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 Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]

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Alessio
Spectre Céleste du Griffon et juge d'Hadès
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Alessio
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MessageSujet: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyJeu 6 Fév 2014 - 3:48

Alessio et son compère avaient laissé derrière eux Aratos et ses tribulations. Sans la moindre hésitation, il s'était dirigé vers Anténora. La dernière fois qu'il y avait mis les pieds remontait à son entrevue avec Hypnos. L'endroit devait avoir été remis en état depuis. Les lourdes portes à l'apparence fraichement cirée s'ouvrirent à son approche pour leur céder le passage, à lui et à son protégé. S'il avait vu juste, l'autre les rejoindrait bien assez tôt. En tant qu'homme ou en tant que Spectre, cela dépendait de lui seul. Relevant son chapeau d'un coup d'index que l'on devinait habituel, il annonça sobrement :

Bienvenue chez moi.

L'ouverture bâillante découvrit en tout premier lieu un dallage de marbre. Alternance de noir et de blanc. Un échiquier grandeur nature englobant toute la pièce. Un échiquier dont il était seul roi, mais le rôle de fou lui avait toujours mieux convenu. Les reconstructions qui s'opéraient en son absence avaient cela de bon qu'elles le surprenaient à chaque fois. Si la structure des lieux ne changeait pas, l'habillage pouvait se modifier du tout au tout. Étant homme à déprécier les imprévus, ne plus savoir s'y retrouver dans sa propre demeure ne saurait que le mettre de fort sale humeur. Il jugea la nouvelle disposition à sa convenance.

Laissant à Adonis tout le temps qu'il lui fallait pour embrasser du regard la vaste salle où ils se tenaient, le Griffon s'alluma une cigarette. Sans savoir pourquoi, il se sentait nerveux. Le temps d'un battement de cils, la plume d'ébène qu'il avait laissée entre les mains d'Aratos lui apparut, comme en surimpression de sa propre vision. La tension parcourut son corps tout entier, décharge électrique de nervosité, avant de disparaître. D'où cela venait-il ? Aucune idée mais il n'aima guère cela. Le mettant sur le compte de la fatigue – bien qu'il n'en ressente pas la moindre, il devait admettre que la journée avait été longue – il remisa cette pensée dans un coin de sa tête.

Vif et élégant, il fit volte-face pour dévisager Adonis. Si tout ce qu'il saurait de son opinion sur son domaine serait ce qu'il en devinerait sur son visage, cela avait intérêt à lui plaire. C'était ici qu'il vivrait désormais. Bien entendu, libre à lui de refuser, mais si c'était le cas, ce serait déjà fait. S'il avait été assez dégourdi pour comprendre que l'armée d'Athéna n'avait aucun avenir et la quitter, il y avait fort à parier qu'il aurait compris qu'un Juge n'invite pas quelqu'un sous son toit pour le simple plaisir de lui en faire apprécier la décoration.

Je n'avais à dire vrai pas pensé recevoir de la visite, aussi n'ai-je pas prévu quoi que ce soit, mais j'imagine que tu t'en accommoderas. Toujours est-il que j'espère que tu t'y plairas. Je ne te fais pas visiter, je gage que tu n'as pas besoin de moi pour cela et que tu auras tôt fait de t'y habituer. Je te rassure tout de suite, ce palais ne renferme aucun piège camouflé. Du moins, à priori. Ou si c'est le cas, ce n'est pas moi qui les y ai mis. Enfin, je crois.

Si ce n'était pas encore assez clair, voilà qui ferait passer le message. Le Chevalier des Noirs Poissons devait de toute façon déjà savoir qu'il n'avait guère le choix. S'il ne s'était pas attardé sur les détails au moment de renaître, il était à priori assez lucide pour se douter que personne ici ne mènerait la vie facile à un renégat. Ni allié ni ennemi. Tout au mieux de la chair à canon qu'ils s'efforceraient de supporter jusqu'à ce qu'il – re – tombe au combat. C'était une chance inespérée qui s'offrait à lui – qu'Alessio lui offrait. Il sourit, matois, alors que ses mains allaient trouver refuge au fond de ses poches. Loin de lui l'idée de le faire se sentir privilégié.

Point besoin non plus qu'il en conçoive la moindre forme de reconnaissance. La manoeuvre n'avait pas d'autre but que de le garder auprès de lui. De l'avoir sous la main en cas de besoin. Car tout compte fait, allié ou ennemi, il ne le savait pas non plus, contrairement aux apparences – plus trompeuses que jamais quand on en venait à son sujet, il est vrai. Mais n'avait-on pas conseillé de tout temps de surveiller ses adversaires encore plus étroitement ? Son regard se tourna vers la portée d'entrée. Cela faisait longtemps – voire jamais -, sous sa garde du moins, qu'Anténora n'aurait plus été aussi animée.

En bref, fais comme chez toi ! Toutefois, si tu as des questions, je te prierai d'attendre que nous soyons tous réunis pour les poser. Il y a fort à parier que cela m'évitera de me répéter.

Lorsqu'Adonis lui avait posé la question, il n'avait pas répondu. Ce n'était pas utile. Même sans son assistance, il le saurait bien assez tôt. Aratos avait fait vite. Et le choix qu'il avait fait était sans conteste le meilleur qui soit. Ainsi, la solution à cette énigme s'imposerait d'elle-même lorsqu'il franchirait ces portes pour la première fois – lorsqu'il finirait d'abandonner celui qu'il était autrefois. Lui qui n'était qu'un insecte à leur rencontre s'épanouissait sous la forme d'un splendide papillon aux ailes de maléfice et d'obscurité. Pianotant frénétiquement sur la rampe d'escalier à laquelle il s'était mi-accoudé mi-adossé, il semblait battre la mesure d'une obscure partition. Le rythme lancinant de la destinée.


Dernière édition par Alessio le Lun 24 Mar 2014 - 18:32, édité 1 fois
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Aratos
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyJeu 6 Fév 2014 - 13:31

[provenance : Porte des enfers]

Le chemin n’était pas long, mais Aratos voulait prendre son temps. Il désirait ardemment s’habituer à sa nouvelle seconde peau, ce surplis aux reflets violets qui lui donnait une impression de grandeur. Il était pourtant bien à sa taille, de la tête aux bouts des pieds. Passer d’une armure de bronze, qui ne couvrait que légèrement son corps à une protection qui ne laissait à l’air libre qu’une faible parcelle de son corps nécessitait un petit temps d’adaptation. Et pourtant, malgré toute cette surface métallique étalée sur sa chair, il avait n’avait aucune impression d’être entravé.

* Ça doit être pareil pour les amures d’argent et de bronze du sanctuaire. Quand je croisais les chevaliers d’or, je me demandais s’ils ne transpiraient pas comme des bœufs sous leurs cuirasses. Et en plus eux avaient le soleil en plus, qui leur tapait dessus sans fléchir. * se rendit compte la nouvelle étoile du Talent.

Evidemment il n’y avait pas que cette différence. A peine avait-il allongé son bras qu’un fouet barbelé s’était matérialisé dans sa main, comme par magie. « Mazette ! » s’esclaffa l’ibère. Sentant comme s’il savait le manier depuis toujours, Aratos le fit claquer en direction d’un énorme rocher à droite de la route pavée qu’il empruntait. Ce dernier fut littéralement coupé en deux, la deuxième partie venant retomber sur le sol dans un vacarme assourdissant. « Et bien… » lança-t-il avant de réduire la roche en gravier d’un coup de poing. Le jeune spectre cherchait encore où ranger le fouet lorsque celui-ci littéralement disparut. Cette caractéristique était aussi inattendue que pratique, en espérant qu’il ne décide pas de disparaître au beau milieu d’un combat, on s’entend bien.

Restait un dernier détail de son surplis qui l’intéressait fortement : les ailes. D’un bond magistral il se mis à surplomber le paysage, prostré sur un roc, immobile tel une gargouille de cathédrale. Il ouvrit ses ailes et s’élança dans le vide. Mi étonné, mi rassuré, il plana sur quelques dizaines de mètres, avant de s’élever d’un battement d’ailes. Il pouvait voler, et ça, c’était vraiment un bon point pour le surplis. On disait des hommes qu’ils rêvaient de se hisser dans les airs tels les oiseaux, et, même si cette idée n’avait jamais monopolisé l’attention d’Aratos par le passé, il devait avouer désormais qu’il la comprenait désormais. Ce sentiment grisant de liberté. Cette impression de ne plus devoir rendre de comptes à la mère gravité. Ce … ce rocher qui arrivait bien trop vite !! Bon sang, s’agissait-il du toit des enfers !? D’une vrille, le jeune homme esquiva la stalactite, et retrouva l’équilibre avant de se poser. « On va éviter de s’ouvrir le crane comme un idiot… » prononça-t-il, pour personne.

Reprenant sa marche, il fut bientôt à Anténora, face à ce qui semblait être la demeure du Juge du Griffon. Un gigantesque damier noir et blanc l’accueillit alors qu’il poussait le battant de la gigantesque porte. Face à lui, en plus du juge du Griffon se trouvait l’alter-égo maléfique de Chico, le renégat des Poissons.

« Désolé du retard, je suppose que j’aurais pu éviter de traîner en route. » lança-t-il en guise d’introduction. « Attendons-nous quelqu’un d’autre ? Oh, Alessio, je crois que sa Majesté Perséphone ne te porte pas vraiment dans son cœur. A peine a-t-elle vu ceci qu’elle m’a … prévenu, on va dire. » ajouta-t-il avec un sourire en coin.
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Elvis

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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyJeu 6 Fév 2014 - 19:09

précédent: la porte des enfers

Aratos avançait en enfer. Suivit par Elvis. Dissimulé dans une autre dimension, celui ci observait les faits et gestes d'Alessio, indétectable, entamant déjà la mission confiée par sa reine. Pour le moment, rien de particulièrement intéressant n'avait eu lieu. Le nouveau spectre se contentait de marcher. Et de découvrir ses nouveaux pouvoirs. Un fouet jailli brusquement de la main du spectre, trancha un rocher, pour disparaitre aussitôt. Le fameux fouet du Balrog, intéressant. Aratos tenta ensuite de tester les ailes de son surplis. Le spectre de la machination sentit alors qu'un problème s'annonçait dans le futur, à très court terme. Aratos sauta dans le vide et commença à planer, pour finir par s'envoler. Tout semblait bien se passer. Jusqu'à ce qu'il se retrouve face à un rocher. Elvis ne réagit pas. Si Aratos était incapable de se débrouiller face à un simple rocher, alors il n'était pas digne d'être un spectre. Le nouveau spectre réussit heureusement pour lui à éviter l'obstacle, pour redescendre ensuite en piquée dans un palais en damier, la demeure du juge Alessio sans doute. Elvis le suivit, toujours caché dans sa faille dimensionnelle. Trois personnes se tenaient dans le palais. Alessio, le propriétaire des lieux, le renégat, et Aratos.

  « Désolé du retard, je suppose que j’aurais pu éviter de traîner en route.  Attendons-nous quelqu’un d’autre ? Oh, Alessio, je crois que sa Majesté Perséphone ne te porte pas vraiment dans son cœur. A peine a-t-elle vu ceci qu’elle m’a … prévenu, on va dire. »

C'est certains, Aratos. La reine des enfers ne semble en effet pas beaucoup vous apprécier, seigneur Alessio. Ou du moins elle n'a pas confiance en vous. J'ignore pourquoi et ce ne sont pas mes affaires, je ne m'en préoccuperais donc pas tant que moi ou les enfers n'en seront pas directement atteint.

Une brèche dimensionnelle s'ouvrit dans le palais, et Elvis en ressortit, son sourire mystérieux toujours sur les lèvres. Conscient qu'il ne pouvait se permettre de rentrer ainsi, il s'agenouilla devant Alessio.

Seigneur. Je suis venu vous voir afin de vous demandez si il y avait une tache quelconque que vous auriez à me confier. Je peux, également, si Aratos le désire, l'amener dans un endroit où il souhaiterais se rendre. Après tout, vous m'avez vous même dit que je devais suivre votre nouvelle "recru" et la protéger.

Il aurait tout à fait pu dire pantin à la place de recrue. Alessio était un manipulateur, c'était évident. Et, contrairement à Elvis, il n'était pas impossible que le juge du griffon ne soit pas tout à fait fidèle à Hadès. Il faudrait s'en assurer. Quoi qu'il en soit, il devait gagner la confiance d'Aratos et cela passait par gagner celle d'Alessio.

Il y a également quelques petits éléments qui pourraient vous intéresser et être utiles par la suite. La déesse Perséphone semble être partie cherchée quelqu'un, et d'après le cosmos que je ressens dans le domaine voisin, elle est de retour. Il y a aussi le juge du Garuda. Celui ci est revenu en enfer accompagné d'une jeune femme. J'ignore qui elle est mais elle semble importante aux yeux du seigneur Kazuki. Celui ci a prié dame Perséphone de laisser cette jeune femme demeurer en enfer, ce qui lui a été accordé à condition qu'elle reste à Toloméa. J'ignore ce qu'elle est venue faire en enfer.

Elvis sourit au juge avant de se taire. Ces menus éléments pouvaient toujours intéresser le juge, savait on jamais. Alessio en tirerait peu être même de quoi concocter un plan. Qui pouvait savoir ce qui se tramait dans l'esprit sournois du Griffon? Il était probablement capable d'élaborer un plan à partir de n'importe quoi. Un véritable manipulateur devait être capable d'élaborer un plan minutieux aussi bien que d'improviser En restant efficace. Il ne doutais pas qu'Alessio rassemble ces capacités. Il le surpassais très probablement dans l'art de la manipulation. Après tout il était son supérieur. Il devait se méfier si il désirait le tromper. Sa mission passait par une prudence et une dextérité de l'esprit extrême. Le duel de tromperies avait déjà été engagé, Elvis avait lancé l'affrontement. restait à savoir si l'étoile de la machination serait capable de surpasser le juge du griffon.
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Adonis

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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyDim 9 Fév 2014 - 15:35


Le Seigneur Alessio semblait répondre à l’archétype donné à la plupart des hommes : on ne peut décidemment pas faire deux choses à la fois. Il avait beau avoir la langue bien pendue face à ses alliés –et surtout ses ennemis-, dès que celui-ci faisait route, impossible d’extirper une réponse de sa personne. Enfin, Adonis savait bien qu’il aurait sa réponse tôt ou tard, quitte à devoir aller la chercher par lui-même. Quelque chose chez cet homme l’intriguait vraiment. Pour un humain, et vivant qui plus est, jamais les Sombres Poissons n’avaient vu un regard si mort. Etait-ce d’ailleurs réellement un allié des Spectres ? La réaction du petit Janus démontrait que si cela était le cas, il s’agissait d’un secret.

Avec toutes ces réflexions, Adonis n’avait même pas pu contempler les Enfers, son nouveau monde. Certes, il le connaissait déjà mais tout de même. Pourtant, lorsque son regard aquatique se releva, il aurait bien voulu rester à réfléchir encore un peu. Les voilà qui traversaient le Cocyte. Etait-ce une ruse de l’Ailé ? Voulait-il testé sa volonté ? Après tout, il est vrai que le Renégat avait fait preuve de peu de sang-froid face au Chevalier du Capricorne mais il avait son excuse toute préparée : il restait un spectre très nouvellement réveillé. Cela faisait encore moins de vingt-quatre heures que ce corps juvénile lui appartenait et que cette armure d’obsidienne le parait.  Cela dit, celui qui pensait qu’il serait effrayé ou ferait preuve d’une quelconque nostalgie face à ce champs de désolation gelé était le plus grand des idiots. Adonis ne sourcillait absolument pas. La seule chose pouvant encore l’énerver en ces lieux devait être le blizzard ardent qui décoiffait sa parfaite chevelure.

Mais comment se faisait-il que même après avoir passé cet imprévu, le vent ne cessait pas ? À mesures que les deux Spectres avançaient, le voile enveloppant la réponse devenait de plus en plus translucide jusqu’à complètement disparaitre.

« Bienvenue chez moi. »

Il ne s’agissait pas d’un temple, c’était un véritable palais ! C’était donc Anténora, la demeure du Juge du Griffon. Celle-ci devait facilement faire trois fois la superficie d’une Maison du Zodiaque. Athéna devrait en prendre note ; si l’on dit que rien ne vaut son chez-soi, ceci ne s’applique pas à ses douze taudis.

Vous allez vite en besogne, monseigneur. Cela ne fait que quelques heures que nous nous sommes rencontrés et voilà que vous m’invitez à vivre à vos côtés. J’avoue ne pas savoir comment prendre.

Le sourire taquin du Douzième Félon était bien destiné au Griffon et pourtant, ses prunelles se portaient sur chaque recoin visible du palais. Chaque marche, chaque colonne, chaque dalle passait sous son jugement.

Pour rien au monde, il ne refuserait cependant l’invitation d’Alessio. Adonis était au courant de sa situation, celle de renégat. S’il serait tué à vue chez les Saints, sa condition aux Enfers n’était guère différente. Il était un homme qui avait trahi ouvertement les siens. Certes, beaucoup en seraient capable mais il était celui qui l’avait fait, le bouc émissaire, le totem de l’hypocrisie et ici, tout au mieux un soldat de première ligne, destiné à mourir à nouveau. Tout cela, le Pisces Noir le savait lorsqu’il avait accepté le pacte avec Hadès mais le jeu en valait la chandelle. Qu’est-ce que la haine des uns contre la vie d’un autre ? Il avait jeté son honneur depuis bien longtemps, dans les champs de rose de la maison des Poissons. Un détail avait pourtant interpelé le concerné. Qu’avait dit l’Etoile de la Valeur ?

Tous réunis ?

À ces simples mots, Adonis se tourna, conscient qu’une nouvelle présence… non, deux entraient dans le domaine tempétueux. À l’entrée, l’ombre d’un démon dansait sur l’échiquier géant. Son origine était celle d’un spectre dont le surplis n’avait pas grand-chose à envier à un juge. Mais son visage…

C’est donc toi.

Le jeune homme de tout à l’heure. Un spectre alors ? Il n’en avait pas l’aura il y a quelques minutes. Mais il ne pouvait s’agir que de lui. Son regard létal ne mentait pas. Il était certains qu’il était une connaissance d’Alessio mais au point de lui parler si familièrement… Ce juge était décidément un chercheur de talent ?

Mais cette deuxième présence qui se voulait tapie dans l’obscurité, elle aussi faisait son entrée. Sortant d’une dimension quelconque, le petit Janus était présent à son tour. À sa vue, Adonis ne put s’empêcher de retenir un large rictus moqueur.

Ah ah ah ! Seigneur, est-ce donc une farce ou un autre de vos spectacles de marionnettes ? C’est un comité de choix que vous nous offrez là !

Qui plus est, le jeune spectre ne faisait acte de présence que pour paraphraser ? Il ne savait rien, il ne faisait qu’être ces yeux. Aucune information capitale à première vue. Oh si, Perséphone s’était réincarnée en cet ère.

Alors que la Machination restait à genoux, le Spectre des fantômes porta à son oreille une petit rose rouge, inoffensive s’il avait bien dosé son pouvoir mais avec le rire franc qu’il avait lâché, on n’était jamais sûr de rien.

Tiens mon petit, tu l’as bien mérité.
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Alessio
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptySam 15 Fév 2014 - 10:34

Je ne fais que proposer.

Sa nonchalance était telle que s'il n'avait fait que lui proposer une tasse de thé. Comme si cela n'avait guère d'importance. Adonis paraissait être de ceux qui aiment se faire désirer, mais il ne lui ferait pas ce plaisir. Et il était facile de supposer que cette réticence à le caresser dans le sens du poil faisait partie de ce qui rendait captivant le Griffon aux yeux des Noirs Poissons. Une sorte de volonté de reconnaissance. Il pouvait bien sûr se tromper, mais s'était toujours avéré plutôt doué lorsqu'il s'agissait de cerner la psychologie des gens, plus encore de ceux ayant mérité toute son attention. Les portes se rouvrirent pour laisser passer rien de moins que son nouveau subordonné. Le choix du Surplis aurait été prémédité qu'il ne serait pas mieux tombé. Presque trop facile. remarqua-t-il. Ce qui ne l'empêcha pas de l'accueillir chaleureusement, toutes proportions gardées.

L'important est que tu sois là. Comment trouves-tu ton nouveau chez toi ?

Le tableau était enfin complet. Après tant d'attente, les pièces se mettaient en place. Tout cela avait exigé une préparation minutieuse. Le Juge ne pouvait donc que se réjouir de finalement les voir porter leurs fruits. Aratos, dévot d'Athéna qui avait su ouvrir les yeux avant d'être consumé par la déesse et par l'espoir gangréné qu'elle colportait. Adonis, qui dans la mort avait fait face à la vérité et su de quel côté il aurait du depuis longtemps se ranger. Et lui, le marionnettiste aux innombrables pantins incapables de couper leurs fils, l'homme qui se jouait même des dieux. Rassemblement hétéroclite que celui-ci, mais ô combien explicite des critères de sélection singulier dont le Griffon était familier.

N'est pas son allié qui veut, et il se sentait bien mieux entouré d'êtres à qui la trahison n'était pas étrangère qu'avec des individus se voulant loyaux. Seuls les imbéciles ne changent jamais d'avis, et l'ayant déjà fait une fois, les risques étaient moindres concernant ceux-ci. À l'inverse, celui qui se prétend serviteur dévoué n'en sera que plus enclin à le poignarder. Oui, se forger une telle compagnie était sans conteste dangereux, mais c'était d'eux dont il avait besoin. D'eux et de personne d'autre. Car ils étaient les plus à même de suivre ses pas où qu'ils les mènent, fut-ce aux confins de l'Enfer lui-même – au propre comme au figuré, la moitié étant déjà d'actualité. Eux qui avaient réchappé à celui qu'était cette Terre empoisonnée...

Aratos n'était plus le même homme – si tant est que l'on puisse dire qu'il en soit déjà un, compte tenu de son jeune âge. Le temps avait passé et le peu de soin qu'il avait pris de lui sautait aux yeux, ne fut-ce que par la longueur de ses cheveux. Pour autant, la négligence n'était pas de mise – était-ce déjà le cas lorsqu'il l'avait croisé à l'entrée ? Le Juge n'aurait su le dire. Si sa chevelure n'avait certes toujours pas la couleur lunaire du porteur attitré de ce Surplis, cela lui conférait un aspect vaguement similaire, traits exceptés. Porteur qu'il avait manifestement cannibalisé, de même qu'Alessio de Minos n'avait fait qu'une bouchée. Cela lui plut. Il n'aurait été que trop dommage qu'après avoir fait tout ce chemin, le Bronze Saint ne soit en définitive qu'un amas de chair sacrifié à une étoile ancestrale.

Rien que je ne sache déjà. Il sourit, n'affectant pas même la surprise. Ne t'en fais pas pour cela.

Réponse évasive s'il en est, mais il ne leur laissait guère le choix que de s'en contenter Si proches de lui qu'ils soient voués à devenir, cela ne les regardait pas. Pas encore. Néanmoins, si son air rieur tendait à leur faire penser qu'il prenait la chose à la légère, ce n'était pas entièrement le cas. Non pas parce que l'ire de la Reine Noire à son égard le surprenait – comment le pourrait-elle ? - mais bien parce que cela faisait écho à l'image qui s'était imprimée dans sa rétine et son esprit quelques instants auparavant. Était-ce d'avoir bu de son sang qui lui assénait cette étrange connexion, cette sensibilité exacerbée ? La question prioritaire était de savoir si cela allait dans les deux sens – auquel cas sa colère n'en était que mieux justifiée.

Mais ce n'était pas l'heure de s'y pencher, il en aurait tout le loisir une fois isolé – à plus forte raison qu'un visiteur de trop s'était invité. En effet, son sourire se résorba en voyant  celui d'Elvis jaillir d'entre les pans dimensionnels. S'il avait pris certaines mesures de sécurité après qu'un tiers se soit permis de détruire son palais avant lui, il n'avait en effet pas pensé à le prémunir contre ce mode de déplacement. Un oubli qu'il corrigerait dès que la cinquième roue du carrosse les aurait quitté. Si son discours était suspect sur bien des points, au moins se présentait-il sous le jour du serviteur dévoué. Mais sous ses airs rusés, il aurait été plus qu'étonnant – et décevant – qu'il ne se soit pas encore douté que s'il l'avait chargé de protéger Aratos, c'était uniquement le temps qu'il trouve sa place parmi eux. Fermant les yeux, il ébaucha un sourire en coin.

Ne t'en déplaise, mais je pense qu'Aratos devrait à présent pouvoir se débrouiller par ses propres moyens. Même si je ne doute pas qu'il t'en soit gré de l'avoir accompagné jusqu'ici. N'est-ce pas ? fit-il, questionnant du regard l'intéressé.

Il se plaisait à croire qu'une Étoile à la connotation aussi plaisante que la Machination n'avait pu jeter son dévolu sur un individu incapable d'envisager les choses sous cet angle. L'on pouvait certes targuer que lui-même n'exprimait que peu la Valeur de son astre protecteur, mais celle-ci pouvant avoir bien des formes et être sujette à de multiples interprétations, la comparaison n'avait pas lieu d'être. Ainsi donc, si l'intéressé espérait ne pas éveiller ses soupçons, c'était raté : la seule impression qu'il lui donnait était présentement celle d'en faire une excuse pour pénétrer  en son palais. À plus forte raison en sachant que s'il n'avait fait qu'exécuter ses ordres, il n'y avait nulle raison pour qu'il fasse son entrée de la sorte – jaillissant des ombres où il était tapi - et non en marchant aux côtés d'Aratos.

Ah, ce bon vieux Kazuki ! Si je devais me préoccuper de toutes les vierges effarouchées qu'il passe son temps à ramener, je n'en finirais plus. Aussi en fais-je assez peu de cas, tu l'auras compris, mais te remercie néanmoins d'avoir cru bon de m'en informer. Ton zèle est tout à ton honneur.

Ce n'était pas tout à fait vrai – à divers degré, toute chose l'intéressait, plus encore quand elle concernait un détail personnel – mais il lui importait de n'en rien montrer. Pas devant lui. Brouiller les pistes. Il consigna toutefois l'information dans un coin de sa tête, à toute fin utile. Le Garuda serait-il en train de  prendre les mêmes dispositions que lui ? Hautement improbable, mais sait-on jamais. Son attention revint sur le sycophante agenouillé devant lui. S'il était trop tôt pour spéculer sur les raisons qu'il avait de se comporter ainsi, qu'il y ait anguille sous roche paraissait plus que probable – ne fut-ce que celle de se faire bien voir dans l'espoir d'en tirer de l'avancement.

Le type d'attitude qu'Alessio considérait comme d'un fol ennui et qui, en outre, risquait fort de se heurter à un mur avec lui. S'il savait reconnaître l'intérêt de ceux qui en étaient dignes, ce n'était pas en se jetant à ses pieds que l'on pouvait s'attendre à gagner ses faveurs – encore moins à grimper les échelons. C'était déjà une erreur de penser pouvoir trouver grâce à ses yeux simplement en suivant ses ordres à la lettre – même s'il était toujours appréciable d'avoir des pions dévoués. Mais puisqu'il tenait à se rendre utile, l'antique légionnaire se faisait fort de réaliser son souhait. Sous les bords de son chapeau, là où Elvis ne pouvait le voir, son regard ambré tomba finalement sur Aratos, lui rappelant une conversation qu'ils avaient eue il y a des mois de cela. La réponse était toute trouvée.

Et bien ma foi, puisque c'est si gentiment proposé... Il y a bien quelque chose que tu peux faire pour moi, en effet. J'aimerais que tu me trouves le sieur Lucifer et que tu lui remettes en mon nom une invitation à venir me rencontrer – ici ou ailleurs, à lui d'en décider. En revanche, tu m'en vois navré mais je suis incapable de te dire où le trouver. Je fais confiance à ta débrouillardise pour y pallier. Si je devais être absent à ton retour, tu n'auras qu'à glisser sa réponse sous la porte.

Car s'il essayait à nouveau d'entrer à Anténora comme il venait de le faire une fois que les portes auraient été verrouillées, c'était à une bien mauvaise surprise qu'il s'exposerait alors – Alessio avait déjà sa petite idée. Voilà qui devrait l'occuper pendant un petit temps et lui donner les moyens de s'enquérir de ce que le Spectre de Janus manigançait. Un fameux os à ronger. S'il n'avait aucune idée de combien les relations entre Lucifer et les Enfers pouvaient être tendues, il aurait été prêt à jurer que les divinités chtoniennes ne devaient pas voir d'un très bon oeil qu'il empiète sur leur fond de commerce. Si la relation chrétienne n'était assurément pas celle sur laquelle le Griffon était le plus porté, le peu qu'il en savait attribuait à l'intéressé un fameux curriculum vitae. Un ange déchu, jeté au bas des cieux qui l'avaient vu naître pour avoir voulu les posséder. Décidément, cela allait devenir une habitude...
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Aratos
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyMer 19 Fév 2014 - 10:48

« C’est plutôt coquet. » lança-t-il à la remarque de son nouveau supérieur, d’un ton distrait. Il n’était pas vraiment fan des damiers, mais il pourrait s’y habituer. Heureusement qu’il n’était pas épileptique ceci dit, parce qu’il aurait suffi d’un mouvement brusque de tête pour se sentir mal. Il sourit quelques secondes en imaginant un spectre vomissant tripes et boyaux et chassa cette image aussi rapidement qu’elle était arrivée.

Aratos manqua de sursauter lorsque, comme sorti de nulle part, apparut Elvis. C’était plutôt impoli de se présenter de la sorte sans s’annoncer auparavant, selon lui, et il secoua la tête négativement. Le fait qu’il ne se soit pas attaché à le faire lui-même n’entrait pas en compte. « Et bien en voilà une surpri... se. Mazette. » La voix ralentit en voyant le spectre de Janus se lancer aux pieds d’Alessio.  Il ne s’était pas attendu à cela. Se mettre à ramper face aux plus puissants était une option qu’il avait décidé d’éviter depuis toujours. S’en tenir à son plan, à sa nature, à sa réalité. Les faux semblants avaient beau être pratiques ils n’étaient pas dans son éventail de capacités.

« Effectivement, je pense que compte tenu du surplis que je porte sur les épaules, il n’est plus vraiment nécessaire que je me balade avec une escorte. Merci du service Elvis, à charge de revanche. » lui dit-il avec une ébauche de sourire. Il n’oubliait pas la sensation de ses fils sur sa peau et il savait que si la situation le demandait, il n’aurait aucun souci à lever la main sur son ancien agresseur. Ce n’était pas sa nouvelle armure violette qui l’empêcherait de s’en charger.

Le reste des échanges entre Alessio et Elvis lui semblait moins intéressante. Déjà parce qu’il ne connaissait pas le juge du Garuda, ce fameux Kazuki. S’il était revenu avec une femme, c’est qu’elle était probablement vivante. Comme lui. Ainsi il n’était pas le seul mortel à être sous les ordres du noir monarque ?

Il faillit se proposer pour aller visiter la nouvelle venue, mais la présence du spectre de Janus l’en dissuada. Il y avait quelque chose qu’il n’appréciait pas chez le nouveau venu, notamment dans sa fâcheuse manie à apparaître toujours à l’endroit où lui se Il avait d’ailleurs envie de rencontrer cette jeune femme pour une autre raison. Ressentait-elle aussi le besoin d’être en ces lieux ou ne s’agissait-il là que d’une coïncidence ?

Il se tourna donc plutôt vers le renégat des poissons. « J’ai connu ton successeur au sanctuaire, mon cher. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’est pas très doué pour les missions en groupe. Ma nuque se souvient encore de comment elle s’est faite briser par mon opposant et de la rapidité de Chico à déguerpir des lieux. Je suis convaincu que tu te débrouilles mieux que cet imposteur ! » lui dit-il avec un franc sourire, en attendant le départ du spectre de Janus.
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Elvis

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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyMer 19 Fév 2014 - 15:35

Il n'était pas désiré en ces lieux. C'était clair et net. Il pu le remarquer dès son entrée lorsque le sourire d'Alessio s'effaça, rapidement mais pas assez pour qu'il ne le remarque pas. Le renégat des poissons se permit même une petite remarque moqueuse.

Ne t'en déplaise, mais je pense qu'Aratos devrait à présent pouvoir se débrouiller par ses propres moyens. Même si je ne doute pas qu'il t'en soit gré de l'avoir accompagné jusqu'ici. N'est-ce pas ?

« Effectivement, je pense que compte tenu du surplis que je porte sur les épaules, il n’est plus vraiment nécessaire que je me balade avec une escorte. Merci du service Elvis, à charge de revanche. »

J'avais parfaitement compris que ma mission s'arrêtait au moment où Aratos obtenait son surplis. Je l'accompagnais simplement pour que vous puissiez juger par vous même que je m'acquittais jusqu'au bout de ma mission.

Il se tourna ensuite vers Aratos et parla avec un léger sourire.

Ce n'est rien. Mais je serais ravi de discuter un jour avec toi si le seigneur Alessio te laisse...du temps.

Il sentit alors le renégat des poissons s'approcher de lui. Celui ci déposa une rose rouge sur son oreille et se moqua une nouvelle fois de lui. Dès que la rose entra en contact avec lui, elle fut absorbée par une dimension et disparut. Le spectre de Janus plongea son regard glacé dans celui des poissons des enfers. Une lueur arc en ciel invisible si on ne le regardait pas de face brillait dans les yeux du spectre de Janus. Adonis pu alors apercevoir un spectacle bien plus étonnant. La lueur arc en ciel dans ses yeux brilla plus fort jusqu'à ce qu'autre chose la remplace. Un flot d'images envahit l'esprit du renégat alors qu'il continuait à le fixer dans les yeux. Le futur. Les yeux d'Elvis était des portes vers le futur et seul Adonis était témoin de cette scène. Elvis détourna le regard et le flot d'image cessa. La scène n'avait durée qu'une seconde, pourtant, pour Adonis,  c'était des années d'informations indéchiffrable qui venaient d'envahir son cerveau. Un sérieux mal de tête l'attendait.

Et bien ma foi, puisque c'est si gentiment proposé... Il y a bien quelque chose que tu peux faire pour moi, en effet. J'aimerais que tu me trouves le sieur Lucifer et que tu lui remettes en mon nom une invitation à venir me rencontrer – ici ou ailleurs, à lui d'en décider. En revanche, tu m'en vois navré mais je suis incapable de te dire où le trouver. Je fais confiance à ta débrouillardise pour y pallier. Si je devais être absent à ton retour, tu n'auras qu'à glisser sa réponse sous la porte.

Lucifer l'ange déchu? Que voulait le spectre du griffon à cette être divin réputé perfide et rusé? Mais cela pouvait se comprendre, après tout, Alessio et Lucifer étaient à peu près semblable, du moins d'après ce qu'il savait du dernier. Il était évident que le juge cherchait à se débarrasser de lui. Mais Elvis allait obéir. Parce qu'il n'avait pas le choix, mais aussi parce que cela lui permettrait de recueillir d'excellente informations. Et Alessio venait déjà de lui en fournir une. Le spectre se releva.

Il en sera fait selon vos désirs. Je vais chercher Lucifer et l'amènerais jusqu'à vous, ou vous ferais transmettre son message si il ne peut venir dans l'immédiat. Il est en revanche une information qui pourra vous intéresser. Avant de me rendre à la porte des enfers pour accueillir votre nouveau serviteur, j'étais avec le seigneur Hypnos et celui ci recevait le dieu Phobos, fils d'Arès dans le palais. Il s'agissait d'une simple visite d'après ce que j'ai compris cependant, peu après mon arrivée, Phobos a quitté les lieux, disant que quelqu'un avait assassiné son frère, Deimos. Peu après, le seigneur Hypnos a également quitté le palais et il semblerai que son âme ait quitté ce monde. Sur ce je vous laisse.

Elvis ouvrit une faille dimensionnelle et s'y engouffra après avoir lancer un sourire à Adonis et Aratos. Tout cela s'annonçait intéressant. Il était réellement curieux de savoir ce que le juge voulait à l'ange déchu.

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Adonis

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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyDim 23 Fév 2014 - 3:41

Le Seigneur Alessio avait beau être un orateur de talent, il était évident pour n’importe qui qu’il cherchait clairement à évincer le petit Spectre. À moins bien sûr que ce soit l’effet escompté par le Juge. Après tout, ce serait bien dans ses habitudes d’agir de la sorte. Même le nouveau serviteur d’Hadès était du même avis que son instructeur. Toutefois, la mission qui venait de lui être confiée était pour le moins intéressante. Certes, être émissaire pouvait devenir une tâche ingrate rapidement mais il s’agissait ici de rencontrer un être divin. Lucifer qui plus est. Du temps d’Adonis, jamais l’Ange Déchu ne s’était réincarné mais aux dires de l’Ailé, cet être diabolique semblait aussi perfide que son homologue spectre. De quoi créer un comité des plus amusants.

Le Renégat des Poissons aperçu rapidement dans le regard dédaigneux de Janus une pointe d’amertume. Pourtant, il venait de lui offrir une rose, n’est-ce pas le plus beau présent que l’on peut recevoir d’un Saint des Poissons déchu ? Au moins, cela démontrait d’un honneur encore présent, ce qui était bien étonnant pour celui né sous l’Etoile de la Machination. Soudain, alors que la fleur à son oreille disparaissait dans une brume sombre et désolée, un éclat de lumière apparut dans les prunelles d’Elvis, tel deux prisme, une réfraction lumineuse atteignit Adonis mais celui-ci n’eut pas le temps d’en voir plus car il détourna immédiatement le regard vers le Balrog. Pourtant, secrètement, depuis son dos, il ressentait quelques frissons

Le Sombre Pisces regretterait presque de ne pas suivre le bon toutou du Griffon, rencontrer Lucifer attisait sa curiosité et lorsqu’Elvis de Janus disparut il se retint de lui demander d’envoyer d’abord le Seigneur lumineux le voir avant tout mais pour qui se prenait-il ? Il n’était qu’un renégat, rien de plus que de la chair à canon dans l’armée d’Hadès. Il serait toujours aussi mal considéré qu’un Saint en plus d’être totalement haï d’eux. Mais ce détail, Adonis y avait réfléchi bien avant, au moment même où il avait signé son pacte avec le Sombre Monarque, il en était conscient et n’en avait cure. Il n’était pas revenu pour plaire à de quelconques subalternes pensant être dangereux sous prétexte que leur protection avait mille et une cornes. Non, il était revenu pour lui, pour son propre ego. Il lui était hors de question de finir sa vie de la manière dont elle s’était justement achevée.

Puisqu’il n’en veut pas.

Il fit réapparaître une inoffensive rose rouge dansant entre ses doigts et la déposa à sa propre oreille dans la mesure où la Machination l’avait refusée, il était hors de question pour l’ancien Chevalier de gâcher une telle beauté.

À ce même instant, un cliquetis distinctif des armures lourdes se fit entendre. Il s’agissait du Spectre inconnu qui s’approchait de lui. Dans une attitude toute béat, il s’exclama avec un franc sourire tout en se targuant d’avoir connu le Douzième Gardien actuel. Il ne semblait vraisemblablement pas le porter dans son cœur même si sa protection ailée aurait du le mettre sur la voie.

Ô ami, sache que je ne peux que te croire. J’ai entendu ces mêmes rumeurs à propos de cet incapable de Chico. Je garde certaines de mes plus belles fleurs pour lui, il pourrait être un futur adversaire à ma hauteur. J’ai beau n’être qu’un renégat, je reste tout de même attaché à mon armure d’origine. Après tout, j’ai toujours vécu auprès d’elle et s’il faut qu’elle reste sans porteur jusqu’à la fin de mes vies, soit, j’égorgerai chacun de ses prétendants. Mais dis moi… cela peut paraître abrupt de la part d’un simple traître mais qui es-tu donc ? Je dois avouer que tu as piqué au vif la curiosité d’Adonis des Poissons lorsque je t’ai croisé il y a quelques heures.

Il est vrai qu’il y a peu, ce jeune humain semblait vierge de tout crime malgré son regard éteint. Pourtant, à présent, cette armure aux traits méphistophéliques était toute taillée pour lui, comme si elle l’attendait depuis bien longtemps. Attendant sa réponse, le Chevaliers des Fleurs tourna les talons en direction de l’investigateur de tout ceci. Il ne pouvait décidément pas lâcher ce rictus sibyllin de ses lèvres. Le regard azuré d’Adonis frémit devant tant de charisme.

Quant à vous mon bon Seigneur… je ne doute pas de votre générosité et de votre amabilité mais je ne peux m’empêcher de penser que vous ne nous avez pas « ramassé » seulement pour décorer votre belle demeure.
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Alessio
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyJeu 6 Mar 2014 - 7:32

Placide, il laissa Aratos prendre ses aises, de même que l'avait fait Adonis un instant plus tôt. C'était bien pour cela qu'ils étaient ici, après tout, et il n'avait rien de plus à ajouter tant que le Spectre de Janus s'obstinerait à leur tenir compagnie. Découvrir que son nouveau subalterne était au moins aussi pressé que lui de se défaire de son chaperon ne l'étonna guère – ce qui ne l'empêcha pas de s'en amuser. Il avait bien choisi ses alliés, à n'en point douter. En outre, s'il avait eu besoin de son aide pour se défaire de ses fils lors de son arrivée, le Balrog nouvellement nommé semblait fin prêt à lui rendre la monnaie de sa pièce s'il le fallait. Heureuse nouvelle.

Ce ne doit pas être bien difficile. répondit-il à Aratos, avant qu'Adonis ne propose une réponse plus complète. Puis, non sans une pointe d'ironie : Les nuques brisées se remettent rarement aussi bien, d'habitude, tu devrais t'estimer heureux.

Alessio ne s'était pas encore penché sur le cas des Berserkers, n'en ayant guère eu le temps, mais il n'y avait de toute façon guère que Calamity qui trouve grâce à ses yeux. Aussi ne vit-il pas d'utilité à l'information, bien qu'il en prit bonne note une fois de plus, sait-on jamais. Acquiesçant pour lui signifier son assentiment, il le regarda disparaître sans plus s'en préoccuper. S'il avait du sentir qu'il était de trop, rien n'ayant été fait pour le cacher, était-ce le parfum de danger qui l'entourait qui l'avait convaincu de se retirer ? Qu'importe, le principal était que ce soit fait. Enfin tranquilles.

Le Griffon avait d'ores et déjà la quasi-certitude que la teneur de sa mission parviendrait aux oreilles de quelque commanditaire avant que l'intéressé ne repointe en personne le bout de son nez devant lui. Grand bien lui fasse. Le Juge avait déjà en tête bien des manières de tirer parti de cette loyauté partagée. Oui, plus qu'une épine dans le pied, c'était une opportunité qu'il y voyait. La désinformation était un registre qu'il connaissait fort bien, comme tant d'autres, bien qu'il n'ait plus pu s'y essayer depuis un moment. L'occasion où jamais. Chaque chose en son temps, cependant.

Se redressant tout en gardant malgré tout une main sur la rampe d'escalier pour s'y appuyer, il utilisa le bout rougeoyant de sa cigarette bientôt consumée pour en allumer une nouvelle. S'il était parfaitement détendu en apparence, quelque chose n'allait pas. Il le sentait dans ses tripes. Il fumait déjà beaucoup habituellement – qui craint un cancer du poumon en étant déjà mort ? -, mais ce n'était à ce point que lorsqu'il était nerveux. Pourquoi l'était-il ? Lui-même n'en avait pas la moindre idée. Mais il savait qu'il ne lui faudrait pas longtemps pour le deviner. Étouffant toute trace de ce trouble passager, il haussa les épaules et répondit à Adonis, l'air nonchalant.

S'il fallait vraiment trouver une explication, je dirais que j'ai une tendre affection en mon cœur pour les infirmes, les bâtards et les choses brisées.

Nul besoin d'en dire plus : ils comprendraient. Elvis se trompait sur toute la ligne s'il pensait que c'était en multipliant les excès de zèle qu'il entrerait dans ses petits papiers. Il n'y avait rien de plus suspect, et c'était bien la dernière chose dont Alessio ait besoin. À la différence, ces deux-là ne lui devaient rien : ils n'étaient ni ses amis, ni ses alliés. Ils n'étaient pas ce qu'ils paraissaient être, et c'était tout ce qu'il lui fallait. Ils avaient simplement un intérêt commun à marcher dans la même direction. Sous son égide. Sans lui, Aratos n'en serait sans doute pas là ; peut-être aurait-il gaspillé sa vie au nom d'une cause erronée. Bien qu'il ait ouvert les yeux, il n'en avait pas moins porté les couleurs de leurs ennemis à un moment de sa vie.

Si cela devait venir à se savoir, sa nuque pourrait bien ne pas conserver longtemps son intégrité retrouvée et il le savait. Quant à Adonis, si le parcours était quelque peu différent puisque c'était dans la mort qu'il avait entrevu la vérité, le résultat était le même à peu de choses près. L'un comme l'autre avaient besoin de lui. Ils pourraient bien sûr tenter de s'en passer, mais leur intégration s'en trouverait hautement compliquée. En plus du gîte, il leur offrait sa protection – et c'était bien là toute la symbolique qu'il y aurait à vivre ici. Le Balrog étant de toute façon placé sous sa juridiction, ce n'était que justice. Quand aux Noirs Poissons, il n'avait toujours tenu qu'à lui de se choisir un maître – Hadès excepté. Et encore.

En plus de quoi ils voyaient en lui une capacité à se divertir sans cesse renouvelée, virtuellement sans limites. À son instar, n'était-ce pas tout ce dont ils avaient besoin après toute une vie passée à vivre dans le mensonge ? Ils avaient trouvé leur vraie voie dans la mort de la lumière. Et il était leur guide pour un voyage dans les ténèbres. Certes, ils étaient ses subordonnés dans les faits, mais Alessio n'avait jamais joué de son autorité – quand bien même il n'avait pas regretté de pouvoir en jouer pour envoyer la Machination balader. Le Juge des Enfers préférait les voir comme étant ses compagnons de jeu. S'ils le suivaient, c'était de leur plein gré. Et c'était bien là tout ce qu'il en  attendait.

Et puis, même s'ils y avaient été forcés, du peu qu'il savait d'eux – et c'était assez -, il doutait fort qu'ils aient refusé de s'y prêter. Preste, il se dirigea vers le mur le plus proche et en décrocha un masque décoratif qu'il examina sous toutes ses coutures. Il le jeta ensuite à l'ex-Bronze Saint d'un distrait mouvement du poignet. À l'exception d'une arabesque violette au niveau de la joue gauche rappelant un J stylisé, le masque était d'une clarté opaline. Finement ciselé dans quelque obscur matériau intermédiaire entre argile et céramique, il ne s'en dégageait pas moins une solidité notable. Idéal pour s'imbriquer dans un heaume tel que celui qu'il connaissait à l'Étoile Céleste du Talent.

Tiens ! J'imagine qu'il ne te plairait guère de pouvoir être aisément reconnu par tes anciens petits copains.

Se tournant vers Adonis, il le gratifia d'un sourire narquois.

Désolé, il semblerait bien que mon décorateur d'intérieur n'en ait prévu qu'un. Même s'il est de toute façon déjà un peu tard dans ton cas. Mais trouverons un moyen de pallier à cette inéquité, je n'en doute pas. Quoi qu'il en soit, je vous laisse prendre vos quartiers... Si bien sûr vous en voulez.

Il marqua un temps d'arrêt, l'air entendu.

Pour ma part, j'ai quelques affaires à régler. Mon cher Adonis, serait-ce trop te demander que de guetter l'entrée des Enfers jusqu'à mon retour ? Tu comprends, je vais avoir besoin de calme, aussi ne serait-ce guère le moment pour un visiteur inopportun de venir me déranger. Cela ne devrait pas être long, je te le promets.

Et je te le revaudrai. Son regard parlait pour lui. Probablement tout ce que son vis-à-vis avait besoin de savoir. Sur ces paroles, sous-entendues y compris, il leur tourna le dos, les plantant là. S'il les avait effectivement pris sous son aile, ils n'avaient nul besoin de lui pour décider d'où s'installer. Le propre d'un palais, c'est d'être vaste, et le caractère aléatoire du mobilier de celui-ci faisait qu'ils finiraient bien par trouver leur bonheur en l'un ou l'autre de ses endroits. Ne sachant pas même ce qu'il était advenu de sa prétendue salle du trône, il n'en faisait que bien peu de cas – libre à eux d'en disposer, si le coeur leur en disait. S'il aimait voir une arme en chaque mot, ceux-ci ne recelaient ni danger ni poison : ils étaient ici chez eux. Mais s'il était une autre chose sur laquelle il n'avait pas menti, c'était bien qu'il avait des affaires à régler, et celles-ci ne pouvaient pas attendre.
~ Lac de Sang.
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyJeu 6 Mar 2014 - 15:12

Le spectre de Janus fournissait beaucoup trop d’informations d’un seul coup, et cela semblait un peu louche au néo spectre. Etre un homme de main dévoué passait évidemment par le fait d’informer son supérieur, mais le faire de façon si chaotique donnait plus l’impression qu’il donnait un os à ronger à ce dernier plutôt que des renseignements utiles. Après, ce n’était que l’avis du Talent, et il valait ce qu’il valait, n’étant pas au courant des us et coutumes régissant les enfers. Peut-être que les spectres étaient tous d’incroyables pipelettes ?

Il n’oubliait pas son idée d’aller constater la véracité des propos du dernier venu. Si cette femme existait, si elle était vivante et était la sœur d’un juge, il devait le savoir. Ne pas être le seul élément encore en vie de l’armée des enfers lui réchauffait le cœur, d’ailleurs sans doute plus qu’il n’en était souhaitable. Se recentrant un peu, il fit un petit signe de la main pour dire au revoir à celui qui, quelques instants encore auparavant, le filait. Aussitôt Elvis disparut, il soupira. Un problème de moins à gérer, ou du moins, un problème de délayé quelques heures.

Se massant la nuque alors qu’il écoutait les propos du renégat du poisson et de son nouveau chef, Aratos laissa son esprit quelque peu vagabonder. Maintenant qu’il avait un nouveau collaborateur – il ne se refusait pas à voir en Alessio un supérieur, mais ce n’était pas pour autant qu’il allait lui cirer les pompes comme la Machination venait de faire – il devait peut-être d’informer à son sujet. Oh, il n’avait aucune raison de ne pas faire confiance au Juge du Griffon, mais l’inverse n’en était pas moins faux. Mais chaque chose en son temps, ce dernier lui lançant un masque. Si l’idée lui parut saugrenue de prime abord, il acquiesça vite à porter la blanche protection. Se le posant sur le visage, il l’y fit tenir en utilisant un peu de cosmos. Il ne tenait pas à devoir dépendre d’une faible ficelle ou d’un lien pouvant être aussi facilement rompu. Maintenu en cet endroit par sa propre volonté, il n’en serait que plus sûr.

« Effectivement, je doute qu’ils ne soient très conciliants avec moi s’ils me croisent alors que je porte ce surplis. Pourtant je trouve qu’il me sied bien plus que ce à quoi je m’étais attendu. Enfin bon, passons. »

Ce fut après ces brèves paroles qu’Alessio décida de vaquer à ses occupations. Heureusement pour le duo, abandonné à son triste sort, il n’y eut pas trop de problèmes pour décider qui prenait le lit du haut, étant donné que les chambres semblaient assez nombreuses pour contenir un bataillon d’hommes.

« Ce Juge voit les choses en grand. Bien. Si tu me permet, je vais aller voir si ce bon spectre de Janus ne s’est pas trompé au sujet de la jeune femme récemment arrivée. Son existence me semble à regarder de plus prêt. A tout à l’heure, Adonis. » lança-t-il en guise d’au-revoir.
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Adonis

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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyVen 21 Mar 2014 - 22:46

Infirmes, bâtards et choses brisées. Voilà donc ce à quoi était réduit Adonis. Un bâtard, un renégat, un félon. Son identité s’était brisée au moment même où sa tête avait quitté sa nuque et il semblerait qu’il faille à présent la récupérer de lui-même. Pourtant, lui qui par le passé aurait laissé éclater son ire à la simple évocation, insulte, du Griffon resta calme et immobile. Son regard azur perla presque vers le bas. Sa nouvelle condition n’était pas plaisante mais s’en accommoder serait le prix de la force. Sa beauté symbolique se ternissait en son fort intérieur et chaque pas dans le putride monde, chaque cliquetis sombre de sa parure, chaque mot d’Alessio suffisait à le lui rappeler. Il était comme un paon attaqué par ce serpent. Faire la roue était son talent mais ne suffisait en rien à devenir une défense.

Oui, il n’était plus le Chevalier d’Or de jadis. Sa force était amoindrie et scellée par le divin monarque lui-même. Qu’une telle chose soit possible, même pour un dieu l’étonnait mais ceci était un fait. Cette loi ne devait durer car la seule à laquelle le Pisces déchu avait toujours répondu était celle du plus fort car il était un fils de l’anarchie.  Tant d’années avaient passées… deux siècles qu’il gelait et souffrait dans les terres du Cocyte qu’il ne pensait qu’à la vengeance, qu’il crachait sur Hadès et le voici à présent répondant au premier appel de celui-ci tel un chien enragé à qui on avait jeté un os. Oui, la renaissance avait un prix et il semblait que celui-ci soit la perte de toute dignité, de tout beau. Si d’apparence, il aimait encore être admiré, il ne doutait pas que son âme d’ordinaire sombre n’était peut être plus.

Jamais  Adonis ne regretterait son choix, il restait l’amoureux de la vie à jamais marié à la mort.

Perdu dans ses pensées, il ne remarqua le départ de la Noblesse que lorsqu’il se tourna. Son rang l’obligeait à présent à prendre congé alors que celui des Poissons Sombres l’obligeait à se cacher. À cette simple réflexion, Adonis écrasa la rose sanguine dans sa main, celle là même qu’il venait de décrocher de sa chevelure solaire.  

Il entendit alors la voix d’Aratos. Toujours en observant le départ du Griffon, il ne se retourna pas lorsque ses mots résonnèrent dans la salle.

Un Juge ? Et quelle est donc sa justice ? Je ne le connais que très peu mais comme moi, il est un fils de l’anarchie.  

Son expression était aussi marmoréenne que sa peau diaphane. Il ne savait pas de quoi son avenir était fait et cette perte de contrôle ne le perturbait que peu cependant, Adonis se demandait ce qu’Alessio en pensait. Le Marionnettiste qu’il était devait prévoir tout mais que se passerait-il si son âme se manifestait à nouveau ? Celle de l’homme et non du spectre. La lui avait on arraché à lui aussi ?

Attends.

Il se tourna alors vers Aratos qui tentait à son tour de prendre congé. Il portait à présent un masque couvrant l’intégralité de son visage. Celui-ci était nacré et seule une arabesque mauve agrémentait la simplicité de cette protection. Lui qui parlait comme l’Auguste, le voilà paré du masque de Pierrot. Ou peut être était il le contre-pitre d’Alessio ? Nul ne le savait. Pourtant, sa voix fluette s’attarda sur le Spectre du Talent qu’il interceptait.

Et toi, Aratos, qui es-tu alors ?

Adonis avait beau poser ses prunelles célestes partout sur le nouveau Spectre, il ne sentait rien. Cet être était vide de tout. Point perdu ni trouvé, il ne faisait qu’être. À peine l’once de cosmos qui lui avait servit à appliquer son masque était perceptible tant il était un assassin invisible.
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Elvis

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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptySam 22 Mar 2014 - 13:56

précédent: porte des enfers

Alors que les deux spectres discutaient, une faille dimensionnelle s'ouvrit devant eux dans Anténora, laissant ressortir Lucifer, devancé par le spectre de Janus. Ce dernier sourit à la vie des deux sbires d'Alessio. Ils étaient donc encore ici? Adonis paraissait tendu mais ce n'était surement qu'une impression. Quand à Aratos il portait un masque sur son visage, surement pour que son identité ne soit pas reconnue par un saint qu'il avait autrefois côtoyé. Ceux ci n'apprécieraient surement pas de voir que leur ancien compagnon était devenu un spectre. Elvis s'avança et parla d'un ton allègre et légèrement moqueur aux deux spectres.

Et bien, je ne m'attendais pas à ce que vous soyez encore ici alors que le seigneur Alessio est parti discuter avec dame Perséphone. Peut être vous à t'il ordonné de pas bouger et de l'attendre. A moins que vous ne vous apprêtiez à partir. Mais peu importe, en quoi cela me regarde t'il? Quoi qu'il en soit, cela me soulage que nous soyons plusieurs afin d'accueillir le seigneur Lucifer comme il se doit. Je ne doute bien entendu pas que vous ne commettrez pas d'impairs et que vous saurez accueillir un invité de ce rang avec la distinction qui se doit. Vous vous doutez bien que le seigneur Alessio n'apprécierais guère de voir son invité mal accueilli.

Les deux dernières phrases avaient été prononcées d'un ton parfaitement moqueur, et de manière à ce que seuls les deux sbires d'Alessio ne les entendent. Inutile d'ennuyer Lucifer avec cela. Il se tourna ensuite vers l'ange déchu et lui sourit puis parla avec un ton parfaitement respectueux, à la mesure de la divinité à laquelle il s'adressait.

Allons, venez seigneur Lucifer. Bien que mon maitre soir absent, je tacherais de vous faire patienter jusqu'à ce que son entrevue avec dame Perséphone soit achevée. Et je ne doute point que mes deux camarades spectres m'assisteront eux aussi dans cette tache. Mais peu importe, je vous ennui avec mes bavardages et vous devez être lassé de rester debout à attendre. Prenez plutôt place dans une chaise avant de continuer cette discussion d'attente.

Sur ces mots, il désigna une table et plusieurs chaises voisines. Il attendit que Lucifer ne s'assoit avant de s'assoir lui même. D'un geste de la main, il fit apparaitre depuis une autre dimension diverses nourritures et boissons qu'il avait récolté au cour de ses voyages, le temps que quelqu'un n'amène une nourriture plus digne, bien que celle ci ne soit déjà d'excellente qualité. Sans attendre qu'Adonis ou Aratos ne n'assoient, il engagea la conversation.

Tout d'abord je suis navré de vous imposer cette attente. Je ne pensais pas que mon maitre serait indisponible au moment où je vous ai proposé cette invitation. Néanmoins, je suis certain que ce n'est l'affaire que d'un court temps avant que mon maitre n'ait achevé son entretien. J'espère ensuite que ce maudit berzerker ne vous a pas trop importuné, bien que je doute qu'il ai eu le pouvoir de blesser sérieusement un dieu tel que vous. Mais qu'un humain tel que lui ait eu l'audace de provoquer un dieu tel que vous est impardonnable et un tel geste ne pouvait entrainer qu'un juste châtiment de votre part. L'impie doit désormais être en route vers les enfers, à moins qu'il n'y soit déjà tombé.

A ces mots, une pensée lui vint et il se tourna vers Aratos et Adonis. Bien qu'il n'accorda pas une extrême importance à leur vie, il se devait de les prévenir de manière à ce qu'ils ne se fassent pas bêtement tuer par ignorance.

A ce sujet, je vous conseille d'éviter les berzerkers. Ceux ci sont particulièrement agressifs et semblent avoir un penchant sérieux à attaquer les serviteurs d'Hadès. D'après ce que j'ai pu voir, leurs maitres, le seigneur Phobos en tout cas, ne tolèrent pas ces agissements mais cela ne les empêchent pas de poursuivre leurs provocations. Rien que lors d'une courte visite à la porte de la guerre, je me suis déjà attiré l'aversion de deux d'entre eux. Un guerrier en armure noire qui n'a pas daigné me donner son nom, et une certaine Camélia, cardinale du feu qui semble avoir quelques autres identités dont Narcisse. Quoi qu'il en soit je vous conseille d'être prudent en leur présence ou dans leur domaine, car ils semblent avoir une propension à défier plus faible qu'eux, et je ne désirerais pas spécialement vous voir morts. Mais il ne s'agit que d'un conseil, libre à vous de le suivre ou non.

Les paroles avaient été achevées par un ton quelque peu moqueur et un grand sourire à leur encontre, comme à l'habitude du spectre de la machination. Après ces paroles, il se retourna vers Lucifer afin de poursuivre la conversation, attendant d'éventuelles paroles de l'ange déchu, et surveillant les alentours afin de voir si quelqu'un ce présentait dans les parages et si oui qui: Alessio ou un autre serviteur des enfers? Car il doutait que la présence de Lucifer à Anténora ne soulève pas quelques questions de la part de dirigeants des enfers. Mais après tout, c'était là le problème d'Alessio, pas le sien.
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyLun 24 Mar 2014 - 15:27

« L’anarchie ? » Ce concept n’était pas une évidence pour le nouveau spectre. Pour lui, chacun devait suivre sa voie, évidemment, et l’anarchie compliquait tout. Oh, effectivement, pour certains poil-à-gratter leur propre existence était vouée à ne suivre aucun chemin logique, d’alterner le bon comme le mauvais, sans se soucier du que dira-t-on. Mais même dans ce maelstrom d’attitudes, ils suivaient une logique, la leur. Et cela convenait à l’ancien saint du poisson austral.

« Je n’aime pas ce terme. Cela implique une notion de destruction sans autre but que la destruction elle-même qui me dépasse. » ajouta-t-il, placidement. Etait-il ingénu au point de croire que tout avait une place dans ce monde ? Bien sûr que non. « C’est comme la notion de chaos. Détestable. » conclut-il d’une voix douce, plus pour lui-même que pour le renégat.

Ces paroles sonnaient presque comme une sorte d’aveu. Pour un homme qui avait trahi un camp pour en rejoindre un autre, ces propos devaient sembler des plus faux, d’ailleurs. Ce n’en était nullement le cas. S’il avait troqué son armure de bronze pour un surplis, ce n’était aucunement pour une question de puissance ou d’allégeance, mais tout bonnement parce que telle était sa place. Il fallait parfois errer et se tromper avant de réussir ce qu’on entreprenait. C’était exactement le cas pour le jeune homme.

Une seconde avant de disparaître, il fut arrêté par son camarade de jeu. Des questions. Encore et toujours. Le renégat des poissons semblait être en train d’essayer de comprendre l’essence même du spectre du talent, et en cette entreprise, il ne pouvait l’aider. Il était ce qu’il était, et s’il n’en savait pas plus que ça, il le tolérait. Son interrogation le prit presque de cours. Il n’était ni blanc, ni noir. Gris. Mais comment décrire la pénombre à un aveugle ? Aratos était neutre. Son humanité était toujours présente, et ce malgré sa nouvelle armure sur ses épaules, faisant de lui un être à part. Servir le dieu de la mort tout en ayant un cœur qui battait de lui-même. Son aura était par conséquent différente du reste des spectre qui servaient le sombre monarque. Sa couleur était, elle, restée la même, d’un bleu sombre qui rappelait les océans les plus profonds.

« Qu’attends tu comme réponse, Adonis ? Je suis comme toi, mais pas entièrement. Je sers le monde des morts tout en étant en vie. Je suis un paradoxe, tout simplement. Et je crois que c’est ce qui a attiré l’œil de notre surprenant hôte. » lança-t-il, un sourire derrière son masque.

La situation était comique cependant. Les deux anciens saints servaient désormais Hadès – le faisaient-ils vraiment, d'ailleurs ? – pour des raisons totalement différentes, mais ils n’en restaient pas moins des traîtres vis-à-vis du même camp.

« Que penses-tu d’un petit tour du propriéta.. » lança-t-il avant qu’une nouvelle fois, le spectre de Janus surgisse de nulle part. Eh bien, pour une surprise ! Sans laisser en placer une à ses deux "collègues", il se lança dans un monologue dont il semblait avoir le secret. Le flot de paroles étonna le spectre du talent qui eut le temps de s’asseoir, d’inviter son collègue Adonis à le rejoindre, de se servir un thé, et de le finir avant qu’il ne conclue ses propos. Sur quoi, une première remarque un poil acide fusa.

« Mon dieu, tu es un vrai moulin à paroles, mon bon spectre de Janus ! » lui répliqua Aratos, qui, enfin libre d’en caser une, salua le nouveau venu autrement que d’un hochement de tête.

 « Messire Lucifer, bienvenue en enfers. » S’ils s’étaient déjà rencontré, brièvement, c’était il y a fort longtemps, et par conséquent il était peu probable que le dieu se souvienne de lui, d’autant plus que sa voix était légèrement modifiée par le port du masque. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, dites-le nous. »
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyLun 24 Mar 2014 - 18:23

Arrow Porte des enfers

D’un pas leste, Seishiro s’avança dans le palais du juge du griffon. Un lieu qui aurait pu vite paraitre oppressant, voire terrifiant au commun des mortels. Une malveillance palpable, une atmosphère propice à la paranoïa. L’ange déchu en savoura tout l’art de la mise en scène. Si ce fameux Alessio était à l’image de sa demeure, la rencontre allait devenir vite riche en promesses. Curieux, le porteur de lumière promena son avide regard en tout sens avant de reporter son attention sur Elvis.

Tu as fait preuve de réactivité à mon arrivée. Je ne manquerais pas de souligner ta valeur à ton maitre. Mais ne te crois pas obligé de me tenir compagnie. Vu sa mort brutale, le pégase noir a déjà dû parvenir sur les bords du Styx, et je ne doute pas du plaisir que tu pourrais avoir à aller le tourmenter. A moins que son âme soit trop stupide pour avoir retrouvé son chemin dans les limbes, ce qui est toujours possible…

Deux autres spectres se trouvaient sur les lieux : un individu masqué qui se hâta de saluer Lucifer d’un hochement de tête, et le porteur du surplis des poissons. A l’invitation du spectre de Janus, Lucifer prit place à une table et attendit qu’on lui offre une boisson.
Ce laps de temps au calme allait pouvoir permettre à Seishiro de faire un point sur la situation actuelle. L’ange déchu était parvenu à tisser nombre de liens avec des individus d’importance : Thanatos, Deimos, Phobos. Certes, Asgard ne lui avait pas fait bon accueil et Athéna, bien que tenue par une promesse envers Lucifer, ne cachait nullement son aversion envers lui mais le tableau restait prometteur. Une guerre envers Poséidon ne saurait tarder à exploser, et bien peu de camps pourraient rester neutres. En tant qu‘électron libre, Seishiro tenait à conserver un point de vue en hauteur et en retrait pour mieux actionner le bon levier, au bon moment.
Après son départ des enfers, dans le cas où Thanatos n’aurait pas de temps à lui accorder, le porteur de lumière irait faire un tour en son propre palais. Depuis sa réincarnation, Seishiro n’avait pas eu encore l’occasion de regagner ses appartements. Un fait ironique. Peut être que Cronos était déjà sorti du Tartare qu’il connaissait fort bien ? Nul doute que le roi des titans devait être consumé d’une envie de vengeance envers le juge du Garuda et Thanatos. Une position qui risquait de mettre en péril les frêles alliances établies par Seishiro. Perdu dans ses pensées, l’ange déchu lança d’un ton absent.

Que pouvez-vous me dire sur Alessio du griffon ? Quel individu est-il ?

Le point de vue d’un subordonné pouvait souvent apporter un éclairage plus subtil que celui d’un égal, ou même d’un supérieur. Autant que Seishiro tire sur cette corde pour se préparer au mieux à cette entrevue.
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Alessio
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyLun 31 Mar 2014 - 8:18

Pourquoi ne pas le découvrir par vous-même ?

Sourire aux lèvres, Alessio du Griffon était de retour en sa demeure. Plus tôt que prévu, mais à temps pour recevoir son invité, à ce qu'il semblerait. Pile au bon moment pour intercepter une question ô combien avisée, mais un peu trop indiscrète à son goût – ce qui était plutôt bon signe, à dire vrai. Aucune raison de lui en tenir rigueur : dans des circonstances identiques, lui-même ne s'en serait pas privé. L'on pouvait y voir une manière bien à eux de partir sur de bonnes bases, mais le tisseur d'énigmes ne lui ferait pas le plaisir d'obtenir satisfaction. Que ce qu'il aurait décidé de lui donner, et rien de plus.

Pour n'en être encore qu'à ces « politesses d'usage », sans doute venaient-ils tout juste d'arriver. Mais son propre rendez-vous ayant tourné bien plus court qu'il ne l'aurait pensé, force fut au gardien du tribunal d'apprécier toute la diligence de son nouveau laquais. S'il était un peu trop intrusif et déférent pour être honnête, il fallait au moins lui reconnaître cela. En comparaison, il doutait fort que n'importe laquelle de ses deux recrues se serait révélée aussi prompte à mener à bien une tâche similaire. L'ardent désir de se faire bien voir y était sans nul doute pour beaucoup. Bien qu'il lui faille encore vérifier ce qu'il avait bien pu lui raconter...

Bon travail, Elvis. Tu peux disposer.

Si affable soit-il, son ton ne tolérait aucune protestation. Alessio avait beau s'être paré de son sourire de façade le plus indéchiffrable, il n'en émanait pas moins de lui une sourde animosité qui ne demandait qu'à s'exprimer. Inutile de dire que le Spectre de Janus avait tout intérêt à se plier à ses directives s'il ne voulait point se compromettre à jamais. Sitôt après qu'il eut obtenu ce qu'il voulait, le Juge du Griffon claqua des doigts. Les murs de l'édifice se parèrent de runes, glyphes et autres motifs cabalistiques qui irradièrent un instant d'un éclat irréel pour mieux s'y fondre ensuite et ne plus reparaître. Et nul ne pourrait plus rentrer dorénavant sans avoir reçu au préalable son approbation.

L'Étoile de la Machination avait peut-être su se montrer serviable, voire même utile, mais le marionnettiste ne tenait guère à le voir aller et venir à sa guise. Nul doute qu'Adonis et Aratos apprécieraient cette attention, même si elle était de mise dans son intérêt plus que dans le leur. Son absence n'avait duré que quelques instants, et aucun d'eux ne semblait avoir bougé. En avaient-ils profité pour faire plus ample connaissance ? Impossible de le savoir, mais Alessio en avait bon espoir. Ils étaient réciproquement les seuls alliés qu'ils auraient jamais dans cette course à la survie qui, pour des parias comme eux, était loin d'être gagnée. Mais le Griffon ne s'en faisait pas. Après tout, il ne choisissait que les meilleurs.

Navré, mais je vais devoir vous demander à vous aussi de bien vouloir vous en aller.

Sa voix était cette fois parfaitement revenue à la normale, aussi suave qu'ils la connaissaient. L'injonction n'en était pas moins stricte. N'aimant guère faire plier sous l'action de son autorité à moins d'extrême nécessité, il ne pouvait qu'espérer qu'ils comprendraient plutôt que d'avoir à employer la manière forte. Peut-être étaient-ils ses acolytes – ou quelque chose comme ça -, mais n'en vivaient pas moins à compter de ce jour sous son toit. Son gite, ses règles. Et, à la différence d'Elvis, il ne leur demandait pas de quitter les lieux ; eux étaient libres de circuler au sein du palais à leur gré. Partout sauf ici. Il espéra qu'ils saisiraient la nuance, mais au pire n'aurait-il qu'à aller les récupérer une fois l'entretien terminé.

Son attention se porta sur Lucifer. Il comprit immédiatement pourquoi Aratos l'avait comparé à lui. Cette sombre malignité cachée derrière un masque de bonnes manières et de raffinement en faisait son exact reflet – l'humanité en moins. Encore que lui-même n'était plus tout à fait humain, mais fioritures que cela. Obscur, le personnage l'était sans aucun doute, tout de noir vêtu à son instar. N'eurent été sa peau mate et ses yeux ambrés, de peu s'en serait fallu qu'on les croie parents. Il n'avait eu besoin que d'un regard pour savoir que les imputations d'Aratos étaient pertinentes et que cette invitation ne serait aucunement une perte de temps.

Je vous aurais volontiers prié dit de prendre vos aises, mais il semblerait que ce soit déjà fait. Bien que vous le sachiez déjà, l'étiquette n'en exige pas moins de ma part une présentation en bonne et due forme. Mon nom Alessio du Griffon, maître de ces lieux, et je suis on ne peut plus ravi de faire votre connaissance.

Effaçant d'un pas élégant la distance qui les séparait, il le gratifia d'un regard pénétrant – mais non dénué d'intérêt pour autant. Une étincelle de malveillance passa dans ses yeux, fragile et éphémère. Non pas tournée vers Lucifer, mais bien semblable à un appel – un cri de ralliement lancé envers une semblable qu'elle devinait à proximité. Ils savaient réciproquement qui ils étaient, ce qu'ils étaient ; aussi n'y avait-il point lieu de s'en cacher plus longtemps. Jouer cartes sur table était encore le meilleur moyen de trouver quoi faire de ce potentiel ici rassemblé en une occasion qu'il ne serait que trop dommage de gâcher. Sa main se tendit : un pacte avec le Diable était sur le point d'être signé. Mais ne l'avait-on pas de toute façon toujours accusé d'en être l'associé ?...
Citation :
Elvis, je me suis d'ores et déjà permis de considérer que tu partais quand je te le demandais pour éviter de faire traîner les choses ou d'avoir un post trop court. Si ça te pose problème, fais-le moi savoir par MP. Aratos et Adonis, libre à vous de partir à n'importe quel moment de mon post, tant que vous le faites aux vôtres comme vu en privé. Tenez-vous en à l'ordre de post précédent, m'est avis que c'est encore le plus facile pour tout goupiller. Bon RP !
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Elvis

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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyMer 2 Avr 2014 - 14:05

« Mon dieu, tu es un vrai moulin à paroles, mon bon spectre de Janus ! »

Le spectre de Janus ignora la pique d'Aratos pour se concentrer sur Lucifer. Il tenait à ce que l'accueil réservé à la divinité soit parfait de sorte qu'Alessio ne soit en mesure de lui faire aucun reproche.

Tu as fait preuve de réactivité à mon arrivée. Je ne manquerais pas de souligner ta valeur à ton maitre. Mais ne te crois pas obligé de me tenir compagnie. Vu sa mort brutale, le pégase noir a déjà dû parvenir sur les bords du Styx, et je ne doute pas du plaisir que tu pourrais avoir à aller le tourmenter. A moins que son âme soit trop stupide pour avoir retrouvé son chemin dans les limbes, ce qui est toujours possible…

Les choses se passaient mieux qu'il ne le pensait. Il n'espérait pas une telle chose, mais des imprévus de ce genre étaient les bienvenus. Si Lucifer pouvait le placer en bonne position par rapport à Alessio c'était parfait, il lui fallait écarter les soupçons du juge du griffon qui, il le sentait, ne l'appréciait pas beaucoup et se méfiait de lui. De toute manière tout le monde se méfiait de lui, et que Alessio soit inclus dans ce cas montrait une certaine clairvoyance de sa part, bien qu'il ne sache pas le vrai visage du spectre de la machination. Mais qui pouvait se targuer de le connaitre vraiment? Quand à aller tourmenter le guerrier en armure noire, l'ange déchu savait t'il seulement à quel point cette envie le tourmentait? Mais il préférait ne pas exacerber la rancœur que le berzerker éprouvait sans aucun doute à son égard, d'autant que rien ne lui disait qu'il serait capable de retrouver celui ci. Il accueilli la remarque de Lucifer par un léger sourire et continua à se restaurer. Pendant ce temps, Aratos et Adonis, qui semblaient avoir reçu le message s'étaient assis et participaient de même à l'accueil. Lucifer posa alors d'un ton absent une question très intéressante.

Que pouvez-vous me dire sur Alessio du griffon ? Quel individu est-il ?

L'ange déchu posait là une question bien avisée. Il était important de connaître quelqu'un avec qui l'on souhaitait discuter car cela donnait un avantage lors de la discussion et aidait à une éventuelle manipulation. C'était du moins comme cela que le spectre de la machination voyait les choses, et il se doutait bien que Lucifer ne désirait point manipuler son hôte. Cela restait malgré tout une question avisée. Elvis réfléchissait à ce qu'il allait répondre à Lucifer, le juge du griffon était quelqu'un de difficile à cerner, lorsque un cosmos arriva dans Anténora.

Pourquoi ne pas le découvrir par vous-même ?

Sourire aux lèvres, Alessio du griffon retournait dans sa demeure. Il avait donc déjà achevé son entretien avec Perséphone. Tant mieux, ainsi Elvis pourrait enfin se pencher sur ses propres projets. A condition bien sur que Alessio ne l'investisse pas d'une nouvelle mission dont il lui faudrait ce débarrasser.

Bon travail, Elvis. Tu peux disposer.


Le ton bien qu'affable, ne souffrait aucune contestation. Le juge souhaitait bien ce débarrasser de lui. Mais cela l'arrangeait, au moins pourrait il faire ce qu'il désirait. Sans le savoir, Alessio lui avait donné exactement ce qu'il désirait, bien que connaitre le contenu de la discussion entre Lucifer et Alessio l'eut aussi intéressé. Mais l'on ne pouvait tout avoir. Il se leva et, tirant son épée, il ouvrit un nouveau passage dimensionnel par lequel il sortit. Il s'adressa néanmoins à Aratos et Adonis avant de partir.

Aratos, Adonis, j'apprécierais de discuter un jour avec vous. Bien sur, seulement si le seigneur Alessio vous le permet, mais sait on jamais.

Après ces paroles au final légèrement moqueur, la faille dimensionnelle disparut, emportant le spectre de Janus. Après être parti, il sentit qu'il lui était impossible de revenir en arrière. Alessio avait sans doute pris des mesures pour que personne n'entre dans sa demeure. Mais cela était bien inutile le concernant. Il poursuivit sa route vers une destination encore non déterminée.

prochain: quelque part
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyMer 2 Avr 2014 - 18:05

(Le délai des 3-5 jours étant dépassé et pour éviter de bloquer les personnes présentes, je me permets d'enchainer)

Et bien, le maitre des lieux avait eu la politesse de ne pas faire attendre son invité. Le dénommé Alessio, juge du griffon de son état, fit son apparition et congédia avec tact mais fermeté ses subordonnés. Dès le premier échange de regard, Lucifer comprit que la discussion allait être prometteuse. L’espace d’un instant, l’ange déchu eut le sentiment de se trouver face à une copie de lui-même. Alessio semblait paré d’une aura aussi tangible que la queue d’un paon, roi d’un jardin paradisiaque. Un artifice destiné à tromper l’adversaire, à le détourner des réflexions aiguisés de cet homme incontestablement dangereux. Alessio respirait la maitrise de chacun de ses mouvements, de chaque expression de son visage aux traits avenants. Tout en lui respirait le théâtre, la tromperie. Le mensonge devenait réalité et la réalité se transformait en incertitude constante. Un marionnettiste dans toute sa sinistre splendeur. Et d’un regard, Alessio gagna le respect de Seishiro. Le monde risquait de trembler si un tel duo venait à en faire la conquête. De manière quasi instinctive, l’ange et le juge venaient de se lier, de se comprendre, de se jauger, tels les deux prédateurs qu’ils étaient.
Dans une posture toute symbolique, Alessio tendit la main vers Seihsiro pour sceller leur entrevue. Ce dernier laissa un sourire discret mais révélateur s’épanouir sur ses lèvres délicates et répondit à l’invitation par un contact ferme et franc.

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Je suis enchanté de faire votre connaissance, cher Alessio. Merci de votre invitation et de votre accueil chaleureux.

Après avoir relâché la main de son hôte, Lucifer regagna la table pour y prendre place. Les mains jointes dans une posture d’écoute, le porteur de lumière dévisagea Alessio, sans se départir de son sourire avenant. Inutile de se servir des tromperies et bassesses habituelles.

Je suppose que ma présence dans votre demeure témoigne d’une volonté liée à un plan ou des visées précises. Un homme tel que vous ne doit nullement s’embarrasser d’actes anodins ou de mondanités vaines et puériles. Toujours avoir deux à trois coups d’avance sur ses adversaires et sur le destin lui-même… Telle est ma philosophie, et je présage qu’elle vous est particulièrement familière. Vous voulez une chose de ma part, je présume. Jouons franc jeu.

Il était inutile pour les deux ténébreux interlocuteurs de biaiser ou de tenter de manipuler l’autre. Une telle tentative, non seulement serait une source préjudiciable de temps perdu, mais ne pourrait que paraitre pour une insulte envers l’intelligence de son pair. Lucifer était particulièrement curieux d’apprendre les intentions d’Alessio, dont l’invitation n’avait strictement rien à voir avec une politesse d’usage.  Le prince des ténèbres en était intimement persuadé.
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyMer 2 Avr 2014 - 23:21

Décidemment, on ne pouvait être tranquille dans une demeure pourtant bien cachée dans les Enfers. Alors qu’enfin, les deux hommes parvenaient à avoir une entrevue, voilà qu’un ancien ami refaisait surface. Ironie ne faisait que rire aux éclats devant la réapparition de Janus. Il avait au moins le mérite de faire son travail promptement –la qualité de celui-ci lui ferait alors défaut ? Pourtant, le début des explications d’Aratos semblaient fort intéressantes peut être même capitale pour cerner un tel personnage caché littéralement derrière un masque marmoréen. Méprisant les Spectres depuis bien longtemps –et ce même en ayant rejoint leur rang-, Elvis n’était en aucun cas une exception et son retour fit d’abord grimacer Adonis et il l’aurait évidemment remarqué, fin comme étaient les Poissons Sombres.

À ce propos, voilà que la Machination en vint à offrir quelques unes de ses si célèbres tirades toutes plus énigmatiques les unes des autres. Hors contexte, le Prince des Roses n’aurait absolument rien compris. L’ennui, c’était qu’il était totalement hors contexte et bientôt, devant ce flot de paroles ne servant qu’à brasser de l’air –si tenté qu’elles aient été utiles- Adonis ne se priva pas de tourner de l’œil, observant les alentours. Il n’avait pas réellement fait attention aux locaux du Griffon et sachant qu’il vivrait ici dès à présent, il lui semblait important de s’attarder sur ceux-ci. Enfin, le second Félon intervint de façon comique qui plus est. Une main posée sur le ventre et l’autre nonchalamment sur la bouche, le Renégat se moqua avec passion. Il était ce genre de personnage après tout : une peste car ce rire n’était même pas sincère finalement puisqu’il se désintéressait totalement de la situation, il s’agissait juste d’un moyen de rendre la monnaie de sa pièce à Janus pour avoir refusé sa rose.

Enfin, une grande silhouette sortit de ce même portail qu’avait utilisé le méprisant Elvis. Fine et leste, l’homme qui s’en échappa était si imposant dans ses pas que l’espace d’une seconde, le Souverain des Ronces l’eut presque confondu avec Alessio. L’air cabalistique ornant son faciès était si similaire à celui du Juge que cela en devenait perturbant. Deux facettes d’une unique pièce mais quelque chose de plus émanait du nouveau venu et Aratos ne tarda pas expliquer de quoi il s’agissait en le présentant comme l’Ange Déchu Lucifer. Quelle ironie du sort, les trois êtres ayant renié la Lumière se retrouvait à présent dans cette même pièce appartenant à un Juge des Enfers. Mais que diable faisait-il là ? Dans un réflexe comment à celui du Balrog, Adonis essuya ses larmes de rires et prit un air sérieux le temps de faire une courte révérence.

Messire Lucifer.

Le reste des événements s’enchainèrent très rapidement. Il était donc la divinité qu’Elvis se devait d’amener à l’Etoile Noble ? Rien d’étonnant pour des êtres ayant pu être frère dans une vie antérieure.

Et bien Elvis, je vois que tu prends tes aises. Peut-être qu’une fleur agrémenterait bien mieux la table, non ?

Le ton moqueur des Poissons d’obsidienne étaient bien contrastés avec sa mine froide. Quel enfant ce renégat… Il était parfois difficile d’imaginer qu’un tel homme avait pu porter une armure d’or jadis. Mais après tout, il ne fallait oublier que l’éphèbe n’avait que seize ans psychologiquement bien que son corps soit vieux de plus de deux cents ans.

Lorsque le Griffon revint, il expédia rapidement Janus et sans surprise, Aratos et lui-même également. Après tout, dans une rencontre de marque, deux roturiers tels que des renégats n’étaient guère la bienvenue. Si Adonis comprit le geste, il aurait pourtant tant voulu au moins entamer une discussion avec le dit Porteur de Lumière. Enfin, dans un geste gracieux, le Corrompu déposa son casque sur sa brillante chevelure d’or avant de se laisser dessiner un fin sourire sur sa peau rosée.

J’allais justement congédier , ses prunelles azures se posèrent à présent sur Lucifer, le plaisir fut mien Messire…

Cette fois-ci vers Aratos, il lui indiqua la sortie d’un geste de sa tête avant de se retirer avec légèreté.


    → ???

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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyJeu 3 Avr 2014 - 11:31

Aratos n’eut pas le temps de répondre à la question de Lucifer que la personne impliquée passait l’arche du temple. Toujours au bon moment au bon endroit, ce bon Alessio. Qu’aurait-il répondu, de toutes manières, à cette interrogation ? Le peu qu’il savait du Juge du Griffon n’était pas forcément image à rapporter. Manipulateur ? Sans aucun doute, mais qui ne l’était pas un peu. Sûr de lui ? Probablement aussi. Copie conforme de leur interlocuteur ? Pas exactement, même si les principaux traits de caractère semblaient sortir tout droit du même moule. Il était de ceux qu’il fallait mieux avoir comme allié que comme ennemi, au final.

Sans sourciller, le Balrog pencha un peu la tête quelques secondes, dans un geste lent, comme s’il n’avait pas compris la demande de leur supérieur hiérarchique, avant de se reprendre comme touché par une décharge électrique. Drôle de personnage, devaient se dire les autres immortels présents en ces lieux, mais peu importait. L’espace d’une seconde, son esprit avait vagué dans son passé, remémorant sa première rencontre avec le Porteur de Lumière, alors que lui arborait encore les couleurs Athéniennes. Ignorant la remarque acerbe du Janus, l'étoile du Talent se tourna vers Alessio et l’ange déchu, en effectuant une petite courbette.

« Messieurs, au plaisir de vous revoir. » lança-t-il d’une voix amusée.

Leur temps en ces lieux était révolu, et il c’était le moment d’aller explorer un tant soit peu les environs. En compagnie de son nouveau camarade de jeux, selon lui, puisqu’Adonis semblait lui avoir fait un petit signe de la tête. Etait-ce son imagination, ou avait-il bien discerné ce geste ? Dans le doute, il préféra tout de même se baser sur ce qu’il croyait avoir perçu, et suivit l’ancien chevalier des poissons dans sa marche.

« Je me demande ce que cette journée va encore nous réserver, mon bon Adonis. Pour ma part, j’ai enchaîné un nouveau surplis, un spectre monologue, un ange déchu et un nouveau toit. C’est bien plus que ce que j’attendais ! » lui susurra-t-il en étouffant un petit rire.

Aratos était décidément de bonne humeur, et cela avait tendance à s'exprimer par la parole. D'autant plus maintenant qu'il portait ce masque ivoire sur le visage. Il allait vite se rendre compte qu'il devenait aussi difficile à comprendre qu'une statue.

[destination : inconnue, mais en bonne compagnie]


Dernière édition par Aratos le Mer 7 Mai 2014 - 18:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptySam 5 Avr 2014 - 6:39

Tout le plaisir est pour moi.

Le calme était enfin revenu au sein d'Anténora. S'il n'était pas contraire à un peu d'agitation à l'occasion, Alessio n'en était toujours que plus heureux de retrouver la quiétude qui lui seyait tant. Il n'avait nullement l'intention de chasser ses petits protégés de leur nouveau nid, surtout aussitôt après les y avoir recueillis. Mais Lucifer et lui avaient à parler, et il ne pouvait cette fois tolérer que les murs aient des oreilles, fussent-elles les leurs. S'il était loin de regretter d'avoir fait main basse sur eux, le Griffon n'en apprécia pas moins l'instant – probablement le dernier emprunt de sérénité qu'il aurait entre ces murs avant fort longtemps.

Le masque de courtoisie qu'il avait été contraint de se reconstituer avant de passer les portes de sa demeure avait fini par le calmer réellement. Aussi était-ce la tête froide qu'il traiterait avec ce nouveau client, qui pourrait bien devenir un associé pour une fois. Le Juge avait toujours pris soin de réaliser seul même ses manigances les plus élaborées, mais comprenait depuis quelques temps qu'il n'avait que trop attendu pour se doter d'alliés. D'alliés puissants, qui plus est, songea-t-il tandis qu'il posait une fois de plus son oeil scrutateur sur ces traits indéchiffrables lui donnant l'impression de jauger son propre reflet. Les déités ayant toutefois leurs petites habitudes bien à elles, il convenait de vérifier ce qu'il en était de son côté.

Y'a-t-il un nom par lequel vous préféreriez que je vous appelle ? Excusez ma franchise, mais vous venez à peine d'arriver, je ne voudrais pas déjà vous froisser.

S'il n'avait pas le faciès si parfait – le propre d'une divinité – la ressemblance était troublante. Si le Balrog ne l'en avait pas prévenu, même lui aurait eu bien du mal à rester de marbre face à cette découverte. Et même ici, ce serait mentir que de dire qu'il n'en éprouvait pas la moindre perturbation. Mais ce n'était pas dérangeant, tout au contraire. S'il lui était resté le moindre sens de la famille après tout ce qu'il avait vécu, sans doute se serait-il fait la réflexion que c'était comme retrouver un frère dont il aurait été trop longtemps séparé. Sa main fendit l'air tandis que le Porteur de Lumière éprouvait la poigne de son opposée, et d'un panache de fumée noire jaillit une bouteille dont le contenu ne pouvait être que du vin. Un vin d'un rouge de sang frais.

La meilleure couleur qui soit pour célébrer cette rencontre, selon son opinion, et il doutait fort que Lucifer le contredise. Un grand nom, sans l'ombre d'un doute. Car, pour une fois, il s'était servi dans sa réserve plutôt que de créer à partir de rien. S'il n'y connaissait que peu de choses malgré ses airs de jeune homme raffiné, il avait veillé à ce que sa cave ne soit jonchée que de ce qui se faisait de meilleur. Ainsi ne courait-il aucun risque à y piocher, fut-ce au hasard, pour régaler les papilles de son vis-à-vis. Les verres, en revanche, sortirent quant à eux de nulle part d'un claquement de doigts. Pourquoi s'encombrer de verrerie quand on peut la créer à volonté ? Servant d'un geste leste mais méthodique, il le regarda dans les yeux sans jamais se démonter.

Oh, et bien... J'en suis flatté, croyez-le bien, mais je crains que vous me surestimiez. Pour être tout à fait franc, je voulais tout d'abord vérifier par moi-même si vous étiez bien tel qu'on me l'avait décrit. Je dois dire que je ne suis pas déçu. Du moins, pour le moment. Mais plus que cela, je pense réellement que nous avons beaucoup de choses en commun.

Et déçu, il ne le serait pas, il le savait déjà - ils le savaient déjà. Car ils étaient l'un pour l'autre tout ce qu'ils pouvaient espérer de mieux – le meilleur complice qui puisse exister.Se fendant d'un sourire, le marionnettiste but une gorgée du précieux nectar. Gouleyant était le mot, même si rien n'était aussi savoureux que de parler en ayant la certitude d'être compris. Ce qui ne lui arrivait que trop rarement – et quoi de plus logique, puisque c'était là son but en temps normal. Ici cependant, aucune raison de se cacher ; entre amis, qu'y a-t-il d'anormal à évoquer ses centres d'intérêt ? Aratos et Adonis finiraient eux aussi par se mettre au diapason, mais le reclus du Paradis l'était quant à lui sans délai.

Il ne fallait pas pour autant s'attendre à ce que le Griffon s'ouvre à lui de fond en comble, mais c'était plus qu'il n'en faut pour se sentir en confiance – si tant est qu'il en concède la plus petite once à qui que ce soit, cela va de soi. Une inclinaison du poignet souleva une bourrasque de moindre envergure, mais suffisante pour faire se mouvoir la place restée vacante. Le verre à la main, Alessio se laissa choir au creux de ce siège pour mieux mettre à l'aise son convive – pour peu que celui-ci en ait encore besoin. De nulle part sortit une paire de cigarette. Si la première était pour lui, la seconde fut offerte sans délai. L'odeur du tabac froid ne lui avait pas échappé, et ce dès son arrivée. À en croire certaines personnes, il fumait déjà trop : ce n'était plus à cela près.

Oui, je pense que nous pouvons faire de grandes choses ensemble. Il existe un adage disant que deux têtes valent mieux qu'une. Si j'ai parlé de curiosité, aucune ne me ronge tant que de savoir ce que les nôtre à l'unisson pourraient donner. Mais je ne sais ce que vous en pensez... Pour ne rien vous cacher, il est vrai que j'ai déjà une idée derrière la tête, et elle me parait convenir à merveille pour sceller une entente éventuelle. Mais chaque chose en son temps. Parlez-moi de vous, de vos projets.
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyLun 7 Avr 2014 - 18:14

Nous étions seuls. Enfin. Libre de deviser, d’échanger sans subterfuge ou mots couverts. Un minimum de sous-entendus s’imposait, ne serais-ce que pour rendre hommage à la nature des deux interlocuteurs, mais Seishiro savait pouvoir se mettre à l’aise. Tout sourire, l’ange déchu accepta la cigarette proposée par son nouveau partenaire de cœur, et savoura sans se cacher l’odeur acre de l’épaisse fumée qu’il en tira. L'immortel observa avec approbation le service d'un vin de grande qualité, un ton propre aux deux convives qui allaient le déguster.

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En privé, vous pouvez m’appeler Seishiro. Face à un public, mon nom d’usage fera l’affaire. La seule évocation de « Lucifer » suffit à engendrer une crainte et une méfiance sur lesquelles je peux jouer, non sans plaisir. Je ne vous ferais pas l’offense de vous dépeindre le poids et la force des mots. De ce que je pressens, vous savez les manier avec un talent certain.

Le paradoxe entre les deux juges que le prince des ténèbres avait croisé s’avérait fort ironique. Kazuki n’était qu’une bête assoiffée de sang, un tueur sans état d’âme. Brutal, incontestablement puissant et sans tact.  Image opposé de son pair, Alessio alliait apparence et ruse. Toute sa personne, chacun de ses gestes demeurait tourné vers un objectif précis et défini à l’avance. L’un comme l’autre était infiniment dangereux. Mais le juge du griffon s’avérait un partenaire bien plus susceptible d’intéresser le sagace Lucifer que son homologue du Garuda. Signifiant son désir de partir sur une base de confiance et d’entente, Alessio ne se fit pas prier pour reconnaitre entretenir une idée sous-jacente. Rien de bien étonnant. Seishiro se contenta d’appuyer les dires de son interlocuteur par un signe de tête.

Je vois.  Votre prudence est tout à votre honneur.

Le siège sur lequel reposait l’ange déchu racla le sol lorsqu’il le recule de quelques centimètres pour croiser ses jambes, dans une posture à la fois détendue et apte à la réflexion. Seishiro porta sa cigarette à ses lèvres et rassembla ses pensées.

Je suis éveillé depuis peu de temps mais je pense bénéficier déjà d’une vision générale de l’échiquier sur lequel nous évoluons. Sous couvert d’une fidélité à Hadès, que je pense toute relative surtout si ce lien heurte vos visées, vous demeurez un électron libre au sein des Enfers.

Le sourire à l’adresse d’Alessio appuya le fait que cette étiquette était bien plus un compliment qu’un quelconque reproche.  

J’ai eu le privilège d’observer une démonstration de puissance du juge du Garuda et de Thanatos. Ces deux là sont similaires, et je vous vois bien mal vous prêter à une quelconque manigance en leur compagnie. Au vu de leurs pouvoirs, j’en viendrais presque à penser qu’ils constituent une menace sérieuse pour ce cher Hadès. Il est donc tout naturel qu’un individu aussi rusé que vous bénéficie de cette rivalité sous-jacente pour agir à sa guise, sans attirer l’attention. Mais même la solitude a ses limites, ne pensez-vous pas ?

Si Lucifer était sur la bonne piste, et ses observations tendaient à le prouver, Alessio avait adroitement placé nombre de pions sur un échiquier défini à l’avance. Mais quels étaient ses buts ? Là demeurait la question essentielle. Un individu aussi sagace ne pouvait se contenter de survivre, sans rien attendre d’autre de l’éternité.

Concernant mes plans… Disons que je suis dans une période d’observation.  Je jauge, je teste. Mais je peux déjà vous révéler une chose. Je ne reste jamais longtemps lié aux perdants. Et Cronos court à sa perte. Comme Poséidon d’ailleurs. Et il y a moyen de tirer profit de ces divinités en déclin.  
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyDim 13 Avr 2014 - 22:45

Ce serait donc Seishiro. À la manière qu'il avait de prendre ses aises, de se découvrir sans ambages envers quelqu'un qu'il venait à peine de rencontrer, Alessio crut pouvoir deviner que ses impressions étaient partagées. L'ange tombé des cieux se voulait confiant et en confiance – autant qu'on peut l'être en sa présence. À croire que ce coeur noir qui était le sien, qui avait sur les autres un effet méphitique, se voulait ici presque magnétique. Le Juge n'irait pas s'en plaindre, encore moins si cela pouvait favoriser leur rapprochement. Bien entendu, il agissait avant tout dans son propre intérêt – qui ne l'aurait pas fait ? - mais n'avait pas menti en disant n'être pas contraire à l'idée de collaborer. Tout d'abord parce que les aspirations de Lucifer ne devaient pas être sans se rapprocher des siennes, eut-ce été uniquement du point de vue de la distraction.

Mais aussi et surtout parce que contrairement à ceux avec qui il avait l'habitude de frayer, l'Étoile du Matin – ainsi qu'on le nommait en latin – le saurait si l'on essayait de profiter de lui sans rien donner en échange. Et pour savoir comment lui-même se comporterait si qui que ce soit essayait de lui jouer un tour semblable, en plus de n'être pas assez fou pour n'avoir pas déjà tâté le terrain de leur écart de puissance, Alessio savait fort bien combien cela pouvait être déconseillé. Le goût des tirs aveugles – qu'ils soient alliés ou ennemis – lui était passé, et l'heure avec lui. Le temps était venu de mettre ses talents au service de quelque chose de plus intéressant – et de plus grand. Une organisation méticuleuse était pour ce faire de rigueur, et il n'était pas sans se connaître un certain brio quand il lui fallait s'entourer.

La justesse que comportait son choix dans le cas du binôme qui venait de les quitter avait été encourageante, mais c'était sans commune mesure avec l'assouvissement qu'il éprouvait à présent. Non qu'il ait jamais eu l'intention de lever une armée - même si c'eut été une riche idée – mais quand l'on joue à des jeux aussi dangereux, il sied plus que partout ailleurs de choisir finement qui l'on convie à sa table. En tout les cas, point de regrets à avoir jusqu'ici : puisse-t-il continuer ainsi. Le bras soutenu par l'accoudoir, la joue appuyée contre son poing, il sirotait ce qu'il restait de son verre d'un air absent ; néanmoins, l'éclat dans ses yeux ambrés témoignait de ce qu'il était toujours à l'affût et n'avait jamais cessé de l'être. Un fauve ne dort jamais que d'un oeil. Il s'autorisa un sourire.

J'en prends bonne note. Merci pour votre compliment, même si je me vois obligé de vous le retourner. J'en profite par ailleurs pour avoir l'audace de suggérer que nous nous en tenions là pour les flagorneries, sans quoi je crains fort que nous ne soyons pas prêts d'avoir fini. Vous et moi sommes, hélas, des hommes occupés. Je vous suis d'ailleurs reconnaissant d'avoir pu vous libérer pour m'accorder quelques bribes de votre précieux temps. Aussi, je n'entends pas vous retenir plus que je n'oserais me le permettre et me dois dès lors de les employer avec sagesse. Nous aurons tout le loisir de parler de cela plus tard en échangeant de vieilles histoires.

Sans être imbu de sa personne – ou pas plus que la bienséance ne le permet – Alessio n'était pas nécessairement réfractaire à la flatterie : une douceur pour l'ego n'est jamais de trop. Mais ils avaient tant de choses à se dire et si peu de temps pour le faire, lui plus particulièrement, qu'il lui fallait forcer l'allure... Non sans lui-même faire preuve de mauvaise volonté. L'ironie de la situation était que de lui allait dépendre – presque - intégralement qu'ils soient ou non à se revoir prochainement. Sans se départir de sa saillante courtoisie, il marqua une pause de sorte à lui laisser le temps d'accepter l'idée. Sans doute comprendrait-il que ce n'était nullement fait dans l'optique de le pousser vers la sortie. L'hospitalité qu'il n'en finissait plus de réaffirmer en était la meilleure preuve qui soit.

Faisant courir son doigt sur le rebord de la coupe désormais évidée, il soutint le regard de son interlocuteur par-delà les verres fumés. Était-il donc encore en train de le jauger ? Pour un peu, le maître des lieux aurait pu reléguer cela au rang d'affront. Plutôt que d'y voir malice – même si le terme fut fort mal choisi, celle-ci étant une amie commune chère à leurs coeurs – il préféra s'en amuser. Son sourire s'agrandit imperceptiblement tandis que la lueur d'intérêt au fond de son regard gagnait un cran d'intensité. Qu'espérait-il obtenir de lui par le biais de cette simple phrase ? La réponse n'était-elle pas suffisamment évidente ? À défaut de savoir ce qu'il avait en tête, au moins pouvait-il toujours la formuler – bien que nulle innocence ne fut feinte, l'insidiosité de son sourire regimbant à le délaisser.

Ma foi, puisque vous en parlez... Sans vouloir les calomnier, il est vrai que tout deux ne sont pas des plus fins. Mais c'est aussi ce qui fait leur charme et, d'une certaine manière, les rend utiles à leurs heures. Pour le reste... Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.

Probablement était-ce ce qu'il voulait entendre. Même si, pour une fois, le Juge n'aurait pu en jurer. Sans aller jusqu'à dire que tout individu était pour lui semblable à un authentique livre ouvert, les déchiffrer ne requérait que rarement un effort substantiel de sa part. À l'inverse, ce n'était même pas la peine de s'y essayer ici, il en était persuadé. Le fils de l'aurore cachait bien son jeu, et comment le lui reprocher ? Ce n'était qu'une raison de plus pour lui de vouloir s'y fier – autant qu'une personne ordinaire s'en serait défendue. Mais seulement voilà, Alessio n'était pas n'importe qui. C'était bien ce qui conférait à ce conciliabule une saveur à nulle autre pareille. Certains textes lui prêtaient le nom de génie du mal, et Alessio était de ceux à pouvoir affirmer que ce titre n'était pas usurpé. Électron libre, il l'était et il en était fier, mais de là à s'en gargariser...

Qu'il refuse d'admettre ce fait pourtant évident pour quiconque y regardait d'assez près, alors même que son sort pouvait se jouer -et être scellé - à tout instant ne démontrait qu'une seule chose. Qu'il ne se sente pas dos au mur. Pas encore. Pas assez pour avouer quoi que ce soit à avouer. Et quand bien même, qui le connaissait assez mal que pour l'imaginer confessant ses péchés ? Édifiante fut la suite du discours sur ses relations passées. La mention à Cronos sut frapper où il fallait pour l'interpeller. Bien qu'issu d'une doctrine, d'une mythologie exempte de tout lien avec la leur, Seishiro avait à l'évidence et à son instar su se faire connaître d'une bonne partie du panthéon grec – et pas en bien, devinait-il. Auditeur oisif, Alessio préféra n'en rien manquer et observa donc un silence religieux, n'ayant pour toute répartie que moult variations faciales – certaines plus infimes que d'autres – dont il ponctua le récit.

Et bien. Pour quelqu'un qui n'est pas là depuis longtemps, je vois que vous n'avez pas perdu votre temps. J'aurais aimé pouvoir en dire autant, mais je crains fort que ma tendance à m'éparpiller me pénalise quelque peu... Même si j'ai la prétention d'avoir de quoi la compenser.

Sa main passa au-dessus de sa flûte qui instantanément se remplit, privant la bouteille qu'il avait laissée non loin d'une égale quantité. Futile action que celle qu'il venait de mener, mais plus que pour se valoriser – il doutait fort que pareil artifice émeuve une divinité de quelque manière que ce fut – c'était sa manière à lui d'entretenir ses dons. Rien de sorcier, mais déjà bien assez pour que l'obscurantisme refasse surface dans le coeur de l'humanité et les fasse en appeler à leurs sacro-saints bûchers. L'ex-messager divin devait en être familier, se disait-il au moment de reporter son regard vers lui. Son attention, quant à elle, ne l'avait jamais quitté. Il reposa le récipient sans même encore y avoir bu, préférant croiser les mains pour mieux les poser sur ses jambes qui l'étaient également, le considérant d'un oeil où se disputaient l'estime qu'il lui portait

Je ne connais que peu Cronos, n'ayant jamais eu pour lui le moindre intérêt. Voyez-vous, même si je suis loin de pouvoir rivaliser avec vous, j'ai passé plus de mille-sept-cent ans à me consumer dans l'une des prisons que vous avez du voir en arrivant. Non que je m'en plaigne, cette époque a beaucoup de choses à offrir... Il s'interrompit pour glisser un regard à sa tenue. ...Et je m'y suis adapté. Mais c'est précisément parce que je m'y épanouis que je ne peux me tourner vers le passé. Et en tant que dieux archaïques, je suis d'avis que les Titans sont des reliques de ce passé. Lui le premier.

Coïncidence ou coup du destin, une cosmo-énergie - de celles qu'il n'avait senti jusque là que lors de ses rares visites du Cronos Labyrinthos – se firent sentir à l'entrée des Enfers. Lucifer aussi avait du s'en aviser. S'il n'était que rarement attentif à toutes les auras qui passaient à sa portée, l'insistance que mettaient ceux-ci – ils étaient deux – à se faire remarquer était telle qu'il aurait difficilement pu passer à côté. Pas un instant il ne parut se sentir concerné. Et puis, s'ils étaient en train d'assister à un passage en force, il n'était de toute façon pas le meilleur candidat pour y faire quoi que ce soit. Sa main lui passa dans les cheveux pour les plaquer en arrière, signe évident, s'il en fallait un, de son absence totale d'inquiétude à ce sujet.

Quant à Poséidon... Vous n'êtes pas le seul à m'en avoir parlé récemment. La dernière à m'en avoir parlé était une Cardinale au service d'Arès. Se la remémorer lui fit penser à vérifier ce qu'elle devenait. Ainsi que je le lui ai dit, la dernière fois que je me suis penché personnellement sur les affaires de l'empire sous-marin, celui-ci n'était plus que cendres et gravats. J'aimerais pouvoir dire que j'y ai participé, mais il serait plus juste de dire que j'en ai été spectateur. Ils n'avaient même pas assez de résistance à nous opposer pour que j'aie besoin de me salir les mains... Ce qui ne m'a pas dérangé plus que de raison, vous vous en doutez. J'ai été surpris d'apprendre qu'il s'était relevé, je le suis moins d'apprendre qu'il est à nouveau sur le point de tomber. Ce qui a été brisé une fois ne peut être reconstruit. Et... Quel rôle entendez-vous jouer dans leur chute ?
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyLun 14 Avr 2014 - 18:14

Ils se tenaient sur une scène de théâtre. Ou du moins, ils auraient pu. Le juge et l’ange dévoilaient toute la profondeur de leurs esprits tortueux en usant de tous les moyens à leur disposition : mots, moues, gestes, lueurs dans le regard. Deux joueurs d’échecs qui tentaient de mettre en commun leurs techniques les plus perfides dans un seul but : se distraire et prouver leur supériorité au reste du monde. Plus les secondes s’égrenaient et plus cet Alessio plaisait à son interlocuteur. Tout en lui ravissait Seishiro qui ne se lassait pas de l’observait. Quel artiste. De tels mortels demeuraient si rares… Si précieux. Signe d’une franchise bienvenu, le juge proposa de faire fi des convenances et des mondanités excessives. Proposition que Lucifer approuva d’un hochement de tête. Avec une attention non dissimulée, l’ange déchu écouta les propos de son interlocuteur pour mieux les assembler en un puzzle sur lequel se dessinait une image de plus en plus nette. Alessio était un stylet, un poignard empoisonné à user pour porter un coup décisif. Pour mettre en échec et mat l’adversaire sans même qu’il s’en rende compte. Seishiro ne réagit pas lorsque le juge avoua transposer les titans, des divinités archaïques pourtant puissantes et au passé glorieux, dans la catégorie des reliques de musées. Nul doute qu’en entendant de tels propos, non dénués d’une sinistre et cruelle vérité, Cronos n’aurait pas manqué de réagir avec violence. A l’inverse, Seishiro eut envie de sourire. Ce dont il se retint avec peine.  Lorsque la discussion s’orienta en direction de Poséidon, Alessio révéla quelques informations plus précises. Qui se soldèrent par une évidente question. Le porteur de lumière prit le temps de faire durer un certain suspens. Jusqu’où devait-il dévoiler ses visées ? Un respect et une considération mutuelle se développaient sans mal entre les deux êtres, mais Lucifer savait qu’il décevrait son interlocuteur s’il venait à baisser sa garde par négligence. L’ange se frotta machinalement le menton de sa main, pour maintenir l’illusion d’une intense réflexion. Artifice dont ne serais probablement pas dupe Alessio.

La voie du temps s’impose à tous : dieux comme mortels. Certaines déités se bercent d’illusions navrantes dans le seul but de combler leur insatiable égo. Elles demeurent incapables de s’adapter aux époques et de surmonter la perte de l’âge d’or qu’elles ont fini par perdre. Poséidon et Cronos sont de telles reliques. Les voir s’enliser dans la nostalgie d’un temps meilleur me navre, je l’admets. L’empereur des mers reste toutefois une proie de choix. Une offrande qui ne demande qu’à être cueillie puis offerte. C’est là le fond de commerce des survivants que nous sommes.

Un sourire complice transperça les traits neutres du prince des ténèbres. Le sous-entendu n’échapperait pas à un individu aussi sagace qu’Alessio. Lucifer avait prit soin de tisser de solides alliances. Avec Deimos et Phobos et dans une moindre mesure avec Thanatos. Mais pour fortifier une relation de confiance, un présent était souvent le meilleur des ciments. Dans une posture évoquant la contrition feinte, Seishiro se tapota le bout des lèvres d’un doigt, avant d’enchainer.

Mais n’allez pas croire que je ne me soucie que des êtres à la longévité sans fin. Les mortels peuvent devenir des sources d’intérêt à prendre en compte. Certains sont des héros en devenir. Et pourquoi pas des déicides. Si un renversement de l’ordre établi devait se produire, je suis persuadé que les éphémères en seraient le catalyseur.

Alors que l’ange déchu s’apprêtait à renchérir dans cette voie, l’apparition impromptue d’un cosmos ô combien familier à la porte des enfers lui fit hausser un sourcil.
 
Quand on parle de la relique… Elle apparait à travers la poussière qui la recouvre. Il semblerait que ce cher Cronos soit venu présenter ses « amitiés » à son estimable fils. Verriez vous un inconvénient à ce que j’écourte notre entrevue pour présenter mes… respects à mon cher et fidèle ami ? Je ne vous cache pas que son arrivée en un lieu si incongru m’interpelle.
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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyLun 21 Avr 2014 - 11:08

Seishiro lui avait fait part de ses visées en toute honnêteté, c'était donc de la même manière qu'Alessio s'était permis de les commenter. Dire qu'il espérait qu'il ne s'en formaliserait pas serait un mensonge car il savait que ce ne serait pas le cas : il était au-dessus de tout ça. Bien au-delà de cet orgueil mal placé qui, précisément, avait été l'une des pierres fondatrices de la chute de ces dieux – une parmi tant d'autres. Sachant cela, il n'avait pu qu'en tirer les leçons qui s'imposaient et s'adapter en conséquence – encore que le Griffon doutait fort qu'il en ait eu besoin. Trop rusé pour que ce soit le cas, certainement. Pour que toute cette vanité lui inspire quoi que ce soit d'autre qu'un mépris profond, si ce n'est une once d'amusement.

De même qu'il avait lui-même compris voilà longtemps que l'honneur n'est une notion valable que pour ceux qui ont la folie d'y croire encore. Se mettre à sa place ne constituait nullement une difficulté, les différences qui les séparaient ne tenant qu'à une question de statut. Infime. S'il avait été à sa place, sans doute se serait-il conformé à ce même point de vue, qui n'était pas sans rejoindre en de nombreux points ses propres analyses. Ceux qui manquaient à l'appel ne dépendaient que du fait que Lucifer se sente un peu plus concerné que lui-même s'agissant du devenir de ses semblables.

L'idée qu'il soit sans doute plus lié à lui qu'aucun d'eux ne le serait jamais malgré cet état de faits le fit sourire en coin. Au complet opposé de ceux qui s'extasiaient de leur propre puissance, se raccrochant au souvenir d'une gloire passée qu'ils étaient seuls à se rappeler, le Porteur de Lumière avait la tête sur les épaules. Qualité rare pour un démiurge et d'autant plus appréciable, achevant de le différencier de ceux, qui aux yeux du Juge malgré leur soi-disant supériorité, n'avaient toujours été que les plus luxueux des jouets. Des bibelots d'omnipotence posés sur la cheminée de l'éternité, gisant dans la poussière du temps.

Je suis heureux de voir que nous nous rejoignons là-dessus également. J'ai en effet moi-même déjà pu relever que la plupart de ceux que j'ai pu côtoyer souffraient de cette pathologie. Un triste constat, si vous voulez mon avis, mais qu'il ne convient pas moins de faire, ne fut-ce que pour leur propre bien. S'ils font si grand cas de leur orgueil, il serait malheureux de les laisser l'entacher et se rabaisser plus qu'ils ne l'ont déjà fait... N'êtes-vous pas d'accord avec moi ?

S'il n'avait jamais rencontré Poséidon en personne, et Cronos encore moins, il ne doutait pas des dires de son allocutaire. Les divinités débordaient d'une puissance grandiose, il était bien forcé de l'admettre, mais la gâchaient au service d'un égotisme forcené. Aux prises avec un travail de mémoire, Alessio posa son index et son majeur joints sur sa tempe alors qu'il passait en revue les différents spécimens qu'il lui avait été donné d'observer. Il n'était certes pas dit qu'ils aient gardé le même visage depuis, et soient donc les mêmes à proprement parler, mais leurs mauvaises manies se corrigent difficilement d'une vie à l'autre...

Son plus grand regret allait à Zeus. Si seulement il n'avait pas été aussi couard, les choses auraient pu se passer de manière bien différente – et peut-être leur paysage politique ne s'enluminerait-il pas désormais de la présence d'Arès et de ses guerriers. S'il avait gardé sa mémoire humaine plutôt que de s'en séparer définitivement, l'idée lui serait immédiatement venu que pour avoir connu de même une descente aux Enfers ils partageaient bien plus que de simples attitudes et philosophies. Après avoir ressassé cette poignée de rencontres au grand complet – Alessio n'oubliait jamais rien, pas sans l'avoir voulu -, il rouvrit les yeux qu'il avait clos momentanément et dévisagea son vis-à-vis.

En ce qui me concerne, il n'y a pas pire qu'Athéna. Oh, elle ne reste pas inactive, certes, mais là est bien tout le problème. Elle continue à nourrir les hommes d'un espoir fictif, chimérique, les menant inéluctablement vers leur perte... Alors qu'ils n'ont pourtant pas besoin d'elle pour creuser leur propre tombe. Le fabrication de ce qui sera le tombeau de l'humanité toute entière a déjà commencé il y a de cela des milliers d'années. Et le pire, c'est qu'il y en a encore pour croire à ses soi-disant boniments prophylactiques. Les hommes ont hélas eu de tout temps besoin de croire en quelque chose pour vivre, de s'y accrocher comme les parasites qu'ils sont, trop faibles et trop fragiles pour subsister par eux-même...

Mais si le ridicule ne tue pas, il devrait tout même avoir ses limites. L'avait-il déjà rencontrée ? Sans doute que oui. Elle était après tout celle qui était la plus opposée à son – leur – idéologie, et tous les bons ouvrages traitant de l'art de la guerre ne réclament-ils pas de connaître son ennemi ? C'était cette fois à son tour de s'abandonner aux bavardages inutiles, cependant, ce laïus n'ayant pas d'autre vocation que de faire étalage de son opinion. Il chercha dans le regard de son invité une lueur, quelle qu'elle soit, qui puisse lui indiquer par avance quelle idée il s'en faisait. Même s'il doutait sincèrement que Lucifer garde bien longtemps son propre avis secret : ils n'étaient plus à cela près. Trouver une dernière utilité à ces rescapés d'une autre époque, depuis trop longtemps consumée.

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme – mais d'une manière très personnelle, cette fois. Il suivrait tout cela de près et avec le plus grand intérêt, pourvu que Seishiro lui en laisse l'occasion. Mais ce dernier semblait tout aussi ravi que lui d'avoir enfin quelqu'un avec qui partager ses travaux... Ses doigts gantés se croisèrent à nouveau au niveau de l'abdomen tandis qu'il passait en revue les images mentales qu'il avait gardé du domaine de Poséidon une fois que l'armée des morts l'eut mis à feu et à sang, ravagé jusque dans ses moindres recoins. Était-ce bien la peine de le rebâtir pour le voir s'effondrer à nouveau, comme le château de cartes qu'il était – avait toujours été ?

Les dieux ont ce défaut qu'ils croient avoir toute l'éternité devant eux et tout leur temps pour briller. Que même si leur âge d'or est derrière eux viendra un jour le moment où ils sortiront de l'ombre pour étinceler à nouveau au grand jour. Mais la force d'un dieu vient de ses fidèles, qu'ils le veuillent ou non. Et plus les années passent, plus ils sombrent dans l'oubli... Même les humains ne sont plus assez crédules pour croire au Père Noël. Et eux qui, en comparaison, ne luisent qu'un instant et de toutes leurs forces sont tellement plus distrayants. Que ce soit parce qu'ils y arrivent... Ou parce qu'ils meurent en essayant.

Parler de temps lui allait bien, à lui dont l'âge n'avançait plus, renvoyant malgré ses quelques deux-milles ans toujours la même image comme une montre qui se serait arrêtée, renseignant toujours la même heure. Une fois encore, il n'avait nullement l'intention de froisser son hôte et ne le ferait sans doute pas, ce dernier sachant pertinemment que le maître des lieux ne faisait que donner dans la généralité. Oui, même s'ils étaient imbus d'eux-même, sans leur cohorte de fidèle, les dieux n'étaient rien. C'était ironiquement Athéna qui mettait le plus en avant cet aspect des choses, tout âge l'ayant vu rassembler autour d'elle ses boucliers humains comme quoi tous ensemble rien n'était impossible et qu'elle avait besoin d'eux pour rester en vie – ce dont il ne doutait pas, en revanche. 

On ne se dissimule pas derrière sa chair à canon avec une telle obstination si l'on n'a pas une bien basse opinion de soi-même. Déesse de la Guerre... S'il était prêt à lui concéder la Sagesse – sous condition qu'elle soit hautement subjective -, cette seconde appellation, dont ses guerriers ne manquaient pas de l'enorgueillir, l'avaient toujours fait sourire. Mais il ne devrait pas la railler : elle avait enfin, après toutes ces années, décidé de sortir de son trou à souris pour apparaître en personne... Après avoir utilisé le corps d'Orion du Bélier comme intermédiaire. Une pensée qui lui était restée en mémoire et n'était pas sans lui rappeler à chaque fois l'hilarité qu'elle avait déclenché chez lui quand il l'avait vu de ses propres yeux. Une méthode peut-être éphémère, mais qui donnait de l'eau à son moulin et du poids à ses théories...

Oh, loin de moi l'idée de vous retenir contre votre gré... Mais je ne vous le conseille pas. Même si l'organisation laisse à désirer, ça doit déjà se bousculer au portillon là-bas, et je doute que vous ayez plus goût que moi à la cohue... Du moins, si nous y sommes mêlés. Ou qu'elle n'a rien à nous offrir. Votre courtoisie vous honore, et je m'en voudrais de lui faire obstacle. Mais avant que vous me quittiez, j'aurais une dernière chose à vous demander...


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MessageSujet: Re: Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro]   Sons of Anarchy [PV Aratos - Adonis - Seishiro] EmptyJeu 24 Avr 2014 - 18:54

Ah cette chère Athéna… En entendant ce nom évoqué par Alessio, Seishiro se surprit à éclaté d’un rire discret. Railleur. Cette déesse se trouvait bien malgré elle au centre de toutes les attentions. L’adoration et le fanatisme des hommes, la haine et le mépris des dieux. Impossible de rester indifférent face à cette immortelle si proche des éphémères.

La présence et la persévérance, apparenté pour certains à un pathétique déni de réalité, de la déesse du Sanctuaire participe à entretenir un certain équilibre. Ne nous leurrons pas, cher ami. Sans les humains, l’existence des dieux serait d’un ennui mortel. Certes, Athéna use et abuse des boucliers de chair qu’elle encourage de sa bienveillance. Mais chaque immortel fait indirectement de même. Pour éviter de s’affronter face à face, ce qui serait vite source de profond chaos et mettrait en péril leur confortable trône, chaque dieu manipule les pions mortels pour son amusement.

La seule différence de la déesse aux yeux pers avec ses pairs résidait dans le fait qu’elle demeurait la seule à se mêler aux marionnettes dont elle tirait les ficelles, qu’elle veuille bien l’admettre ou non. Une hypocrite, voila au final ce qu’elle était. Ni plus, ni moins. Serein mais perplexe, l’ange déchu écouta alors la demande pour le moins particulière du juge du griffon. Machinalement, les doigts de Lucifer se mirent à pianoter l’accoudoir du siège confortable sur lequel il se trouvait, sans quitter des yeux l’énigmatique Alessio. La sollicitation demandait réflexion. Bien entendu, au vu de leur entente naturelle, le porteur de lumière aurait tendance à vouloir accorder cette faveur au spectre, mais un sérieux écueil vint mettre à mal sa bienveillance.

Malheureusement, je ne vais pas être en mesure de vous rendre ce « service », Alessio. Vous devez comprendre… Je n’ai pas reçu un accueil réellement chaleureux en enfers. Je soupçonne Hadès de se méfier de moi. Une marque de sagesse d’ailleurs. Je ne peux donc pas courir le risque de mettre à mal les précieux liens que j’ai commencé à établir en ce royaume. Soyons réalistes. Tout esprit aiguisé aurait vite fait de dévoiler un lien entre vous et moi. Or, je ne tiens pas à déclencher l’ire du dieu des enfers. Gagner sa confiance risque de me demander trop d’efforts pour tout gâcher en prenant imprudemment parti pour votre personne.

En fin stratège, Alessio ne pouvait que comprendre le schéma de son interlocuteur. Ce dernier en était persuadé. Il ne refusait pas d’agir par méfiance ou indifférence au sort d’Alessio, mais uniquement par pragmatisme. Seishiro marchait sur des œufs et s’attirer la colère d’un dieu possédant autant de troupes de chocs ne serait pas à son avantage. Dissimuler le griffon, simuler sa disparition entrait dans les cordes du sagace prince des ténèbres mais il ne fallait surtout pas qu’on puisse remonter jusqu’à lui. D’un geste calme, Seishiro reposa son verre et adressa un sourire de gratitude à son hôte parfait.

Il semblerait que ce cher Cronos ne se soit pas attardé en ce royaume. Nul doute qu’il n’y était pas le bienvenu. Toutefois, je vais devoir aller à sa rencontre car il reste une pièce maitresse sur mon échiquier. Un pion poussiéreux et proche de la rupture, comme nous en avons parlé, mais encore utile pour un dernier coup. Cher ami, j’ose croire que vous ne me tiendrez pas rigueur de ma réponse défavorable à votre demande. Je saurais me souvenir de vos talents d’hôte, ainsi que de la proximité que nous avons su établir en une si brève conversation. Dans le cas où vous auriez le désir de vous entretenir de nouveau avec moi, en urgence ou non, vous trouverez l’une de mes plumes dissimulée dans une grotte, sur l’île de la reine morte. Brûlez-la et je vous rejoindrais le plus rapidement possible.

Lucifer clôtura son amical propos par une ample révérence et s’évapora dans une explosion de flammes du plus bel effet. Non sans un dernier regard à l’être qui avait su gagner son amitié, ou du moins le droit de bénéficier de sa rarissime sincérité.

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