Sujet: Re: Nayan, Chevalier d'Argent du Sculpteur (ok) Jeu 22 Oct 2009 - 16:10
^^ Oki Hypnos et Thana, autant pour moi, je n'avais pas connaissance de ces subtilités vous m'en voulez pas hein ! je suis une gentille spectre ! ^^ (pars très très loin se cacher)
----------------------------------------
Anïa Grande Prêtresse d'Athéna au Vème siècle avant JC (Voir mon BG) Désormais Spectre de la Mandragore de l'Etoile Céleste de la Blessure
Nathan
Messages : 5579
Sujet: Re: Nayan, Chevalier d'Argent du Sculpteur (ok) Jeu 22 Oct 2009 - 17:24
Thanatos a écrit:
Ca n'est pas une "règle" mais plutot un souhait de notre part selon le personnage souhaité.
J'ai tout expliqué à Nayan par mp. Mais tout les membres qui sont actifs sur le rp ont naturellement le droit de choisir les personnages qu'ils souhaitent au sein de leur camp jusqu'au rang demi dieu. Bien evidemment les dieux majeurs donc ceux qui doivent gérer leur camp sont soumis à plus de....contraintes je dirais.lool
On peu considérer ça quand même comme une règle Depuis le temps qu'on met cette valeur " en jeu " c'est devenu une règle non officiel on va dire non ?
----------------------------------------
Thanatos
Dieu de la Mort
Rôle : Fondateur
Messages : 19384
Sujet: Re: Nayan, Chevalier d'Argent du Sculpteur (ok) Jeu 22 Oct 2009 - 17:33
Sujet: Re: Nayan, Chevalier d'Argent du Sculpteur (ok) Jeu 22 Oct 2009 - 22:36
Suite à mon entretien avec Thanatos, je vais passer d'abord par une armure d'argent. Mon choix s'est portée sur l'armure d'argent du Sculpteur en vue d'obtenir l'armure d'or du Bélier.(Armure qui a été validée par notre cher Seigneur de la Mort^^) Je placerai mon BG demain dès que possible.
Angèle
Messages : 21185
Sujet: Re: Nayan, Chevalier d'Argent du Sculpteur (ok) Ven 23 Oct 2009 - 1:32
Sujet: Re: Nayan, Chevalier d'Argent du Sculpteur (ok) Ven 23 Oct 2009 - 19:40
Je commence donc:
Sa tête le faisait atrocement souffrir. Bien qu’il sentait que quelqu’un le soignait, le mal prenait le dessus sur tout le reste. Son corps meurtri brûlait de l’intérieur par la fièvre. Il crut ne pas pouvoir s’en sortir. Pourtant il était si jeune, à peine 8 ans. De plus, les images revenaient sans cesse lui marteler l’esprit. Ses parents… La roulotte… Que leur était-il arrivé ? C’était tout ce qu’il désirait savoir. Au bout d’un moment, par la puissance de la douleur, il sombra dans l’inconscience.
--------------------------
Assis à l’arrière de la roulotte de ses parents, sur un amas de blé fraîchement coupé, Nayan et ses parents traversèrent le chemin de la montagne séparant leur ferme au village le plus proche. La marchandise qu’ils transportaient était une partie de leur récolte qu’ils devaient délivrer à un artisan du village.
La route était fort étroite. Nayan ne pouvait s’empêcher d’un jeter un œil inquiet vers le précipice qui se trouvait sur leur gauche. Il n’avait jamais aimé ce parcours, mais ces parents lui avaient dit à chaque reprise que c’était le seul qu’ils pouvaient emprunter. Ils le disaient à chaque fois qu’ils le prenaient, pourtant cette fois-ci, il y avait quelque chose de différent.
Ils continuèrent leur route comme à l’habitude jusqu’à ce que le cheval fasse une brusque embardée tout en reculant. La roulotte fut prise de violentes secousses et Nayan faillit en être éjecté. Son père eu beau essayé de calmer la bête mais rien à faire, celle-ci semblait comme horrifiée. La roulotte recula de plus en plus et ne se retrouva plus qu’à quelques centimètres du bord de la falaise. Soudain une pierre se délogea sous le poids de la roue gauche et qui emporta celle-ci dans le précipice. Nayan sentit son corps plongé dans le vide, voyant le sol se rapprocher de plus en plus. Il entendit les cris terrifiés de ses parents qui tombèrent à leur tour, entraînés par la masse tombante de la roulotte. Il n’aurait jamais pensé que sa vie allait s’achever ainsi. Et il sombra dans l’inconscience…
--------------------------
Nayan se réveilla en sursaut, se redressant sur un lit qu’il ne reconnaissait pas. Sur le moment, il ne sentit rien puis les douleurs reprirent de plus belle. Sa tête, entourée d’un bandage propre, de même que son torse qui le faisait également souffrir, le sommèrent de se recoucher. C’est lorsqu’il fut à nouveau allongé sur ce lit, qu’il entendit une voix à l’autre bout de la pièce.
Tu es enfin réveillé ?
La voix d’un timbre fort et âgé provenait de la porte située à l’opposé du lit. Nayan tourna son regard dans sa direction et aperçut une silhouette en tenue de fermier. Il crut au départ que c’était son père qui venait de rentrer mais ce n’était pas sa voix. Au départ, sa vue semblait trouble, mais petit à petit, elle redevint normale et il pu distinguer très nettement la personne qui s’était adressée à lui. C’était un vieil homme. Il devait avoir passé la soixantaine. Son visage était recouvert de rides et son menton, d’une courte barbe blanche. Ses cheveux, de la même couleur, étaient en bataille.
Il s’approcha du lit et posa sa main gauche sur le front du jeune garçon. Il resta un moment ainsi, comme s’il avait souhaité faire diminuer la température par un simple contact. Il la retira, et poussa un long soupir. Il prit un tabouret et vint s’asseoir au chevet du garçon.
Ta température n’a que très légèrement chuté. Je t’ai préparé un peu de soupe. Ca te redonnera un peu de force, je l’espère.
Nayan dû accomplir un effort surhumain pour émettre ne fut-ce qu’un simple son à peine perceptible pour l’oreille de son soigneur. Le vieil homme appliqua une de ses mains sur sa tête du jeune homme.
Garde tes forces, mon grand ! Nous aurons tout le temps de parler lorsque tu auras reprit du poil de la bête et que cette maudite fièvre aura baissé.
La voix du vieil homme était remplie de compassion et d’attention. Nayan se sentit plus à l’aise tout d’un coup. Il en parvint même à oublier quelque peu la douleur qui le tiraillait sans cesse. A ces mots, son protecteur se leva et sortit de la pièce. Il revint deux minutes plus tard avec un petit plateau soutenant un bol de soupe qu’il déposa sur la petite table près du lit. Il reprit sa place sur le tabouret, à côté de Nayan. Il prit le bol d’une main et une cuillère de l’autre et se mit à donner un peu du breuvage fumant au jeune malade.
Je me nomme Messios et tu es ici chez moi, si c’est ce que tu voulais me demander. Dit-il avec douceur. Je t’ai retrouvé à quelques lieus d’ici. Ton état était très alarmant, et je savais que si je t’emmenais immédiatement il ne serait pas trop tard.
Les yeux du garçon s’ouvrirent comme s’ils voulaient exprimer quelque chose. Messios le comprit aussitôt. Et il ne pouvait lui cacher la vérité. Ce ne serait pas juste envers ce pauvre garçon.
Je suis navré mon garçon… les larmes lui montaient aux yeux. Il était déjà trop tard pour tes pauvres parents. Ils ont sûrement dû périr sur le coup. C’est même un miracle que tu aies pu survivre à une telle chute.
Il vit les yeux de son petit protégé se remplir de larmes. Que pouvait-il faire pour le consoler ? Rien à part le fait de rester à ses côtés. Le pauvre bonhomme venait de perdre la seule famille qui lui restait probablement. Il continua de lui donner de la soupe jusqu’à ce que le bol soit quasi vide. Il déposa alors le bol et la cuillère sur le plateau et caressa lentement les cheveux violets du jeune garçon. C’est alors qu’il les remarqua. Elles étaient bien distinctes. Il ne pouvait pas se tromper. Voulant faire comme si de rien n’était, il se leva et se pencha au-dessus du visage de Nayan en posant une main sur son front.
Repose-toi à présent. Tu en as grand besoin.
Et il sortit de la pièce en emportant avec lui le plateau et referma la porte derrière lui.
Il n’avait pas eu de vision ! Elles étaient bien réelles. Etait-ce cela le signe dont la déesse Athéna lui avait parlé dans l’une de ses prières. Tout cela s’était produit dans un rêve. Il s’en souvint comme s’il venait de le faire. Il y a très longtemps, lui et sa douce compagne Namyla eurent le plus beau cadeau du ciel : un enfant. Mais quelques mois plus tard, il succomba d’une terrible maladie que seul les nouveaux-nés pouvaient contracter. Namyla ne s’en remis jamais et elle décéda quelques années plus tard également.
Depuis, il avait prit sur lui de vivre seul. Son cœur ne pouvant supporter davantage de souffrances, il s’était retiré de la civilisation. Il avait même cessé de prier les dieux qui lui avaient retiré les deux seuls êtres qui comptaient le plus à ses yeux. Une nuit pourtant, il fit ce rêve. Un rêve bien étrange d’ailleurs.
--------------------------
Il se vit gravir une série de grandes et longues marches l’emmenant vers un immense temple. Arrivé en haut des escaliers, Messios resta figé sur place. Devant lui, il reconnut la déesse Athéna. C’était bien elle. Pris de remords, il se prosterna devant elle n’osant même levé une fois de plus les yeux sur elle. Et c’est là qu’elle lui parla de sa voix douce et chaleureuse.
Messios ! Jadis, tu as perdu les deux seuls êtres qui représentaient tout ce que tu avais de plus cher à tes yeux. Tu t’en es rejeté la faute tout ce temps durant car tu n’as rien pu faire pour les garder en vie. Tu m’en as également rendue responsable à un moment et je peux comprendre ce sentiment qui t’a poussé à me juger de la sorte.
Pardonnez-moi, votre grâce. Je me sentais tellement trahi à ce moment. J’ai cru que vous m’aviez délaissé. Pourtant, je n’avais rien fait pour mériter un tel supplice. S’écria Messios toujours face contre terre, se sentant tout simplement honteux d’avoir pu juger sa déesse ainsi. Je sais, Messios. Et je ne t’en veux aucunement. A présent, j’aimerais que tu te pardonnes toutes ces longues années de réclusion. Si tu accepte de le faire, il te sera à nouveau donner l’occasion de t’occuper d’un être sans défense. Comment !? Messios releva la tête, abasourdi à l’entende des paroles de sa déesse. La fixant de ses yeux fatigués, il fut ébloui par la lumière que dégageait le corps d’Athéna. Il n’arrivait pas à comprendre le sens de sa dernière phrase. Mon bon Messios, écoute attentivement ce que je vais te dire. Très bientôt, lors d’un de tes voyages, tu trouveras sur ta route un enfant blessé portant une marque sur le front. Occupe-toi de lui comme s’il provenait de ta propre chair. Mais, comment arriverais-je à m’occuper d’un enfant à mon âge ? Je sais très bien que je n’en ai plus pour très longtemps à vivre. S’écria-t-il. Athéna le regarda droit dans les yeux et lui sourit. Ta vie ne prendra fin que lorsque ton âme aura fait la paix avec elle-même, Messios. Et avant de te quitter, je dois te remettre quelque chose.
Le vieil homme n’arrivait pas à y croire. Il allait recevoir un présent de la déesse Athéna ? En était-il digne ? Après tout ce qu’il avait bien pu profaner sur elle des années auparavant ? Tiens ! Lui dit Athéna en lui présentant un mini coffret tenant à peine dans la paume de sa main. Messios hésita avant de tendre la main. Et après deux ou trois essais, il parvint à tendre les mains et à le prendre de ses deux mains. Il semblait si léger. Il le tint comme un précieux trésor. Puis, il revint à la réalité et regarda le coffret d’un autre œil. Que contient-il, Ma Dame ? Cela je ne puis te le dire. Et d’ailleurs, je dois t’interdire de l’ouvrir. Le regard du vieil homme démontra son étonnement. Lorsque le moment viendra, tu le remettras à l’enfant que tu recueilleras. Qu’est-ce que cet enfant a de si spécial, Ma Dame ? Il est tout simplement unique… Messios ne comprit pas très bien sa réponse mais ne releva pas la question. Il la salua à nouveau de manière plus solennel et resta baisser jusqu’à son départ. Et petit à petit la lumière s’estompa pour disparaître complètement.
--------------------------
Oui, il s’en souvenait encore et s’en souviendrait jusqu’au dernier jour de son existence. Se retirant de ses rêveries il se dirigea vers la cheminée. Là, il le retrouva, posé au même endroit depuis qu’elle le lui avait remis. Ce petit coffret que Messios avait précieusement gardé. Bientôt, il devra le remettre à ce jeune garçon. Quand exactement, il ne pouvait le dire, mais il savait que ce moment approchait de plus en plus.
Il tendit l'oreille vers la porte de la chambre où se reposait le petit mais n'entendit rien. Il s'était finalement rendormi. Il devait se rendre à l'évidence. Les blessures du petit étaient très graves. Et elles allaient encore le faire souffrir pendant un bon moment. Mais il serait là à ses côtés. Il le soutiendrait dans les pires moments. Comme il l'aurait fait pour son propre enfant. A ces pensées, il sortit de la cabane. Le soleil venait de commencer sa longue descende vers le couchant. Regardant le ciel, il se dit en lui-même: "Oui, ma déesse! Je m'en occuperai comme si c'était mon propre fils!". Il ferma les yeux et prit une grande bouffée d'air.
C'est alors qu'il l'entendit crier. Se ruant à l'intérieur, il courut le plus vite que son âge le lui permettait jusqu'à la chambre. En entrant dans celle-ci, il vit le jeune garçon en train de se débattre seul dans le lit. Il s'approcha de lui et tenta de le calmer. Il du s'y reprendre à plusieurs reprises afin de maîtriser le petit être. Une fois immobile, il se rassit sur le tabouret et lui caressa les cheveux. A sa grande surprise, il vit son jeune protégé tourner la tête vers lui et ouvrit les yeux. Il ne le regardait plus avec des yeux de garçon souffrant, à moitié ouvert. Il le regardait droit dans les yeux. Messios se rendit seulement compte, à cet instant, que la température avait complètement baissé.
C'est impossible! Par quel miracle aurait-il pu…
Il avait beau vérifié à plusieurs reprises, la température avait bel et bien disparu. En était-il de même pour ses blessures? Il constata en écartant une partie du bandage que les énormes plaies s'étaient complètement refermées au point de n'en laisser aucune trace. C'était un miracle. Non, çà ne l'était pas! Car il ressentit alors une présence qu'il n'eut le droit de sentir qu'une seule fois dans sa misérable vie, mais cela lui avait suffit pour s'en rappeler jusqu'à la fin de ses jours.
Athéna!!
L'esprit de la déesse était venu sauver la vie de ce jeune garçon. Il s'agenouilla devant le lit et se mit à prier la déesse afin de la remercier de son geste. Par la même occasion, il réitéra la promesse qu'il lui avait faite. Il resta un moment ainsi à prier jusqu'à ce qu'il sente une main se poser sur son bras. Le garçon le fixait toujours de ses grands yeux. Son expression n'avait pas changé.
Qui… qui êtes-vous?
Je me prénomme Messios, mon garçon. Et toi? Quel est ton nom?
Nayan!
Enchanté, Nayan.
Le jeune garçon fit un bref signe de la tête en guise de salutation.
Veux-tu encore un peu de soupe? Demanda Messios.
Nayan acquiesça de la tête et il sortit de la chambre. Le temps qu'il prépare un bol de soupe et le rapporte dans la chambre, Le jeune garçon s'était mis en position assise sur le lit et regarda par delà la fenêtre.
Tiens! Lui dit-il en lui présentant le bol fumant.
Nayan le prit d’une main et bu petit à petit son repas. Il l'avait presque terminé lorsqu'il reprit la parole.
Excusez-moi…
Oui?
Savez-vous ce que sont devenus mes parents?
Messios ne su pas trop comment réagir sur le coup. Il le lui avait pourtant dit quelques minutes plus tôt. On aurait dit qu'il n'avait aucuns souvenirs de ce qui s'était produit quelques instants auparavant. Il prit une profonde inspiration et posa une main sur l'épaule de Nayan.
Je crois qu'il est temps que tu prennes un peu l'air frais. Viens avec moi!
(à suivre...)
Dernière édition par Nayan le Ven 23 Oct 2009 - 20:30, édité 1 fois
Nayan
Messages : 31
Sujet: Re: Nayan, Chevalier d'Argent du Sculpteur (ok) Ven 23 Oct 2009 - 19:51
Trois ans plus tard.
Le couché de soleil qu'il pouvait apercevoir derrière les tombes donnait à ce décor déjà si triste une touche supplémentaire de désolation. Nayan se recueillait quasi tous les deux jours devant les tombes de ses parents. Depuis qu'il avait appris leur mort, quelque chose en lui s'était brisée. Son cœur s'était tari. D'une nature assez froide, il ne parlait que très peu et passait son temps dans les champs à aider Messios. Ce vieil homme, d'une gentillesse irréprochable, l'avait trouvé près de l'accident et ramené chez lui afin de le soigner. Il considérer comme un oncle, voir même plus, comme le grand-père qu'il n'avait jamais eu.
Se frottant le front par automatisme, il s'imagina les deux marques qu'il portait depuis sa naissance. D'où provenaient-elles? Il s'était posé mainte et mainte fois la question. Il savait que les personnes qui l'avaient éduqué, celles qui se trouvaient maintenant devant lui sous cette terre, n'étaient pas ses vrais parents. Ils l'avaient également recueillis, il avait à peine trois ou quatre ans. Lorsqu'ils lui posaient la question d'où il venait, il avait beau réfléchir, se souvenir, rien ne venait. Il ne connaissait rien de son passé, ni de ses origines. Il avait répondu la même chose à son nouveau grand-père. Il lui devait beaucoup, autant qu'à ses parents adoptifs.
Le soleil s'apprêtait à disparaître complètement derrière les montagnes lorsqu'il entendit Messios crier son nom. Sans hésitation, il courut à l'intérieur et retrouva son protecteur couché, respirant très difficilement.
Mon oncle! Qu'avez-vous?
Ca va… aller, Nayan! Aide-moi juste… à me relever et à me… conduire jusqu'à ma… couchette.
Messios semblait exténué, comme si il avait effectué un effort surhumain. Nayan l'aida à se remettre debout et le conduisit dans sa chambre. Il l'installa sur le lit et alla chercher de l'eau. Lorsqu'il revint, Son oncle semblait encore plus abattu qu'il ne l'était quelques secondes plus tôt. Il respirait de plus en plus difficilement. Nayan se sentit si impuissant face à l'état alarmant de son protecteur. Que pouvait-il faire? Il ne connaissait personne à qui il pourrait demander de l'aide. Il se tenait près de son oncle. Il regardait partout autour de lui afin de trouver une quelconque solution lorsqu'il sentit la main de son oncle serrer son avant-bras droit. Il eu un mouvement de frayeur.
N'aie pas peur, Nayan!
Mon oncle, calmez-vous. Vous avez besoin de repos.
Celui-ci afficha un petit sourire à l'entende de ces mots.
Dans peu de temps, je m'endormirai d'un sommeil profond. Mais avant… Il prit de grandes bouffées d'air avant de continuer. Il faut que tu fasses quelque chose pour moi.
Que dois-je faire, oncle Messios. Dit-il en reprenant son calme.
Va vers la cheminée. Tu y trouveras au-dessus un petit coffret. Rapporte-le moi!
Nayan ne fit aucun commentaire et se précipita vers la cheminée. Il trouva bien l'objet convoité et l'emporta avec lui dans la chambre. De retour auprès de son oncle, il le lui présenta posé sur ses deux mains.
Je veux que tu me promettes quelque chose. Nayan acquiesça d'un signe de tête. Tu dois veiller sur ce coffret quoi qu'il arrive.
Que contient-il? Demanda-t-il.
Seule la déesse Athéna le sait!
Nayan comprit qu'il n'était pas digne d'en connaître le contenu et approuva de nouveau d'un signe de tête. Mais qui était cette Déesse Athéna dont il parlait?
Je le ferai, mon oncle. Je veillerai sur ce coffret comme si c'était ma propre vie.
Il y a encore une chose que tu dois savoir. J'aimerais que tu m'écoutes attentivement et que tu ne m'interrompes en aucun cas. Le temps vient à me manquer et j'aurais dû faire ceci depuis bien longtemps. Nayan ne dit rien. T'es-tu déjà demandé comment se faisait-il que tu aies survécu à l'accident qui a causé la mort de tes parents?
Nayan secoua la tête négativement.
Et bien, il faut que tu saches que ta destinée n'est pas de rester parmi nous. Il se trouve par delà les montagnes, quelque part dans un endroit que seuls les élus ont le droit de pénétrer. Ce lieu est nommé le Sanctuaire, un domaine sacré ou est érigé le temple de la déesse Athéna. Je ne saurais te dire ce que l'on peut y trouver d'autre car je n'ai jamais pu franchir le passage y menant. Je ne fais partie de ces heureux candidats. Mais, il m'a été confié la mission de te transmettre ce message… à toi… Oui, Toi! Tu fais partie de cette classe. Tu es l'un de ceux qui ont été élu dès la naissance. Ces marques sur ton front en sont déjà une preuve.
Messios respira profondément en faisant par la même occasion une pause. Nayan n'avait esquissé aucun mouvement. Il était trop abasourdi par ce qu'il venait d'entendre. Et même si il avait voulut interrompre son oncle, il ne l'aurait pas su tellement il était pétrifié. Que signifiait tout cela?
Lorsque je serai partit rejoindre tes parents, il ne tiendra qu'à toi de poursuivre la route qui mène en ces lieux sacrés ou de choisir ta propre voie. Mais la déesse Athéna sera toujours là pour veiller sur toi.
Vous allez me laissez?
Nayan ne pu se retenir de l'interrompre. La nouvelle lui avait fait l'effet d'une douche glacée. Son cœur battait à tout rompre. Il ne pouvait pas croire que la seule personne qui lui restait allait s'en aller.
Tu dois savoir que toute chose possède une fin. Ma tâche sur cette terre est terminée. Athéna m'avait confié ta garde et je suis heureux de pouvoir encore assister au résultat de mes efforts. Tu as grandit et mûrit comme je l'avais espéré. Il est donc pour toi temps de décider de la direction que va prendre ta destinée. Tu es et tu seras à jamais le fils que j'ai toujours souhaité. Dit-il en faisant couler quelques larmes sur son visage.
Nayan prit sa main dans la sienne et la serra fort. Il sentit la même pression provenant de celle de son oncle. Puis, petit à petit, la pression diminua. Et lorsque Messios referma les yeux pour la dernière fois, celle-ci avait complètement disparu. Il s'en était allé pour de bon. Il redéposa sa main le long de son corps et resta immobile au chevet de son défunt parent. Tout semblait si vide autour de lui, tout comme dans son coeur.
Dokho fixa le ciel qui lui faisait face. Posté en haut des marches qui menaient au temple de la déesse Athéna, il assistait au lever du soleil. Son armure dorée étincelante de la constellation de la Balance rayonnait comme une vive lanterne se consommant à l'infinie. Etre promu chevalier d'or était la plus grande distinction dans l'ordre de la chevalerie au service d'Athéna. Il s'en montrait toujours digne sans pour autant en montrer une grande fierté. Il était resté comme avant, simple et bienveillant.
C'est alors qu'il la vit gravir les marches une à une, sa cape flottant légèrement derrière elle agitée par la douce brise du matin. Sa longue chevelure soyeuse étincelait tout autant que son armure. Arrivé à sa hauteur, elle le salua d'un signe de tête en lui adressant son sourire habituel. Pourtant, Dokho pouvait lire dans ses yeux un sentiment de regret.
Bonjour, Chevalier! Je vous remercie d’avoir répondu à mon appel! Dit-elle d'une voix forte et calme à la fois.
Bonjour, Prêtresse Thésée! Que puis-je pour vous?
La première maison attend toujours son propriétaire… Son sourire disparu. Pourtant j'ai ressentit sa présence un court instant. Mon âme ne regagnera la paix qu'au moment où je l'aurai retrouvé.
Comment ?!? Le prétendant de l’armure d’or du Bélier existe bien ? Je n'arrive pas à y croire! Comment se fait-il qu'il ne fasse pas le nécessaire afin d'entrer en contact avec vous. Si il est bien celui que vous pensez, il devrait également posséder des pouvoirs télépathiques, n'est-ce pas?
C'est bien là toute la question… Il m'est impossible d'établir un lien avec lui. Une sorte de barrière m'empêche d'y parvenir.
Voulez-vous que je vous aide à le retrouver?
Thésée resta un court moment silencieuse. Son visage exprimait une inquiétude certaine.
Je vous remercie pour l'aide que vous souhaitez m’apporter. Je n’en attendais pas moins du chevalier d’or de la Balance. Suivez-moi dans le palais! Nous avons à parler.
Dokho lui emboîta le pas et entrèrent l'un après l'autre dans le temple du Grand Pope.
Pourquoi? Pourquoi n'arrivait-il pas à verser de larmes? Il aurait tellement souhaité soulager sa peine. Après avoir enterré lui-même le corps sans vie de celui qui l'avait recueillit après la mort de ses parents, il s'était accroupit devant les trois tas de terre représentant tout ce qu'il avait comme famille. A présent, il était seul. Bien que ce soit une réalité, il n'arrivait toujours pas à s'en persuader. Qu'allait-il devenir à présent? La question se reposait sans cesse dans sa tête.
La douleur qu'il ressentait en restant ici était vraiment insoutenable, mais il n'arriverait pas à se séparer de sa famille. Son oncle lui avait laissé ses terres, mais il lui avait également appris certaines choses le concernant. Il avait éveillé en lui sa curiosité, savoir exactement d'où il venait. Il lui a parlé d'un lieu connu de très peu de gens. Tout ce qu'il avait à faire, était de se rendre là-bas. D'après son oncle, il y était attendu. Comment se pouvait-il que quelqu'un qu'il ne connaissait même pas l'attende dans un lieu qui lui était complètement inconnu? Beaucoup trop de questions sans réponses tournoyaient dans sa tête.
Il se devait de prendre une décision. Sans vraiment comprendre ce qu'il lui arrivait, son corps se leva d'un coup et retourna à l'intérieur de la maison. En passant devant le miroir, il observa son propre visage. Celui ne reflétait rien, ne laissait passer aucune émotion. Etait-il devenu ainsi? Son regard neutre qui se fixait sur lui-même lui donna la réponse.
Qu'il en soit ainsi, donc! Se dit-il en lui-même.
Il comprenait également qu'il devait uniquement se fier à son instinct et rien d'autre. Il se prépara quelques affaires pour se changer, de quoi se nourrir et plaça le tout dans un sac à dos qu'il mit sur les épaules. Il était prêt pour son long voyage.
Au moment où il s'apprêtait à quitter la maison, il jeta encore un bref regard dans toute la pièce. Quelque chose en lui le persuadait qu'il avait oublié quelque chose. C'est alors que son regard se posa sur la cheminée. La boîte! Le petit coffret que son oncle lui avait confié la garde se tenait toujours au même endroit. Il s'en empara délicatement et l'enfoui dans un morceau de tissus qu'il glissa dans son sac. A présent, il se sentait prêt à partir. Au dehors, il salua une dernière fois, la mémoire de tous ses parents et quitta le lieu où il avait vécu ces dernières années.
Pas une seule fois, il ne se retourna. Il avait décidé de laisser derrière lui toutes ces pensées. Bien qu'elles ne puissent jamais s'effacer de sa mémoire, il remarqua que plus il s'éloignait de son habitation et plus son cœur se vidait de toutes sorte d'émotions. Dans un sens, c'était mieux ainsi. De cette manière, il ne souffrirait plus. Il réajusta son sac sur ses épaules et continua sa route à la recherche de ce lieu mystérieux.
(à suivre...)
Nayan
Messages : 31
Sujet: Re: Nayan, Chevalier d'Argent du Sculpteur (ok) Ven 23 Oct 2009 - 20:13
Rodorio était une petite ville comme les autres de Grèce. Vêtu de vêtements complètement dépassés. Nayan faisait vraiment figure de foire en franchissant les portes de la ville. Les voitures ralentissaient pour l'observer. Une chance pour lui que quelques mèches de cheveux dissimulaient les marques qu'il portait sur le front. Tout cela le rendait mal à l'aise. Mais, il ne pouvait s'arrêter si près du but, du moins il l'espérait. Il lui fallait continuer. Son Instinct l'avait conduit jusque dans cette cité pour une raison bien précise: Le Sanctuaire d'Athéna. Mais à présent… Où devait-il aller?
C'était la première fois qu'il se retrouvait dans un endroit aussi animé. Ce qui le déstabilisait assez fort. Ne sachant pas trop par où aller, il entra dans une grande rue toute aussi animée. Celle-ci regorgeait d'une multitude de boutiques proposant chacune une variété d'articles tous différents les uns des autres. En passant devant l'une d'entre elles, il aperçut une corbeille remplie de vêtements. Le panneau reprenait l'inscription suivante: "Liquidation d'article à prix ECRASES!!!". Son oncle Messios lui avait appris la valeur de l'argent. Il avait récupéré la totalité des économies du vieil homme. Et le prix qu'affichait la pancarte ne représentait une infime partie de ce qu'il possédait.
Préférant éviter d'attirer les regards plus longtemps il prit quelques affaires qui lui convenaient plus ou moins et entra dans la boutique les essayer. Il en ressortit quelques minutes plus tard, vêtu de vêtements neufs et surtout "à la mode" comme lui avaient si bien dit les vendeuses. Pourtant, au moment où il essayait ses nouveaux habits, il avait sentit à plusieurs reprises que celles-ci l'observaient. Mais cette fois-ci, il y avait quelque chose de différent. Ce n'était plus de la curiosité. C'était autre chose,… comme… de la contemplation. Il n'arrivait pas à le définir concrètement. Oubliant tout cela, il préféra poursuivre sa route, l'esprit légèrement plus léger.
Il avait marché pendant des heures, traversé un nombre impressionnant de rues et boulevards, visité des places magnifiques… Rien! Epuisé, il s'effondra sur un banc en marbre au milieu d'une place. Un vieil homme le regarda d'un air joyeux. Une expression qu'il avait oubliée depuis longtemps. Le vieil homme pointa son doigt vers lui.
Et alors, petit! Tu ne sembles pas du coin. Je me trompe? Demanda-t-il.
Non… lui répondit Nayan. Sa voix était dénuée d'émotions, de même que le regard qu'il affichait aux yeux de tous. Celui-ci était neutre et livide.
Qu'es-tu venu faire ici, à Rodorio?
Je suis à la recherche d'un lieu que l'on surnomme le "Sanctuaire d'Athéna".
Et ben… Ca faisait un bail que je ne l'avais pas entendu celle-là!! S'écria-t-il en poussant un petit ricanement.
Vous connaissez cet endroit?
Désolé de te décevoir, petit. Mais ce soi-disant lieu n'est rien d'autre qu'une légende. La seule chose qui serait lié à Athéna n'est autre que cette statue à son effigie.
A ces mots, Nayan perdit le dernier souffle d'espoir qui lui restait. Son regard se tourna vers la statue de pierre qui surplombait la place. Il ne voulait pas se l'admettre mais il devait se rendre à l'évidence. Il avait fait tout ce chemin pour rien. Se relevant avec peine, il salua le vieil homme et se remit en route pour la maison de son oncle… sa maison…
Soudain son regard se tourna vers une petite boutique de fleurs placée à l'écart de tout le reste. Une jeune vendeuse était justement occupée à exposer les derniers bouquets qu'elle venait sûrement de préparer. Certains d'entre eux attirèrent le regard de Nayan. Les fleurs qui les composaient donnaient l'impression d'une explosion de couleurs. La vendeuse le remarqua et s'approcha de lui. Elle devait être légèrement plus âgée que lui.
Puis-je vous aider?
Non, merci. Répondit Nayan le regard toujours neutre.
La jeune fille remarqua cette attitude et se demandait qui pouvait bien être ce garçon. Elle ne l'avait jamais vu par ici. Venait-il pour quelque chose de bien précis? Au même moment, une brise légère souffla sur la place, emmenant les bouquets dans une valse tendre et faisant voler les cheveux des deux jeunes gens. C'est alors qu'elle aperçut deux marques distinctes sur le front du jeune garçon. Ces marques?!? Etait-il possible que…? Elle devait en avoir le cœur net.
Je ne vous ai jamais vu par ici… Etes-vous venu pour quelque chose de bien précis?
Nayan ne savait plus trop quoi dire. Toutes ses illusions venaient d'être réduites à néant quelques minutes plus tôt. Il préféra s'y tenir.
Non, lui dit-il sur un ton toujours neutre. Je ne faisais juste que traverser la ville. Pardonnez-moi mais il faut que je reprenne ma route. Et sans lui laisser l'occasion de continuer la conversation, Nayan s'éloigna de la boutique.
Dokho avait reçu l'autorisation de la Grande Prêtresse de quitter un moment le sanctuaire. Il s'était promené par-ci, par-là dans toute la ville, à la recherche du garçon qu’elle attendait avec impatience. Mais comme pour les autres fois, il revenait bredouille. La discussion qu'ils avaient eu quelques jours plus tôt, lui avait donné une raison supplémentaire à aider la prêtresse d’Athéna à le retrouver.
Aucun autre chevalier n'était au courant de cet entretien, ni même de ce qu'elle avait entrepris. Par ailleurs, elle lui avait demandé de garder toute cette recherche pour lui-même. Il avait considéré cette demande plus comme une requête que pour un ordre. La seule personne à qui il avait eu le droit d'en parler était la jeune Flora, gardienne de l'entrée secrète du Sanctuaire Sacré. Le cœur lourd, il se remit en route vers la place où reposait la statue d'Athéna. Lorsqu'il arriva près de la boutique de fleur, il aperçut la jeune Flora complètement abasourdie.
Que t'arrive-t-il, Jeune Flora?
Oh! Maître Dokho! S'écria-t-elle en le saluant. Je l'ai vu! J'ai vu le garçon à la marque!
Le sang de Dokho ne fit qu'un tour.
Quand l'as-tu vu? Lui demanda-t-il en lui prenant les deux épaules.
Il y a quelques minutes. Il a prit cette direction. Répondit-elle en indiquant une route sur sa gauche.
Sans perdre la moindre seconde, Dokho s'élança dans la même direction, en espérant qu'il n'était pas trop tard. Il parcourut plusieurs rues et soudain il vit sa silhouette, la même que lui avait envoyé Shion télépathiquement. Il l'avait finalement trouvé!
Nayan avait entrepris le chemin du retour. Il s'apprêtait à franchir les portes de la ville une nouvelle fois lorsqu'il s'arrêta. Il ne pu s'empêcher de jeter un dernier coup d'œil derrière lui. Quelque chose en lui le persuadait qu'il n'avait pas fait tout ce chemin pour rien et pourtant, il n'avait rien trouvé. Il ne pouvait pas croire non plus que son Oncle Messios ait pu inventer tout cela. Il essaya d'oublier tout cela et reprit sa route lorsqu'une voix l'interpella.
Comptes-tu déjà quitter la ville?
Nayan se tourna dans sa direction. Un homme, assez jeune, se trouvait là, appuyé contre le mûr d'une maison, les bras croisés. Ses cheveux courts de couleur bruns gigotaient au gré de la légère brise. Son regard croisa le sien. Celui de Nayan n'exprimait toujours aucune émotion tandis que celui de l'étranger exprimait un sentiment de soulagement.
Qui êtes-vous? Demanda Nayan.
Je me nomme Dokho! Nous t'attendions depuis fort longtemps…: Shion.
Vous devez faire erreur, je me nomme Nayan. Reprit-il sur un ton neutre et calme.
Dis-moi… quelles sont les raisons qui t'ont poussé à venir jusqu'ici? Serait-ce par hasard, les dires d'une légende concernant un sanctuaire sacré? Enchaîna Dokho, un léger sourire aux lèvres.
Comment peut-il être au courant de tout cela? Se demanda Nayan.
J'ai bien raison, n'est-ce pas? Reprit Dokho.
Il est vrai que quelque chose m'a poussé à venir ici. Une personne m'a annoncé juste avant de mourir qu'il existait un Sanctuaire d'Athéna quelque part par ici. Comment pouvez-vous en être au courant? Demanda-t-il toujours sur le même ton neutre.
Dokho fut surpris par la réaction du garçon. Il n'avait jamais sentit un calme aussi intense chez qui que ce soit. Le grand Pope avait bel et bien raison, ce garçon avait quelque chose de spécial. Il lui fallait à tout prix le ramener auprès de lui.
Pour la simple et unique raison qui soit. Je fais partie de l'ordre d'Athéna. Peut-être que tout cela signifie très peu pour toi, mais une personne de grande influence t'attend avec impatience là-bas et mon devoir est de t'amener auprès de lui. Que décides-tu?
Nayan resta un long moment silencieux. Le fait d'apprendre que ce "Sanctuaire" existait réellement avait tout remis en question. Et la seule possibilité pour lui de savoir ce qui l'avait poussé jusqu'ici était de suivre cet homme.
Très bien, je vous suis! Répondit-il finalement.
Tous deux reprirent calmement la route vers la boutique de fleur. Mais au moment où Dokho fit un signe à la jeune Flora, Nayan s'arrêta brusquement. Le chevalier d’or de la Balance n'avait pas remarqué que celui-ci ne le suivait plus. Il s'entretint un moment avec la jeune fleuriste et lorsque celle-ci regarda par-dessus son épaule, il s'aperçut alors que Nayan était resté en retrait. Son visage ne démontrait toujours aucune émotion. Pourquoi restait-il donc en retrait? Revenant à sa hauteur, il posa une main amicale sur son épaule.
Qu’attends-tu? Nous y sommes.
Vous voulez dire que le sanctuaire n'est rien d'autre que cette petite boutique?
Dokho se mit brusquement à rire.
Non, non, rassure-toi. Il reprit son calme avant de continuer. Mais par contre c'est le seul accès possible qui mène au sanctuaire d'Athéna. Vois-tu, ce lieu sacré doit rester secret aux yeux du monde entier. Personne à part les serviteurs d'Athéna ne peut en connaître son emplacement exact. Cette petite famille de fleuriste est la seule à garder le secret.
Nayan observa alors Flora. Elle semblait bien jeune pour une fille normale devant garder un tel secret.
Tu es prêt? On peut y aller?
Nayan acquiesça de la tête et suivit Dokho à l'intérieur du magasin. En passant près de Flora, il remarqua qu'elle le regardait d'une étrange manière, plus étrange encore que les deux vendeuses dans l'autre boutique. Il était pourtant habillé de manière "normale" cette fois-ci…
Dokho l'entraîna alors dans le fond du magasin. Il se présenta devant un mur de brique tout ce qu'il y avait de plus banal. Soudain, le mur se mit à fondre pour laisser la place à une sorte de portail sombre. Il lui fit signe de le suivre et ils s'engagèrent tous les deux dans l'ouverture. Une poignée de secondes plus tard, Nayan se retrouva dans un lieu complètement différent et ensoleillé. L'air qu'il respirait ici semblait complètement différent. Il n'arrivait pas à l'expliquer, comme beaucoup de choses en fait.
En regardant autour de lui, il avait remarqué que les habitants étaient habillés d'une curieuse manière. Il avait l'impression d'avoir été projeté plusieurs siècles dans le passé. Dokho le rassura aussitôt. Il l'emmena à travers plusieurs sentiers jusqu'à ce qu'ils se trouvent devant une longue série de marche.
Voilà! Vois-tu ce chemin? Dit-il en désignant la série de marches. Il mène tout droit à la personne dont je t'ai parlé. Mais avant d'arriver jusqu'à lui, il nous faudra traverser douze maisons. Chacune d'elles est normalement protégée par un gardien. Plus tard, tu auras l'occasion de comprendre leur fonction. Mais pour le moment, suis-moi et ne t'éloigne surtout pas.
Nayan ne comprenais pas trop la raison pour laquelle il ne devait en aucun cas s'éloigner de Dokho. Ils entreprirent leur ascension jusqu'à la première maison: le Temple du Bélier. Dokho lui expliqua que cette demeure était pour le moment inoccupée. Ce n'est que lorsqu'ils s’apprêtèrent à la traverser, que Nayan compris pourquoi il devait rester près de son guide. Devant lui, s'était dressée soudainement une montagne de muscle recouverte d'une armure qui semblait être de l'or. L'homme qui portait cette armure faisait au moins plus de deux mètres de haut. Celui-ci croisa les bras et eut un air de dégoût en voyant le visage neutre du jeune garçon qui accompagnait Dokho, le chevalier de la Balance.
Dis donc, Dokho. Qui est ce petit gringalet que tu traînes? C'est bien le premier gamin qui n'est pas effrayé en me voyant.
Du Calme, Max. Je te présente Nayan. Et nous sommes attendus !
Si vous êtes attendu, je ne vois aucune raison pour vous retenir. Bien que ce gamin m'intrigue assez fort.
La Grande Prêtresse Thésée souhaiterait le rencontrer au plus vite.
La Prêtresse?? Mais qu'a-t-il de…
Qu'a-t-il de si particulier? Beaucoup de choses, Chevalier du Taureau! Retentit une voix derrière le colosse.
Dokho s'agenouilla aussitôt en voyant Thésée s'avancer parmi eux. Max en resta sans voix et se prosterna à son tour. Nayan ne comprit pas trop ce qui se passait, et imita les deux autres chevaliers.
Relevez-vous, chevaliers! Vous aussi, Jeune aventurier. J'attendais votre venue depuis un bon moment.
Les deux chevaliers restèrent muets.
Merci infiniment, Chevalier Dokho, pour votre soutient et votre aide.
Ce fut un honneur. Permettez-moi de vous présenter, Nayan!
Nayan? Fit-elle songeuse. Je pense que nous avons beaucoup de choses à nous raconter, Nayan. Veux-tu bien me suivre jusque dans mon Palais?
Nayan resta muet et inclina la tête en guise d'acceptation.
Permet-moi d'abord de me présenter, Nayan. Reprit-elle tout en grimpant les marches menant à son temple. Je me nomme Thésée, Grande Prêtresse du Sanctuaire Sacré d'Athéna. Il existe en toi un énorme potentiel, quelque chose que tu devras apprendre à maîtriser. Mais tu possèdes également un don caché au plus profond de toi.
Un don? Quel est-il? Demanda Nayan.
Une pratique légendaire que toi seul es capable de pratiquer. Mais, nous aurons bien le temps d'en parler un peu plus tard.
En contrebas, sur les marches menant au temple du Bélier, Max les regarda s'éloigner, puis, se tourna vers Dokho.
Mais qui est ce jeune garçon?
Celui-ci resta un court moment silencieux et tout en observant le jeune Nayan, il répondit à son ami.
Il est très probable qu'il soit le dernier représentant pouvant être digne de porter l'armure d'or du Bélier.
Tu plaisantes??? Tu voudrais dire que…
Oui! Il est de ce fait l'unique survivant du peuple Mü...
Le peuple Mü...
Oui, le peuple des légendaires alchimistes, créateurs des armures sacrées.
(à suivre...)
Nayan
Messages : 31
Sujet: Re: Nayan, Chevalier d'Argent du Sculpteur (ok) Ven 23 Oct 2009 - 20:26
Quelques années plus tard…
Shion sortit du temple de Jamir, un lieu reculé de toute civilisation, et commença son exercice quotidien de méditation. Il avait finalement abandonné son ancien prénom pour Shion. Son peuple avait entièrement disparu dans l'engloutissement soudain de l'île où il vivait. Il n'en avait plus aucune souvenance et pourtant il ressentait encore à présent un énorme vide. Il avait déjà perdu les seules personnes qui s'étaient occupé de lui. Cette solitude l'avait rendu insensible, d'où son regard neutre permanent. Mais le fait d'apprendre en plus cette nouvelle concernant son peuple l'avait rendu encore plus froid qu'avant.
Mais l'entraînement que lui avait fait suivre son mentor, lui avait permit de calmer toute cette tension. L'apprentissage dont lui avait parlé son maître lors de son arrivée au sanctuaire lui avait pris 7 longues années de sa vie. Mais il ne le regrettait point. Grâce à lui, il avait trouvé une nouvelle voie, une destinée complètement nouvelle pour lui. Il avait toujours ce regard neutre, dénué d'émotions. Mais quelque chose en lui avait changé. Il avait acquis une assurance et une sagesse inébranlable. Au cours de ces années, son maitre lui avait permit de s'ouvrir aux voies de la télépathie et la télékinésie. Et bien que Shion en avait affirmé son dégoût, il lui avait enseigné les arts du combat ainsi que toutes les techniques sacrées qu'il connaissait. Il avait finalement accepté tout en espérant ne jamais devoir les utiliser. Mais la chose la plus importante qu’il lui avait enseignée durant toutes ces années fut de développer son cosmos. Mais ce matin, il n'arriva pas à donner toute la concentration nécessaire à sa séance de méditation. Quelque chose l'empêchait de se donner corps et âme dans ce qu'il faisait. Il sentait au plus profond de son être qu'un évènement désastreux allait où s'était produit. Faisant abstraction de cette sensation, il s'apprêtait à renouveler son exercice lorsqu'il sentit cette fois une présence s'approcher du domaine. Quelques secondes plus tard, un membre de la garde personnelle de son maître se distingua au loin. Il portait derrière son dos, une grande boîte qui semblait être faite en or. Il se présenta devant lui en le saluant comme si celui-ci était son supérieur.
Maître Shion! La Grande Prêtresse Thésée m'envoie vous apporter ceci. Dit-il en déposant la caisse argentée à ses pieds.
Celle-ci possédait sur l'une de ces faces un étrange insigne représentant une sorte d’outil. En la fixant, il ressentit une sensation étrange, une sorte d'aura chaude et accueillante. Mais que pouvait-elle contenir?
Dis-moi… Dit-il d'un ton calme et neutre. Y avait-il un message à me transmettre?
Oui, Maître Shion! Elle m'a demandé de vous remettre l'armure d'argent Sacrée du Sculpteur qui vous revient de droit et de vous rendre au Sanctuaire dès que vous serez prêt.
Très bien! Je m'y rendrai le plus rapidement possible. Répondit-il tout en gardant son regard fixé sur le présent de la Prêtresse.
Le garde le salua à nouveau et reprit sa route en sens inverse. Pour quelle raison Thésée lui faisait don de cette armure? Il n'arrivait pas à comprendre ce qui lui arrivait. Du bout des doigts, il effleura la caisse qui se mit soudainement à émettre une lueur aveuglante. Etait-ce là le signe que l'armure le reconnaissait comme son unique porteur? Son maître lui avait expliqué toutes ses connaissances concernant l'histoire et les secrets que regorgeait cet univers incroyable dont il faisait à présent partie. L'éclat qui entourait la boite pris une ampleur de plus en plus forte. Celle-ci finit par s'ouvrir, dévoilant une représentation d'un artisan tenant un pieu et un burin entièrement fait d’argent.
Shion reconnut aussitôt l'armure et sentit une relation se créer entre l'armure et lui, une sorte de lien puissant et indescriptible à la fois. De son corps, se mit à émettre la même aura que l'armure à présent. Au même moment, une voix se fit entendre dans sa tête, celle de celui qui lui avait appris tout ce qu'il savait.
Mon très cher ami Shion, le temps est venu pour vous de vous montrer digne de mes espérances. L'armure d'argent du Sculpteur vous revient à présent de droit. Il vous incombe à présent de porter cette armure fièrement, de représenter Athéna et de la défendre au péril de votre vie. Je n'ai aucun doute sur le fait que vous serez à la hauteur de cette tâche au combien difficile. Bonne chance à vous, Shion, chevalier d'argent du Sculpteur…
Je ferai en sorte de mon montrer digne du présent que vous me faîtes, Grande Prêtresse Thésée!
A ces mots, Shion sentit le lien entre lui et l'armure prendre une ampleur colossale. Au même moment, celle-ci se mit à vibrer de tout côté. L'instant était venu. Maintenant qu'il avait fait le serment de protéger la déesse Athéna, l'armure faisait savoir au plus profond de son esprit le désir intense de recouvrir tout son corps, de le protéger dans sa lourde tâche. Fermant les yeux, il lui donna son accord.
La statue représentant le Sculpteur vibra encore quelques secondes encore avant de se briser en plusieurs pièces qui se mirent aussitôt à voler dans les airs. Shion laissa guider son esprit et commença à léviter à son tour grâce à ses dons surnaturels. Il ne fallu que quelques secondes de plus pour que les pièces virevoltant autour de lui, prirent place à un emplacement bien défini de son corps. Lorsque ses pieds touchèrent à nouveau le sol, l'armure l'avait entièrement recouvert. Il sentit dès lors une étrange sensation de protection et de soutien. Il avait appris que chaque armure avait une âme et à présent il pouvait en avoir la confirmation en la ressentant contre lui. Un masque lui recouvrait à présent le visage. L'inconvénient d'avoir le droit de porter cette armure lui avait dit son maître. Il ne lui avait données aucune autre raison mais il lui avait bien fait comprendre de le garder sur lui fàce aux autres chevaliers. Cela ne le gênait point d'avantage. Ce masque sans expression représentait exactement trait pour trait l'expression naturelle de son propre visage.
Il ne lui restait plus qu'à se rendre au Sanctuaire comme le lui avait demandé Thésée. Mais était-il vraiment à la hauteur de cette tâche qu’elle lui confiait? Il regarda une dernière fois le temple où il avait passé de si longues années. Tout son apprentissage s'était déroulé ici. Il décida de prendre encore un peu de temps avant de se mettre en route une nouvelle fois. Mais tout cela n'expliquait point l'évènement désastreux qu'il avait ressentit peu de temps auparavant. Cela avait-il un lien avec l'obtention de son armure? Il finirait par le savoir tôt ou tard… bien qu'il le souhaitait en lui-même… le plus tard possible…
Shiyo
Membre d'Or
Messages : 4882
Sujet: Re: Nayan, Chevalier d'Argent du Sculpteur (ok) Ven 23 Oct 2009 - 21:08