De retour pour vous jouez un mauvais tour

Un portail en forme d’étoile apparu alors devant la porte de la salle du trône. Gracieusement, Celestia s’en extirpa, descendant lentement dans le vide, ses pieds se posant sur des marches apparaissant à chacun de ses pas. Une fois sur le sol de la salle, la demoiselle fit disparaître son portail de néant d’un mouvement de bras avant de s’avancer vers le frère de Deimos.

« - Seigneur Phobos… »

Elle s’agenouilla aux côtés de Thomas, la tête baissée. Malgré le fait qu’elle le saluait humblement, elle avait déjà tué le frère de son Maître plusieurs fois depuis l’instant où elle avait vu où ce dernier se trouvait.

Quand Deimos et Arès n’étaient pas là, on pouvait dire que cela faisait les affaires de quelqu’un. Celestia savait à quel point Phobos aimait être le chef parmi les autorités de Sparte car ce n’était pas la première fois que ce dernier posait son cul immonde sur ce qui ne lui appartenait pas. Cependant, pour l’heure ce n’était pas important de lui botter le cul, son retour étant peut-être les prémices à quelque chose d’important, après tout Sparte avait besoin d’un leader – même temporaire – pour subsister.

Silencieuse et une main sur le cœur, Celestia attendait que l’autre débile prenne la parole afin de leur dire ce qu’il avait à leur dire. Le rapport de la visite d’Amalthia attendra dans toute les cas.

Phobos n’eut même pas le temps de parler qu’un évènement plutôt étonnant survint. D’un coup, des énergies cosmiques se firent sentir et trois personne affluées de cuirasses entrèrent en trombe dans la salle du trône. Arquant un sourcil en reconnaissant les protections de ses camarades, Celestia se demanda ce qu’il se passait, tout comme Thomas qui s’était retourné également pour faire face aux nouveaux intrus. Sans montrer une once d’émotion, le Bahamut s’adressa assez sèchement au réceptacle de Phobos, lui intimant l’ordre de lever ses fesses du trône qui ne lui revenait pas de droit et qui n’était pas le sien.  Suite à ces mots, ce dernier se tourna vers la guerrière qui observait ce qu’il se passait d’un air méfiant. Visiblement, Bahamut semblait lire dans ses intentions car il la mit en garde quant où devait aller sa loyauté.

«  Tu n’es qu’un tas de ferrailles et tu oses l’ouvrir ? répondit froidement Celestia en faisant brûler son énergie cosmique., son regard plein de haine posé sur la cuirasse du Bahamut. Ma loyauté ira aux personnes qui le mérite, Bahamut. Or en faisant fi de son rôle de chef d’armée, Arès peut crever dans un caniveau que cela me serait égal. »

Seulement, ce ne serait pas à Arès. Il fut un temps où il représentait tout pour elle, cependant depuis la dernière Guerre Sainte il n’y avait plus qu’une chose qui animait Celestia ; c’était de détruire tout ce qui représentait l’autorité d’un traître qui se faisait appeler le « Dieu de la Guerre ». Un nom que ne méritais plus Arès aux yeux de la demoiselle car un Dieu nommé comme tel aurait dû mes aider dans SA Guerre Sainte.

« - Arès ne mérite rien d’autre que le mépris. Continua Celestia en pointant un doigt sur son trône. Libre à toi de continuer à faire le chien pour quelqu’un qui te prends pour une merde, moi je passe mon tour. »

L’envie de tout détruire autour d’elle se fit sentir, beaucoup plus forte cette fois qu’avant. Si ces trois carcasses avaient envie de foutre le bordel, Célestia allait en faire de même. Cette dernière avait eu d’autres idées pour renverser Arès mais finalement… Il n’y aurait pas de meilleures opportunités que celle-ci pour se rebeller. Dommage que le maître du Bahamut n’était pas là, c’était assez frustant mais peut-être qu’en retrouvant son palais détruit il comprendrait qu’il avait été un Dieu inutile comme l’était Athéna pour les Saint d’Athéna.

Suivant son instinct, Ifrit fit exploser son énergie cosmique et entreprit d’envoyer une énorme boule de feu vers les trônes qui explosèrent partout sur la grande estrade. Bahamut s’était débrouillée pour défier Phobos, alors que le Doppel s’occupait déjà de Thomas. Le pauvre… Lui qui venait d’arriver, se trouvait déjà dans la crise qui sommeillait dans les rangs d’Arès. Ce dernier avait tout perdu ; la loyauté de ses sujets ainsi que celle de ses fils. Ces derniers conspiraient depuis quelques temps pour prendre le trône de leur père, ayant profité que ce dernier s’absente pour jouer aux chefs. Finalement… C’était trois armure rouillées qui lançaient l’assaut et le signal de la défaite d’Arès.

« - Tu auras raison sur un point… Personne n’aura l’opportunité à Sparte de s’asseoir sur ces trônes. »

Son énergie augmenta une nouvelle fois, alors que l’esprit d’Ifrit prit le dessus. Une telle montée en puissance aurait forcément inquiété Celestia, cependant une soif de destruction émanait également d’elle-même. Elle savait que libérer sa puissance ici et maintenant allait probablement détruire tout ce qui se trouvait autour d’elle… Mais c’était tellement exaltant qu’elle se laissa faire, alors qu’elle balançait des flammes autour d’elle, complètement incontrôlable.

Célestia perd le contrôle et détruit les trônes

« - Terrible ! s’exclama la guerrière d’un air soulagé. Soufflant une mèche de cheveux qui lui barrait la vue, cette dernière se redressa pour contempler son œuvre.  Ce n’était pas très utile, mais au moins personne ne remettra plus ses fesses sur ces trônes. »

Malheureusement, si Phobos se rends compte que la jeune femme venait de détruire sa chaise, il n’était pas impossible que la demoiselle se fasse punir pour cette action. Cependant, Celestia n’en avait plus rien à foutre à vrai dire de ce qui pouvait bien arriver à Sparte. C’était le problème d’Arès et il brillait encore par son absence lors d’une crise secouant son armée. Tant pis cela dit. Il aura une drôle de surprise si jamais ce dernier revenait. Il n’avait que ce qu’il méritait. Un Dieu absent lors des conflits n’avait pas à avoir qui que ce soi à son service. Dommage d’ailleurs qu’il avait une absence injustifiée, car Ifrit lui aurait bien taper les doigts en personne plutôt que s’en être pris à son trône. La fureur flamboyante de sa cuirasse se fit sentir au fond d’elle, et cette dernière décida de laisser libre court à sa furie.  Cela faisait trop longtemps qu’elle s’était retenue de faire tout cela, maintenant que l’arrivée de trois cuirasses avaient tout déclenché, il était temps à présent que la voix du Djinn du feu se fasse entendre.

Peut-être s’allier momentanément aux visiteurs ? Celestia n’avait pas envie de s’en prendre à ses camarades. Pauvre Thomas… Complètement dépassé par les évènements qui avaient tourné au vinaigre d’une manière étrange, il se retrouvait au cœur d’une situation qui le dépassait et qui ne le concernait pas. Il était d’ailleurs en mauvaise position car l’autre avait rapidement pris le dessus sur lui grâce à ses capacités de copies. La guerrière l’aurait bien aidé mais étrangement, lorsqu’elle essaya de frapper la cuirasse vivante, son attaque rebondi misérablement et alla fracasser le mur derrière la jeune femme. Ce dernier s’écroula dans un barouf du tonnerre, alors que Celestia regardait impuissante la nouvelle recrue s’effondrer, mort suite aux assauts qui lui avait été donné. Quant à Phobos, ce dernier avait répondu au défi qui lui était déclaré par le Bahamut et leur combat venait seulement de commencer.

Interdite, la rage de la jeune femme s’estompa quelque peu pour donner place à l’incompréhension. D’accord c’est cool de se défouler contre Arès, mais une question lui avait échappé ; pourquoi est-ce que ces cuirasses s’étaient soudainement animées pour les attaquer ?

« - Mais… Pourquoi êtes-vous là ? demanda Ifrit en se mettant en garde au cas où l’une des cuirasses qui ne combattaient pas décidaient de s’en prendre à elle après avoir tué leur compatriote.[/i] Pourquoi vous en prendre aux innocents qui n'ont rien demandé ? Que vous vous en preniez aux fils d'Arès qui ont consipré contre lui, je comprendrais... Mais pourquoi ôter la vie à une nouvelle recrue ?»

Qu’ils s’en prennent à Phobos parce que ce dernier à oser trahir son père d’accord, mais Thomas lui n’avait rien à voir dans les anciennes querelles que le Dieu de la Guerre avait provoquées au sein de son armée. La colère d'Ifrit refit alors surface, alors ue son énergie cosmique se fit sentir à nouveau également.

"- Tuer des innocents est-ce donc là le credo des Berserkers ? demanda la jeune guerrière en toisant ses deux opposants d'un regard dur. Arès est-il donc dépourvu d'honneur en plus d'être un couard qui ne sait pas régler ses affaires tout seul comme un grand ? Faut-il qu'il laisse ses recrues se faire massacrer sans prendre par aux conflits que lui-même a créé ? Désolée mais si c'est pour devenir une merde, je me suis sûrement trompée d'armée car il n'y a aucune raison d'obéir à un pleutre comme Arès. Dieu de la Guerre... Plutôt Dieu de l'absentéisme et de la couardise, oui !"

Qu'on ne vienne pas lui dire qu'Arès était le Dieu de la Guerre à cet instant, la demoiselle n'y croirait pas. Finalement, elle s'était peut-être trompée sur le compte du Dieu de Sparte et ce n'était pas l'une de ses soldates qu'elle aurait dû être. Combattre sans honneur était la dernière chose que Celestia voulait faire.

« -Désolée mais il ne mérite pas d’avoir un trône. Répondit Celestia dans un haussement d’épaule en répondant froidement à l’autre. Tout comme des soldats, d’ailleurs. »

Rien n’était jamais assez bien pour lui. Ses soldats étaient punis pour les manquements dans leurs missions alors que ce dernier manquait à ses obligations de Dieu de la Guerre. Abandonner leurs soldats et les traiter de choses inutiles alors qu’on lui est dévoué corps et âme, c’était quelque chose dont Celestia n’avait pas apprécier du tout. Du coup, détruire la chose où il mettait son cul de fainéant était, pour elle du moins, la meilleure chose à faire.

D’ailleurs, la jeune femme se demanda comment allait réagir ce Dieu de pacotille lorsqu’il verra son Royaume et son précieux trône détruit. Ifrit aurait bien assisté à cette scène mais ce qui arrivait actuellement au Royaume de Sparte  Quant à Surt, la jeune femme semblait profondément l’ennuyer car ce dernier lui demanda si elle comptait continuer à détruire le palais avec eux. Disons que c’était dommage pour eux mais la Djinn contrôlant le feu aurait préféré buter Arès plutôt que se contenter de son palais.

« - Vous avez l’air de vous débrouiller tout seuls… répondit la demoiselle en s’asseyant les jambes croisées dans le vide. Le menton sous la main comme si elle était appuyée sur un accoudoir invisible, elle bailla avant de reprendre la parole d’un air nonchalant. « - Je dois t’avouer que j’aurais préféré avoir Arès en face de moi. »

Au même moment, elle fit apparaître une boule de feu dans la paume de sa main libre avant de tendre son bras pour la lancer devant elle. L’impact fit exploser un nouveau pan de mur qui tomba sur le sol dans une pluie de pierres. Beserker démolition était en plein travail ! Si vous voulez démolir quelque chose rapidement - bâtiment ou personne -sonnez au Héraut de Deimos, il sera accompagné de Surt Bahamut et Doppel !  Satisfait ou remboursé, pour peu que vous soyez là pour apprécier le travail fourni ! Si ça avait été Arès, elle aurait sûrement passé un mauvais quart d'heure mais au moins elle aurait dit ses quatre vérités avant de s'en aller. Là, elle aidait juste des renégats à démolir le palais, il y avait de quoi être fou de joie...