Retour au pays !

(Suite de l’histoire de la fiche de présentation)

Ainsi donc, Siegfried venait de découvrir son armure, certes avec un coup de pouce d’Odin pensa-t-il et ses efforts avaient été grandement récompensés avec ni plus ni moins qu’une armure prestigieuse de haut rang. Il était né sur le domaine d’Alpha et en était à présent le gardien, restant humble et toujours avec des questions sans réponse, l’heure n’était pas à la fête alors il prit le saphir qu’il cacha sur lui dans un endroit où il ne pourrait le perdre avant de remonter vers la surface où la pleine lune irradiait le ciel comme pour célébrer l’événement spécial pour l’ancien apprenti guerrier.

S’assurant que le coin était resté calme, il regarda fixement l’astre dont la luminosité était apaisante au point qu’il se lancer dans un monologue :

« Toi qui voit tout, saurais-tu où son les miens ? Tu ne me réponds pas… Désolé de t’avoir dérangé »

Le jeune homme rabaissa la tête et se dirigea vers le bâtiment principal de la noble maison familiale laissée à l’abandon depuis peu. A l’intérieur, l’ambiance était lugubre, tant de souvenirs dans une maison chauffée et éclairée et là, le froid et la lune pour parcourir les couloirs jusqu’à ce qui était sa chambre il y a trop longtemps à son goût. Son ancien antre n’avait pas changé, il était comme resté figé dans le temps, toujours parfaitement rangé comme il avait obligation de le faire, quelques secondes passèrent avant qu’il revienne à la réalité, les ombres portées par les croisillons des fenêtres ne lui donnait pas envie de s’éterniser, il alla directement à sa cachette secrète, une lame de parquet sous un chevet qui abritait ses petits trésors comme des pièces de monnaie et des babioles. Le guerrier ne préleva que l’argent et remit le reste en place puis alla vers l’imposante armoire en passant devant son bureau où un portrait de famille lui rappela tant de regrets mais pas le temps de sombrer dans la nostalgie, il ouvrit les deux grandes portes donnant accès à un nombre important de vêtements et il mit ce dont il avait besoin dans une valise avant de quitter le lieu pour rejoindre la dépendance réservée aux domestiques.

Ce n’était pas un refus de ce qu’il était mais simplement qu’il serait moins choquant qu’on le découvre là-bas vu qu’il n’était personne tant qu’il n’en saurait pas plus sur ce qu’il se passait sur les terres d’Asgard. Et puis l’autre avantage des locaux du personnel de maison était qu’ils étaient beaucoup plus petits et donc moins difficile à chauffer pour y passer le reste de la nuit alors il s’y installa, fit un feu dans la cheminée et quand la température fut plus clémente, il fit sa toilette pour être à l'aise puis il rechargea le foyer et alla se coucher, Siegfried n'eut aucun mal à s’endormir après cette longue journée.

Une nuit pas trop mauvaise en définitif dans les conditions actuelles pas trop favorable à être serein, le jeune homme avait même fait un rêve dans lequel un homme barbu dans la force de l’âge lui avait dit des choses intéressantes et qu’il fallait parfois suivre son cœur plutôt qu’être aveuglé dans son désir de servir, malgré les demandes de Siegfried, la mystérieuse personne ne donna jamais son nom. Il faisait déjà jour, la neige augmentait la luminosité et c’était bien le signe de se lever pour reprendre la route vers le lieu le plus important du royaume d’Asgard, le palais d’Odin !

Alors que le guerrier se préparait, un son le coupa dans son élan, celui d’un gargouillis provenant de son ventre, preuve qu’il allait falloir penser à manger quelque chose dès que possible. Se hâtant de boucler son sac à dos, il l’enfila puis s’en alla pour suivre la route menant à l’endroit sacré où il espérait avoir des nouvelles de ses proches, mais aussi, il se devait de se présenter à qui de droit. Aucune menace dans ce coin des terres de glace, tout semblait calme, quelques personnes croisées et saluées qui allaient ou venaient au village par lequel Siegfried devait passer et en profiter pour acheter son petit déjeuner. Le premier marchand qui proposait une sorte de muesli fit l’affaire et peut être que ce n’était pas le meilleur sur tout ce marché de ce village mais quand on a pas mangé de ce dont on a été privé pendant une longue période, alors on ne fait pas le difficile.

Progressant à travers la petite foule et les étales, il senti des cosmos, rien d’illogique en soit mais tenta de se rapprocher pour identifier les forces en présence, la première était une fille pas très discrète, à croire qu’il n’y avait pas besoin de l’être. En tout cas, elle ne semblait pas être une menace alors Siegfried acheta une pomme et la mangea lentement en observant un jeune homme puis un autre la rejoindre avant qu’ils ne passent leur chemin. Inutile de les suivre, ils n’avaient aucun intérêt pour les missions que s’était donné le guerrier divin d’Alpha en se disant intérieurement : qu’ils aillent faire mumuse dans leur coin pendant qu’ils le peuvent encore !

Allant dans la direction opposée à ce trio et après des dizaines de mètres parcourus depuis la sortie du village, il ne ressentait plus d’énergie cosmique, ce côté paisible était appréciable, tout comme les rayons du soleil qui chauffaient sa peau. Pourtant, cela faisait un bon moment qu’il se sentait observé et avait bien repéré un oiseau qui semblait le suivre ou parfois le précéder, il s’agissait d’un grand corbeau au plumage noir bien entretenu, la bête rappelait au guerrier divin qu’Odin en avait deux messagers de ce type alors il aimait à penser que celui qui l’accompagnait à faible distance était l’un des deux sinon à quoi bon rester avec un humain en bonne santé au lieu de chercher de la charogne.

Palais d'Odin