Vers une bande dessinée française Saint Seiya ?

Pour ceux qui - comme moi - auraient manqué sa sortie, sachez que le tome 1 est désormais disponible dans toutes les bonnes librairies.
Me l'étant donc procuré, j'ai eu la joie de découvrir une œuvre que je qualifierais sans mal de « vrai Saint Seiya » - peut-être la seule à mériter ce qualificatif depuis une bonne dizaine d'années, tant la plupart des productions récentes se sont avérées en-deçà de nos attentes.
Les enjeux de l'histoire se dévoilent rapidement et nous proposent donc - comme on l'espérait après les incessants recyclages du Sanctuaire, ou ne serait-ce que de sa formule - une histoire inédite, prenant place à un point étonnant (mais pas mal choisi) de la chronologie.
Si ce n'est encore que le premier tome (sur cinq prévus au total), l'on y retrouve déjà quantité de points positifs dont ne peuvent se vanter que très peu d'autres spin-offs, à commencer par du développement de personnage - en particulier celui d'Ikki, rarement au cœur du récit malgré son incontestable popularité. Il était temps !
Si nous pouvions déjà attester de la qualité graphique du produit, de par les échantillons fournis un peu plus haut, celle-ci ne diminue aucunement au fil des pages - l'on peut même dire qu'elle ne fait que se renforcer, livrant des planches qui n'ont rien à envier à celles de Masami Kurumada, même au meilleur de sa forme.
L'on comprend sans mal que l'auteur a ici grandi avec le Club Dorothée et imprègne son récit de l'affection et la nostalgie qu'il a gardé de cette époque, lui permettant de doser son hommage assez de justesse pour que ça n'en devienne pas racoleur - c'est assez rare pour le dire.
J'en ressors donc très satisfait et curieux de voir la suite, un sentiment qui m'était presque devenu étranger concernant la licence, et ça fait du bien, je dois dire.
Je recommande sans hésiter.