[FB Katharina - Tanith] Les voies du Seigneur.....

Cela faisait quelques heures qu'Alectryon était parti et qu'il avait semé Tanith. Seul un fou aurait pu croire qu'il était possible d'épier sans difficultés un Cardinal maîtrisant le Cosmos depuis bien plus longtemps que le simple Berserker qu'était le Sioux.
Aussi, alors qu'il fallait se rendre à l'évidence que sa surveillance était un échec, le Lakota se rabattit sur la mission qui lui avait été confiée: monter la garde sur ces terres et empêcher toute intrusion.

Ayant repris sa forme humaine, Tanith commença par repérer les limites de sa zone de défense. Il était important de bien savoir par où pouvaient venir les éventuels visiteurs. Il en profita également pour faire le point sur sa situation: cela ne faisait que peu de temps qu'il avait rejoint les troupes d'Arès, il avait accompli une mission utile. Toutefois, il n'était encore qu'un bleu dans l'armée du Dieu de la Guerre, il se devait de s'améliorer.

De même, Chulyen lui avait intimé l'ordre de pourchasser et d'éliminer la menace qui planait sur Sparte, mais il n'y était pas encore parvenu et ses pistes disparaissaient comme neige fondant au soleil. Il lui faudrait aiguiser son sens de la déduction et apprendre à mieux mener des enquêtes s'il voulait être digne de la confiance qui lui avait été donnée.

C'était alors qu'il était plongé dans ses pensées qu'il sentit une énergie s'approcher à grande vitesse. Cette force furetait, cherchait, elle avait un comportement étrange et ne semblait pas savoir où aller.
Le Berserker de Surt s'arrangea pour ne pas se faire remarquer et s'approcha le plus possible de la personne à qui appartenait cette énergie. La silhouette était trouble à cause de la distance et l'environnement boisé. La personne finit par s'immobiliser enfin. Peut être avait-elle senti la présence de Tanith, peut-être cherchait-elle sa route ? Le Sioux profita de l'occasion pour se montrer et l'interpeler.

"Au nom d'Arès, restez où vous êtes !!
Je suis Tanith, Berserker de Surt et vous êtes sur les terres du Dieu de la Guerre !!
Qui êtes-vous et que voulez-vous ?"

Un homme essoufflé vint à la rencontre de la protectrice du dieu de la guerre et l’informa que le cardinal du feu avait été banni du camp par le seigneur Arès. Elle reçut une douche froide en apprenant cette nouvelle déroutante, elle n’arrivait pas à croire le militaire et s’enflamma sur le champ en lui jetant un regard noir. La jeune personne menaça l’homme de le brûler vif s’il ne déguerpissait pas dans les secondes qui suivirent la sommation cependant l’aura sombre de la fille du feu effraya le soldat lambda restant Statique. Enervée, elle vociféra après l’inconscient :

Je t’ai ordonné de débarrasser le plancher vermisseau ! ! Si tu tiens à la vie ! Dégage sinon je carbonise toute ta famille !!

Et à peine eut-elle prononcée ces menaces que le soldat ne se fit pas prier en décampant comme un voleur.  Katharina changea de cible en déversant sa colère sur un sanctuaire proche près des volcans, elle pulvérisa à mains-nues un temple située au milieu d’un lac de lave bouillonnant. Elle quitta le Brasier des flammes dévasté, traversa prestement le champ de mars tempétueux et franchit la porte de la guerre sans perdre une minute puis se retrouva sur une plaine semi-désertique.  

La jeune femme courût sous une chaleur de plomb pendant une bonne demi-heure en discernant au loin un vaste bois. Elle s’engouffra rapidement dans la végétation clairsemée en examinant frénétiquement les sentiers ainsi que les fourrés afin de trouver des traces de pas indiquant la direction d’Alectryon. Exaspérée,  Katharina ne savait plus où donner de la tête dans ses recherches et ne sentait toujours pas le cosmos de son supérieur, elle s’enfonça plus avant  dans la forêt pour déceler d’autres indices. Au bout d’une heure de marche, la jeune femme perçût à quelques mètres d’elle, l’énergie d’un berzerker s’empressant de l’interpeller brusquement. Cet accueil autoritaire courrouça la combattante agitée qui s’arrêta sous le couvert d’un arbre imposant, elle répondit brutalement au protecteur d’Arès :

Parle-moi sur un autre ton Tanith ! Je protège le seigneur Arès, tout comme toi, camarade ! Ne me prend pas pour une étrangère !

Je me nomme Katharina Avrora, berzerker de l’incendie et je vais rejoindre le cardinal du feu pour connaitre les raisons de son bannissement. Si tu essaies de te mettre en travers de mon chemin, je te rectifie le portrait à coups d’épée !!
     
Elle continua son chemin en se méfiant du guerrier qui était sur le qui-vive.  

La personne qui cherchait s'avéra être une Berserker que Tanith connaissait, la soeur du Cardinal Alectryon: Katharina.
Elle cherchait frénétiquement, persiflant en réponse à l'intervention du Sioux, elle ne voulait qu'une seule chose, rejoindre son frère. Malheureusement, ce n'était pas chose possible, pour bien des raisons que le jeune homme allait expliquer à son interlocutrice, mais il restait à savoir quel serait le ton qu'il choisirait pour parler: la façon dont il avait été invectivé ne lui avait pas particulièrement plu.

Se mettant ostensiblement devant la guerrière, tendant le bras en barrage à toute tentative de poursuite de son trajet, Tanith répondit avec une voix glaciale.

"Je te reconnais, Katharina, mais notre Dieu en personne a exigé que son Cardinal parte en exil, nous n'avons pas à nous y opposer ni à chercher à en connaître les raisons."

Il resta ainsi silencieux, dans la même position, attendant la réaction de la jeune femme. Il ne doutait pas que ce serait explosif, vu le caractère enflammé de cette dernière. Hélas, les paroles d'Arès étaient lois et ordres inconditionnels et incontestables.
Dans le même ton, Tanith poursuivit sa phrase.

"Arès lui-même a ordonné à ton frère de partir seul, tu n'as pas le droit de le suivre."

Le Sioux était quelque peu irrité de la sortie de la Berserker, mais il comptait sur sa loyauté pour qu'elle accepte sans trop rechigner.

La berzerker de l’incendie manifesta sa présence en parlant sur un ton vindicatif au protecteur d’Arès qui barra aussitôt le passage à sa camarade avec son bras. Il savait que sa sœur d’armes n’était pas autorisée à suivre le cardinal du feu et  tenta de raisonner la combattante énervée en utilisant des arguments pertinents. Même si, la réaction agressive de katharina le mis dans une situation  inconfortable, il garda une certaine constance en répondant sèchement aux propos cinglants de la jeune femme.

Même si, l’idée de tailler en pièce son camarade avec son arme lui traversa l’esprit, elle essaya de le faire changer d’avis en s’adressant calmement à son interlocuteur dans un premier temps :

Je sais pertinemment qu’il est impensable de transgresser ou de discuter les ordres du seigneur Arès cependant je ne peux pas faire autrement que de me renseigner sur la cause de cet exil forcé. C’est plus fort que moi Tanith, je m’inquiète pour Alectryon, il est certes notre supérieur hiérarchique mais il reste mon jumeau dans mon cœur.

J’espère surtout que ce guerrier d’une fidélité sans failles envers ses dieux pourra rentrer parmi les siens après avoir accompli sa quête solitaire.

Les propos de Katarina n’eurent apparemment pas d’impacts sur le berzerker de Surt, un silence s’installa pendant quelques minutes puis il prit la parole :

"Arès lui-même a ordonné à ton frère de partir seul, tu n'as pas le droit de le suivre.

Cette phrase fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase car l’entêtement du protecteur d’Arès horripila la fille du feu perdant patience. Elle leva son katana vers son frère de batailles en mettant la pointe de la lame sous sa gorge. Elle  parla froidement à son collègue en lui lançant un regard féroce :    

Ça suffit Tanith ! Arrête de te mêler de mes affaires et va t’en ! Si tu ne t’écartes pas immédiatement, je ne réponds plus de rien !          

Katharina sembla se calmer un instant. Elle chercha à attendrir le Berserker de Surt en insistant sur le lien de parenté entre elle et Alectryon. Si les liens familiaux avaient pu être importants pour Tanith à une époque, le fait d'avoir été banni par sa propre soeur avait eu un effet délétère sur sa conception de la famille.
Dorénavant, ce qui s'approchait le plus de la famille pour lui, c'était l'armée d'Arès. Certes, la Berserker de l'incendie, le Cardinal du feu et lui étaient tous trois frères d'armes, Arès était, lui, le père de cette "famille" et ses décisions étaient indiscutables.

Ecoutant le discours mièvre de la jeune femme, le Sioux resta de marbre, restant en opposition à la progression de celle-ci, imperturbable.

"N'as-tu donc aucune confiance en ton frère ? Crois-tu vraiment qu'il ne reviendrait pas ? J'ai eu l'occasion de discuter avec lui avant son départ, il était quelque peu perdu au début, il se questionnait sur sa volonté, j'ai réussi à le faire revenir à de meilleures dispositions. Il est parti dans sa quête avec une force d'esprit implacable et avec une énergie incommensurable, il reviendra triomphant."

Le Lakota avait cherché à instiller dans sa voix la confiance qu'il ressentait envers son supérieur. De plus, Alectryon lui avait expliqué les raisons de son exil, des raisons bien insignifiantes au sens de Tanith, mais il n'avait pas à remettre en question les décisions de son Dieu. Et ce n'était pas à lui non plus d'informer Katharina à ce sujet.

Espérant avoir été convaincant, le Berserker de Surt fut étonné de la dernière sortie véhémente de sa consoeur, surtout en la voyant dans le même temps dégainer son katana et le menacer.
Ce fut avec une lenteur calculée et une voix glaciale comme la mort que Tanith sortit à son tour sa Claymore de son fourreau.

"Je te laisse une dernière chance de réfléchir et cesser immédiatement cette folie. Ne me force pas à devenir violent."

Les deux lames ne se croisaient pas encore, mais elles étaient tendues vers les guerriers.

Malgré son agitation interne, elle conserva son calme en voulant le faire changer d’avis, elle tenta de toucher sa corde sensible en lui évoquant ses doutes. Katharina ne comprenait toujours pas pourquoi son frère devait subir cette punition pourtant il ne vivait que pour servir loyalement ses dieux. Les propos de la jeune femme furent prononcés en vain car le guerrier ne bougea pas d’un iota en entendant les explications de sa sœur d’armes.
Il était bien décidé de l’empêcher de poursuivre sa route coûte que coûte. Il s’adressa à la combattante sur un ton placide:

"N'as-tu donc aucune confiance en ton frère ? Crois-tu vraiment qu'il ne reviendrait pas ? J'ai eu l'occasion de discuter avec lui avant son départ, il était quelque peu perdu au début, il se questionnait sur sa volonté, j'ai réussi à le faire revenir à de meilleures dispositions. Il est parti dans sa quête avec une force d'esprit implacable et avec une énergie incommensurable, il reviendra triomphant.

La berzerker de l’incendie leva les yeux au ciel, exaspérée par l’obstination du protecteur d’Arès puis haussa les épaules en regardant son interlocuteur :

Je suis navré de te dire cela mais tu n’as rien compris Tanith ! Ce n’est pas une question de confiance mais une question de sentiments, mon jumeau et moi sommes lier d’une manière qui vous dépassent tous ! J’ai conscience que mes actions auront probablement des incidences sur l’avenir cependant je ferai face aux conséquences de mes actes donc laisses moi rejoindre mon frère !

Elle finit par perdre son sang-froid en menaçant son collègue avec la lame acérée de son sabre qu’elle plaça sous son cou. Surpris, il réagit subitement en dégainant sa claymore et l’avertit de son intention de l’attaquer si la combattante ne devenait pas raisonnable. Par conséquent, la fille du feu choisit une méthode plus expéditive pour contourner l’obstacle, elle rangea son arme dans son fourreau et s’approcha prestement de son camarade.
Ensuite, il empoigna fermement le col de la veste du berzerker, le souleva puis le projeta violemment contre un arbre. Elle continua son voyage en lançant un dernier avertissement à son frère de batailles :

Je conseille de rester à terre ! N’essayes surtout pas de me rattraper !