Une ombre s'avance dans l'obscurité (4)

Calamity n'avait pas perdu de temps pour regagner le territoire de son seigneur et maître Arès. En arrivant à la Pore de la Guerre, entrée du domaine, elle sentit directement que le cosmos de Shiyo n'était plus présent. Elle se mordit les lèvres d'abord de rage mais après de satisfaction. en ressentant le puissant cosmos du dieu de la guerre et de la destruction. Cette sensation lui arracha même un puissant rire lorsqu'elle ressentit le froid qui régnait en ces lieux résultant de son combat contre le terrible chevalier d'or du Verseau. Rien qu'en ressentant la température si basse et le froid la pénétrer elle se remémora son affrontement et l'exaltation qui en était ressortit et l'avait transcender comme au bon vieux temps. Elle adorait l'adrénaline et la rage que les combats réveillaient en elle, tel une drogue dont elle n'arrivait plus à se passer. Elle se nourrissait de cette électricité dans l'air, de cette sensation qu'un grand moment allait arriver et qu'elle allait le vivre en direct. L'exaltation du moment, elle le devait aussi au retour de son seigneur et maître sur son territoire. Il se trouvait sur son propre domaine, sa Fosse à elle, son berceau. Il n'était pas seul. Elle sentait une signature cosmique spéciale. Puissante, moins que celle de Shiyo mais plus que celle qu'elle dégageait dans cette enveloppe charnelle qui n'était pas la sienne. Déterminée à y voir plus claire, elle se hâta pour se rendre dans la Fosse des calamités et voir ce qu'il s'y tramait. Elle se laissa alors aller et s'enfonça dans le sol pour ne faire qu'un avec lui et rejoindre son territoire plus rapidement en bénéficiant d'un effet de surprise.

Elle sortit la tête du sol pour observer la scène avec délectation. Arès lévitait dans les airs les bras croisés en toisant l'humain, attendant probablement une réponse de ce palefrenier qui avait osé foulé sa précieuses fosse et le territoire du dieu de la guerre sans aucune permission. Elle redisparu dans le sol et fit exprès de laisser un sillon sur son passage, passant entre les jambes du guerrier d'Odin pour réapparaître en dessous de son maître, sortant de terre en ondulant son corps comme un serpent. Une fois les pieds bien ancrés sur le sol, elle mit un genou à terre en marque de politesse et de respect envers son maître, Arès. Son corps était plus pâle qu'à l'accoutumé car le froid de Shiyo terminait encore de s'évacuer d'elle. La Cardinale n'avait bien sûr plus la peau bleue comme à la fin de son affrontement contre le Verseau. Son armure de Bersekers par contre était bien fissurée par endroit, laissant voir là toute l'ampleur de son combat contre le chevalier d'or.

"Je suis désolé d'arriver si tard maître. Un Chevalier d'or dont vous vous étiez servit pour nous ramener dans ce monde a tenté d'envahir votre territoire. J'ai tenté de l'arrêter mais j'ai failli. Je ne suis pas encore tout à fait habitué à ce corps et mon hôte ne s'est pas encore totalement faite à ma présence. En périssant je me suis retrouver dans le monde des morts. Il m'a fallu du temps pour revenir mais je suis à présent ici, prête à vous servir de mon mieux."

D'un oeil mauvais elle regardait le guerrier divin, serviteur d'Odin dont les pas profanait le domaine de la guerre. Quelle insolence : à peine les Bersekers étaient de retour qu'ils venaient déjà chercher des problèmes. Les Saints et les guerriers divins étaient de la même graine de profiteurs et d'hypocrites qui se cachaient derrière des beaux idéaux pour chercher les ennuis et provoquer des guerre dans lesquels ils essayaient toujours de passer pour des gentils idéalistes combattant pour la justice.

" Le seigneur Arès s'absente un moment et vous êtes déjà la deuxième personne qui cherche à s'infiltrer sur notre territoire. Vous jouez avec le feu et provoquer ouvertement notre camp. Pour qui vous prenez vous ?"

Un rire intérieur résonna face à l'absurdité des paroles du guerrier divin. Comment osait-il proféré de telles bêtises ? Osez se croire digne et capable de rendre la pareil à un dieu, lui un simple mortel qui semblait avoir oublié toute once de respect et de bienséance. Il n'avait rien d'un Lord ou d'un Dandy. C'était tout au plus un manant, un paysan à qui on se devait d'enseigner les bonnes manières. Un de ces rustres du nord qui ne connaissait que ses froides et austères glaces et neiges. Était-ce l'absence de soleil et de chaleur qui leur faisait connaitre une telle prétention ? Si tous les Ases affichaient ce genre de comportement, elle allait prendre un malin plaisir à leur illustrer les bonnes manières de la meilleure façon qu'elle connaissait : une infection de Calamités. L'envie de cracher au pied d'Arbhaal la prit mais elle se retint se souvenant que ce genre de comportement n'était pas digne d'une Lady. Elle se retint également d'envoyer sa salive en direction de son visage, préférant s'adresser directement à lui sur un ton à la fois dépitée par son attitude mais aussi amusée.

"Vous pensez pouvoir rendre la pareil au Seigneur Arès ? Vous prenez vous pour l'égal d'un dieu ? Etes vous aussi aveugles et infantile pour sortir comme seule excuse pour justifier votre présence ici : "Ce n'est pas moi qui ai commencé ouin ouin, c'est lui ouin ouin". Quelle futilité. "

Il continua dans le même ordre d'idées prouvant comme le Saint d'Athéna qu'ils ne refusaient jamais de faire la guerre ou de provoquer d'autres camps tout cela pour afficher leur étendards de pseudo paix pacifique qu'ils ne cherchaient à obtenir que par le sang. Pitoyable, c'était le seul mot pour décrire ce comportement. Les Bersekers et le seigneur Arès n'étaient pas aussi hypocrites qu'eux et assumaient parfaitement leur envie de sang, de combat et de victoires. Il se contredisait d'ailleurs clairement dans ses idées ventant la possible peur et manque d'assurance de Calamity en l'absence d'Arès alors qu'en cette même absence il avait assisté à un combat entre la Cardinale et un Saint bien plus puissante qu'elle et que le guerrier divin. Sa théorie était donc complètement biaisée et contredite par ses propres propos. Affligeant comme comportement. A croire que l'image de vieux rustres des neiges collaient bien à cet homme.

"Serait ce la provocation hahahaha ? Je suis convaincu que vous n'auriez pas eut plus fier allure face au Chevalier d'or du Verseau, guerrier divin, tout comme vous ne seriez sûrement pas aussi fringuant si mon maître vous enfermait dans une prison dimensionnelle pendant des siècles et que vous devriez réintégrer un corps qui n'est pas le vôtre mais passons ces détails techniques. Quand à ce que vous avez osé formulé sur la présence ou non de mon seigneur et maître, le combat contre Shiyo ne fait qu'infirmer vos suppositions. Est ce que la chaleur de notre royaume aurait liquéfié votre cerveau guerrier divin ?"

Le maître avait prodigué savants et justes conseils au guerrier d'Asgard. Celui-ci devait mieux faire des les suivre. Calamity émit un nouveau rire amusé en voyant que le Tigre Viking avait sortit les griffes dans le but de la défier. Elle crispa ses doigts tel la patte d'un chat agressif et elle se mit à souffler comme l'animal pour imiter le guerrier divin qui semblait être prêt à se battre malgré les judicieux conseils du dieu souverain de ce royaume. Une fois son imitation terminée, elle fit craquer son cou ainsi que les jointures de ses mains tout en souriant mélancoliquement.

"Je n'ai jamais été contre un combat, je vous l'avouerai. Cependant puisque vous êtes l'envahisseurs et que je suis une jeune Lady affaiblie revenant tout juste du monde des morts, je vous laisserai porter le premier coup ce qui signifiera officiellement que nous nous affronterons. Mais rappelez vous, frapper une femme affaiblie sans aucune raison prouvera à nouveau que vos notions d'honneur, de justice et de paix ne sont que des hérésies hypocrites juste bonne à servir vos envie de meurtres et votre propre soif de sang."

L'air nauséabond était peu dire quand on connaissait le souffle mortel que pouvait donner Calamity. Arbhaal savait comment parler au Lady. Malgré son manque totale de remise en question et de réflexion, il ne manquait pas de panache et de cruauté en un sens. Calamity était sûr qu'en le titillant aux bons endroits elle pourrait réveiller ses instincts primaires et révéler son véritable lui. Le guerrier divin avait beau essayer de s'efforcer de convaincre Calamity, elle savait qu'au fond de lui la seule personne qu'il essayait de convaincre était sa propre personne. Le nordique continua de déblatérer ses inepties. Étrange, la Cardinal aurait aimé qu'il l'attaque directement mais apparemment le guerrier d'Asgard ne devait pas avoir totalement confiance en ses capacités pour affronter une Bersekers affaiblie sur son propre terrain. La peur était la panache des faibles comme lui. Si les rôles étaient inversés, ce couard aurait sûrement chercher la fuite prouvant par là peut-être une certaine forme de sagesse mais aussi un manque total d'honneur, de fierté et de dévotion à sa cause qu'il semblait avoir envie de mettre en avant parlant toujours de menace alors que la seule menace qui pesait sur son peuple était sa propre folie. En effet, les Berskers n'était pas encore en nombre et de toute manière leurs intentions ne se portaient pas sur une guerre dans un avenir si proche. Tout cela dans le fond prouvait bien que le fameux Tigre d'Asgard comme il se proclamait avait dût être castré et n'était guerre plus qu'un matou oisif.

"Ah bon vous voulez arrêter notre menace ? Pourquoi ne pas arrêtez le plus dangereux de ce royaume alors ? Mon maître serait sans doute ravi de vous affronter mais pleutre comme vous êtes vous prendriez vos jambes à votre coup en miaulant comme un vulgaire chaton. Shiyo était en tout cas plus valeureux que vous. Et dire que même blessé, il m'était supérieur et à persévérer à vouloir m'affronter alors que je ne faisais que garder le territoire de mon maître. Vous n'êtres vraiment rien face à lui."

Un rire sonore sortit de sa bouche et elle disparu dans le sol pour réapparaître quelques mètres plus loin ne se tenant plus qu'à moins d'un mètre du Tigre d'Asgard. Son rire résonna jusque dans la fosse. Phénomène étrange : comme si elle ne faisait qu'un avec ce lieux et que la fosse était un prolongement de son corps. Cela avait quelque chose d'inquiétant et de dérangeant mais on finissait par s'y habituer en vivant dans ce magnifique endroit. Lorsque ce bruit de fond s'arrêta, la guerrière d'Arès tira la langue et abaissa la peau sous son oeil envers Arbhaal. Qu'il l voit ou non elle s'en foutait. Ce mec n'avait pas grand chose d’intéressant et si un affrontement désavantagé pouvait lui donner l'impression d'être quelqu'un, il allait être servit. Calamity comptait bien se jeter dans la gueule du tigre, même nue s'il le fallait car elle avait une soif de combat qu'elle réfrénait rarement. Quand à son adversaire, lui, il serait bercer de honte mais cela n'était pas son problème.

"Deux jours ? Je n'ai pas besoin de ta clémence. Je t’affronterai où tu le désires dans cet état. Contrairement à toi je ne me baigne pas d'illusion et n'ait pas peur d'aller enfer pour de simples broutilles. Je suis une guerrière, une vraie. Toi tu es juste un être vile qui s'ignore. Odin doit se sentir courroucé de voir une telle attitude parmi ses guerriers divins. Je te retrouve sur l'île de la mort dans quelques heures. Avant, je dois m'entretenir avec mon seigneur et maître."

Sur ce, elle tourna le dos à l'Asgardien et disparu sous terre pour se rendre au centre de sa fosse et regarder les quelques corps qui y était entassé. Ensuite elle disparu à nouveau sous le sol pour suivre son maître jusqu'à son temple, lieux le plus saint sur terre pour tous les Bersekers. L'endroit où vivait le dieu des dieux, celui dont la puissance n'avait aucune égale : le terrible Arès.

Temple d'Arès