Postiano et l'ombre (FB)

Sujet: Postiano et l'ombre (FB) Mar 18 Fév 2020 - 12:08

La méditerranée est baignée de soleil, les éclats de voix, les badauds qui se promènent ou vaquent a divers occupations ça et là.... qui pourrait s'imaginer qu'au milieu de ce quotidien, de cette lumière, un personnage aux longs cheveux est assis, seul, sur une place, au pied d'une statue. Un chapeau de paille recouvre en partie son visage de sorte qu'on ne peut voir que son menton et sa bouche, son visage semble froid, son attitude impassible assis là. Personne ne lui adresse la parole et lorsqu'on veut le saluer il répond en hochant aimablement la tête, esquissant a peine un mot.
Il semble que ce personnage attend quelque chose, ou quelqu'un, il ne bouge pas et depuis plusieurs minutes, plusieurs heures il est au même endroit .
Ce personnage c'est le spectre de la harpie a qui on a confié la mission de se rendre au milieu des humains pour y rencontrer quelqu'un: on ne lui en a pas beaucoup dit sinon que ce n'est pas un ennemi, il ne faudrait pas, a priori, se battre, voilà pourquoi Amaelle a choisir cette posture somme toute débonnaire pour attendre, guetter....a l'affut de la personne qu'il doit rencontrer.

Le soleil était à son zénith, éblouissant les rues et ruelles de la ville, c’était le même cycle sens fin. Le réveil, l’agitation de la ville, les murmures ou les cris des marchands cherchant une bonne âme pour acheter leurs produits locaux. Au beau milieu de cette agitation, une jeune femme de dix-neuf ans courrait à en perdre haleine. Zigzagant dans les rues, afin d’échapper à quelques commençants furieux de s’être encore fait avoir par la jeune femme. Alexiia ne se laissait pas attraper, que du contraire, vu sa petite taille, il lui était aisé de se caché derrière un portique, dans l’alcôve d’une porte, ou tout autre endroit.

Le petit chat des rues attendit quelques instants avant de sortir de sa cachette, et de se rendre sur la grand place, près de la statue à la gloire de Poséidon. Sautillant, telle une enfant, Alexiia ne fit pas attention à son entourage. Elle aurait dû.

Fermati qui. Questo ladro! Lei è lì! (Arrêtez là. Cette voleuse ! Elle est là ! )

L’un des marchands l'avait repérée.

Ce dernier était grand, 1m70 le visage rouge de colère, sa moustache frémissant sous son nez, un ventre bedonnant. Il avait réussit à lui attraper le bras, le serrant comme dans un étau. Alexiia se débâtit comme un beau diable, tellement que l’homme en face d’elle finit par la lâcher. Propulsée par son élan, la demoiselle bouscula une personne assise au pied de la statue. Elle ne pu distingué que son menton et sa bouche, le reste de son visage était camouflé par un chapeau de paille.

Mi scusi lui dit-elle dans sa langue maternelle.

Le marchand n'ayant pas oublié la voleuse, se précipita sur cette dernière afin de lui infliger une bonne correction. Agile comme un félin, Alexiia grimpa sur la statue, loin des poings de ce bon citoyen tout à fait honnête.

Espèce de crétin... Je suis sur, que ton échoppe est bien vide à présent ! Merci pour le pain... Il était succulent. Un sourire mutin collé aux lèvres, la jeune femme connaissant sur un ton plus bas. Courir après le chat de Positano. Quelle idée.

Se donner en spectacle devant autrui. Son passe-temps favori, les badauds la prenaient souvent en pitié, et dans sa plus grande bonté elle leur dérobait, bijoux ou bourses, voir les deux.

Un chahut, du bruit, des éclats de voix vinrent interrompre la quasi torpeur qui envahissait l'atmosphère de cette place tranquille baignée de soleil. Amaello ouvrit brutalement les yeux sous son chapeau de paille tandis qu'il venait de sentir la présence d'une aura spectrale, un cosmos infernale se promenait non loin de lui.

Enfin murmura t il

Il resta cependant dans sa posture impassible, le chapeau baissée sur son visage. Soudain une jeune femme apparut visiblement poursuivie par un commerçant en colère; très en colère, hurlant qu'on arrête le voleur ou la voleuse en l’occurrence qui, après avoir été un temps attrapée par le marchand, se débattit et vint percuter Amaello dans sa fuite, s'excusant avant de se retrouver bientôt au dessus de lui grimpée sur la statue au pied de laquelle le spectre de la harpie était assis. Celui ci resta un court instant sans réagir, ne répondant pas aux excuses de la jeune femme. Mais bientôt, irrité par cet homme et cette course poursuite .... il se leva lentement, fit face au commerçant en colère; puis leva lentement son chapeau pour découvrir ses yeux, et son regard plongea comme un poignard aussitôt au plus profond de l’âme de malheureux marchand dont la colère sembla s’évanouir rapidement pour devenir une posture d'effroi, un regard fixe, un corps figé par la peur . Amaello avait murmurer en fixant l'homme

Lamenting soul

Déployant une dose infime de son pouvoir afin d'éloigner, de neutraliser définitivement cet individu en colère. Et tandis que ce dernier s'enfuyait en proie a la terreur. Amaello leva les yeux vers l'inconnue perchée sur la statue

Tu peux descendre lui lança t il

Puis le spectre attendit que la jeune femme, celle qu'il attendait finalement, soit a sa hauteur pour l'entendre , savoir qui elle était

Assise sur l’épaule de la statue, Alexiia se délectait des cris de goret du marchand. Il n’avait qu’à être plus malin cet idiot. L’homme, qu’elle avait bousculé par inadvertance, se releva lentement tout en enlevant son chapeau de paille. De son poste d’observation, la demoiselle vit le visage du marchand se décomposé par l’effroi et son corps se raidir. Etonnée, la jeune demoiselle se demandait, si l’étranger n’était pourvu d’une quelconque malformation. Sans en comprendre le pourquoi, son poursuivant s’enfuit à toute jambe, laissant la demoiselle hilare. L’inconnu releva son regard sur elle, lui disant qu’elle pouvait redescendre de son point d’observation.

« Et pourquoi le ferais-je ? » Répondit-elle amusée. « Qui me dit, qu’une fois les pieds sur la terre ferme, tu ne m’attaqueras pas ? » Elle était passée au tutoiement, après tout, cet étranger pourrait bien la divertir pendant un temps.

Alexiia se mit debout sur la statue, ses beaux yeux carmins tourné vers le jeune homme. Une légère brise d’été souffla ses cheveux courts, les rendant encore plus indisciplinés qu’ils ne l’étaient déjà. Lui donnant un aspect plus félin, la jeune femme voulait jouer. Et elle obtenait toujours, ou presque, ce qu'elle voulait. La question était : est-ce que le nouveau venu mordrait à l'hameçon ?

« Et puis, la moindre des choses, serait de se présenté non ? Peut-être que j’accepterais de redescendre de mon pied d'estale. »

Elle avait choisi ses mots avec soins, tout était dans le "peut-être". Si la réponse ne la satisferait pas, elle s'éclipserait comme elle l'avait toujours fait et qu'elle continuerait à faire. Mauvaise ? Certainement. Joueuse ? Assurément.

Amaello était interloqué face a ce personnage qui se tenait fièrement perché sur une statue, le surplombant physiquement mais aussi verbalement; s'adressant a lui plutôt vertement et ne marquant pas la volonté de descendre de son perchoir. La harpie n'était pas du genre a vouloir rejouer le corbeau et le renard: il se contenta , dans un soupir désabusé, de lancer

Je suis Amaello et je souhaiterais te parler: maintenant si tu ne veux pas descendre de là, a ta guise, je vais me rassoir a ma place, et si tu ne te décides pas descendre je retournerai expliquer a ceux qui m'envoient te parler que tu t'y refuses.... et ils n'aimeront par ça. A toi de décider, je 'ai pas envie de jouer avec toi

Les propos du spectre était calme et courtois, ne marquant pas l'irritation de la harpie qui aurait bien volé dans les plumes de ce canari espiègle . Et, comme il l'avait dit il se remis au pied de la statue, rabattant de nouveau son chapeau sur ses yeux. Il comptait sur la curiosité de la jeune femme en parlant des personnes qui l'avaient envoyé, et comptait savoir de fait il sa nature spectrale lui avait été effectivement révélée ou non

Amaello semblait désabuser par l'attitude provocante d' Alexiia, néanmoins, il se prêta au jeu de la demoiselle. On l'avait donc envoyé ici, en plein été puis pour parler à elle ? Ses sourcille se froncèrent. Qui sont c'est fameux " Ils" ? Il n'y avait qu'une seule chose à faire, descendre de son pied d'estale. D'une simple poussée sur sa jambe droite, Alex, se propulsa dans le vide et elle exécuta une pirouette et atterrit souplement sur le sol. En face, d'Amaello, qui entre temps, s'était a nouveau assit au pied de la statue, son chapeau reposant sur ses yeux.

"Enchantée Amaello ! A mon tour, je suis Alexiia. De quoi souhaites-tu me parler?" Répondit-elle méfiante. Elle se pencha,approchant son visage de son homologue, lui retirant son chapeau,se l’appropriant." Tu as attiser ma curiosité." Un sourire immense sourire éclaira son visage, faisant briller ses yeux.

La foule s'estompa peu à peu, les villageois rentraient chez eux, aillant finit leur courses. Alexiia les regardaient passer. Aurait-elle été ainsi elle aussi, si son père était rester ? Nul ne pouvait le savoir. Enfin, ce n'était pas le moment de s’apitoyer sur son sort, elle avait d'autres chats à fouetter.

Assis sur le sol le spectre de la harpie, contenant une sorte de lassitude face a cette situation, constata bientôt avec plaisir que le jeune femme descendit de son perchoir et , ôtant le chapeau de paille de son interlocuteur, se présenta et interrogea le jeune homme. Celui ci ne marqua aucune impatience, aucun agacement en voyant son chapeau ôté de la sorte : il avait bien perçu que cette jeune femme était particulièrement espiègle. Il esquissa un sourire cependant et dit

Je suis l'ambassadeur, le messager d'une région lointaine que tu ne connais pas. Je t'ai observé et je comprends pourquoi ceux qui m'ont envoyé ici pour te voir l'ont fait.

Le spectre ménageait ses effets, laissant la curiosité grandir chez la jeune femme, l'obliger a rester attentive. Il poursuivit après un court instant

N'as tu jamais senti une force; un élan étrange en toi? Je sais que cette question te paraitra singulière mais réfléchis....

Amaello fit une pause de nouveau, laissant Alexiia réfléchir, la laissant répondre, réagir a ce message initial un peu étrange mais dont l'essence ne devrait pas lui échapper longtemps.

Les paroles du jeune homme résonnaient dans l'esprit de la demoiselle. Comment ça il l'avait observée ? C'était quoi se délire ? Les sourcils froncés, Alexiia se demandait d'où il pouvait bien venir. Mais surtout, la question la plus importante, qui était ceux qui l'envoyait à elle ? L'homme restait assez évasif - trop- et cela avait tendance à lui porter sur les nerfs. [/justicy]
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Croisant les bras croisés sur sa poitrine, la féline réflichaissait sérieusement aux paroles de l'inconnu. C'est vrai qu'en creusant un peu , elle n'aurait pas dû être aussi agile, certaines fois, le sol pouvait se mettre à trembler sous le coup d'une trop forte émotion. Etait-ce de ça qu'il voulait lui parler ? Il pourrait toujours la mettre en garde, l'italienne gardait se phénomène sous le coude.

" Et si c'était le cas ? Que ferais- tu ? "Son ton était hautain, presque accusateur.

La soirée tombait doucement sur la petite ville, beaucoup d'enfants sortaient de leur habitations pour profiter de la fraîcheur de la soirée. Alexiia les regardait du coin de l’œil, ressentait-elle de la jalousie ? Non. Rien de tout ça.

" Les enfats sont tellement innocents, de belles pages vierges. Ils peuvent être tellement influençables, ils ont une pudeur, une fraîcheur de vivre. Mais, les adultes ... " Elle laissa sa phrase en suspens.

.... Mais les adultes se livrent sans retenue au péché

Amaello venait de terminer la phrase qu'Alexiia semblaient avoir laissé volontairement en suspens. Ce faisant il regarda cette dernière comme pour vérifier si elle comprenait, si elle percevait implicitement ce dont on lui parlait: impossible en effet pour lui de lancer a brule pourpoint "je viens des enfers tu es des nôtres viens a la maison"! Il s'agissait de faire cheminer la jeune femme vers cette réalisation qu'elle devait ressentir au plus profond d'elle sans doute. Le spectre avait remarqué d'emblée cette espièglerie, cette insolence presque sournoise.... sa nature se révélait par là sans doute, il lui fallait en prendre conscience et la harpie devait l'aider a aller dans ce sens. Il reprit

Là d'ou je viens il fait toujours ce ciel sombre, comme un soir éternel, un voile de pourpre, de bleu.... et de noir. Cet endroit tu le connaitrais bientôt

Disant cela il avait regardé un instant le ciel et le soir tombant tandis qu'il décrivait ce ciel des enfers qu'il connaissait si bien. Puis, retournant son visage vers la jeune femme au moment de prononcer les derniers mots son regard était devenu incandescent, deux braises violacées qui brillaient dans la pénombre . A présent il était un spectre et plus un humain, a présent sa nature se révélait a celle qui ne savait pas encore qu'elle était elle aussi..... un spectre

Amaello avait fini la phrase de l’italienne. Il avait le même point de vue, ce qui lui arracha un petit rire. Mais, cela ne signifiait pas pour autant qu’elle lui accordait sa confiance. Non, que du contraire, elle restait sur ses gardes. Il restait trop énigmatique, trop vague. Les yeux levé vers le ciel, Alexiia écoutait la description de son endroit, la bibliothèque de sa ville regorgeait de livres plus gros les uns que les autres. Ou avait-elle pu lire cette même description ? Se mordillant le pouce, la demoiselle pouvait – presque- voir les différentes couleurs parsemés le ciel de Positano .

« Un tel endroit n’existe que dans les livres. Très belle histoire histoire soit dit en passent. Seulement, les contes de fées n’ont jamais été ma tasse de thé. » Son ton était froid, combien de fois n’avait-elle pas rêvé d’une vie de famille aimante ? Il lui était impossible de les compter. Mais, sa réalité était tout autre. Enfin, le passé ne pouvait être changé.

La jeune femme sortit de ses sombres pensées, se tournant félinement vers son interlocuteur, prête à reprendre la parole. Malheureusement, ses mots restèrent bloqués dans sa gorge, les yeux d’Amaello étaient devenus deux braises violacées. Il représentait un danger. Et que fait un chat face au danger ? Il fuit.
Jusqu’à présent, elle avait toujours suivit son instinct, pourtant cette fois-ci ; elle décida de le museler. Car, même si elle tentait de fuir, elle restait persuadée qu’elle ne gagnerait pas à ce jeu là. Se redressant, elle essayé de ne pas montrer sa peur.

« Joli tour de passe-passe. » Ironique, encore.« Sache, Amaello, qu’il m’en faudra beaucoup plus pour m’impressionner » Elle fit tout pour cacher ses tremblements. C’était quoi ce délire ? Un léger feulement passa la barrière de ses lèvres, une aura violette sortit de son corps, sans que la demoiselle ne s’en rende compte.

Ainsi Alexiia ne craignait pas les artifices du spectre de la harpie? En tous cas c'est ce qu'elle prétendit. Cependant Amaello ne put s’empêcher de sourire en entendant cette bravade. Un instant il se demanda que faire, quelle devait être la prochaine étape pour convaincre ce félin espiègle . Il ne quitta pas un instant des yeux la jeune femme, son aura spectrale devenant de plus en plus présente, de plus en plus oppressante tandis que l'étoile de la lamentation commençait a se lever dans les cieux infernaux. Hochant la tête sur le coté, tel un chasseur face a sa proie il lui demande

Dans les livres dis tu? Mais ce que tu vois est bien réel n'est ce pas? Je ne viens pas d'un livre .... je viens des enfers

Le mot était laché et le spectre attendit que ce mot, ces syllabes fassent leur sur la jeune femme, qu'elle puisse se rendre compte, percevoir la véracité, le concret de la situation dans laquelle elle se trouvait. Amaello reprit

Maintenant si tu ne me crois toujours pas je peux aller plus loin mais je ne veux pas risquer de te faire du mal, ma mission est de te montrer ta nature, ta vraie nature qui va au delà de l’humain, au delà du monde visible . Rassures toi je ne te tuerai pas pour que tu découvres le monde souterrain, je ne te ramènerai pas avec moi.... je veux que tu prennes conscience, et une fois cette conscience ancrée, alors, de toi même tu nous rejoindras, tu rejoindras le monde auquel tu appartiens. Dans ce monde là ce n'est pas les humains comme ce marchand qui te courront après, mais ce sera toi qui chassera les humains

Amaello , ceci dit, reprit sa posture initiale: récupérant son chapeau resté a terre il le remit comme auparavant, et , assis au pied de la statue

A présent libre a toi de faire ce que tu veux: si tu as des questions.... je t'écoute.... sinon je m'en retourne

Le spectre attendit donc, comme il venait de le dire, incertain en vérité de l'attitude qu'allait adopter la jeune femme. Dans tous les cas il avait accompli sa mission: pour lui il s'agissait de la conclure éventuellement au mieux

Le spectre ne la lâchait pas du regard, tel un oiseau avant de fondre sur sa proie. Le cosmos d’Amaello devenait de plus en plus oppressant, rendant celui de la jeune femme inexistant. Ce qui avait le don, n’essayons pas de le cacher, de la mettre en rage. Son talon frappait le sol de façon répétitive, ses yeux étaient plisser, ses pupilles rétractées. Qui du chat ou de l’oiseau allait manger l’autre ? Les paroles, du jeune homme face à elle, résonnaient. La demoiselle se demandait pourquoi les enfants de la place ne voyaient pas cet étrange phénomène. Un autre tour de passe-passe certainement.

D’après ses dires, il viendrait des Enfers, sérieusement ? Pensait-il vraiment qu’elle allait le croire ? Même si, rien ne pouvait démentir ses propos. Ce qu’elle voyait, percevait, ressentait, tout était palpable. De la chair de poule qui couvrait ses bras à la goutte de sueur qu’elle sentait couler dans son dos. Son ton était le plus sincère, et Alexiia devait bien le reconnaître. Restant toujours dans les airs, il continuait de lui parler. La féline se demandait jusqu’où il pourrait aller. La tuer ? Pour lui prouver la véracité de ses propos ? Non, Amaello voulait juste la convaincre, lui montré une vérité que l’orpheline n’était pas prête à accepter.

Serait-elle vraiment apte à servir le Sombre Monarque ? Mais pourquoi pensait-elle à tout ça. Ce n’était que les paroles d’un fou, comme cet homme sournois qu’elle avait rencontré quelques années auparavant. A moins que ? Non, elle devait garder la tête froide. Sans signe avant coureur Alexiia éclata de rire, faisant s’envoler une nuée de pigeons qui étaient bien tranquille. Se tenant le ventre, une douce folie se dégageait de la jeune femme.

« Penses-tu sincèrement que se sont eux qui me court après ? » Sa réponse était entrecoupée de son rire. « Tour ceci » Dit-elle en montrant la place vide de ses habitants. « Est mon terrain de jeu, ou devrais-je dire, mon terrain de chasse. Mon montrer faible, les laisser me courir après, me frapper. Ils pensent être plus fort » Un sourire sombre aux lèvres, qui n’atteignait pas ses yeux, la jeune femme continuait. « Sache qu’un jour, tous ces braves gens en payeront le prix fort. Je pense que nous nous reverrons bien assez tôt. Amaello, Spectre au service du Dieu des Enfers.»

Sans un mot de plus, Alexiia s’enfuit en courant, sautant de toit en toit. Laissant son rire se répercuter sur les façades des habitations de Positano. Un jour, ils se reverront. Et ce jour-là, elle lui dira qu’il avait eu raison, ce jour d’été dans la petite ville d’Italie.

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