souverain. S'approcher du royaume d'Arès de si près n'est pas dénué de risques, et d'un regard bref et placide sur sa ceinture. Je plante mon regard dans le siens, arborant un sourire et une attention toute particulière pour la générale de Scylla.

Je n'ai pas l'attention de vous chasser, ni de vous combattre dame Erin. Mais avant d'aller plus loin, j'aimerais entendre votre analyse de la situation. Ce que vous espérez trouver dans ces terres désolées que vous ne trouveriez pas dans les autres terres plus chaudes ? Vous venais non sans certaines précautions, et vous n'aurais pas besoin de retourner sur vos terres.

Mon sourire n'est ni bienveillant, ni menaçant. Ma demande a deux fonctions sous l'aspect d'une seule demande. J'espère entendre ce qu'elle sait de la situation diplomatique et marchande sur et autour du royaume d'Arès, mais également, son analyse du marché potentiel qu'elle pourrait tirer d'un commerce avec moi. Car, il faut bien reconnaître une chose, les Berzekers ne sont pas connu comme étant les plus grands marchands qui existe. Et j'ai bien quelques idées de développement et je sais comment je veux orienter les choses. Mais j'ai un grand besoin de savoir le point de vue extérieur au royaume. Et cela, elle peu me l'apporter.

Ce royaume est destituer de valeurs marchande rares. Le flux de commerçants est d'ailleurs inexistant, mais je souhaite remédier à cela, en ouvrant un comptoir commercial. Car si votre mission est tout sauf militaire, je me dois de connaitre avec exactitude votre présence en ces terres.

Marquant une courte pause pour porter un intérêt à Ambroisie. Ma précédente tirade lui été aussi adresser. Si elle aussi souhaite marchander et ou ouvrir une structure qui me soit avantageuse, je laisse donc mûrir leurs réflexions respective, avant de surenchérir.

Je ne suis pas la plus belliqueuse des Berzekers, mais mes talents sont nombreux, et vous venais d'avoir un bref aperçus dame Erin, par l’intermédiaire de ...

Lâchant un peu de mon cosmos tout autour de moi, la terre chaude et inhospitalière s'inonde d'une vie végétale foisonnante. Mais les effluves qui jailli de mon corps et de ces plantes est empoisonnante. La dose s'en dégageant est presque nulle, mais si Erin à une maîtrise des plantes, elle saura reconnaître que toutes ces plantes sont toxique et mortel, ne serait-ce que par les phéromones qu'elles dégagent. Alors, faisant croire brièvement mon énergie, pour que mes plantes s’engouffrent dans le sol, je frotte mes mains tout en apostrophant la général de Scylla.

La diplomatie est un vaste sujet, ne se limant pas au seul aspect militaire de nos royaumes dame Erin. Tâchons de mettre de côté, nos préjugés et discutons de ce qui vous amène. Je peux être une interlocutrice privilégiée si vos désirs concordent avec les miens dame Erin.

Ambroisie observa avec attention la mise en place d'un rapport de communication entre les deux femmes.
D'un pat de coté discret, elle vint ce placé au coté de Morrigan, souriante.
Machinalement, sa main droite vint caresser la tète de Khali, qui, tournant la tète de droite a gauche, ce recroquevilla contre les hanches de la Prêtresse pour accepter la caresse.

Elle entendit les paroles de Morrigan... Ouvrir un commerce ?
Hum.. Pourquoi pas, après tout. N'est elle pas la prêtresse du dieu du commerce après tout ?
Elle esquissa un rictus a cette évocation, restant toutefois spectatrice de cette discussion au sommet que véritable actrice. ..

Du moins pour le moment...

Son regard d’émeraude, observant Scylla un instant, elle inclina son visage, souriante, lorsque ses yeux croisèrent les siens.

Dans un grondement, un projectile enflammé traversa le ciel du Royaume d’Arès pour venir s’écraser non loin de l’entrée. L’onde de choc souleva un large cercle de poussière tandis qu’une silhouette s’en extirpa nonchalamment après avoir éteint les flammes qui parcouraient son corps. Smaug venait de reparaître dans le Royaume après une absence plutôt longue. Il était temps de reprendre du service, ce qui n’était clairement pas pour lui déplaire. D’ailleurs, un sourire narquois étira ses lèvres pulpeuses lorsque ses billes flamboyante se posèrent sur deux visiteurs étrangers.

« - Oh, je tombe à pic ! s’exclama-t-elle en s’approchant de sa collègue berseker. Elle ne l’avait jamais encore rencontré mais cela ne saurait tarder. Pour l’heure, l’attention de la jeune femme se porta sur les étrangers. Bien le bonjour, je suis Célestia, le berseker possédant les pouvoirs du dragon Smaug. »

Voilà, elle s’était présentée même si elle préférait faire autre chose que de servir de guide à deux inconnues. Bien que l’une semblait être en retrait, l’autre semblait avoir un objectif en tête.

« - Ma camarade vous l’a sûrement déjà demandé mais que venez-vous chercher dans les Terres de Sa Majesté Arès ? »

N’ayant pas eu l’opportunité d’écouter aux portes avant d’entrer en scène, Célestia n’avait pas eu l’occasion de savoir ce que ces deux gonzesses venaient fabriquer dans le Royaume de la Guerre. Cette dernière espérait donc qu’en prenant les devants elle pourrait en savoir davantage.

Un sourire énigmatique accroché aux lèvres, la brune nymphe n’avait pas détourné une seule fois la tête alors que le regard de la berserker plongeait dans le sien.

" Ce que je cherche est en effet unique comme certaines plantes ou animaux qui n’existent que sur des îles bien précises et aucunes autres sur la totalité de Gaïa. Les uniques conditions qui permettent aux plus extrêmes essences pionnières de vivre se retrouvent ici en ces lieux précis où les prédateurs sont non seulement tenus à l’écart mais où elles trouvent également le bénéfice de la présence de certaines énergies. "

Un instant s’écoula ensuite dans le plus grand calme avant qu’elle ne reprenne la parole, s’attaquant à la suite de la discussion.

" Hum, des relations commerciales entre nous ? Personnellement, ce serait avec un immense plaisir mais je ne peux en aucun cas prendre ce genre de décisions sans en référer auparavant à mon seigneur et obtenir son aval. Tout ce que je pourrais faire : c’est porter votre proposition d’établir des relations particulières entre nos deux camps…"

Puis sentant un afflux de cosmos, Erin s’efforça de n’avoir aucun mouvement de défense. C’était comme un test et elle voulait le remporter haut la main. Aussi ne bougea-t-elle pas même lorsque les premiers daturas faisaient leurs apparitions. Splendides avec leurs fleurs pendantes aux immenses corolles blanches ou rosées, elles n’en demeuraient pas moins mortelles. Et cela ne s’arrêtait pas là, la Grande Berce du Caucase ne tarda pas à faire son apparition tout comme la Ciguë et la Belladone. Déjà largement de quoi faire passer bien des vies et avec le temps, la jeune femme ne tarda pas à voir paraître les fleurs de digitales. Tant et tant de beautés mortelles pour qui ne les connaissaient pas.

" Dans la nature, tout est potion, tout est poison… "

Et se tenant calme, la jeune femme fit juste se lever doucement un air frais tout autour d’elle, se contentant d’éviter certains effluves propres au datura, émises en certaines conditions…

" A nous de savoir distinguer celles capables de sauver des vies entre des mains expertes. Et encore faut-il être capable d’en user avec discernement. "

Et prenant une tige de digitale, la jeune femme la porta à son visage avant de reprendre la parole. Quelques instants s’écoulèrent encore tandis qu’elle réfléchissait aux dernières paroles et à la proposition de Morrigan. Elle allait d’ailleurs reprendre la parole lorsqu’une nouvelle interlocutrice fit son apparition. Une nouvelle berserker qui ne tarda pas à se présenter.

" Et bien, enchantée de faire la connaissance d’une nouvelle combattante d’Arès. Je suis Erin de Scylla, générale de Poséidon, et il se trouve que c’est par, comment dire, dérive que je me suis retrouvée si près de vos terres. " Puis, laissant passer un peu de temps. " Mais c’est aussi grâce à cela que j’ai eu l’honneur de faire la connaissance de votre sœur d’armes à laquelle j’ai pu faire part des raisons me menant aussi près de votre domaine. "

Et se tournant vers la cardinale de la terreur, elle lui céda de cette façon la parole, curieuse de voir comment la jeune femme expliquerait le pourquoi du comment.

-> Château de Rhéa

L'avantage quand tout le monde vous prend pour une gamine de 15 ans, c'est qu'en général on ne vous ennuie pas outre mesure. S'échapper d'une réunion diplomatico-barbaresque d'un ennui sans nom, est donc enfantin. Mais pas sans un bon pot de miel... évidemment. Hors de question. Bien sûr. Bref.

J'ai entendu une petite chose qui m'a profondément dérangée, voire passable agacée. Parce que, bien sûr là encore, tout le monde se fiche de Styx et tout le monde a bien tort. Enfin passons. Pas grave. Tant qu'ils parlent, je suis toujours là pour écouter. Parfois je me dis que les dieux ne valent pas mieux que les autres qu'ils s'imaginent pourtant dominer. Enfin peu importe. Bref.

Il faudra m'occuper de cette petite chose dérangeante. Mais en attendant, je dois voir Arès.

"Ouah... trop de monde !" Déclarais-je en serrant mon pot de miel contre moi comme si ma vie toute entière en dépendait.

Je suis sociable. Si si. Ou pas vraiment. Enfin un peu quand même. Dans tous les cas trop de monde. Trop de domaines encore à parcourir. Pas le temps.
Je dévisage rapidement toutes les personnes présentes. Que des femmes. Misère, ce sont les pires. Les humaines sont... je ne sais pas trop comment les qualifier... elles sont... enfin peu importe.

"Ah ! Re coucou !" Lançais-je en agitant la main à l'adresse de la créature que j'avais vu avec Papa et tantine un peu plus tôt dans la journée.

"Cousin est là ? Super ! Il a du thé j'espère..." Dis-je en enchaînant mes mots comme des perles sur un collier, sans laisser le loisir à quiconque de répondre, prenant leur silence imposé comme un retour positif à ma question.

"Faites pas attention à moi je ne fais que passer."

Et sur ces mots, ni une ni deux, je sautille sur le chemin en dépassant tout le monde, ma chemise de nuit volant derrière moi, et mes pieds nus soulevant très légèrement la poussière du sol.

-> Champs de Mars si pas d'interruption d'ici le prochain tour

Tout cela est si singulier, si étrange. Peu de chose pouvait encore véritablement me surprendre il y a peu. Bien qu’en comparaison des dieux ou d’autres immortels, 300 ans n'est pas si âgés. Mais durant ces 3 siècles, j'ai vu, entendu et vécue bien des événements. Et pourtant, je suis maintenant tel une mortel, ou plutôt, semblable aux autres Berzekers. Alors, tentant de me démarquer de la relative brutalité qu'ont certains autres soldats d'Arès, mes propositions ne rencontrent pas le succès escompter, mais ont au moins le mérite d'afficher ce que je souhaite établir comme relation. Il va s'en dire que la réaction d'Erin est ce à quoi je m'attendais, et m'aurais permise de rebondir en rétribuant ma narration sur d'autres explications. Car la Marinas ne comprend que trop bien, intuitivement, ce que je lui offre, ce que cela représente, et ce qu'elle peut en tirer. Dire qu'elle valorise cette aide est presque trop peu. Mais c'est sans compter l'arrivée aussi spectaculaire que fulgurante du Berserker de Smaug. Silencieusement, je la fixe, tout en lui attribuant un léger mouvement de tête, en guise de salutation. Prônant une passivité qui m'est familière, j'écoute le peu d'échange entre la Marinas et la Berzeker. Et les réponses, bien que familière, me perdent un court instant dans mes réflexions, avant de les exposer à la Berzeker dont je me suis rapprocher.

Je suis Morrigan, récente promu au titre de Cardinale de la terreur. Et ce dont je suis certaine, c'est que l’information est la clé. Nous devons apprendre les forces et les stratégies de nos ennemis. Et nous avons besoin de savoir lesquels de nos amis ne sont pas nos amis. Certains ennemis pourrait se déguiser en allié dans nos terres, et je suggère que .....

Ma voix est faible, et pourtant. Je n'eusse à peine à terminer ma narration, que l'arrivée de l'enfant, que j'avais aperçus durant ma visite chez les Titans. Vient interrompre mes suggestions que je m'apprêter à soumettre à voix basse à Celestia. D'abord silencieuse, je la darde rapidement d'un regard sans réel signification. Puis, le terme cousin dit d'une voix audible pour tous, laisse suppose la nature divine de l'étrangère. Mais toute immortel soit-elle. Son comportement subodore qu'elle n'a cure que du consentement des protecteurs d'Arès, et ceci pose vraiment un problème. Alors, d'un claquement de doigt. Un mur de feu se dresse entre la cousine d'Arès et le chemin menant aux autres domines de son royaume.

Il y a des règles à respecter. Bien que cousine d'Arès, nous ne connaissons pas les raisons à votre visite. Et bien que vous soyer de plusieurs fois millénaire, peu de Berzeker auront ce respect dût à votre statut. Surtout si vous arpenter le royaume en considérant ses protecteurs avec si peu de .... considération.

Ne connaissant pas le Berzeker du Smaug, je la darde d'un regard énigmatique, avant de lui rétribuer d'une parole qui suinte une sollicitude.

Puis-je te demander de t'occuper de cette visiteuse ?

Ambroisie observa un instant le manège devant elle.
Elle observa d'un coté les arrivés à la Vaudeville, intégrant cette première discussion. Jusqu’à l'aboutissement de l'absurde, le passage d'une adolescente. Ne manqua t'il plus que l’amant qui sort d'une armoire pour ajouter du ridicule dans le royaume de la guerre ?

Faisant un pats en arrière, Ambroisie ce retira discrètement, silencieuse, faisant route vers la maison de Morrigan, la laissant à présent régler cette histoire.

« - Général de Scylla ? s’étonne Celestia, son sourcil s’arquant sous la surprise. Je ne savais pas que le Roi des Poiscailles était de retour… »

Voilà qui était intéressant. Il avait dû se passer des choses très amusantes dans ce labyrinthe pour que le Sanctuaire Sous-Marin soit de retour. Cependant, la raison de la présence du Marina de Poséidon était bien bancale et ne convint pas tellement la guerrière. Avait-elle bien dit que c’était un concours de circonstances ? Comment est-ce possible quand on sait que le Royaume d’Arès est bien dissimulé pour tout étrangers ? Quant à sa sœur d’arme, elle se présenta comme étant la Cardinale de la Terreur. Pour toute réponses, Celestia hocha simplement la tête avant de porter son attention sur l’arrivée d’un personnage assez excentrique.

En effet, une jeune adolescente venait de faire son apparition, un pot de miel dans les bras. Celle-ci, ne s’occupant nullement de savoir si elle était la bienvenue, s’adressa aux deux guerrières d’Arès en demandant si ce dernier se trouvait en ces lieux. Morrigan fut la première à réagir, expliquant d’un ton calme mais assez sec que ce n’était pas parce que cette gamine avait un statut divin qu’elle avait le droit de prendre les protecteurs d’Arès pour de la merde. Heureusement, la Cardinale s’adressa par la suite à la Dragonne qui commençait déjà à fumer, une colère sourde naissant en elle.

« - Merci, tu t’occupes des deux autres alors, l'une des deux part également. »

Dit-elle dans un grondement sourd seulement percevable par son équipière. Puis, reprenant un air aussi nonchalant que la jeune fille qui osait s’en aller plus profondément dans le Royaume, elle rattrapa l’énergumène par le bord de sa robe pour la tirer en arrière d’un coup violent.

« - Pas si vite, le microbe ! fit Celestia en faisant face à l’inconnue qui se prenait pour plus important qu’elle ne l’était. Comme l’a dit ma collègue, quand on est chez quelqu’un la moindre des choses est de décliner son identité ainsi que la raison pour laquelle tu foule nos Terres. »

Un œil satisfait, le regard reptilien de Smaug jaugea l’autre de haut en bas avant de poursuivre.

« - Et si jamais tu t’avises encore de nous manquer de respect tu en paieras les conséquences. Poursuivi la guerrière d’un ton plus dur à son adresse. Est-ce clair ? Tu n'es pas chez toi, ici.»

Croisant les bras sur sa poitrine, Celestia était fermement posée sur la route de l’autre fille qui essayait de passer en passant outre le fait qu’elle n’était qu’une étrangère sur les Terres d’Arès. Pourtant, la première femme arrivée avec le Marina de Scylla passa pour s’enfoncer dans le Royaume. Smaug ne lui avait pas barrer le chemin, parce que sa collègue s’en occuperait. Quoi qu’il en soit, son regard se posa à nouveau sur sa cible. Allait-elle forcer le passage ? La dragonne avait bien envie en tout cas, cela serait plus amusant par la suite…
Interception de Styx

Un sourire fugitif se dessina sur son visage au moment où la berserker de Smaug évoquait le retour du seigneur Poséidon. D’autres qu'elle se seraient offusqués de la familiarité avec laquelle la jeune femme se permettait de parler de son seigneur mais pas elle. Plus de dix-huit années passées à parcourir le monde aux côtés des derniers hommes de son père puis d’une troupe de mercenaires lui avait appris à distinguer la véritable agressivité au sein des flots de paroles dont certaines pouvaient être d’une vulgarité sans bornes.

Puis, elle était aux frontières d’un territoire potentiellement ennemi.

Et c’était là que se jouaient réellement les choses. Une tension presque palpable flottait dans les airs. Quelque chose de délicat alors que ses animaux se maintenaient en veille, prêts à la rejoindre au moindre geste, Seba se prélassait même dans le sable frais de la nuit naissante avant de soudain lever la tête, aussitôt imité par Grizzla dont le museau ne tarda pas à humer l’air.

Comportement qui ne manqua pas d’alerter Erin avant qu’elle ne réalise l’origine de toute cette agitation : une apparente toute jeune fille venait de faire son apparition en une tenue plus qu’excentrique quoiqu’en accord avec la nuit naissante. Mais ce qui attirait le plus l’attention d’Erin était son absence de couleurs chatoyantes. Elle était d’un ton grisâtre, presque morbide selon les inclinaisons de la lumière. Un autre regard insistant et elle réalisa la cause du comportement de l’ourse. Tout ce miel qu’elle transportait avait titillé les sens de l’immense plantigrade. Une chance pour elle que les abeilles sommeillaient encore. Sinon, le spectacle en aurait valu la peine. Retenant le rire qui avait failli la prendre à la vision d’une jouvencelle encerclée par un essaim plus qu’intéressé par son miel, elle sursauta presque à l’apparition d’un mur de flammes. Visiblement, l’attitude plus qu’excentrique de la nouvelle venue avait agacé les deux berserkers en plus de titiller leur orgueil. Oser ignorer des gardes ne plaisait jamais nulle part et encore moins en ces lieux. Aussi, se concentrant sur la suite des événements, elle se contenta de garder le silence, prête à rappeler ses compagnons en cas de soucis.

Spoiler:

Sautillant d'un pas alerte, sans pour autant me presser outre mesure, je freine tout de même sèchement quand un opaque mur de flamme se dresse devant moi. Hein ? Pas le temps de s'enflammer. C'est le cas de le dire.
Je baisse les yeux sur le pot de miel que je serre contre mon absence totale de poitrine. Sourcils froncés, légère contrariété. Le pot est roussi. Hum. Faut pas toucher au miel... non non...

Cependant.

"Tiens..."

Je murmure, accaparée par une étrange constatation qui me perturbe. Plus rien n'existe (ont-elles seulement existé ?). Au lieu de fondre, le miel qui avait légèrement coulé le long du goulot s'est cristallisé. Normalement... hum... bah oui... la chaleur des flammes aurait du le faire fondre et pas le durcir. Etrange. Est-ce peut-être du à la vigueur du feu. Cela aurait été si chaud et si soudain que cela aurait provoqué l'effet inverse...?
Hum...

Du bout des doigts je détache un morceau de miel durci et le porte à mes lèvres avec une sévérité digne du Juge des Morts procédant à la pesée de l'âme. Je goûte, j'hume, je ferme les yeux quelques instants.
Déglutition. Explosion.

"AH LALALAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA c'est TROP bon !" M'exclamais-je avec un enthousiasme débordant, manquant presque de lâcher mon précieux.

Un nuage d'ombre m'engloutit. Je disparais. Et POUF, me voilà face à Morrigan. Je la fixe avec des grands yeux larmoyants, on m'a dit que ça marchait bien auprès des humains. Enfin... là ce sont des guerriers du cousin... m'enfin, j'essaie quand même.

"Refais le s'il te plaît, mais sans griller les moustaches de Styx" Dis-je d'un air surexcité en penchant vers elle l'intérieur du pot de miel.

Il faut que je me trouve un copain ou une copine qui maîtrise le feu. Je veux ça tout le temps ♥
Très accaparée par cette nouvelle découverte d'un intérêt que rien ne saurait supplanter, je ressens cette petite jeune fille à la douce aura faire quelques pas de recul. Je pose brièvement les yeux sur elle et lui adresse un signe de la main. C'est pas parce qu'on est handicapé des sentiments qu'on n'est pas capable de reconnaître à leur juste valeur les... justes, justement. Ouhla. Ce miel m'a fait tourner la tête je crois. Trop bon ♥

Puis d'un coup... un borbori s'extirpe de ma poitrine alors qu'on me tire violemment vers l'arrière. Spontanément, réflexe de défense je suppose, je disparais dans les ombres et me matérialise plus loin.

"Hey ! Doucement ! Styx est fragile na mais oh" Dis-je en fronçant les sourcils tout en tapotant ma mini glotte invisible.

Les bonnes manières c'est toujours pas leur truc... aux guerriers du cousin...
Je papillonne des cils alors qu'elle parle. Décidément... Arès s'entoure toujours d'humaines qui ont une poitrine totalement hors norme... Je ne sais pas comment elles font pour se battre ou même respirer avec des engins pareils... Je suis très intriguée en fait.
Alors qu'elle parle, semblant considérer que je vais prêter attention à la pseudo morale qu'elle tente de m'infliger comme si j'avais 5 ans, je m'approche petit à petit. Pas à pas, l'air curieux, ne semblant pas intéressée un instant par ses propos, je fixe ses deux énormes seins.

"Ils ne sortent pas de ta tenue quand tu te bats ?" Dis-je en pointant de l'index son énorme poitrine à peine couverte.

La question est extrêmement sérieuse. Je frotte mon menton d'un air concentré. Hum. Oui. Avec un vêtement pareil, les lois de l'attraction... si on ajoute les esquives car elle a l'air svelte et de musculature élancée, elle doit donc esquiver avec talent... si l'on compte également leur poids... Mais... d'un autre côté ils sont soutenus dessous, sur les côtés et sont liés par une épaisse bande de cuir. Hum... oui ok, ça peut peut être tenir... Cependant... ils ont l'air bien opprimés les pauvres... ça ne doit pas être très confortable.

Je reste ainsi quelques secondes, avant que son très loooong discours ne me revienne en mémoire. Un peu comme une empreinte qui se révèle à l'aube après une longue nuit noire.
Mes grands yeux gris se posent sur elle. Je dodeline de la tête quelques instants, on dirait un oiseau. Je fais souvent ça, question d'habitude. Soupir. Encore une qui sert un dieu sans connaître ni celui-ci, ni sa mythologie. Elle a des côtés Arbhaal. Mais Arbhaal est vachement plus gentil.

" Okay mamazelle, t'as 4h ? Parce que ça risque d'être long vu ton degré de lacunes." Dis-je on ne peut plus sérieusement.

Franchement... parfois les humains sont lourds avec leur faux protocole débile... en plus elle est contradictoire la crevette. Va falloir tout lui expliquer... Misère...

"Je n'ai pas coutume de me présenter quand je suis déjà connue" dis-je en tendant l'index vers Morrigan, puis en le pointant au-dessus de ma tête. "Je suis Styx, fille du Titan Océanos et de la Titanide Thétys, donc pour ta gouverne, je me sens chez moi où que j'aille car les Titans ont créé ce monde. Mais en l'occurrence, je me sens chez moi parce que j'aime beaucoup mon cousin et je ne crois pas avoir besoin de raison pour lui rendre visite !" Dis-je d'un air un peu agacé.

Une brève seconde... une toute petite micro seconde, je me sens un peu nostalgique. Avant que cette foutue prédiction vienne mettre le bazar, il faut reconnaître que l'âge d'or régnait quand papy était aux commandes de la terre. Les humains et les dieux cohabitaient en paix... c'était plutôt cool.

"Respect... Conséquences... Toi t'es pas sous les ordres du cousin depuis longtemps je parie... Je te signale que c'est toi l'impolie en plus. Styx a l'habitude de venir voir le cousin et vous aviez tout plein d'invitées, donc je passais mon chemin comme d'habitude." Lâchai-je dans un léger soupir de dépit en plongeant la main entière dans mon pot de miel. Besoin de réconfort.

Je la dévisage d'un air perplexe en mâchouillant mon miel, et au moment où j'entrouvre les lèvres pour poursuivre, je stoppe.
Petit bond, je me tourne vers la demoiselle qui n'a pas encore ouvert la bouche. Y a quelque chose de bizarre avec elle... Je plisse les paupières. Je ne vois que son casque qu'elle tient presque sans y prêter garde contre sa hanche. Ca me dit quelque chose... Mais j'arrive pas à savoir... Rha la mémoire des vieux !!!

"T'en veux ?" Je secoue le pot de miel de droite à gauche en fixant Erin. "Bon si tu manges tout c'est pas grave... Styx en a plein d'autres en réserve... puis je fouillerai dans les placards du cousin héhé !"

Même s'il est plus que probable que les placards en question soient remplis d'ambroisie plutôt que de miel... misère...
Soudain je me rappelle que je n'ai pas fini avec la créature à l'énorme poitrine. Oups.

"Désolée. Je disais que... ah oui ! Donc t'es pas là depuis longtemps. Pas besoin de le confirmer, c'est sûr, tu sais pas comment fonctionne le cousin. Alors je vais t'expliquer un truc. Arès-chou est très très très famille. La seule personne qui a le droit de mettre des tartes (au miel) à un membre de sa famille, c'est lui et personne d'autre, surtout pas un de ses guerriers. Dooooonc si tu fais du mal à Styx sur les terres de son cousin et sans même qu'il ne soit prévenu de ma visite... tu vas prendre une grosse tatane et crois moi les tatanes du cousin font super mal."

Je suis épuisée. Par Papounet, purée que les humains comprennent rien, faut tout leur expliquer tout le temps. C'est super pénible. Je les aime bien, mais c'est pénible.

"Voila Voila. Donc si t'es toute persécutée par le protocole, pas de souci. J'ai toujours trouvé ça inutile. Mais bon. Si tu y tiens, amènes moi jusqu'au cousin. D'accord ?"

Et là... je lui sors le plus beau sourire que j'ai. C'est Dante qui m'a appris et je m'en sors pas trop mal je pense.

HRP : Désoler, j'avais pas vu qu'Erin avait poster ^^. Je fais un petit rp pour relancer le sujet ^^.

Écoutant assidûment les différents propos de l'auditoire, de nombreux scénario défilent dans mon esprit. Jusqu'à y faire un tri nécessaire, je ne peux qu'observer, avec une retenue toute particulière, l'échange verbale entre Celestia et Styx. Lorsqu'on à la chance de rencontré un ou une immortelle, l'on a coutume de rencontré une déité dans un âge fortement avancé. A minima, âgé de plusieurs siècles, sinon, de plusieurs millénaire. Et le savoir, lié au comportement calque parfaitement avec cette immortalité. Mais Styx à conserver un attrait enfantin, qui suinte comme un paradoxe. Plus âgé que certains Olympiens, elle est d'une spontanéité enfantine qui me procure un paradoxe dans le comportement que je dois calquer avec elle. La traiter avec respect, pour ce qu'elle est, une déesse, et surtout, cousine d'Arès. Mais sa spontanéité oblige à devoir me et nous comporter différemment. Et pensant à une idée, à défaut d'un plan. puisque je n'ai pas tous les éléments en ma possession. Je me dois de réagir aux propos de Styx en interloquant Celestia.

Libre à toi d'agir comme bon te semble Celestia, je cherche simplement à être la plus juste possible, sans oublier qui nous sommes et qui est notre visiteuse, sans commettre d’erreur et sans me et nous retrouver blesser. Adopté une vision aussi tranchée reste encore la meilleure solution. Alors, je ne peux que partagé l'opinion de Styx et à ne pas agir en blessant ou en tuant sa cousine sous le joug d'une mauvaise interprétation.

Je me tais un instant, avant de porter mon attention sur Erin et Ambroisie.

Si vous souhaiter toutes deux discuter dans un endroit plus propice, je peux vous conduire à mon domaine, j'ai à coeur de connaitre toutes vos motivations Erin et vos projets. Quant à toi Ambroisie, je dois évoquer les miens, et voir s'ils concordent encore avec les tiens, et que nous puissions avancer dans ce que nous nous sommes échanger il y a quelques mois.

Bien que la nouvelle prêtresse fait route en-direction de mon domaine, ma voix se propage clairement jusqu'à elle, en se ponctuant d'une dernière tirade.

On pourrait échanger beaucoup plus de chose qu'on ne le croit Ambroisie, j'ai longuement réfléchie depuis notre dernière rencontre en Ecosse. Et je dois avouer qu'il me hâte de connaitre ton positionnement sur ce que je compte évoquer.

Je viens d’ici

[HRP : post court pour signifier l'arrivée de Lénore]

D’asgard aux terres brûlantes des terres d’Arès, le chemin se passa comme dans un rêve éveillé. Tout autour de moi, je pouvais presque ressentir la présence de Géralt de Rivia, mon amant, mon amour. Le seul homme que j’avais réellement aimé, aussi passionné, flamboyant que l’Alpha dont il avait porté la God Robe.

De plus en plus nets se faisaient les décors autour de moi, de plus en plus chaud le sable sous mes pas. L’air dansait sous l’effet de la chaleur, créant une danse subtile dont la chaleur m’apportait un réel bien-être. La nuit approchait alors que des présences se manifestaient à quelques dizaines de lieues. Mue par la puissance et la fougue de la blanche féline ne maraude, je ne tardais pas à arriver en vue des immenses portes du Domaine de la Guerre incarnée. Même à une distance non négligeable, il s’en dégageait une impression de force, de puissance brute, à la façon d’une citadelle émergeant du tréfond même de la roche. Tout n’était que brut, sauvage, écrasant, à l’image même de ce qu’incarnait la Guerre.

Avançant dans la nuit naissante, je ne tardais pas à paraître face aux premiers êtres se tenant face à un véritable rempart. Que des femmes ?

Ralentissant pour ne pas paraître trop agressive, je m’avançais, casque à la main, nimbée de mon aura fraîche. Cheveux blonds dansant dans la brise nocturne, je détaillais du coin de l’œil les femmes présentes avant de m’immobiliser soudain.

" Mes salutations, guerrières d’Arès. Je suis Lénore de Zeta, envoyée par mon seigneur Lothar Odin auprès des vôtres. Selon son souhait et pour les bonnes relations entre nos camps, j’aimerais m’entretenir avec la dame Morrigan. "

Claire et concise, je m’étais adressée d’une voix ferme mais aussi empreinte de douceur. J’étais une guerrière et non une quémandeuse, chose que ces combattantes pourraient comprendre et apprécier.

Cette gamine avait du répondant, c’était indéniable au vu de la manière dont elle se permit de répondre à Smaug. Celestia n’aimait pas être pris pour une idiote mais faute est de constater que le microbe avait raison sur certain point. Même si à présent cela la démangeait, il n’était pas possible d’entourer le cou gracile de Styx afin de le briser. Du moins tant qu’elle n’aura pas vu Arès… Quoique, c’était tout de même une idée très risquée que de s’en prendre à la jeune fille, Morrigan le souligna également avant de reporter son attention sur les autres visiteurs.

La mort à l’âme, Celestia n’avait rien d’autre à faire que de mener la Titanide voire son « cousin » chéri, en espérant que ce dernier soit enclin à recevoir de la visite. Ce n’était pas très facile de se dégoter un entretien auprès de la Guerre, du moins dans les souvenirs de la berseker. Quoi qu’il en soit, il fallait s’occuper de Styx en attendant histoire qu’elle ne se promène pas comme si elle était chez elle quant bien même cette dernière était de la « famille ». Elle se trouvait toujours sur les Terres d’Arès et non chez elle.

« - Okay le moustique, suis-moi. Répondis Smaug dans un grognement en faisant signe à la jeune titanide de la suivre. Je sais que tu à l’impression d’être chez toi mais ici c’est le Royaume de la Guerre, il y a des règles. On n’est pas dans votre labyrinthe, on ne rentre pas comme si c’était un moulin. »

Il n’y a pas si longtemps, on pouvait visiter et faire du tourisme chez les titans sans que cela ne soit gênant. Après tout, à cette époque, ces derniers passaient le plus clair de leur temps au Tartare au point d’avoir eu un abonnement familial. Mais bon, apparemment c’était plus d’actualité, dommage parce que la guerrière serait bien allée visiter elle aussi… Styx allait probablement la violer moralement une seconde fois après cette attaque masquée, cependant Celestia n’était plus à une répartie près de l’ennui. Tout ce qu’elle espérait était que l’autre ne fasse pas trop de bruits, sa voix criarde avait de quoi être très irritante pour les oreilles de la dragonne. Mais alors qu'elle invitait la titanide à prendre le chemin du palais de son maître, une nouvelle visiteuse se montra aux portes du Royaume. Encore ? Est-ce que Sparte était devenu un parc d'attraction que tout le monde se bousculait au portillon ???? Heureusement, l'inconnue venue d'Asgard se présenta et demanda à s'entretenir avec Morrigan.

"- T'es bien populaire ! s'exclama Célestia en prenant la route du chemin du palais d'Arès. J'te laisse avec tes admiratrices, je vais conduire la petite chez l'cousin."

Et sans plus de mots, elle s'en alla avec Stux voir Arès.
Palais d'Arès avec Styx.

All is cold and frozen
Frozen the sea
Frozen the sky
Frozen is death
But I cannot die
Cannot die

As the snow falls
To cover this all
And all is cold
And cold, cold is all
All is cold, cold is all

Environ une heure de vol séparait les deux lieux. Rutsah n'aimant pas se promener en plein océan, n'avait pas été convié par le Cardinal de la Calamité. Le pauvre, lui qui aimait se promener... Tant pis, on ne pouvait pas tout le temps s'amuser. Et puis il aurait fait quoi sous les océans ? Pas grand chose, certainement. Brouter du foin ? Il n'est pas dit que le Sanctuaire sous-marin soit équipé en infrastructures pour le gardiennage de canassons. Et il était hors de question qu'il le laisse là, à traîner. Imaginez quelqu'un le pique ? Avec lui, on pouvait réduire à néant les récoltes d'un terrain et parsemer des maladies ça et là. Pour le cheval de la Famine, c'était logique. Non, cette fois-ci, Eths se déplaça seul. De toute façon, il se devait de se séparer un peu de son cheval, qui le suivait depuis des siècles maintenant. Il avait des responsabilités, désormais et ne pouvait se permettre d'être constamment suivi par une bestiole qui possède un steak bien plus imposant que le sien. Question de crédibilité.

Cela dit, le voilà enfin chez lui. Ou plutôt, à l'entrée de chez lui. La Porte de la Guerre. Il est vrai qu'il ne s'est que très rarement attardé par ici. Il n'avait pas le temps de rester à l'entrée. Dans une maison, le plus important, c'était la chambre à coucher, justement parce qu'on pouvait coucher. Remarquez, la cuisine également était importante. Manger, baiser. Que rêver de mieux ? C'était bien dommage, il y a bien longtemps qu'Eths n'eut le temps de faire 50% de ce travail. Non pas que ça lui manquait.... En fait si, il n'en pouvait plus. Mais que voulez-vous ? C'était quelqu'un d'extrêmement occupé. En tant que Seigneur de Guerre, et en tant qu'émissaire de deux dieux... Pourtant, il est important de prendre du temps pour soi. Sinon, c'est le burn-out assuré.

Oh bordel, il y avait encore du monde. Morrigan n'avait pas réussi à se débarrasser d'Ambroisie... Et voilà qu'elle était accompagnée de deux autres femmes. La première, il ne saurait dire avec exactitude qui elle était. D'un côté, il s'en contre-balançait. Il avait remarqué peu avant la présence de deux autres personnes qui avaient pris les devants. L'une d'entre elles était Celestia, la petite Berserker au sang chaud qu'il avait pu rencontrer dans le Labyrinthe. Facile de repérer les signatures cosmiques des gens lorsqu'on les a déjà rencontrées auparavant. La deuxième, il ne savait pas qui elle était, absolument pas. Mais peu importe, si elle était en compagnie de Celestia, c'est que le problème avait été traité... Même si Eths n'aimait pas forcément la manière dont ses collègues Berzoux traitaient les problèmes. Pas assez expéditifs à son goût. Eths n'aimait pas faire traîner les choses. Chez lui, c'était blanc ou noir, pas gris avec une once de magenta ou autre connerie. Fallait être simple dans la vie, sinon on se fait bouffer. Et enfin, la dernière personne... avait une armure ressemblant étrangement à celle d'Amalthia. Ouais, à part la couleur, c'était la même. C'était donc son alter ego, la Zeta ? En voilà une information intéressante. Allez, on va dégager tout ça.

"Bon, Morrigan, tu m'excuseras, mais je prends le relais."

Il fallait être ferme. Ce n'était pas le temple du Bélier là, les Berserkers n'ont pas vocation à accueillir toute la misère du monde. C'pas SOS GUERRIER BATTU. Non mais. Eths s'adressa cette fois-ci à la guerrière, différente de la Zeta.

"C'est pareil pour vous, étrangère. Je me fous de connaître votre nom, votre faction ou les raisons qui vous ont poussée à venir souiller mes terres. Vous avez une heure avant de devoir repartir. Passée cette heure-là, votre mort sera inévitable. Bonne fin de journée, et au plaisir !"

Toujours une petite note de diplomatie, quand même. On n'est pas que des brutes. Il s'adressa cette fois-ci à Morrigan.

"Alors Cardinale, ton nouveau poste te plait ? Pour pouvoir garder ton pouvoir de décision, il va falloir davantage user de ton autorité. Assure-toi qu'elles aient quitté les lieux. Considère ça comme un ordre." - lâcha-t-il, la voix débordante d'autorité et d'assurance... Son aura était différente de d'habitude... Quelque chose de divin s'échappait de lui. Il n'en avait pas conscience, mais Morrigan pouvait aisément se rendre compte du changement dans l'énergie qui enveloppait le Cardinal. La Terreur était en marche.

"Quant à vous, Guerrière divine... Nous avons deux choses à nous dire... J'imagine, vu votre armure, que vous êtes le binôme d'Amalthia de Zeta Prime ?" - il fit une légère pause avant de reprendre, bien plus serein et calme - "Soit, je n'ai pas que ça à faire. Suivez-moi." - il s'adressa finalement à Morrigan - "A la revoyure !"

Il prit le chemin de son domaine, la fosse des Calamités. La Zeta avait intérêt à presser le pas. Voilà comment devait se comporter un Cardinal, pas à rester là à parler pour ne rien dire. Ses pas se faisaient plus fantomatiques qu'à l'accoutumée. Une espèce d'ombre le suivait de près, une ombre à forme humaine. Il ne s'en rendait pas compte. Mais il est fort à parier que Zeta et Morrigan, si.

-> Fosse des Calamités avec Lénore, si elle accepte de me suivre. Le RP est trop embourbé, je vidange un peu tout ça. Si vous voulez m'interrompre, dites-le moi par MP, j'adapterai mon RP pour ne pas vous laisser en plan. Lénore, tu peux me suivre directement sans attendre les trois jours. Btw, j'ai estimé que Styx avait suivi Celestia.

[Voilà, je poste enfin. Sorry pour le retard entre mon taff et la canicule, c'est un peu compliqué. ]

Impassible, Erin observait d’un regard expert la scène incongrue qui se déroulait juste sous son nez et celui de ses six monstres. Effectivement, après tout ce qu’elle avait déjà traversé aussi bien pour sa quête de la Scale de Scylla que sa lutte contre Malcom Carminia, il en fallait beaucoup pour la surprendre et pourtant, cette petite déesse aux apparences trompeuses y parvenait avec une maestria consommée.

Il fallait reconnaître que la brune Nymphe au cœur d’eau n’aurait jamais imaginé la personnification du Fleuve des Serments sous cette apparence à la fois infantile et menaçante à sa façon, en tout point imprévisible...

Un peu comme la marée changeante ou la mer…

Un point qui la fit presque sourire intérieurement avant qu’elle ne sourît franchement à l’offre de la gracieuse divinité. De mémoire de nymphe, elle n’ignorait en rien les instincts particuliers des diverses divinités, quelles que fussent leurs essences. S’inclinant alors une raideur toute martiale, elle posa un genou à terre comme un chevalier de légende avant d’accepter le présent.

" C’est infiniment généreux de votre part, dame Styx, et si cela vous convient, souffrez que je vous rende un jour la pareille. Entre mon essaim nourri des plus belles fleurs et les pattes expertes de mon ourse, je pourrais vous débusquer le meilleur de tous les miels. A moins que ce ne soit la gelée royale qui vous tente. Demandez et je vous amènerai ce que vous souhaitez. Pour la meilleure entente entre vous et mon seigneur Poséidon, je suis prête à vous offrir ce que vous désirez, maintenant ou dans l’avenir. Scylla a la mémoire de la terre et des flots… "

Une attitude presque charmeuse alors que la Générale n’oubliait en aucun cas ce qui l’avait entraînée en ces lieux avec toutes les prises de risque que cela sous-entendait. Aussi, après avoir suivi des yeux le départ de Styx et la berserker prénommée Célestia, la combattante se retourna vers Morrigan dont la proposition était plus qu’alléchante.

" J’en serai en effet enchantée, Cardinal de la Terreur. Bien des choses pourraient émerger d’une telle rencontre. "

Des mots au charme ambigu dont la Générale était plus consciente mais qui ne la gênait aucunement. Après tout, elle avait aussi passé pas mal de temps à traquer et détruire des vampires par dizaines jusqu’à finir par se heurter à l’incarnation infernale de ces monstres sans âge ni scrupule, maniant autant le charme et la cruauté que la sensualité. Lutter avec leurs propres armes avait été un de ses enseignements les plus éprouvants. Et au plus profond d’elle-même, elle savait qu’elle ne pourrait que se battre un jour à mort contre cette engeance. C’était inévitable tant sa maison avait pris d’ampleur sur les anciennes terres des Carminia et plus encore aux alentours de Florence. Le tout serait de la faire sans que cela ne revête le sceau d’un acte de guerre. Sa seule et unique retenue…

Et revenant à la réalité, elle détourna la tête de la rousse Morrigan qui partageait avec cette flamboyance avec la spectre pour s’intéresser à la nouvelle venue : une blonde guerrière venue d’Asgard. Femme qu’elle n’eut guère le temps de jauger qu’un nouvel arrivant fit son arrivée, un supérieur visiblement. Vu la manière dont il s’adressa à Morrigan, cela ne pouvait qu’être le cas.

" Me faire dégager de l’entrée ? "

Assez amusant sachant qu’elle s’apprêtait en effet à quitter les lieux pour suivre Morrigan et prenant juste le temps de bien détailler ce homme qui ne lui inspirait aucune confiance, elle se tourna de nouveau vers son interlocutrice, lui glissant une fois tout ce beau monde parti.

" Bien, vu que nous encombrons l’entrée, je pense en effet qu’il serait temps que je vous suive. Enfin une fois que vous me confirmerez n’avoir aucune intention belliqueuse à mon égard. "

Sur ce, elle se tut attendant la confirmation de Morrigan avant de s’enfoncer enfin dans les terres du plus combattif des fils de Zeus.

=> vers la demeure de Morrigan

J'aurais pu ne pas l’entendre. J'aurais pu passer à côté et rejeter la rhétorique avec son cynisme, voire son ironie habituelle. Le cardinal de la calamité est doué pour cacher ses émotions, le timbre de sa voix est parfaitement dosé, mais la légère altération sur la fin n’échappa guère à mon ouïe affinée. Mes oreilles tiquèrent et je penche la tête de côté alors que je plisse des yeux. Lentement, je rembobine la conversation et je comprends. Il a trop dit ou pas assez et maintenant, toutes mes questions et celle de nos visiteurs sont plus légitimes les unes que les autres, mais dont chaque réponse apporterait probablement plus encore d’interrogations. Alors, sans rhétorique aucune au Cardinal, je retourne mon visage, face à Erin.

Je vous prie d'excuser cette situation dame Erin. Je tâcherai de vous conduire à mon domaine, ou nous allons pouvoir dialoguer sur des sujets plus spécifiques. J'ai toujours eu grande fascination pour l'art Atlante, et j'ose même prétendre sortir des sentiers battus quant à mon appréciation. Peut-être est-ce pur fourvoiement de ma part que de le penser, mais voyez-vous ce qui me fascine en ce savoir faire est la minutie que les artisans ont réussis à atteindre, la beauté du geste, sa précision, la capacité à créer dans des matériaux nobles et délicats. Ne croyez pas que je sois une forgeronne, non.

Ma voix a lentement gagné en ferveur, avant de s'adoucir de nouveau, comme en compréhension de l'exaltation qui me gagne. Cette entrevue avec Erin me procure une certaine joie parfaitement dissimulée, mais que je laisse entrevoir par ma voix suave.

Veillez à présent me suivre, à mon domaine, il y a une autre dame que je compte pas faire attendre.

Domaine de la Terreur.

[HRP : voilà, je poste après une période d'absence. J'ai considéré que tout le monde était déjà parti.

En cas de souci, mp moi]

Retenant de justesse un sourire, je me redressais à l’arrivée d’un nouveau berserker. Un homme brun, de grande taille, dégageant une aura particulière. Quelque chose d’attirant et d’intrigant émanait de lui sans que je ne puisse vraiment mettre le doigt dessus. De quoi attiser ma curiosité mais aussi et surtout ma méfiance. Plus encore quand il évoqua la guerrière de Zeta Prime Amalthia. De façon laconique sans rien ajouter de plus, juste son prénom, Amalthia. Ami, ennemi, je ne pouvais le savoir avec exactitude. Ses rapports avec elle m’étaient même totalement inconnus. Aussi, une question me tarauda soudain l’esprit. Pourquoi m’avoir envoyée moi et non elle ? Pourquoi avait-elle, elle-même préféré se diriger vers le royaume des Titans plutôt que celui d’Arès si elle avait de réelles relations avec ce berserker ? Ces interrogations en tête, je tachais de me concentrer sur la mission que m’avait confiée Odin et elle seule. C’était cela l’essentiel même si mon interlocuteur ne serait pas celui qu’on m’avait conseillé en tout premier.

Et dire que Morrigan était juste devant moi mais déjà bien trop accaparée par deux autres femmes. Des visiteuses venant d’autres camps et dont les présences respectives agaçaient au plus haut point celui qui m’avait invitée, pour ne pas dire ordonné de le suivre. Aussi, soucieuse de ne pas rentrée d’office bredouille, j’acceptais de le suivre. Curiosité malsaine, dangereuse. Je ne savais mais il fallait que je sache, que je le suive. Ne serait-ce que pour percer le mystère le liant à la nouvelle Zeta Prime et de là, le fait qu’il se soit senti obligé de m’inciter à le suivre.

Paroles impérieuses qui n’auguraient pas les meilleures choses mais rentrer bredouille ne mènerait à rien. Aussi, prenant la peine de poser un regard indéfinissable sur les deux autres berserkers présentes, je m’interrogeais sur la réalité des relations entre eux. Cet éveillé serait donc leur chef ? Son attitude allait en ce sens en tout cas. Il agissait et parlait en supérieur alors que tous étaient des combattants d’Arès. Une façon de faire bien différente de celle d’Asgard mais chaque camp avait bien ses spécificités.

Puis, secouant la tête, je levai une dernière fois le firmament étoilé, humant l’air si particulier du désert avant de faire tomber quelques flocons. Dernier pressentiment que j’aurais alors que mon destin se remettait en marche, m’emmenant vers la dernière danse de la Blanche Féline.

=> Fosse des Calamités

Sujet: Re: Aux portes d'un désert pas si vide que ça...

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