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 Détruire tout ce qui fut [libre]

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Perséphone
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Perséphone
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Planter des fleurs sur la tombe d'Alessio et faire des bébés avec Hadès
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MessageSujet: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyDim 18 Aoû 2013 - 16:00

Venant de la 6ème prison des Enfers


Comment a-t-elle pu permettre que cette situation s'envenime à ce point... Une simple phrase qu'elle s'est amplement répétée alors que la divinité a délaissé la turbulence des enfers pour rejoindre le monde des hommes. La dernière fois qu'elle a trouvé refuge ici, c'était pour les mêmes raisons qu'aujourd'hui ou presque. Quelle ironie.

Elle qui fait partie des divinités les plus posées, les plus douces, les plus réfléchies... s'était enrôlée bien involontairement dans un jeu dont elle avait complètement perdu le fil un instant qui s'avérait être fatal. Comme un humain aurait bêtement détourné les yeux du dangereux serpent se tenant face à lui, elle a elle-même provoqué la piqûre mortelle et irréversible qui empoisonne désormais son coeur. C'est ainsi que se sent Perséphone... comme un animal blessé, piégé au fin fond d'une caverne sans distinguer le moindre trait de lumière qui lui en indiquerait l'issue.

Elle a pris sa décision. Elle sait, elle ne peut plus rien ignorer des raisons qui l'ont amenée à commettre un sacrilège aussi impardonnable. Belhys a sa part de responsabilité dans cette sombre histoire, mais est-elle vraiment la seule coupable ? Perséphone a trompé Hadès... l'a trompé comme jamais elle ne se serait pensé capable de le faire un jour. Elle a bafoué son amour, trahi sa confiance, et la blessure qu'elle va lui infliger sera la pire de toutes les épreuves que l'Empereur des Ténèbres aura eu à affronter. Et si il est clair que le couple infernal ne pourra se sortir indemne de cette situation, il est même possible d'imaginer qu'il n'y survivra peut être pas du tout. Elle ne le savait que trop bien, mais c'est à cet instant qu'elle réalise vraiment toute la portée de cette fatale relation.

Elle avance à pas lents à travers la lande luxuriante d'une forêt. Les fleurs sont ravissantes en cette période de l'année, les arbres étendent leurs branches d'émeraude vers le ciel azuré, et pourtant la fille du printemps ne leur accorde pas le moindre regard.
Son visage contemple obstinément le sol au fur et à mesure que ses pas l'entraînent un peu plus profondément dans cette épaisse forêt. Elle marche ainsi de nombreuses heures, s'enfonçant toujours plus dans cette foisonnante vie végétale. Ce n'est qu'au bout d'un long moment que la divinité s'arrête sans qu'aucune raison ne l'explique vraiment.

Alessio… je te hais... je te hais du plus profond de mon âme... je te haïrais pour l'éternité... qu'as-tu fait...
mais qu'as-tu fait de moi...


Hadès... comment pourrait-il lui pardonner... comment.
Elle connait son amour. Elle sait sa confiance. Elle entend déjà la sourde colère qui va auréoler ce corps si pur qu'elle aime tant. Que va t'il faire... que va t'il dire... qu'arrivera-t-il à Alessio. De tout cela elle ne sait rien. La seule chose qu'elle est contrainte de constater en cette heure, c'est qu'elle trouve encore le moyen de se soucier de "son" sort. Pourquoi... pourquoi n'arrive-t-elle donc pas à l'éradiquer purement et simplement de son existence... pourquoi !

Ses poings se serrent fermement alors que ses mâchoires d'albâtres se crispent en un rictus d'une violence qu'on ne lui connait que peu. Des volutes de fumée pourpre s'échappent peu à peu, prenant de l'ampleur à chaque nouvelle ramification qui s'extirpe de son corps. A ses pieds dans un premier temps, puis s'étendant autour d'elle comme autant d'ondes destructrices, la végétation se meurt sous l'impulsion de ce pouvoir meurtrier. L'herbe fraîche se mue en paille, les branches des arbres s'affaissent tristement, les fleurs se fanent. Cela... sur des kilomètres à la ronde. La forêt dépérit sous les assauts de désespoir de la déesse.

La colère ne semble pouvoir se tarir, mais comme si son sort n'était pas assez tragique ainsi, l'angoisse enserre alors son coeur à tel point qu'elle lève un regard d'horreur vers la voûte céleste à la lumière doucement déclinante.

Mais qu'ai-je fait...
Hadès...


Oui. Qu'as-tu fait... pauvre de toi... pauvre de lui... pauvre de vous.
Tu les entraînes tous les deux dans ta chute Perséphone. Et tout cela pourquoi ? Parce que ta volonté n'a pas réussi à supplanter celle d'une simple humaine. Honte à toi. Pour toujours tu vivras avec ce poids, et crois-en mon expérience... l'éternité c'est long, très long.
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Seishiro

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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyLun 19 Aoû 2013 - 12:20

https://www.youtube.com/watch?v=h03yRFpbsk0

Une voix légère et cristalline résonna aux oreilles de Perséphone, venant de partout et nulle part.

- Quelle terrible action peut ainsi plonger la reine des enfers dans un tel désarroi ? je n'ose imaginer la teneur d'un acte susceptible de causer tant de douleur.

En un instant, le décor changea du tout au tout. La forêt dévastée par la peine divine de la reine du sombre monarque se mua en un champ de fleurs digne d'Elysion. Un vent riche de senteurs apaisantes s'éleva pour faire voleter la longue et soyeuse chevelure corbeau de Perséphone alors que des fleurs de cerisier venaient voleter dans l'air frais.

- J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de ma venue impromptue mais votre douleur est un phare pour les êtres aussi sensibles que mon humble personne. Vous revoir après tant de siècles est un plaisir même si j'aurais souhaité que ce fut en des circonstances plus légères.

Cette fois ci, nul doute que la provenance de la voix qui venait de se départir de son ton léger pour en adopter un bien plus grave et sincère. Apparut dans le dos de la reine des enfers, un individu vêtu de sombre s'avança vers elle pour stopper son pas à portée de main. Le regard teinté de compassion et de déférence de Lucifer se posa sur son interlocutrice en proie à une détresse qui ne semblait pas le laisser indifférent.

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- Je me targue d'être un des seuls immortels à rester sensible à la souffrances des éphémères. Comment rester de marbre face à la votre, très chère ? Pourquoi donc le seigneur Hadès trouverait-il une raison de vous tenir rigueur de l'un de vos actes ? Depuis les temps mythologiques, vous vous tenez à ses cotés en alliant respect, amour et fidélité à son bénéfice malgré la manière dont il vous a enlevé à votre mère aimante. Je vois mal le sombre monarque vous adressez un seul reproche.

Quel désarroi dans le coeur de cette reine.
Les dieux se laissaient rarement aller à de telles démonstrations de peine et de souffrance. Trop accaparés par le poids de l'immortalité et la distance progressive qui s'installaient entre leurs émotions les plus humaines et leurs esprits blasés par le passage des ans, les immortels ignoraient même parfois comment ne serait ce qu'exprimer leurs sentiments. Perséphone semblait avoir retrouver les siens. Lucifer ne pouvait donc qu'être attiré par une douleur aussi sincère, aussi poignante, aussi authentique, aussi rare...
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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyLun 19 Aoû 2013 - 20:51


"Je ferai ce que je peux"...
Une réponse qui est bien loin de la satisfaire.
N'a-t-il donc pas entendu ses mots. N'a-t-il donc pas perçu sa menace. Ou bien a-t-il justement ô combien trop compris qu'elle se trouve dans l'incapacité de lui causer d'autres malheurs que celui d'un regard le toisant avec froideur. Il ne peut pas continuer sur cette voie. Il doit accepter que tout cela n'ait été qu'une sombre farce et que ce petit jeu doit cesser aujourd'hui, doit cesser maintenant. Il ne peut ainsi continuer de défier les dieux, même si cela semble être son terrain de jeu de prédilection. Il ne doit pas se dresser entre elle et son époux plus longtemps.

Elle ne peut envisager qu'il soit sévèrement puni, tout comme il lui est pénible d'imaginer la cuisante douleur qui ne manquera pas de battre dans les temps d'Hadès lorsqu'il saura la vérité.
Elle doit prendre une décision. Elle doit faire un nouveau choix, qui est sans doute encore plus cruel que les précédents, qui est ce qu'elle aura eu de plus dur à affronter. Car finalement... les pouvoirs de sa tendre mère n'auront servi à rien, si ce n'est la plonger dans une vaste lagune béante durant une dizaine d'années. En fin de compte... cela n'avait pas été suffisant.
A cet instant, lorsqu'elle avait choisi de diriger ses pas vers ceux de la douce déesse, cette décision lui était apparue comme quelque chose d'extrêmement difficile.
Si elle avait su... Si elle avait pu imaginer ce qu'il se passerait par la suite... sans doute aurait-elle estimé que cette décision n'était pas plus complexe que de souffler la vie d'un spectre de bas étage.
Non. Car ce qu'elle s'apprête à faire, la décision qu'elle prend alors qu'elle est toujours tristement figée au sein de ce paysage de mort, est sans commune mesure avec tout ce qu'elle a enduré jusqu'à aujourd'hui.

Elle ne peut accepter que le courroux d'Hadès ne soit dirigé vers Alessio. Mais elle ne peut cependant pas admettre de mentir à son amour et de l'avoir trahi ainsi. Alors.. si cela peut les sauver tous les deux, quitte à ce que les apparences le laissent cependant passer pour un odieux mensonge, il n'y a pas à hésiter.
Elle n'a pas le choix et sans doute ne l'a-t-elle jamais eu. Elle aurait du le faire bien avant. Si seulement... si seulement elle avait pu entrevoir ne serait-ce que le tiers des évènements qui s'étaient déroulés, oui sans doute. Mais elle était persuadée qu'en arriver là ne serait pas nécessaire.

Et pourtant.

La mine sinistre, reflet du terrible sacrifice qu'elle s'apprête à faire pour l'être qu'elle a toujours aimé et celui pour lequel elle voue une tendresse qui n'est guère méritée, Perséphone s'agenouille dans un mouvement presque cérémonieux. Ce sacrifice sera irrémédiable, elle en a parfaitement conscience. Une fois le processus enclenché, elle ne pourra plus revenir en arrière. Cela est une certitude qu'elle accepte bien malgré elle à ce moment. La pensée qu'elle imagine être l'ultime, s'envole brièvement vers le Juge des Enfers alors que, lentement, très lentement, ses paumes s'élèvent vers le ciel. A la fin de ce mouvement qui ressemble étrangement à un rituel humain, la divinité pose le plat de ses mains en croix sur sa poitrine, leurs paumes tournées vers ce qu'il reste de la forêt.
Son cosmos irradie d'une sombre lueur d'argent tout autour de son corps alors que la fille du printemps ferme ses paupières diaphanes. D'abord presque imperceptible, il prend de plus en plus d'ampleur jusqu'à s'éteindre en une fraction de secondes, la déesse rouvrant brusquement les yeux.

Quelqu'un vient de perturber sa concentration. Une aura qui ne lui apparait que floue de prime abord et qui se pare peu à peu de la couleur d'un être qu'elle ne connait que trop bien. Le son de sa voix emplit l'espace et la forêt semble renaître de ses cendres.
Un rictus de contrariété passe sur le visage de Perséphone. Il n'aurait pas pu choisir pire moment pour se manifester celui-ci. Non seulement il tombe plutôt mal, mais en plus il a eu la parfaite indélicatesse de débarquer avant qu'elle n'ait pu réaliser ce qu'elle avait en tête. Repousser ce rituel peut devenir problématique si trop de temps s'écoule et s'il ne part pas dans l'instant. Car plus les minutes passent et plus elle redoute qu'Hadès ne se manifeste. Après tout elle ne sait pas pourquoi l'âme de son seigneur a délaissé le pendentif. Est-il réincarné ? Si c'est le cas il lui cache sa présence, ce qui n'est en rien engageant.
Dans tous les sens de cette morbide histoire, ce visiteur impromptu doit s'en aller et vite. Car en plus de lui faire courir un risque, il met en péril le futur déjà bien incertain d'Alessio, et cette volonté qu'elle avait réussi à maintenir jusqu'à présent, va sans doute décliner au fur et à mesure que les minutes s'écouleront.

Lucifer... je ne vous en tiendrai pas rigueur pour peu que vous quittiez les lieux sur le champs. Comme vous le constatez, vous tombez à un moment qui ne saurait être troublé par qui que ce soit.


Le message est pour le moins limpide. Mais connaissant l'ange déchu, il ne se laissera sûrement pas démonter pour si peu. Les lèvres pâles de la divinité se pincent une brève seconde. Elle n'a décidément pas de chances aujourd'hui. De toutes les divinités qui peuplent ce monde depuis des temps immémoriaux, mis à part Hadès qui est un cas particulier en l'occurrence, Lucifer et Arès sont sans nul doute les pires entités qui pourraient se présenter à elle en ce moment. Si la seconde ne se manifestait pas, un nouveau coup du sort avait conduit la première jusqu'à elle. Quelle ironie... une fois encore. Elle ne l'a pas revu depuis des siècles, et voilà qu'il pointe son joli minois pile quand il aurait été préférable qu'il aille fouiner ailleurs.
Qui plus est, et même si elle n'en montre rien, il a perçu ses dernières paroles. Cela non plus, n'est pas une excellente nouvelle.

Oh... je connais votre façon de procéder devant la misère d'autrui Lucifer. Et malgré tous les pouvoirs que vous possédez, vous ne pouvez rien pour moi. Vous ne savez rien de ma relation avec Hadès, alors je vous prie une nouvelle fois de vous en aller.


Sa voix est sèche et impériale. Il est clair qu'elle a vraiment ardemment envie que l'ange ne s'en aille très vite et aussi très loin si possible. Malheureusement pour elle, elle n'a pas les pouvoirs nécessaires à l'y contraindre. Car si elle est la Reine des enfers, lui est l'ange le plus puissant que la terre ait jamais portée.
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Seishiro

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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyMar 20 Aoû 2013 - 20:29

https://www.youtube.com/watch?v=Ftx2UQ6CFCs&list=PL363F6E174E9059FC

Et bien quel accueil... direct.
Pour que la si froide Perséphone en vienne à laisser lire ainsi son tourment et son désarroi, c'est que la situation valait la peine qu'on s'y attarde un moment. Plus que nulle autre déesse, la reine des enfers avait toujours su rester dans une posture de totale maitrise d'elle même. Glaciale, insensible, une fleur de glace sombre.
Mais pour l'heure, la menace était limpide. Perséphone ne désirait nullement la présence de qui que ce soit, et encore moins celle de l'ange déchu. Les deux divinités se jaugèrent, face à face.
Un mince sourire étira les lèvres de Lucifer devant les injonctions de son interlocutrice. Plus que jamais, elle était parvenu à attiser sa curiosité. Elle devait être au supplice pour utiliser un tel discours. Tout dans ses paroles dures poussaient Lucifer à en apprendre davantage.

- Tant d"animosité en si peu de mots... Pensiez vous réellement que je quitterais cet endroit si facilement ? Me prenez vous pour l'un de vos spectres ? Enfin, plutôt ceux de votre époux devrais-je dire...

La subtilité n'allait probablement pas échappé à la reine des enfers.
Toute influente fut-elle, le pouvoir de Perséphone reposait sur son mari, plus que par ses moyens propres. Une façon comme un autre de lui ouvrir les yeux sur le déséquilibre entre les deux divinités présentes à l'instant. Elle n'était pas en position de force. Seishiro s'avança avec lenteur vers la reine et se pencha pour saisir entre ses doigts fins une rose noire d'une sinistre beauté. Portant la fleur à ses lèvres, il en huma la senteur sans quitter des yeux le visage si parfait de son interlocutrice.

Détruire tout ce qui fut [libre] Wnyk

- Je vous prête une oreille amicale, sachez le. Je suis sincère lorsque je parle de mon ressenti vis à vis de votre douleur. Si j'avais voulu profiter de la situation, je serais déjà en route pour demander à votre cher époux quelle terrible faute vous plonge dans un tel état...

D'un geste fluide, Seishiro jeta la rose noire au sol. Une scène d'un symbolisme non dissimulé.

Détruire tout ce qui fut [libre] 8l62
L'ange déchu reprit sa marche et tendit la main pour venir caresser la joue de Perséphone. Pourtant, au moment où ses doigts allaient entrer en contact avec le nacre de chair si parfait et délicat, il se retint et retira sa main. Le regard de l'ange déchu se teinta d'une réelle empathie.

- Ne sombrez pas dans cette solitude, Perséphone. La perte de votre mère et le rejet à l’encontre de votre père vous ont suffisamment marqués, jadis. Hadès est la seule personne qui parvient encore à briser la carapace de glace dont vous entourez votre âme. Parlez moi ou non selon votre bon vouloir, mais de grâce ne vous complaisez pas dans cette souffrance. Je ne la connais que trop bien...
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Perséphone
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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyJeu 22 Aoû 2013 - 21:36


La reine le toise d'un regard à la hauteur du mépris qu'il lui inspire à cet instant.
Il peut toujours enchaîner les phrases mielleuses de sa voix tendre, elle ne s'y trompera pas. S'il y avait un être en ce monde à qui elle pourrait se confier en ce moment, outre le fait qu'il n'existe simplement pas, ça ne serait certainement pas l'ange déchu.

Ce que vous pensez n'a pas la moindre importance Lucifer.


Croit-il qu'il va la vexer à l'aide de mots aussi insignifiants ? Pathétique que tout cela.
Et si en d'autres circonstances, elle aurait arboré une expression doucereuse qui aurait sans mal rivalisé avec la sienne, aujourd'hui n'est vraiment... mais alors vraiment pas le moment.

Perséphone n'accorde pas un seul regard à la fleur qui chute à ses pieds. Les fleurs... elle en a plus qu'assez aujourd'hui. D'ailleurs, si par malheur elle ne peut accomplir la seule solution qui lui permettrait de protéger Hadès tout autant que le Juge du Griffon, elle se mettra en devoir d'éradiquer les fleurs de pavot de la surface de la terre.

Et bien faites donc je vous en prie.
Ne tardez pas surtout, hâtez-vous d'aller retrouver sa Majesté pour vous enquérir des raisons de mon trouble.


Et tandis qu'elle lui dit ces mots d'un air parfaitement cynique, elle agite la main négligemment comme si elle congédiait un simple valet ou... un simple d'esprit.
Qu'il s'en aille trouver Hadès. Au moins se retrouvera-t-elle seule et peut être qu'aucune autre présence indésirable ne viendra la troubler jusqu'à ce qu'elle ait accompli son objectif.

Elle le dévisage d'un regard empli de froideur lorsque sa main s'approche de son visage. Il ne va tout de même pas pousser jusque là... Et alors qu'elle se prépare à lui administrer une réponse cinglante d'un revers de paume percutant celle qui est bien trop proche, il fige son mouvement et retire sa main dans l'instant. Mais quelle bonne idée il a eu là.

Clignant à quelques reprises des paupières face à ce qu'il est train de lui dire, la reine finit par éclater de rire. Au moins elle lui accordera cela. Il aura eu le don de réussir à la faire rire avec spontanéité tant les paroles qu'il lui adresse sont parfaitement absurdes.

Épargnez-moi votre psychologie de bazar Lucifer.
Cette technique marche probablement avec les humains, mais il semble que vous me sous estimiez.


Elle le toise d'un regard parfaitement plat alors que son rire meurt doucement au fond de sa gorge et que la sinistre réalité reprend ses droits.

Je ne suis pas seule, rassurez-vous.
Maintenant allez, partez donc voir mon époux.


Bien sûr elle ment. Elle ment comme elle respire, car à cet instant et depuis que ses pas l'ont mené jusqu'à cette forêt, elle ne s'est jamais sentie aussi seule de toute sa longue existence.
Alliant le geste à la parole et pour l'encourager à prendre un congé qui ne serait vraiment pas de refus, Perséphone tourne les talons en se dirigeant dans la direction opposée à celle de Lucifer.
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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptySam 24 Aoû 2013 - 17:21

https://www.youtube.com/watch?v=E9vnl-GOy3k&list=PLCE6BF2FEA8EA9688

Oh la divine garce !
Ce mépris, ces mensonges, cette folle arrogance devant un dieu capable de faucher sa vie en un instant. Sans l'ombre protectrice d'Hadès, Perséphone n 'était que peu de choses et Lucifer comme elle le savaient. Qu'elle cherche à le congédier d'une manière aussi cavalière aurait valu à tout autre une mort atroce. Mais en l'état, lorsque Lucifer l'a vit tourner les talons, comble de l'irrespect et de l'insulte, il se contenta de tirer une bouffée de fumée en laissant échapper un rire malsain. Le claquement de ses mains retentit alors dans le dos de Perséphone.

- Votre arrogance est pathétique, très chère. Une vraie dame outragée, quelle savoureuse comédie vous m'offrez. Pour un peu, vous me feriez peur. Malheureusement, je ne suis ni un faible humain, ni un spectre à votre botte et je fais ce dont j'ai envie car nul n'est en mesure de me dicter sa loi. Même pas votre mari.

Que Perséphone se laisse aller à une telle attitude, aux antipodes de sa froideur teintée d'une fausse politesse habituelle, avait de quoi faire naitre bien des interrogations. Mais en l'état, rien ne servait d’insister. Lucifer ne tirerait rien d'elle autrement que par la force et cet usage était hors de question.
La voix de l'ange déchu résonna aux oreilles de la déesse alors qu'elle continuait de s'éloigner.

- Je ne vais pas vous indisposer par ma présence plus que nécessaire. J'ai toujours garder de bonnes relations envers les Enfers et je serais bien avisé de jeter aux orties tant de travail pour assouvir ma curiosité ou pour tenter de vous aider contre votre gré.

En un instant, le cosmos de Lucifer disparut complètement, comme s'il n'avait jamais été présent. Perséphone se retrouvait donc seule une fois encore. Toujours aussi seule.

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Perséphone
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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptySam 24 Aoû 2013 - 22:12


Enfin...
Que n'a-t-il mis trop de temps à comprendre que sa présence n'est pas désirée en ces lieux et surtout à cet instant. Il a beau tenter de toucher sa fierté et son égo... ses mots coulent sur son esprit comme l'eau ne pourrait percer la roche. Elle n'a que faire de son opinion, que faire de ses menaces sous-jacentes et le ton qu'il emploie pour l'impressionner n'a pas la moindre importance.
Dans quelques temps peut être... une fois que tout ceci ne sera plus qu'un mauvais souvenir profondément enfoui, auront-ils un échange plus serein. Car finalement, Lucifer n'est pas un dieu qu'elle déteste profondément. Sa vision de la libération des humains est intéressante et revêt des aspects assez incongrus pour provoquer son intérêt. Mais à mauvais lieux, mauvais moment, mauvais rapports.

Une fois que l'aura de l'ange déchu a complètement disparu de la plaine ayant été jusqu'à il y a peu l'une des plus verdoyantes forêts du monde, les prunelles sombres de la déesse balayent d'un air las les fleurs aux couleurs chatoyantes qu'il vient de créer autour d'elle.
Il est désormais temps... de mettre un point final à tout ceci. Elle n'a que déjà trop traîné. Chaque seconde qui passe rend son avenir, mais surtout celui d'Hadès et d'Alessio, bien trop incertain.

La déesse pose un genou à même le sol, puis un second, en un mouvement aérien presque révérencieux. Comme si elle s'adressait à des forces invisibles qu'elle seule pourrait percevoir à leur juste valeur, ses paumes s'élèvent vers le ciel en un geste similaire à celui qu'elle avait initié avant d'être dérangée.
Doucement, une bulle cosmique nimbe les environs de sa lumière, alors qu'elle enveloppe petit à petit le corps de la Reine des enfers.
Elle a commis de nombreuses erreurs par trop de fois. Sceller sa mémoire était une erreur, permettre que les choses n'aillent trop loin était une erreur, ressusciter Alessio était une erreur, se laisser aller à sa colère en terre des hommes était sans doute la plus lourde d'entre elles. Lucifer avait raison. Sa détresse avait résonné aussi funestement qu'une symphonie macabre. Nombreuses devaient être les entités divines à avoir ressenti quelque chose, aussi infime cela put être.

Elle ne peut plus se permettre de laisser quoi que cela soit au hasard désormais. Alors si cet écrin n'atténuera sans doute pas toute la puissance qui s'apprête à s'échapper de son être, au moins sera-t-elle plus discrète qu'auparavant. En cela... elle pourrait presque en remercier le créateur de lumière. Sans sa pertinente remarque, elle se serait sans doute laissée aller à sa mélancolie et aurait pris bien moins de précautions qu'elle ne le fait maintenant.

Sa décision est prise. C'est la seule et unique. La dernière alternative qui va lui permettre de les préserver tous les deux. Et encore une fois, bien malgré elle, se maudit-elle de chercher à protéger le Juge qui ne mérite aucune déférence que cela soit.
Doucement ses paumes se placent de chaque côté de ses tempes, scindant son visage comme si elle emprisonnait son esprit dans un étaux. Car en définitive... est-ce bien là ce qu'elle s'apprête à faire, et plus encore.

Les ondes de pouvoirs ainsi retenues par la sphère provoquent une violente tempête cosmique au sein de l'écrin de cristal. Battue par cet impétueux orage, la longue chevelure d'ébène fouette le corps de sa propriétaire comme si elle tentait de l'empêcher de commettre l'irréparable.
La puissance de Perséphone augmente au fur et à mesure que les secondes s'écoulent. Plus elle s'amplifie et plus le visage pâle de la divinité se crispe de douleur. Une douleur qui n'est pas physique... une souffrance bien plus intolérable que n'importe quelle autre en ce monde, car elle est le martyre de l'âme.

Telle est la décision qu'elle a prise en ce jour maudit entre tous. Sceller la parcelle de son âme dans laquelle le Juge s'est immiscé bien malgré elle.

Rien ne sera oublié. Peut être quelques brumes entoureront les évènements de la journée, à savoir ses échanges avec Alessio près du Lac de Sang et l'intervention impromptue de Lucifer. Mais tout le reste sera limpide. Elle n'oubliera pas cette nuit où Belhys s'abandonna avec tant de zèle au Griffon. Elle n'oubliera pas avoir tué cet enfant avant de plonger la Veuve Noire dans les affres d'une souffrance continue. Elle n'omettra pas d'être allée à la rencontre de sa mère. Elle ne pourra écarter son retour chaotique, ses souvenirs disparates, jusqu'à ce que sa mémoire ne lui soit pleinement restituée. Elle sera toujours la porteuse des souvenirs perdus de la vie humaine du juge. Rien... elle n'oubliera rien.
Mais tout ce qu'elle éprouve pour Alessio, la haine, l'amour, l'attirance, le désir... seront à jamais scellés sans possibilité de revenir en arrière.
Car sceller une âme divine, aussi infime soit la partie concernée, est bien le plus terrible sacrifice qu'un dieu puisse faire. Une crucifixion d'autant plus lourde qu'elle est engendrée par la propriétaire de l'âme ciblée et non par la malédiction de quelque dieu plus puissant qu'elle.

Ainsi n'éprouvera-t-elle plus rien le concernant. Plus rien, plus jamais.
Il n'aura aucun intérêt à ses yeux. Elle ne lui portera pas la plus petite once d'importance. Il sera devenu parfaitement insignifiant. Ainsi en a-t-elle décidé. Ainsi est-ce la seule solution pour préserver l'amour que lui porte son époux, pour l'empêcher de souffrir et pour faire disparaitre cet incongru de ses pensées.

La douleur fulmine autour de son âme qui s'oppose à ce scellement durant de longues minutes. L'esprit sait que la solution est là, mais l'âme refuse encore de perdre ce qui a été si douloureusement acquis. Quel paradoxe à bien y réfléchir... car il semblerait que les humains ne soient pas les seuls à aimer souffrir. Cependant la raison l'emportera sur tout autre état dont l'âme pourrait souffrir, alors en viendra-t-elle à bout quoi qu'il arrive.

Les paupières de la divine se ferment peu à peu alors que son cosmos explose au centre de cette bulle protectrice. Son âme se scelle doucement mais sûrement alors que la conscience la délaisse comme une poupée vidée de sa substance.
Le désir s'éteint, rapidement suivi de l'attraction que le Juge possédait sur elle jusqu'à lors. Puis c'est au tour de la haine de s'incliner face à la puissance de la volonté de la reine. Et alors que ne reste plus que l'amour, qui s'étiole peu à peu sous ses assauts presque vengeurs, et avant l'ultime sursaut qui le scellera lui aussi, les Ténèbres laissent une ultime pensée s'envoler vers Alessio avant que la bulle n'éclate à la volée et que le corps de Perséphone ne retombe lourdement sur le sol, inconscient.

C'est terminé...
Alessio, tu as perdu
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Wagner

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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyMer 28 Aoû 2013 - 21:37

Hadès avait mis beaucoup trop de temps à réagir à la porte des Enfers. Le Dieu s'inquiétait de ce qui avait pu arriver à Perséphone. Sa colère avait fait trembler tout les Enfers, puis ce fut au tour de la Terre de la subir. Tout cela risquait d'attirer l'attention de tous. La puissance de la Reine des Enfers s'était élevé encore une fois tandis que son époux se rapprochait du lieu, puis avait subitement disparu. Plus aucune trace, absolument plus rien. Comme si la Déesse avait totalement disparu. Le Sombre Monarque se maudissait, comment avait-il pu laisser arriver de telles choses? Pourquoi avait-il été aussi aveugle à sa souffrance? Perséphone allait-elle bien? Avait-elle été scellée? Kidnappée? Tout cela, il ne pouvait répondre, la seule chose qui lui restait à faire, c'était de continuer dans la direction où il l'avait perçu avec l'espoir de la retrouver saine et sauve.

Hadès arriva au bord d'un immense champ de fleurs. Une rose vola à lui. Cette fleur paraissait si belle, mais le Maître des Enfers ne fut pas dupe, ce n'était qu'une pale imitation, aussi belle fut-elle extérieurement, intérieurement il n'y avait aucun amour, c'était du vide. Ce ne pouvait être une création de Perséphone ni de la nature, mais cela signifiait que quelqu'un se trouvait avec celle que l'on appelait jadis Coré... Il y avait des traces du cosmos de cet intrus sur toute cette surface, cela lui rappelait quelques choses mais c'était trop flou. Autre choses d'étranges dans ce décors, il n'y avait aucune trace de vie animale, alors qu'un tel endroit devait grouiller d'insectes, de rongeurs, de lapin et bien d'autres.

Hadès arracha quelques fleurs et posa sa main en contact avec la terre. Elle était morte, plus rien pouvait pousser normalement pendant quelques temps, ces fleurs existaient uniquement par ce cosmos inconnu. Il y avait peu de temps, cet endroit devait avoir été un lieu plein de vie. Le Dieu enfonça ces doigts dans le sol et en pris une poignée.

"Cette énergie..."

Aucun doute possible, c'était bien l'acte de Perséphone. Pourtant jamais, la Déesse n'aurait fait une telle chose, elle avait beau être la Reine des Enfers, son essence même, c'était le Printemps. La destruction de la nature était une hérésie, quelques choses d'impossible. Et pourtant, ce cosmos dans ce sol, qui avait tué la terre, était celui sa femme. Qu'est-ce qui avait pu la pousser à commettre une telle abomination? Ce geste qui allait dans le sens contraire de son existence? Quelque chose qui l'avait poussée même à se renier elle même. Plus rien ne pousserait pendant des années voir des siècles. Ce champs de fleurs disparaîtraient avec l'épuisement du semblant de vie donnée par l'intrus, révélant alors l'ampleur du désastre. La destruction de la Reine avait maudit ce lieu, et ceci expliquait la raisons de la disparitions des animaux. Certainement morts ou en fuites.

Le Dieu des Enfers avança en direction du centre de ce champ, avec comme seul espoir de trouver une trace qui pourrait le mener à sa bien aimée. Il en était désormais certains, quelqu'un s'en était pris à Perséphone. Sa démarche se faisait hésitante et pas du tout assuré, le fils de Cronos risquait à chaque pas de tomber sur le sol. Jamais il n'avait ressentit une telle détresse, même dans les cauchemars, où il se revoyait manger par son propre père, avaient la saveur d'un fruit mûr et juteux en comparaison à se déchirement. Pourtant Hadès était bien conscient qu'il fallait garder la tête froide, afin de résonner correctement, mais le savoir ne suffisait pas pour le faire. Sa peur prenait le pas sur tout le reste néanmoins, cela tenait sur le faite qu'au fond de lui, le Dieu espérait que Perséphone l'attendait en souriant, mais une fois sur place, tout espérance envolée, sa tête reprendrait sa lucidité pour traquer celui qui s'en était pris à sa femme. Une chasse sanglante mais qui trouverait fin dans la peur du pauvre fou.

Hadès arriva tant bien que mal au centre de ce désastre, et là il vit une forme au sol. Le Dieu couru la rejoindre et en s'approchant, cette forme pris peu à peu celle de Perséphone, ses pas s’accélérèrent pour la rejoindre au plus vite, tandis que le goût de la bile lui montait à mesure que le Roi se rapprochait de ce corps inerte. Si quelqu'un le voyait accourir ainsi, ce dernier se moquerait de lui, mais cela n'avait aucune importance.

"Perséphone..."

Le soulagement se fit quand Hadès vit que Perséphone respirait. Physiquement, la Déesse ne semblait rien avoir, ce qui le soulagea encore d'avantage.  Le désespoir avait lassé en partie sa place à l'apaisement. Seulement en partie, car il restait des inconnues. Est-ce que Coré pouvait être ranimée? Et dans ce cas est-ce que sa femme allait bien mentalement? La santé de sa bien aimée seul importait en cet instant. Le Dieu ne put s'empêcher de l'enlacer et de l'embrasser tendrement. La Belle au Bois Dormant se réveillerait-elle sous le baiser de son prince?


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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyMer 28 Aoû 2013 - 23:13


Il fait noir... Il fait si noir...
Pourquoi ai-je aussi froid...
Pourquoi est-ce que je me sens si seule...
Pourquoi...

Les ombres ne cessent de danser autour de moi. Je ressens chacune d'entre elles. Je perçois leur trouble, j'entends leurs gémissements qui se répercutent jusque dans mon âme. Je ne les redoute pas. Je sais qu'elles m'appartiennent corps et âme et pourtant... je n'en comprends plus la signification. Leurs pleurs s'entremêlent aux miens comme de sombres amants s'abandonneraient à la jouissive souffrance d'une dernière et unique étreinte.
Je n'ai pas peur. Je n'ai pas de peine. Je ne souffre pas. Et pourtant... tout est si obscur... et à la fois si léger. Comme si les Ténèbres se repaissaient de ténèbres...
Mon âme aurait-elle choisi d'abandonner cette terre une fois encore... Ou suis-je simplement la proie d'un profond repos, aussi nécessaire que salvateur... Qu'en sais-je à cette heure. Rien.

Perséphone

Cette voix... je la connais... je ne la connais que trop bien. Pourtant je peine à saisir d'où elle provient, de quelles lèvres s'extirpe ce nom... mon nom. Celui qui me fut donné il y a de cela tant de millénaires. Celui qu'il me donna.
Mes paupières sont-elles vraiment en train de frémir à son évocation. Ou suis-je simplement bercée si profondément dans ce songe de vide que je ne suis plus capable de percevoir jusqu'à mon propre corps... Qu'en sais-je...
Je veux rester là où je suis. Je ne veux pas m'en extirper sous le moindre prétexte. Dans cette immensité sombre, dans ce trou béant où rien ne subsiste. Ni l'inquiétude, ni le tourment, ni l'amour, ni la haine. Rien, il n'y a plus rien. Et cela... et si confortable ainsi.


Son teint est d'un blanc si étincelant qu'on pourrait la croire figée pour l'éternité. Et pourtant c'est bien un infime mouvement qui agite ses paupières lorsque son époux la prend au creux de ses bras en déposant un tendre baiser sur ses lèvres.

Je me souviens de toi... Je sais qui tu es...
Mon amour éternel, le seul et unique qui inonde mon âme de bonheur, le seul qui sait ce que je suis et ce que j'aspire être. Mon amour... mon époux... mon souverain... mon plaisir et ma tentation... mon âme et mon coeur... Tu es... tu es...

Hadès...


L'ombre qui recouvrait jusqu'à lors la déesse des ténèbres, savant paradoxe de l'instant, se dissipe doucement alors que ses paupières se rouvrent avec lenteur. Comme si elle s'éveillait après un sommeil plus agité que salvateur, de longues secondes s'écoulent avant que l'opacité qui voilait jusqu'à lors ses prunelles d'ébène ne se dissipe.
Les brumes sont cependant trop présentes et cela se lit clairement sur les traits fins de Perséphone qui ne prend pas la peine de balayer les environs du regard. Car il est entièrement tourné vers celui qui se tient au-dessus d'elle. Sa main s'élève lentement vers le ciel pour se poser sur la joue de son divin époux. Un sourire d'une extrême tendresse s'affiche sur ses lèvres alors qu'une larme perle au coin de son oeil.

Tu m'as tant manqué...
Je ne veux plus que nous soyons séparés...
Jamais plus... Promets le moi...
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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptySam 31 Aoû 2013 - 14:20

Perséphone gisait dans les bras de Hadès, inanimée. Pourtant le Dieu cru voir ces paupières frémir, le fruit de son imagination peut être, mu par une espérance tenace et surtout d'un désir profond de ne pas la perdre, mais cela semblait si réel. Ce teint digne de celui d'une morte semblait reprendre vie mais était-ce la réalité? Le Sombre Monarque avait été tellement désespéré que ces signes lui semblait qu'une illusion, provoquée par son envie de la retrouver saine et sauve. Cependant comment le croire après avoir retrouvé sa Bien Aimée évanouie sur le sol? Quand il savait que son épouse n'avait pas été seule peu de temps avant? Quand Hadès l'embrassa ses lèvres étaient froides. Toutes sortes de questions lui venaient en tête, pourquoi? Comment? Que faire? Tout cela n'avait aucune réponse et en aurait-il un jour?

Le désespoir reprenait lentement le dessus après le réconfort de la voir physiquement indemne mais finalement, ce n'était pas une vision, Perséphone reprenait lentement mais surement des couleurs. Le soulagement du Juste était visible quand Coré l'appela dans cet étrange sommeil où elle était plongée. Quand la Déesse ouvrit les yeux, Hadès lui répondit par son plus beau sourire, plein d'affection, bien que conscient que ce regard était encore vide de toute émotion, il ignorait même si la Reine voyait tant son regard semblait porter dans le vide mais après tant de désespoir, le souverain des Enfers ne pouvait que réagir ainsi.

La délivrance vint quand Perséphone, regard tourné vers Hadès, leva sa main pour la déposer sur sa joue, la sienne serra tendrement l'autre, sublimé par un sourires emplie de tendresse, un réconfort qu'il estima ne pas mériter, l'avoir laissé seule était impardonnable. Une larme coulait doucement le long de son visage avant de toucher la délicate main et de rejoindre celle de son épouse. Un instant intense en amour. A ces yeux, rien n'était plus beau que ce visage si délicat, cette âme qu'il trouvait parfaite et toujours plus belle. Ces sentiments pour son épouse ne pouvaient être renforcés puisqu'ils étaient infinis, néanmoins ce précieux moment ne les rendait que plus visible. Les paroles de Perséphone sonnèrent comme la plus délicate et sucrée boisson Divine. A ces mots, Hadès lui répondit par une étreinte et d'une voix douce et tranquillisante lui susurra

"Je ne te laisserais plus jamais seule. Tu m'es bien trop précieuse pour cela. Je ne referais pas la même erreur deux fois. Je me réincarnerais désormais toujours avant toi et si l'on doit sommeiller, je le ferais avec ou après toi. Plus jamais!"

Hadès déposa un tendre baiser sur le front de Perséphone, puis l'embrassa doucement sur la bouche.

"Tu as du te demander les raisons qui m'ont poussé à revenir. C'est ton coeur, tandis que je m'endormais, tu m'enveloppais de la douceur de ton amour, mais au moment où j'allais sombrer, il m'a montré une petite ombre dans ton âme. J'ignore ce qu'elle était. Je me suis demandé si tu craignais quelques choses ou si c'était du à mon départ. Toutefois, ce que je savais, c'est qu'il m'était impossible de te laisser seule. J'ai une confiance absolue en toi, je sais que tu es capable de faire face à l'adversité mais nous ne formons qu'un depuis notre première rencontre. Sans toi, je ne suis plus rien. Je t'aime."

Hadès avait exprimé ce qu'il ressentait avec franchise, cela pouvait sembler trop direct mais cela devait sortir. Le Sombre Monarque se devait de témoigner toutes ses émotions après avoir eu peur de perdre Perséphone, la pudeur était hors de propos. De plus, c'était une façon de la rassurer, car il était claire que la Magnifique Déesse était encore en état de choc. Mais voilà, Hadès était désormais face à un choix difficile. Pouvait-il laisser les choses ainsi et attendre de voir la suite ou devait-il régler les éventuels problèmes, quitte à ménager un peu Perséphone en la faisant souffler quelques jours? La vue de ce paysage digne des Enfers le poussait à choisir la seconde solution mais le simple faite que cela puisse faire de nouveau souffrir son épouse, le faisait pencher pour la première. Au final, c'était à la Déesse de choisir, le Sombre Monarque la soutiendrait de toute ces forces, quelque soit son souhait. Il lui fallait néanmoins essayer de comprendre, sinon son aide était voué à l'échec.

"Je sais que cela peut sembler cruel de ma part de briser ainsi nos retrouvailles mais Perséphone, peux-tu me dire les raisons de ta colère? Que je puisse t'aider..."


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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyDim 1 Sep 2013 - 20:09


Ce que mon âme renferme de toi...
...est un secret à jamais perdu

Sa main reste posée sur la joue de l'être tant aimé alors qu'un pâle sourire se dessine sur ses lèvres quand l'intenable serment est malgré tout prononcé. Y pensait-elle en lui demandant de jurer une chose aussi absurde... Peut être... ou peut être pas... Certaines notions lui semblent si difficiles à cerner à cet instant. Ses sentiments revêtissent de bien étranges formes. Son affection pour le Sombre Monarque est belle et bien là, rayonnant avec douceur au fond de son coeur. Et pourtant... une vague impression perdure dans son âme, comme si quelque chose manquait.
Ses doigts caressent tendrement la joue divine alors que ses prunelles d'ébène ne délaissent les traits fins de son réceptacle humain à aucun moment. Non... tout est là. Il est là. C'est tout ce qui compte. Rien ne manque. Rien.

Perséphone esquisse un léger sourire alors que les lèvres d'Hadès effleurent son front avant de se poser contre les siennes. A cet instant elle aimerait le prendre dans ses bras, s'abandonner comme elle le fit tant de fois au cours des millénaires passés, mais une crainte étonnante envahit alors son esprit quant ses bras enlacent les épaules de son époux. Cette crainte prend la forme d'une sourde peur qui ne trouve pas de raison d'être. La peur de le voir disparaitre s'il lui venait la malheureuse idée de fermer les paupières ne serait-ce qu'une fraction de seconde.

La voix douce du Sombre Monarque chante doucement à son oreille alors que leurs joues sont lovées l'une contre l'autre tels deux amants qu'une trop longue attente aurait séparés. Elle écoute attentivement ses paroles alors que la conscience reprend doucement ses droits sur son être divin.
Ses sourcils se froncent brièvement alors qu'elle sert Hadès dans ses bras en une étreinte presque crispée. Elle s'éloigne un peu de lui, le retenant par les épaules en plongeant ses prunelles sombres dans les siennes.

Une ombre dis-tu...


Elle le dévisage longuement ainsi, ne semblant vraiment pas savoir de quoi il peut bien parler. Ses paupières se froissent légèrement comme si elle cherchait à retrouver quelque chose. Elle reste ainsi de longues minutes, perplexe et silencieuse, alors que son pouce caresse distraitement l'omoplate de son époux.
Elle a beau chercher... elle ne voit vraiment pas de quelle ombre il pourrait bien s'agir. Certes toute l'histoire entourant son dernier réceptacle et le Juge du Griffon l'avait vraiment contrariée, mais de là à la qualifier d'ombre... c'était lui accorder une importance qu'elle n'avait vraiment pas.

Moi aussi je t'aime mon ange...


Ayant visiblement décidé de ne plus perdre un temps précieux à chercher une raison à cette fameuse ombre, elle lui dit ces mots avec une extrême tendresse alors qu'elle effleure les lèvres d'Hadès des siennes en fermant brièvement les paupières. Paupières qu'elle rouvre dans l'instant alors qu'une nouvelle fois, cette étrange sensation de peur de le perdre pour toujours lui octroie un désagréable frisson le long de la colonne vertébrale.

Si elle a décidé de laisser sur le seuil une réflexion qui pourrait sans doute attendre encore, l'Empereur des enfers ne semble pas du même avis. Extirpant un doux sourire en posant sa paume sur la nuque divine de son époux, les traits de Perséphone reflètent une expression qui se veut rassurante.

La cruauté ne peut venir de toi mon Amour.
Mais je serais une bien mauvaise reine si je laissais ainsi mon roi en proie à l'inquiétude.


Elle caresse le pourtour de son oeil du bout des doigts, semblant être réellement favorable à lui expliquer les raisons de sa colère. Pourtant... les éléments tardent à s'extirper de sa gorge. Sans chercher un moyen de lui cacher quoi que ce soit, ce qui serait une manoeuvre des plus grossières, la fille de Zeus éprouve de grandes difficultés à remettre les derniers éléments de la journée dans un ordre qui ne serait pas confus. Il se passe de longues secondes avant qu'elle ne brise le silence instauré.

Il semblerait... que l'ombre que tu aies perçue soit celle de mon ancien réceptacle je suppose.
J'imagine que tu n'as pas oublié Belhys. Tu sais... celle avec laquelle tu as joué fut un temps.


Elle prononce ses mots en plissant légèrement les paupières alors qu'elle dévisage presque froidement son époux. De la jalousie ? Il semblerait. Avoir pénétré l'âme de la veuve noire lui a permis de voir nombre de choses, dont ce qui la liait à son époux bien avant que l'âme de Perséphone ne décide de choisir ce réceptacle pour s'y réincarner.
Mais semblant faire fit de cet élément légèrement désagréable, la Reine poursuit en levant les yeux vers le ciel qui s'assombrit doucement au-dessus de leurs têtes.

Cette petite idiote a joué au chat et à la souris avec le Juge du Griffon. Il semblerait qu'elle ait mené le jeu pendant un temps, mais cela a fini par se retourner contre elle. Quand j'ai pris pleinement possession de son corps, je me suis rendue compte que cette petite sotte était tombée enceinte d'Alessio.


Au fur et à mesure qu'elle lui narre les souvenirs qui se recomposent un peu plus clairement dans sa mémoire, le ton de sa voix devient de plus en plus détaché. Le dépit et l'amertume s'y lisent très nettement.

Inutile de te dire que cela m'a vraiment contrariée. Souiller ainsi le corps que j'avais choisi... quel honte de la part de celle en qui j'avais toute confiance.
Enfin... quand je l'ai découvert j'ai réduit à néant l'existence de cet enfant qui n'aurait su voir le jour, ni toi ni moi ne l'aurions permis, cela va de soi. J'ai délaissé son corps pour retrouver mon enveloppe originelle et j'ai condamné Belhys à des siècles d'emprisonnement au sein du Lac de Sang.
J'ai recroisé la route de ton Juge à cet endroit précis, alors que j'inspectais les enfers en attendant ton retour. La contrariété de t'avoir vu replonger dans un profond sommeil... a réveillé cette rancoeur. Belhys m'a vraiment déçue...


Elle extirpe un profond soupire de lassitude en fermant brièvement les paupières.

Enfin... je n'aurais sans doute pas du prendre les choses à coeur ainsi... mais j'en ressens encore une profonde contrariété... J'ai l'impression d'avoir été trahie par celle en qui j'avais placé toute ma confiance.


Un bref sourire orne son visage alors qu'elle enlace les épaules masculines de son dieu. Laissant son visage reposer doucement contre son cou, la divinité presse son corps contre celui de son époux avec tendresse.

Lucifer s'est réincarné d'ailleurs... et n'a rien trouvé de mieux à faire que de venir ici. Sa présence a achevé de me contrarier je dois te l'avouer... Tu connais sa détestable manière de faire la morale aux autres dieux et de se penser au-dessus de tous, lui qui incarne la lumière en ce monde.
Rien de bien grave finalement tu vois mon Amour... J'ai eu tort de me laisser contaminer par cette histoire... Elle n'a au fond aucune importance.
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Wagner

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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyLun 2 Sep 2013 - 23:54

Cette main, qui caressait la joue de Hadès, lui apportait un tel réconfort, le départ des leurs heureuses retrouvailles malgré les circonstances et pourtant les craintes du Dieux ne s'éclipsèrent pas, elles étaient là, attendant leur heure pour surgir. Le Roi sentait leurs présences malgré tout ce soulagement de voir que Perséphone était en parfaite santé. Peut être était-ce du que la Déesse semblait s'être crispée quand elle l'enlaça en réponse à son étreinte et à ces deux baisers? Mais était-ce si étonnant? Après, tout le Sombre Monarque l'avait retrouvée évanouie. L'auteur de ce champs de fleur allait le payer très chère, même si c'était son frère Poséidon, bien qu'une telle chose n'était pas son genre. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était pourquoi son épouse gisait sur le sol si Coré était la cible d'un ennemi.

Alors que tout deux sont joue contre joue, se rassurant mutuellement. Hadès lui parla de cette ombre qu'il avait perçu juste avant de s'endormir. Perséphone s'écarta légèrement et le fixa de ces prunelles.


**Perséphone ne semble pas comprendre l'origine de cette ombre... Je vois des yeux qui ne cherchent aucune excuse. A croire que Persé, elle même, ignore son origine...pourtant c'était dans son coeur.**


Après une attente interminable où la Déesse paraissait chercher si intensément, cela était étrange mais si la Reine ignorait son existence, c'était normal que ces longues minutes furent en vains. La Souveraine n'avait juste pas conscience de cette ombre ou finalement, elle se résumait à la tristesse de sceller le corps de son époux. Hadès laissa lui aussi ce sujet sur le côté pour l'instant.
Au final, Perséphone esquiva la réponse en lui répondant un "Je t'aime", il n'y avait aucun doute sur sa sincérité, son ton était d'une tendresse infinie, ses yeux ne mentaient pas. Elle l'embrasse d'un doux baiser qui s'arrêta subitement, laissant encore Hadès dans le doute.

Hadès n'avait pas attendu pour demander les raisons de la fureur de Perséphone car le danger n'était pas écarté pour sa femme, néanmoins son instinct l'avait poussé à ne pas employer les mots rage ou fureur, le Dieu s'était contenté du mot colère. Bien loin de la réalité, les Enfers en avaient trembler, cette zone avait beau être un champs de fleurs d'apparences magnifiques, la terre était morte, maudite par le cosmos de la Déesse, elle mettrait des centaines d'années pour reprendre vie.

Perséphone semblait sûr d'elle, son expression trahissait une grande confiance cette fois ci. Hadès lui répondit par un sourire attendant la suite qui tardait à venir comme si finalement, la Reine n'était plus si sûre d'elle.
La réponse lui fit comme un coup de poing dans l'estomac, il ne put s'empêcher de prendre une expression stupéfaite doublé d'un petit "urgh", pourtant ce n'était pas pour les raisons que devait s'attendre Perséphone. Belhys, Hadès ne l'avait pas oubliée, c'était la raison de son sommeil, il y a dix ans environs. Aphrodite leur avait lancé un sort à tout deux, le Juste avait eu des sentiments pour Belhys mais il avait toujours ignoré si c'était dû au sort de la Déesse de l'Amour ou si la cause venait que la Veuve Noire allait devenir Perséphone. Une fois, que sa femme en eut fait son réceptacle, la spectre disparu du coeur du Sombre Monarque mais le sort persistait donnant des réactions bizarre. Cela lui avait valu environ une décennie de sommeil pour l'effacer à son tour. Non, ce qui le gênait, c'était autre chose, pourquoi Belhys serait l'ombre dans le coeur de la Maîtresse du Renouveau de la Nature?

**L'ombre... Belhys... j'ignore ce que cela signifie. Pourtant, je me sens si proche de la réponse, c'est comme si je me mentais à moi-même...**

"Non, je ne l'ai pas oublié, tout comme le faite qu'à partir du moment qu'elle fut choisie comme ton hôte, tu connaissais notre relation...Aphrodite nous a joué un mauvais tour."

La suite fut intéressante et toute aussi surprenante mais cette fois-ci, Hadès avait légèrement rigoler tout en passant sa main sur ces cheveux. Hadès avait eu des doutes sur la fidélité amoureuse de Belhys, après tout celle qui l'aimait vraiment en était une autre, et c'était une chose que la Veuve Noire avait pleinement conscience, ne pas être la seule devait être insupportable pour une telle fierté, alors n'être qu'une occupation passagère devait l'avoir enragé. La Dieu ignorait juste lequel de Belgarath ou d'Alessio, si ce n'était pas les deux qui partageaient sa couche. La réponse était Alessio.
Ce qui choqua néanmoins, s'était l'enfant, quand Belhys et Hadès avaient commencer leur relation, l'ancienne prêtresse de Perséphone avait le ventre plat et il s'était passé quelques temps avant d'être devenue le réceptacle de la Reine et durant leur bataille pour ce corps, suffisamment pour que les premiers signes de grossesse eurent fait leur apparition, ce qui signifiait sans doute que Alessio avait participé au petit jeu du couple infernal.

"Je n'ignorais qui de Belgarath ou de Alessio pouvait être l'amant de Belhys, mais j'avais des doutes. A partir de l'instant de ton choix, je pensais qu'elle essaierait de me rendre jalouse et de se venger de toi, la pauvre, elle ignorait notre petit jeu... Par contre Persé, tu pourrais à l'avenir, éviter de faire un de mes spectres, un amant. Enfin, c'est toi qui me le dévoile, donc je ne perdrais pas un de mes Juges cette fois-ci. Quand à ma relation avec elle, quand tu as investis son corps, ma chère, je m'attendais à des reproches... bien plus tôt."

Quand Hadès voulut dire "bien plus tôt", il resta une fraction de seconde bloquée et sa voix baissa de volume.

**Pourquoi des reproches seulement maintenant? Perséphone, tu aurais pu les faire quand tu étais dans Belhys ou à notre retour.**

Pour l'instant, Hadès comprenait que tout ceci était sujet à colère, uniquement à la colère, mais rien qui ne vaille une telle rage, pas une telle perte de contrôle. Perséphone ne semblait pas réaliser ce qu'elle avait fait... Hadès attendait la suite avec l'espoir de pouvoir comprendre. Bien qu'en accord avec les paroles de son épouse, ceci ne justifiait pas de telles actes. Où est-ce que sa femme voulait en venir? Il répondit comme si de rien était.

"Je comprend ta colère, et tu as bien fait d'éradiquer cet enfant avant sa naissance. Pour Belhys, c'était ton hôte, elle t'appartenait de ce faite."

Perséphone souffla et confirma les soupçons de Hadès. Cette histoire avec Belhys la mettait juste en colère, le Printemps ignorait réellement son acte. Il lui sourit comme simple réponse car le Dieu ignorait ce qu'il fallait faire et dire, il était perdu. Son épouse lui fit un bref sourire comme pour lui signifier que cela n'avait plus d'importance, elle se pressa contre lui, son visage reposant sur le cou masculin et musclé de l'hôte de Hadès. Le Roi sentait le coeur de sa femme battre contre sa propre poitrine, ce qui le rassurait.

"Je savais bien que ce cosmos m'était familier. C'est Lucifer, l'auteur de cette masca...Attends, es-tu en train de me dire, que l'Ange Déchu est venu car il a sentit ta présence? Qu'il ne t'a rien fait?"

Il était temps pour Perséphone de se retrouver face à ces actes. Tout cela ne tenait pas debout. Ces évènements donnaient lieu à de la colère, mais cela dépassait la colère. Rien qui pouvait pousser celle qui redonne vie à la nature, à la détruire.

"Tu ne me mens pas, je le sais, pourtant tes explications n'expliquent nullement tes gestes. Tout ceci donne lieu à de la colère, non pas à de la fureur."

Hadès écarta Perséphone pour que la Déesse puisse voir les yeux de son époux plein de tristesse, avant de poser sa tête sur la poitrine de sa femme comme un enfant le fait avec celle de sa mère pour y trouver du réconfort. Puis il a tourna de manière que son épouse puisse voir le champ de fleur.

"Je n'ai pas besoin de te dire que ce champ de fleur n'est qu'une illusion, il n'y a aucun amour dans cette pauvre imitation pourtant ce n'est rien comparé à la véritable horreur qu'il cache..."

Hadès concentra son cosmos et le fit éclater, balayant toute les fleurs avec le cosmos qui les constituait. La Terre était désormais à nue sur des kilomètres, révélant la malédiction de Perséphone.

"Vois dans quel état d'esprit, tu as quitté le Lac de Sang. Les Enfers ont tremblé sous ta rage et ta douleur. Tu es venue ici, pour ravager ce lieu. La terre est maudite sur des kilomètres, ton cosmos l'a empoisonnée. Tes émotions étaient tellement forte, que Lucifer et moi, avons pu te trouver facilement. J'ignore tes raisons qui t'ont poussé à faire cela, mais c'est contre ta nature pourtant tu l'as fait. Et ce que je crains par dessus tout, c'est les raisons pour lesquelles je t'ai trouvée inconsciente.
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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyMar 3 Sep 2013 - 23:25


Pourquoi ne l'a-t-il pas oubliée... Il aurait du pourtant. Belhys n'avait plus d'importance, elle n'aurait d'ailleurs jamais du en avoir. Le râle de mécontentement qui s'échappe de la poitrine divine... suivi de trop près de ses mots qui la percutent si violemment... Est-il vraiment obligé de lui imposer cela une fois encore ? Doit-il vraiment exprimer à voix haute ce qu'elle aurait tant préféré ignorer...

Perséphone dévisage son époux d'un regard plat alors que ses paumes délaissent les joues du Sombre Monarque pour se reposer sur ses jambes étendues. Ce qu'il vient de lui dire la met en colère. Pourquoi.
La Veuve Noire devrait n'être qu'un souvenir sans le moindre intérêt. Elle ne peut pas croire qu'il l'ait aimée, cela lui est parfaitement impossible. Alors comment... comment en arrive-t-elle à douter des mots qu'il prononce lorsqu'il lui parle de la déesse de l'amour. Aphrodite a-t-elle vraiment joué un tour pendable à l'Empereur qu'il est, ou bien...

Des sentiments qui ne sont plus...
...doivent trouver en cette absence une quelconque compensation


Peu importe.
Je n'ai pas envie de reparler de cette histoire.


Un bref sourire de dépit orne ses lèvres quand les reproches qu'il formule sonnent à leur tour bien sombrement à ses oreilles. Finalement s'est-elle prêtée à ce jeu comme il le lui reproche ? Peut être... bien qu'à cet instant ses certitudes soient tout autre. Les souvenirs sont limpides, rien n'est laissé au hasard. Belhys restait encore maîtresse de son corps la plupart du temps à cette époque. Et si Perséphone voyait parfois à travers ses yeux, ce jeu n'avait jamais été le sien. Du moins... est-ce ce qu'elle ressent vraiment à cet instant.

Tu peux toujours punir le Griffon si le coeur t'en dit mon Amour... Mais la véritable instigatrice de tout ceci a toujours été celle qui fut bien plus ta maîtresse qu'Alessio n'a jamais été ou ne sera jamais mon amant.


Si ses paroles semblent bien amères à cet instant, au moins lui accorde-t-il d'avoir bien agi en détruisant la vie de cet indésirable enfant. Pourtant... ses mots sonnent étrangement en son âme. Il dit comprendre sa colère... Et pourtant... de la colère elle n'en ressent pas l'ombre d'une aspiration.
Il était inquiet, il fallait le rassurer. Il n'aurait pu être en paix tant qu'elle ne lui aurait pas dévoilé une raison valable venant expliquer son geste. Cependant... elle a beau répéter à haute voix ces évènements, les lui narrer en entrapercevant de nouveau les souvenirs que ce récit évoque, il ne lui provoque pas la plus petite réaction en son coeur. Ni colère, pas la moindre rage, même pas de dépit...
Elle ne voit pourtant rien d'autre qui puisse expliquer la colère qui inquiète tant Hadès. Il n'y a que cela finalement...

Lucifer... elle se souvient de mieux en mieux de leur brève rencontre qui est pourtant si récente qu'elle devrait être parfaitement limpide dans son esprit. Malheureusement cela n'est pas le cas. Les pans se recousent doucement alors que la conscience reprend fermement ses droits sur son âme divine.
Lui aussi s'étonnait de ses réactions. Lui aussi, alors qu'il la connait si mal, avait ressenti un trouble si violent qu'il l'avait attiré jusqu'à elle.
Perséphone semble absente alors que son époux esquisse à voix haute la réflexion qu'elle est en train de mener tout bas. Lui aussi... lui aussi a compris que quelque chose cloche dans ce déroulé.

Les Ténèbres posent un regard incrédule sur le divin frère de Zeus. La réalité présente et improbable semble la percuter de plein fouet. Ses lèvres s'entrouvrent légèrement pour parler sans qu'aucun son n'arrive à s'extirper de sa poitrine. Elle ne trouve rien à répondre. Rien. Rien ne vient expliquer la sourde interrogation de son époux. Il a raison... tout cela est invraisemblable. Et pourtant elle n'a pas l'ombre d'une justification ou d'une explication censée à lui offrir.

Lorsqu'il la repousse en la tenant à bout de bras, elle le dévisage de ses prunelles sombres sans formuler le moindre mot. Ces mêmes prunelles qui effleurent la végétation environnante et à laquelle elle n'avait pas pris garde depuis que son époux était à ses côtés. L'éphémère se retrouve balayé d'un simple revers de main divine. Apparait alors la funeste réalité. La mort... la mort où que porte le regard. Et tout cela... est son oeuvre.
Comment... pourquoi... c'est parfaitement impossible. Elle ne se souvient absolument pas d'avoir commis un acte aussi insensé. Pour quelle raison aurait-elle pu tout détruire ainsi. Cela n'a aucun sens.

Son esprit est vif, il retrace le moindre souvenir. Lucifer, ce qu'elle a fait avant d'arriver ici, sa rencontre avec le Juge au Lac de Sang, son inspection des enfers, Kazuki et Thanatos à Elysion, la libération de l'âme et l'endormissement d'Hadès. Tout est si clair et parfaitement opaque en même temps. Car si ses souvenirs ne semblent entachés d'aucune zone d'ombre, la réalité n'en reste pas moins qu'elle ne comprend pas ce qui a motivé un tel axé de fureur.

La pulpe de ses doigts frôlent la terre morte qui git sous elle. Ses paupières s'écarquillent légèrement alors que ses bras se referment sur Hadès qui repose contre sa poitrine. Il n'y a plus le moindre doute. Tout ceci est bien son oeuvre.
Les paroles que prononcent alors son époux sont d'une violence inouïe. Empoisonnée.. cette terre est devenue stérile pour fort longtemps, cela est la triste vérité. Sans réellement le vouloir peut être, Hadès achève de faire vaciller les maigres certitudes qu'il lui restait alors qu'il rappelle un point essentiel qu'elle n'avait jusqu'à lors pas réalisé pleinement : son état d'inconscience à l'arrivée du Sombre Monarque.

Ses bras se crispent légèrement autour du torse divin alors que le visage de Perséphone plonge dans le cou de son éternel amour. Ses longs cheveux d'ébène se répandent autour d'eux pour être lentement soulevés la seconde d'après. Le cosmos de la divine se dégage tout autour d'elle, soufflant la terre brune qui les entoure, faisant vaciller les pans de sa robe blanche maculée du sang de la 6ème prison des enfers. Il auréole le couple divin avec puissance et pourtant... aucun sentiment ne s'en dégage. Pas un seul, pas la moindre once d'émotion en dehors de la terrible affection qu'elle éprouve pour lui. Rien d'autre ne l'habite, uniquement son amour pour Hadès. Ce qui en soi... n'est pas normal. Surtout en l'état actuel des choses.

Qu'espérait-elle en agissant ainsi ? Peut être une vérité sombrement cachée. Peut être quelque chose d'autre... qui sait. Attendait-elle de sa propre énergie qu'elle lui révèle ce qui reste enfoui ? Cela était bien mal appréhender le lourd sacrifice qu'elle avait payé au prix fort. Cela ne peut se passer ainsi.

Hadès je...
Je te demande pardon...
Je suis incapable de t'expliquer pourquoi...
En fait je ne sais pas... je n'en ai aucune idée...


A ces mots, à l'évocation de la dernière syllabe, le cosmos de Coré s'éteint comme une flamme vaincue par la tempête. Un lourd pressentiment enserre sa gorge alors que son coeur bat à se rompre au creux de sa poitrine. Qu'a-t-elle fait... qu'a-t-il bien pu se passer pour en arriver à détruire tout ce qu'elle a toujours chéri jusqu'à aujourd'hui... pour en arriver à s'évanouir purement et simplement telle une mortel trop fragile. Chaque divinité en ce monde en a conscience. Un Dieu n'est pas et ne sera jamais un être humain. Seule une perturbation sacrée, qu'elle vienne d'une autre entité ou bien d'elle même, peut permettre qu'un être immortel comme elle l'est, ne sombre dans l'inconscience.
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Wagner

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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyVen 6 Sep 2013 - 0:11

Perséphone ne semblait pas ravi de ce râle d'étonnement, peut être aussi parce que le Dieu n'avait pas oublié Belhys, mais comment en pouvait-il être autrement? Belhys avait été son amante, mais surtout l'hôte de son épouse, le Sombre Monarque se souvenait de tout les corps que la Divine Reine avait utilisé. Bien qu'en réalité, un seul corps était digne de la Déesse, l'original. Ce corps parfait ne pouvait que contenir une âme parfaite, et il était là, dans ces bras.

"Ne me regarde pas avec ces yeux noirs, je me souviens de tout les corps que tu as utilisé, comme je sais que tu fait de même avec les miens. Pourquoi aurais-je oublié celui-la en particulier, mais ne serait-ce pas toi, qui tiens trop d'importance à cette femme? Mon râle vient tout simplement de mon étonnement. Tu viens de sous-entendre que Belhys aurait eu suffisamment d'impact sur toi, pour provoquer une ombre dans ton coeur. Je ne comprends pas comment cela soit possible, ce n'était qu'un simple humaine. Le seul être qui m'importe, c'est uniquement toi"

Hadès souffla, le Dieu lui devait encore quelques explications, il se devait être honnête mais le Roi ne comprenait pas pourquoi il devait faire part de choses que Perséphone savait depuis le jour où elle avait investi le corps de Belhys. Alors que le Dieu allait continuer Coré demanda d'arrêter avec cette histoire, cela montrait bien que la Veuve Noire sonnait comme un goût amer dans la bouche du Printemps. Les mains avaient quittés ses joues, la fille de Zeus était bien colère contre Hadès.

"Si tu le souhaites, Persé. Tu connais déjà toute l'histoire..."

Les reproches de Perséphone continuaient, son bref sourire de dépit avait le goût de l'acide pour Hadès. Des retrouvaille joyeuses, il ne restait plus que l'inquiétude et les reproches de son épouse, la situation devenait difficile. Le Dieu avait l'impression qu'il était en train de perdre sa femme, pourtant tout leur amour n'avait pas disparu, le Sombre Monarque l'avait bien vu dans ces yeux. Belhys prenait beaucoup trop d'importance dans cette histoire. Son visage était triste et las.

"L'histoire avec Belhys est bien plus compliquée que cela. Au point, qu'en définitif, nous n'avons pas couché ensemble, et si j'admets avoir eu quelques faibles sentiments, leur naissance a été provoquée par Aphrodite. Sort qui a perdu tout but quand tu es revenue par mis nous mais il n'avait pas disparu, il m'a fallu sommeiller plusieurs années pour le supprimer de mon âme, j'ignorais ces réactions, libre d'objectif. Même la magie de la Déesse de l'Amour ne peut rien faire, face au notre, néanmoins je me suis toujours demandé si ta soeur n'a pas éveillé tes sentiments en Belhys avant que ton âme intègre totalement son corps. Mais si ta très chère Veuve Noire était amoureuse de Alessio, pourquoi a-t-elle tant d'importance à tes yeux? Après tout, cela voudrais dire que je n'avais aucun intérêt pour elle. Pourquoi tant de reproche aujourd'hui pour un simple baiser, alors que tu aurais pu les formuler il y a plus de dix ans? On dirait que tu es jalouse d'une simple humaine...mais des années plus tard alors qu'il n'y a que toi dans mon coeur depuis toujours."

Perséphone sembla comme absente aux yeux de Hadès, la Déesse agissait automatiquement mais ne lui répondit plus, le laissant dans ces réflexions sur Lucifer. Jusqu'à que l'incrédulité soudain déforma le visage de la Déesse. Si perdue, le Couple Infernal était. Jamais cela ne s'était produit, comment cela pouvait-il arriver? La douleur se lisait dans les yeux du Sombre Monarque. Il voulait tant aidée la fille de Zeus mais se voyait incapable de le faire, car la Reine, elle même ignorait les raisons de cette rage.

Perséphone était perdue devant ses actes, il était claire que la Déesse ne se souvenait pas d'avoir faire ça. Hadès en était persuadé désormais, sa femme avait la mémoire altérée. Pour quelle raison? Restait à le découvrir. Etait-ce l'oeuvre d'une personne? D'un traumatisme émotionnel ou de Coré elle même?

La main de Perséphone touchait le sol comme pour s'assurer que cette terre de désolation était bien de son fait. La Déesse se réfugia dans les bras de son mari, qui la serra pour la rassurer du peu qui le pouvait. Sans toutefois lui accorder du répits car le frère de Zeus et Poséidon n'était pas persuadé que son épouse eut réalisé totalement.

Perséphone serra Hadès et plongea son visage dans son cou. En Réponse, le Dieu lui caressa les cheveux et elle fit éclater tout son cosmos. Son aura les entourèrent tout les deux, il n'y avait que de l'amour pour Hadès, ce qui en soit était rassurant, car elle aimait toujours autant, donc à l'infini, mais à la fois perturbant. Dans un telle situation, il y aurait du avoir tout un tas d'émotions positives ou négatives, pas uniquement leur puissant lien.

"Ne t'excuses pas. Je t'aime et j'ai une confiance absolue en toi. J'ignore ce qu'il s'est passé, mais il semble évident que tu as un trouble de la mémoire."

Le cosmos s'éteignit comme si Perséphone était à bout psychologiquement, ce qui devait être le cas. Hadès sentait le coeur de sa femme battre à tout rompre. A son tour, il fit brûler son cosmos avec douceur et amour, lui caressant son bras avec délicatesse.

"Ne t'inquiète pas, nous trouverons une solution. Tu n'es plus toute seule. Je te demanderais juste de me permettre de sonder ton âme pour voir de quoi il en retourne exactement. Nous ignorons les causes et le réel impact sur toi, nous avons une seule certitude, ta mémoire est perturbée, mais est-ce tout? Pire, quelqu'un a pu te faire beaucoup de mal, et cela je ne le permettrais pas. Je te promets que je regarderais pas dans l'intimité de ton être, et si c'est bien toi l'oeuvre de ceci, alors je te laisserai le choix de connaître tes propres raisons ou de rester ainsi. Quoi qu'il arrive, je te soutiendrais."

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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptySam 7 Sep 2013 - 19:23


Evidemment, Hadès a raison. Elle n'a aucune raison de douter de lui, comme cette rancune naissante ne trouve de véritable justification. Il se souvient de tous les réceptacles qu'elle eut choisis par le passé, tout aussi bien qu'elle même se remémore parfaitement les traits de chacun des siens.
Un bref soupir s'extirpe de sa poitrine alors que son index se pose délicatement sur son front.

Tu as raison bien sûr...
Pardonnes-moi Hadès...
Je ne sais pas ce qu'il me prend, je suis très lasse à vrai dire.
Peut être devrions-nous rentrer en Enfers sans attendre.


Une légère grimace de douleur se dessine sur son visage alors qu'une migraine naissante palpite dans ses tempes.
Un dieu ne peut tomber malade ni souffrir d'aucune pathologie dite humaine, pour la simple raison que tous les maux de ce monde ont soit été créés par la main des dieux eux-mêmes, soit par l'inconscience et la bêtise des êtres humains.
Une douleur qui n'est pas liée à l'impact d'un coup sur un corps originel ou celui d'un réceptacle ne peut signifier qu'une chose. Une attaque, aussi insidieuse soit-elle, venant d'une autre divinité, ou un mal si profond qu'il en affecte l'essence même du divin. Dans ce cas comme dans celui de son inconscience récente, il semblerait que quelque chose de grave ne touche la déesse des enfers.

Elle ne répond pas à ses mots lorsqu'il reparle de la Veuve Noire. Ne vient-elle pas de lui dire qu'elle ne souhaite plus entendre parler de cette sombre histoire ? Il semblerait que le monarque des enfers ne l'entende pas de cette oreille. Il poursuit par les tenants et les aboutissants d'un récit qu'elle ne connait que trop bien et qui la lasse à tel point qu'elle pousse un nouveau soupir lorsqu'il en vient à sa conclusion, s'étonnant de la jalousie qu'elle pourrait développer pour une créature aussi insipide qu'un être humain. A vrai dire les Ténèbres ont toujours éprouvé de la jalousie pour quiconque oserait poser un regard ne serait-ce que brièvement attendri sur son époux. Qu'il soit spectre, humain, dieu, peu importe au final. Car si la déesse a toujours toléré les égarements de son mari, en faisant de même de son côté, l'idée de retrouver leurs amants respectifs et de les punir à la hauteur de leur impudence était venue d'elle. Si elle consentait à ce qu'Hadès batifole par moment, ce pour éviter que leur couple ne finisse par voler en éclat un jour, elle ne saurait tolérer d'y assister en tant que simple spectatrice. Punir les maîtresses de son époux lui permettait de relâcher la colère qui pourrait s'abattre sur lui, simplement cela.

Mais en cette heure ce n'est pas ce qui lui pose le plus de problèmes. Car finalement tout ceci n'est qu'une sempiternelle histoire qui se reproduit encore et encore. Hadès la trompe, elle en fait de même, et parfois les reproches fusent. Mais cela ne dure jamais bien longtemps.
Non... aujourd'hui c'est un problème bien plus grave dont les contours se dessinent doucement mais sûrement. Il semble certain qu'il s'est passé quelque chose de grave, car a bien y regarder trop de zones d'ombre entourent certaines de ses actions, et non des moindres. Perséphone ne fait jamais rien pour rien. Aucun mouvement n'est inutile, aucune parole prononcée à la légère, aucun acte commis sans qu'une raison plus ou moins cachée des yeux du monde ne vienne le justifier. Et pourtant rien n'explique son inconscience, rien ne permet de comprendre cette déferlante de pouvoir nocif ayant pour longtemps détruit ce qui l'entoure et rien ne justifie la sombre colère qui avait rayonné dans le royaume des morts lorsqu'elle en était partie.

Un trouble de la mémoire... peut être. Il est vrai qu'elle est incapable de fournir une explication censée à cet état de fait. Mais elle a le sentiment que les choses sont bien plus graves qu'un simple trou de mémoire. L'angoisse enserre sa poitrine lorsque le cosmos de son divin époux inonde la plaine ravagée. L'inquiétude la gagne alors que sa main glisse tendrement le long de son épaule. Tout ceci est parfaitement ridicule et surtout incohérent. En temps normal elle devrait se réjouir de son amour alors qu'en cette heure il ne fait que la tourmenter d'avantage.

Elle extirpe son visage du cou divin lorsqu'une bien étrange demande franchit la barrière des lèvres d'Hadès. Sonder son âme...? Pourquoi faire... C'est hors de question.
C'est la première réflexion spontanée qui lui vient à cet instant. Fronçant légèrement les sourcils, plus pour cette étrange pensée que pour les mots de son époux, Perséphone baisse le visage alors que ses prunelles sombres semblent totalement absorbées en une passive contemplation de la terre morte qui les entoure. A sa grande surprise... une part d'elle même lui hurle que cette idée est une très mauvaise idée.
Pourquoi une telle réaction...? D'ordinaire elle lui dit toujours oui à tout. En tout cas ce genre de requête ne l'a jamais effrayée à ce point. Et pourtant... elle doit reconnaitre qu'en cette heure un mauvais pressentiment l'enserre à l'idée qu'il puisse pénétrer son âme.
Une pensée presque furtive traverse son esprit, lui procurant un désagréable frisson le long de l'échine. Serait-elle la responsable de tout ceci ? Aurait-elle fait quelque chose qu'elle aurait par ailleurs oublié ou reclus dans un recoin de sa mémoire... voire de son âme ? Impossible. La seule explication à tout ceci serait qu'elle aurait délibérément scellé une partie de son âme. Sacrifice qui est sans doute la pire chose qu'une divinité puisse s'infliger. Parfaitement insensé en sommes. Pourquoi aurait-elle fait une telle chose.

Je n'ai rien à te cacher mon Amour.


Elle prononce ces mots dans un souffle alors que sa main saisit celle de son époux. Lentement elle l'élève dans les airs, la paume d'Hadès n'arrêtant sa course que lorsqu'elle se pose avec délicatesse sur le front de son épouse. Un geste symbolique, rien de plus. Car contrairement à ce que les humains aiment à penser, l'âme est parfaitement dissociée de l'esprit et ne se trouve par conséquent pas du tout dans la tête de qui que ce soit. Mais par son geste, le symbole n'en est pas moins puissant. Elle l'autorise et l'engage même à le faire semble-t-il, convaincue que cet état de faits étranges ne peut venir d'elle.
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Wagner

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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyJeu 12 Sep 2013 - 23:32

Hadès percevait combien Perséphone était lasse, La déesse était épuisée aussi bien physiquement que mentalement. Le Sombre Monarque regrettait de l'avoir laissé seule aussi longtemps mais il avait fait ces propres choix, bon ou mauvais, le temps ne peut être remonté, même pour les Dieux. Chronos, le Dieu du temps seul pourrait faire une telle chose, mais nul ne pouvait connaitre les conséquences de tels changements, pas même lui, cela allait contre la tapisserie des Moires. Ces regrets le menaient donc nul part, seul le présent et le futur pouvait rendre cet évènement qu'un simple mot dans l'écriture de leur histoire plusieurs fois millénaire. Pour cela, tout ce que le couple éprouvait l'un pour l'autre, était le seul véritable remède, le Roi des Enfers avait confiance en cela, et il était sûr que cela allait de même pour son épouse.

"Nous rentrons bientôt en Elysion mais je dois comprendre certaines choses avant comme les raisons de ta colère."

Une expression de souffrance se peignit brièvement sur le doux visage de Perséphone, comme si la Déesse souffrait d'un quelconque mot. Physiquement, Coré n'avait rien, alors que pouvait bien signifier cette souffrance? Ce n'était pas normal, les Dieux ne souffrait d'aucun mot, c'était inquiétant. Cela pouvait signifier plusieurs choses, mais le principal suspect était sans doute celui qui avait fait ce champ de fleur. Ce cosmos lui était connu, ce n'était pas n'importe qui, mais Hadès ne voyait pas de quel Dieu qu'il pouvait s'agir, ou plutôt pour lui, ce n'était pas un Olympien. Plus important, il fallait déterminer le véritable trouble de sa femme, et pour cela, il fallait la faire parler pour comprendre.

Encore une fois Perséphone souffla, Hadès avait trop parlé dans son désir d'explication, tout cela le Printemps le savait et pire que tout, cela ne faisait pas avancer les choses. Ces mots avaient été ignorée, et il n'aurait pas les réponses qu'il souhaitait, leur importance était mineure. Peut être un moyen de retarder l'inévitable. Tout deux était troublé par cette situation, et Belhys n'était qu'un prétexte.

Hadès cru que Perséphone allait refuser sa demande, l'expression sur son visage en disait long sur l'horreur de sa pensée. Le "Juste" ne lui en voulait pas, sa demande était un énorme sacrifice, même pour leur couple. Il y avait sans doute d'autres moyens pour retrouver toute les pièces du puzzle, et ce procédé garantissait certaines choses mais ne promettait pas toute les réponses.

Finalement, Perséphone donna l'autorisation à Hadès de sonder son âme, à contre coeur mais la Déesse savait que quelques choses n'allaient pas en elle. C'était en soit la plus grande marque de confiance qu'un Dieu pouvait faire preuve, en l'autorisant à le faire, la Reine infernal prenait de gros risque. Le Dieu lui sourit.

"N'aie crainte, je serais digne de la confiance et l'honneur que tu m'accordes."

Hadès déposa un baiser sur le front de Perséphone avant de coller le siens contre. Son âme plongea dans celle de la fille de Zeus, seule une légère résistance, que l'on pouvait qualifier d'appréhension, lui opposa une légère opposition. Jamais le Sombre Monarque avait pénétré l'âme d'un autre Dieu, et encore moins imaginer que cela aurait été celle de sa propre femme. Sa beauté était telle qu'il avait imaginé en plus magnifique mais malheureusement, son intrusion n'avait pas but d'admirer cette perfection. De la vue d'ensemble, le Dieu constata bien un sceau mais il était étrangement placé, comme mis à l'extérieur, cela ne concernait pas la mémoire, cas à part d'une âme à la fois la plus accessible et la moins visible. On pouvait accéder à, modifier une mémoire, mais pourtant c'était aussi la partie la plus secrète d'une âme, celle qui avait la puissance de cacher à nous-même nos pires secret. Qui avait pu commettre ce sacrilège? De sa position général, il était impossible de le déterminer, néanmoins, les doutes n'en étaient plus s'il en restait.

Hadès plongea plus profondément dans l'âme de Perséphone sans se préoccuper de ce qui l'entourait, comme promis, il respecterait l'intimité de sa femme. L'intrus se dirigea vers la mémoire de sa femme, puisqu'il fallait commencer par un endroit, et cela permettrait peut être de comprendre les raisons de ce sceau et de son étrange position. Arriver à destination, tel ne fut pas son étonnement de trouver trace d'un ancien sort ayant pour but de sceller sa mémoire, il avait été dissout mais des brides était toujours présentes, et malheureusement, il était probable que se fut irréversible, d'ailleurs c'était ces restes qui le trahissait. Cet ancien sceau avait été conçu par Déméter, Peut être à la demande de sa fille, son beau-fils ne pouvait imaginer qu'elle lui ait fait du mal.
De la même manière, d'autres parties des souvenirs de Perséphone étaient touchées, c'était des endroits très ciblés mais l'horreur saisie le créateur d'Elysion. La personne responsable de cet acte n'était autre que sa femme, elle même. Le Sombre Monarque aurait pu regarder le contenu mais il avait sa réponse et s'en alla donc sans hésitation aucune, vers cet étrange sceau.

L'emplacement du sceau était étrange mais ce n'était pas la seule surprise que ce dernier réservait. Hadès s'en approcha pour le regarder de plus près, plus qu'un verrou, cela ressemblait d'avantage à un bouclier protégeant l'âme. Perséphone subissait bien une attaque extérieur mais qu'est ce que cela pouvait être? Impossible à savoir sans regarder ce que bloquait les scellés, mais le Roi des Enfers en avait-il le droit? Sa promesse le tiraillait, si pour la mémoire, il n'avait eu aucune hésitation, cette fois-ci c'était différent. En effet, ce qui était bloqué n'appartenait pas à la Déesse, toutefois cela restait son sceau et il avait promis de ne pas interférer si c'était l'oeuvre du Printemps. Résigné, le frère de Zeus décida d'étudier encore un peu le sceau.

Le choc de sa découverte était tel que Hadès avait faillit rompre le contact avec son corps. Ce qui aurait été dramatique pour tout les deux. Si le danger d'une intrusion dans une âme était d'avantage pour la victime, pour l'intrus le risque n'était pas nul non plus. Beaucoup de mortel s'était retrouvé piéger de cette manière, cause de bon nombre de ce qu'ils appelaient fou et plus tard schizophrènes. Pour des Dieux, les conséquences étaient inconnues et mieux valaient que cela le reste. Quoi qu'il en fut, sa surprise avait un goût se rapprochant surement, de celui des eaux de l'égout le plus sale, voir bien pire. Le sceau avait bel et bien scellé quelques choses de l'âme de Perséphone, une toute petite partie de son amour pour Hadès. Alors que le Dieu pensait que de pénétrer dans l'antre de la Déesse lui permettrait d'avancer, voilà qu'il se retrouvait face à un étrange mystère...

L'âme de Hadès revint dans le corps de son hôte, il ignorait combien de temps c'était écoulé. Le Dieu, déconcerté par tout ce qu'il avait découverts, regarda sa femme. Le Roi ne savait pas quoi dire.

"pfff, j'ignore par où commencer... c'est tellement délicat d'en parler..."

Hadès posa sa main sur la joue de Perséphone, cela le rassura, à deux ils pouvaient tout affronter, c'était un fait certain.

"Ce que je vais te dire sera très pénible à entendre, mais sache que je suis là pour toi, quoique tu décides. Tu as bel et bien scellé ton âme. L'emplacement du sceau est étrange puisqu'il se trouve à l'extérieur. Pour être plus précis, cela ressemble plus à une protection qu'à un sceau, comme si tu protèges ton âme d'une intrusion. Une toute petite partie, de ton âme est néanmoins se couper du reste, peut être qu'elle est relié par ce qui t'attaque. Comme c'est toi l'auteur, je n'ai pas été voir le contenu comme promis. Ta mémoire est aussi touchée, comme on le craignait. J'ai constaté aussi des résidus d'un ancien sort de Déméter ciblant ta mémoire, cela a peut être un lien, mais sa puissance était telle, qu'il est possible que ces effets secondaire soient définitif."

Le Sombre Monarque garderait pour lui sa dernière découverte, du moins pour l'instant. Perséphone avait déjà suffisamment souffert comme ça, et ce n'était pas fini, il était inutile d'en rajouter, surtout une telle chose. Cela avait ébranlé Hadès, alors son épouse qui était dans un état psychologique déplorable, le résultat serait terrible.

"J'ignore combien c'est dur d'apprendre tout ceci mais tu as pris tes dispositions pour te protéger... Néanmoins, tu dois faire un choix. Sois rester dans cet état, et risquer de devenir folle, ou te desceller et affronter de nouveau ce qui t'a poussée à faire un tel geste, mais cette fois, tu auras moi, tu ne seras pas toute seule. La décision t'appartient. Je te laisse sept jours, pour les sept pépins que jadis, tu as avalé. Je vais récupérer mon vrai corps pour disposer de ma pleine puissance pour t'apporter tout le soutien nécessaire. De plus, j'ai rencontré Liafhilde, ces sceaux sont en train de se briser, je vais demander à Hypnos de la libérer en grande partie et en faire ma prêtresse, ainsi tu retrouveras aussi une amie sur qui t'appuyer. Je rendrais ensuite une visite à Poséidon, ce qui te laissera le temps de murir ta décision mais je reviendrais avant le délais."

Hadès la prit dans ses bras, lui caressa ces cheveux noirs et d'une voix pleine de tendresse

"Rentrons chez nous."
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Perséphone
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MessageSujet: Re: Détruire tout ce qui fut [libre]   Détruire tout ce qui fut [libre] EmptyVen 13 Sep 2013 - 23:09


L'intrus s'immisce doucement en son âme. C'est la première fois qu'elle autorise quiconque à s'y enfoncer de la sorte et il est probable qu'elle ne l'aurait permis à personne d'autre que lui.
Douce et d'une bienveillance sans limite à l'égard de sa tendre épouse, l'enveloppe immatérielle du Seigneur des Enfers lui procure une sensation de sérénité, dans un premier temps du moins. Car plus il pénètre dans son âme et plus la quiétude se mue en oppression. Sa poitrine se soulève sous les assauts d'une respiration qui ne cesse de s'amplifier à mesure que les minutes s'écoulent.
L'angoisse enserre son coeur et si elle tente de se rassurer en invoquant le simple principe qu'il n'est pas en mesure de percevoir ce trouble physique à cet instant, l'éventualité qu'il puisse atteindre bien plus que cela ne peut la déserter.
La situation étrange qui l'entoure est bien trop trouble pour qu'elle ne redoute pas ce qu'il s'apprête à découvrir.

Un éclair de douleur vrille ses tempes lorsque le Sombre Monarque manque de perdre pieds au sein même de l'âme de sa femme. La variation que provoque cette faiblesse est telle que la divine doit faire appel à toute la concentration dont elle dispose afin de ne pas s'évanouir à cause des ondes néfastes de ce choc.
Elle n'a pas le temps de s'inquiéter de ce qui a pu le causer, n'ayant d'autre choix que de rester concentrer sur le temps présent afin d'éviter qu'un nouveau drame n'entache encore leurs existences. Le stress occasionné par cette sensation récente ne peut sombrement s'épanouir que lorsqu'il rompt son exploration de sa propre volonté, adressant un regard interloqué sur son épouse.

Les premiers mots qu'il lui adresse la laisse muette de stupéfaction, mais surtout d'angoisse.
Il semble déconcerté, confus, presque démoralisé à cet instant... La Reine redoute de plus en plus ce qui ne tardera sans doute pas à suivre. Qu'a-t-il pu découvrir pour être dans un tel état... Car il faut que cela soit de la plus extrême gravité pour que ses prunelles sombres ne reflètent ce qu'elle y lit en ce moment.

Elle pose sa main sur celle qui trône sur sa joue en le dévisageant d'un regard empli d'appréhension.
Et c'est heureusement, ou malheureusement, qu'il ne tarde guère à achever ses doutes. Le couperet s'abat comme la foudre de Zeus pourfendrait la terre de sa colère. Et pourtant... alors qu'il lui confirme ce qu'elle redoute tant, sa voix se fait douce et aimante, toisant son épouse avec tendresse.
Pourtant il le sait... ils le savent tous deux. Il n'existe pas pire sacrifice que celui dont il vient de lui apprendre qu'elle n'est autre que la propre commanditaire. Comment... a-t-elle pu faire une telle chose.

Ses paupières se froissent légèrement alors qu'aucun mot ne franchit la barrière de ses lèvres.
Déméter... oui bien sûr, elle se souvient. Cela remonte à quelques années, même si elle peine vraiment à se remémorer la date exacte. Dans tout les cas, pour une existence comme la sienne, il est évident que cela ne fait pas très longtemps. Elle se souvient avoir été motivée par un grand trouble à cette époque. Un trouble qui l'envahissait au point de ne trouver d'autre alternative que d'aller voir sa propre mère afin qu'elle extirpe ce fardeau des épaules de sa fille. Perséphone revoit cette scène comme si elle se déroulait une fois encore sous ses yeux, l'actrice se muant en spectatrice passive. Elle s'entend demander à sa mère de faire disparaitre "une certaine personne" de son esprit, elle observe la mine étonnée de la divine lorsque sa mère semble comprendre de qui il s'agit. Mais aucune des deux ne prononcent pour autant le nom fatidique, aucune. Et si rien ne semble pourtant être oublié, elle ne parvient pas à se souvenir d'elle même de qui il pouvait bien s'agir.

Les larmes perlent sur ses joues alors qu'elle semble parfaitement horrifiée par tout ce qu'elle vient d'entendre.

Pourquoi ai-je fait une chose pareille...


Sa voix résonne faiblement au sein de la clairière désaffectée, comme si la divinité ne faisait qu'exprimer une réflexion commune à haute voix. Une pensée qui les encombre tous deux... qui les plonge dans l'incompréhension la plus totale. Un geste lourd de sens, un symbole bien trop pesant pour être simplement écarté d'un revers de paume.
Ses prunelles d'obscurité se sont détournées de son époux une brève seconde, ses paupières s'écarquillant soudainement lorsqu'il la confronte à un choix d'une horrible complexité. Il aurait pu lui imposer de desceller son âme. Il aurait pu se mettre en colère. Il aurait pu la menacer de mille maux si elle refusait d'obtempérer. Oui, il aurait pu. Et pourtant il n'en fait rien, parce qu'il l'aime tant que cela ne lui est peut être même pas venu à l'esprit.

A cet instant elle le dévisage sans mot dire. Elle se demande... ce qu'elle a bien pu faire, ce qui a bien pu lui arriver, pour qu'elle n'en arrive à une telle extrémité. Cependant... malgré ses doutes, elle est presque certaine d'une chose désormais. Et cette chose... la terrifie plus que le fait d'avoir scellé son âme.
Hadès a pu la sonder et voilà ce qu'il y a entrevu. Néanmoins il n'a pas plongé au coeur de ses souvenirs, du moins à peine en surface, sans doute pas d'avantage. Or elle sait ce qu'il ignore sur ce point. S'il réside quelques zones d'ombre, elles lui apparaissent bien dérisoires, bien faibles, presque sans importance. Elles ne couvrent pas de longues périodes et ne sont pas parfaitement opaques, simplement un peu floues. Alors... l'âme étant parfaitement dissociée de la mémoire, même si elle peut s'y rattacher sur certains points malgré tout, la raison qui aurait pu la pousser à sceller ce principe plutôt que l'autre lui apparait brutalement. Peut être se fourvoie-t-elle. Comme elle aimerait que cela soit le cas. Mais la réalité, l'abominable vérité, la seule qui puisse expliquer tout ceci... c'est que ce sacrifice ne peut être que celui du sentiment.
Aucune autre perspective ne semble envisageable. Ses souvenirs sont pour majorité présents. Alors si elle n'a pas commis un tel acte pour oublier quelque chose... c'est forcément pour faire taire quelque chose. Une chose trop douloureuse pour être supportée.

Très... très bien...


Elle a fait ça... Oui... elle a commis ce geste invraisemblable pour éviter de mentir à son époux. Il ne peut y avoir aucune autre raison. Le déroulement lui parait évident, et à cet instant, alors qu'elle réalise tout ce que cela implique, sa main se pose sur le bras divin en le serrant comme si elle se sentait défaillir. Oui, il n'y aucune autre possibilité. Est né en elle quelque chose dont elle a tellement honte, dont elle refuse tant l'existence, qu'elle a choisi de le sceller afin que cela reste en elle, et en elle seule.
Quelle que soit la forme que revêt ce sentiment, elle devait être bien encombrante.

Lia... Oui... Bien sûr... il en sera fait selon tes désirs... à tous points de vue...


La Reine semble parfaitement éteinte à cet instant et c'est telle la poupée que la jolie Liafhilde semble parfois être, qu'elle s'échoue dans les bras d'Hadès en refermant ses bras autour de lui. Le laissant les ramener jusqu'à Elysion où elle pourra sans doute retrouver un peu de quiétude... bien qu'elle en doute fortement à cet instant. Perséphone va devoir se préparer à affronter des choses qu'elle ne souhaite sans doute pas entreprendre aujourd'hui. Briser les sceaux de Giudecca sera une épreuve. Retrouver Lia et Hypnos sera un délice, malgré la situation actuelle. Mais tenter de rester insensible à tout ce qui la frappe en cette heure sera une véritable torture... tout comme il va lui falloir réfléchir au dilemme que lui impose son époux.
A-t-elle vraiment le choix... Refuser de desceller son âme reviendrait à avouer qu'elle y a enfermé quelque chose qu'elle souhaite cacher à Hadès et que cela est assez dramatique pour l'avoir amenée à de telles extrémités.
Cela reviendrait également à reconnaitre qu'elle lui ment, pour la première fois de toute la longue existence qu'ils partagent ensemble. Evidemment, reste une inconnue complexe à cette équation. Comment peut-elle desceller son âme... qui en ce monde en serait capable...

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