Visite d'émissaires venus des profondeurs

Ils traversèrent les différents couloir et le guerrier divin de Zeta les mena dans une salle meublée à la mode d'Asgard, avec des bois massifs travaillés souvent à même le tronc. C'était majestueux... C'était à l'image de la statue d'Odin, gigantesque, écrasante, symbole de la puissance patiente d'un peuple endurant. En arrivant par hasard sur ces terres, on ne croirait même pas y trouver de la vie autre qu'animal. Et pourtant se trouvait ici des guerriers puissants, un peuple résistant et des constructions rivalisant avec les grandes architectures d'il y a quatre cents ans. D'ailleurs, je n'ai pas visité le monde depuis mon retour. Il faudrait que je m'autorise un petit tour des continents quand k'en aurai le temps, histoire de me tenir à jour.

Je regarde cette salle et retient un sourire nostalgique : c'est ici que je me suis rendu, la première fois que je suis venu en Asgard, lorsque j'étais encore un capitaine. Pourquoi étions venus ? Je ne m'en souviens même pas, c'était si loin tout ça. Une autre époque. Arbhaal me sortit de mes pensées en nous adressant la parole, faisat apporter quelques mets et, alors que je lui avait signifié ma volonté de ne point user les réserves du Palais, je me retrouvais à accepter franchement. Le froid était mortel en ces terres, et qui ne mange pas meurt, en plus d'insulter l'hospitalité d'autrui. Aussi, je lui signifiai que j'étais désolé d'avoir d'abord refusé, il avait eu raison d'insister. Le guerrier de Zeta laça une belle flambée et nous informa que la prêtresse ne saurait tarder. Jusqu'à présent, tout se passait plutôt bien. Je ne devrais pas oublier de signifier à Séléné le souvenir commun avec Simbad. Cela pourrait jouer dans la balance aussi.

Je rassemblai mes pensées en attendant notre hôte, la représentante du dieu de ces lieux. Qui j'étais, ce que je savais de Simbad sur le Sanctuaire d'Athéna, les évènements tragiques en Eges, les questionnements sur notre alliance marinas/ases, la disparition de Aurora de Chrysaor, et les possibilités d'échanges gagnant gagnant entre nos deux peuples. Bientôt, très bientôt, nous allons conforter notre alliance et la rendre aussi intemporel que les glaces d'Asgard, ou bien nous allons l'effacer, comme un dessin sableux avalé par une vague marine. Pas de demi-mesure possible.

- Merci pour tout ceci Arbhaal. Je ne pensais pas recevoir un si bel accueil mais tes prévenances me rappellent que ton peuple n'a pas changé. Tout comme ces terres, le peuple d'Asgard et d'apparence froide mais recèle beaucoup de vie et de chaleur, pour qui sait chercher, et la trouver. J'espère pouvoir t'inviter en Eges, en ami, quand les temps seront moins troublés. Nos peuple, je le pense sincèrement, ont beaucoup à partager, et je ne parle pas simplement de protection mutuelle. Se fixer sur les guerres ne ramènera ni les morts ni ne réparera les chaumières et les esprits. Nous pourrons construire, si nous composons ensemble. Mais je m'égare, attendons votre prêtresse afin de discuter de tout cela de manière plus efficiente.

Profitant du feu et de cette table garnie de mets locaux, je m'autorisai à engloutir quelques préparations d'Asgard. Les saveurs, les textures et les cuissons étaient différentes de Eges. Nous ne mangions que des algues, des poissons et autres produits des océans. Ici, la viande était rouge, les plats étaient différents, les légumes inconnus de la plupart des hommes de mon peuple. Ce n'était pas un autre culture, c'était véritablement une autre civilisation, avec sa culture et ses codes, avec sa pensée et ses convictions et croyances. Pourrons-nous sauvegarder une alliance ? Nous le saurons très bientôt. Je finis ma part, sans insister sur tout cela car mon estomac ne saurait le supporter, car trop différent de mon régime habituel. Séléné nallait plus tardé et tous, nous attendions, attablés. Quand plusieurs servantes vinrent nous débarasser, ne laissant que quelques mets à gober d'une seule bouchée, des verres et des cruches, je compris qu'elle allait arriver d'un instant à l'autre. Séléné, prêtresse d'Asgard. En cette heure, l'avenir de deux civilisations se joueraient peut-être...

hrp : beaucoup de choses à dire mais on va commencer doucement. ^^

Pour toute réponse à Arbhaal, je me contentai de hocher la tête avec un sourire. Le guerrier divin parlait juste, et c'est à cet instant que la porte s'ouvrit sur la prêtresse la plus femme que j'eus jamais vu. Mes oeils s'écarquillèrent un court instant et je repris rapidement le contrôle de mes sens. Cette chevelure me rappelait celles des sirènes de nos terres. La jeune asgardienne manipula sa robe pour pouvoir s'installer confortablement dans l'un des fauteuils à sa disposition et plaça les ustensiles nécessaires à la rédaction devant elle. Sobre, professionnelle, ouverte. La discussion allait pouvoir débuter, et c'était à moi d'ouvrir le bal, après avoir rassemblé mes esprits et répondu un simple "Je suis heureux de vous rencontrer également. Je suis Kartar Hatt'Mhêm, Général du Pillier central. Et voici Mégara, Capitaine du domaine de la Sirène aquatique."

Elle avait dit "je vous écoute", mais sur l'instant je la regardais simplement. Cet instant fut infime, mais aussi extrêmement long. Je cru ressentir le regard du tigre viking et entendre un raclement de gorge de Mégara. Cela me suffit et je m'arrachai à ce début de contemplation. Mes souvenir d'Asgard avaient failli m'envahir. Mais je devais mettre cela de côté et me concentrer sur le présent. Peut-être que si tout se passait bien, la prêtresse m'autoriserait à me rendre dans les villages environnant. Je pourrai alors rendre visite à celle qui soudain me troublait : Siluana, fille d'Asgard, amour d'il y a quatre siècle, morte dans mes mains. Je m'inflige une claque mentale et reprends enfin le fil de la conversation !

- Pardonnez-moi, prêtresse pour cet instant d'absence. Le confort de ce feu et de ce mobilier à de quoi apaiser les esprits les plus vifs s'ils n'y sont pas habitués. Il y a en effet plusieurs choses dont nous souhaitons vous entretenir, et bien entendu elles tournent toutes autour de nos deux peuples et de nos deux terres. Voilà, ça c'est dit, elle n'apprend rien, nous non plus, mais le topo est lancé. Maintenant chacun sait que nous allons tous entrer directement dans le vif du sujet. Mon esprit se replace en mode "négociations". Je suis attentif et prends garde à mes mots. Une alliance ou rien.

- Il y a quelques temps, Aurora, le Général de Poséidon de Chrysaor, s'est rendu auprès de vous pour faire signer un traité de paix et d'alliance. C'est sur cette base que nous venons aujourd'hui. Dans un premier temps, sachez que l'écaille de Chrysaor est rentrée seule au Sanctuaire sous-marin et que Aurora, elle, a disparu dans des circonstances inconnues. Ce traité, nous n'en avons absolument rien vu. Nous avons été débordé et aucun marina n'a été envoyé sur vos terres depuis, considérant malgré tout que notre alliance était valide. Dans les faits, voilà où nous en sommes en Eges, et avec votre permission, j'aimerais que nous consultions l'exemplaire du document d'alliance dévolu à Asgard, si celui-ci existe. Ensuite, peut-être pourrions-nous en discuter les propos et parler d'évènements plus récents concernant nos deux camps ? Il y a beaucoup à dire sur beaucoup de choses. Beaucoup à perdre, mais aussi beaucoup à gagner pour nos deux peuples.

Allons-y doucement, il est inutile de se presser. Il semble que les autres marinas soient asse remontés pour l'absence de soutien de la part des ases. Mais je ne suis pas d'accord avec lui. D'alliance, il n'y en avait aucune puisque Aurora avait failli. Tout était bancale à la base, que fallait-il espérer... Mais ça allait changer. Ici, nous allions tenter de poser les bases d'une alliance saine, claire, et forte.

Je remarquais un trouble non feint de la part de la prêtresse d'Asgard. Ce simple fait confirma mes premiers sentiments concernant cette alliance conclut entre Aurora et le camp d'Odin. Ridicule. Il fallait vraiment faire quelque chose, recommencer, tout à zéro. Il fallait que nous mettions tout sur le tapis. La première des choses à faire était donc de se jeter dans la sincérité. Nous étions là pour créer, et on ne faisait rien à partir d'actes flous, de demi-vérités, ou d'une alliance inexistante. Finalement, j'hésitais à lire ce parchemin que Séléné venait de me remettre. Si je souhaitais tenir ma position alors...

La prêtresse Séléné ainsi que Arbhaal virent l'impensable se produire. Le gardien du pilier central de Poséidon observa le pacte d'alliance, sembla vouloir le consulter, suspendre son geste plusieurs longues secondes, en proie à une réflexion terrible, et finalement saisir le parchemin, sans l'ouvrir, puis...

Je l'ai dans les mains, mesures mes gestes. Jamais je n'ai ressenti un tel traque, mais il le faut. Je le tiens à deux mains, et ce pacte...

- Prêtresse Séléné, je pense que nous ne construirons rien de nouveau à partir du passé !

... Je le déchire !
Volontairement, j'enchaîne.

- Comme vous le savez, le Sanctuaire Sous-marin a été attaqué par les mercenaires d'Arès, dont Gastone le Général du Démon des Lyumnades faisait partie. Certains chez nous espéraient que nous serions prévenue de l'attaque par nos alliés les guerriers divins. Peut-être demandez-vous des excuses pour cela. Prêtresse Séléné, sachez que jamais je ne vous aurais demandé de tels mots, mais je les reçois et mon coeur s'en trouve apaisé. Laissons cela maintenant, construisons l'avenir de nos peuples. Il n'y a pas de rancoeur qui soit bénéfique, ne lui permettons pas de s'installer.

En premier lieu, je tiens à vous transmettre les amitiés de Simbad de Scylla, anciennement porteur de l'écaille du Dauphin. Il vous tiens en haute estime, et je comprends à présent pourquoi. A présent, permettez-moi d'entrer plus directement dans le vif du sujet. Nous sommes des guerriers en Eges, nous n'avons pas de prêtre éveillé, ni aucune divinité mineure, ni notre Seigneur Poséidon. Pourtant nous ne sommes pas que des guerriers. Notre rôle est avant tout de protéger et de servir, notre Dieu, bien sûr, mais surtout notre Peuple ! Dans un premier temps, je souhaiterais donc parler avec vous de nos peuples respectifs. Que pourrions-nous faire pour eux, ensemble ? Je peux dire que notre lieu de vie nous oblige à une nourriture peu variée. De même, nous n'avons pas de bois et notre peuple est cloisonné au sanctuaire.

Ce que je vous propose, c'est déjà d'échanger des matières premières, des vivres de manière limitée, afin de simplement varier la nourriture et de confirmer dans l'esprit collectif que nos peuples sont alliés. La chair de poissons est en quantité illimitée chez nous et chez vous c'est le bois. A titre d'exemple, cela pourrait être intéressant. Nous pourrions aussi organiser des échanges érudits, c'est-à-dire que nous envoyons chez l'autre, pour un temps défini, un conteur, un peintre, un cuisinier, un historien ou autre, afin de partager les cultures. Ensemble, nous devons nous élever et non simplement nous protéger des guerres. Vous l'avez compris, nous souhaitons une alliance forte et complète plutôt qu'un simple accord de guerriers. Notre histoire commune est déjà celle d'alliés et de protecteurs mutuels, concrétisons cela et allons encore plus loin !, Voilà notre désir le plus cher. Trouverons-nous une pensées réceptive à cette idée auprès de vous ?

Je laissai la voix à la prêtresse et espérais fortement que celle-ci serait effectivement réceptive. Mais il fallait encore faire quelque chose que je jugeait important. Je me levai, tendit l'un des deux morceaux de parchemin d'alliance et dit "Séléné, prêtresse d'Asgard, cette alliance n'aura rien à voir avec la précédente. Le passé ne doit pas influer nos présents et notre avenir commun. Rendons-nous à ce feu de cheminée, et si vous êtes d'accord avec moi, prête à réfléchir à un avenir, brûlons chacun notre part de l'ancienne alliance. Et ensuite, parlons."

Je m'étais juré une alliance forte ou rien. Quitte ou double, j'avais déchiré l'ancien alliance. La prêtresse m'avait accompagné à la cheminée et, ensemble, nous avons brûlé nos parties. Une fois assis à nouveau, nous avons discuté encore. Séléné me demanda de rendre ses respects à mon frère d'écaille et d'âme. J'inclinais la tête et dévoilais un véritable sourire de joie. La personne qui me faisait face portait des considérations semblables aux miennes, nous partagions de nombreuses idées, je le pressentais. Je fus un instant pris d'un doute, mais cet instant de doute, je ne pouvais le montrer et pire : je n'osais même pas le formuler dans ma tête. Seul son nom résonna une unique fois dans ma tête, comme un écho persistant perdu il y a longtemps et qui aurait retrouver son point de départ... "Siluana..."

Suite à cela, le guerrier divin de Zeta sortit de l'ombre et glissa un mot pour sa prêtresse, et un pour moi, me réaffirmant sa volonté de visiter Eges et son sentiment à mon égard. Je lui tendis la main à mon tour, répondant à son appel. "Arbhaal, je suis fier et heureux d'avoir été accueilli en Gamma par un guerrier divin de ta trempe. Nous nous reverrons bientôt, en allier, je l'espère de tout mon coeur." Nous échangeons finalement une véritable poignée et dans mon oeil, je pense qu'il perçoit le message que je lui porte : si cette réunion ne l'intéresse pas vraiment, alors je le respecte pour oser annoncer son départ. Le véritable respect que l'on doit à quelqu'un, c'est d'être véritablement soi-même. Au final, je comprends que nous ne sommes pas si ressemblant. Je manipule le verbe et la politique tandis qu'il est un guerrier pure souche. Mais tous deux, nous nous correspondons sur certains points : conscients de nos forces, de nos responsabilités, de l'amitié naissante mais conservant toujours une dose bien légitime de méfiance envers l'autre. Je ne lui en veux pas pour cela, puisque je fais de même. Je me retourne enfin vers Séléné.

- Prêtresse, nous avons aussi été attaqué, cette attaque a engendré de nombreux morts parmi les populations civiles. L' pilier de l'Atlantique Nord a été détruit, entraînant des raz-de-marées sur l'ouest des côtes anglaises, européennes et nord africaines. Le pilier a été reconstruit à ce jour, ainsi que les habitations détruites. Mais la population est encore fragile, car blessée mentalement. Nous nous devons, marinas, de partir sur les continents aussi, afin d'apporter notre soutien à l'effort de reconstruction ca après tout, c'était à nous de protéger le pilier. Sa destruction est notre faute et nous allons la réparer autant que nous le pourrons. ... Durant la bataille du pilier Atlantique Nord, Mégara est tombée, ainsi que Simbad justement. Scareface, qui s'était rendu en Eges, a apporté son soutien et a péri aussi. D'autres marinas sont morts, qui ne sont jamais revenus des enfers. Mais parlons de l'avenir.

Comme vous l'avez compris, notre camp a souffert, mais il n'en garde aucune plaie qui ronge notre quotidien. Nous avons failli, certes, mais nous nous relevons, nous apprenons de nos erreurs, et nous cicatrisons et allons de l'avant. De nouveaux marinas s'éveillent, ou reviennent, comme c'est mon cas. D'autres évoluent et gagnent le droit à de nouvelles écailles, comme Simbad. J'ai appris que certains nous considéraient comme un camp affaibli, mais je nie cela en bloc. Le camp de Poséidon compte trois généraux et une capitaine qui s'est élevé au niveau de ses supérieurs. Deux de ces généraux font partie des plus puissants de notre histoire. Nous assurons des missions auprès des autres camps, rendons visite aux populations sensibles, cherchons à développer nos capacités en internes et prochainement, je compte mener un tour d'horizon des continents afin de repérer les nouveaux éveillés. Ceci ne garantie absolument rien concernant notre camp, mais je tiens ainsi à démentir l'idée courante affirmant que le camp de Poséidon est à l'image de son dieu : endormi. Nous sommes actifs, avec une véritable volonté de grandir. Après avoir parlé des peuples, je voudrais donc parler des guerriers. Voici mes idées, t discutons-les selon votre avis sur chacune d'elle.

Premièrement, les marinas ne cherchent pas une alliance à tout prix. Nous souhaitons une véritable alliance forte avec Asgard, mais pas pour bénéficier de protecteurs supplémentaires. Nous nous jugeons aussi apte à soutenir que nous vous jugeons apte à le faire. Quoi qu'il arrive, d'un point de vu strictement militaire, je pense que nous y gagnerions tous les deux. Ceci étant dit, voici quelques points qui me semblent aller de soi, mais tout se discute :

A ce moment-là, je divulgue mes principales idées à Séléné. En résumé, car nos discussions furent longues, voici les points que j'avançais :
- Chacun pouvait se rendre librement sur le territoire de l'autre, tant qu'il n'y avait aucune atteinte à l'intégrité physique d'un individu.
- Régulièrement (et j'avais longuement insisté sur ce point), un chevalier serait envoyé dans le camp allié, ou auprès d'un émissaire dans un territoire défini, afin de l'informer de l'actualité : y avait-il de nouveaux chevaliers éveillés, des disparus, des combats, des problèmes internes, un problème de politique interne qui concerne l'autre, etc. L'idée étant que nous gardions, entre chevaliers, un véritable lien. Les chevaliers envoyés devraient changer à chaque fois afin que tous se rencontrent.
- En cas d'agression par un camp adverse, l'autre camp devrait venir apporter son aide immédiate, à la condition qu'il ne soit pas lui-même agressé. Si l'envoie d'un chevalier garantit la perte d'une bataille, alors on envoie personne. Mais si c'est possible, il faut envoyer quelqu'un, autant que possible.
- Et bien sûr les échanges précédemment divulgués : échanges de denrées, culturels...

En résumé : liberté de circuler pour tous les individus, échanges culturels réguliers, échanges des denrées, échanges d'informations réguliers, aide mutuelle autant que faire se peut en cas de guerre, mais la priorité doit être donné à son propre peuple.
Je terminais ma conclusion avec ceci, le point d'orgue de mon argumentaire pour une alliance forte :

- Enfin, je souhaite qu'à chaque fois qu'un nouvel être s'éveille à la cosmo-énergie et revêt l'armure ou l'écaille de son camp, que cet individu soit immédiatement informé de notre accord et de notre fraternité. Pour prouver notre volonté en ce sens, je compte placer le texte, rédigé et signé par nos deux parties, dans un lieu spécifique aux marinas de Eges, protégé de tous les dangers, et que chaque nouvelle recrue devra consulter et accepter. Bien sûr, A l'apparition d'Odin ou de Poséidon, nous devrons revoir tous os arrangements, mais si ces derniers sont bénéfiques, alors nous n'avons de toute façon rien à perdre. Alors, que dites-vous de ces idées, prêtresse d'Asgard ?

La prêtresse m'avait écouté, coupé parfois afin d'obtenir de plus amples informations, puis m'avait laissé poursuivre mes propositions, développant et ajoutant des points, des précisions. A la fin, ses feuilles noircies de lignes et de notes, elle planta son regard dans le mien et osa me poser davantage de questions. Ces dernières étaient nourries par la réflexion. La prêtresse d'Asgard, en ambassadrice accomplie et compétente, avait attendu que je finisse mon épanchement pour pointer les faiblesses de mon argumentaire ou exiger des éclaircissements là où, manifestement, j'avais été obscur. Parmi ces questions, je du reconnaître mes torts : les non télépathes ne pouvaient comprendre ce qu'était le dialogue à distance. Sur ce point, il fallait donner toutes les précisions.

- Prêtresse Séléné, il n'est pas possible d'échanger des phrases, même quelques simples mots, au-delà d'une certaine distance. En cela, le dialogue entre un télépathe en Eges et un autre en Asgard serait impossible, même pour moi. En ce qui concerne les échanges, il faudra effectivement passer par les anciennes méthodes, les plus palpables, les plus matérielles : l'humain. Voilà pourquoi je demandais la venue d'un chevalier vers l'autre camp, et vice et versa. Je vais éclaircir ce point.

La télépathie directe entre nos deux royaumes étant impossible, il serait vitale, afin d'échanger des informations, d'envoyer des ambassadeurs. Ceux-ci pourraient être toujours différents, ou bien toujours les mêmes. Vous avez donc bien raison, il ne faudrait pas envoyer un guerrier qui n'est pas motivé par le voyage et le dialogue. Ce que je propose donc, c'est de préparer une salle en Eges et une en Asgard, où pourra être accueilli l'ambassadeur voisin. Une fois un ase viendrait en Eges, et la fois suivante c'est un marinas en Asgard, et chacun viendrait avec des informations et repartirait avec des nouvelles. L'ambassadeur ne sera donc jamais un simple messager. Ce sera un messager, l'unique porteur du message, et donc quelqu'un qui maintient, physiquement, notre alliance.

Bien entendu, si un territoire demande de l'aide, il faudra donc qu'il envoie l'un de ses chevaliers et se fasse le relaie du message. Certains bénéficieront de plus de célérité grâce à leurs capacités particulières. Chez nous, Simbad de Scylla n'a pas de concurrent sur une course de vitesse marine et aérienne. Et moi, je sais pouvoir me téléporter à de longue distances ou user de télépathie d'ici jusqu'au domaine de Zeta, voire de Delta selon le destinataire. Mais cela n'est pas le cas de chacun.

Je souhaitais continuer, poursuivre davantage mes idées, lorsque mon corps se figea. Mes yeux qui regardaient Séléné encore un instant plus tôt se perdirent loin derrière elle. Quelque chose qu'elle ne pouvait sentir, elle qui vivait dans son coeur si loin des océans. Mais ce quelque chose, je le ressentais profondément. Je crus un instant entendre la voix de Mégara, mais je n'en suis pas sûr. Ma conscience percevait ce fait, cette sensation, perdue depuis si longtemps... Depuis quatre-cents années exactement. Ce... Ce n'était pas possible... Dieu ? Poséidon... Seigneur Poséidon ! Le divin ordonnateur des mers, des océans et des tremblements de terres était sorti de son sommeil centenaires et son pouvoir incommensurable s'étendait déjà sur toute la surface de la Terre ! Je ressentais déjà la vie marine, qui bénéficiais d'un souffle nouveau, qui rayonnait davantage... Ma joue me chatouilla de haut en bas, instinctivement j'y posais ma main protégée par l'armure de Polyphème, l'armure d'un serviteur... Je regardais ma main, tremblante : c'était une larme qui avait coulée de mes yeux. Une unique larme, la seule depuis ce terrible jour où j'avais perdu face aux trois Juges... Je tentais de juguler cette émotion puissante que me donnait l'impression de revenir à la vie. Je savais qui avait été choisi comme hôte, car son énergie s'y mêlait... Je souris, confiant en l'avis de mon dieu sur mes promesses présentes à Séléné. Et, d'une voix confiante, j'adressais quelques derniers mots à la prêtresse d'Asgard.

- Prêtresse Séléné, ambassadrice d'Asgard, soyez la première personne à savoir que notre divin seigneur Poséidon est de retour sur Terre...

- Tes paroles sont justes Mégara. Il serait insultant à Poséidon de le faire attendre davantage et fort heureusement nous arrivons à la fin de cette longue discussion qui officialisera l'alliance des hommes d'Asgard et d'Eges dis-je à ma soeur d'écailles. L'instant d'après, Séléné me tendait le parchemin, que je relu plusieurs fois, 'assurant de chaque point et veillant à ce que rien n'ait été oublié. Finalement, je plongeais mon regard dans cette femme qui me rappelait tant celle que je n'osais nommer et je lui souris. Nous avions réussi, tous ensemble. Nous étions parvenus à mettre en place un traité fort, égalitaire, gagnant gagnant.

- Prêtresse Séléné, je vous remercie pour cet accueil, ces mots que nous avons échangés, et pour ce papier en double exemplaire, signe que cette journée est historique. Permettez-moi de me servir d'une plume, et au nom de tous les marinas, simples soldats, capitaines, généraux et civils, je signe notre nouvelle entente, qui sera pérenne, je n'en doute pas ! Je me saisis de la plume finement ouvragée et inscrivis en caractères atlantes mon nom, ainsi que celui de mon descendant, et ajoutais en-dessous "Kartak Hatt'Mhêm, Général de Polyphème, au nom du peuple égéen".

Ceci étant écrit, ma sensibilité à mon Seigneur divin me permit de ressentir le flamboiement sans limites de son cosmos. Il était quelque part en Asgard, loin. Que faisait-il donc ici... ? J'allais poser la plume sur un buvard lorsque je suspends mon geste, réfléchissant un instant aux actes de mon dieu. C'est alors que la raison de son déplacement me sauta aux yeux ! Je savais que Simbad approuvait ma présence ici, et je savais également au fond de moi-même que Poséidon, nouvellement éveillé et vivant dans le corps de Simbad, appuyait aussi mes actes présents. Mais son éveil posait problème, car une alliance d'hommes est caduque si elle est refusée par l'un de leur dieu. S'il venait donc ici c'était que... Je me relevai de ma chaise et débout devant Séléné, inclinais le buste en direction de la prêtresse.

- Dame, pardonnez l'impolitesse dont je fais preuve en vous demandant d'accepter mon absence durant quelques minutes. Je ressens la présence de mon Seigneur en Asgard. Selon toute vraisemblance, il attend dans le premier domaine et je souhaiterais aller à sa rencontre. En tant que premier serviteur de Poséidon car gardien du pilier central du royaume sous-marin, je vous demande donc l'autorisation de quitter le Palais au plus vite et de revenir, suivant les pas de mon maître. Je crois en sa bonté, et sans oser parler en son nom, j'en viens à penser qu'il s'est rendu jusqu'ici, en personne, afin de valider nos accords. Dame, puis prendre congé ?

La prêtresse me regarda quelques secondes, une expression indéchiffrable sur le visage. Sa main faisait jouer la plume entre ses doigts, celle-là même qui avait servi à rédiger et concrétiser l'alliance. Après ce temps, elle acquiesça. J'écoutais ses mots, la remercia pour ce que d'autres auraient pu interprétter comme une impolitesse grave, un manquement à tous les protocoles d'usages. Pourtant elle ne m'en voulait pas. Je pense même qu'elle partageait cette idée que notre alliance était déjà bien vivante : un marina pouvait se mouvoir librement sur les terres d'Asgard. En conséquence, elle m'autorisait à me rendre en Gamme sans escorte afin d'escorter mon dieu, moi-même. Je la remerciait, mon coeur battant à un rythme effréné. Pour elle ? Pour mon dieu peut-être. Ou bien était-ce de l'appréhension ... ?

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Après une longue marche, guidée à la fois par ses souvenirs et le général de Polyphème, le seigneur des mers et des océans franchit le parvis du palais d'Odin. Il avait emprunté un couloir qui menait directement à la salle de réunion où patientait la prêtresse Séléné, Mégara et désormais un guerrier divin qu'il ne connaissait pas. Son cosmos envahit les lieux bien avant sa voix, le bruit de ses pas où sa simple présence. Il entendit les derniers mots de Scud en poussant la porte :

"...un dieu qui n’a rien d’un Ase est chez nous, permets-moi de rester à tes côtés."

Précédé par sa divine puissance, l'homme aux cheveux bleu ciel et au yeux de lapis-lazuli entra dans la pièce, un fin sourire aux lèvres qui s'agrandit lorsqu'il reconnut la femme assise à son bureau avec sa plume entre les mains. Dirigeant son trident vers les flammes de l'âtre, il en attisa l'ardeur d'un léger vent afin que l'atmosphère ne se laisse pas refroidir par son imposante puissance. Avant toute chose, il s'approcha de Séléné, prit délicatement l'une de ses mains et y déposa un baiser, comme il avait pu le faire des mois auparavant, l'écaille du Dauphin sur les épaules.

"Salut à vous, Dame d'Asgard. Voilà bien longtemps que je désirais vous revoir, pour m'assurer de votre santé et de la bonne tenue de vos terres après tous les désastres dont j'ai eu vent... Tel que vous me voyez à présent, vous avez l'insigne honneur de comparaître devant le dieu Poséidon. Inutile de me présenter en longueur j'espère. Cependant, et pour que vous soyez plus à l'aise avec mes propos, j'étais il y a quelques heures encore un jeune homme appelé Simbad, dont vous vous rappelez le nom je le souhaite."

Un nouveau sourire prit place sur les traits du dieu et il se tourna vers Scud, un peu en retrait.

"Je vous salue, guerrier divin. Comme vous le disiez tout à l’heure, je n’ai en effet rien d’un Ase, toutefois je ne crois pas représenter une menace pour vous puisque je viens dans le but d’entériner l’alliance édifiée par mon général. Il m’en a expliqué les closes pendant le trajet depuis le domaine de Gamma, et mis à part relire de mes propres yeux les termes inscrits sur le papier, je n’ai rien à objecter à vos différents propos. Vous pouvez donc partir tranquille chevalier. Voire même prévenir vos divinités que je désire m’entretenir avec elles, afin que même nous prêtions serment de respecter l’accord ici conclus. Thor est incarné me semble-t-il. J’ai entendu parler de lui dernièrement."

Avec confiance, Poséidon adressa un regard bienveillant envers Séléné, puis toisa de nouveau le guerrier divin avant de poser les yeux à l’autre bout de la pièce sur la capitaine toujours silencieuse qu’était Mégara. Il se demanda si elle allait briser son habituel retrait pour renouveler allégeance en cette salle même ou si elle attendrait d’être dehors, plus proche de lui. D’un geste, il lui signifia de rejoindre Kartar et de se préparer à partir. La signature du traité ne prendrait pas plus de quelques minutes, ensuite ils pourraient rentrer.

"Bien, si nous sommes tous d'accord, je propose de passer à la relecture de cette alliance entre les peuples égéen et asgardien, d'y apposer nos sceaux respectifs et d'en diffuser la copie dans nos provinces. Il devra être mis en vigueur d'ici une semaine pour les terres les plus reculées, je trouve ce délai raisonnable et en même temps important à ne pas trop allonger. Bien évidemment, pour les guerriers divins et mes propres guerriers, l'application est immédiate. Une alliance de cette envergure ne doit pas tarder à se mettre en place. Et en tant que dieu nouvellement réveillé, je n'ai pas de temps à perdre plus que nécessaire, sans vous vouloir vous offenser."

Nous venions de passer la porte et j'avais terminé de résumer les grands points à mon Seigneur. Le maître des Eaux salua la prêtresse, rappelant le souvenir de Simbad à cette dernière. Mégara se leva et vint se placer à mes côtés selon les directives de Poséidon. Celui qui avait été mon frère d'écaille et qui désormais accueillait mon Dieu, à ma plus grande fierté, prit l'un des parchemins et le lu, non sans avoir d'abord signaler que ce traité devrait être connu de tous les habitants de nos peuples, et cela dans un délais plus que réduit. Il faudra déléguer pour parvenir à prévenir tout le monde, mais j'étais confiant quant à notre réactivité. Par cette demande, il mettait tout de même Asgard à rude épreuve en leur demandant de prévenir tout ce monde, dans un territoire très éloigné. Asgard était vaste, souvent vide, et les îlots de vie foisonnaient un peu partout.

L'assurance dont fit preuve Séléné en retour me rassura quant à ces questionnements. Pas une once de doute dans ce regard, comme l'avait été celui de Siluana. Forte, avec une assurance sereine. Ses mots ne relevèrent même pas la difficulté que devait représenter la demande de Poséidon. D'ailleurs, je notais en moi-même que mon Dieu était un fin politique. Par cette simple demande, il affirmait sa puissance et posait une obligation supplémentaire, certes bien légitime, mais qui montrait quand même que Eges n'était plus un camp à sous-estimer. Nous pouvions proposer, nous pouvions nous mouvoir, nous pouvions protéger, et nous affirmer. Nous pouvions être une force politique, nous pouvions enseigner, fournir, bâtir et frapper, nous pouvions, enfin, partager. En moi-même, j'adressais alors une prière au monde entier : prenez garde, ouvrez les yeux, le nouvel âge d'or des fils de Poséidon va bientôt renaître !

Je penchais alors le regarde vers l'étrange guerrier divin portant une armure orange. Une couleur bien vive en ces lieux si... blancs. Ses cheveux étaient très blond, son teint blanc pâle, et sa cape en peau de chamois refoulait un peu. En revanche, l'épée qu'il portait à son côté n'avait rien qui portait à rire. Une arme faite pour tuer, qui tranchait avec ce sourire joueur. Il m'adressa la parole. Scud de Midgard... Je le connaissais, je crois. Enfin, depuis quand ?... "Kartar de Polyphème. Nous nous reverrons un jour, Scud."

Je l'avais déjà croisé, j'en étais presque persuadé, mais le moment ne se prêtait pas à la discussion, encore moi à ce type de discussion là. J'explorerais mes souvenirs pendant la nuit et tenterais de retrouver ce chevalier, dans cette vie ou dans sa précédente. Enfin, Poseidon finit sa lecture et apposa sa marque sur chacun des parchemins rédigés par la prêtresse aux cheveux flamboyant. Je les laissais échanger quelques dernières paroles, et à la demande de mon Dieu, je me saisis de l'exemple égéen du parchemin d'alliance. Puis je me reculais à nouveau d'un pas et laissais mon regard se poser encore une fois sur Séléné. Enfin, sur un dernier mot de Poséidon, je saluais l'assistance du regard, conscient de ce que nous avions fait et satisfait de ces heures de discussion historiques. Aujourd'hui, Prêtresse et Général, asgardienne et fils d'atlante, tous deux, avec l'aval d'un Dieu, nous avions refait l'Histoire !

Avec douceur et sans précipitation, sous le regard de tous, Poséidon avait reçu l'un des exemplaires du traité et le relut dans les moindres lignes, son sourire s'esquissant au fur et à mesure du temps. Une fois sa lecture terminée, il s'empara du second rouleau et le déposa ouvert près du premier. Il saisit ensuite l'une des plumes, la trempa dans l'encre et aposa le signe de l'Empire au bas de la page : un trident stylisé accompagné de son nom composé en signe atlantes que seuls les dieux et certains grands érudits retirés du monde savaient encore lire. Il attendit un instant que l'encre sèche puis passa les mains au-dessus des signes et leur transmit son cosmos, de sorte qu'ils seraient ineffaçables par les techniques mortelles et garantirait ainsi la survie des deux exemplaires au temps.

"Par mon cosmos je viens de rendre ces parchemins indestructibles tant que l'alliance sera respectée, même au feu. Par cette preuve de ma bonne foi j'étends mes faveurs aux Ases et aux Asgardiens s'ils les désirent et dans la mesure de la raison. En retour bien sûr, je désire que Thor et vos autres divinités incarnées à l'avenir signent également d'une marque cosmique et viennent s'entretenir avec moi ponctuellement afin de suivre l'évolution de nos peuples, tout comme nos messagers mortels feront le chemin dans les deux sens. Enfin, sur ces paroles que je veux sages nous allons vous quitter. Vous devez avoir fort à faire avec tous ces visiteurs à la porte."

D'un regard bienveillant, Poséidon reposa l'un des parchemins sur la table et salua Séléné et Scud. Il se tourna vers ses guerriers et tandis celui qui revenait à Eges au général Kartar. Sans avoir besoin d'échanger des mots, ils se dirigèrent d'un même pas vers la sortie. Sur le pas de la porte, le jeune dieu se tourna une dernière fois.

"J'espère vous revoir dans un contexte plus détendu, Dame d'Asgard."

Il sortit définitivement à la suite de Mégara et du général de Polyphème. Ce dernier savait ce qu'il avait à faire et 400 ans n'auraient sûrement pas altéré sa complicité avec le dieu des océans, même s'il était logique qu'il puisse douter des souvenirs conservés par ce dernier. Poséidon attendit donc d'être hors d'écoute des résidents du palais et de tout autre intrus potentiel.

"Général de Polyphème, vous connaissez vos ordres. N'oubliez pas de prendre Fuhin du dragon des mers sous votre aile une fois de retour à Eges, et que ce traité soit visible par tous mais en lieu sûr tout de même. Vous connaissez mon temple, je vous fais confiance pour l'y placer judicieusement. Quant à vous capitaine, votre patience mérite que vous soyiez récompensée. Je vous donne quartier libre pour le moment. Sachez cependant que je suis prêt à vous entraîner personnellement pour l'obtention de l'écaille de votre choix au niveau de général. Il y a bien longtemps que je vous observe et j'ai décidé qu'une telle faveur ne serait pas disproportionnée par rapport aux services que vous avez rendus à notre peuple. Vous n'êtes pas obligée d'accepter, ni même de rendre votre réponse dès maintenant, cependant je tenais à vous mettre au courant de vive voix. Maintenant, vous pouvez disposer tous les deux. Je ne viens pas avec vous jusqu'au sanctuaire sous-marin. Ma prochaine destination s'avère plus... solennelle. L'Olympe va de nouveau entendre parler de moi."

Le dieu, se réjouissant d'avance des diverses réactions qui se dévoileraient à son arrivée, refit le chemin en sens inverse avec ses guerriers rapidement puis les laissa partir là où ils le devaient. Il alla rejoindre son fidèle second qui l'attendait sans doute déjà.