Agenor Marina du Medecin de l'Abîme

Sujet: Agenor Marina du Medecin de l'Abîme Jeu 6 Oct 2011 - 16:42

●Fiche de Présentation●

Qui suis-je?

°Mon Nom°: Léo

°Mon Age°: 19

°D'où je viens°: Paris

°J'ai connu le forum par...°: Kigen No Setsuwa

°Mon Niveau de RP°: Je pense être assez bon

Agenor Marina du Medecin de l'Abîme Agenor

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Personnage

Nom et prénom: Dyomède Agenor
Camp: Poséidon
Armure/Poste/Attribut: Marina du Médecin de l'Abîme mais j'aimerais commencer sans armure si cela ne vous dérange pas.

Histoire

Des cimes ombrageuses il descendit, plein de courroux,
Portant ses bâtons divins sur son dos de martyr.
Les traits sonnèrent sur l'épaule de l'homme courroucé,
Quand il partit, et c'était comme si la nuit marchait...

Je m'étais arrêté là. Les rouleaux frappant la coque de ce petit navire de pêche m'empêchait d'écrire plus de 4 vers par lune. C'était peu mais ce temps d'inactivité, je l'utilisais pour assouvir ma soif de réflexion, et à cet instant, l'encre stagnait pendant que ma plume roulait aux caprices des vagues. Cela faisait longtemps déjà que j'avais quitté l'Italie et pourtant, je comptais sur les doigts d'une main le nombre de pages que j'avais rédigé jusque là. Après tout, rien ne m'obligeait à continuer. Personne ne me lisait... Je ne me relisais même pas moi-même. Ma plume s'effritait et ce liquide à la couleur ténébreuse tâchait plus la feuille qu'elle ne la rendait agréable. J'étais loin d'égaler les génies de mon siècle mais ceux-ci attiraient toute mon attention:

« Jeune homme, prends et lis. Si tu peux aller jusqu'à la fin de cet ouvrage, tu ne seras pas incapable d'en entendre un meilleur. Comme je me suis moins proposé de t'instruire que de t'exercer, il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes, pourvu qu'elles emploient toute ton attention. »

(Diderot).
En effet, je n'ai jamais relu de telles merveilles et pourtant je me donnais tout le mal du monde pour en écrire des semblables. Enfin, le talent ne s'apprenait pas, c'était clair, alors si je ne pouvais trouver ou griffonner de pareilles beautés littéraires, il me fallait voir de mes yeux ce monde que ces milliers de lignes décrivaient. Voilà pourquoi j'étais parti.

Ce navire, si petit était-il, appartenait à ma famille depuis des générations. Son bois venait d'un arbre centenaire aux racines encrées dans les falaises au Sud de la vieille Sicile. On ne trouvait pas plus résistant pour contenir la colère des flots. J'avais embarqué, seul, laissant derrière moi tout ceux que je portais dans mon cœur. Ce n'était pas un "adieu", non, seulement un "au revoir", mais j'étais décidé à ne pas rentrer de si tôt alors j'avais laissé une lettre sur la commode, près de la porte, afin que mes parents se souviennent à jamais de leur fils. Les mots qu'elle contenait, il m'est impossible de vous les retranscrire. Bien que je sois écrivain, certaines œuvres resteront toujours dans l'ombre de mes souvenirs. Et un de ses sombres souvenirs était devenu l’œuvre de ma vie.
L'ombre, je l'avais vu de près. Je la vois encore à chaque fois que je ferme les yeux. Pourquoi, me direz-vous ? Je vous répondrai que j'ai été imprudent, que le chant des sirènes était loin d'être un simple mythe, que malgré le fait que mon navire avait été taillé dans un arbre centenaire, l'océan était bien plus vieux que cela. Et comme mon père me disait souvent:

« On apprend pas au vieux singe à faire la grimace. »

. J'ai tenté d'être plus malin que les tambours fracassants, de vaincre la furie du Dieu des Mers, j'ai récolté bien plus qu'une simple leçon.

L'homme ne marche pas sur l'eau. Je suis loin de pouvoir dire le contraire. Et lorsque ma barque rendit l'âme dans une bataille perdue d'avance contre l'océan déchaîné, j'étais même loin de tenter de dire le contraire sous peine de gaspiller cette oxygène si précieux quand on est à des centaines de lieux sous les mers. La pression frappait durement mes tympans au bord de l'explosion. Perdant peu à peu connaissance, j'entendais quelques infimes murmures accompagnant une fine mélodie. Devenais-je fou ? Mon regard se perdait dans une abyssale descente au fin fond du vide. Je n'y voyais rien. L'obscurité, l'ombre, les ténèbres... Appelez ça comme vous le désirez, pour moi, c'était ici que tout s'arrêtait... Ou plutôt, commençait.