Et devant moi se dressait le Palais de Cronos et Rhéa. J'étais de retour après des semaines de pèlerinage. Mon départ avait été mûrement réfléchi suite à la faiblesse dont j'avais fait part sur le Mont Olympe. Cette faiblesse qui avait permi à un Olympiens de prendre le contrôle sur mon esprit et m'avait fait attaquer mon Roi. J'étais parti pour protéger mes frères et sœurs de ma faiblesse. Oui j'étais faible et honteux. J'avais failli en tant qu'aîné (après Océanos), failli en tant qu'époux et failli en tant que sujet.
Ma résurrection dans ce nouveau corps ne m'avait pas redonné ma force et mes pouvoirs d’antan. Je m'étais donc exilé parmi les Mortels. Là, j'avais appris à maîtriser ce nouveau corps, je l'avais entraîner, je l'avais musclé, jour après jour. Il fallait que ce corps soit fort pour supporter mon Cosmos à sa pleine puissance.
J'avais décider de ne retourner auprès des miens qu'une fois que je serais plus fort pour les protéger.
Il y'a peu, un hiver terrible s'était abattu sur la région et d'étranges créatures avaient fait leur apparition. Elles avaient attaqué le village où j'avais trouvé refuge et avaient massacré les villageois. Des siècles plus tôt, j'aurais été indifférent à la douleur des Mortels, mais je sentais que je changeais. Non pas que j'éprouvais une quelconque sympathie pour cette race inférieur, mais les bêtes qui les avaient tués avaient une aura maléfique, une aura qui ne m'était pas inconnue: celle du Tartare.
Mais qui avait bien pu lâcher ses bêtes sur les Humains? Je m'étais étonné de na pas voir d'Athéniens venir en aide aux Mortels. J'avais alors pris la décision de combattre les monstres, je devais mettre en pratique mon long entraînement. J'étais parvenu à achever les bêtes, non sans mal, après des heures de combat dans l'hiver glacial qui ralentissait mes mouvements.
Et puis je l'avais senti: un premier Cosmos qui s'éteignait; celui de mon neveu Prométhée, fils de Japet et Thémis. Puis, un second qui me fit tomber à genoux dans la neige; celui de Cronos, mon frère cadet et Roi, celui-là même que j'avais juré de protéger.
Que s'était-il passé? Qui avait tué mon neveu et mon frère? Qu'advenait-il du reste de ma fratrie, de Phoebe ma douce épouse ? J'avais donc repris le chemin de chez moi, le cœur serré et avec la hantise de ce que je pourrais trouver en rentrant.
Je franchis les portes du Palais, il était vide. J'avançais jusqu'à la salle du trône où mon frère cadet siégeait jadis. Je m'agenouilla devant le trône vide, le cœur empli de tristesse. Puis, je me relevais, j'avais encore dis frères et sœurs à protéger et ils avaient besoin de moi, fort et vaillant.
Je m’apprêtais à sortir de la salle lorsque j'entendis la porte s'ouvrir et je ressentis un Cosmos familier pénétrer dans le Palais ...
Accueil
