[FB] Au temps de la Grece Antique - Enyo

Encore un jeune dieu, j’ai quitté l’espace d’un instant le monde divin, pour faire ce que je sais de mieux, sur le monde des hommes, la guerre.  Les Perses tentent de prendre les terres de la Grèce, et même si nous sommes en conflit ouvert avec la cité d’Athènes, nous devons faire front commun face à un ennemi. Et j’accepte cette situation.
Quelques jours avant que l’ennemi n’arrive, je m’offre les frivolités des saveurs terrestres. Cela n’a rien à voir avec les nymphes du mont olympe, j’apprécie quand même la manière dont ils profitent de leur vie d’éphémère.  De simple insectes, néanmoins distrayant.

Alors que le soleil se lève et que ces premiers rayons frappent mon visage, je me réveille au milieu de drap de soie avec quelques corps nus m’entourant. Épuisante cette nuit!

J’entends au loin des trompettes, nos ennemis arrivent plus tôt que prévu. Surement par la mer. Nonchalant, je me lève, rinçant mon visage au-dessus d’une vasque, attrapant une  amphore à moitié pleine. Je sens une présence dans mon dos, me jugeant, un regard dur, mais pas malveillant. Depuis combien de temps nous connaissons nous ? A oui la guerre de Troy donc seulement quelques années, pas plus, une minute pour moi. Pour elle, c’est encore compliquée, elle ne réalise pas sa condition d’immortelle. J’attends qu’elle parle la première.

Je lève les yeux au ciel, ma babysitteur vient d’arriver, le temps des réjouissances est fini, quoi que. Petit à petit, je me mets mon armure en place laissant encore le silence planer pendant ces quelques minutes. Qu’importe s’il y a un mal l’aise. Je ne suis pas là pour se soucier du bien être des autres.

« Alors quoi de nouveau depuis Troyes ? »

Un sourire séduisant, j’écoute la guerrière du cavalier blanc. En général, ils sont proches d’Arès, que vient-elle faire ici.

Je n’ai qu’une envie, être au combat directement, la mêlée, et non dans la tour de commandement, que cela est ennuyeux. Nous ne sommes pas les athéniens. Néanmoins, cette bataille sera compliquée.

Dans les rues, les civils s’enfuient et se réfugient marchant à contre sens de nous. Bien que leurs esprits soient embrumés par la peur, aucune ne me bouscule, l’aura que je dégage suffit à les faire s’éloigner de moi. Le pas rapide, nous arrivons rapidement devant les hommes que nous avons apporté pour aider la cité d’Athènes ; seulement une cinquantaine. Cela est bien assez, leur valeur au combat vaut largement dix athéniens. Je passe entre les rangs, regardant les hommes s’entrainer. Après avoir faire le tour en revue, j’entends au loin nos ennemis arriver. Il est temps et, faisant un pas en avant, je pousse Enyo devant moi.

« Je ne sais pas pourquoi mon père t’envoie ici. Tu prends les rênes de la cohorte, je t’en prie montre-moi tes talents de commandeur »

Elle nous a déjà épatées par ces talents de tueuse née, mais qu’en était-il pour ces aptitudes de leader.

Enyo prenait les choses en main, bien, satisfait par cette première mise en bouche, les spartiates prennent les armes.

« HAHU » je cris en cœur avec les hommes après le discours d’Enyo. Emboitant le pas, nous nous dirigeons vers le champ de bataille, les ennemis commencent juste à mettre les pieds à terre. Alors que les grecques attendaient prenant le temps de réfléchir, l’élite de Sparte foncent sur les premiers qui ont foulé le sol. Une attaque éclair rapide, nous permet d’abattre un nombre d’ennemi conséquent.

Mon épée rentre dans la chair, tranchant les tendons, le sang se rependant sur le sable, et se fait emporté par la mer. Celle-ci commence à rougir, je peux lire la peur dans le regard de ma prochaine victime, il n’a pas le temps de réagir que l’arme s’enfonce dans sa gorge et se retire le laissant se noyer dans son propre sang. Je me baisse pour esquivé un idiot qui pense me surprendre, il n’a pas le temps de se retourner qu’un coup de pied dans les reins, le propulse à terre, j’entends son crane se fendre sur une pierre.

Puis il est temps de faire demi-tour, marche arrière, l’armée se réunit, bouclier levé pour une retraite, la surprise passé, l’ennemi s’organise, et même si la sauvagerie prime dans nos actions, nous ne souhaitons pas être de simple soldat qu’on envoie à l’abattoir. Je croise le regard étonné des grecques, surprise à la fois par notre audace et notre courage, mais d’autres nous traite de fou. Qu’importe, nous avons versé le premier sang.

Restant groupé, l’attaque est lancée, je me tourne vers Enyo, attendant ses ordres.