[Quête Solo en Italie : Milan Sethni] Antonia s'est enfuie !

Antonia semblait déterminée à en finir. Elle ne souhaitait pas voir sa jeune sœur mourir même si la maladie finirait apparemment par l’emporté. Elle désirait juste que Milan lui mente et lui indique que sa sœur avait finalement rejoint les chevaliers d’Athéna. Rien que l’idée de mentir à cet enfant alors qu’il venait de prendre la vie de sa sœur le rebutait au plus haut point. Devait-il s’abaisser à devenir vil pour elle ? Sa main restait toujours à la même distance de la gorge de la jeune fille. Il entendait déjà le son de la chair qui se coupe, le bruit mat de la tête qui touche le sol, légèrement amortit par la couche de neige, suivit bientôt par celui de son corps. Pas de cris, pas d’appel à l’aide. Une larme se forma au creux de son œil droit et se mit à couler le long de sa joue droite. Ce qu’il s’apprêtait à faire le répugnait et lui fendait le cœur. Cette fille n’était pourtant pas mauvaise ? Il déglutit difficilement puis parla d’une voix légèrement triste mais surtout hésitante.

- Je suis désolé d’en arriver là. J’espérais vraiment pouvoir trouver une solution qui ne serait pas aussi radicale. Pardonne-moi Antonia. Moi aussi je suis heureux et honoré d’avoir pu te revoir. Je ferai en sorte que ta dernière volonté soit respectée.

Sa main tremblait, son cœur était meurtri. La tuer était vraiment la seule solution envisageable ? Athéna lui avait-elle vraiment présenté Antonia pour la tuer ou pour lui montrer qu’il existait d’autres sorts que la mort ? La jeune femme ne faisait rien de mal. Ses activités et les raisons de sa fuite étaient certes personnelles mais à sa manière elle contribuait à faire le bien et ne nuisaient pas au Sanctuaire. Le bras droit Excaliburien de Milan se mit à bouger mais pas dans la direction du cou d’Antonia. Il recula pour se retrouver le long du corps du chevalier d’or, la lumière de l’épée ne brillant plus.

- Je ne peux pas me résoudre à te tuer Antonia. Tu n’es pas quelqu’un de mauvais même si tu as fuis. Je décide de te laisser la vie, vois ça comme un geste … d’amitié.

Le Sethni ne lui accorda pas un regard pendant qu’il ramassait sa Pandora box qu’il fixa à ses épaules. Il dégrafa ensuite sa bourse prit quelques pièces qu’il glissa dans sa poche et fourra le petit objet en cuir dans la main de la jeune femme avec un sourire sincère. Il savait au fond de lui qu’il venait de faire le bon choix ce qui expliquait cette bonne humeur rapidement retrouvée.

- Je n’ai plus rien à faire à Palerme, à présent. Je repasserai sûrement à l’occasion si je dois me rendre dans les environs dans le futur. J’espère que tu ne refuseras pas de partagé un repas avec moi. Je tiens également à te dire que j’essayerai de trouver un moyen de guérir ta sœur, même si je dois chercher cela pendant des années. Il doit bien exister un moyen.

Un dernier sourire avant de partir. Le Saints posa sa main sur l’épaule de la miraculée en guise de réconfort pour le futur. Il était vrai que Milan n’avait pas ou quasi pas de famille. Ses contacts avec sa mère s’étant arrêté après son arrivée au Sanctuaire, ce n’était pas pour autant qu’il ne possédait pas une autre sorte de famille. Le Sanctuaire en était une ainsi que ses amis. Ils étaient rares mais en prendre soin lui faisait du bien.

- Ne fais pas de bêtises et continue de prendre soin de ta sœur, comme tu le fais déjà. J’allais oublier de te dire que tu es devenue une très charmante jeune femme. Ne brise pas trop de cœur, ici. Je te laisse à présent, le Sanctuaire m’attend.

Milan se mit à marcher dans la neige sans accorder un seul regard à la jeune fille. Arrivé au bout de la rue, il la regarda quelques secondes puis disparut dans la nuit pour rentrer au pays.

Sanctuaire, Maison du Bélier

Alors qu'il c'était résolue à la tuer. Le chevalier d'or arrêta son geste, épargnant la vie d'Antonia. Pourquoi ? Il avait pourtant reçu l'ordre de l'éliminer. Trahissait-il la volonté d'Athéna pour ces beau yeux ? Ou sa conscience avait-elle prit le dessus ? Toute ces questions s'enchainèrent rapidement dans sa tête. Il n'avait pas à lui sauvé la vie. Elle avait trahis les siens... Les dernières paroles du Gold Saint l'étonna d'autant plus ! Partager un repas avec elle s'il repassait par ici ? Pourquoi disait-il ça alors qu'il avait été à deux doigts de l’exécuter ?... Il voulait également trouver un moyen de soigner sa soeur... c'était une belle intention mais inutile, car en réalité Meyrin ne souffrait pas vraiment d'un virus, mais plutôt d'une malédiction. Elle n'avait rien voulut lui dire car elle avait eu peur qu'il s'en prenne à elles. Le regard de nos deux jeunes gens se croisèrent et Milan disparut de l'horizon, il était partie regagner le sanctuaire. S'il avait poussé un peu plus ses recherches, cela aurait put mal tournés. Heureusement, il avait un bon coeur et avait compris qu'Antonia ne quitterait pas Palerme de sitôt.

" Si tu savais Milan, tu ne m'aurais jamais épargner moi et ma soeur. "

Elle plaça la paume de ses mains devant elle avant d'attraper quelque flocon de neige. Elle était encore plus triste de n'avoir rien put dire a son vieil ami. Cependant, elle voulait également le protéger, le lourd fardeau qui était le sien ne devait pas se transmettre au autres... Car ça, Arès ne lui aurait pas pardonné...

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FIN

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