Une ombre s'inflitre au sein du domaine de la guerre

Porte de la guerre

Bien malin celui qui prêterait attention à une ombre mouvante. Aussi discret et furtif que le vent, le guerrier divin de Zeta s'avança à pas feutrés, masquant son cosmos, son odeur par la brise légère et le bruit de ses pas par son expérience de la furtivité.
A son grand étonnement, Arbhaal n'avait croiser nulle âme qui vive entre la porte de la guerre et le champ de mars qui se dévoilait sous ses yeux. Où pouvaient bien se trouver les fameux berserkers ? Arès aurait-il surestimer ses troupes ? Bah qu'importe.
Prudent bien qu'amusé par cette ironie, le tigre viking poursuivit sa route en prenant garde d'éviter les fantômes de guerriers se livrant une bataille éternelle et les squelettes disséminés sur tout le champ. Quelle vision vaine et cauchemardesque, même pour un guerrier aussi chevronnée qu'Arbhaal. Les horreurs de la guerre semblaient trouver corps en ce lieu maudit et bruyant. La terre elle même demeurait rouge du sang versé. Ce sinistre tableau prouvait plus que nul autre la folie sanguinaire d'Arès.
Pas étonnant que cette divinité vile se réjouisse à tel point des conflits et des morts qu'il laissait dans son sillage.
Mais l'absence de défenseurs digne de ce nom interpella Arbhaal au plus haut point. Si cette tendance se confirmait dans les territoires plus avant, que devrais faire le tigre d'Asgard ? retourner en son royaume informer Séléné et éventuellement organiser une invasion du territoire d'Arès en guise de représailles ou poursuivre pour causer lui même un maximum de dommages ? Même le cosmos du dieu de la guerre semblait absent. Un comble.
Parvenu aux abords de la lisière du champ de mars, Arbhaal prit quelques instants pour surveiller ses arrières. Ne distinguant nulle menace, le tigre viking haussa les épaules et redoubla de vigilance pour pénétrer dans le domaine suivant. Arbhaal ignorait le nombre de territoires au sein du royaume du dieu de la guerre mais il ne comptait pas stopper sa marche furtive en si bon chemin.
Si les guerriers d'Arès venaient de s'éveiller, ils ne devaient pas encore disposer de leur plein potentiel. Le tigre d'Asgard s'amusa à l'avance de croiser le chemin d'un cardinal. Il aurait enfin l'occasion d'évacuer ses frustrations à l'encontre du vil Arès. Lui laisser comme tribut la tête d'un de ses plus puissants guerriers ne serait pas pour déplaire à Arbhaal.

Le brasier des flammes