Ce qu'il convient de faire [Flashback ouvert]

- Tu sais ce que j’aimerai Ashram ? Que le monde connaisse 1000 ans de paix

- 1000 ? Pourquoi pas 2000 ?

- Il faut des héros pour que le monde se souvienne de leurs sacrifices… et sache quel est le prix de leur liberté…

Tout juste échappé de Malte, je songe à ce que j’étais, là, devant l’étendue marine. J’ai fait une halte sur une plage banale en apparence avant de reprendre ma route… Et je me souviens.

Rien d’autre que les propos tenus par ma sœur en d’autres temps et en d’autres lieux. Car je ne suis pas terrestre ; l’humanité qui est au fond de moi est un héritage de précédentes incarnation. Ce que je suis n’a été rendu possible qu’au travers de longues réincarnations qui à chaque vie étaient oubliées.

Mais Cyn à déverrouillé les clés ; chacune d’entre elles renfermaient autant de secrets, de dangers, de périls. J’étais Ashram, jeune Loup de Jottunheim, fils de Managarm, dépositaire d’un savoir, gardien illustre d’une fratrie de 3 protecteurs. Ainsi ont été les choses jusqu’à ce que tous soient mis en pièces par Fenrir. Morts, certes mais gardiens d’un secret jamais révélé.

Il serait utile de vous en parler d’ailleurs mais malheureusement j’ai oublié. Les vies, les réincarnations sont autant de crues d’une rivière que tout balaye. J’ai été gardien, protecteur ; Yggdrasil était notre seule préoccupation. Et aujourd’hui, même si j’ai pu apprendre des choses, même s’il manque encore beaucoup de pièces à l’existence que j’ai pu mener au travers des âges, peu m’importe de savoir. L’essentiel est là, tel que je l’ai souhaité. Ici, à Asgard, il faut croire qu’il fut un temps dédié aux créatures et aux animaux fantastiques. J’étais l’un deux autrefois et à présent je suis animé par tout autre chose.

Thor. La Foudre. La Glace. Rien de moins qu’un grand pouvoir et une grande responsabilité. Où pourrait être Angèle dans tout celà...? Puis-je prendre la mesure de son départ précipité ? Non, je ne comprends pas... Faut-il aller au sanctuaire ou bien rentrer ?

Un chapitre de plus vient de s’écrire. Un autre vient de commencer.

C’est là, le regard dans le vide que je repense à ce que ma sœur disait. 1000 ans de paix. Sommes-nous sur le point de perdre notre bien le plus précieux ? Non, nous l’avons déjà perdu. Le monde est en perpétuelle agitation, personne ne peut le nier, et il faut faire quelque chose pour changer cela.

Est-il si difficile de trouver la manière de procéder ? Est-il question de courage ? De volonté ? Si les combattants qui ont la responsabilité de régner sur le monde ne peuvent s’affranchir de cette tache, qui d’autre le peut ? Tout ceci doit changer.

C’est là, tout juste avant que je ne rentre à Asgard, juste après mon départ de Malte que devant la grande étendue marine, je songe à ce que j’ai pu être avant d’incarner la Foudre personnifié ; personne pour entendre ou voir. Rien d’autre que le ressac des vagues pour écho à mes pensées… avant de repartir vers Asgard. En un instant, ma pensée se fait ordre, mon ordre prend forme et vient se transformer en foudre, là à quelques dizaines de mètres de moi. Un éclat, puis deux, puis 3… je me sens puissant et pourtant si modeste dans la manipulation de cet élément nouveau… Je pourrais déchainer tellement mais il me semble que ce n’est ni le lieu, ni le moment… même si personne n’est là pour voir. A moins que…. ?

Ho et puis soyons fous... d'un coup, je me prends à déchainer toute ma nouvelle puissance en un seul éclat, brisant la monotonie des lieux alors que je reste admiratif, le corps parcouru d'éclairs... le ciel zébré de puissance...!

Par Arès, qui ose troubler mon moment de quiétude ? Celui ou enfin, mes pensées se taisent et je peux enfin relâcher la pression. Malheureusement, cela ne dure jamais, ma folie reprend toujours le dessus. Mes sentiments que j’éprouve pour mes frères et que je ne peux dévoiler sous peine de les tuer, je sais qu’en restant dans cette situation, je creuse ma propre tombe, mais le cœur a ses raisons que la raison ignore ? Trop philosophique ?

J’observe le spectacle qui s’étale devant moi, et… c’est magnifique. Les bruits de l’orage font vibrer mon âme, et à travers les éclairs je vois la silhouette responsable de ce chaos. Oui, un magnifique chaos sur cet étendu qui était si tranquille. Pourquoi ne suis pas la maitresse de ce chef d’œuvre ?
Je danse sous la pluie en riant à gorge déployé. Nul doute qu’une divinité était derrière ceci. Et je voulais savoir qui était capable de faire cela. J’en avais vu des tempête et orage, mais celle-ci était maitrisée, était-il possible pour moi d’acquérir ce pouvoir ?

Je ne me cache pas et au contrainte, mon cosmos s’étend autour de moi. Je ne reconnais pas la divinité en face de moi, bel homme, mais pas autant que mes frères. J’applaudis avec joie.

Encore, s’il vous plait.

Un sourire enfantin hors mon visage, pendant cette tempête, mes pensées s’étaient tuent aussi, mes vies antérieurs toutes malheureuses ne sont pas venu me hanté.

Je m’étais laissé surprendre. Le pouvoir est une chose si enivrante qu’on s’oublie, parfois. Pourrais-je oublier ce que je suis par ce biais ? Et Si Thor n’attendait que de me juger pour reprendre sa place… ?

Je m’étais laissé surprendre ; il est trop tard pour le découvrir lorsque des applaudissements me tirent de mon occupation première. Une voix s’élève alors. Féminine, douce… Je n’ose me retourner.

Esquissant un geste, abaissant le bras et la main, les éclairs qui continuaient de vibrer eurent tôt fait de stopper leur symphonie. Je pivote légèrement sur la droite me dévoilant un peu plus.

Une demoiselle se trouve devant moi. J’observe un moment avant de me tourner définitivement vers elle. J’incline la tête sur le côté. Elle pourra me trouver surpris, pris par surprise, tout un tas de choses. Au dépourvu ?

Une jeune demoiselle, une vestale ? Prêtresse ? Non attends, pas avec un Cosmos pareil, à moins qu’elle ne soit très puissante. Sans imaginer un instant de plus, j’amorce quelques mots, à pas de loups…

- Jamais onde cosmique n’aura été aussi harmonieuse pour ne pas mettre mes sens en Alerte. Certains humains peuvent… mais ils sont rares.

Un sourire vient illuminer mon visage. Je parle avec sagesse sans présumer de ce qu’elle peut être. Bien entendu, il y a quelque chose de très étrange, une aura divine ou du genre qui captive mon attention.

A moins qu’il ne s’agisse de ses cheveux. Ils semblent si identiques et en même temps si incomparables avec ceux dans lesquels j’aurai aimé passer ma main. Deux idées se perdent dans mon esprit comme si…

- Je suis Thor, Fils d’Odin et je ne m’attendait pas être remarqué ici.

Dit avec assurance et très distinctement. Il me paraissait important de me présenter. Pour l’heure, je n’avais plus rien dire.

Harmonieuse, c’est l’idée de mon pouvoir, enfin aux dernières nouvelles ! Un sourire sincère et d’une gentillesse dessine mon visage. Un tour sur moi-même, telle une ballerine, je finis par une courbette envers le magicien des orages.

Je suis Harmonie, Fille d’Arès et d’Aphrodite. Je ne m’attendais pas à trouver une divinité ici !

Quelles sont les chances de se retrouver ici au milieu de nulle part, une plage abandonné, en Europe, un paysage des plus banals.

Me balançant de droit à gauche, je souhaite refaire ma demande. L’orage m’avait hypnotisé. Je commence à jouer avec mes cheveux, comme à mon habitude quand je suis impatiente. Je connaissais très peu les uses et coutumes d’Asgard. Et ce n’était pas un vulgaire guerrier. Je ne pouvais pas réellement avoir le même comportement qu’avec les humains.

Qu’est-ce qu’un Asgardien fait aussi loin de ces terres natales ? Vous êtes bien trop au sud de vos contrées.

Malte n’est pas loin, je suis proche de mes terres, la Grèce. On raconte que les hommes du nord, reste proche de leur royaume. Mais après tous, nous sommes des divinités, de par nos aptitudes les distances ne sont pas les mêmes.

En quelques pas gracieux, je me rapproche de mon magicien. Je lui attrape les mains et avec une candeur naïve, j’ose lui redemander.

S’il vous plait, ces éclairs pouvez-vous recommencer ? On dit que la rencontre de la foudre et du sable donne des choses…. Etranges et merveilleuses.

Ces mains étaient chaudes et immenses par rapport à la mienne. Il avait la même carrure que mes frères.
Mes yeux brillaient, le bruit de cette tempête avait calmé mon esprit et ma folie. Et honnêtement oublié l’espace d’un instant les horreurs que j’ai subi dans mes précédentes réincarnations, était un luxe que j’aimerai apprécier plus souvent.

Etrange concours de circonstance. Quitter un Ange pour trouver une déesse. Lorsqu’elle m’annonce qui elle est, non sans avoir virevolté de bien belle façon, je reste surpris un instant. Ainsi, elle s’incline légèrement à l’instar des nobles rois et reines de l’ancien temps. Surpris, c’est le mot. Je connais les Berserkers et trouver une de leurs dirigeantes en un lieu pareil me laisse songeur. J’ai incliné le buste à mon tour, montrant que l’initiation qui été la mienne m’a conduit à apprendre les us et coutumes d’autres pays que le mien. On peut être guerrier et pas moins raffiné.

- Je ne m’attendais pas à trouver l’élégance et la fulgurance en des lieux si quelconques à vrai dire. Je connais votre père… mais jamais je n’ai eu plaisir à vous rencontrer.

Pour répondre à sa surprise, je lui dévoile la mienne de manière subtile. C’est vrai, cette plage n’a rien de particulier. Au détour de Malte, au carrefour de mes pensées, je me suis simplement arrêté pour réfléchir, imaginer, penser à ce que serait demain à Asgard… Est-ce qu’il s’agit uniquement du royaume ou bien de moi ? C’est fou comme depuis que je suis investi du pouvoir de Thor, j’ai l’impression d’avoir acquis plus de… sagesse ? Aussi, lorsqu’elle me demande sans détours ce qu’un Asgardien fait si loin de chez lui, elle aura pu sentir une hésitation. Le devoir primant sur le reste, ma réponse aura pu la faire tiquer un peu.

- Ce que je fais ici ? Je chasse l’étrangeté de certains instants, dans l’attente de rentrer chez moi. J’arrive de Malte, pour être exact.

Pensif ? Oui, c’est exactement ce qui transparait. Inutile de lui dire ce qui me tourmente légèrement. Je suis partagé entre un Amour impossible et sans doute perdu et le devoir pour Asgard. Je la vois se rapprocher de moi, silencieuse. Elle a d’étranges reflets dans les yeux, semble captivée par ce que je peux raconter…

- J’aime le silence pour ce qu’il permet, la réflexion… A défaut de me perdre, j’ai joué avec la Foudre…

D’autres auraient dit le feu, pour avoir aimé sans condition un ange, une valkyrie. Je ne suis pas alerte lorsqu’elle m’attrape les mains, sans prévenir. Elle avait souhaité voir encore des éclairs, entendre la foudre, et voilà qu’elle redemande. Impossible de décoller mes mains des siennes pour le moment et pourtant, il va falloir pour animer les cieux de mille éclats.

- Permettez ?

Je recule d’un pas, échappe de son étreinte avec douceur et pointe une main vers le ciel. Au départ, elle n’y verra qu’un fourmillement léger et diffus. De mesurée, l’onde deviendra complexe et dynamique. Peut-elle y voir la complexité de mes pensées ? Mon corps s’anime lui aussi d’éclairs et de soubresauts de lumière alors que les filigranes électriques se rejoignent tous en un seul et massif qui pointe et s’élance définitivement vers le sol. L’espace d’un instant, je repense à trop de choses. Odin, Nox, Angèle, tous les sacrifices, tout le périple… Zeus, Arès… Et ma puissance monte encore d’un cran. Nul doute qu’il ne s’agit plus de faire de l’exhibition simpliste. J’ai rehaussé les termes de ce qui apparait devant nous. Puissance, Passion ; tout ce qui m’anime en somme.

Le flux bourdonne avant de déchirer le ciel. Tout se termine dans un vacarme aussi violent que fugitif. De multiples arcs touchent les nuages, la mer, la terre et rebondissent jusqu’à se perdre. Spectacle irréel, surnaturel que de voir et ressentir la vitesse de la lumière… quel privilège pour nous-autres. Je relâche mes efforts, abaisse la tête, puis regarde ma main en signe de satisfaction. Un regard à Harmonie, simple et amusé, je poursuis par quelques questions.

- J’espère que vous trouvez à votre gout. Et vous ? De quel élément êtes-vous la maîtresse ?

Un regard rapide autour de moi, je constate que la plage porte tout de même les traces fumantes de l’impact… Peut-être que comme elle l’a dit, le sable aura donné d’étranges et merveilleuses choses…

Il est charmant ce dieu, ces compliments ne tombent pas dans l’oreille d’une sourde et je souris simplement, sans aucun mot. Je suis habituer à cela, après tout ma mère n’est autre qu’Aphrodite.
Son hésitation ne peut dire qu’une chose, qu’il prend soin de bien choisir ces mots, une preuve de sagesse. Cela m’arrive souvent de laissé des blancs dans les conversations, beaucoup pense que c’est de l’ignorance, mais ce ne sont que des idiots. Ce que je ne dis pas, n’existe pas.

Cela ne fait pas longtemps que je suis de nouveau sur terre et j’ai eu…… quelques soucis.

Lors de ma précédente incarnation, j’avais choisi le corps d’une enfant, malheureusement, ce corps fut trop faible et je n’ai pas pu résister à la malédiction de Némésis. Mais ce fut un mal pour un bien. Ce corps me satisfait au plus au haut.
Je le laisse s’éloigner de moi, est ce qu’il a peur que je le mords ? Il est vrai que mes crocs sont acérés, mais aujourd’hui, ils sont sagement ranger.
Sentant le crépitement dans l’air, je fais des petits sauts de joie, me préparant à la représentation. Je reste muette d’admiration devant un tel pouvoir. Le souffle coupé, le corps immobile, j’en profitais de l’instant présent.

L’orage passé, j’applaudis encore mon magicien. Comme ci je venais d’assister à un opéra de première classe. Pas besoin d’en dire plus cela répondait à sa question. J’observe la place et j’aperçois des fulgurites. Certaines font plusieurs mètres, démontrant la puissance du pouvoir de Thor. Délicatement et sans geste brusque, je passe mon bras sous le sien et je l’invite à marcher à mes côtés vers ces étranges sculptures de sable.

Pour ma part le silence m’ennuie. J’ai une préférence pour l’anarchie. Votre tempête en est l’exemple et pourtant on ressent, un certain équilibre entre chaos et l’ordre. J’aime beaucoup.

En mémoire me revient cette histoire de Malte, au fond de moi, je me disais qu’il me manquait une pièce du puzzle pour comprendre, mais pas grand-chose. Malte qu’est ce qu’il s’est passé sur cette île ?

Mission secrète sur Malte ?

Je me refuse de le lâcher sur cette histoire.
Arrivée face aux fulgurites, je suis …. Déçu. Certes l’amas de sable figé aux formes de la foudre est impressionnant mais il me manque quelque chose. Si Thor était capable de créer, moi aussi. Je joins mes mains comme pour une prière, concentrée et en les ouvrants je souffle dessus. Une poussière s’envole, grandissant et se pose sur le sable. Un claquement de doigts et le sable premier et grossir explosent et s’envolent.

Nous sommes à peine à coté et malgré cela, nous ne bougeons pas. Notre cosmos, nous protège de l’explosion. Lorsque tous retombe, les sculptures présentes des couleurs différents, différentes pierres magnifiques étaient cachés la dessous. Le verre impur dévoile sa véritable couleur.
Décidément, cette journée est pleine de beauté.

De par mes parents, je suis rattaché à l’élément de la vie. Alors comment elle s’appelle ? Ou peut-être est-ce il ?

Ne soit pas surprise, petit dieu, c’est dans tes yeux qu’on voit une certaine peine, et puis pour les choses de l’amour, ma mère m’a appris pleine de chose, comme reconnaitre les peines de cœur.

Elle n’est pas là depuis longtemps… a vrai dire moi non plus. J’imagine ce que représente une incarnation comme fut la mienne il y a quelques années. Tiens, d’ailleurs c’est peut-être pour cette raison que je suis encore maître de mes pensées et de mes mouvements. Le loup qui devint homme pour apprendre à protéger plus que des racines… il y a encore du chemin à faire.

- Je suis là depuis… peu également mais je n’ai jamais arrêté de combattre ceux qui étaient à l’origine des problèmes. Quoi qu’il m’en coute. Votre Père aura à cœur de s’opposer à vos ennuis, si j’en crois mon intuition. Non ?

Une entrée en matière bien présomptueuse mais que serais-je si cette part de moi n’existait plus ? D’autant que ce que je dis est vrai. Je n’ai jamais arrêté d’avancer. Provocateur jusqu’au bout des ongles, j’ai même été enfermé dans la prison des plus grands criminels que la Terre ait porté.

L’orage a pu se terminer, suite à quoi elle a applaudi sans perdre le nord. Etrange proximité lorsqu’elle enroule son bras autour du mien et m’entraine marcher quelques pas sur la plage. Je n’ai rien à redire à cela. Rien de plus que ressentir quelqu’un d’autre que celle que j’aurai espéré. Autant accepter l’instant. C’est donc détendu que j’accompagne la dame pour voir si la plage porte les marques. Elle précise détester le silence, préférer l’anarchie, et voir dans mes dérives électriques autant de chaos que d’ordre…

- Peut-être que c’est lié à la nature même de l’individu ?

J’avais lancé cette plaisanterie pour la faire réagir. Je n’étais pas né humain, j’avais endossé les pouvoir d’un dieu… Peut-être que l’équilibre que je souhaitais nécessitait d’avoir un soupçon de discorde. Toujours est-il qu’elle aimait le spectacle désordonné de mes nouvelles platitudes.

- Qui sait si un jour, je pourrai donner forme à tout cela. Ephémères représentations de l’esprit ou du cœur…

Toujours avançant vers les fulgurites, je me perds légèrement dans mes pensées imaginant pouvoir donner forme à mes éclairs. Difficile mise en œuvre mais à essayer pour aller au bout de l’idée. Elle m’extirpe de mes songes en me demandant pour Malte. Une crispation qu’elle aura pu ressentir, une hésitation à reprendre le chemin le temps d’une fraction de seconde.

- Il n’y a rien de secret pour qui veut combattre la Lie de l’humanité.

Je laisse peser cette phrase pendant qu’elle me guide vers les fulgurites et j’ai le temps d’observer son attitude. Certes, le sable a fondu à des températures inouïes créant d’improbables concrétions mais elle semble déçue. Je la vois formaliser son pouvoir, préparer quelque chose… et je poursuis ma réponse.

- Nemesis est venue tuer Odin sur notre territoire. Et nous avons essuyé une mortelle attaque de la part des Juges. Nombre de nos frères sont tombés. Et j’ai eu un rêve dans lequel m’apparaissait une île. Je n’ai pas attendu pour m’y rendre.

Laissant flotter le suspense tel un conteur je la regarde pulvériser par un souffle cosmique les aspérités et défauts des fulgurites, sans plus d’attention, peut-être qu’elle s’en remet totalement au hasard et le résultant lui semble nettement plus satisfaisant.

- J’ai libéré Némésis de sa malédiction au nez et à la barbe de Thanatos et de bien d’autres, quitte à ne pas pouvoir protéger le monde, j’étais prêt à le venger.

Drôle de manière d’être bref, pour une fois. Moi qui ait l’habitude d’en rajouter. Allez savoir pourquoi. Sa manière de faire avec les Fulgurites, de se déplacer, tout m’impose l’observation, le calme. Là, au milieu de ces colonnades de mille couleurs, il n’y a nulle raison de parler plus que de raison.

- Il y a une beauté dans chaque instant. Dans certains instants plus que dans d'autres en fait.

Ce n’est que lorsqu’elle me demande qui est à l’origine du trouble qui pouvait être le mien il y a peu encore, que je souris, non pas décidé à dire quoi que ce soit mais bien à laisser planer les choses.

Je n’avais plus rien à dire.

Il était tellement ….pur. En temps normal, j’aurais souhaité le pervertir et mettre un peu de chaos dans son cœur. Mais ses éclairs avaient apaisés mon esprit et mes envies ont été mises au placard. J’ai envie de chose simple et tranquille, sans jeu de dupe. Asgard n’est pas un ennemi d’Arès, je n’avais rien à craindre. Et puis, nous avions quelques points en commun. Nos réincarnations récentes pour commencer, et cette tristesse au fond du regard, que nous essayons de cachés à l’un et à l’autre.

Mon père…. Oui, il ferra tous pour sa fille préférée. Votre intuition est bonne !

Facile à dire, je suis son unique fille. Père n’a jamais supporté qu’on touche un cheveu de ces enfants. Et pourtant, j’ai quand même hérité d’une malédiction. Je touche mon collier aux têtes de serpents. Je souris face à se remarque sur le chaos lié à l’individu.

C’est lié à la nature elle-même. Expliquer-moi comment, on peut avoir des tempêtes, tsunami et autres joyeuses destructions, et que dans des coquillages, on trouve le nombre d’or. C’est un ensemble bien complexe, qui même à nous, divinités, nous échappe. Finalement ce qui nous différencie des mortels, c’est qu’on se souvient de nos réincarnations.

Qu’est ce qu’elle ne donnerait pas pour oublier son passé. Aucune vie heureuse, toutes se sont terminés dans le sang et la violence. Je l’écoute parler de la mort de son dieu, de l’attaque de son peuple. Que des tragédies ? Sincèrement du fond du cœur, d’une voix empli de tristesse, je lui demande.

Croyez-vous que nous avons le droit au bonheur ? Quand tant que divinité, l’amour est possible ?

Le seule couple heureux que je connais des l’Olympes sont mes parents, enfin, ce n’a pas toujours été le cas, et connaissant leur égo, je ne leur prédis pas un futur calme. Les autres… c’est tromperie et compagnie. Pas un seul ne semble respect le cœur. Finalement, moi qui suis une dépravé, je fais un peu vieux jeu à croire en un amour unique.

Les spectres, eux, il ne cherche que leur plaisir dans la mort, et la destruction. Ils ont oublié la notion d’équilibre.

J’aime verser le sang, mais pour une cause, un peuple, une idée. Surement hypocrite de penser ainsi. D’autant plus que j’y trouve du plaisir, et tous les esclaves que j’ai à mon servir ont été mis au courant de mes penchants. Il y a besoin de guerre, sinon la paix n’a plus de valeur. J’observe les sculptures, je me promène entre. Je plante mon regard dans ceux de Thor. Et d’un claquement de doigt, les fulgurites explosent déclenchant une pluie de poussière étincelante.

Mais je veux plus qu’un instant, un instant, c’est trop court, et cela apporte forcement de la souffrance. Les humains ne durent qu’un instant, ils ne peuvent pas comprendre.

La chasse avait été bonne. Sous mon regard attentif, j'ai bravé la faune et avais triomphé. J'ai pris mon temps et démontré mes talents de chasseuse. J’étais satisfait par ma chasse et plus encore par la mort honorable, rapide et sans cruauté, que j'ai offerte au loup gris. D’un geste sec, je chasse le sang imprégnant la flèche d'or de mon arc avant de le rattacher sur mon dos. Et à l'aide d'un petit couteau, je m'avance vers la dépouille de l'animal pour y tracer sur son front, une rune représentant la renaissance. C'est ainsi, qu'après avoir exécuté cette chasse, que je me décide de continuer ma route, vers l'Olympe. Ayant quitter le sanctuaire d'Athéna, pour y retrouvé mon jumeau sur les cimes de l'Olympe. Vêtu de plusieurs éléments scythes, notamment le collant porté sous une tunique ornée. Mes bras sont aussi recouverts d'un habit semblable. Mon arc repose, attaché sur mon dos, tandis que mon couteau et rangé dans son fourreau, le long de ma cuisse droite. C'est donc d'un calme Olympien que je me dirige, pas à pas, l'un après l'autre en direction du royaume des Olympiens, jusqu'à ce qu'un incident freine mon rythme et chasse mes pensées fugaces. Une pluie d'éclair sillonne le ciel et cet événement n'est certainement pas naturel. La nature n'a pas rassembler les événements propices à une telle fureur, et c'est événement n'est que synonyme d'un subterfuge d'un éveiller au cosmos.

Mon regard, aimanté, se lève vers ce qui semble être l'épicentre de ce manège, tantôt réduit au silence, et tantôt, reprenant de plus belle. Accélérant mon rythme, je finis par parvenir vers deux silhouettes, qui en pleine discussion, me pousse à les observer, en silence. Avant de m'avancer silencieusement vers eux. C'est à peine s'il me perçoive au début, tant je suis discrète et tant leur échange prenne toute leur attention, mais maintenant mon énergie grandit subtilement, faisant gronder dans les environs, un orage suffisamment discret, mais dont l’énergie les fera fatalement désorienter en ma direction. Ainsi, me jouant entre mes deux paumes, d'une sphère orageuse dont l'intensité ferait plisser les yeux de beaucoup de mortels, je renvoie sur chacune de mes paumes, cette sphère à la puissance digne d'un éclair, avant de l'écraser dans ma main droite en y repliant simplement mes doigts dans ma paume.

Je me disais bien que cet événement n'était pas propice à la nature elle-même. Celui que frappe la foudre n'entend pas le tonnerre.

L’espace onirique sembla se distendre, ses rebords ondulant, s’étirant, se contractant, devant de plus en plus instable à mesure que mon esprit grandit, réveillant la puissance de mon ancestral esprit. Mon Cosmos parvient dès lors, à accélérer le coucher du Soleil, pour l'y remplacer par l'astre nocturne. La Lune semble à cet instant précis, avoir doubler de volume qu'à l'accoutumée, mais subtilement, l'espace se remet à rejaillir d'un naturel olympien, pour qu'ensuite, ma parole frappe comme l'éclair.

Je suis Artémis, déesse de la Lune.

Les faits, ici, c’est que 2 divinités jouent avec leurs pouvoirs sans se soucier de ce qu’il pourrait bien arriver. Pourtant, c’est un instant qui échappe complètement à leur contrôle, à la limite de l’insouciance. J’aimerai pouvoir abandonner quelques moments d’insouciance, sans plus d’attentes. Cependant, le danger de la situation, de l’attaque des Spectres sur notre domaine, tout cela nécessite beaucoup plus d’attention.
Lorsqu’elle me demande si finalement, les divinités peuvent atteindre ou connaitre l’amour, j’ai un sourire.

- Est-ce que les humains le peuvent ?

Double tranchant que cette phrase. Non seulement elle a le mérite de poser en question le prix de l’immortalité mais également de dire qu’il y a peu encore j’étais un mortel. Elle peut le deviner sans doute. Je n’ai pas révélé que la divinité n’était pas aux commandes, je n’ai pas souligné que c’était moi qui parlait, même si je me suis présenté en tant que Thor.

- Devant l’immortalité qui est la nôtre… légitime de vous poser la question. Je n’ai pas gardé toutes les traces de mes anciennes incarnations mais dans cette vie, je me suis souvenu de quelqu’un pour qui j’avais nourri un certain nombre de sentiments. Peut-être qu’il suffit de le vouloir mais cette réponse me parait trop simple.

Je préfère noyer le sujet rapidement. Penser à ma sœur qui a disparu, puis à Angèle qui finalement est partie aussi, rien de très positif de repenser à tout ça. Elle en vient à parler des Spectres et de leur insatiable besoin de destruction.

- Les Spectres ne perdent rien pour attendre, majesté Harmonie. Triompher d’un hiver qui s’annonçait millénaire aux cotés de votre père m’a démontré que nulle menace n’est invulnérable. Peut-être que les temps sont venus, qu’il faut mener une guerre comme le monde n’en a jamais connu.

Je suis stoppé dans ma réflexion par l’explosion des fulgurites. Elle évoque le côté éphémère des instants je ne peux qu’approuver. Cependant, le ton qu’elle emploie montre clairement une lassitude, peut-être même une exigence ou une ambition à vivre quelque chose de réellement intense.

- Les éclairs sont éphémères mais ils méritent d’être vus tels qu’ils sont. Seraient-ils aussi magnifiques s’ils ne disparaissaient pas ? C’est le caractère ponctuel qui rend les choses si précieuses.

Elle aura compris sans effort que je parle de vécu. Sans en dire plus, j’observe les poussières de fulgurite tomber au sol alors que mon attention est subitement attirée par autre chose. Grondement, flash, éclairs se succèdent et impactent non loin de nous sans prévenir.

Quelqu’un approche et je préfère immédiatement être paré à toute éventualité. Je tends la main pour appeler Mjolnir. Il ne tardera à pas à se faire entendre, à vrombir dans les airs jusqu’à arriver à moi. Mais j’abaisse ma garde presque instantanément après avoir vu et surtout entendu Artémis se présenter à nous. Sublime, elle avance, se présente, parade même d’être ici et de s’être jouée de nous. Mais elle est là pour autre chose. Sans doute. Mais je lui présente mes respects.

- Mes hommages, Artémis. Il s’est écoulé quelques jours à peine depuis notre dernière rencontre sur le mont Olympe… Et je suis presque toujours le même.

Peut-être un peu plus beau gosse, ténébreux, viking… un truc du genre en tout cas.
Je n’avais plus rien à dire.

Je le scrute de la tête aux pieds, je n’avais pas sentis cette déviance dans son cosmos, légèrement moins divin. Par Zeus, un humain ayant hérité des pouvoirs d’une divinité. Est-il plus proche de moi ou des paysans du coin. Et pourtant il a la chance ou la malchance de se souvenir de ces vies antérieurs. Ma curiosité est aiguisée, et c’est dans un trait d’humour particulièrement douteux que je lui pose la question. Je m’approche de lui, observant son visage et ces yeux.

Est-ce que je peux te disséqué, tu ferras un sujet d’étude fabuleux.

A fois humain, et divin, et en même temps, et il n’est pas un humain comme les autres.

Oh tu as combattu au côté de mon père, mmhhh, tu dois être un merveilleux combattant pour avoir eu cet honneur. Bien, je ne te couperai pas en morceau.

Mon ton était enfantin, je disais cela le plus naturellement, comme ci c’était normal.

Dit moi, ton secret, comment tu as fait pour oublier certains vies ?

Je souhaiterai tellement repartir à zéro, oublié les douleurs que mon âme à subit à cause de cette malédiction. Mais j’oublierai aussi l’amour que je porte à mes frères, ainsi que l’échange que j’ai eu récemment avec Phobos. Les sentiments, c’était bien la seule chose qui me faisait revenir sur terre. Et malgré ses paroles rassurantes, j’avais encore des doutes.

Mais comment peux-tu accepter cela, aimer une personne que tu ne reverras peut être pas dans une autre vie, surtout si vos sentiments sont uniques et réciproques.

Lorsque je reviens sur terre, je ne suis jamais sûre si Phobos et Deimos étaient là. J’ai passé de nombreuses vies sans eux à mes côtés. Ils ont quand même un avantage, ils sont divins, et donc tôt ou tard, je finis par les retrouver.

Je souris lorsqu’il parle de ces éclairs éphémères, et je ne peux lui donner que raison. J’en veux quand même plus.

Soudain, mon cosmos ne prévient d’un danger, une présence se fait ressentir, le court du temps s’accélère, et la nuit tombé. Je comprends rapidement qui est l’auteur de cette manipulation. Ma …. Tante. Oh Arès, aide-moi ! Mes envies meurtrières ressortent lors qu’un olympien est sous mes yeux. Ils sont les auteurs de mon malheureux, je n’ai été qu’une vulgaire poupée entre leurs mains.
Mes muscles sont tendus, et la colère gronde en moi. Artémis, j’ai imaginé mille fois ta mort, je sais que c’est encore trop tôt, je serai patiente….. et plus prudent…. En pensant à cela, je desserre les points, et fait un simple mouvement de tête très loin du protocole respectueux des olympiens, pour la saluer.

La lumière de la Lune fend les cieux à toute vitesse, pourfendant les nuages cotonneux telle une divinité des nuées. Autour d’elle s’étend le voile moiré du firmament nocturne et sa couleur est aussi noire que les pensées de la fille d'Arès et d'Harmonie. Il n'est pas difficile de percevoir une sombre colère pour mon statut, pas de moi à proprement parler. Mais du fait que je sois l'une des Olympiennes. Les rayons de l'astre nocturne faisant briller ma peau blanchâtre me rendant encore plus majestueuse et effrayante. Je m'avance vers le duo divin, avec un regard de glace indiquant qu'on n’a guère intérêt à s’aviser de me mentir.

Vous avais changé guerrier du grand nord. Votre aura, bien qu'auréolé de nature divine, votre corps à peu changé. Je serais toute ouïe à comprendre la raison à un tel changement.

Faisant fi de toute réponse évasif du guerrier d'Asgard, je ralenti mon rythme, pour me prostrée à quelque mètre du duo divin. Suffisamment à l'écart certes, mais en même temps, proche, pour jauger Harmonie avant de lui répondre par une salutation des plus distinguée. Bien qu'elle est une rancune et une sombre colère contre les Olympiens, elle est une divine, et à ce titre, elle doit avoir tous les respects dût à cet égard.

Inutile de porter un masque avec moi Harmonie. Je suis et serais là pour récompenser tes efforts et réparer les sacrifices que tu aurais dû faire par le passé.

Stoïque sur mes positions, je reste encore à l'écart du duo, pour reporter mon attention sur le réceptacle divin du royaume d'Asgard.

Vous êtes venus il y a plusieurs semaines, quémander l'aide des Olympiens au pied de notre royaume, et vous voila transformer Ashram. A croire que votre appel a été répondu par un divin de votre royaume ...

Marrant de revoir une divinité après quelques semaines seulement. Le rapport de circonstances n’est plus le même. Même si je ne suis pas en mesure d’exiger, en vérité, je n’ai pas grand-chose à lui demander ni à attendre de sa visite. Comment dire, j’apprends et je tire des conclusions. Aussi, lorsqu’elle s’interroge sur la raison de mon changement intérieur, je n’ai que quelques mots à lui signifier, rendant encore plus évident un de mes plus gros défauts, à moins que ce ne soit une qualité.

- Le mérite, très chère.

Je laisse ainsi planer le doute un instant en la fixant dans les yeux. Elle se prononce envers Harmonie, révélant quelques griefs entre elles. Certes, à voir la fille d’Arès et son regain soudain d’animosité, j’ai peu de mal à imaginer que les antécédents entre elles ont laissé des traces. J’observe, je regarde. Rien de plus, jusqu’à ce qu’elle se tourne encore une fois vers moi, presque admirative de ma transformation. Tiens, encore une occasion de laisser éclater ma fierté, oui, encore elle, affirmant avoir agis là où eux n’ont fait que regarder.

- Après avoir congédié et libéré Némésis de sa malédiction et sauvé le monde une fois encore de la présomption de certains Olympiens… J’ai reçu l’écoute et la confiance du Fils du Père de Tout sans avoir rien demandé. Certains regardent le monde brûler et s’en satisfont. C’est quelque chose que je ne peux pas faire.

D’un regard, j’embrasse tout ce qui peut se trouver autour de nous, ciel, terre, mer, vagues, sable et plage. Etrange circonstances de se retrouver ici quelques jours plus tard oui, surtout lorsqu’on a pu se faire éconduire même par une divine beauté. Le souvenir est toujours là.

- Il n’y a pas eu de transformation. Je suis toujours le même, voyez-vous Artémis. Je n’ai rien oublié et je ne lâcherai jamais prise sur les monstres que vos Aïeuls ont engendrés.

Je n’allais pas la laisser me questionner aussi facilement et puisque j’avais répondu à ses questions, j’allais enfoncer le clou sans attendre de l’amertume laissée par notre dernière rencontre. Sans animosité dans la voix, je pose les choses telles qu’elles étaient restées.

- J'ai encore remué ciel et terre pour sauver ce qui méritait de l'être depuis notre dernière rencontre. Et vous ? Avez-vous enquêté sur les accusations que je formulait à propos de l'attaque des Juges sur Asgard ? Vous ne m'accordiez que peu de crédit... je n’étais qu’un simple héros avide de justice... Suis-je un peu plus solvable à présent ?

Ashram 1... Artemis....?

Je n'avais plus rien à dire.

Je ne cache pas ma haine envers les olympiens, mes prunelles dorées brillent de colère et j’ai une moue dé dégout lorsqu’elle prend la parole. De plus, elle ne sait même pas de quoi elle parle. C’est à moi de faire des efforts, c’est moi qui a fait des sacrifices. Lorsqu’on fait, on est volontaire ! J’ai subi ce mariage, et cette malédiction ! Voilà la différence. Une jeune femme naïve qui n’était qu’un simple pion entre leurs mains des divinités. Il y a un gouffre entre nous, une incompréhension, tu ne pourras jamais comprendre ce que j’ai vécu. Et en plus, tu oses parler de récompenses…. Je ne suis pas un chien à qui on tend un os.
Des années à contenir ma colère, pardon des siècles à apprendre à ne pas exploser à la moindre réflexion. Mon ton enjoué n’est plus et une froideur digne de la reine des enfers se dégage de mon aura.

Je ne cherche pas ton approbation

Il est étonnant de se sentir plus proche d’un étrange que d’un membre de sa famille. Peut-être parce que le dénommer Thor avait vécu plusieurs vies de mortels. Non, clairement les olympiens ne pourrons jamais comprendre ce qui se passe sur Terre. Qu’ils restent dans leur tour d’Ivoire, le monde se porte très bien, avec ou sans eux. J’écoute, il me manque clairement des éléments, je n’interviens pas pour l’instant, mais insouciamment… ou consciemment, j’effectue un pas vers la divinité du nord pour me rapprocher de lui. Comme pour montrer mon soutien. Avons-nous un ennemi en commun ? Cet échange allait être décisif.

Consciente de la force de mes mots et de ce que cela implique, je scrute les moindres réactions de la fille d'Arès et de Thor. En fine calculatrice, je les surplombe pour plusieurs raisons, la première symbolise ma position dominante dans cette échange, la seconde n'est autre que ma préservation physique en cas de tentative d'agression sur ma personne si d'aventure Harmonie et Thor contesteront mes futurs énoncés. Finalement, après un long silence quelque peu étrange où Harmonie doit sans doute faire la part des choses dans son esprit, pesant le pour et le contre dans ce que mon statut représente pour elle, le verdict tombe d'une voix douce non sans que je ne plante mon profond regard dans celui de la divine.

Je n'apporte aucune approbation car je peux tout entendre, c'est bien clair ? Si tu as d'autres remarques, profite de cette soirée pour les exprimer.

Subtilement, mes pupilles sont empreints d’une détermination presque folle, se moquant pleine des conséquences. Thor est à l'image de son réceptacle, une verve facile, dont les propos lui sont flatteurs, à ceci prêt que je ne suis pas de celle et ceux à me laisser flatter ou quereller à ses sous entendus. Car il y a une chose que son réceptacle à oublier, je suis ne suis pas seulement la déesse de la Lune, mais aussi celle de la chasse. Et je ne suis pas celle qui va courir après une proie sans en connaitre ses points forts et faiblesses. Non. Il y a même d'autres aspects qui rentre en jeu qu'il m'est indisposer de relever, tout du moins, pour le moment. Alors, me faisant plus impériale et autoritaire, je jauge Thor d'un ton défiant tout sarcasme éventuel.

Je ne vais partir dans une guerre ouverte sur des qui-propos Thor. Je suis aussi la déesse de la chasse, et je dois jauger à sa juste mesure, le danger que votre réceptacle m'a relever à mainte reprise. Je n'ai donc jamais cesser et définitivement écarter une aide, cependant, si je puis me permettre. Nous ne somme pas ici pour blasphémer sur l'inaction des uns et ou des autres, discutons simplement des faits, ni plus, ni moins.

Quoiqu'il en soit, je prend en considération les notes du dieu d'Asgard. Pas ses remarques sur les Olympiens, ni notre semblant manque d'actions, non, je reste silencieuse sur ces propos au sujet de Némésis. Dès lors, je ferme mes yeux et l’atmosphère entière s’alourdit, semblant vibrer sous la puissance de mon esprit divin. Puis, tout disparaît aussi rapidement que c'est venu lorsque mes paupières s'ouvrent à nouveau. Les rouvrant finalement, portant un regard serein à l’encontre du dieu d'Asgard. Et peut-être qu'Harmonie aura à cœur d'intervenir avec ce que je m’apprête à formuler.

La patience est mère de sûreté Thor, je l'ai apprise à mes dépends à de mainte reprise par le passé. Mais pour information, je fais route, pour retrouver mon jumeau, Apollon, qui est d'un caractère aussi fougueux qu'Arès. Son éveil est de quelques jours et lui ayant déjà retranscris certains faits des mortels, et des royaumes gouverner par nos pairs. Il risque, et nous risquons fort d'agir. Le nous implique nécessairement moi et lui ...

Demeurent concentré, l’acier de mes prunelles ne lâchant à aucun moment les faits et gestes des deux divins. Je conclue ma prise de parole avec un soin extrême.

Némésis est une déesse que je n'ai pas rencontré depuis des siècles. Même moi n'était pas au courant de sa malédiction ou tout au mieux, de certaines rumeurs.

Les propos d’Artémis ne faisaient que me conforter dans mon appréciation de la situation. Lorsque le loup montre sa valeur, on l’acclame. Mais jusque-là, il doit se contenter de démontrer, prouver encore et encore… Etrange comme les choses peuvent changer. Les propos de la déesse de la chasse me font sourire, elle pourra le voir. Longues sont ses tirades. Elle parle de son frère Apollon, de bien d’autres choses…

- C’est l’inaction des jours passés qui nous a conduit à cette situation. Pendant que nous parlons, qui sait ce qu’ils préparent encore ?

Il me fallait ne pas m’attarder, ne plus rester ici, rentrer, au plus vite à Asgard. Les propos échangés me font prendre conscience que le temps nous est compté. Toujours regardant Artémis…

- Dis à ton frère que Asgard va se lever avec qui voudra le suivre et que les Enfers auront des comptes à rendre. Pour marcher dans notre sillage, retrouvez-moi à Asgard dans 30 jours, pour Einherjahr, la fête des guerriers entrés aux Walhalla.

Tournant mon regard vers Harmonie, j’incline juste le buste avant de prendre la parole.

- J’aurai aimé pouvoir parler plus avant avec vous, de Foudre, de Sable… de Guerre. Votre Père serait sans doute ravi d’apprendre que c’est à présent mon chemin… et qu’il est assez large pour tous.

Comptant sur son caractère très indépendant, il fallait cependant que je précise…

- La plus grande croisade de notre temps, l’ignorer serait folie… Pourriez-vous lui dire ? Il sera sans doute temps de nous revoir ensuite pour en parler… même si je sais que votre Père préfèrera toujours jouer cavalier seul. D’où le terme Croisade.

Je n’avais plus rien à dire.

Tout entendre, je ne crois pas en ta parole. Celle des olympiens n’est que mensonge et manipulation. Et ma méfiance est grande. Je ne fais même pas confiance à ma mère, ce n’est pas pour me jeter dans tes bras. Mon regard ne vacille pas sous le sien. Je me considère comme ton égal et un jour, oui, un jour, je te serrai supérieur et je t’écrasais comme un vulgaire insecte.

Je ne peux réprimer un rire moqueur quand tu oses comparer mon père à ton frère. Ils n’ont rien en commun. Je serre le poing, pour éviter que ma langue ne fourche. Et comme à ton habitude, tu ne peux rien faire sans lui, c’est écurant.

Toujours dans les jupes de ton frère.

Ainsi Apollon était de retour, encore un olympien présent sur terre. Petit à petit, ils se rassemblent, cela n’augure rien de bon s'il sort de leur sommeil. Encore le retour de Némésis, dans la conversation, quelque chose m’échappe, et j’ai encore du mal à remettre les pièces du puzzle en place. Mes yeux dorés cherchent dans le visage de l’un ou l’autre une réponse.

Ashram s’incline à son tour vers moi, je lui retourne le geste, et suis attentive à sa demande. La guerre, comme Artémis, il sait bien choisir ces mots.

Je lui parlerais de votre croisade !

Je ne peux rien lui promettre, les voix de mon père sont impénétrables. Il ne dira jamais non à un combat. Aujourd’hui, le monde est complexe, et malgré mon ancienne réincarnation, il me manque quelques clés.

Thor, méfiez-vous des Olympiens, leur orgueil est démesuré.

Il le sait sûrement, je regarde tristement le désastre sur la nature qu’à créer Artémis en amenant le Lune plus tôt. Le chaos sans aucune arrière-pensée, je sens bien que l’harmonie en ces lieux est brisée. Mon aura se diffuse dans les lieux, pour rétablir l’équilibre, imperceptible et invisible. Je sens qu’il me faut partir, mais l’échange entre ces deux divinités n’est pas à louper.

Le silence est mon refuge, pendant un instant, non pas pour le contenu des propos d'Harmonie, mais pour la situation en elle-même. La colère froide est retenue de la déesse me laisse de marbre. Car en tant que divine de la chasse, je ne peux pas me laisser influer par ses répliques acerbes ! De plus, il y aura le temps de nous retrouver dans un échange plus privée, et qui permettra à Harmonie, de s'exprimer sans gêne aucune. Non. Ce qui m’interroge et la proposition de Thor. Souhaite t-il implicitement que je me joigne à sa croisade contre le royaume d'Hadès ? Pas certaine qu'avec les données en ma possession, il puisse se venger de l'escarmouche des juges d'Hadès, sur le royaume d'Odin. Et qu'Asgard puisse sortir victorieux d'une vengeance contre le monarque des enfers. En dépit de toute mes connaissances sur les forces et enjeux en présence, tout ce que Thor recherche, sont des alliés. Me redressant légèrement, après m'être plonger dans un mutisme volontaire, ma voix sonne, comme un couperet.

Mon frère n'a disons, pas une bonne opinion des spectres d'Hadès. Peut-être serait-il favorable à votre appel fils d'Odin. Mais j'accepte votre invitation Thor, Apollon sera cependant, tenu au courant de ma visite dans votre royaume, et il va de soit que je serais seule juge de ce que cette fête apportera dans sa conclusion.

Discuter lorsque l'on diverge est possible et même vital, intellectuellement, afin de ne pas rester enfermé dans ses visions des choses, pouvoir entendre d'autres arguments et faire évoluer une idée. C'est un stimulant intellectuel partagé avec le fis du père d'Asgard, qui me motive à répondre favorablement à sa requête.

Votre quête d'Allié est louable seigneur d'Asgard. J'estime néanmoins qu'il vous manque certaines informations sur l'armée du monarque des enfers, puisque dans l'ombre, et depuis l'aube des guerre sainte entre Olympiens. Les frères jumeaux, Hypnos et Thanatos ont parfois, jouer un rôle crucial dans l'ombre de l'armée d'Hadès. Ne braquer donc pas exclusivement votre regard sur la seule force de frappe des enfers, et opter pour une vision plus profonde et globale des forces et conflits en présence. On ne va pas en chasse, sans en connaitre ses forces, faiblesses, y compris sur son et ses adversaires potentiels.

Analysant mes propres pensées, je laisse le soin à Thor, de prendre en considération mon point de vu. Puis, comme pour le laisser davantage se murer dans cette réflexion, mon visage se tourne sur Harmonie, la dépassant d'une bonne tête, je me dresse devant elle, grand et puissante.

Je suis une déesse libre Harmonie, je n'ai pas besoin d'Apollon pour agir, sous quelles formes que se soient. Peut-être devra t-on s'entretenir dans un cadre plus privée, si l'occasion se représente. Si tu décide de privilégier la parole, c’est tout à ton honneur. Cependant, ce n’est qu’en faisant des erreurs que l’on apprend. Malheureusement, certaines erreurs ne pardonnent pas.

La quittant des yeux, je fixe une dernière fois le fils d'Odin.

Dois-je être informé de quoi que se soit d'autre Thor ?

Ne pas se braquer était difficile. Je n’oubliais pas la manière raffinée avec laquelle j’avais été éconduit de l’Olympe. Tiens d’ailleurs, c’est à se demander si ce serait toujours pareil aujourd’hui, vu ce que je suis devenu. Elle évoque bien des choses tels ceux qui savent, qui regardent, observent et tirent des conclusions… mais ne font finalement rien de plus. Elle sait que je suis dans l’action, dans le concret. Ne pas le voir serait étrange.
Cependant elle ne fait que dire des vérités que je connais déjà.

- Oui, Thanatos et Hypnos. La bibliothèque d’Asgard contient assez de récits pour que je puisse me méfier de ceux qui tirent les ficelles. Pour avoir rencontré le maitre de la mort en personne il y a peu encore, je n’ai pas eu de mal à identifier le problème.

Hypnos m’est égal, je ne l’ai que trop peu rencontré, si ce n’est pas du tout. Je ne peux avoir d’avis clairement tranché. Toujours est-il que la réunion des deux frères serait un soucis de plus à gérer. Mais en l’absence d’informations, il convenait de prévoir avant de faire.

- Je ne suis pas stupide non plus. J’englobe tous les sujets d’Hadès. Nous parlons d’un royaume. Des ses dirigeants et de leur neutralité bienveillante, de leurs faux semblants, de leur hégémonie. Et de leurs troupes. Ce que nous avons vécu est un acte de guerre. Faut-il que je sois plus clair ?

L’agacement vient à poindre le bout de son nez lorsque je comprends qu’en de pareilles occasions, les Olympiens ont toujours phrasé à l’extrême, parlant sans agir, toujours dans la complaisance.

- Vous n’avez que votre éternité à préserver après tout. C’est d’autant plus difficile pour vous de vous prononcer j’imagine car vous avez tout à perdre dans notre entreprise. Rester dans les petits papiers d’Hadès ou bien vous faire manger plus tard. Il y a de quoi pratiquer l’indécision pour l’éternité.

Difficile de lui dire autrement que je n’avais que peu d’espoirs de voir les Olympiens pieds et poings liés se joindre à moi dans cette entreprise.

- S’il n’y a pas d’autre choix, il faudra bien les combattre avec les moyens en vigueur. Peut-être que ce sera trop vous demander d’intervenir par la force des armes. Et je peux le comprendre.

Je marquais un temps d’arrêt. Je n’étais pas disposé à croire tout ce qu’on allait me dire, tout ce qu’elle pouvait me faire miroiter. Cependant, je voulais lui laisser la certitude qu’elle avait en face d’elle quelqu’un de déterminé, sachant très clairement ce qu’il avait à faire… Et qui ne lâcherait pas les choses avant d’avoir exploré toutes les options.
Il manquait quelque chose à ma phrase, un couperêt, une vraie proposition pour la déesse de la chasse qui montrerait son intérêt à me suivre ou non…

- Si seulement il vous était possible de convoquer un tribunal divin pour statuer… vous me prouveriez par un acte fort votre intérêt pour notre mécontentement face à l’hégémonie des Enfers… et la désobéissance de ses sujets qui défient les lois, les dieux et l’ordre immuable des choses.

Je savais très bien qu’elle pouvait convoquer pareil tribunal, que Odin était toléré dans un tel rassemblement. Sauf qu’il n’était plus, aux dernières nouvelles, et que Thor ne pouvait y siéger. Il fallait donc trouver quelqu’un pour le faire à ma place pour entendre la voix d’Asgard.

- Des alliés, oui, c’est ce dont j’ai le plus besoin. Pas forcément de guerriers.

Mon regard s'appuya aussi en direction d'Harmonie. Certes, j'avais réagis à ce que Artémis avait dit mais c'était nécessaire de lui faire comprendre un peu mieux mon point de vue.
Je n’avais plus rien à dire.

Elle parle de nous et ensuite de déesse libre, mon regard l’interroge sur la cohérence de ces paroles, qu’importe. IL cherche à chaque fois tous d’avoir raison et de se dégageant de leur responsabilité. Laissant l’humanité seul et dans un déséquilibre permanent. Je porte la main sur mon collier maudit, lorsqu’elle parle d’erreur, elle n’a rien fait comme tous les autres, c’est de cela que je l’accuse. En revanche, elle n’a pas tort pour le cadre plus privée. Cela ne regard que les olympiens, et l’asgardien n’a rien à voir la dedans et cela n’était d’aucun intérêt pour lui.
Le dieu Thor avait la conviction de celle d’Arès au sujet de cette croisade. Cela pourrait plaire à mon père. Ma main se pose sur son bras, pour calmer l’exaspération d’un Dieu.

N’hésitez pas à venir me voir à Sparte, je me ferrai un plaisir de vous conduire auprès de mon père.

Un sourire naïf au bout des lèvres, comme si je n’avais pas vraiment conscience de ce qui se passait ici. Cela pouvait en déconcerté plus d’un, qu’importe.
Me tournant vers Artémis en imitant grossière une révérence montrant que je me moque d’elle,

Tu as raison, Arty, nous discuterons plus tard, les affaires des familles doivent rester entre nous.

Et quelle famille, je les hais presque tous, seule mes frères ont grâce à mes yeux. Si l’asgardien pouvait déjà m’aider à faire tomber un de mes grands oncles, cela était un bon début. Avec légèreté, je m’éloigne des deux divinités. Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, mais il sera mouvementé, j’en suis certaine.

Le loup solitaire ne semble pas avoir réellement de stratégie réelle contre Hadès et son royaume, sinon, pourquoi chercher des alliés, même parmi le panthéon Grec ? Il n'est pas en tort, bien au contraire et il est surtout sûr de sa force. De sa seule force à dire vrai, puisque à chercher intrinsèquement sur le monde, des alliances, cela prouve la faiblesse du royaume d'Asgard, ou d'un manque flagrant d'un soutien de son paternel envers la vengeance de son fils et du réceptacle du dieu de la foudre. Et, oh surprise, cela motive mes projets futurs. Qui l'eût cru ! Présentement, cela nourrit nos discours mutuels, et ce n'est pas illogique. Néanmoins, dans quelques générations d’humains, les livres seront la base des controverses portant sur cette époque. La didactique viendra de l’interprétation de nos mots, et ce qui n'a pas été gravé sera oublié. Lentement, je me passe les doigts sur le menton en un geste songeur tout en armant de mots sonnant comme un soupir.

À vous orienter intrinsèquement loin de votre peuple, votre vengeance est voué à l'échec Thor. Il m'est curieux de connaitre l'avis de vos semblables sur ce que vous déclarer vous-même, comme un acte de guerre.

C'est un constat, plat, objectif, et après un instant, je m'exprime davantage sur le sujet, pour lui faire comprendre ce que j'entends par là.

Vos points de vue sont motivés par les sentiments, et cela explique bien les choses car les sentiments ne sont pas objectifs. Ils biaisent. Vous prenais un argument lorsqu'il vous sert mais il n'entre pas dans une construction globale. Votre point de vue sur les événements est basés uniquement sur les sentiments, et c'est ce qui vous perdra si vous vous fourvoyer dans une issue hasardeuse.

Je ne cherche ni son approbation ou son mécontentement à mes propos, et encore celle d'Harmonie dont les sentiments contre les Olympiens fluctuent ses pensées, obstruant toute objectivité à mes propres points de vue. Non, je ne fais qu'établir mon propre constat, bien que partiellement, puisque je me réserve de ne dire que bien partiellement, ce que je pense de la quête de Thor et de son réceptacle avant cela. Tout deux sont plus proche des humains qu'ils ne le pensent, bien que de leurs avouer serait une insulte pour Harmonie, et une énième pirouette pour Thor pour se pavaner comme un protecteur du petit peuple.

Est-ce que je vous semble trop critique ? Ou est-ce qu'il y a un peu de vrai dans ce que je dis ? J'essaye de comprendre la façon dont vous agissais, les origines de vos avis, mais je regarde tout ça de loin, qu'il puisse être facile pour moi de juger, sans me mouiller, sans ressentir sans aucun doute ce que vous ressentez tous, peut-être est-ce que je cherche aussi trop à lire entre les lignes de vos paroles et à les analyser plutôt que de les prendre comme les élans de votre cœur

Ponctuant ces mots par un regard appuyée sur la déesse de l'anarchie. Elle-même se tard dans une forme de pavane, dont je reste totalement muette et désintéressée, à ceci près que je lui répond d'un ton parfaitement neutre et lointain.

Je serais ces prochains jours sur l'Olympe, avec Apollon. Si tu souhaite t'entretenir avec moi, je me libérerais de mes prérogatives, pour m'entretenir avec toi.

Tirant une révérence distinguée à l'égard d'Harmonie et Thor, je leur fais finalement dos, pour m’éloigner et partir vers une autre destination.

J’avais l’impression de revivre une ancienne rencontre avec Artémis. La prise de position frileuse, la remise en question, le doute permanent, et surtout, le plus pénible de tout, cette manière d’opposer ma manière d’agir avec les faits.

Que dire de plus si ce n’est rester de marbre. J’en ai bien trop dit, j’ai bien trop fait. Usé de patience, de volonté, de courage pour vaincre, pour faire ce qui devait être fait. Peuvent-ils tous se prévaloir de pareilles actes ? Bien sûr que non.

Tiens, à présent Elle parle de ma manière de me comporter, des sentiments qui rythment mes actes. Etrange de la part de quelqu’un qui aurait tout à envier d’avoir en face d’elle quelqu’un de vivant.
Puis-je faire confiance à pareil interlocuteur ? Je n’ai même pas envie de répondre. Elle sait ce que je lui ait déjà dit. Les valeurs d’Asgard parlent pour moi, rien de plus à dire que ce qui a déjà été.

Et en 2 ou 3 rencontres, c’est toujours la même approche de sa part. Je suis un peu lent mais j’apprends vite si on me motive pour... Je n’arrive pas à la saisir, à comprendre sa manière de procéder. Quel intérêt à être aussi lent, à attendre. Ecouter est une chose, se pavaner par contre…

- Tu cherches à comprendre comment j’agis ? Que ferais-tu à l’encontre de ceux qui attaqueraient l’Olympe ? Penses-tu que Zeus laisserait les choses comme tu les penses ? Et surtout qu’il se poserait autant de questions que toi ?

Je la regarde s’éloigner, telle qu’elle est venue, disant que les portes de l’Olympe… Enfin que si mon souhait est d’aller lui rendre visite… Pourtant, c’est moi qui l’ait invité il me semble.

- Seul un tribunal divin pourrait éviter la guerre et ses conséquences, Artémis… Tu as un de mes souhaits… Si quelqu’un souhaite me parler… qu’il m’invite à venir en Olympe. Je m’y suis assez rendu sans autorisation.

Disparue, tout comme Harmonie… J’espérais qu’avec ses responsabilités, elle pourrait porter ne serait-ce que quelques mots…
A deux doigts d’entrer dans la tempête, il y avait encore une chance de laisser les olympiens agir pour que la machine soit stoppée…

Je n’avais plus rien à dire.

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