¤* Sons Of War II *¤

" Vous me rendez peiner à l'écoute de vos propos. Savoir que vous vous êtes volontairement mis fin à votre vie est regrettable. Mais, votre retour me procure un plaisir insoupçonné. Je vais vous amener à mon temple. Je tâcherais qu'aucun autre visiteur, hormis mon père vienne interrompre nos futurs propos. Sachez que Phobos a semble t-il, quittez sous peu notre royaume. Je crains fort que vous ne le rencontreriez mais, je saurais le lui rappeler pour votre retour très cher Éris. "

La jeune femme prit le bras qui s'offrait à elle et se mit à suivre son hôte dans un paysage complètement contradictoire de celui qu'elle avait pu observer quelques jours plus tôt au Mont-Olympe. L'avantage c'est qu'au moins ici il faisait bon voir un peu chaud, mais le froid n'allait pas pointer le bout de son nez de si peu... Préférant se taire jusqu'au lieu plus sûr pour continuer de discuter, la Discorde parla avec Deimos que de simples banalités pas vraiment intéressantes si des oreilles auraient décidé de traiter dans le coin.

Après quelques temps, ils arrivèrent au Temple de Deimos, un beau Temple était érigé autant pour lui que pour son frère et son père. La Terreur la mena ensuite à un endroit plus confortable et plus intime pour pouvoir continuer leur conversation, c'est alors que la Déesse reprit la parole sur un sujet un peu plus intéressant...

« Certes j'aurais eu grand plaisir à revoir Phobos et Arès, mais je ne suis pas contre de rencontrer votre prêtre ou vos chevaliers du moins si vous désirez que je les rencontre s'ils se présentent à vos portes...»

Effectivement, maintenant qu'il était dans un lieu moins favorable aux mauvaises oreilles, elle se permit enfin de répondre à la suite de la conversation qu'ils avaient engagé aux portes du royaume.

" Votre alliance avec les Titans m'intrigue voyez-vous. Eux qui de mémoire se sont résolus à aborder une attitude neutre envers les autres factions. Je ne vous aurais pas pensé avoir une attache particulière avec eux. Si vous désirez en discuter plus longuement, je vous invite à me suivre, à mon temple. Nous pourrions ainsi, discuter de choses et d'autre en attendant que mon père termine son entrevue avec une invitée particulière ! Vous seriez surprise de connaitre son identité d'ailleurs. "

Les titans une attitude neutre ? Vu ce qu'elle avait vu en arrivant de son repos éternel, ils avaient l'air un peu plus combatifs qu'à une époque. Ayant déjà craché plus ou moins le morceau à Hermès, elle aimait l'idée de garder cette information pour elle pour le moment. C'est alors qu'il lui vînt une illumination...

« Une invitée particulière vous-dites ? Vous en avez dit trop ou pas assez mon cher ami ?

Vous savez les Titans m'ont accueillie il y a fort longtemps, mais je ne suis qu'une alliée comme Lucifer et non un morceau de puzzle qui fonde leur famille. Je garde malgré tout mon libre arbitre et malheureusement depuis mon retour je ne connais point leur position vis-à-vis des différents royaumes.

Néanmoins, pour en revenir à nous, je ne souhaiterais pas me retrouver dans une mauvaise position et je tenais donc à vous faire, comme qui dirait, une petite offre si vous le voulez bien. »

C'est alors que la Déesse joigna ses mains pour faire comme une petite boîte et intensifia son cosmos dans un petit rituel personnel. Fermant son regard émeraude, lorsqu'elle les rouvrit ses prunelles avaient viré dans une nuance de doré dans des petites paillettes rendaient cet aspect non humain. Une pomme d'or apparut alors au-dessus de ses mains jusqu'à qu'un petit bruit suivi, lorsqu'elle s'éclata disparaissant dans un nuage de fumée. Sur le corps de la jeune femme, des serpents noirs comme des tatouages parcourus son corps qui n'était pas caché par sa robe. Les deux animaux naviguant de droite à gauche s'immobilisèrent et disparurent ensuite dans le décolleté du dos de la Discorde.

Eris rouvrit les yeux qui redevinrent d'un vert absolu ainsi que les paumes de ses mains où des objets avaient naquis durant le rituel.

« Je n'ai certes pas grand chose à vous offrir, mais je souhaiterais faire un pacte avec vous et votre famille mon cher Deimos. »

Se rapprochant un peu plus de son hôte, la demoiselle ouvrit la paume de sa main et proposa un des objets qui s'étaient fabriqués de sa propre volonté. Attendant patiemment si celui-ci veuille bien prendre l'une des quatre pièces de couleur or, le visage reprit un large sourire amical vis-à-vis de Deimos. Peut-être que le jeune homme allait douter d'une duperie et pourtant il n'y avait rien comme mauvaise pensée derrière ce geste.

Deimos avait décidé de privatiser leur réunion dans un lieu pas très commun par rapport à ce qu'ils avaient parcouru quelques instants plus tôt. Le lieu paradisiaque se déclinait en un champ de fleurs magnifiques presque idyllique.

" Ce lieu est protégé par un puissant Kekkai. Il a comme vous le voyiez conserver cette nature si parfaite depuis des siècles. Néanmoins, la beauté dans sa forme la plus pure et noble n'est autre que vous très cher. Cet endroit n'est rien d'autre qu'une zone où vous vous sentirait le plus à l'aise. Seuls Phobos et Arès ont le pouvoir nécessaire à venir troubler ce petit paradis. "

A ces mots la jeune femme ne put que rougir suite à un tel compliment. Mais, un petit sentiment vînt lui piquer leur coeur, ce corps n'était pas réellement le sien il avait appartenu à Ruika l'ancienne prêtresse du Monarques des Enfers. Il fallait malgré tout avouer que Hadès avait beau tenir sentimentalement à ça très chère compagne Perséphone, il n'avait pas craché sur la beauté si charismatique de sa prêtresse. Même si à l'époque Ruika n'avait aucun souvenir de Perséphone, celle-ci n'avait pas du pouvoir ce réincarner aussi rapidement que son mari. Certes sûrement que maintenant, les temps avaient dû la ramener dans ce monde auprès de son être aimé.

Par contre, elle était contente d'apprendre que si Arès ou Phobos désiraient les rejoindre, ils seraient où se trouve la porte d'entrée qui avait mystiquement disparu dès leur passage. Deimos tel un gentleman avait mené la jeune femme vers une ravissante table qui n'attendait que les pensées de la Déesse pour accueillir ce qu'elle désirait boire ou manger...

" Tout ce que vous souhaiterez en guise de nourriture ou boisson apparaîtra à votre propre volonté Éris. Faites comme chez vous je vous prie. D'ailleurs, vous aviez toujours eu une place particulière dans notre famille. Même si je ne vous considère pas seulement comme une amie très chère ! "

« Vous n'êtes pas non plus à mes yeux simplement le fils d'Arès mon cher Deimos...»

Le jeune homme choisit ensuite de prendre l'un des quatre artefacts qui avaient apparu dans la main de la Discorde. De sa main libre, il ne s'empêcha pas de caresser la joue de la Discorde qui fermant les yeux, osa même rapprocher sa joue davantage de ce moment de tendresse.

" Cette invitée n'est rien d'autre qu'Athéna ma tendre Éris. Les tenants et aboutissants de l'échange entre elle et Arès. Je ne le sais pas mais, vous risquez sans doute de bientôt le savoir si cette entrevue se termine à temps. Mon père vous accorde lui aussi une place particulière dans notre famille. Il saura, je le pense, vous tenir au courant. Cependant, votre pacte m'intrigue, car voyez-vous, j'aurais quelque chose à vous proposer. Un pacte entre vous et moi mais, parler donc la première. Je vous laisse l'initiative de la parole. "

A la première phrase de son interlocuteur, le regard de la jeune fille se rouvrit pointant ses prunelles émeraude dans ceux de la Terreur. Athéna ... Athéna était donc dans le royaume d'Arès, que pouvait-elle bien venir oser se permettre de demander au Dieu de la Guerre ? Son coeur ne pouvait que prendre un rythme un peu plus accéléré montrant son inquiétude de savoir cette Déesse pas très loin de sa personne. Néanmoins, elle essaya de se détendre tout en écoutant la suite des paroles du dieu de la Terreur...

C'est sûr qu'elle ne pouvait s'empêcher de voir Deimos et Phobos d'un oeil maternel à une certaine époque, maintenant c'était un peu plus compliqué vu leur taille et leur réincarnation. Phobos comme Deimos avait dû prendre autant de virilité que possède leur père depuis de nombreuses années. Sans oublier que Deimos avait hérité d'un certain charme lié à sa propre mère Aphrodite. D'ailleurs elle se demandait bien où pouvait-elle se cacher ? La dernière fois qu'elle avait vu cette chipie, elle avait joué un sacré tour à Hadès.

Mais revenons à nos moutons ... Un pacte ? Il était donc d'accord de fonder quelque chose comme par le passé les réunissant une nouvelle fois dans cette vie.

« Comme vous avez pu le voir lorsque vous avez pris votre pièce, elles étaient au nombre de quatre. Et celle que vous avez désiré prendre s'est légèrement modifiée au contact de votre cosmos. »

Effectivement si le jeune homme regardait un peu plus en détails l'artefact, celui-ci possédant deux faces, l'une ayant les symboles d'une pomme et d'un serpent, tandis que l'autre face avait pris le symbole de celui qui l'avait pris en main le premier. Un artefact qui ne pouvait porter que deux marques celle du donnant et celui du receveur.

« Ces quatres pieces sont pour toi, Phobos, Arès et votre prêtre. Je souhaite faire un pacte nous concernant tous les cinq, mais vu que tu as su m'accueillir, c'est toi qui aura le privilège de me dire si tu acceptes ou refuse mon offre...

Je ne peux point te dire si Cronos sera d'accord avec moi tout ce que je sais c'est que j'ai le soutien des Titans et que je souhaite qu'entre nous la paix règne et que nos royaumes possèdent une sorte d'alliance. Me voir contre vous ne serait qu'horreur et désespoir après vous avoir enfin retrouvé... »

Ses mains se posèrent sur les épaules de la Terreur et yeux dans les yeux, la jeune ancienne prêtresse ne put s'empêcher de continuer de sa voix mélodique, tandis que ses bras descendirent jusqu'à prendre chacune des mains de son interlocuteur. Les pièces non distribuées avaient été remis dans une des poches cachées par les pans de la robe couleur ébène.

« Ce pacte c'est moi qui le fait avec vous et non Cronos, je me tiens garante de l'attitude des Titans et vous demande de bien vouloir vous rallier avec nous. Si un des Titans osait vous affronter, je m'empresserais de rappliquer pour le rappeler de moi-même à l'ordre.

Je souhaite que nos deux camps ne soient pas ennemis et que si vous avez besoin de moi pour vous aider, que je sois libre de vous rejoindre et me battre sous la même bannière que vous. Vous êtes en partis un pan de ma famille...»

La Déesse s'arrêta un instant emportait par ses paroles, le souffle lui revînt en mémoire soeur frère amant, Arès, le Dieu de la Guerre ne pouvait pas être n'importe qui à ses yeux. Revenant à elle-même elle s'empressa de serrer un peu les mains de Deimos qui étaient bien plus grandes que les siennes et patienta que celui-ci veuille bien lui proposer ses règles.

« Je m'excuse je me suis emportée, je vous en prie dites-moi votre proposition mon jeune ami.»

Suite aux derniers mots d'Eris, Deimos avait décidé de lui proposer ses propres règles du marché. En attendant il avait malgré tout accepté en partie sa requête et cela donnait du baume au coeur à la Déesse. Elle savait qu'en cette époque, elle ne serait plus seule et que le camp d'Arès serait l'une de ses priorités.

" J'admire votre sympathie envers nous Éris. Vraiment ! Sachez qu'à votre égard, je saurais déployer la fureur de la guerre et la terreur dont je fais l'éloge. Alors, c'est uniquement pour vous que je vais accepter votre demande mais, à quelques corrections néanmoins. "

Quelques corrections... Certes elle était prête à l'écouter et arrondir les angles pour personnaliser un peu plus en profondeur leur accord. Puis avant tout elle était venue de son seul propre accord et aucun des titans ne pouvaient savoir où elle se trouvait en ce moment même. Le kekkai les protégeant de surcroît davantage de certaines oreilles un peu trop indiscrètes...

Deimos alla de nouveau reprendre une gorgée de son doux nectar et revînt vers elle lui exposant enfin sa vision des choses.

" Avant de vous apporter mes corrections, je souhaite avancer mon pacte envers vous ma douce Éris. N'ayez crainte, nous parlerons très vite du cas des Titans et statuer définitivement votre proposition. Ce que je souhaite établir de vous à moi est une alliance et de tout ce qui en découle. Étant un fils d'Arès, ma voix saura être entendue, que ce soit auprès de nos Berzekers mais, aussi de Phobos et d'Arès. De ce fait, l'alliance entre vous et moi, saura être reconnue envers notre royaume. La nuance entre mon pacte et le vôtre et qu'il ne regarde en aucune façon de près ou de loin les Titans. Je tiens à votre discrétion si vous acceptiez ma demande. Car ce que je vais vous proposer va sans doute plus loin que la protection que vous offre Cronos. Vos projets seront les miens, mes projets les vôtres. Si d'une quelconque manière vous êtes en danger, je saurais le ressentir. "

Venant de la bouche de Deimos, la Déesse écarquilla quelques instants les prunelles de ses yeux émeraude et pointa son regard dans le sien. Autant elle espérait entendre ça de la voix de son père Arès, autant elle était heureuse d'entendre ça de Deimos. Puis usant de son propre cosmos dans sa main apparaît un curieux objet qui s'éclaircit enfin aux yeux de la jeune femme. Un magnifique pendentif avait fait son apparition comme les pièces de la Discorde.

" Prenez cet artefact ma chère. Liée à votre Cosmos et au mien. Il permettra de nous unir d'une certaine manière. Partout dans ce monde, sur simple émanation de votre énergie, je vous retrouverais et vous épaulerais si la situation s'y prête. "

Elle ne pouvait qu'accepter ce cadeau comme il avait pris le sien. Ouvrant son petit médaillon héritait de l'ancienne prêtresse, elle mis l'objet offert dedans tandis qu'on pouvait entrevoir une petite photo assez ancienne légèrement jaunit en noir et blanc. Mais qui, que, quoi... Elle referma l'ouvrage et le laissa pendre, l'artefact au-dessus de son décolleté.
Ne lui laissant pas prendre le temps de répondre, celui-ci se mit à continuer sa proposition...

" Avant d'entendre votre position sur mon pacte. Je vais vous apporter mes corrections sur le vôtre. Ce que je souhaite est un pacte de neutralité avec les Titans. Aucun de nos deux camps ne devra entrer en guerre contre l'un ou l'autre. Les autres pactes et alliances que peuvent être amenés à conclure nos royaumes peuvent venir invalider celui-ci. Sachez que je ne peux pas accepter une alliance avec les Titans, je ne connais pas leur position diplomatique ni leur effectif. D'ailleurs, peut-être pourriez-vous m'éclairer sur ces aspects ma chère ? Si je ne vous aie pas trop ennuyé par mes propos, je souhaite vous entendre sur les derniers évènements marquants de ces dernières années. J'ai trop longtemps était éloigné des vicissitudes de ce monde et beaucoup d'informations me sont échappées à mon insu. Quels ont été les discordes entre factions ma chère Éris ? Il ne serait pas étonnant qu'Athéna, Poséidon ou Hadès aient était en conflit. Me tromperais-je ? Et mise à part le prêtre des Titans, ne me dites pas que durant toutes ces années, vous ne semblez pas être au courant de certaines choses, même au sein des Titans, n'est-ce pas ?"

« Je suis la Discorde mon cher Deimos et peu importe mes valeurs, Arès sait très bien que notre relation aura toujours un ascendant malgré nos diverses réapparitions. Au nom de ma mère Nyx, votre famille sera recevoir mon aide et mes aptitudes. J'accepte votre marché mon cher ami...

Maintenant concernant le Camp des Titans je ne peux malheureusement pas vous fournir davantage d'informations, car depuis mon réveil la seule fois où j'ai aperçu Cronos, il menait un combat contre l'un de ses frères...»

Cherchant un fauteuil de son regard la demoiselle alla s'asseoir et laissa tomber sa tête sur le dossier. Puis ses yeux se réouvrirent tout en se dirigeant vers son acolyte. Elle en avait vécu des choses, mais à vrai dire pas mal de choses s'étaient embrouillés dans sa tête, néanmoins elle allait essayer de donner des informations à la Terreur.

« Effectivement il s'est passé de nombreuses choses depuis la disparition de notre royaume à Arès et moi. Pour ma part j'ai pu revenir dans ce monde grâce à la prêtresse d'Hadès qui a été un parfait réceptacle. Puis plusieurs évènements se sont enchaînés il y a une guerre entre les Spectres et les Saints, une animosité entre Hadès et Odin... Et les Titans ont tenté de récupérer l'Olympe à une époque. »

Il fallait avouer que la Déesse avait du mal à faire le détail exact et s'en excusa auprès de son interlocuteur. Certes elle n'avait pas évoqué l'histoire du fléau dans lequel elle avait été le pantin démoniaque d'Ouranos et que depuis elle avait repris goût au pouvoir, à la force... détruisant un morceau du royaume sous-marin. Depuis elle n'avait pas eu la chance ou la malchance de revoir Poséidon !

« Un autre évènement a éclaté, Ouranos nous a fait une apparition voulant détruire les royaumes. Certaines personnes comme moi-même tombèrent malades et nous nous sommes retournés envers d'autres Dieux pour les anéantir, devenant de simples marionnettes d'Ouranos. Heureusement l'antidote a été trouvé à temps et j'ai pu me remettre de mes frasques au sein de ma demeure... »

Certes depuis la Déesse avait dû faire peur à quelques Dieux de la voir dans cet état et peu lui faisait confiance, ayant toujours peur d'une frasque de sa part. Dire qu'Aphrodite avait réussi à faire un coup d'état chez Hadès avec les potions d'amour, faisait légèrement sourire la Discorde. Parfois l'Amour amènerait-elle donc la Guerre ?

Mais pour en revenir à la situation, Eris alla prendre un verre sur la table dressée à cet effet et se rapprocha de Deimos. C'est alors qu'il reprit la parole et lui confia certaines choses qu'elle avait manqué lors de son sommeil éternel.

" Sachez qu'il y a peu. Un chevalier noir, anciennement au service de Cronos nous a juré fidélité. Tout du moins, je n'ai pas une confiance totale envers lui. Son allégeance envers Cronos me semble encore bien trop ancrée. Et le hasard a semble-t-il bien fait les choses puisque Océanos et Phobos se sont croisés. Les choses en n'ont appelé d'autres semble-t-il et ce Titan n'a pas laissé une image très positive envers mon frère. C'est pourquoi, j'ai envoyé Tatsou défier Océanos pour tester son allégeance envers Arès. J'espère ainsi me tromper sur son allégeance bien trop marquée envers le roi des Titans. J'espère que mon acte ne trouvera pas à vos yeux une mauvaise opinion et dénaturera pas l'accord s'il est accepté comme telle. "

Un chevalier noir s'était donc tourné vers Arès et avait quitté les ordres de Cronos ? Une occasion bien trop cocasse à son goût. Du point de vue des Berzerkers, Eris aurait douté dès le début d'une telle situation, s'attendant à une traitrise de la part du Dieu adverse. On ne pouvait lui reprocher son aspect un peu trop paranoïaque, mais qui pouvait la sauver de plusieurs situations désagréables. Buvant une gorgée du verre qu'elle avait toujours entre les mains, les yeux légèrement brillants, la Déesse continua...


« Je suis navrée de ne pas pouvoir voir votre frère Phobos et je comprends ce retournement de situation et cette hésitation vis-à-vis des titans je le ferais de même si j'étais à votre place.

Un chevalier noir de Cronos vous aurez donc rejoint ? Très étrange de mon point de vue, maintenant ils ont leur propre liberté de choisir le camp qu'ils désirent revendiquer. Néanmoins, je comprends votre méfiance face à ces mercenaires.

Concernant l'attitude d'Océanos qui aurait laissé à Phobos une mauvaise image des Titans, j'en dirais quelques mots à Cronos dès mon retour au labyrinthe. Pour ma part, je ne souhaite pas d'animosité entre ceux qui m'ont accueillit et les vôtres, j'essayerais d'arrondir les angles, pourtant vous savez que j'aime tant faire l'inverse...»

Le kekkai toujours en place personnes ne pouvaient savoir ce qu'il se passait ici. Elle se demandait si Arès serait disponible rapidement pour pouvoir retourner au Labyrinthe et demandait une entrevue avec Cronos. Malgré son sourire et son attitude angélique, Eris était légèrement irrité que les Titans soient si mal vus des Berzerkers. Maintenant son libre arbitre faisait en sorte qu'en attendant elle serait une alliée aux Berzerkers même si les Titans ne souhaitent pas le devenir par la suite. Sa décision était prise...

« Et vous mon cher Deimos auriez-vous des choses à me dire depuis mon retour ? Ce froid glacial serait-elle dû à un Dieu d'Asgard à votre avis ? »

" Je saurais retenir cette honnêteté de votre part ma douce Éris. Votre accord me satisfait mais, mon coeur se réjouit de savoir que vous acceptiez mon aide. J'ai longtemps était scellé et je compte rectifier ces siècles d'absence en vous soutenant si vous en jugez la nécessité. Néanmoins, je m'interdis de vous mettre ouvertement dans des situations délicates envers les titans, ce à quoi, l'affaire de ce chevalier noir sera de ma seule responsabilité. Je conçois que votre coeur soit partagé entre vos deux familles, la nôtre et les Titans. Alors, ne vous mettez pas délibérément dans une situation délicate je vous prie ! Toutefois, le cas d'Oceanos mérite d'être éclaircit. Les Hommes peuvent avoir parfois, des excès d'humeur déplacer. Alors, dans cette affaire, je ne veux prendre aucun partie même si, mon coeur penche du côté de mon frère ! "

« A vrai dire vous savez, j'ai bien deux familles, la famille Nyx ainsi que la vôtre. Les Titans ne sont que pour ma part des alliés avec qui j'avais conclu un pacte à une époque.

Depuis mon retour je dois revoir d'ailleurs ce bon vieux Cronos et renouveler plus ou moins mes souhaits avec lui pour savoir si nos objectifs sont toujours les mêmes. Ne vous inquiétez pas, je me chargerai quand même d'en savoir un peu plus sur l'attitude d'Océanos vis-à-vis de Phobos... »

Le temps passait et les deux protagonistes profitaient vraiment de cette intimité pour reprendre les bonnes vieilles habitudes. L'heure n'était pas encore à la machination, mais ils savaient que chacun des deux pourrait compter sur l'autre quand celle-ci serait à l'ordre du jour. Certes, pour le moment ils avaient décidé de reposer leurs cartes et voir si leurs alliances tiendraient encore au goût du jour.

" Avant de vous indiquer de nouvelles propositions. Je me dois, en retour de votre franchise sur les évènements auxquelles vous avez participé directement ou indirectement. Je vais vous expliquer la raison qui m'a tant éloigné de ce monde. Nous avons autrefois, engager une guerre contre Athéna et ses chevaliers. La victoire nous tenait les bras jusqu'à ce que la déesse de la guerre et la sagesse ordonne au chevalier de la Balance. D'utiliser ses armes. Ceci retourna la situation à son avantage jusqu'à ce que je m'immisce ouvertement au conflit. Finalement, engager dans un duel contre quelques-uns de ces chevaliers, j'ai été sceller à environ mille kilomètres des cinq pics de Rozan. Je suis de retour que depuis peu mais, j'ai croisé la route d'un chevalier d'or. Celui de la constellation du Cancer. Ces mortels se sont détournés de ce qui nous caractérise tant. Il serait temps qu'un jour, nous poussions tous deux, rappeler à ce monde les attributs que nous affections tant. "

« Si vous saviez comme j'aimerais remontrer à certains Dieux ma puissance mon cher Deimos. Je pense que trop sur d'eux, ils ne sauraient venir voir certaines menaces qu'on serait parfaitement capables de mettre en place pour les déstabiliser et les mettre les uns contre les autres. Je pense qu'un jour où l'autre, nous aurons notre revanche... »


Baissant son doux visage cachant celui-ci par sa longue chevelure dorée, la Discorde repensait à la conversation qu'elle avait eue avec Hermès. Oui ils auraient enfin une revanche sur ceux qui ont osé se croire supérieur à eux pendant plusieurs années. Mais, le feu ravivant certains mauvais aspects de la demoiselle s'envola, renvoyant cette colère mystique pour plus tard dans son for intérieur. C'est alors que Deimos enchaîna de sa voix viril et masculine...

" Vous et moi comme autrefois. Voilà ce que je vous propose. Vous aimez tant semer la discorde et moi, la terreur. Je n'ai pas en ma connaissance, la source de ce froid glacial que subit la Terre. Je suis néanmoins prêt à parier que les royaumes, tels que les enfers, le Tartare ou notre domaine n'est pas affecté par ce fléau. Le Ragnarök me parait de prime abord, une possibilité. Mais, au vu de l'ampleur du phénomène. Ceci est finalement à écarter. Ce que je vous propose et d'enquêter vous et moi sur ce mal. Bien entendu, ceci sera à faire une fois nos prérogatives effectuer au sein de nos royaumes respectifs. Les pactes que nous venons de passer nous lient à présent. Où que vous soyez, je saurais vous rejoindre. Pour cela, je vais, si vous le souhaitez, vous guider vers le temple d'Arès. Nous pourrons reprendre cette discussion en cours de route et même au sein du temple d'Arès, en attendant qu'il vienne à nous. Il aura, très certainement, bien des choses à vous dire ma douce Éris. "

Tournant son regard une nouvelle fois dans celui de Deimos, celui-ci avait su dire les mots qu'il faut et déceler ce que la jeune femme voulait entendre depuis si longtemps. La Terreur et la Discorde mettant leur ambiance naturelle au sein de ces simples humains.
Puis ils reprirent enfin la discussion sur ce froid glacial qui prenait peu à peu certains royaumes du monde, élevant au passage plusieurs doutes dans les esprits.

« Nous combattrons ce mal ensemble main dans la main comme avant et nous montrerons ce que nous avons encore en réserve. Je ferai en sorte de vous transmettre ce que j'apprendrais dès que possible.
Maintenant vous avez raison Deimos, ne faisons pas attendre votre très cher père et allons voir Arès qui doit être pas mal occupé ces derniers temps. Je ne voudrais pas lui prendre trop de son temps... Même si c'est loin d'être désagréable d'être par chez vous !»

Comme à son arrivée, Eris reprit le bras de Deimos entre les siens et ils prirent le chemin en direction du Temple d'Arès. A la fois un peu émue et à la fois très heureuse de revoir son ancien acolyte de guerre, la Déesse avait malgré tout était très heureuse d'avoir conversé avec son fils incarnant la Terreur et espérait rapidement le revoir...