Rémiel DR Rôle : Chevalier d'argent de la Lyre
Disciple d'Endymion Messages : 415 | Sujet: Rémiel de la Lyre (Terminé) Lun 14 Mai 2018 - 10:01 | |
| Rémiel de Rosenkreutz Chevalier d'argent de la Lyre Marik - Yu Gi Oh Un bonheur que rien n’a entamé succombe à la moindre atteinte ; mais quand on doit se battre pour des difficultés incessantes, on s’aguerrit dans l’épreuve, on résiste à n’importe quels maux, et même si l’on trébuche, on lutte encore à genoux ¤ Je rejoins les forces de Athéna ¤ Mon élément de base sera la vie ¤ Je suis principalement calme et minutieux ¤ Mes origines trouvent leur source en France ¤ Je suis âgé de 27 ans ¤ Je considère mes compagnons, mon dieu, la nature et la musique ¤ Je ne considère pas la violence et la lâcheté Remiel est de natures très calmes et réfléchies. Aussi étrange que cela puisse paraître, il est un chevalier qui évitera le plus possible le conflit. Cela ne fait pas pour autant de lui un lâche ; Mais il préfère user de l’art de la parole pour défendre sa déesse plutôt que de foncer tête baissée sur l’ennemi. Toutefois, s’il est mené à en venir au combat, il ne se laissera jamais emporté par la fougue ou la rage. Quelle que soit la situation, Remiel conserve toujours son talent de fin stratège et tentera d’anticiper les multiples situations possibles avant de tenter une action.
Sur un plan social, sa vie d’isolement avec son maître et le dégoût qu’il porte à la société dans laquelle il a grandi et vécu ont conduit Remiel à devenir un homme assez solitaire et replié sur lui-même. Toutefois, ayant acquis l’art de l’étiquette, il tient toujours un langage posé, polis et courtois lorsqu’il est conduit à fréquenter autrui, sans pour autant prendre les personnes de haut. S’il n’est pas à voir comme un sociopathe, le chevalier préfère néanmoins s’effacer de la société pour se tourner vers le calme que peut procurer la nature.
Enfin, ayant toujours un goût du savoir, Remiel est toujours prêt à en apprendre davantage. Toutes lacunes, notre chevalier mettra tout en œuvre pour les combler, n’hésitant pas à mettre temps et efforts. Par ailleurs, les moments de doutes ou de réflexions, Remiel les passent en jouant de sa lyre. Outre cette occasion, le chevalier use également de son instrument pour donner un son à ses sentiments, ses envies, sa nostalgie ou ses chagrins.
Quant à son destin qui l’a mené à présent au sanctuaire et à Athéna, notre chevalier compte bien honorer l’armure qu’il porte mais aussi sa Déesse, bien qu’il ignore encore tout de ce monde qui s’ouvre à lui. Remiel entend également respecter les chevaliers qui sont déjà au service d’Athéna ; de tenter de connaître davantage ses compagnons d’armes même si cela doit dérider un peu son caractère d’isolement.
Psychologie D’aussi loin que remonte mes souvenirs, mon histoire débute à l’âge de mes trois ans. Né sous cette période éclairée qualifié des Lumières, j’ai eu la chance de naître dans une famille issue de la vieille noblesse française. Ainsi, dès mes premiers jours, je n’ai jamais pu connaître la faim, le froid ou encore la maladie. Alors que mon père disposait d’une belle entrée d’argent en tant que diplomate sous la royauté de Louis XV, ma mère avait pu gagner sa réputation de par les fastueux salons qu’elle tenait dans notre maison sise non loin des Tuileries.
De par leurs occupations, mes parents n’ont jamais pu m’accorder une grande attention. Dès lors, jusqu’à mes cinq ans, je fus élevé par une vieille nourrisse dont j’ai hélas oublié le nom bien qu’elle fut d’une gentillesse rarement connue dans cette France où l’étiquette était toujours bien trop présente. Mon éducation intellectuelle commença à l’aune de mes six ans. Ma mère, accordant une grande importance à l’éducation humaniste, m’initia très vite à la grammaire, la rhétorique, la dialectique et bien évidemment aux mathématiques.
Ma formation se poursuivit ensuite dans l’étude de l’histoire et particulièrement sur la période antique. Mon formateur remarqua assez rapidement mon engouement pour les récits sur Rome et la Grèce. Ainsi, ma formation secondaire se poursuivit sur l’étude du grec et du latin. Je tentai également de développer mes connaissances en hébreux mais le temps me manqua. Très vite, l’entrée à l’Université me conduisit à l’étude du droit afin de pouvoir « poursuivre l’œuvre de mon père » comme aimait me le rappeler de nombreuse fois ma mère.
Toutefois, cette nouvelle phase de ma vie me permit de me faire découvrir une autre de mes passions : la musique. En effet, le monde universitaire ne me plaisait guerre. Peut-être était-ce dû aux conditions politiques dans lesquelles se trouvait la France ? Alors que j’étais de l’avis du cardinal de Fleury sur le soutien de la France pour la Pragmatique Sanction, la majorité de mes camarades soutenait le surintendant Fouquet pour l’entrée en guerre de la France contre l’Autriche. Mon avis opposé à la majorité me conduisit à me refermer sur mes positions pour ne me concentrer plus que sur mon étude.
Afin de m’éloigner davantage de cet espace de vie, je profitais souvent des occasions où ma mère m’invitait à participer à l’un ou l’autre de ses nombreux salons. Cependant, très vite, leurs fréquentations ne cessèrent de devenir de plus en plus intense. En effet, en ce lieu, je pouvais m’éloigner des chemins rectilignes et droits de l’université pour découvrir nombre de philosophes et écrivains qui m’apprirent tellement plus sur le monde et l’avenir. Mais aussi, et surtout, je découvrais l’art de la musique.
En effet, ma mère invitait, une fois la semaine, divers musiciens, peu connus du publique, pour venir jouer devant « sa petite cour ». Si cet art me plaisait sous toutes les facettes, c’est vers les instruments à cordes que je décidai de m’initier. Avec l’aval de mes parents, j’entrepris mon apprentissage auprès d’un vieil homme du nom de Phinéas. Auprès de lui, je pus m’exceller sur nombre d’instruments : violon, harpe, violoncelle, etc. Je voyais au sein de ces objets un moyen de donner un son à mes passions, mes envies, mon ressenti, là où mon maître y percevait un art qui se devait d’être connu du public. Phinéas, après chacune de nos leçons, ne cessait de me répéter : « c’est de l’or que tu as dans les doigts Remiel ».
Hélas mes années universitaires prenaient fin. Enfin diplômé, je parvins à me trouver une place en tant que Ministre d’Etat. Sous cette fonction obtenue de par le titre de mon père, j’entrais dans le monde étrange qu’est celui de la Cour. Alors que je tentais de faire mes preuves dans la défense de la diplomatie, le milieu politique me conduisaient toujours aux portes de Versailles, seul lieu où il était possible de se faire remarquer pour ensuite espérer faire part de ses idées auprès du grand Louis XV de France. Il était incontestable que je n’étais pas doué dans ce domaine-là, au grand regret de mon père.
Ce monde enfermé et étouffant qu’est celui de la cour me conduisit à m’échapper auprès de domaines que sont l’histoire, la philosophie, etc. mais mon emploi du temps en tant que ministre me réduisait de plus en plus à devoir abandonner ces hobbies pour ne plus que me limiter à la musique. Parmi les instruments qui pouvaient se présenter à moi, ce fut auprès de la lyre que je décidai de développer mes talents. Cela ne fut pas bien difficile et mon art se fit facilement remarqué auprès des gentilshommes de la cour et surtout, auprès des dames pour lesquelles je ne manquai pas de faire impression… Mais je ne pense pas que cette partie de mon existence soit intéressante.
Ainsi se résuma ma vie : politique, étiquette, faste de la cour et amour rythmais mon existence sans trop me préoccuper de la réalité des choses. Jusqu’au jour du 8 avril 1750. Alors que je me rendais au Parlement afin de discuter sur l’arrivée de nouveaux impôts instaurés par Louis XV, ma calèche s’arrêta brusquement. Interpellé par les bruits de la rue, je descendis de mon moyen de locomotion, poussé par la curiosité de l’agitation. Au-dehors, alors que nous nous étions arrêté devant le parvis de Saint-Roch, deux jeunes bourgeois semblaient avoir traîné une famille de pauvres jeunes gens sur la route alors qu’ils avaient, peu avant, trouvé refuge sous les arcs de l’église pour se protéger de la pluie. Cependant, les deux plaisantins, enivrés par l’alcool, ne s’arrêtèrent pas là et ils se mirent à rouer de coups les indigents tout en riant de vive voix.
Face à ce triste spectacle, nombre de pensées me paralysèrent au lieu d’agir comme la justice le voulait. Au moment où l’un des deux poivrots se mit à versé du vin sur la tête des deux enfants, un soupçon de courage se mit à venir en moi et me permis de me diriger vers les faiseurs de troubles. Hélas mon intervention se conduisit à un coup d’épée frappé dans l’eau. Si je parvins néanmoins à détourner l’attention des deux jeunes bourgeois, ces derniers commencèrent à me bousculer avant de me rouer de coups. Si j’avais une base d’escrime, je ne connaissais rien à l’art du combat à mains nues. Après tout, un gentilhomme n’en vient jamais aux mains… Encore une étiquette stupide.
Je fus abandonné au milieu de la route, le visage en sang. C’est alors que la famille que je venais d’aider me mit sur le côté de la route avant de m’éponger le visage. C’est alors que le prête de l’église Saint-Roch daigna sortir mais quel fut mon étonnement quand j’entendis ce dernier clamer aux pauvres gens « déguerpissez à présent ! Cette aventure ne vous a donc pas portez leçon ». La famille me conduisit alors jusqu’à ma calèche pour ensuite disparaître dans les rues de Paris.
Cet événement me conduisit à devoir rester en ma demeure, le temps que les blessures se cicatrisent et que la fièvre s’apaise. Ce temps de latence me porta dans de nombreuses réflexions sur le sens que j’avais donné à ma vie, sur le monde dans lequel je vivais, sur mes actions qui ne menaient incontestablement à rien… Mon esprit remontait aux instants de ma jeunesse, où ma concentration portait uniquement sur ce que j’aimais, aux longs moments passés auprès des salons organisés par ma mère où je découvrais tellement de choses nouvelles que celui que m’apportait ce monde étroit et étouffant qu’était la France.
Une fois apte à reprendre mes fonctions, la vie quotidienne revint aux galops. Pourtant, plus rien ne parvint à redevenir comme avant. Je mis fin à ma fonction de ministre alors que le Parlement s’était retiré de Paris pour marquer son opposition au roi. Il ne me restait plus que la vie de la cour mais toute la frivolité de cet environnement ne me plaisaient plus. Ainsi, je me décidai à quitter ce monde que je connaissais que trop. Je ne savais pas où mon destin me conduisait, mais je sentais que quelque chose ou quelqu’un me demandait de partir. Je me dirigeai ainsi vers le sud de la France, muni d’un bagage léger porté en bandoulière dans lequel j’avais mis le strict minimum : avant tout de la nourriture, comprenant essentiellement des fruits secs, et une certaine somme d’argent qui me permis d’assurer la traversée de la France jusqu’à la frontière italienne.
En ce pays, je trouvai refuge auprès de la famille d’un ancien ami que j’avais rencontré à la Cour de France en tant qu’ambassadeur de Rome. Notre rencontre fut conduite pour la passion que nous avions tout deux pour l’antiquité romaine. Nombreuses furent nos soirées à Versailles où nous discutions des textes de Platon et de son élève Aristote. Aujourd’hui, notre passion pouvait à nouveau revivre alors que je logeais en sa demeure qui se situait sur les extrémités de Rome. Un an s’écoula ainsi. Je profitai de ces instants pour développer mes connaissances sur l’histoire de Rome et particulièrement sur sa mythologie. J’appris que les dieux romains avaient une étrange similitude avec les dieux grecs. Mon ami me conduisit alors à découvrir l’histoire des Sabins qui vénérait la déesse Minerve. Poussé par un étrange instinct, je demandai à mon bienfaiteur de me faire découvrir les lieux où vécut ce peuple. Dans une de ces cités, je pus voir pour la première fois une représentation de la déesse Minerve et sa rencontre me fit éprouver la sensation étrange que mon avenir n’était pas de demeurer à Rome.
C’est ainsi que je quittai mon ami pour découvrir d’autres lieux, à nouveau pousser par cette chose étrange qui semblait résidé au plus profond de mon être. Grâce à l’argent que me confia mon bienfaiteur, mon voyage aboutit en Egypte ; ce lieu où tout allait prendre sens.
Histoire Mon voyage en Egypte semblait pourtant avoir été une erreur. Du moins je le pensais. Ne comprenant pas la langue et ne sachant pas trop où aller, je fus très vite réduit à l’état de mendiant, l’argent venant également à me manquer. Ainsi, les jours défilaient alors que j’arpentais les rues d’une petite ville égyptienne. Je fus conduit à devoir voler pour continuer à survivre. Je supportais très mal le soleil égyptien. Ma peau, au départ si blanche, passa du rouge au bronzé. La soif me conduisait souvent à aller boire l’eau du Nil qui me donnait d’horribles crampes d’estomac. J’étais persuadé que la fin ne devait plus être très proche pour moi.
Un jour comme les autres, je m’assis sur la place de la ville afin de jouer de la lyre dans l’espoir que ma musique me rapporterait de quoi gagner mon repas du soir. Hélas, cet instrument que j’avais construit de manière rudimentaire produisait un son pathétique, absolument pas digne de ce que je pouvais jouer. Les passants défilaient, sans porter la moindre attention à ma personne. Epris par le chagrin, je cachai mes larmes en réfugiant mon visage dans mes genoux. C’est alors qu’un homme, la quarantaine, le visage étrangement pâle pour l’Egypte, s’arrêta devant moi. L’ombre que produisit sa silhouette me fit remarquer sa présence. Essuyant au plus vite mes larmes pour garder ma dignité, je relevai mes yeux vers mon interlocuteur.
« Il faut avoir des doigts en or pour produire une si belle musique avec un instrument si lamentable »
Si les paroles étaient crues, cet homme m’inspira très vite confiance. Il émanait de lui quelque chose que je n’avais jamais ressenti auparavant. Il se présenta sous le nom de Raguel. Il m’offrit l’hospitalité dans sa demeure qui se situait aux delà des extrémités de la ville, non loin de pyramides égyptienne, dans une petite maison qu’il avait érigé à côté d’une oasis et qui s’avérait être son gagne-pain. En effet, situé entre les tombeaux d’Egypte et la ville, son habitat servait également de point de relais pour les voyageurs qui voulait partir à la rencontre de ces bâtiments antiques.
Raguel me prit, pour je ne sais quelle raison, sous sa coupe. Le seul revenu qu’il me demandait était de jouer chaque soir de la musique avec l’un des nombreux instruments à cordes qu’il disposait en sa demeure. Un soir, alors que je jouais de la lyre et que mon bienfaiteur s’apprêtait à s’endormir, une petite statuette attira mon attention. J’arrêta alors de gratter les cordes et le silence fit ouvrir les yeux de mon logeur pour les poser sur ma personne.
« Minerve ?! »
La statuette représentait en effet la déesse Minerve, la même que j’avais pu voir aux extrémités de Rome sur les sites archéologiques des Sabins. Raguel me rejoignit auprès de la statuette et je me souviens encore de ses paroles :
« De là où je viens, nous la nommons Athéna. Elle est la protectrice de la paix sur Terre qu’elle parvient à maintenir à l’aide de ses chevaliers. Il y a de cela quelque temps, j’étais encore à son service mais j’étais jeune et pas digne de porter mon armure. Je l’ai abandonnée elle et ma déesse et me voici à présent, à aider à étancher la soif des passants… Mais cela me convient ».
Mon intérêt sans cesse croissant à l’égard d’Athéna et de ses étranges chevaliers, conduisit Raguel à m’apprendre des choses nouvelles. Il commença à me transmettre une meilleure connaissance du monde, de l’importance du tout petit et de l’infiniment grand. A ressentir les forces qui nous entourent au travers de la méditation. A comprendre ce que Raguel, mon maître, appelait le cosmos. Il m’enseigna que si je parvenais à trouver cette force qui était en moi, il me serait possible de fendre la terre en frappant le sol de mon pied et à briser les montagnes au moyen d’un simple coup de poing.
« Là ou un où un humain normal aurait la faculté de fendre un rocher, le chevalier à la capacité de remodeler les atomes à sa guise au point de désintégrer la roche »
Raguel m’apprit l’art du combat sans jamais que la violence ne vienne dominer mes sentiments. Si j’étais parvenu, jusque-là, à exceller dans le contrôle du mental et même de mon cosmos, appliqué cela dans l’art du duel me fut bien plus difficile. Je n’en sortais d’ailleurs pas toujours indemne. Néanmoins, malgré la lenteur de mon apprentissage, jamais Raguel ne perdit patience et chaque obstacle qui se présentait à moi, mon maître parvint à me les faire surmonter.
Trois années d’entrainement passèrent et j’abouti tout doucement à acquérir toutes les compétences que devaient acquérir un chevalier. Un soir de printemps, alors que les étoiles scintillaient de mille feux, mon maître interrompit le silence du souper tout en regardant les astres, comme s’il descellait un message dans les profondeurs des cieux. Après avoir déposé son repas, mon maître entra en sa demeure pour en ressortir avec un étrange cube en argent sur lequel se dessinait, en bas-relief, une lyre. Raguel déposa l’étrange objet au sol. N’étant plus qu’absorbé par le comportement de mon maître, je me mis à regarder cette étrange boîte. J’avais l’impression que le métal qui la composait n’était pas froid et inerte mais que quelque chose de vivant était enfermé en son fort.
« On appelle cela une pandora box. En elle est contenue l’armure qui t’est destinée. Toutefois, seul elle choisira si tu es apte à pouvoir la revêtir ou non. Je t’ai enseigné tout ce que je savais sur le rôle, le devoir et les forces que doit avoir un chevalier. Je ne pense pas que je pourrai t’enseigner davantage. C’est donc maintenant à toi de tracer ton destin. Tu n’es pas arrivé ici, en Egypte, par un simple coup du hasard. Athéna a toujours été là pour te guider : elle t’a choisi et a tracé un chemin pour te conduire jusqu’à moi, pour que je t’enseigne tout ce que je pouvais connaître. Montre lui, Remiel, que tu es digne de devenir l’un de ses chevaliers ».
Le silence reprit sa place. Tout en continuant à observer la pandora box, je me redressai et pris ma lyre que j’avais déposée au pied de ma chaise. Me sentant comme guidé par cette force que j’avais plusieurs fois éprouvé, je me mis à jouer. Les notes qui émanaient de ma lyre étaient nouvelles pour moi mais mes doigts grattaient les cordes de l’instrument si facilement et sans aucune hésitation que j’avais l’impression qu’il s’agissait d’une mélodie que j’avais toujours connu. Soudain, une lueur argentée se mit à émaner de la boîte d’argent avant de s’ouvrir, laissant apparaître une étincelante armure argentée qui avait l’allure d’une lyre. Les différentes parties qui composaient l’instrument se mirent à se détacher pour venir se poser sur moi. De la lyre, il n’y avait plus de traces. Quant à moi, j’étais devenu un saint d’Athéna. Encore abasourdi de ce qui venait juste de se produire, je regardais d’un air béat les différentes parties de mon corps sur lesquelles s’était posé l’armure avant de porter mon regard dans celui de mon maître. Ce dernier essuya une larme qui s’était échappée. Raguel se rapprocha de moi avant de poser sa main sur l’une de mes épaules.
« Te voilà à présent le chevalier de la Lyre. Athéna n’aurait pas pu choisir meilleure armure pour toi. Je suis fier qu’elle t’ait conduit jusqu’à moi et qu’elle ait fait de toi mon élève. Si je fus heureux de savoir qu’Athéna n’avait pas perdu foi en moi malgré mes erreurs en tant que chevalier, t’avoir pour élève m’a rendu épanouis. Il est temps à présent de rejoindre notre déesse chevalier. Protège là jusqu’au péril de ta vie et accomplis tout ce que j’aurai du faire en temps que chevalier d’or ».
Des larmes se mit à couler sur me joues. Ma fierté me conduit à mettre genoux à terre tout en posant mon poing sur ma poitrine avant de prononcer ces quelques mots :
« Je vous promets de vous faire honneur mon maître, à vous mais aussi à Athéna. Si je suis plus qu’honorer d’avoir été choisi par l’armure de la lyre, je jure sur mon honneur que j’accomplirai mille exploits pour un jour être choisi par l’armure qui vous était destinée. Seulement, je vous en prie mon maître, dites le chevalier d’or que vous étiez ».
Raguel me fixa avant de rire de bon cœur. Cela dura peut-être une minute avant qu’il ne reprenne son sérieux. Il me somma de me relever. Ne dit mot et retourna dans la maisonnette qui était devenue mon logis mais dont je sentais devoir bientôt abandonner. Il revint avec un sac de voyage qui semblait avoir été préparé à l’avance et me le remit.
« Devenir chevalier d’or n’est pas chose aisée. N’anticipe pas trop les choses mon ami. Laisse Athéna te conduire car elle seule sait comment tu pourras servir au mieux notre monde. Quant à moi, je ne peux te dire le nom d’une armure que je ne méritais pas. Tout ce que je peux révélé, c’est que je n’étais pas apte à devenir le chevalier d’or dont la maison est considérée comme le premier rempart à celui qui veut bafouer les terres sacrées du sanctuaire. C’est d’ailleurs en ce lieu que tu dois te rendre à présent mon ami. Tu trouveras dans ce que je t’ai donné une carte ainsi que les moyens et les vivres nécessaires pour t’y rendre. Adieu mon cher Remiel ».
Alors que le dernier visage que je retins de mon maître était celui d’un homme soulagé d’avoir accomplit son destin, je repris à nouveau un long voyage qui allait me mener en Grèce, auprès de ma déesse pour peut être devenir un jour le chevalier d’or du bélier telle que le fut mon maître. Allégeance HRP Vous et le forum ► Comment avez-vous connu le forum ? Google ► Quel âge avez-vous ? 27 ans ► Double compte ? Non ► Avez-vous pensé à lire et signer les règles ? Bien sûr Merci à Frosty Blue de Never Utopia pour le codage de cette fiche
Dernière édition par Rémiel de Rosenkreutz le Lun 14 Mai 2018 - 22:13, édité 1 fois |
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