Vers un lieu de paradis.

Marche fièrement, Héraut de Phobos. Représente donc le Dieu de la Peur. Fais qu'elle s'insuffle dans le coeur d'autrui, qu'ils s'étouffent d'angoisse. Héraut ... Dire que tu es devenue la potiche d'un divin. Je te pensais plus ambitieuse. Prendre sa place serait une bien belle idée. Mais, ce n'est pas dans tes projets. Il t'a apprivoisée. Tu ne cherches guère à le surpasser comme tu as pu le faire avec ton défunt maître. Enfin lui ... Lui, n'était qu'un vulgaire humain, si esclave de ses désirs, si veinal.

Maintenant que tu as remis en place ta soeur d'armes, cette petite peste à la crinière de feu à laquelle Phobos tient tant, il est de ton devoir t'accomplir la mission que celui-ci t'a grâcement confiée. En toute confiance. Et te voilà en moins de deux face à la Porte Infernale. Le paysage, si désolé, souffrant des âfres du temps, de la guerre, de la mort, te fait pourtant sourire. Tu t'y sentirais presque chez toi. Là où aucune végétation n'ose s'épanouir. Elle ne le peut guère, tout comme à Spartes.

"Délicieux endroit. J'en suis subjuguée."

Le comité d'accueil ne tarde pas à pointer le bout de son nez. Enfin, "comité", est-ce bien le mot lorsque l'on fait face à une seule personne ? Et "personne", est-ce bien le bon mot pour qualifier ce géant menaçant qui te fait face ? Nul doute qu'il ne s'agit du premier petit ver infernal venu. Une prestance écrasante qui ne tarde pas à s'adresser à toi, sous le ton de l'ironie. Ton petit doigt te dit qu'il ne plaisante pourtant pas. Si n'importe qui se serait pétrifié face à lui, un sourire se dessine sur tes lippes. Un accueil relativement charmant, selon toi.

"Nulle doute que celle-ci doit-être relativement douce et agréable venant de vous, mais, je ne suis guère venue quérir cette ... spécialité locale." lui lances-tu d'un ton assuré, et tout aussi ironique, en le dévisageant de la tête aux pieds.

Tu ne sais pas à qui tu as affaire. Sa puissance ne t'est pas inconnue, mais le culot peut parfois plaire à ce genre d'individu. Quitte ou double. Vivre ou mourir. Bien que mourir serait sans doute ennuyeux, puisque ton Maître t'a confiée une mission. Demander audience auprès de la Déesse des lieux. Tu te demandes bien de quoi peut avoir l'air la femme du Seigneur des Enfers. Tes iris d'or se plantent dans le regard d'argent de ton interlocuteur, de quoi faire souffrir tes cervicales puisqu'il te domine en taille.

"Akane, Berserker de l'Arachné et Héraut du Dieu de la Peur. Le seigneur Phobos m'envoie afin de quémander une audience auprès de Dame Perséphone." Tu laisses le silence peser, quelques instants. "Je dois vous avouer que je ne m'attendais guère à me retrouver en si bonne compagnie. Puis-je me permettre de vous demander à qui ai-je l'honneur ?"

Un sourire au coin des lèvres, tu t'engages dans ce qui est ta spécialité. La séduction. Pourquoi pas ? Le concernant, l'intimidation semble être son sport préféré. Le meurtre également, sans aucun doute. Cela vous ferait un bon point commun, après tout. Tu patientes, sans le lâcher du regard, sans que ton expression ne change.

Thanatos. Dieu de la Mort ? Un doux frisson parcourt ton échine. La peur n'est pas dans ton panel d'émotions. Tu l'inspires, tu ne la ressens guère. Bien entendu, tu ne fais preuve d'aucune marque d'irrespect envers la divinité qui te fait face, mais ton expression, plutôt que de se décomposer, ne fait que s'illuminer. Toi, Akane, se tient devant le Dieu de la Mort en personne. Rencontre plutôt délicieuse pour une demoiselle perturbée dans ton genre. La mort en elle-même ne t'effraie pas. Celui qui la représente ne peut que t'intriguer. Tu lui accordes une gracieuse révérence. Sincère et non ce genre de courbettes mielleuses et exagérées qu'il doit certainement voir très souvent.

"Je suis plus que ravie d'être accueillie par le Dieu de la Mort en personne, Seigneur Thanatos."

Une nouvelle fois, tes mots sont empreints de sincérité. Mais, tu as bien conscience que tes petites techniques de séduction et de manipulation ne fonctionneraient pas sur une entité de sa trempe. Tu gardes tout de même ce regard brillant. Brillant d'intrigue, presque d'admiration. Oh, nullement comparable à celui que tu offres à ton propre Maître. A tes yeux, personne ne le surpasse. Mais tout de même ...

"Mon maître souhaite simplement s'entretenir avec l'une des divinités infernales. Je ne peux vous apporter plus de réponses, non par mauvaise foi, simplement par ignorance. Je suppose que vos serviteurs ne vous envahissent guère d'interrogations lorsque vous leur confiez une tâche ? Et voyez-vous, la curiosité n'est pas mon plus grande défaut. Quoique ..."

Tu laisses peser un silence, penchant quelque peu la tête en observant ton interlocuteur. Tu souris mais te reprends bien vite.

"Tout dépend du sujet de la curiosité. Enfin ... passons. Ma mission était d'inviter votre Reine, ou à l'une des divinités infernales, de la part du Seigneur Phobos. Votre présence est donc une agréable coïncidence."

Ainsi, tu lui présentes une simple invitation. Non un ordre. Ton Maître sait ménager les égos, les susceptibilités. A part celles d'Aria, semble-t-il. A croire que cela est devenu ta mission personnelle. La remettre dans le droit chemin lorsqu'elle vrille. Mais pour l'heure, la bête à dompter est bien plus puissante, certainement semblable à une bombe à retardement, prête à exploser au moindre écart.

Il t'observe. Tu sens ce regard qu'il pose sur toi. Il te sonde, t'étudies. Tu le devines car finalement, tu en fais de même, comme à chaque fois que tu découvres une nouvelle entité. Le représentant de la Mort semble bien plus sympathique que cette ourse mal léchée que tu as combattue sur les terres des Titans. Son souvenir te laisse d'ailleurs un goût amer dans la bouche. Si grossière, si ... infréquentable. Un siècle ne suffirait sans doute pas à lui apprendre les bonnes manières. Bref ... Si le Seigneur Phobos t'envoie, tu sais qu'il ne le fait pas par pur hasard. Son affrontement, son passage aux Enfers, l'ont sans doute quelque peu affaibli. Tu ne doutes guère de sa force, de sa prestance, même chaque guerrier a besoin de repos. Divin ou non. Et pourtant, tu n'en fais guère mention à Thanatos. Il n'a pas à le savoir. Jamais tu ne pourras révéler un instant de faiblesse qui trahirait ton Maître. Tu adresses un sourire de malice à ton interlocuteur.

"Mon plus grand défaut ? Pensez-vous qu'il faille poser ce genre de question à une femme, Seigneur Thanatos ? N'oubliez pas notre légendaire susceptibilité."

Non, tu ne lui révéleras pas non plus qui tu es, ce qui te caractérise. Mais tu serais ravie d'instaurer ce petit jeu. Répondre à une question par une autre pour laisser planer le mystère. Un jeu dont il ne faut abuser, si l'on veut que l'autre parti ne se lasse pas. Tu décides donc de prêter attention à sa seconde interrogation. Tu lèves les yeux au ciel, comme si la douce nuance écarlate qui prédomine dans le ciel t'apporterait un semblant de réponse. Douce nuance à tes yeux, menaçante et criarde au regard d'autrui. Tes iris mordorés viennent à nouveau se planter dans ceux du Dieu de la Mort.

"Il y en a d'innombrables, à vrai dire. Tous les citer demanderait une éternité. Et même si, cette éternité, vous l'avez devant vous, je doute que vous souhaitiez la passer ainsi. Je dirais simplement que, la Mort en fait partie. Et vous en êtes le maître. Par déduction, vous êtes sans l'ombre d'un doute un sujet de curiosité pour moi. Représenter ce qui effraie sans doute le plus ces pitoyables humains ..."

Humains dont tu fais partie, techniquement parlant, bien que tu ne te considères pas comme telle. Pour servir le Dieu de la Peur, pour toi; il faut l'abandonner, cette humanité. Elle t'importe si peu depuis tant d'années. On te l'a volée, à vrai dire...

Il est désormais si proche. Tu ne bronches pas. Tu le laisses approcher, tel un animal craintif qui viendrait te manger dans la main. Non pas que tu le considères comme tel. Le sous-estimer ne serait qu'idiotie. Tu n'es qu'une vulgaire fourmi à côté de celui-ci. C'est sans doute cette prise de conscience qui te rend si assurée, si délicate.

Sérieuse, tu scrutes son regard, son visage, clignant paisiblement des paupières. Tu tressailles presque imperceptiblement lorsque son doigt rencontre ta peau d'albâtre. Relation typiquement humaine. On ne peut en abandonner tous les côtés malheureusement. Mais que dirait Phobos à cet instant. Il n'aime guère que l'on touche à ses jouets. Mais, tu as une certaine confiance à y gagner en te laissant ainsi faire. Tu souris à ses mots, amusée. Le Dieu de la Mort ne manque pas d'humour. Mais son ton se fait ensuite bien plus sec. Bien entendu, ta proposition est tout de même très légère. Ce n'est pas comme si tu avais quelque chose en garanti.

"Invitation. Et non, revendication, si je puis me permettre." Pas une once de défi ou d'insolence dans ta voix, tu ne fais que rétablir la vérité. "Mais je suis tout à fait en mesure de comprendre votre méfiance. Nous, les Berserkers ne sont pas connus pour être des enfants de coeur, tout comme vous ..." Tu laisses planer quelque peu le silence avant de reprendre d'une voix des plus douces. "Je suis plutôt curieuse de savoir quelle genre d'offrande est capable de ravir une entité infernale telle que vous. Des âmes... Des corps inertes... ? Cela me semblerait bien banal. Une routine pour vous, n'est-ce pas, Seigneur Thanatos ?"

Il n'a pas tant le sens du jeu que tu pensais, finalement. Le Dieu de la Mort n'aime guère que l'on se joue de lui, et pourtant, c'était de bonne guerre. Si les femmes en règle générale sont susceptibles, les divinités les détrônent à ce niveau-là. Mais il serait inconvenant de le lui faire remarquer. Même tu ne lui réponds rien, cette information reste dans un coin de ton esprit. Mais ... Jouer avec LA Mort avec un grand M a quelque chose de tellement cuisant... d'excitant... Tu parviens tout de même à l'amuser quelque peu au vu de cette expression qu'il arbore.

L'ombre d'un instant, tu restes perplexe. Thanatos, lui-même, te propose d'être son jouet, comme tu es celui de ton Maître. L'idée de "flirter" avec la Mort en personne, dans tous les sens du terme, te séduit. Mais, tu n'es pas femme à te laisser faire aussi facilement. Tu aimes te faire désirer, quitte à dépasser les limites, à frôler la mort, ou même à l'accueillir. Un sourire se forme au coin de tes lèvres. Tu l'observes quelques instants, en murmurant.

"Je vois ..."

Tu prends un air pensif, fais mine de réfléchir. Non, en fait, tu ne fais pas semblant, tu songes réellement à lui offrir quelque chose qu'il ne pourrait refuser. Après tout, mourir serait un échec à cet instant. Une idée te vient, illuminant ton visage au teint de porcelaine, tes pupilles d'or ne lâchant pas le géant face à toi.

"Seigneur Thanatos. Vous n'êtes sans doute pas sans savoir que nous, les Berzerkers, savons jouir des plaisirs de la vie. Au delà de se délecter de la mort, d'entailler les chairs, de briser les os... Quoi de plus délicieux que de savourer la chaleur humaine sous tous ses aspects." Tu marques une pause, restant un instant énigmatique, avant de venir au bout de ton idée. "Si vous décidiez de rendre visite à mon Maître, je m'engagerais personnellement à vous offrir les plus belles plantes de Spartes. Et lorsque je vous parle de "plantes", bien entendu, je ne fais aucune référence à la botanique. Des courbes parfaites qui n'attendent que d'être dévorées. Une orgie. Festive. Juste pour vous. Qu'en dites-vous ?"

Ta proposition est on ne peut plus sérieuse. Et face à une divinité infernale, tu ne feras aucune promesse en l'air. Puis, d'un air plus sérieux, tu te permets de reprendre. Espérant ne pas trop d'avancer, tu cherches au mieux à satisfaire ton interlocuteur.

"De vous à moi, je pense simplement que le Seigneur Phobos souhaiterait s'enquérir de l'état des relations entre nos deux camps."

Tes lippes se détendent, tu es empreinte de sincérité à cet instant. Tu hésites même quelque peu alors que tu continues de sonder Thanatos. Ta curiosité. Elle te pousse à ouvrir la bouche. Ton regard reflète ton intrigue, ton respect.

"Seigneur Thanatos, si je puis me permettre de vous interroger. De tous les humains que vous avez terrassés jusque-là, y'a-t-il un meurtre, un massacre ou ... une manière de procéder qui vous a marqué plus que d'autres ?"

Et désormais, il ne peut passer à côté de l'excitation qui illumine tes perles mordorées. Telle une enfant face à un feu d'artifice. Cette expression qui te rend si authentique à cet instant, qui démontre toute cette admiration que tu peux porter à une pointure des Enfers. Car, toi aussi, tu aimes tant les massacrer, ces humains ...

Palais d'Hadès

C'est une petite faille qui s'ouvrit au niveau de la Porte des Enfers. Cette dernière qui avait le théâtre de tant de combats lors de la dernière Guerre Sainte, est semble-t-il encore une fois l'accueil de nouveaux arrivants.

S'extirpant langoureusement de la brèche qu'il venait d'ouvrir, le Monarque observa de haut les deux protagonistes. Nul autre que Thanatos, le Dieu de la Mort et une femme qui semble discuter avec lui, le plus simplement du monde. Cette femme, au cheveux blancs comme la neige était en quelques sortes l'exact opposé du Divin avec ses cheveux noirs de jais flottant dans les airs à mesure qu'il redescend vers les deux personnes se tenant là.

Et si son cosmos était d'un calme tout Olympien, la pression qu'il pouvait appliqué n'en était pas moindre. Après tout, se trouvant là le plus simplement du monde avant son départ vers le Sanctuaire Sous-Marin, il restait tout de même le Sombre Monarque de ces Enfers.

Thanatos, qui avons-nous là ? Il ne me semble pas la connaître.

Dit-il d'un ton calme, un léger sourire en coin alors que le Roi touchait le sol de la pointe de ses pieds. Et ainsi, l'attente de son escorte commençait.

Tout animal sauvage est à même de se faire apprivoiser. Même le plus difficile à dompter. Quoique ... celui-ci que tu as face à toi est plutôt coriace. Est-ce d'ailleurs bien judicieux de le comparer ainsi ? Tu as beau tendre la main, il ne semble pas vouloir y manger pour l'instant. Tu en viens à te demander si tes efforts sont vains. Mais tu n'es pas femme à abdiquer sans combattre. Tu ne te laisseras pas dévorer si facilement par le Grand Méchant Loup. Surtout que ce dernier semble uniquement chercher à marquer son territoire en faisant de toi sa chose. Une offrande, voilà ce que tu pourrais être. Malgré tout, un sourire naît de nouveau sur tes lippes, en réponse au sien. De quoi provoquer ton âme joueuse.

Il s'approche, tu ne bouges pas d'un cil. Tes mèches virevoltent entre ses doigts. Bien évidemment, tu ne serais qu'un os subtilement - ou non, d'ailleurs - volé à un molosse par un autre. Enfin, cessons les métaphores et les comparaisons. Tu l'observes de tes iris d'or, imperturbable, alors que son rire s'élève jusqu'aux cieux carmins. Ce rire qui doit sans doute raisonner dans bien des situations, aussi sanglantes les unes que les autres, d'où tes questions, ton intrigue sadique. Et sa réponse te satisfait amplement, t'incite à ouvrir la bouche pour y répondre. La discussion devient on ne peut plus intéressante. Rien que les termes "tortures" et "massacres" te font vibrer.

"Un petit oisillon peut admirer un aigle royal..." C'est à ton tour de te saisir discrètement de l'une de tes mèches argentés, près de ta poitrine. Tu la tortilles et poursuis. "J'ai, en quelque sorte, un goût prononcé pour les tortures en tout genre. Connaître les méthodes du Dieu de la Mort ne pourrait être que plus palpitant, distrayant et, sans réel doute, sanglant."

Tu t'apprêtes à poursuivre, mais ...

Une faille déchira l'espace pour laisser place à une fine silhouette ténébreuse. Un visage pâle, une crinière d'ébène, une aura encore plus écrasante que celle de ton premier hôte. Celui-ci ne peut être que ... Le Sombre Monarque, Hadès. L'excitation est à son comble. Etre face au Dieu de la Mort et au Seigneur des Enfers, quelle honneur pour toi. Silencieuse, respectueuse, tu laisses les divinités échanger, bien consciente qu'ils ne sont pas de ceux à contrarier. Et ce n'est pas ce que voudrait ton Maître, bien au contraire. Ce ne fut que lorsque Thanatos eut terminé que tu te permets quelques mots. Tu t'inclines gracieusement, dans le plus grand des respect.

"Akane. Berserker d'Arachné et Héraut de Phobos, Seigneur Hadès."

Il est bien normal que tu déclines ton identité au Maître des Lieux n'est-ce pas ? La politesse est sans doute l'une de tes plus grandes valeurs. Ce qui ne semble pas être le cas des sous-fifres en ces lieux. Le "volatile" désormais présent se courbe face au Sombre Monarque mais semble ignorer, non seulement ta présence, mais également celle du Dieu de la Mort. Même toi, tu as bien conscience de l'erreur de ce spectre. Et bon sang, ces piafs qui se lamentent, tu n'as jamais rien entendu de tel. Même les hommes à l'agonie n'en deviennent pas aussi agaçants. Et la Harpie ne tarde sans doute pas à comprendre son omission et ses conséquences. Tu te mordilles la lèvre quelque peu séduite par sa manière "discrète" de l'en faire subir.

La jeune femme discutant à l'entrée des Enfers avec Thanatos n'était donc autre qu'une Berserker portant la voix de son Dieu. Enfin, son Dieu, le fils de sa déité, tout du moins, puisque c'est bien Phobos qui souhaiterais rencontrer une divinité des Enfers. Le Dieu de la Mort exposa ainsi tout cela au Monarque dans le plus grand calme. Et si même Perséphone était absolument contre cette idée, ainsi que le Conseil en avait discuté plutôt, il semblerait que l'opportunité se présente tout de même à eux. Néanmoins, cela ne semble en rien parler d'alliance ou de quoique ce soit d'autre, seulement d'un "état des lieux" des relations, selon les propres mots de la Mort.

Fais comme tu le souhaites, Thanatos. Tâches seulement de te tenir et d'éviter de massacrer tout le monde. Cela ferait mauvais genre.

Dit Hadès, fermant ses yeux laissant un son petit sourire de coin esquissé sur son visage. Dans le même temps, un Spectre s'était présenté, Amaello de la Harpie, sur demande du Roi. Ce dernier n'eut qu'un regard supérieur à lui envoyer avant de poser ses pupilles autre part, observant notamment les mouvements étranges de Thanatos.

Non, ses yeux avaient une autre cible, alors que la Berserker se présenta. Akane, Berserker de l'Arachné donc et servante de Phobos. Elle aussi, n'eut pour réponse qu'un regard supérieur. Mais celui-ci fut plus insistant. Elle avait au moins le sens de la politesse en déclinant son identité et en s'inclinant devant un être qui lui est en tous points supérieur. Mais la raison de cette insistance était plutôt de savoir ce qui poussait Phobos à envoyer ainsi son Héraut. Dans un temps qui n'est pas si lointain, les Spectres ont anéanti les Berserkers au cours d'une Guerre Sainte qui leur avait laissé des traces. Que ce revirement vienne de leur propre initiative est donc pour le moins étonnant.

Ce regard fut détourné ensuite alors que la silhouette d'Alessio apparu. Ce dernier fit entrée feutrée, à son image en somme. Le Juge du Griffon salua la visiteuse et jaugea tout ce petit monde avant de lancer que tout était en ordre. Bien, l'escorte était donc au complète et il est finalement temps de se mettre en route.

Très bien, dans ce cas nous y allons, Alessio, Amaello.

Dit-il dans une voix claire alors qu'une brèche spatiale s'ouvrit sur son côté et qu'il reposa son regard sur Thanatos.

N'en fais pas trop, Thanatos.

Lâcha-t-il à la Mort, avant de s'engouffrer dans cette faille, la laissant ouverte pour que les Spectres puissent l'emprunter eux aussi.

Sanctuaire Sous-Marin