[France]FB Skan-Pandore Thuban: une liaison dangereuse

La tête entre ses bras croisés sur une petite table de bois sombre, Pandore somnolait. Elle avait décidé de fuguer une bonne fois pour toutes et de ne jamais remettre les pieds là où elle s'était entraînée. Mais, de là jusqu'à la France, il y a quand même une petit trotte. Elle avait posé la boîte avec son armure juste à côté d'elle, de peur que l'on lui la pique. A présent, enfin à l'arrêt, la fatigue d'un si long voyage commençait à se faire sentir, et, déprimée, la sainte grelottait. Dans sa tête tournoyaient les souvenirs, les images de son voyage, les collines, les prés, les mers. Elle était ainsi arrivée jusqu'à la côte d'azur, dans le pays de son enfance. Elle ne savait ce qui l'avait menée là, et elle ne tenait pas à remonter plus au nord.

Ne tenant plus, harassée, la gamine était entrée dans un bar, et s'était affalée sur une table. Elle commanda une tasse de thé fumante, et décida qu'elle se débrouillerait plus tard pour payer. Elle aurait bien commandé n'importe quel alcool fort pour se shooter, mais elle avait la flemme de se lever, et une boisson chaude était ce dont elle avait le plus besoin pour l'instant.
Après avoir bu son thé, elle releva la tête pour regarder un peu autours d'elle. Elle se trouvait dans une salle sombre au plafond bas, à l'air empesté par de la fumée de pipe et les vapeurs d'alcool. Les charpentes en bois tenaient un peu par miracle, et le sol était recouvert d'une poussière épaisse et jaunâtre, de même que les rares fenêtres, qui ne laissaient pas passer la lumière du jour. Des gens soûls jouaient à la belotte en beuglant.

La chevalier aussi, si elle avait pu, se serait enivrée pour se lancer dans une de ces disputes d'ivrognes sans queue ni tête, pour le simple plaisir de se décharger de sa mauvaise humeur. Mais elle avait trop froid, elle préféra replier ses genoux contre ses épaules et rester bien au fond de la banquette de mauvais cuir mal bourrée dont le foin sortait. Elle rapprocha encore son armure d'elle, jetait des regards soupçonneux aux alentours. Pour l'Aigle, son armure était comme une personne à part entière à qui elle tenait beaucoup, et qui lui permettait de ne jamais être vraiment toute seule.
La porte grinça, et quelqu'un à l'air un peu moins aviné que les autres entra.

Skan était tranquillement en train de marcher sans but a travers la côte d'azur française. Il ne savait plus de où il connaissait ce lieu a cause de sa récente hypnose qu'il l'avait rendu amnésique mais une chose était sur, il connaissait l'endroit ! Des sortes de flashs lui revenait, comme des souvenirs plus ou moins heureux d'une enfance qu'il avait déjà complètement oublié. Pourquoi était-il partit de ce village si son enfance était ici ? Il y avait eût un événement sordide qu'il l'aurait poussé a déserté cet endroit ? Toutes ces questions se bousculer dans la tête sans avoir aucune chance d'y trouver des réponses car il faut dire que le sort d'Arès était vraiment très puissant.

Plutôt fatigué de réfléchir, Skan s’arrêta donc par hasard a un bar pour boire un coup, histoire de se remettre les idées en place. comme a son habitude, il commanda un saké que par chance l'établissement servait malgré que cela était très rare dans un bar français. Ceci était encore choquant d'autant plus que ce bar semblait vraiment miteux, la poussière était partout et les fauteuils était vraiment dans un sale état. Enfin bref, cet endroit avait l'alcool que l'homme aux yeux rouges voulait, c'était l'essentiel.

Skan s'installa donc dans un coin a l'abri des disputes des mecs bourrés qui était a côté. Ils étaient vraiment pathétique pour l'homme, qui, pour une fois, n'avait pas d'envie spéciale de tuer. Soudain, son regard s'arrêta sur une jeune fille au fond de la salle. Que faisait-elle ici ? Elle n'avait pas trop l'apparence des simples alcooliques de base. Elle devait surement être rentré comme ça pour se rafraîchir et se reposé. Enfin, plutôt, Skan chercher plutôt des prétextes pour ne pas la quitter du regard. Il la trouver ... belle ? C'était une première pour lui aussi loin que reviennent ses souvenirs, c'est-à-dire il y a maintenant quelques mois.

Non, Il fallait arrêter d'avoir ce genre de pensées ! Il était un Berserker d'Arès ! L'attirance n'était pas une notions qu'ils connaissait .... mais pourtant ... au fur et à mesure, les pommettes blanches du jeune homme commençaient a viré au rouge.

*Quelle étrange sensation ...*

Il ne savait pas trop comment interpréter tout cela, il fallait a tout prix faire quelque chose ...

Le jeune guerrier du carnage s'approcha donc pour observer vite fait si la jeune inconnue rousse avait remarquer la certaine gêne de ce dernier. Après quelques secondes, de manière instinctive, Skan dît:

"- Bonjour mademoiselle "

La boulette !!! Cet acte était complètement irréfléchi ! Enfin bon, maintenant c'était fait .. Skan n'avait plus qu'a prier qu'il réussirait a se sortir de ce mauvais pas aussi honteux que médiocre ...

Depuis longtemps, la sainte avait senti qu'elle était observée. Il s'agissait du nouveau venu, un jeune homme moins repoussant que les autres personnes peuplant ce bar. Il était entré, s'installa loin des autres, et prit du saké. Elle l'observait depuis qu'il avait pénétré dans ce bar, car elle avait ressenti son cosmos. Mais il n'avait pas l'air agressif. Au bout d'un moment, il l'observa, aussi. Pandore savait qu'il était sans doute très malpoli de toiser les inconnus de la sorte, mais elle continuait de le fixer du regard. Plus il l'observait, plus elle le regardait franchement, avec un petit air de défi, comme pour dire "mais qu'est-ce que tu me veux, toi, à la fin?"

Enfin, il se leva, et vint vers la sainte
"- Bonjour mademoiselle "
Etonnée, celle-ci leva la tête vers lui, et répondit après une hésitation
Bonjour monsieur.
Puis, elle se rendit compte que l'inconnu avait l'air plutôt timide. Donc pas un danger. Donc peut-être quelqu'un qui se révèlerait quelqu'un de bien.
Pandore se gifla mentalement. Combien de fois avait-elle voulu croire qu'elle pourrait compter sur quelqu'un pour ensuite être déçue et se retrouver plus misérable qu'avant et plus empoisonnée par ses désillusions?
Alors elle n'aurait pas dû répondre, mais se lever et repartir vers le lointain. Pourtant, l'inconnu n'avait pas l'air antipathique.

La chevalier ne pouvait nier qu'elle ressentait le cosmos de l'inconnu, alors qui était-il? S'il s'agissait d'un ennemi?
La sainte continuait de le fixer dans les yeux, sans pourtant oser prononcer un mot.

Le jeune berserker était de plus en plus timide et ne tenais presque plus en place lorsque la jeune femme répondit. Il était bien maintenant ... il ne savait pas du tout quoi répondre pour le coup ! C'était pas son habitude d'engager des conversations comme ça ... surtout que partir maintenant aurait été très suspect même si Skan en avait plutôt envie. Que faire ? La seule solution était de parler un peu avant de partir pour évité d'attiré l'attention mas bon ... allait-il réussir ? Rien n'était moins sur.

Soudain, il remarqua un détail de poids. Une armure était au pieds de la jeune femme et elle avait un cosmos plutôt impressionnant ... pourtant l'homme aux yeux rouges venait a peine de le remarquer, sans doutes trop absorbé par ses pensées. Enfin ceci dît, tout cela prouvé assurément que c'était une sainte d'Athéna. Bizarrement, même sachant ce détail, le guerrier du carnage n'eût tout simplement pas envie de se battre. Il songea même que c'était un bon moyen d'engager la conversation et dît d'une voix tremblotante de timidité :

"- Alors ... Vous êtes une chevalier d'Athéna ? ... J'ai remarquer que vous aviez un cosmos plutôt impressionnant, c'est pour ça que ..."

Cette question allait sans doutes laisser perplexe la jeune femme et prit dans un elan pour essayer de quand même pas trop la mettre mal a l'aise, Skan se reprit :

"- Ne vous inquiétez pas, c'etait juste pour savoir voila tout. ... Je ... peux vous offrir quelque chose a boire ?"

Encore une boulette ! Merde a la fin ! Le combattant aux yeux rouges rentrer en phase terminale là ... rester plus qu'a voir la réaction de la jeune rousse, en espérant ne pas avoir l'air trop suspect ...

L'inconnu l'avait reconnue comme sainte d'Athéna, mais Pandore, de son côté, ne parvenait pas à déterminer à quel camps il pouvait bien appartenir. Mais elle pressentait que ce n'était pas n'importe quel sous-fifre, et qu'en combat il y avait moyen de ne pas avoir le dessus.
Oui, je suis bien un Chevalier d'Athéna. Et vous, qui êtes vous?
Elle aurait envie de lui dire aussi de ne pas non plus trop s'attarder sur son cosmos, car, s'il venait au Sanctuaire, à chaque minute il rencontrerait un bon nombre de personnes bien plus puissantes qu'elle.
De plus, cet échange de politesses avec un probable ennemi la mettait mal à l'aise.
Nerveuse, elle entortillait des mèches de cheveux autours de ses doigts, à défaut de ne pouvoir parler. Voyant qu'elle était troublée, l'inconnu proposa de lui offrir quelque chose à boire. La sainte fut sur le point de lui demander de lui payer son thé, mais elle se ravisa. Elle n'aimait pas que les autres se dérangent pour ses problèmes.
Non, merci, je me débrouille.
Elle se rendit compte qu'elle était assise alors que l'inconnu était debout. Repoussant la table devant elle, la sainte se leva.
Elle regarda le visage de l'inconnu, cherchant à deviner quel était la divinité qu'il protégeait mais, par manque de connaissance, elle n'y parvenait pas. De toutes façons, c'était presque sûr qu'ils étaient ennemis, elle savait. Même si elle savait qu'un jour, sans doute, ils auraient à se retrouver face à face lors d'un combat, elle aurait bien aimé connaître un peu mieux le jeune homme. Mais ç'aurait été en vain, comme se jeter à toutes vitesses contre un mur. Alors autant ne pas prolonger la conversation. Mais l'Aigle d'argent était comme attirée, et, plus elle se le reprochait, plus sa curiosité l'emportait, plus elle voulait le connaître.
Sentant déjà tous les problèmes qui allaient s'amonceler comme les nuages noirs un jour de tempête, Pandore décida finalement de rester, et tant pis pour toutes ces histoires d'ennemis ou pas ennemis.

Skan sentit comme un froid extrêmement déplaisant qui le mît très mal à l'aise lorsque la jeune rousse déclina son invitation. C'était assez ... humiliant même pour le jeune Berserker qui à l'origine, n'avait demandé ça que pour paraître normal. Il était frustré ? ... C'était vraiment très étrange, pourquoi n'arrivait-il pas à se dire que c'était normal ? Et pourquoi au final avait-il vraiment envie de rester un peu avec elle ? Ces questions bizarres se bousculer dans la tête du guerrier du carnage lorsque soudain, la jeune fille se leva. C'était le signe que la conversation prenait sans doutes fin. C'était ce que la raison de Skan voulait alors pourquoi était-il si blasé par ce geste ? L'homme aux yeux rouges baissa simplement les yeux en attendant que ça se passe même si une certaine lourdeur venait d’apparaître dans son cœur.

Mais au bout de quelques secondes, La jeune rousse avait vraisemblablement décidé de rester, ce qui redonna clairement le sourire au pourtant dépressif au yeux pourpres. Devait-il simplement se laisser allé et continuer la discussion ? La réponse était clair, il en avait clairement envie et dans un élan instinctif, il décida poliment de se présenter.

" Ah au fait, Je m'appelle Skan ... et vous ?"

Puis, se rendant compte qu'ils étaient debout, il eût une idée complètement cinglé mais ce fût ... automatique. Il commença a s'asseoir, signe qu'il voulait taper la causette. Il fallait maintenant prier qu'il ne se ferait pas rembarré comme il y a quelques minutes ... même si bizarrement, ses gestes étaient de plus en plus en désaccord avec ses intentions premières qui étaient de vite partir pour évité de se faire remarquer. Remarque, au point où il en était, autant essayer de voir ce que ça donnerais, en priant que son secret d'appartenance aux berserker d'Arès ne soit pas découvert ...

Apparemment, le fait que Pandore se lève mettait Skan mal à l'aise. Il avait mal pris ce qui n'était qu'après tout qu'une maladroite tentative de politesse. L'inconnu baissa la tête, perturbé ou embarrassé. Naïvement, la sainte demanda:
Quelque chose ne va pas.
Elle regretta aussitôt ses paroles, idiotes par excellence. Est-ce que la maladresse est contagieuse?
En tous des cas, la situation avait l'air plutôt insolite: pas de confrontation, aucune décision, et un long stagnement plutôt stressant. Chaque minute s'écoulait, plus longue que la précédente, sans qu'aucun changement ne se produise, puisque chacun des deux attendait que l'autre prenne une initiative. Ce petit jeu pouvait durer très longtemps.
Même la discussion était, il faut bien l'avouer, peu passionnante.

Heureusement, l'inconnu prit un début d'initiative en se présentant. La sainte n'avait pas spécialement envie de lui mentir, mais elle avait décidé que, quoiqu'il arrive, elle enterrerait son nom actuel pour oublier sa vie jusqu'à maintenant comme elle avait enterré le nom qu'elle avait reçu à sa naissance pour oublier son enfance. Il n'y avait plus qu'à piocher dans les nombreux noms qu'elle avait utilisés.
Souriant, l'air le plus naturel possible, elle tendit la main.
Enchantée. Je m'appelle Tsipora.
Tsipora, l'oiseau. Ce hasard, bien que non prémédité, la servait bien.
Puis elle réfléchit. Skan c'était présenté seulement en donnant son nom. Il n'avait pas voulu dire quelle divinité il servait.
Vous vous appelez Skan tout court?
Et tant pis pour l’indiscrétion.

Enfin, Skan s'assit. La chevalier fit de même, pensant qu'il allait donc répondre à sa question. Enfin, il fallait espérer. En tous cas, il fallait bien que quelqu'un dise quelque chose, et la sainte pensait avoir remplit son cota à elle, donc Skan était obligé de répondre à la question s'il voulait que la conversation dure un peu.

La jeune femme s’appeler donc Tsipora ou du moins, c'est le nom qu'elle avait présenter au jeune homme qui sur l'instant, la crût sans faire attention car il était plutôt focalisé sur autre chose ... hein ? non mais pas quelque chose de pervers bande d'obsédés ! Il était focalisé simplement sur la conversation et il était en stress en pensant a comment la faire se débloquer. Soudain, la rouquine venait de poser une question qui amusa beaucoup le berserker. C'était assez singulier, il fallait le reconnaître.

"- hum hum ... bon alors exactement, je m’appelle Skan Shinikage mais je ne pensais pas trop utile de vous donner mon nom de famille ..."

Même s'il était évident que c'était pour avoir l'information du dieu auquel le combattant du carnage avait prêter allégeance, ce dernier préféra faire comme s'il n'avait tout simplement pas compris, histoire d'avoir encore un minimum de discrétion car si cette information venait a être découverte ... ça risquer de très mal aller pour lui et il était hors de question qu'il se batte maintenant, surtout avec Tsipora. Il fallait donc a tout prix changer de sujet.

"- Mais dîtes-moi ... qu'est-ce qu'une sainte d'Athéna est venue faire en France ? c'est assez loin de chez vous pourtant "

Il accompagna cette parole d'un léger sourire puis il leva la main pour commander un nouveau verre car avec toutes ces émotions, il en avait grand besoin.

"- Vous ne voulez vraiment rien ? Ne vous inquiétez pas, je vais pas vous manger "

Cette réplique était ... nulle. Enfin bon, il faut être indulgent avec lui hein ? ce genre de truc, c'est pas habituel. Soudain, il senti que sa jambe frôla la jambe de la chevalier de l'aigle. L'espace se brisa, le cœur du jeune homme s’arrêta, son sang se glaça ... ou plutôt, il gagna en température ... mais du genre en flèche ! Son visage habituellement d'un blanc macabre vira au rouge tomate ! En espérant que Tsipora n'ai pas fait attention a ça ...

Skan détourna la question de la sainte en lui donnant innocemment son nom de famille. Pour le coup, elle était coincée et ne pouvait plus lui demandait sous les ordres de quelle divinité il était placé. Après, à question naïve réponse naïve, et Pandore n'avait qu'à réfléchir un peu plus avant de poser sa question. Et puis il ne lui posait pas des questions embêtantes, donc elle ne pouvait pas insister. Et puis à la limite elle s'en fiche de à quel camps il appartient, au point où elle en est ça ne changerait plus grand chose. Et puis peut-être qu'il n'a pas le droit de le dire, ou pas envie, et la chevalier se décida de respecter son silence, en tout cas pour l'instant, et de ne chercher à savoir que plus tard.

Enfin, l'inconnu lui demanda ce qu'elle faisait en France. A présent, c'était lui qui lui posait une question à laquelle elle ne voulait pas répondre. la sainte essaya de donner une réponse la plus évasive possible
Oh, je marche.
Ce qui, en soit, n'était pas faux. D'ailleurs, l'Aigle avait sans doute passé la plus grande partie de sa vie à marcher, incapable qu'elle était de marcher en ligne droite, puisque, la plus part du temps, elle n'avait aucun objectif précis à atteindre. En fait, les trajets qu'elle parcourait répondent à la question suivante: quel est le plus long chemin pour aller d'un point à un autre?
En désespoir de cause, la sainte tenta de retourner la question:
Et vous?

L'inconnu proposa à Pandore de boire. Puisque c'était si gentiment offert, autant ne pas refuser.
Bon, bah si vous insistez... Je veux bien un deuxième thé...
Au moins, elle avait oublié, du mins pour l'instant, sa colère. De toutes façons, être en colère toute seule n'est pas très productif...
Skan effleura Pandore avant de rougir comme un pivoine. La sainte essaya de faire comme si de rien n'était au maximum. Elle posa sa main sur son armure, d'abord pour faire quelque chose, ensuite pour être prête à partir si elle en voyait le besoin.
Mais Skan avait un air... que Pandore n'arrivait pas à qualifier, mais elle préféra attendre un motif un petit peu plus valable pour s'en aller, parce qu'elle était presque sûre que, si elle partait maintenant, elle le regretterait ensuite.

Lorsque la jeune frousse demanda a Skan ce qu'il faisait lui-même en France, Skan fût assez gêner ... il ne le savait pas en fait. Que pouvais-il répondre a ça ?... Bah, autant y aller franchement et répondre de manière sincère pour une fois, surtout que le guerrier d'Arès n'avait aucune raison particulière de mentir.

"- je ne sais pas ... je crois que je suis né ici ... mais je me rappelle plus de rien, j'ai juste marché et j'ai finît par arriver dans cet endroit ... désolé, c'est assez confus ..."

Voila, c'était dis. Finalement, ça aura était simple de dire ça a côté du reste de la conversation.

Quelques minutes plus tard, Tsipora avait accepter que Skan lui offre un thé ... fallait croire que la situation se débloquer un peu au final, ce qui n'était pas pour déplaire au berserker aux yeux rouges.

"- Garçon, un thé et un saké s'il vous plais"

Une fois la commande passé, le fameux incident du frottement d'il y a quelques secondes ne semblait pas avoir eût le moindre impact et s'était temps mieux ! il était hors de question pour Skan de se faire passer pour un pervers dégoûtant, y'avais des limites a tout. Lorsque les boissons furent servis, d’instinct, le jeune homme aux yeux pourpres fît un cul-sec de son saké. Ce geste allait sas doutes le faire passé pour un rustre mais bon dieu ... ça faisait du bien ! C'était donc vrai, l'alcool est le plus fidèle des alliés lorsqu'on a affaire a une fille. En espérant que c'était pas trop pour la rousse ... Il fallait vite enchaîner mais le problème, c'est que rien ne venait ... il rester plus qu'a prié pour que sa sainte d'argent trouve quelque chose pour enfin adoucir le malaise qu'il y avait dans l'atmosphère .

La raison de la venue de Skan en France était tout aussi brumeuse. De plus, d'après ses dires, l'inconnu serait amnésique. La sainte le regarda dans les yeux, cherchant à deviner ce qui lui était arrivé, ce qui est techniquement impossible par ailleurs. Peut-être pourrait-elle l'aider à retrouver la mémoire... Elle voudrait vraiment l'aider, mais pourquoi; elle n'en avait aucune idée.
Qu'est-ce qui s'est passé pour que vous ne vous souveniez plus de rien?
Et c'est repartit pour la-valse-des-questions-indiscrètes-auquelle-l'un-ne-veut-pas-répondre-et-à-laquelle-il-répond-par-une-autre-question-à-laquelle-l'autre-ne-veut-pas-répondre. Pandore mériterait une claque.
Et puis, s'il est amnésique, il y a aussi des chances pour qu'il ne se souvienne pas de comment il l'est devenu.

L'inconnu commande un saké, et un thé. La chevalier baissa la tête. Cela lui donnait l'impression d'être débitrice, mais enfin, un thé ce n'est qu'une broutille, et ç'aurait pu être pire. Et puis c'est bon le thé...
Trêve de morphalattitude.
"Tsipora" regarda Skan boire son saké d'un seul coup. Contrairement à la répulsion pour l'alcool qu'une personne normalement constituée devrait ressentir, mais plutôt de l'admiration. Après, peut-être que c'était le but recherché... Non, l'inconnu avait l'air naturel.

A présent, il fallait se casser un petit peu les méninges pour trouver quelque chose à dire. Evidemment, il y a toujours la solution de faire un exposé sur la fabrication du saké et sur les vertus de l'alcool, mais étrangement la sainte n'avait pas envie de lancer ce sujet sur la table. Pourtant, c'était toujours plus original que de parler de la pluie et du beau temps. Après un effort mental suprême, la sainte lança l'idée la plus idiote qu'elle n'ait jamais ou avoir
Et si on faisait bande à part?
Cette fois-ci, elle ne méritait pas d'être baffée mais au moins pendue.

Skan était étrangement surpris de la réaction de la rouquine. Cette dernière ne semblait pas du tout choquée de la vitesse d'ingurgitation du berserker. Remarque, c'était tant mieux ! Quelques secondes plus tôt, elle semblait mal à l'aise que ce soit ce dernier qui paye donc c'était mieux de ne pas en rajouter.

En tout cas, elle était vraiment mignonne en buvant son thé. Skan faillit encore se reperdre dans ses pensées en l'observant lorsque soudain, la jeune fille reprit la parole pour demander de faire bande a part. Quel drôle d'idée ! Il est vrai que cette idée était alléchante et que l’envie de rester avec Tsipora était très présente en l’homme aux yeux de rubis.

« - Je ne sais pas … vous seriez prête a renoncé comme ça à obéir a votre déesse ? Ce n’est pas du tout une remontrance mais pour se faire, il faudrait vraiment y réfléchir car si nous sommes trouvés après ça … »

Le combattant du carnage était vraiment en train de perdre l’esprit … simplement penser à trahir le dieu de la guerre était un sacrilège passible de mort mais pourtant, il aura fallu un seul mot de la sainte d’argent pour qu’il doute de ce qu’il devait faire … mais après quelques secondes de réflexion, il allait enfin avoir une remarque censé.

« - On verra ça plus tard … nous avons la vie devant nous pour décidé ce genre de choses. »

Quoi que … non en fait, il était carrément en train de sombrer dans les abysses là. Lui, qui d’habitude était si impassible aux charmes féminins, était ce coup-ci totalement troublé. Les yeux profond du chevalier d’argent l’attiré, ses cheveux soyeux lui donner envie de les caresser, tout chez elle faisait un effet au guerrier du chaos. C’en était presque flippant mais au moins, la lucidité de ce dernier lui dicter sa conduite et il était hors de question qu’il ne se passe quoi que ce soit et de toute manière, Skan ne se sentait absolument pas capable de plaire donc c’était réglé.

Au bout de quelques minutes, il se lança quand même, après tout, il n’avait rien à perdre.

« - Ca vous dit quand même une petite promenade pour visiter le village ? »

En priant qu’elle dise oui car d’un certain sens, le jeune homme craignait vraiment d’avoir vexé Tsipora avec ses dernières paroles, même si au fond, ce n’était pas vraiment faux.

En proposant de faire bande à part, Pandore pensait soit qu'elle allait se faire sonner les cloches, soit qu'elle aurait le droit à une scène d'hilarité et de mépris. Mais il n'en fut rien. Skan garda son calme, et considéra la proposition. S'il acceptait, la sainte serait plutôt mal vis à vis des siens, mais après tout pourquoi pas. Après tout, si ensemble, ils pouvaient faire un dernier camps, réunir d'autres personnes, le camps de ceux qui ne veulent plus des guerres saintes, qui veulent vivre dans un lieu à part coupé du monde, à l'abri des tempêtes, un endroit neutre...
Skan fait remarquer que s'ils sont trouvés, ils risquent gros. "Tsipora" faillit commencer à fantasmer.
Bah, au point ou j'en suis je m'en fiche un peu de me faire exécuter ou pas. J'aimerai bien un camp neutre qui ne prendrait part à aucune guerre, une sorte de havre de paix pour des réfugiés... Je n'ai pas à réfléchir, je n'ai pas d'autres attaches que mes vains espoirs.
Enfin, l'Aigle imagina vraiment tout abandonner... Que perdait-elle, au juste? Pas grand chose... Et puis si cette nouvelle vie s'avérait être un ratage complet, on n'aurait qu'à partir une nouvelle fois, chercher à oublier, et hop, le tour serait joué. Mais si pour cela elle devait exposer Skan, qui n'avait rien demandé, à la colère de son dieu... Elle n'avait vraiment pas envie de l'entraîner dans ses bêtises, mais Skan semblait prêt à la suivre...
Excusez-moi, mais je n'ai pas l'habitude de penser à l'avenir. Qui vous dit que, d'ici la minute suivante, la fin du monde n'aura pas sonné?
ça serait classe la fin du monde. On saurait enfin quelle religion a raison, et les humains arrêteront de se taper dessus pour des raisons d'opinion.
La sainte ne sentait pas qu'elle troublait l'inconnu. Ou alors elle ne voulait pas le sentir, mais au final le résultat serait le même. Elle avait depuis le temps le parti pris que s'attacher au gens était vain et inutile, puisque, tôt ou tard, ils suivront leurs voies dans des directions différentes, on ne les verras plus, et le déchirement fera trop mal. Donc autant ne pas s'attacher dès le départ. Ne pas avoir de coeur est le meilleur moyen de ne pas souffrir.
Donc, en toute logique, "Tsipora" décida qu'elle allait s'en remettre à la décision de l'inconnu pour faire bande à part ou non. Comme oiseau, on dirait surtout une autruche, qui met sa tête dans le sable pour ne pas voir.
Enfin, Skan proposa une ballade dans le village.
D'accord, je vous suis.
La sainte se leva, et suivit Skan à l'extérieur.

Skan était plutôt perplexe sur la première réponse de la jeune rouquine. Elle devait vraiment avoir eût une drôle de vie pour avoir ce genre de manière de penser. Enfin, a ce niveau-là, Skan ne pouvais pas trop dire grand-chose car au final, il ne connaissait pas sa propre vie donc il était très mal placé pour juger. Puis la deuxième réponse de Tsipora était plutôt intrigante mais a la fois pleine de bon sens.

"- Il est vrai qu'on ne peux pas le savoir mais bon, autant ne pas songer a ce genre de choses dont on n'aura jamais la réponse, non ?"

Skan accentua sa phrase d'un léger sourire malicieux qu'il arbora quelques secondes. Puis, lorsque la sainte de l'aigle accepta d'aller visiter, le berserker sourit encore plus et se leva puis alla poliment payé en faisant attention a ne pas partir trop vite pour finalement attendre la demoiselle a l'entrée.

"- Après vous"

Puis lorsque cette dernière fût sorti, le jeune homme se rendît compte qu'en fait, il ne savait pas du tout ou aller. Il fallait faire preuve de ruse !

"- Alors, vous voulais allez où en premier ?"

Voila, cette feinte millénaire allait sans doutes fonctionner. Il suffisait plus que d'attendre que la jeune femme se décide en faisant surtout semblant que c’était vraiment juste être galant, même si ce n'était pas tout a fait vrai.

Skan ne répondit pas à la proposition, ce qui était tant mieux. Il dit plutôt qu'il ne valait mieux pas penser à la fin du monde, en utilisant le mot jamais. Par réflexe, la sainte tiqua
Ne dites jamais jamais.
Mais en fait, Skan avait raison. Même si ne pas savoir est l'une des choses les plus angoissantes qu'il ne puisse jamais arriver.

Surprise de la galanterie du jeune homme, "Tsipora" passa devant, et se retourna pour l'attendre. Puis, Skan lui demanda où elle voulait aller. Par réflexe, elle répondit
Tout droit
Ils marchèrent par les petites rues mal pavées, bordées de maisons basses de pêcheurs, avec des murs en chaux, quelques fenêtres avec des volets de bois peint, un portail... Les gens qui marchaient aux alentours étaient vêtus simplement, portaient des paniers, des bêches, de filets, des enfants... Des gros chiens couraient aussi.
Si la foule avait été moindre, le duo se serait sans doute fait remarqué. Mais la foule était si denses que les deux parvenaient à passer assez facilement inaperçus.
Ainsi, ils marchèrent, tout droit dans les petites ruelles qui serpentaient, jusqu'à un point où l'horizon commençait à se dégager de toute habitation. Ils finirent par arriver en grande campagne.
C'est toujours plus calme ici, non?
A vrai dire, la foule tapait sur les nerfs de la sainte, et elle avait marché d'un pas rapide pour s'en éloigner le plus vite possible. Tous ces cris, ces mouvements impossible à prévoir sont des plus agaçants.
Le ciel commença à se couvrir de nuages gris, et il se mit à pleuvoir. Au loin, dans la ville, chacun rentra s'abriter chez soi, bien au chaud face à un bon feu de cheminée. Mais les deux étaient là à se faire mouiller jusqu'aux os. Heureusement, la pluie cessa aussi vite qu'elle avait commencé, et le ciel se réeclaircit.

Skan suivait tranquillement Tsipora en prenant son temps. Cette balade était bruyante, mais plutôt agréable, ou du moins, le berserker était content d'être avec la jeune sainte. C'était assez étrange comme sensation ...

Au bout de quelques minutes, les deux compères était arriver dans la campagne et une pluie soudaine se fît sentir. La pluie était douce et chaude, comment les gens ne pouvait-ils pas l'aimer ? Le combattant du carnage n'en savais rien du tout. Lui, l’apprécié a sa juste valeur, elle était apaisante et rincer les péchés mortels des hommes et envahissait son cœur d'un grand calme, comme si c'était le remède a tout.

"- je ne sais pas vous .. mais j'adore la pluie, elle a des vertus tout bonnement divine ..."

le guerrier d'Arès fît ensuite un grand sourire plein d’allégresse et peu après, la pluie venait de s’arrêter. dommage ... Bah, tout ne peux pas durer eternellement. Skan s'allongea ensuite par terre, puis ferma les yeux pour les rouvrir peu après.

"- On est bien ici sérieux ..."

Dans l'absolu, le rêve pour Skan aurait était que la chevalier de l'aigle s'allonge avec lui mais bon, fallait pas rêver, il n'y avais aucune chance que cela se produise. Enfin, de toute manière ce moment de calme était pour l'homme aux yeux rouges déjà une satisfaction en soi, en espérant que cela dur le plus possible ...

Une pluie tiède et douce... C'est étrange. "Tsipora" a l'habitude de pluie froide, mordante, battante, qui s'infiltrait, collait, donnait envie de se recroqueviller au sol -dans le caniveau des mauvais quartiers- et de mourir. Mais cette pluie-là était plus revigorante. Maintenant que Skan le disait, effectivement, cette pluie apaisante comme lavait les pêchés. Mais, souvent, on dit que l'eau est purificatrice. Ce n'est sans doute pas hasard. Mais voilà, tout ce qui touche à la foi, les humains ne peuvent pas le savoir, et c'est rageant.
Je suis d'accord.
Puis la pluie cessa, laissant une paix dans l'âme, et une sensation de renouveau. La colère intense que la sainte ressentait au matin était partie, à présent. Et pas que à cause de la pluie...
La chevalier voyait dans l'inconnu un égal avec qui elle pouvait échanger, sans tous les rapports de domination qu'il y avait eu avec la plupart des gens rencontrés auparavant. A bien y réfléchir, la proposition de faire bande à part était finalement peut-être un moyen de palier au fait que Skan était probablement un ennemi. Si seulement il avait accepté de dire quel dieu il servait...
Mais s'en souvenait-il? Il a l'air si innocent, si perdu... Il ne pouvait pas être bien méchant!
Mais seuls les imbéciles s'arrêtent aux apparences. Tant que la sainte ne saura rien de lui, il sera impossible de conjoncturer quoi que ce soit à son sujet, hélas, et donc rien décider, ce qui est plutôt embêtant. Ou alors agir à l'aveuglette, ce qui est d'autant plus idiot.

Skan appréciait l'endroit.
Restons, c'est calme.
La sainte avisa un tronc mort et s'assit à l’extrémité, posant son armure à côté. Skan s'allongea non loin de là. Dans la tête de l'aigle, cela correspondait un peu à l'image du Bienheureux. Il ne manquait plus que les fleurs. Mais ça ne saurait tarder.

La jeune fille s'était finalement placer contre un tronc d'arbre mort. Dommage ... Enfin bon, Le berserker n'avait quand même pas lui demander de sa rapprocher, ça ferais vraiment trop.
Quelques minutes passèrent ... une sensation de calme intense se cessait de croire sur la scène verte. Cette scène aurait pu durer pour toujours dans l'esprit du jeune homme. Cette paix intense était presque en train de faire s’endormir ce dernier mais il finît par se relever et se rapprocher de la sainte d'argent, histoire qu'elle n'ait pas l'impression de se faire délaisser.

"- Alors ... d’où venait vous au fait ? C'est que c'est pas commun comme nom Tsipora "

Cette question était très bête mais bon ... elle marqué la volonté ferme du jeune Berserker aux yeux rouges d'essayer d'avoir une conversation normale même si c'était très dur pour lui qui n'avait jamais connu ça a sa connaissance.

Quelques secondes plus tard, l'homme aux yeux pourpres finît par s'asseoir a côté de la sainte d'argent et ce dernier remarque quelque chose d'assez perturbant ... la chevalier de l'aigle sentait très bon ... c'en était même alarmant. L'envie de rapproché sa tête était vraiment là mais bon, c'était complètement hors de question, Skan avait bien trop de pudeur pour commettre ce genre de geste qui pourrait être senti comme déplacé. Il fallait d’abord être sur de ne pas faire de bêtises …

Finalement, Skan finit par se lever et vint rejoindre la sainte sur le tronc. Celle-ci leva la tête et le regarda venir. Il lui demanda d'où elle venait, et d'où venait son prénom. Elle peut mentir et dire qu'elle vient du Sanctuaire, mais cela peut ne pas cadrer avec ses paroles désabusées. Après, l'origine des déplacements dépend de où est-ce qu'on se place dans le temps. Et puis dire "je ne sais plus où j'étais hier et je ne sais pas où je serai demain" est vraiment pitoyable.
Je reviens au pays de ma naissance.
Puis, elle comprit que l'inconnu voulait connaître ses origines, elle avait stressé pour rien. Mais s'il demandait ses origines, c'est qu'il trouvait son prénom étrange.
L'originalité d'un prénom dépend de la région du monde dans laquelle on se situe.
Elle ne préféra pas étendre le sujet. Et, comme une bonne question mérite toujours d'être retournée
Et vous?
C'est tout de même un moment de paix. Non seulement un moment où il n'y a pas de disputes avec une tierce personne, mais aussi un moment de paix intérieure, vide de tous questionnements vains et de craintes sombres.
Mais d'ici une semaine, très certainement, aucun des deux ne pourras sans doute plus repenser à ce moment sans beaucoup d'amertume et d'ironies. L'inconscience c'est bien, mais pas après coup. C'est trop bête de regretter.
Après, évidement, on peut ne pas regretter, mais quand les bêtises faites sont trop énormes, cela frise une espèce d'arrogance égoïste.
Ne parvenant pas à rester immobile et silencieuse si longtemps, la sainte demanda de nouveau
Que pensez vous de faire bande à part?
C'était navrant. Tout risquer pour dire quelque chose, même si elle le pensait vraiment. Il n'y avait plus qu'à espérer que Skan n'entendrait pas la question, comme quelques autres auparavant.

Le Berserker aux yeux rouges était assez gêner de la question de la sainte d'argent ... que pouvait-il répondre à une question dont il ignorais lui-même la réponse ? ... Les minutes de silences furent assez longues ... Rien ne voulais sortir de la bouche du jeune homme. Il fallait trouver un truc a dire mais bon ... puis au final, il eût la réponse la plus franche qui soit.

"- ... Beennn ... je ne sais pas ..."

Cette réponse était la seule qu'il était en mesure de donner car c’était la pure vérité. ne voulant rien laisser paraître de son certain malaise, l'homme aux yeux rouges se mît simplement a contempler le ciel lorsque soudain, la jeune femme réitéra son étrange question de faire bande à part. C'était à la foi plein d'espoir, et plein de folie. Tourné le dos a quelqu'un comme Arès était une erreur qu'on payait toujours de sa vie. Mais en même temps ... c'était très tentant. Après une longue réflexion de plusieurs secondes, il fallait trouver une réponse.

"- ... Sans vous dire de qui je parle, croyez-moi, si on tourne le dos a cette personne, on le paye très cher ... je ne veux pas prendre le risque de perdre la vie a coup sur comme ça ou pire ... qu'il s'en prenne a vous ..."

Le combattant du carnage en avait déjà trop dit mais c'était peut-être mieux. Mais comment éviter la question "De qui s'agit-il ?" ... ce dernier avait beau se triturer les méninges, il ne le savais pas. Il eût a réaction la plus logique qu'un homme puisse avoir ... il venait d'approcher ses lèvres vers celles de Tsipora pour lui asséner. Pourquoi avait-il fait ça ? Très bonne question ... il en crevait juste d'envie et désormais, ça passait ou ça cassait ...

Après un moment de silence, Skan fit part de son ignorance quant à l'origine de son prénom. Peut-être que c'était parce que, comme le reste de sa vie, il ne s'en souvenait pas...
Enfin, il dit que s'il trahissait sa divinité, il risquait gros, qu'il ne voulait pas mourir ni que cette divinité s'en prenne à la sainte.
Vous avez raison, cette question était insensée. Mais ne vous en faites pas pour moi, je n'ai pas besoin d'aide pour m'attirer des ennuis.
Après un autre long moment de silence, Skan s'approcha de la jeune fille. Trop près à son goût. Elle réagit au quart de tour et lui donna un coup de poing dans les poumons.
Il suffit à présent.
Au moins, elle l'avait, maintenant, son motif suffisant pour partir. Mais, à coup sûr, si elle s'en allait, l'autre la rattraperait pour lui rendre son coup. Et puis à présent il fallait savoir qui était exactement ce jeune homme.

Elle lui tordit le bras dans le dos, et, l'immobilisant, reposa encore une fois sa question
Quelle divinité sers-tu?
Il fallait quand même voir un côté positif à cette situation: cela brisait la monotonie de la conversation. Mais la chevalier de l'Aigle est allergique à tout côté positif, donc elle avait immobilisé Skan pour qu'il ne puisse que répondre. Enfin... la sainte savait que, comme elle ne pratiquait pas souvent les clés, l'inconnu pourrait se dégager après un bout de temps. Le tout, c'est qu'il réponde avant de s'en rendre compte.
Alors?
Dans sa voix, Skan pouvait sentir une absence complète de patience ou d'indulgence. Un combat n'était pas une issue très souhaitable, mais comme il n'y en avait pas d'autre, il fallait s'y résoudre. Et maintenant "Tsipora" voulait savoir qui exactement se trouvait en face d'elle, comme ça, s'ils se retrouvaient sur un champ de bataille, elle ne le louperait pas.
Mais si Skan mentait?

Dernière édition par Skan le Mer 6 Nov 2013 - 13:27, édité 1 fois

Skan ne sentit presque pas le coup de poing de la jeune femme. Puis lorsque cette dernière commença a tordre le bras du jeune homme en l'interrogeant, ce dernier n'eût d'autre réaction que juste rire et se defaire de la prise de bras de toute évidence très mal portée. c'était assez gênant mais au moins, le berserker avait échapper au pire.

"- hum Hum ... tout le monde a ses petits secrets. j'ai mes raisons de garder ce genre de choses pour moi ... non en fait, je déconne, je te faisais juste marcher"

Voila, c'était sans doutes mieux comme ça. le combattant du carnage se ré-assit tout simplement contre un arbre et ferma les yeux, en attendant de voir la suite. la jeune fille allait très certainement lui en vouloir mais bon, qu'importe. c'était sans doutes mieux comme ça et si elle partait, ça serais sans doutes mieux ... du moins, c'est ce que l'homme aux yeux rouges se disait pour se convaincre lui-même tout en sachant que ce n'était pas du tout ce qu'il voulait. Tsipora avait réussit a intriguer le jeune homme et il avait réellement envie d'en apprendre plus sur elle et le fait qu'elle parte n'enjoué pas vraiment ce dernier. Dans les yeux de Skan commencer a se lire un profond dégoût a cette idée et a vrai dire, cette situation commencer même a le frustrer mais bon, c'était la vie ... de toute manière, il avait l'habitude de ce sentiment de déprime même si ce coup-ci, c'était vraiment beaucoup plus intense.

Arf, au pire, il n'avait qu'a pas faire la boulette ultime de commencer a révéler des détails aussi cruciaux et tout se serait bien passé sans que Skan ait besoin de mentir. L'ancienne chimère plaça sa tête entre ses bras, au pire, attendre était désormais la seule chose qu'il lui rester a faire.

Skan rit, et se libéra facilement. Vexée, la sainte se promit de travailler les clés dès que cette histoire serait finie. Le seul problème était que sa connaissance ne s'étendait pas jusqu'à lui permettre de pratiquer les clés toute seule. Tant pis. Elle avait compris ce qui ne marchait pas, et la prochaine fois il serait pas possible de s'en défaire. Enfin théoriquement.
Mais toujours vexée, "Tsipora" se leva et alla s'adosser à un arbre plus loin, observant silencieusement le jeune homme, qui dit vouloir garder ces petits secrets, puis ensuite dit la faire marcher.
Ah oui? Et bien si tu veux pas me dire quel dieu tu protèges fallait pas deviner que j'étais chevalier d'Athéna, et puis on était quitte.
Enervée, la gamine ramassa une poignée de petits cailloux, et commença à les faire rouler dans sa main.
Et puis d'abord, ça veut dire quoi que tu me fais marcher?
Alors comme ça, il voulait jouer à la tête de mule avec elle? L'Aigle mettrait un point d'honneur à lui montrer qu'elle était la plus forte à ce petit jeu. Et puis, il n'avait aucune chance: il boit de l'alcool, or ce sont les grandes personnes qui boivent de l'alcool, or les grandes personnes sont sérieuses, donc Skan est quelqu'un de sérieux.
S'ennuyant, la sainte commença à jeter ses petits cailloux autours du jeune homme.
Bah alors, tu dis plus rien?
Le stock de petits cailloux avait finit par se vider, mais la gamine n'allait pas céder pour autant. Elle avait décidé que Skan parlerait, donc Skan finirait bien par parler, elle trouverait bien quelque chose.
Cette volonté d'entendre une réponse de la part de Skan n'avait plus rien de réfléchi ni de rationnel. C'était presque plutôt comme une sorte de directive qui dirigeait les actes de la sainte sans qu'elle n'ait plus besoin d'y penser. D'ailleurs elle vait l'impression de penser plus vite.
Le seul inconvénient c'est qu'elle n'avait aucune moyen de le forcer à parler.
Pour cacher sa fébrilité, "Tsipora" ramassa une deuxième poignée de cailloux, et entreprit de nouveau de les éparpiller autours de Skan, qui ne semblait pas dans son assiette. Frappée par son air déconfit, elle alla naïvement vers lui et lui demanda
Mais qu'est-ce qui ne va pas??

Skan ne répondit même pas à la jeune femme qui essayer de le faire réagir. Il garda simplement les yeux fermés avec son air dépité. Sa réaction avait beau être relativement enfantine, il n'avait plus qu'envie d'une seule chose et c'était bouder. Il resta pendant plusieurs minutes sans bouger, sans même faire attention aux cailloux qui étaient en train de voler a côté de lui, dont un avait vraiment faillit le toucher en plein visage.

Après encore un peu de temps a faire mariné Tsipora, le jeune homme releva enfin la tête.

"- Je boude"

Il tira en suite la langue a la manière d'un enfant et rebaissa la tête. Même si c'était rare, le jeune homme avait envie de s'amuser un peu avec la jeune femme comme pour se venger de l'interrogatoire et de la clef de bras. Le bonus, c'est qu'avec de la chance, agir de cette manière effacerais l'incident qu'il y avait eût quelques secondes plus tôt. Cette pensée encouragea encore plus le berserker à continuer dans cette voie. Très certainement que la jeune rousse finirais par lui sauter dessus et le frapper mais bon, il était prêt psychologiquement a cette situation imminente. L'homme aux yeux rouges allait même encore en rajouter et recommença a relever la tête pour re-tirer la langue à la sainte d'argent qui semblait plutôt déconcerté par l'absurdité de la scène. Et remarque, c'est vrai qu'il y avait de quoi. La situation grave et sensible d'il y a encore très peu de temps venait de littéralement se transformer en crêpage de chignon d'enfants. Il fallait maintenant juste voir la réaction de la chevalier de l'aigle ...

Skan était quelqu'un d'étrange. Il ne réagit pas à la pluie de cailloux, qui n'était pas une façon très mature de réagir. Si l'un des projectiles le frappa au visage, ce ne fut qu'un accident, et heureusement, qui n'eut pas de conséquence. En réalité, la sainte cherchait uniquement à lui faire relever la tête. Ce qui finit d'ailleurs par réussir: le jeune homme releva la tête et tira la langue. Etonnée de voir ça de la part d'une personne buvant de l'alcool, "Tsipora" se mit à rire, mais pas un rire méprisant, mais plutôt amical.
Enfin, Skan déclara bouder. Qu'il fasse semblant, ou qu'il soir réellement enfantin, l'Aigle décida de le prendre au premier degré, d'instinct, peut-être parce qu'elle en avant assez des grands sérieux faiseurs de morale stérile disant qu'il faut être sérieux et méprisant les enfants.
Ah et pourquoi tu boudes?
De toutes évidences, la réponse risquerait d'être quelque chose comme "parce que t'es méchante", ou quelque chose du genre.

Avant que quoi que ce soit d'autre ne se passe, la sainte repartit en courant vers la direction du village. Evidemment, elle prenait le risque que Skan parte, mais on n'a rien sans risque. Et puis s'il boude il ne bougera pas, enfin il fallait espérer.
Qu'elle lui demande à quelle camps il appartenait n'était qu'un résidu d'attitude sérieuse et responsable. Mais, plus elle y réfléchissait, plus la gamine se demandait pourquoi diable, sous prétexte que leurs divinités respectives se font la guerre, elle devrait chercher à anéantir un vivant d'abord, un égal ensuite. De plus, elle ne parvenait vraiment pas à voir en la personne de Skan un vilain méchant.
Il n'y avait plus qu'à espérer que le départ de la sainte n'avait pas vexé Skan et qui'l n'était pas partie, sans quoi la petite le regretterait. C'est bizarre de penser regretter quelqu’un qu'on connaît à peine. Etrangement, elle le pressentait comme un frère, pas un grand qui aide, ni un petit qu'il faut aider.
Mais évidemment tout cela est en vain.

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