La fin d'un règne [Kazuki Vs Cronos]

Qu’importe les actions et les démonstrations. Les effets, les causes et les conséquences. Les réflexions à courts, moyens et longs termes. Qu’importe tous ces sentiments inutiles qui taraudaient mon esprit perverti par une volonté de compassion, de solidarité, d’entraide, de paix… Tous ces actes inutiles qui ne m’ont conduit à rien. Qui n’ont entraîné rien ! Que cela fut une si belle impasse de croire en ce monde. Une chimère sous la forme si doux rêve.  J’aurais tant voulu reconquérir ce qui m’a été privé. Je ne suis pas blanc comme neige, loin s’en faut: j’ai une très grande part de responsabilité. J’ai cherché l’expiation, la rédemption. Cela n’aura servi strictement à rien. Alors, j’ai ouvert les yeux. J’ai pris conscience de certaines choses. Notamment du fait qu’il n’y a rien à attendre de la globalité de ce monde. Heureusement, je m’étais réveillé de ce terrible cauchemar…


Pas de la plus belle des manières cependant. Ça aura pris beaucoup trop de temps. De souffrances et de douleurs. Au Royaume de la Duperie, j’étais le Roi. Au Domaine de l’Illusion, j’étais le Seigneur. Il m’aura fallu plusieurs évènements pour reprendre le véritable contrôle de mon existence et définitivement sortir de cette terrible malédiction. Encore une fois, c’était une somme de décision qui avait entraîné cette décision. Ce qui serait sûr maintenant, c’est que tout ne serait plus pareil. Voyager dans les Terres de la Souffrance serait un fardeau que je supporterais. Mais, ce ne serait que l’accomplissement de ma libération. En attendant, j’avais un exemple à apporter pour qu’ils comprennent.


J’étais toujours assis sur cette mince colonne de pierre. J’étais très affaibli, je ne pourrais lancer qu’une simple attaque. Pas celle que j’aurais souhaité mais je me le réservais pour plus tard. J’étais un fou ? Peut être que oui… Peut être que non… Je n’étais pas dans une situation d’exiger quelque chose ? Depuis quand exigeais-je quand, clairement, mes menaces se révélaient être des promesses inéluctables. Kazuki Silfrid voulait annoncer ma mort à Hadès ? Ce n’était guère mes affaires: il pouvait évoquer tout ce dont il désirait, rien ne changerait. Un défi ? Venir aux enfers ? Pour qui me prenait-il ? J’avais d’autres désirs. Tuer tous les Titans ? Un sourire machiavélique s’afficha sur mon visage. Me défiler ? Oh non ! J’avais bien l’attention de me venger: j’avais un excédant de colère à déverser sur les Enfers…  

Je n’ai plus rien à te dire. Maintenant, les actes prendront la place sur les paroles…

Alors, Kazuki Silfrid voulait tant que cela me voir sombrer dans la dépravation et la déchéance ? Il était en face de moi, devant Éris et Thanatos. La raison de cet acte m’importait guère. Ce n’était pas mes affaires. Quand on souhaite ardemment quelque chose, il faut bien  prendre garde que son désir ne prenne pas des conséquences qui deviennent  incontrôlables. Quant à moi, j’avais pris conscience de beaucoup de choses. Me concernant et concernant ce monde. Il n’était pas question d’avoir un cœur obscur ou bien une attitude ténébreuse. J’étais bien au-delà de tout ça. Au moins, le seul avantage dans ce songe terrifiant, c’est que j’avais pu développer une certaine connaissance de ce monde. Je pourrais le faire comprendre à l’humanité quand le temps sera venu. Pour l’heure, malgré ma faiblesse physique, l’intensification de mon énergie divine n’était que le symbole d’une promesse. Et non la véritable signification de ma volonté. Qu’on ne s’y trompe pas: je jurais solennellement que cette introduction serait le prélude à un nouvel engagement que personne dans ce monde ne pourrait plus ignorer. J’écoutais les paroles du Juge d’un air détaché. Jusqu’à ce qu’il se considère comme étant l’homme le plus proche des dieux. Je ne pus retenir un sourire qui se transforma en un rire pour se métamorphoser en un éclat de rire moqueur.

Tu es un formidable plaisantin Kazuki Silfrid ! Personne en ce monde ne peut prétendre à ce titre. Et surtout pas toi !  Tu as certes la force de défier les dieux mais tu ne possèdes pas la sagesse et l’intelligence qui te permettent de prétendre à te considérer comme l’ «Homme le Plus Proche des Dieux».

Juste un aperçu. J’ouvris la paume de ma main et une boule sombre apparut dans le creux de ma main. Je regardais mon adversaire en penchant la tête sur le côté alors que mon visage prit un air sinistre sous la forme d’un froncement des yeux et un sourire machiavélique. La boule sombre se chargea de la couleur violette sombre de mon énergie divine à mesure qu’elle lévita en face de mon visage. Puis, elle  se démultiplia en une multitudes de rayons qui foncèrent vers Kazuki. Je n’en avais pas terminé avec ce Spectre malgré tout. J’intensifiais ma cosmo énergie. Un immense temple obscur apparut au dessus de moi. Sa grande porte s’ouvrit et le Petit Fils de Zeus se retrouva aspiré à l’intérieur du temple. Là, tout son passé lui est révélé. Les bons et les pires moments de son histoire lui sont révélés sans qu’il ne puisse rien changer. Normalement, ce devait être le cas. Néanmoins, en intensifiant ma cosmo énergie, je faisais en sorte d’accentuer les pires évènements de la vie de Kazuki Silfrid en y imprimant un phénomène de recommencement éternel. Je faisais en sorte que ses tragédies se répercutent en son âme jusqu’à ce qu’il sombre dans une folie immodérée. En vérité, je voulais qu’il souffre à en devenir complètement fou.  Puis, la personne, qui demeure la plus chère au cœur de Kazuki , fait son apparition. Une épée apparaît dans ses mains. Elle se jette en sa direction et le transperce de part en part. Enfin, celui-ci est aspiré en dehors du temple et chute violemment sur le sol. Je n’avais pris la peine d’observer sa souffrance: j’aurais pu en apprendre davantage à son sujet. Néanmoins, tel n’était pas mon désir. Cela n’entrait pas dans ma vengeance car c’était beaucoup trop simple, trop évident. Je le voyais gésir au sol, exprimant clairement ma satisfaction.

Voilà Kazuki Silfrid… Considères ceci comme un tout petit aperçu de ce qui t’attendra. N’oublie jamais que tu n’as pas eu l’honneur de m’affronter dans un combat où j’étais au summum de ma puissance et de ma volonté destructrice. Libre à toi de mentir à toi-même et aux autres. Cependant, la prochaine fois que nous nous reverrons, je rectifierai personnellement ce petit aléa.

Je me relevais d’un air triomphant malgré ma faiblesse générale. Je voulais envoyer à Thanatos, Kazuki et Éris un signal très fort. Je me tenais debout et les regardais silencieusement un très long moment. Mon visage était profondément déterminé et soulignait totalement mon désir de vengeance. J’acceptais pleinement cet état comme une nécessité. Non… Comme une fatalité qui s’imposerait dans le cœur de chacun des spectres et des dieux qui les commandaient. Il était temps de rejoindre ma seconde maison pour un long moment. Qu’importe après tout: j’avais déjà connu le Tartare à de nombreuses reprises. Si tel était mon destin de m’y rendre, alors je n’avais pas à hésiter. Mais il était assuré qu’un exemple serait acté. Personne n’ y échappera et le monde est bien trop petit et pas assez vaste pour se cacher de ma colère.

Accomplis ton œuvre Kazuki Silfrid. Envois moi dans les tréfonds du Tartare. Ce ne sera qu’un simple prélude parmi tant d’autres…

Attaque Physique: 07 Points de Dégâts.
Attaque Cosmique: 60 Points de Dégâts. Ora Nao: Si subit de plein fouet, ne pourra se défendre à la prochaine attaque.
Recharge Cosmique: +10 PC

Point de Vie: 25 PV
Point de Cosmos: 285-60+10= 235 PC
Armure: 455 PA

Juste un tout petit aperçu Kazuki Silfrid… Rien de comparable à ce qui arrivera lorsque je déchaînerai ma véritable colère contre les tiens et toi…

Je le voyais pavoiser devant moi. Il voulait me montrer sa véritable puissance ? Grand bien lui fasse. Qu’il m’en fasse la démonstration alors ! Car il serait assuré que, même très affaibli, j’allais lui dévoiler sa faiblesse: son invocation était démesurément grande. Elle inquiéterait n’importe quelle personne. Mais pas moi. Pas le Roi des Titans: pas celui qui demeurait le plus puissant d’entre nous. Tout cela n’était qu’un étalage de puissance sans rien d’essentiel. Ce ne serait pas ceci qui m’enverrait au Tartare. Même en levant la tête, je ne pouvais voir toute la démesure de cette invocation. Pour autant, je ne tremblais pas, je ne montrais aucune signe de crainte. Bien au contraire, j’avais pleinement confiance en mes capacités actuelles. Elle ne me permettrait pas de survivre à une attaque cosmique mais elle serait plus que suffisante pour détruire une simple invocation. Il me remerciait d’avoir montré une toute petite partie de mes techniques divines et anciennes ? Alors, ce serait bien à mon tour de le remercier à ma manière. Simple acte de politesse avant de quitter ce monde.  Un tel déferlement de puissance était fort admirable pour un humain qui avait le pouvoir d’un dieu. Mais, cela ne serait rien face à la puissance innée d’un Titan. Même  déchirant le ciel obscur de ma terre d’exil,  lorsque cette créature abattit la lame en ma direction, je refusais qu’une quelconque once de mon domaine soit détruite par cette aberration. J’intensifiais alors mon énergie divine pour créer un grand vortex sombre devant moi. Il se produisit une puissante aspiration entraînant l’offensive mais aussi l’invocation vers une autre dimension. Je n’avais plus assez de puissance pour la renvoyer vers mon adversaire. Il aurait fallu que je donne beaucoup plus de ma personne pour accomplir cet acte. Enfin de compte, cela n’était pas grave: je venais, encore une fois, de mettre en avant une infime preuve de ce qui attendrait le Juge des Enfers.

Tout ça pour seulement ça ? Crains bien mon retour car il m’incombera personnellement de te montrer la véritable différence qu’il y a entre nous. Et, crois moi, tu te rendras véritablement compte de la différence entre une vengeance humaine et un châtiment divin.  

Je n’avais strictement plus rien à dire: j’attendais qu’il me lance son attaque ultime et qu’il en finisse avec ma vie. Cette attaque, que j’avais pu parer, auparavant, m’emporta vers une inconscience inexorable qui entraîna mon trépas. Quand je m’étalais sur le sol, ma dernière pensée fut que je n’étais pas triste, ni déçu. Bien au contraire, j’avais hâte de traverser les terribles épreuves du Tartare, de revenir dans ce monde et de déverser ma vengeance comme un véritable tsunami détruisant tout sur son passage sur Kazuki Silfrid et ses proches.  Je m’éteignais avec la promesse de lendemains bien sinistre sur ce monde: si je n’avais pu obtenir ce que j’avais toujours souhaité par la douceur, il était assuré que je réaliserais tous mes souhaits par la pire des terreurs.