Rencontre entre deux futurs Marinas [FB Félina-Alfengard]

Temporellement, cela se passe juste avant le FB avec Artémis

---------------------------------------------------------------

Le voyage en bateau avait été long. Alfengard était un peu fatigué de la mer et n'aspirait qu'a une chose, arriver sur l'ile du sud rapidement et faire demi-tour.

C'était juste pour aider son frère, qui avait eu la jambe cassé, qu'Alfengard avait accepté de faire ce voyage. Sinon, il serait rester tranquillement à sa forge avec sa femme et sa fille.

- Tu devrais arrêter de faire la tête fils, lança son père en venant près de lui. L'île est en vue et juste après, on retourne chez nous.

- Je sais père, je sais... mais bon, c'est quand même incroyable de devoir aller si loin.

- Tu dis ça car ta femme te manque oui ! Répliqua l'aîné des frères d'Alfengard en rigolant.

Tout le monde commença a rigoler sur le bateau avant que le plus jeune de la fraterie, qui se trouvait dans les hauts-vent les interpella pour annoncer que l'île était proche et qu'ils pouvaient commencer à appareiller.

Quelques minutes après, le bateau de la famille d'Alfengard accosta sur un vieux quai en ruine. Tous se regardèrent et il fallut un moment avant que le père ne regarde à nouveau la note avec les indications de l'île.

- ... il y a du avoir une mauvaise retranscription. Bon bien les enfants, nous allons rester à quai quelques heures, voir jusque demain matin pour repartir avec la marée.

Tous approuvèrent cela avant de commencer à remettre de l'ordre sur le bateau quand Alfengard s'arrêta. Il avait une étrange sensation. Il prétexta qu'il voulait voir les environs pour aller faire un tour.

Avançant prudemment, le futur marina se mit en route, se laissant guider par cette étrange sensation qu'il avait ressentit. Il ne savait pas dire pourquoi mais il était sur qu'elle était liée à son étrange capacité à matérialiser de la glace.

Au bout de plusieurs minutes, il remarqua la source de source de la sensation. Il y avait une jeune fille caché dans un buisson. Alfengard se demandait bien ce qu'une gamine comme elle pouvait faire ici, toute seule sur une île qui paraissait déserte.

Alfengard hésitait à comment l'aborder sans paraître étrange. Mais qui sait, peut-être qu'elle aussi allait ressentir quelque chose comme l'écho avec lui.

- Bonjour Mademoiselle, lui lança-t-il sans vraiment regarder dans sa direction. Que fais-tu par ici?

Question idiote mais au moins, la conversation était lancé et il pourrait peut-être en apprendre un peu plus sur elle et comprendre ce qui les reliaient.

( HRP: Félina à 14 ans et c'est 3 mois avant qu'on l'envoie dans le puit)

Félina vivait loin des primitifs depuis quelques mois. Mais elle devait toujours être sur ses gardes parce qu’elle savait qu’ils voulaient la récupérer. Pourquoi est-ce qu’ils ne la laissaient pas vivre tranquille. Elle surveillait tout ce qui se passait et elle espérait qu’un bateau accosterai pour pouvoir quitter cet endroit. Elle avait un mauvais pressentiment et elle savait pas pourquoi. Depuis son isolement forcé, elle avait appris à cuisiner quelques trucs intéressant, notamment une sorte d’oiseaux aux beaux plumages. C’était par accident qu’elle avait essayé ça la 1er fois. Elle en avait trouvé un très blesser sur la plage, il avait été attaqué par quelque chose et il avait réussi à s’échapper. Elle avait tenté de le soigner durant presque 2 jours, mais il était mort quand même. Les primitifs en mangeaient parfois et elle décida de se le cuisiner et ainsi avoir de la viande pour plusieurs jours.

En fin de journée, elle aperçut d’un promontoire un bateau qui c’était accoster. Et par chance, il n’était pas du même côté de l’île où vivait les primitifs. Elle descendit rapidement et se cacha dans un buisson. Avant de leur parler, elle voulait être certaine que c’était des bonnes personnes.

Elle les observa, toujours bien caché, mais elle remarqua qu’un de l’équipage semblait se diriger vers elle, ah, non elle n’avait pas fait de bruit pourtant. Il arrêta devant le buisson où elle était cachée et lui parla. Il lui demandait ce qu’elle faisait là, euh…comment devait-elle répondre à ça. Elle le sentait gentil et elle sortit à regret de son buisson :

- Je me cachais pour vous observer.

Comment, elle avait osé lui dire la vérité. Elle était portée à lui faire confiance :

- Je suis sur cette île depuis un certain temps et j’aimerai trouver le moyen de partir. Mais personne ne vient jamais ici, c’est trop isolé.

Elle lui fit un sourire et décida de se nommer :

- Au fait, moi c’est Félina…

Elle revint silencieuse, elle espérait pouvoir lui faire confiance. Ils accepteraient peut-être de l’amener avec eux quand ils partiraient.

Alfengard regardait la jeune fille qui venait de sortir du buisson. Elle semblait étrange et ne ressemblait pas aux gens qui vivaient dans la région. Le marin regardait d'un air étrange avant de se reprendre, histoire de ne pas lui faire peur. Il ne put s'empêcher de sourire en l'entendant lui dire qu'elle les observaient par prudence.

Il l'écouta lui dire qu'elle cherchait à fuir cette endroit mais que c'était compliqué a cause du faible passage de bateau.

" - Oui, il faut bien avoué que cette ligne commercial semble avoir existé un jour mais à du s'arrêté il y a longtemps."

Il réfléchissait un peu, pendant qu'elle se présentait.

- Moi je ne nomme Alfengard,, mes frères et moi nous sommes arrivés sur cette île après nous être trompé de route. Tu es arrivée comment sur cette île? Tu es toute seule?

Il regardait autour d'eux, cherchant une marques qui pourrait montrer qu'il y a d'autres personnes sur l'île. Il se demandait comment une jeune fille avait pu vivre seule ici, sans personne.

Le futur marina regarda un peu plus la jeune fille et se demanda si elle aussi avait l'étrange capacité qu'il avait. Alfengard était sur et certains d'avoir ressentis une étrange sensation près d'elle. Mais comment faire? Il réfléchit quelques secondes avant de lui tendre une gourde.

- Tiens, tu dois avoir soif si tu vie ici.

Alfengard restait quand même sur ses gardes. Il y avait quelque chose sur  cette île qui semblait étrange depuis quelques minutes, comme si la forêt au loin s'était réveillé.

- Si tu veux, tu peux venir un peu avec moi chez mes frères et mon père. Au moins, tu y seras en sécurité.

Il lui indiqua la route, et espérait en apprendre un peu plus sur cette jeune fille, avant d'arriver au bateau.

Félina l’observait en silence un moment, il avait un drôle de nom. Comment ça se prononçait?:

- Alf…n..gar…répéter moi votre nom, plus lentement. Il est dur à dire.

C’était un étranger et il avait un drôle de regard. Mais elle était portée à lui faire confiance, il lui tandis sa gourde, euh, elle n’avait pas soif et avait de l’eau à profusion. Ce geste la fit sourire :

- Non, j’ai de l’eau comme je veux dans la montagne. Il y a une belle source d’eau fraiche.

Il lui proposa qu’elle l’accompagne voir ses frères et son père. Oui, si elle avait une chance de partir de cette île, elle ne dirait pas non. Elle hocha la tête et vint près de lui :

- Je vous suis, maintenant je suis seule. Moi, on m’a trouvé mourante sur une plage de cette île sur l’autre versant. Je ne sais pas comment je suis arrivée ici et j’ai perdu la mémoire. Il y a une tribu de primitif qui vive ici. Mais ils ne sont pas gentils. Ils m’ont sauvé, c’est vrai, mais ils veulent me garder tout le temps enfermer et ils ne veulent pas que je quitte cette île. Je me suis sauvée il y a environ 1 an et depuis je vis seule. Mais je dois me déplacer souvent, parce qu’ils me cherchent.

Félina savait parfaitement ce qu’elle voulait. Qu’il la prenne en pitié et qu’il lui offre de partir avec eux. Elle voulait quitter cette île et ça devenait urgent. Fallait qu’elle parle avec les autres de sa famille. Qu’elle arrive à s’expliquer, que cette île était un piège géant. Une fois que tu étais là, tu ne pouvais plus partir. Elle devait le prévenir :

- Je dois vous dire une chose encore, partez de cette île toute suite après le lever du soleil demain matin. Sinon j’ai peur que vous vous retrouviez dans la même situation que moi, piégé.

Une lueur de peur passa dans ses yeux, oui cette île était comme une toile d’araignée. Une fois qu’elle avait sa proie, elle ne pouvait plus partir.

Félina semblait au début sur la défensive, mais au bout de quelques minutes, elle semblait se détendre avec le forgeron. Il l'observait et se demandait quelle âge elle pouvait avoir.

" - Elle doit a peine être entrer dans l'adolescence... qu'est-ce qu'elle faisait ici toute seule?" se demanda-t-il en lui proposant à boire.

La jeune fille refusa poliment. Elle lui expliqua qu'il y avait une source d'eau douce dans la montagne, qu'Alfengard pouvait voir depuis l'ores de la forêt. Une information qu'il notait dans un coin de son esprit, au cas où ils en auraient besoin pour le chemin du retour.

Après que le forgeron lui ait proposé de venir avec lui, elle accepta et commença a lui raconter un peu son histoire. Elle semblait ne plus se souvenir d'ou elle venait et  la tribu qui l'avait sauvée n'était pas des plus amicales. Alfengard frissonna en imaginant une tribus indigènes s'attaquer au bateau.

Il accéléra le pas, toujours en écoutant Félina. A l'entendre, elle semblait paniquer à l'idée de rester sur cette île, décrivant l'endroit comme un piège mortel. A voir le regard de peur de la jeune fille, le futur général du Kraken ne pouvait en douter. était-ce son coté "grand frère" ou "jeune papa" mais il voulait la rassurer.

- Ne t'en fais pas, même s'ils attaquent, je te défendrais autant que je le peux et mes frères, ainsi que mon père, sont tous des combattants aguerries. Il s'arrêta et lui montra le plat de sa main. De plus, je peux faire ça.

Alfengard se concentra et fit apparaitre un cristal de glace a l'intérieur de sa main, avant de le lancer sur un arbre, dans lequel il s'enfonça.

- Tu vois? C'est un don très spécial... et je suis sur que tu en es capable aussi. Il lui fit un sourire. On en parlera un peu après si tu veux, le bateau est en vue et on va te présenter à la famille.

Il lui fit signe de le suivre et ils arrivèrent rapidement près du bateau. Alfengard présenta Félina à sa famille, et expliqua rapidement les informations qu'il avait de la part de la jeune fille.

- Bienvenu Félina, fit le père d'Alfengard en lui tendant la main pour la serrer. Je suis le patriarche de cette bande d'andouille. Il lui fit un de ses sourire rassurant. Tu as été bien courageuse de vivre ici toute seule mais tu n'as plus de soucis à te faire. Une fois le bateau remit à flot, tu pourras partir avec nous, tu as ma parole.

Rapidement, ses frères se mirent a préparer le départ du bateau pendant que le père et le plus jeune des frères surveillaient les alentours.

- Père, je ne suis pas sur que nous auront assez d'eau douce pour un long voyage de retour.

La déclaration du frère cadet d'Alfengard jeta un froid sur la motivation pour quitter l'île, mais Alfengard se tourna alors vers Félina.

- Tu m'as bien dit qu'il y avait une source d'eau douce dans la montagne. Sais-tu si elle redescend un peu plus proche de la cote? Si oui, peux-tu me conduire à elle? Il se doutait qu'elle n'aimerait pas rester encore un moment sur l'île. Et après, on part tous ensemble de cette île, tu pourras venir avec moi dans notre village, si tu le souhaite bien sur.

Alfengard savait bien que ça ne serait pas facile de convaincre Félina de retourner dans la forêt mais sans eau, ils n'auraient pas beaucoup d'espoir de revenir vivant sur l'île.

Le gentil marin l’écouta et l’invita à le suivre. Il semblait vraiment vouloir la comprendre et lui promit que lui et les siens la défendraient si les primitifs tentait de s’en prendre à elle. Il lui montra un truc curieux, il forma un truc avec de la glace et le jeta sur un arbre. Tiens, il avait un talent bizarre. Ils arrivèrent près du bateau.

Le père de son nouvel ami, un homme grisonnant à la mine amicale lui promit qu’elle pourrait partir avec eux. Lui aussi partageait sa peine et la rassura gentiment. Elle les observa un moment en silence tandis qu’ils finissaient de préparer le bateau pour le départ. Elle comprit qu’ils leur manquaient de l’eau. Alfengard lui demanda s’il y avait de l’eau douce dans les parages.
Félina ignorait totalement s’il y avait de l’eau potable dans les alentours :

- Je n’étais jamais venu dans cette section de l’île, je ne sais pas s’il y a une source et je ne sais pas où sont les autres de l’île. Il y a celle qui passe tout près de mon abrit dans la montagne. Et celle de la tribu, je ne suis pas certaine qu’il y en n’ai d’autre.

Félina fit légèrement la moue de ne pas pouvoir les aider. Elle réfléchit et reprit :

- Vous allez devoir venir avec moi pour faire vos réserves d’eau et ceux qui viendront devrons rester avec moi dans la montagne pour la nuit. Regarder à l’horizon…

Elle pointa un doigt vers le soleil qui descendait à l’horizon. Elle savait que dans 1h il serait couché. :

- Il se couche très rapidement ces jours-ci. Nous devons partir toute suite vers la montagne pour atteindre mon abrit avant qu’il fasse noir. Je suis désolé, mais vous allez devoir repartir que demain matin.

Elle sourit vers Algengard :

- Mais ne vous en faites pas, mon abrit est dans une grotte et c’est pas mal grand. Ça ne fait rien, suivez-moi, je vais vous guider…

Elle rassura son père et marcha vers l’entrée du chemin qui montait vers la montagne. Elle était moins inquiète vers ce moment de la journée. Les primitifs ne chassaient jamais à ce moment de la journée. Ils étaient tous au village et ne partiraient que quand le soleil serait de nouveau haut dans le ciel.

Les deux futurs Marinas étaient arrivés sans encombre auprès de la famille d'Alfengard qui avait fait bon accueil à Félina. Chacuns de ses frères avaient des enfants et d'autres adoraient leurs neveux et nièces, ils avaient surement l'instinct de protéger une jeune enfant comme elle.

Son père accepta sans problème qu'elle rentre avec eux sur l'île mais le destin venait compliquer les choses. L'eau douce allait manquer. Alfengard demanda des infos sur l'île a Félina, qui expliqua que la seule source d'eau douce qu'elle connaissait, c'était celle de la montagne.

- Bien, alors nous irons, Félina et moi chercher de l'eau douce à la source. Il vaux mieux ne pas se déplacer en grand groupe pour être sur que les indigènes de l'île ne nous attaques pas et au moins, le bateau reste avec suffisamment de défense. Il avait exposé son plan à ses frères avant de se tourner vers son père. Qu'en penses-tu père?

Le vieil homme regarda le ciel durant quelques secondes, avant de soupirer.

- Bien, nous ferons comme ça. Il se tourna vers Félina. Je te confie la vie de l'un de mes fils alors guide le. Quand aux autres, nous allons nous reposer ce soir, faisant des tours de gardes,  la moindre alerte, sonner le cor pour que tout le monde soit sur le pont et prêt à se battre.

Alfengard prépara rapidement plusieurs gourdes, assez pour le voyage et il en tendit quelques une à Félina.

- D'après la carte, nous sommes a une semaine d'un port marchand. Nous devrions avoir assez avec les gourdes que nous prenons et le reste d'eau qu'il y a à bord. Il lui tapota l'épaule. Désolé de devoir te replonger dans la forêt mais une fois partie, tu seras libre de cette île.

S'avançant un peu sur la plage, il regarda le bateau. Sa famille avait l'ordre d'attendre une journée et demi après le levé du soleil leur retour avant de continuer la route. Autant ne pas prendre de risque.

Il s'approcha de Félina et lui fit un signe de la main.

- Je te suis, dépêchons nous d'aller à ta base pour trouver de l'eau..

C'est donc en suivant Félina qu'Alfengard entra dans la forêt en espérant pouvoir revenir auprès des siens rapidement.

Le père d’Alfengard décida que ça serait juste lui qui viendrait avec elle. Hum, Félina aurait préféré qu’ils soient 2 à venir. Elle commença à marcher sur le sentier et elle commenta :

- Je pensais que vous auriez été 2 qui seraient venu. Parce que le plus dangereux, ce n’est pas ce soir. C’est quand on va redescendre demain matin, là ça risque d’être risqué. Nous aurons les bras plein en plus et on ne pourra pas marcher vite.

Elle marcha un moment en silence. La végétation devenait plus luxuriante à mesure qu’ils progressaient près de la montagne. Même si elle vivait seule depuis un certain moment, elle aimait bien la vie dans la montagne. C’était mieux qu’avec les primitifs. Fallait qu’elle se cherche à manger et parfois elle devait chasser un peu. Mais c’était plus confortable où elle s’était installer qu’avec les indigènes.
Ils approchaient de sa cachette et elle lui montra un arbre :

- C’est un Manguier, il y a une famille de perroquet qui vit dans ses branches. Je viens souvent pour ramasser des fruits dans les alentours. Il y a aussi 2 arbres à ananas pas loin, mais c’est plus dure à couper que les mangues.

Ils entendirent le bruit d’une petite cascade, sa cachette était juste à côté. La vision était magnifique, la petite chute qui s’écoulait doucement et qui formait un arc-en-ciel à son pied sur l’heure du midi durant le jour. Il y avait aussi un mini lac à son pied et un bonne odeur de mousse trempe se répandait partout. Le soleil était coucher et il commençant à faire sombre. Félina tassa en douceur les grandes feuilles de fougère géante qui cachait l’entrée de sa petite grotte. À l’entrée, il y avait un rond de pierre dans lequel faire du feu. Elle avait déjà préparé le centre pour l’allumer avant de descendre. :

- Je le prépare toujours durant les heures les plus chaudes, quand le soleil est à son plus haut. Je prends souvent des branches secs et des pelures de fruits séchés pour l’allumer. C’est autant pour faire un peu de lumière , le soir. Sinon il fait très sombre ici.

Elle sortit des fruits qu’elle avait amassés dans la matinée :

- Hum, on va devoir s’en contenter pour ce soir, j’ai pas eu le temps de chasser quelque chose. J’allais pour pêcher, quand j’ai vue votre bateau. Mais c’est vrai que je ne sais pas où se termine la source, parce que en descendant, elle tourne vers le camp des primitifs et il faut que j’en reste loin.

Elle tandis une mangue, un ananas et 2 bananes à son nouvel ami. Elle espérait qu’il ne chialerait pas d’un repas aussi maigre. Tant pis pour la viande…

Alors qu'ils marchaient dans la jungle, Félina déclara à Alfengard qu'elle aurait pensée qu'ils seraient plusieurs pour venir chercher de l'eau. La jeune fille pensait qu'ils allaient avoir dur à revenir au bateau, une fois les gourdes d'eaux remplis. Surtout qu'il semblerait que la descente pourrait être dangereuse.

Le forgeron prit quelques minutes pour réfléchir avant de lui faire un sourire rassurant.

- Si les sauvages de l'île attaquent le bateau, il vaux mieux que mes frères, mon père et ma cousine reste sur le bateau. Il inspira. Mes frères savent se défendre et même si mon père est un peu âgé pour se battre longtemps, il a l'habitude de diriger. Et ma cousine, qui était à fond de cale en train de faire les stocks et les menu réparations avec mon jeune frère. Il mit sa main sur l'épaule de la jeune fille. Je te rassure, nous seront assez de deux pour transporter l'eau jusqu'au bateau.

Il espérait que ses paroles allaient rassurer Félina, lui permettant d'être un peu plus décontractée. Même s'il se doutait qu'être sur cette île n'avait pas du être facile pour une fille de son âge.

Quand ils approchèrent d'un endroit magnifique, Félina lui expliqua un peu l'endroit, lui expliqua tout ce qu'elle avait à porté de main pour survivre. Elle lui montra aussi la grotte qu'elle avait aménagée de façon sommaire mais au moins, elle pouvait y vivre en sécurité et s'y nourrir.

La nuit commençait à tomber quand la jeune fille proposa des fruits à Alfengard. Un repas simple mais au moins, ils pouvaient se remplir le ventre.

- Mathilda m'a donné ça avant de partir. Il lui tendit un peu de viande séché. J'espère que tu aimeras. Il commença a préparer l'ananas avant de tendre l'un de ses couteaux à Félina, toujours dans son étuis en cuir. Tiens, c'est un poignard de poche mais il est très coupant. Fabrication maison. Il lui fit un sourire. On sait jamais que tu en ai besoin.

Ils continuèrent de manger en silence avant qu'Alfengard n'essaie d'ouvrir le dialogue.

- Et sinon, tu es resté longtemps ici? Tu viens de quel pays?

C'était peut-être bateau comme début de conversation mais il voyait bien qu'elle n'était pas originaire de cette région. Et puis, peut-être pourrait-il la ramener chez elle afin qu'elle retrouve sa famille. Il ne savait que trop bien ce que ça faisait d'être loin des siens.

- Moi je viens d'une île assez loin d'ici. J'y suis forgeron et j'ai une femme avec une fille d'a peine deux ans. Il lui montra un pendentif qu'il portait. J'ai fais un pendentif de ce genre pour ma femme avec mon nom et celui de notre fille et pour ma fille, j'ai fais le même avec le nom de sa mère et le mien.

Il espérait qu'en s'ouvrant a elle, elle allait en faire de même.

Lorsque Alfengard tenta de la rassurer en expliquant pourquoi ils n’étaient pas venu nombreux, elle secoua la tête. Le père d’Alfengard n’avait pas compris, ce n’est pas le bateau que les primitifs vont attaquer, c’est eux. Les primitifs ne savaient même pas c’était quoi un bateau et aucun d’eux n’avaient vue autre chose que l’île.

Alfengard était super sympa et il était clair qu’il s’intéressait vraiment à elle et à son sort sur l’île. Il lui tandis un drôle de truc, de la viande séchées d’après ses dires. Ah, c’était pas trop mauvais, c’était la première fois qu’elle mangeait de ce truc. Il lui tandis également un couteau, ah il était plus aiguisé que le vieux qu’elle avait. Elle le remercia :

- Merci, comme j’ai déjà mentionné ça fait un certain temps que je me suis sauvé du camp des primitifs, mais je sais qu’ils me cherchent. Je ne sais pas pourquoi, mais ils ne veulent pas me laisser tranquille. Peut-être parce que je suis la seule qui a les cheveux foncés. Ils ont tous les cheveux blancs, même les jeunes.

Il lui parla aussi de sa famille et elle sourit à cette évocation :

- Tu en n’as de la chance. Je suis sûr qu’elles doivent être très belles. Mais j’ai une question un peu indiscrète. Ta petite fille de 2 ans, est-ce qu’elle a la peau toute plissé? Les primitifs naissent avec la peau plissée et ils ont un aspect vieux en partant. Et il n’y a presque pas de naissance chez eux. Ça doit faire environ 4 ans que je suis ici et il y a eu seulement 3 naissances depuis que je suis là.

Ils étaient bizarre ces gens-là ( Les primitifs). Il semblait aussi vouloir savoir d’où elle venait. Pourtant elle lui avait mentionné qu’elle n’avait aucun souvenir. Elle secoua la tête vivement avec tristesse et répéta :

- Je ne sais pas d’où je viens. La seule chose que je me souviens de ma vie d’avant est une immense tempête dans laquelle je coule au fond des mers. Ensuite je me suis réveillé dans une hutte avec plein de visages bizarres penchés sur moi. Je sais que je ne suis pas de cette île et que j’avais une vie avant. Une vie avant cette vie de bête, une vie avant de me retrouver perdu aux confins du monde.

Félina se mit une main au visage et tenta de cacher les quelques larmes qui perlaient. En une nuit elle avait tout perdu et c’était retrouver prisonnière de cette île. D’accord, ils lui avaient sauvé la vie, mais ils ne voulaient pas la laisser partir.

Elle secoua vivement la tête en séchant ses larmes et conclut :

- Ton bateau est le premier que je vois depuis que je suis ici, c’est une île isolée et personne ne vient jamais sur cette île. Nous serions mieux de nous coucher, si on veut avoir une chance de regagner le bateau avant qu’ils nous tombent dessus.

Elle lui sourit et termina :

- Merci de ta sollicitude en mon endroit, j’avais perdu l’habitude de parler normalement. Et ce n’est pas le bateau que les primitifs risquent d’attaquer, c’est nous. Bonne nuit…

Elle se coucha sur une sorte de paillasse faite avec des grandes feuilles de palmiers et de cocotier. Elle espérait qu’ils auraient pas d’ennuis pour la descente, mais elle savait que ça ne serait pas le cas.

Alors qu'ils étaient arrivés dans le repaire de Félina, cette dernière craignait qu'une attaque des primitifs, c'est ainsi qu'elle nommait les natifs de l'île, ne surviennent. Le forgeron essaya de calmer ses craintes et participa au repas. Certes, ce n'était que de la viande séchée mais la jeune femme semblait apprécier.

" - Depuis combien de temps n'a-t-elle pas manger de la viande bien cuite?" se demanda-t-il en la regardant manger avec appétits.

Il avait essayé de briser la glace en lui demandant un peu d'où elle venait. Elle lui parla d'eux surtout, qu'ils la voulait pour une raison inconnu et qu'ils avaient tous les cheveux blancs, un peu comme Alfengard et sa famille. Il se demandait alors pourquoi une tribu entière voulait s'en prendre a une frêle jeune femme. Avait-elle déranger une relique? Importuner un des responsables? Mais pourquoi lui en vouloir à ce point là? Tant de question qui se bousculèrent dans son esprit mais qu'il préférait chasser.

Pour changer de sujet, il évoqua sa femme et sa fille. Il avait hâte de rentrer pour les retrouver. Certes, il avait accepté ce voyage car la prime permettrait à sa famille de voir les mauvais jours venir mais malgré tout, il avait dur d'être aussi loin d'eux.

Félina lui dit qu'il avait de la chance et lui demanda quelque chose qui étonna Alfengard. Elle voulait savoir si sa fille avait la peau fripée. Elle lui dit aussi que les primitifs ne se reproduisent pas tellement. Le futur Kraken resta quelques instants sans rien dire avant de répondre.

- Pour répondre à ta question, non, ma fille n'est pas née toute fripée. Elle avait une peau lisse, douce et toute rose. Il eut un sourire tendre en revoyant sa fille dans un linge blanc, tendu par sa mère, qui venait d'aider sa femme à accoucher.  C'est assez étrange que leurs enfants naissent avec une apparence de vieux et qu'ils ne se reproduisent pas autant. Même sur mon île, on a au moins 5-6 naissances par ans. Enfin, ça dépend aussi des périodes et des hivers mais en moyenne, il y a plus de naissance qu'ici.

Il continua de manger un peu, réfléchissant a tout ce que venait de dire la jeune fille. Il préféra lui demander un peu plus d'informations sur elle, histoire de changer de sujet car les primitifs semblaient lui faire peur.

Elle lui expliqua qu'elle ne savait pas d'où elle venait et qu'après un naufrage, les primitifs semblaient l'avoir sauvés mais pourquoi? Cela était un mystère. Félina se mit à verser des larmes, expliquant qu'elle ne savait qu'elle avait une vie avant tout ce qui lui était arrivé. Alfengard se senti mal en voyant Félina pleurer un peu. Il n'aimait vraiment pas faire pleurer une femme.

- Je ferais ce que je peux pour t'aider à retrouver ta famille. Je suis sur qu'ils te cherchent, s'ils sont toujours en vie. Il lui tapota l'épaule, ne sachant pas trop quoi faire. Et en attendant, tu pourras venir sur notre île. Tu ne seras pas la première naufragée qu'on héberge et adopte. Il rigola en imaginant Mathilda et Félina ensemble, sur l'île.

" - Cela va faire des étincelles..."

Après avoir déclaré que c'était le premier bateau qu'elle voyait depuis son arrivé sur l'île, elle s'allongea, proposant qu'ils dorment pour partir à l'aube chercher de l'eau. Alfengard regarda la jeune fille s'installer pour dormir, même si elle pensait qu'il y allait avoir un soucis.

- Dors bien et surtout repose toi bien. Il lui fit un sourire avant de s'installer.

Pourtant, le sommeil ne venait pas. Il se demandait pourquoi il avait réussi à découvrir la position de Félina alors qu'elle était cachée. Il avait senti la même "aura" auprès de Mathilda. Il faudra qu'il demande à l'ancien du village de les regarder pour savoir si l'énergie qu'elles avaient en elle, pouvait être réveiller ou pas.

Alfengard resta un long moment à réfléchir en regardant la jeune fille. Il avait de la peine pour elle. Félina semblait avoir presque le même âge que Mathilda et pourtant, elles deux avaient déjà traversées beaucoup trop d'épreuve. Il aurait aimé les aider et c'est ce qu'il allait faire.

Fermant les yeux, il se concentra sur sa propre énergie intérieur. Il se doutait bien qu'ils aillaient devoir affronter les primitifs, alors autant être prêt. En plus, il n'avait pas sommeil. Ses sens en alerte, il veilla la nuit durant sur le sommeil de sa jeune camarade et sur les bruits autour d'eux. A part des animaux inconnus, il ne sentit rien.

Quand le soleil pointa à l'horizon, il se releva, fit craquer son dos et s'avança vers Félina pour la réveiller en douceur.

- Félina, c'est l'heure. Le soleil se lève.

Il prit un peu de quoi manger, remit les gourdes en place et attendit Félina.

Avant de se coucher, elle avait un peu discuté avec son nouvel ami qui avait un drôle de nom. Il se proposait pour tenter de retrouver sa vraie famille, mais Félina savait qu’ils étaient morts. Elle avait perdu en partie la mémoire, mais elle était certaine qu’ils étaient disparut pour toujours. Il semblait tellement vouloir l’aider sur ce point qu’elle osa pas le contredire. Il parla aussi de sa fille et répondit à sa drôle de question. Félina conclua simplement sur ce sujet :

- Alors c’est bien ce que je croyais. Ce n’est pas tous les bébés qui naissent ainsi. Je pense qu’ils sont victimes d’un mauvais sort.

Félina retrouva le sourire lorsqu’il lui proposa de rester avec sa famille en quittant l’île. Elle lui souhaita bonne nuit avec le sourire.
Félina dormit très bien et de sentir la présence de son nouvel ami pas loin la rassura et elle dormit d’un vrai sommeil profond. Ça n’arrivait pas souvent qu’elle dormait aussi bien. Lorsqu’il la réveilla, elle se remit debout rapidement. Sans dire un mots, elle prit 2 des gourdes et lui fit signe :

- Viens, on va se mouiller, ça va nous réveiller.

Elle fit un sourire espiègle et sauta dans le lac. Il n’était pas creux et elle avait de l’eau jusqu’à la taille. Elle se mit directement près de la chute et remplis les 2 gourdes en un temps record. Elle ressortit rapidement, revigorer par cette trempette matinale. Elle mangea quelques morceaux de viandes séchées qui restaient du soir avec la dernière mangue. Elle observa Alfengard à la dérober et elle avait le drôle de sentiment qu’il n’avait pas aussi bien dormit qu’elle. Il avait des légers cernes autour des yeux, signe de veille. :

- Tu as mal dormis? Des ennuis? J’espère que ce n’est pas le bruit des quelques oiseaux nocturne qui habite pas loin qui t’ont déranger.

Ah moins qu’il se soit inquiéter pour elle et qu’il est repenser à ce qu’elle lui avait raconter. Elle se leva, prête à partir :

- Bon, partons toute suite, avant qu’ils nous trouvent. C’est bien simple, tant que nous entendons les perroquets et les singes, il y a pas de danger. Mais si soudainement ils deviennent silencieux, alors il est préférable de faire attention. C’est qu’ils ne sont pas loin, parce que même les animaux ne les aiment pas. Mais avec moi, ils sont normaux.

Ça c’était vrai et elle avait toujours trouvé ça bizarre. Depuis qu’elle vivait seule, elle voyait régulièrement des petits singes, des perroquets et des animaux dont elle ne connaissait pas les noms. Mais avec les primitifs, jamais…

Alfengard était un peu étonné de la demande de Félina. Il se demandait si elle se souvenait de quoi ressemblait un bébé "normal" ou si ses souvenirs ne lui permettait pas cela. Il eut mal au coeur pour cette jeune fille perdue sur une île qui semblait peuplé d'être bien étrange.

Il répondit pourtant à toutes les questions que pouvait avoir la jeune femme, afin de facilité le dialogue et surtout, qu'elle soit plus en confiance avec elle. Après tout, si elle devait revenir avec eux sur l'île, autant qu'elle sache qu'ils ne lui voulaient aucuns mal.

Avant de dormir, elle expliqua qu'elle pensait que les gens de cette île avait été victime d'un mauvais sort. Alfengard ne dit rien, ne sachant pas vraiment quoi penser, sans pour autant avoir vu les primitifs de ses yeux. Il se demandait ce qui avait pu leur arriver pour donner naissance a des enfants fripés et surtout, ne se reproduire que si peu.

Durant la nuit, il resta éveillé, méditant sur ses propres interrogations et étant attentif a tout les bruits suspects qu'il pouvait y avoir dehors. Il veilla ainsi jusqu'au matin sans que rien ne vienne perturber le sommeil de la jeune femme.

Quand il vit que le soleil se leva, il réveilla Félina qui proposa de manger un morceau et de se laver de façon rudimentaire, avant de continuer le voyage jusqu'à la source d'eau douce.  Il accepta volontiers. Pendant que Félina sautait dans l'eau et semblait bien s'amuser. Alfengard rentra dans l'eau plus calmement, ayant de l'eau jusqu'au dessus des genoux. Le forgeron en profitant pour rentrer totalement dans l'eau, s'allongeant dans la petite source pour que l'eau froide le réveille comme il faut.

Alfengard sourie en voyant Félina s'amuser et remplir rapidement deux gourdes avant d'aller manger un peu. Ils finirent le repas de la veille mais la jeune femme remarqua quelque chose et demanda à Alfengard s'il avait su trouver le sommeil.

- Je n'avais pas très sommeil pour tout t'avouer. J'ai donc médité et surveillé les environs. Il prit une gorgée. Ne t'en fais pas, je suis assez en forme pour transporter de l'eau et tout va bien se passer. Il lui fit un sourire rassurant. Je dois t'avouer que je suis intrigué par les sauvages qui vivent ici, je me demande bien ce qu'ils peuvent te vouloir et comment ça se fait que cette ancienne route commercial soit déserte à présent. Est-ce à cause d'eux? Ou bien il y a autre chose... je dois bien t'avouer que tout cela me laisse sans voix.

Il resta quelques minutes a regarder dans le vide. Il y avait vraiment quelque chose d'étrange sur cette île mais il ne voulait pas inquiété Félina, plus qu'elle ne devait l'être d'avoir vécu sur cette île perdue.

La jeune fille proposa de partir rapidement pour le bateau, après avoir remplis les gourdes, histoire de ne pas tomber sur les primitifs. Elle lui expliqua que, tant qu'il entendrait les animaux de la jungle, cela voudrait dire qu'ils ne sont pas en danger.

- Tu as un lien fort avec les animaux à ce que je vois. lui lança-t-il en se relevant et prenant des gourdes. C'est déjà une chance, que tu ais pu nous conduire jusqu'ici et nous donner de l'eau douce.

Il regarda un peu les alentours et pu entendre différents bruits inconnu pour le nordique. Voyager avait beaucoup d'avantage, au moins il pouvait rencontrer et découvrir des choses incroyables. En y regardant de plus près, le forgeron pu voir des singes comme il avait déjà vu lors des marchés et des oiseaux aux couleurs incroyables.

- Si tu permets, j'aimerais qu'en rentrant, on puisse prendre quelques plumes pour ma fille. Il fit un sourire gêner. A chaque fois que je pars en mer, je lui ramène un souvenir de mon voyage et lui raconte le trajet que j'ai fais, même si elle ne comprends pas encore.

C'est vrai que ça pouvait sembler étrange vu de l'extérieur, vu que sa fille n'avait que deux ans mais il voulait qu'elle sache que même quand son père partait en mer, il pensait toujours a elle et à sa femme.

Rapidement, ils remplirent les gourdes et Alfengard en profita pour voir s'il pouvait trouver quelque chose près des arbres. Par chance, il trouva deux plumes rouges et une plume bleue.

- Bon, on va se mettre en route. Déclara-t-il a Félina en se mettant un peu a avancer. Tu vas devoir m'ouvrir la voie.

Il fit un signe de la main pour inviter la jeune femme à passer devant.

Marchant après la jeune femme, portant le plus de gourde possible, ils avancèrent d'un pas rapide durant quelques temps avant qu'Alfengard ne remarque une chose. Le silence. Plus d'oiseaux, plus d'animaux, plus d'insectes. Il s'arrêta et regarda Félina.

- Je pense qu'on n'est plus les seuls humains dans le coin... murmura-t-il en s'approchant d'elle. Reste près de moi et sers toi de mon couteau en cas de soucis. D'accord?

Félina avait trouvé ça drôle de voir un homme faire sa toilette matinale en même temps qu’elle. C’était la première fois que ça arrivait. L’eau de la chute était très bonne et c’était parfait pour les gourdes de son nouvel ami. Il lui avoua aussi avant de partir qu’il n’avait pas beaucoup dormit parce qu’il avait en partit fait le guet. Mais la nuit, il n’y avait jamais aucun danger. C’était plus sûr que durant la journée :

- Je me sens coupable que tu aies un peu mal dormis. Ce n’était pas nécessaire de faire le guet, il y a aucun risque la nuit ici. Il y a aucuns animaux dangereux sur cette île. La seule chose qui soit dangereuse sont les primitifs. Ils sont pires qu’un essaie guêpe.

Ils se mirent en route et son ami prit plus de gourde qu’elle, il ne voulait pas qu’elle force trop. Elle lui fit un sourire sincère, elle sentait la gentillesse qu’il avait en lui. Il la remercia de l’avoir conduit à l’eau :

- Ça ne fait rien, tu en avais besoin. Mais tu voyage souvent ainsi , en bateau? Ce n’est pas un peu dangereux?

Il semblait curieux envers elle, mais c’était lui qui était intriguant. À voyager ainsi par les mers…c’était très dangereux. En marchant elle entendit un drôle de petit bruit près d’elle. Elle arrêta en souriant en indiquant à son ami un petit singe qui les regardait avec curiosité. Elle avait gardé un petit morceau de mangue pour le petit visiteur :

- Je le connais un peu, il aime bien me suivre dans mes allées et mes venus en matinée. C’est lui et sa petite famille qui vont me manquer.

Elle tandis la main vers une branche où il se tenait. Le petit primate approcha et prit le morceau de mangue. Ensuite il remonta en faisant un drôle de bruit amusant.

Alfengard lui demanda aussi pour des plumes colorées, pour sa fille.

- Avec plaisir, mais j’en avais des superbes dans ma cachette. Des longues plumes, très décorative. Hum, avant d’atteindre la plage, on pourrait faire un petit crochet. Il y a un nid de beau perroquet rouge pas loin de la plage et il y a souvent des plumes dans les buissons en-dessous.

Ils reprirent la marche, mais au bout d’environ 10 minutes, le silence ce fut. Un silence inquiétant et lourd. Les perroquets et autre oiseaux de la forêt avait arrêté leur gazouillis. Alfengard lui fit remarquer qu’il avait le sentiment qu’ils n’étaient plus seul. Ça c’était certain :

- Faut qu’on continue à avancer…faire comme si de rien n’était et presser le pas.

Oh, elle n’aimait pas ça. Elle sentait même des regards sur eux, ils l’avaient retrouvé. Après tout ce temps où elle avait su les éviter. Il y avait même une fois où ils avaient passé tout près d’elle et qu’ils ne l’avaient pas repérer. Et une fois qu’elle c’était cacher dans un arbre avec les singes et cette fois-là aussi ils ne l’avaient pas repérer.
Elle se mordit la lèvre et accéléra le pas. Mais soudain ils se trouvèrent encercler, ils avaient sorti en force, ils étaient 7. L’un d’eux asséna un coup de bâton sur la tête d’Alfengard et 2 autres la prirent de force :

- NON!!LAISSER MOI…

Mais elle n’était pas de taille pour lutter, ils l’entrainèrent dans le bois sans ménagement.

Depuis le réveil, tout c'était bien passé. Ils avaient eut le temps de se laver, de discuter et Félina avait proposé de trouver des plumes rouges pour sa fille. Alfengard pensait qu'il y avait moyen de retourner au bateau sans problème mais il se trompait.

Alors qu'ils n'étaient pas si loin du bateau, le silence les happa. Il n'y avait plus aucuns bruits. Les oiseaux semblaient avoir disparus et les autres animaux aussi. Alfengard s'arrêta un instant, prévenant Félina de ce qui se passait, il pu voir une sorte de peur dans son regard.

A peine la jeune fille lança qu'il fallait courir. Mais a peine eut-elle parler, qu'une douleur vive, au niveau de l'arrière de la tête, lui fit partir en avant. Sa vision se troubla, son audition était perturbé par un vrombissement et il resta au sol quelques instants. Pourtant, il entendit Félina hurler qu'on la laisse.

Le forgeron essaya de se relever mais il senti un poids sur son dos. Le primitif qui l'avait frappé à l'arrière du crâne venait de mettre son pied sur le dos du futur Général du Kraken, en parlant dans une langue que le forgeron ne comprenait pas.

Alfengard essaya de bouger mais le primitif tapait sur son dos avant de le retourner, pour qu'il puisse voir son agresseur lever sa masse. Sans réfléchir, le forgeron matérialisa une lame de glace qu'il enfonça dans la jambe du sauvage. Ce dernier hurla de douleur, lâcha son arme par terre et tomba à terre. Le jeune homme sauta sur cette occasion pour prendre l'arme de son ennemie, et frapper d'un coup sec sur la tête du primitif. Le sauvage tomba sur le sol, assommé. Alfengard ne savait pas s'il devait le tuer ou le capturer. Mais n'ayant pas de corde, il reprend la lame de glace dans jambe du sauvage pour frapper d'un coup sec, en détournant le regard, dans la gorge du primitif qui succomba quelques instants plus tard.

Reprenant son souffle, Alfengard regarda autour de lui. Il tendit l'oreille pour entendre des bruits un peu plus loin. Cela devait être les primitifs qui avait capturé Félina. Inspirant profondément, avant de se mettre en route pour retrouver la jeune femme.

Avançant parfois lentement, parfois rapidement, Alfengard était prudent. Impossible pour lui de repartir sans la jeune fille qui les avait aidé.

S'enfonçant dans la jungle de plus en plus, il finit par trouver ce qu'il cherchait. Deux sauvages qui traînait Félna qui s'agitait toujours. Le forgeron eut un petit sourire, voyant que la fille allait bien et qu'elle était toujours déterminer à s'enfuir.

Se concentrant, il fit apparaitre une pique dans sa main et après avoir inspirer profondément, calmant ses battements de coeur et sa respiration, il lança la pique qui ne tua pas le sauvage de droite mais s'enfonça dans le dos de celui-ci, qui lâcha la jeune fille.

- Félina, sert toi de mon couteau, je m'occupe de l'autre, lui lança le forgeron, sortant des buissons, brandissant l'arme du sauvage qui l'avait attaqué par derrière.

Les deux amis allaient devoir se battre pour leur survie à présent.

Tout c’était passer très vite, elle avait vu avec horreur son nouvel ami s’effondrer après avoir reçu un violent coup de bâton. Le pire, c’était qu’un des primitifs étaient resté à l’arrière pour s’occuper de lui. La peur étreignit le cœur de Félina, à la fois parce que ces brutes avaient remis la main sur elle et elle craignait aussi pour Alfengard.

Elle tenta de se débattre pour leurs échapper, mais leurs prise étaient très serrer, alors ça ne servait à rien. Elle tenta une ruse et fit semblant de s’évanouir. Elle tomba presque au sol et elle en mordit un à la main. Elle se dégagea durant un court moment et tenta de prendre la fuite. Mais c’était peine perdu, un d’eux suivaient par en arrière et lui remit la main dessus tandis qu’ils approchaient du camp.

Soudain elle entendit un drôle de bruit et un de ces assaillants la lâcha subitement. Elle se tourna et fut soulager de voir Alfengard arrivé et s’en prendre aux primitifs. Il lui parla du couteau qu’il lui avait donné, ah oui, elle l’avait oublié. Elle le retrouva rapidement et fut soulager de ne pas l’avoir laissé tomber durant que les autres la trainaient de force. Elle coupa le bras de celui qui la tenait encore et se dégagea enfin. Mais cette fois elle avait de l’aide.

Elle admira le courage de son nouvel ami qui était venu à son secours. Elle sauta sur celui qui l’avait tenu le plus durement et le coupa à la base du cou, une blessure très profonde qui saignait abondamment. Fallait qu’ils partent rapidement avant que les autres ne rappliquent. Ils devaient reprendre le sentier de la jungle et descendre par l’autre versant. Ça serait dangereux parce que c’était plus escarpé, mais les primitifs ne pourraient pas les rattraper s’ils prenaient ce chemin là pour arriver au bateau.

Elle se retrouva près d’Alfengard essoufflée et lui demanda :

- Je te remercie d’être venu à mon secours, tu as pris beaucoup de risque et ce n’est pas fini. Un d’eux c’est échapper, là il va aller chercher les autres guerriers du camp et nous serons perdu. Ils nous restent encore une chance de rejoindre le bateau et de les semer pour de bon, mais c’est très dangereux. J’espère que tu es un bon grimpeur.

Elle lui fit signe de la suivre et elle prit le chemin de la montagne. Ils devaient faire vite, mais ils avaient des chances :

- Faut retourner à l’endroit où on n’a passé la nuit, reprendre les gourdes qu’on n’a laissé tomber au passage, t’en fais pas on va les retrouver en chemin. Et rejoindre la plage par l’autre versant. Ce chemin est pour ainsi dire impossible à monter, mais à descendre on peut y arriver. Surtout si on s’aide. Aller, dépêchons nous de rejoindre la grotte.

Elle prit les devants et tomba rapidement sur les gourdes qui avaient tombés suite à l’attaque. Ouf, ils avaient de la chance, elles n’étaient pas percer. À la grotte, ils pourraient souffler un moment avant de commencer la descente. Une seule chose qu’elle ne lui avait pas dites, ils se prendraient pour des singes pour rejoindre la plage.

Entre l'attaque des primitifs et l'offensive d'Alfengard, il n'y avais pas eu trop de temps. Il avait essayé de mettre hors d'état de nuire le plus rapidement possible le primitif qui venait d'essayer de l’assommer pour pouvoir poursuivre les deux autres qui tenait captive Félina.

La traque n'avait pas été longue, il était assez facile de les suivre. Et surtout grâce aux protestations de la jeune femme. Il avait pu les rattraper et attaquer directement l'un d'eux, à l'aide d'une pique de glace. Et là, le combat commença. Le futur général du Kraken se battait contre celui qu'il avait blessé, ordonnant à Félina de se servir du couteau qu'il lui avait donné un peu plus tôt.

Par chance, la jeune fille l'avait toujours et quelques minutes après, le primitif était mort, tout comme celui qu'Alfengard avait attaqué. Malheureusement, il y en avait un troisième, probablement caché lors de la première attaque, qui avait réussi à fuir. Alfengard maugréa dans sa barbe.

Félina vint près de lui, le remerciant de l'avoir sauvé mais le prévenant que d'autres allaient surement arriver. Elle lui demanda aussi s'il était un bon grimpeur. Manque de chance, ce n'était pas ce en quoi il excellait mais bon, il ferait un effort. Elle lui fit signe de le suivre pour récupérer les gourdes qu'elle avait perdue contre les primitifs et qu'elle connaissait un chemin pour arriver au bateau par un autre versant.

- Bien, je te fais confiance pour nous ramener à bon port. Lui lança-t-il en faisant un clin d'oeil.

C'était un jeu de mot assez idiot mais au moins, ça pourrait détendre l'atmosphère.

Rapidement, les deux futurs marinas arrivèrent à l'endroit du combat, où était toujours le primitif, inconscient. Il ne fallut pas longtemps pour trouver les gourdes que Félina avait perdu dans le combat.

- Au moins, on les a et elles ont l'airs intactes. Constata-il en soupirant de soulagement. En route pour l'autre versant à présent.

Alfengard suivi alors Félina a travers une partie de la jungle. Il guettait les différents bruits ou surtout, les absences de bruits. Il n'aimait pas cette sensation d'être un gibier. Après un rapide passage à la grotte, ils continuèrent leur chemin.

- Tu serais me dire combien ils sont dans le village? Tu m'as dis qu'il n'y avait pas beaucoup d'enfants mais est-ce qu'il y a beaucoup de personnes âgées? demanda-t-il à Félina en regardant les environs.

L'escalade pour atteindre l'autre versant était assez compliqué pour Alfengard. Il allait beaucoup moins vite que Félina qui usait de sa taille fine pour être agile et rapide. Mais au moins, il pouvait voir ses points d'appuies et s'en aider.

A un moment, il était assez haut pour voir l'île dans son ensemble, du moins la partie en face d'eux.

- Cette île est plus grande que je ne l'aurais cru et surtout... elle est belle... dommage qu'elle semble peuplée de sauvage qui veulent tuer tout le monde...

En début de soirée, il avait déjà fais une partie du chemin. Mais clairement, Alfengard sentait un peu la fatigue.

- Je te propose qu'on se repose ici cette nuit et on terminera la route demain. Autant garder des forces pour la suite.

( HRP: S'il y a un truc qui cloche, envoie moi un MP)

Alfengard la suivit sans discuter jusqu’à la grotte. En chemin ils récupérèrent les gourdes qui avait subi aucun dommage malgré l’attaque surprise. Elle les détestait ces primitifs. Ils pensaient qu’elle leurs appartenaient vu qu’ils l’avaient sauvés il y avait quelques années. Ils la traitaient comme un animal de compagnie, qu’on doit toujours garder en cage.

De retour à la grotte, Félina prit le temps de s’asseoir un peu, elle était épuisée. Son ami, semblait presser de partir et elle le vit avec surprise tenter de trouver un chemin pour grimper. Il n’avait pas comprit, qu’ils devaient monter dans les arbres. Elle le laissa faire un moment tandis qu’elle relaxait, elle savait qu’il ne trouverait aucun endroit pour grimper à cet endroit. :

- Hé, ça grimpe pas près de la chute, les parois sont trop lisse mon ami. Mais, il y a une façon très simple de descendre. Je te l’ai dit, on ne peut plus grimper rendu ici, c’est trop escarpé. Allé suis-moi.

Félina arriva près de son ami, lui fit un sourire malicieux et en un temps record monta dans l’arbre qui était près de la chute. Les singes lui avaient montrer comment monter dans les arbres. Elle s’assit sur une branche et lui fit signe :

- Viens, rejoins moi, d’ici on va pouvoir passer d’arbre en arbre jusqu’en bas de la falaise.

Mais à regret Alfengard n’était pas capable de grimper à l’arbre, elle tenta de l’aider à plusieurs reprise, mais sans succès. Ils allaient devoir monter au sommet de la chute, de là il y arriverait, c’était moins dur de grimper aux arbres rendu là.

À regret, elle redescendit de l’arbre et lui fit signe. Il y avait un tout petit sentier caché sur le côté gauche de la chute, mais c’était très dur de grimper et très dangereux. Mais en faisant attention, ils y arrivèrent. De là, ils avaient une vue magnifique sur l’autre versant de l’île. Elle décida de répondre à ces questions :

- Hum, je ne sais pas combien de guerriers ils sont en tout, je dirai peut-être une trentaine.

Son ami parla de la beauté de l’île, c’était vrai que c’était beau :

- Oh, ils ne cherchent pas vraiment à tuer les gens, c’est juste qu’ils veulent me garder enfermé tout le temps. Je crois qu’ils pensent que je leur appartiens depuis qu’ils m’ont sauvé il y a plusieurs années.

Grande? Ça dépendait des points de vue :

- Je ne sais pas si on peut dire que c’est une grande île. On voit la mer d’ici et je crois qu’on aperçoit même le bateau de ta famille, sur l’extrême gauche. Là, on va devoir grimper de nouveau aux arbres et là tu n’auras pas le choix. Sinon faut regagner la plage par le sentier d’où on arrive et les primitifs vont nous tomber dessus.

Elle marcha un moment et lui montra la falaise très apic, impossible de descendre, c’était du suicide. Sauf, par les arbres, là il y avait une chance, les arbres se touchaient par les branches et avec les lianes, ça serait facile de descendre. Elle lui indiqua un arbre dont les branches étaient très basse, là elle savait qu’il serait capable de grimper.

- On va descendre doucement et on va se prendre pour des singes. Mais tu as raison sur un point, le temps qu’on arrive en bas, il va commencer à être tard. On tentera de trouver un abri, j’ai jamais exploré cette partie de l’île et les primitifs n’y vont pas non plus. Mais rendu là, nous serons en sécurité, ça je te l’assure.

Elle monta à l’arbre et elle lui donna un coup de main. Ensuite elle vit son ami, le petit singe venir la voir. Elle lui fit des signes et lui fit comprendre qu’ils voulaient descendre. Il fit des drôles de mimique et lui tandis une liane très solide. Elle la prit, respira un bon coup et s’élança dans le vide. Ce qu’on ne fait pas, pour fuir des fous.

Le sauvetage de Félina s'était bien passée. Elle ne semblait pas blessée et les primitifs qui la tenait n'était plus qu'n souvenir. Ca aurait été parfait si un troisième primitif n'était pas un peu plus loin, et qu'il avait sans doute été chercher le village.

Les deux futurs Marinas avaient du partir en courant, récupérant au passage les gourdes que la jeune fille avait perdu dans la bataille et de faire machine arrière, jusqu'au camp près de la cascade. En clair, c'était comme s'ils avaient perdu une partie de la journée pour rien. Et ça, ça faisait enragé Alfengard. Surtout qu'il ne voyait pas ce que voulait à Félina. Surtout que si elle avait fait quelque chose de mal, ils l'auraient déjà tué, il en était sur. Il y avait trop de zone d'ombre pour commencer à tirer des conclusions. Mais une chose était sur, ils devaient retourner au bateau et partir d'ici avant que les primitifs ne les attaquent ou attaque le bateau.

Le soucis allait être que Félina voulait qu'ils gravissent des parois et ça, c'était vraiment un souci pour Alfengard. Il n'aimait pas l'escalade et malgré les tentatives de ses frères pour lui apprendre, il n'avait jamais briller dans ce domaine là.

Il avait essayé de gravir là ou Félina lui indiquait mais la jeune fille avait rapidement remarqué que le forgeron était peut-être un bon combattant mais un grimpeur totalement nul. Elle proposa alors un autre chemin, passant par l'autre versant de la montagne.

Durant le trajet, Alfengard avait tenté d'en apprendre un peu plus sur les primitifs. La tribu semblait compter une trentaine de guerrier. Une dizaine n'aurait pas posé de problème à la famille d'Alfengard. Une quinzaine déjà un peu plus mais une trentaine, c'était trop. En cas de conflit, ils ne pourraient rien faire.

Félina expliqua aussi qu'ils ne voulaient pas la tuer mais la maintenir captive. Chose encore plus étrange. Qu'ils la tue pour un sacrilège ou pour se nourrir, ça semblerait logique vu comment ils agissaient mais juste la maintenir captive...

" - Si ça se trouve, c'est pour la reproduction... si les femmes de leur tribut n'arrive pas à donner plus de naissances, ils cherchent peut-être d'autres femmes..."

La réflexion d'Alfengard venait de ce qu'il avait déjà vu, avec des poules qui ne donnaient plus de poussins. Le fermier avait été chercher d'autres poules chez le voisin pour qu'elles soient prisent par le coq.

" - Mais comment aborder cela avec une jeune fille?" pensa-t-il en regardant Félina.

- Dis moi, Félina... est-ce que quand ils t'ont capturé la dernière fois, ils ont eu des gestes étranges envers toi? Il ne voyait pas comment le dire autrement sans risquer d'effrayer la jeune femme.

Quand ils arrivèrent assez haut, Alfengard remarqua que l'île était plus grande qu'il ne le pensait, même si Félina déclara qu'elle n'était pas si grande que ça. Elle lui expliqua qu'on pouvait presque voir le bateau de sa famille au loin.

- Disons que dans le coin, nous avons vu des îles beaucoup plus petite, d'où mon étonnement. Elle doit être l'île principale de l'archipel. Il regarda autour de lui. Bon, même si c'est intéressant, j'avoue que dans notre situation, ça ne nous sert pas à grand chose.

Félina parla encore d'escalader les arbres, ce que redoutait un peu Alfengard mais il inspira en faisant "oui" de la tête. Il suivit sa camarade dans cette descente.

Par chance, la jeune femme avait raison, les arbres étaient proches les uns des autres, permettant de passer sans trop de difficulté. Bien qu'il se doutait que pour Félina, la route aurait été beaucoup plus rapide sans lui, la jeune femme faisait preuve de patience en attendant le forgeron, quand il traînait la patte.

Au bout d'un long moment, les deux grimpeurs arrivèrent à environs trois quart du chemin. Alfengard regarda à travers les branchages pour voir des fleurs d'une beauté qu'il n'avait jamais vu ailleurs. Il en cueillit rapidement quelques unes pour les mettre dans son sac avant de demander à Félina si elle s'y connaissait en plante de l'île.

Alfengard avait l'impression que même s'ils étaient en hauteur, ils étaient des proies facile et il n'aimait pas cela. Surtout que pour combattre, ils étaient totalement désavantagés.

- Tu penses qu'on en a encore pour longtemps à grimper dans les arbres? Le forgeron regardait un peu partout autour de lui. Je n'aime pas vraiment être dans une position désavantageuse en terrain hostile.

Félina avait déjà descendu un moment et elle observa un moment son ami. Il était évident qu’il était moins habile qu’elle dans les arbres. Mais elle trouvait qu’il s’en sortait très bien. Pour lui redonner courage et espoir elle lui donna un petit conseil :

- Courage, ça va très bien et on approche du sol. Tu sais, le meilleur truc pour donner de l’assurance est de se dire que nous sommes des singes nous aussi quand on tient une liane. Eux, ils ne tombent jamais et ils passent leurs vies dans les arbres.

Elle avait raison, quand elle lui parla ainsi, ils avaient encore 3 arbres à passés et ils seraient aux sols. En peu de temps, ils atteignirent le dernier qui était plus branchus que les autres. Elle descendit en douceur et posa de nouveau les pieds sur la terre ferme. La descente avait été un peu longue et le soleil commençait à descendre. Alfengard lui avait posé des drôles de questions sur les raisons que les primitifs la maintenait captive. Elle avait voulu se concentrer sur la descente, mais maintenant qu’ils étaient de retour sur le sol, elle pouvait lui répondre :

- Euh, non…ils n’ont pas de geste bizarre. Ils me considèrent comme un animal de compagnie et me traite de la même façon. Mais passons, de toute façon ici ont peu se détendre. Ils ne grimpent jamais aux arbres et je suis certaine qu’ils ne viennent jamais dans cette section de l’île. La plage est droit devant nous.

Mais quel meilleure option devaient t’ils prendre? Marcher vers la plage et tenter de la rejoindre ou rester près de la montagne.

- Je pense que le mieux serait de rejoindre la plage, ça sera plus facile de se trouver à manger. Il y aura des cocotiers sur la plage et de plus il y a souvent des crabes qui se promènent à la brunante. Mais je ne connais pas cette section de l’île.

Elle lui sourit et prit une bonne respiration. Oui, elle aimait mieux rejoindre la plage, elle serait plus rassurer aussi.

Elle prit les devants et remarqua rapidement que le sol était plus humide dans cette section de l’île. Oh, la marche était plus ardue et ils devaient faire des détours pour éviter les trous de vase. Elle stoppa soudainement devant un petit court d’eau. Bon, là elle ne savait plus quoi faire :

- Je sais que je suis le guide, mais là je suis vraiment embêter. Je me demande s’il ne faudrait pas se trouver un endroit pour la nuit?? On ne rejoindra pas la plage avant le coucher du soleil, on fait trop de détour.

Elle prit un air débiter, ils n’auraient pas le choix.

Les encouragements de Félina motivait Alfengard de continuer à grimper sur les branches et avancer sans pour autant tomber sur le sol. Le forgeron voulait retrouver la terre ferme le plus vite possible mais si possible, sans que ça soit a cause d'une chute.

Durant la descente dans les arbres, Alfengard avait discuté un peu avec Félina, de ce que les Primitifs avait pu ou n'avait pas fait à la jeune fille. Pour ne pas le déconcentrer, elle avait attendu qu'ils soient au sol pour lui répondre. Par chance, les primitifs de l'île ne semblait pas vouloir la jeune femme pour la reproduction ou pour l'engraisser afin de la manger. Ce qui poussait Alfrid à se demander ce qu'ils pouvaient bien lui vouloir.

" - Si elle n'a rien fait de mal contre eux, qu'ils ne veulent pas la garder pour la reproduction ou pour la manger... et qu'en plus, elle ne sait pas d'où elle vient et que par la même occasion, il n'y aurait personne pour payer une rançon..." pensa-t-il en regardant la jeune fille.

Non, vraiment, le forgeron ne pouvait pas comprendre le comportement des primitifs. Il devait y avoir un élément qui échappait à Alfengard sur la raison de cette acharnement. L'important était donc de réussir à faire quitter l'île à la jeune femme et de brûler toutes les coordonnées qui pourraient faire venir des gens sur cette île peuplée de fou.

La jeune fille proposa qu'ils descende vers la plage, afin de trouver de quoi manger et d'être plus loin des primitifs. Il ne pouvait qu'être d'accord avec cela. En un contre un ou même en deux contre un, Alfengard pourrait avoir un peu l'avantage mais contre une tribu entière, il savait bien qu'il se ferait tuer sans pouvoir faire grand chose. Et même si Félina avait montré une certaine aptitude aux combats avec un couteau, elle serait aussi dépassée par le nombre. Le seul avantage, si ça en était un, serait qu'ils ne la tuerait pas, ils la capturerait. Mais qui sait ce qu'ils pourraient lui faire après? Alfengard ne voulait pas qu'elle finisse comme ça.

Durant la marche, ils devaient faire attention à la nature qui semblait ne pas vouloir les laisser progresser facilement. Chaque pas devait être calculé, analyser et cela les ralentissaient beaucoup plus. Cette île devait être maudite ou alors c'est eux qui n'était pas en période de chance.

Après une traversé plus que fatiguant, Félina proposa qu'ils se repose, vu que le soleil commençait à décliner à l'horizon et qu'ils avaient réussi à trouver un  cours d'eau potable. Il fit oui de la tête.

- Je pense qu'il vaux mieux se reposer et partir demain matin à l'aube. Comme ça, on sera rapidement au bateau et après, tu seras sortie de cette île. Il se mit près d'un rocher, en souriant à Félina. Je pense qu'une fois dans mon village, tu pourras soit rester avec mon père, dans notre maison familiale ou bien, si Mathilda est d'accord, tu pourras loger un peu avec elle. Il réfléchit avec de rire. Je pense que tu auras plus facile de vivre avec mes parents au début, ma sœur est un peu colérique et garçon manqué.

Pendant qu'ils mangeaient ce qu'ils avaient comme ration, Alfengard raconta un peu a Félina à quoi ressemblait son village, comment il occupait ses journées entre sa famille, sa forge, la pêche et les différentes fêtes qu'ils organisaient. Et aussi il parla de l'ancien, qui racontait des histoires incroyables à chaque fois. Peut-être qu'en sachant un peu plus sur l'endroit où ils allaient, elle aurait envie de venir.

- Tu devrais te reposer, je vais veiller les bruits de la nature. Il voulait qu'elle se repose un peu, lui il pourrait tenir jusqu'au bateau. Ne t'en fais pas, je suis plus tenace que j'en ai l'air.

Durant la nuit, il guettait les bruits étranges autour d'eux. Félina avait bien dit que les primitifs ne bougeaient pas la nuit mais il ne se méfiait pas que d'eux. Si des guerriers comme eux ne se déplaçait pas la nuit, c'est qu'il y avait surement des prédateurs plus grands et plus dangereux. Et Alfengard ne souhaitait pas finir dans l'estomac d'une bête.

Il ferma un peu les yeux quand il senti la fatigue devenir importante. Quand il les réouvrit, une fine ligne de lumière se faisait à l'horizon. Le dernier levé de soleil sur cette île maudite. Il l'espérait du moins.

Félina observa d’un regard amusé son ami qui descendait les arbres. Ses encouragement l’avait vraiment aidé et il la rejoint en peu de temps. Elle trouvait même qu’il commençait à bien se débrouiller en dernier. Il avait été presque aussi vite qu’elle pour les 2 derniers. Son nouvel ami la regarda un peu perplexe, mais elle le félicita sur la fin de sa descente :

- Hé, tu commençais à bien te débrouiller, je suis étonné.

Ensuite ils partirent dans la jungle et il la suivit rapidement. Lorsqu’elle proposa d’arrêter pour la nuit, il fut d’accord. Ils s’éloignèrent de quelques pas et elle comprit rapidement qu’ils seraient obligés de dormir à la belle étoile. Mais au moins, elle n’était pas seule et son ami lui parlait de la possibilité de lui trouver une vraie maison une fois qu’ils auraient quitté l’île. Une maison…ça faisait tellement longtemps. Une vraie famille et des amis. Elle en eu des larmes émut en songeant à cette chance.

Ils trouvèrent un endroit légèrement plus sec et elle lui montra rapidement qu’elle se débrouillait très bien, même dans des situations aussi précaires. Elle se coupa des grandes feuilles et s’en servit comme coussin. Elle s’éloigna un moment et ramena quelques fruits qu’elle avait repérer juste avant la rivière. C’était des fruits rond, violet et un peu plus gros que des raisins ( des fruits de la passion) elle prit de la viande séchée qui restait. C’était bien maigre comme repas, mais ils n’avaient pas le choix. :

- Tu sais, quand tu te ramasse seule, tu développes rapidement un sens plus aiguisé pour trouver des choses comestibles. Tu peux me faire confiance pour ses fruits, les primitifs en mangent aussi. Ils ont un drôle de goût, mais ils sont riches en vitamines et redonne des forces. Mais, mais tu crois que j’aurai ma place dans ton village. Je suis une étrangère, je ne veux pas t’attirer des problèmes.

Il lui parla se certaines coutumes de son village et plus il en parlait et plus elle avait envie de découvrir ça. Une vie normale…

Au coucher du soleil, il lui proposa de monter la garde et lui demanda de dormir. :

- Ah, je sais qu’il n’y a pas de danger dans cette partie de l’île. Repose toi aussi, du mieux que l’ont peu.

Elle lui sourit avec reconnaissance. La nuit se passa sans ennuies et elle sourit de voir Alfengard qui somnolait dans un coin quand elle se réveilla à l’aube. Ils avaient terminé la viande séchée l’aveille, mais ils devaient quand même manger quelque chose. Elle décida de retourner cherché des fruits mauve et elle creusa aussi pour déterrer des racines. Elle avait repérer une drôle de plante près de l’eau et elle savait que les primitifs se faisait quelques chose avec cette racine. Bon, des fruits bizarre et des racines. Elle revint avec 4 fruits et 4 racines et le soleil pointait à l’horizon. Un soleil rouge, hum c’était plutôt un mauvais présage. Elle le réveilla en douceur et prit la parole :

- Voilà pour manger, des fruits mauves et des racines. Fait -moi confiance, elles se mange ces racines. Ça un drôle de goût aussi, mais ces comestibles.

Après le repas très frugal, ils se mirent en route vers la plage. En dépassant la rivière, le chemin devint plus sec et moins boueux. Ce qui leur permit de prendre un peu plus d’avance. En chemin elle questionna Alfengard :

- J’espère que les gens de ton village seront gentils avec moi. J’ai vécu seule pendant un certain temps.

Elle était contente de quitter cette île, mais elle était un peu réticente aussi. Elle avait perdu l’habitude de la société, elle ne connaissait que la solitude. Elle avait appris à se débrouiller seule et à ne plus faire confiance en personne.

Juste avant de dormir, Alfengard repensa à ce qu'ils s'étaient dit un peu avant d'arriver dans leur abris de fortune. Félina lui avait expliqué qu'elle s'était endurcie en vivant seule sur cette île peuplé de sauvages voulant la capturer. Il pouvait clairement le comprendre, rien qu'avec ce qu'il avait déjà vu en quelques heures.

Elle semblait aussi inquiète un peu de l'accueil qu'elle allait recevoir chez Alfengard. Le forgeron l'avait rassuré en lui mettant la main sur l'épaule et souriant.

- Je peux t'assurer, mon village a déjà accepté des gens d'autres endroits. Du moment que tu acceptes nos coutumes ou du moins, que tu les respectent, il n'y aura pas de problèmes.

Voilà ce qu'Alfengard lui avait dit. Il se doutait qu'il n'y aurait pas de problème pour cela. Félina semblait être une jeune fille qui ne cherchait qu'un endroit pour poser son sac et vivre en paix. Et Alfengard voulait l'aider, touché par l'histoire de cette gamine perdue sur une île.

Alors qu'il la regardait un peu dormir, il se demandait comme Mathilda allait prendre la nouvelle qu'une autre personne revenait avec eux sur le bateau et qu'elle allait peut-être devoir faire une place dans sa maison pour elle.

" - Cela va être folklorique, je le sens." songea-t-il en rigolant intérieurement. "Je pense qu'on va avoir droit a de belles scènes d'agitations sur l'île avec les deux ensembles."

Alfengard du se retenir de rire en imaginant la tumultueuse Mathilda et la calme Félina en train de vivre ensemble sous le même toit. De belle péripétie à venir, ça il en était sur. Et puis, si Félina avait réussie à vivre aussi longtemps toute seule ici, c'est qu'elle avait de la ressource et savait se débrouiller, elle arriverait à faire sa place sur île.

C'est en gardant cette certitude en tête qu'il s'endormit un peu. Même s'il avait un doute sur la sécurité du lieu, avec les bestioles qu'il pouvait y avoir dans le coin. Comment une telle île pouvait encore avoir de la faune vivantes, c'était une question qu'Alfengard se demandait mais l'envie de quitter cette enfers vert était plus forte que sa curiosité.

Quand il se réveilla, le soleil pointait à l'horizon d'une couleur rouge éclatante. Félina semblait s'être réveillée plus tôt vu qu'elle n'était pas là où elle s'était endormit la veille. Durant un instant, il se demanda si elle n'avait pas été capturée mais elle entra dans l'abris de fortune avec de quoi se nourrir, même si c'était frugale.

Après le repas, ils se mirent en route rapidement pour la plage, avançant d'abord dans la forêt puis petit à petit, le sol devenait plus sec, les plantes plus rares et l'embruns marin commençait à se faire sentir. C'est à ce moment là que Félina le questionna sur son village.

- Je te rassure, ils vont très vite t'accepter. Nous ne sommes pas exigeant sur ceux qui viennent chez nous. Nous demandons juste que tu ne reste pas a rien faire et que tu respectes nos lois. C'est tout. Il s'arrêta pour la regarder fixement. Et quand on sera là bas, je te montrerais comment te servir de ta force intérieur. Je suis sur que tu en es capable. Pour illustrer ses paroles, il fit apparaitre une pique de glace avant de la lancer sur un arbre. Peut-être que toi tu ne seras pas capable de faire de la glace mais je suis sur que tu pourras te défendre avec cette force qu'il y a en nous, je l'ai senti dès qu'on s'est croisé avant-hier.

Il reprit sa marche, suivant Félina jusqu'à ce qu'une bande de sable et une autre d'eau apparaissent après les fourrages. Alfengard sentit son coeur bondir dans sa poitrine. La plage, la mer et bientôt, le bateau de sa famille.

- Par Poséidon, nous sommes presque arrivés, lança-t-il à Félina en lui secourant doucement l'épaule. Nous sommes proches du bateau non?

Le duo arriva sur la plage. Alfengard regarda autour de lui pour voir qu'il ne devait pas être au bon endroit car aucuns ports n'étaient visible. Mais il savait que Félina pourrait sans problème les conduire là ou il fallait. Alors qu'ils avançaient, quelque chose semblait perturber Alfengard. Durant un moment, il y avait eu le bruit des oiseaux, même près de la plage et là, rien. A part le bruit des vagues.

- Félina... je pense qu'on est suivi... Cours aussi vite que possible jusqu'au bateau compris?

Sa voix était sans appelle et il se mit à son tour à courir.

Félina avait esquissé un sourire reconnaissant à son nouvel ami quand il l’avait rassurer sur le fait que son village allait sûrement l’accepter. Respecter leurs coutumes? Tant que ce n’était pas qu’elle se promène complètement nu au milieu de la foule, ça devrait aller.

En marchant d’un bon pas, ils arrivèrent à la plage. L’air marin embaumait les alentours et elle sourit en voyant des mouettes qui s’ébouriffait sur le bord de l’eau. Elle conseilla son ami :

- On va rester près de la lisière de la forêt, ça va marcher plus facilement que si on va directement sur le sable. Suis- moi, on prend vers la gauche.

La demoiselle lui fit un clin d’œil, elle savait qu’ils seraient rendus au bateau juste un peu avant que le soleil sois à son point le plus haut. Ils avaient commencé à marcher quand le silence soudain des perroquets et des singes. Félina fronça les yeux surprise, les primitifs n’allaient jamais dans cette partie de l’île. Ils avaient peur, depuis les terribles éboulements qu’il y avait déjà eu dans cette section. Alfengard allait pour partir en courant, mais elle partie à rire, en restant bien calme :

- Que fais-tu? On n’est pas suivit, c’est juste un petit félin sauvage. Je te l’ai dis hier, ils ne viennent jamais dans cette section de l’île, pour plusieurs raisons.

Elle devint silencieuse et ils entendirent un petit feulement dans les buissons. La preuve que c’était un prédateur :

- Ils sont dangereux pour les singes, mais pas pour nous.

Elle le rattrapa et ils reprirent la marche, toujours plus loin vers le bateau :

- Je dois te raconter un truc, j’ai oublié de te le mentionner quand nous étions dans mon refuge. J’ai trouvé un journal sous les pierres , dans mon abri écrit en langue commune. Il y a environ une centaine d’année un groupe de naufragés se sont retrouver coincé sur cette île. Ils étaient 5 survivants et ils se sont installés dans une grande grotte tout près de l’endroit où on n’a posés les pieds aux sols hier. Je ne sais pas si tu as remarqué le tas de pierres empiler qu’il y avait contre la façade de la montagne. D’après le journal, ils ont vécu là presque 1 an. Ensuite il y a eu un terrible tremblement de terre et des roches ont déboulés de la façade. Celui qui a écrit le journal a survécu, parce qu’il n’était pas dans la grotte lorsque c’est arrivé. Il a tenté de sauvés les autres, mais sans succès. Ensuite il est remonté et il s’est installé dans la grotte où j’étais. D’après le journal, il a eu des ennuis avec les primitifs à quelque reprise. Ils tentaient de le chasser de l’île, mais il avait une arme plus puissante qu’eux. Il aurait réussi à tuer un des chefs de la tribu, ensuite ils l’ont laissés tranquille.

Félina reprit son souffle et prit une gorgée d’eau. Elle termina son récit :

- Il est finalement mort sur cette île, seul et oublier de tous. Il mentionne dans son dernier passage qu’il c’était blesser en tombant d’un arbre et qu’il saignait beaucoup. Il avait juste 53 ans quand il est mort et il a juste signé un nom à la fin…Jacob.

Le récit était triste et tragique. Ils reprirent le chemin en silence et Félina savait qu’elle avait une chance terrible qu’ils l’aient trouvé. Sinon elle aurait peut-être passé toute sa vie sur cette île.
Ils arrivèrent en vue du bateau et elle sourit à son nouvel ami :

- On arrive, à toi l’honneur, je te suis.

Elle lui fit un clin d’œil et elle le laissa aller au-devant des siens.

En arrivant enfin sur la plage, Alfengard ne pouvait qu'être content de revoir la mer et de sentir l'air marin. C'était une bonne nouvelle qu'ils soient arrivé ici en un seul morceau, avec assez d'eaux pour le voyage jusqu'à un île avec assez d'eaux douces.

Mais il y a eu le silence, le même silence quand les primitifs avaient attaqués. D'un coup, il voulait se mettre à courir avant que Félina ne l'en dissuade. Elle lui expliqua qu'il s'agissait sans doute d'un prédateur de la jungle, inoffensif pour les Hommes mais mortel pour les singes qui peuplaient les arbres.

- Et bien heureusement que nous ne sommes plus en train de grimper, j'aurais peur qu'il veuille goutter à cette nouvelle espèce de singe qu'on est. Une blague idiote mais qui soulagea Alfengard en se rapprochant de Félina. C'est une bonne chose que tu connaisses la nature, je suis sur que tu pourras aider les chasseurs de l'île ou l'herboriste avec ta connaissance en plante médicinal.

Il voulait vraiment montrer à la jeune fille qu'elle pourrait avoir sa place dans le village. Il en était sur et certains. Elle avait de la cervelle, elle savait se débrouiller et était sympathique. Elle avait toutes les chances qu'une autre famille l'accueille ou qu'elle arrive à bien s'entendre avec Mathilda.

Pendant qu'ils marchaient un peu plus tranquillement, Mathilda lui raconta l'histoire d'une personne qui avait vécu sur l'île avant elle, et perdu ses camarades. Au fur et à mesure de l'histoire, Alfengard était triste pour le dénommé Jacob.

- Si tu veux, sur l'île, nous avons un autel, où nous déposons des fleurs et des objets pour les défunts. Tu pourras y faire une prière pour Jacob, qui a été ton prédécesseur sur l'île. Histoire que son âme rejoigne le monde des Morts. Il pensa soudainement qu'il ne savait pas vers qui allait sa croyance. Dis moi, tu pries quelle divinité? Où bien pries-tu la divinité unique de certaines cultures? Il la regarda. Chez nous, on prie le Dieu Poséidon, pour qu'il nous accorde une bonne pêche.

Alors qu'ils marchaient, Alfengard put voir le bateau au loin. Il sourit et fit un signe du bras pour les avertir. Le plus jeune de ses frères, dans le nid de pie du les voir par il agita un drapeau vert.

- Le drapeau vert signifie que tout va bien et que la mer est bonne pour naviguer. Il regarda Félina. Dans une dizaine de minutes, tu pourras dire adieu à celle île maudite.

Alors qu'ils avançaient, Alfengard remarqua quelque chose. Il allait demander à Félina ce que c'était quand il vit des gens, des primitifs, sortir des arbres derrières eux et se mettre à les courser.

- Cours, et surtout tu ne te retourne pas. Lança-t-il à Félina en la poussant un peu en avant. Pas question que cette fois, il te capture, je te le promet. Lui lança-t-il en courant derrière elle.

La course commença alors. Alfengard restait en permanence derrière Félina, lançant des projectiles de glace sur ceux qui semblait arriver trop près d'eux. Comme si les primitifs craignaient l'océan, ils n'allaient pas aussi vite sur eux que le pensait Alfengard, ce qui était une chance.

Le bateau de la famille du forgeron, voyant le spectacle, avait prit la mer, laissant deux cordes sur le coté pour les deux sprinteurs.  Certes, ils allaient devoir marcher dans l'eau, ce qui allait les ralentir, mais entre l'eau et les primitifs, l'eau était plus sur.

Rapidement, Alfengard attrapa la corde, aidant si besoin Félina à monter sur le bateau.

Quand il tomba sur le pont, aider par ses frères, il soupira, se laissant un moment aller sur le pont du bateau.

- Félina, bienvenu à bord. Lança-t-il à la jeune fille, regardant l'horizon. A présent, ça va être plus calme, du moins je l'espère.