Final Breath (Félina et Alfengard)

Alors que tout semblait calme au Sanctuaire Sous-Marin, Alfengard avait décidé de faire des courses pour sa forge. Il lui fallait du minerai de base pour forger certaines armes des gardes ou simplement refaire des pièces métalliques pour la reconstruction d’Atlantis. Il profita de cette occasion pour demander à Félina de l’accompagner, histoire de se balader un peu ensemble, pendant que Daphnée travaillait surement à la reconstruction d’Atlantis.

Sur la place du marché, récemment remise en état, Alfengard faisait un tour. Il aimait bien regarder la vie revenir à Atlantis. De temps en temps, il y allait sans son écaille, histoire de passer inaperçu. Cela avait bien marché les deux, trois fois première fois mais après, les gens le reconnaissaient aussi bien sans son écaille qu’avec.

Alors qu’il regardait les derniers tissus venus du continent, quand il entendit des personnes parler de quelque chose d’assez incroyable. Un gigantesque ouragan était en train de faire des ravages sur les océans. Il semblait durer depuis des jours et des jours, ce qui était anormale.

- Félina, tu as entendu ça ? Il fit signe à Félina de venir près de lui. Ça te dit d’aller voir de quoi il s’agit ?

Le forgeron s’approcha des marchands qui racontèrent ce qu’ils avaient vu. L’ouragan semblait s’étendre sur des kilomètres et des kilomètres, avec tout ce qui allait avec, des éclairs, des vents violents et des vagues immenses.

C’était assez pour attiser la curiosité du Marina du Kraken. Sans attendre, Alfengard demanda à un des marins de les conduire là-bas. Le marin, devant l’écaille du Kraken et celle de la Sirène de Félina ne put pas vraiment refuser. Le bateau serait prêt dans quelques heures.

- Bon, et bien cela nous laisse le temps d’envoyer une missive aux autres Marinas pour les prévenir qu’on part à la chasse à l’ouragan. Enfin, si tu es d’accord bien sûr.

Alfengard ne voulait pas entrainer Félina dans une mission trop dangereuse. Non pas qu’il n’avait pas confiance en ses capacités mais parce qu’il n’aimait pas la mettre en danger, tout comme Daphnée ou Réa. Il s’était déjà dit plusieurs fois qu’il était trop protecteur envers ses amies.

- Si tu es d’accord, on va aller chez un des messagers et prendre un bon repas en attendant que le bateau soit prêt.

«-  La mission allait pouvoir commencer bientôt et ça allait être agréable de la faire avec Félina » songea le Kraken en se dirigeant vers une des petites auberges du bord de mer.

Félina errait un peu dans les couloirs du Sanctuaire sous-marin et elle se demandait bien à qui elle pourrait rendre service, parce qu’elle était d’une nature généreuse et elle aimait bien aider un peu tout le monde. Soudain elle vit son ami Alfengard qui l’invita à venir faire un tour avec lui, il avait à faire au marché d’Atlantis. Elle sauta sur l’occasion d’aller faire un tour dans la citée antique et accepta avec plaisir.

L’endroit était aussi sympa qu’elle l’espérait et elle admirait tout avec joie et enthousiaste. Le marché grouillait d’activité et elle trouvait ça amusant de regarder partout. Mais elle avait remarqué des gros nuages à l’horizon, comme s’il y avait une grosse tempête au loin. Elle approcha du bord et sentit le souffle du vent qui avait forcit. Elle voyait nettement les vagues qui se fracassaient sur le ressac. Alfengard approcha d’elle et lui proposa qu’ils aillent voir de quoi il en retournait. D’après ces dires, il avait le sentiment que ça durait depuis un certain temps. Curieux…

Il s’éloigna un moment et discuta avec des marins. Félina observait avec attention la tempête au loin et crut entendre quelque chose. Avec le vacarme des vagues, le souffle du vent et les discussions des gens autours, ce n’était pas évident de percevoir quelque chose. Elle plissa les yeux et tenta d’écouter plus attentivement, oui elle crut cette fois percevoir des cris. Mais c’était très faible et le vent peut charié le bruit très loin parfois. Son ami lui proposa une chasse à l’ouragan et elle accepta toute suite, elle détourna enfin son regard de la tempête et suivit Alfengard qui parlait d’aller prendre un morceau avant de partir. Elle savait qu’elle-même ne mangerait rien, avant d’aller se faire secouer sur les eaux, c’était préférable de ne pas avoir l’estomac trop chargé. Elle se prendrait juste une consommation pour accompagner le général du Kraken. Mais elle émit un commentaire à voix haute en le suivant :

- J’ai cru entendre des cris venant de l’ouragan, Alfengard. C’est peut-être juste une impression, mais j’ai trouvé ça curieux.

Elle n’arrivait pas à chasser de sa tête se cris de détresse et de désespoir, un cri qui devait tellement être le sien quand elle avait échoué sur une plage lorsqu’elle avait 10 ans.

Le port regorgeait de vie et des nouveaux atlantes. C'était tellement différent de ce qu'il avait vu au début, la première fois qu'Alfengard était venu sur Atlantis. Voir les Atlantes revenir sur l'île, reconstruire la légendaire cité de Poséidon et vivre en communauté, c'était quelque chose d'incroyable. Et au moins, les Marinas n'auraient pas à aller toujours demander quoi que ça soit à l'île un peu plus loin.

En plus, c'était sympathique de se balader avec Félina. Depuis qu'ils s'étaient retrouvés, ils n'avaient pas eu beaucoup de temps pour passer des moments ensemble.

Mais pendant qu'ils faisaient des petites courses pour la forge d'Alfengard, des gens avaient parlés d'une tempête immense qui ravageait les cotes des continents. Pendant qu'Alfengard discutait avec les marins, pour avoir plus d'informations, il regarda du coin de l'oeil Félina qui observait l'océan. Le Kraken lui proposa d'aller voir ce qu'il y a là-bas.

Félina lui expliqua qu'elle semblait avoir entendu une voix dans la tempête au loin. Une voix de femme. Elle semblait un peu perturbée par cela. Alfengard lui mit la main sur l'épaule pour la soutenir.

- On va se dépêcher de manger un morceau pour être en forme et après, on part directement.

Il lui prit le bras pour l'amener dans une petite auberge qu'il y avait près du port. Ils mangèrent rapidement avant d'aller vers le bateau dont un des marins avaient accepté de les conduire là bas. Alfengard pouvait voir que beaucoup des homme d'équipage semblait un peu nerveux.

- J'espère que ça se passera bien... les marins ont l'air un peu nerveux a cause de cette étrange tempête. Le Kraken fit disparaître son écaille pour qu'elle parte dans un coin du bateau, avant d'aller vers la rembarde, pour regarder l'horizon. Tu entends toujours cette voix Félina?

Le bateau allait partir tout doucement vers la tempête, inquiet de ce qui provoquait cette étrange orage.

Se balader ainsi avec Alfengard et découvrir en même temps cette citée légendaire était vraiment agréable et de plus elle était contente d’être seule avec lui. Depuis qu’ils c’étaient revu, ils étaient toujours avec une 3e personne. Elle n’avait rien contre les autres marinas, au contraire. Mais un moment seul avec celui qu’elle connaissait d’avant ses malheurs dans les souterrains étaient amusant.

Elle accepta avec amusement la perspective d’une mission en mer et le suivit à l’auberge. Mais le cri de détresse qu’elle avait entendu continuait de la hanté. Son ami tenta de la rassurer, mais sans succès. Elle entendait ce cri comme si c’était elle qui avait hurlé. Elle fût incapable de manger quoi que ce soit, elle avala seulement un grand verre de jus de pomme. Alfengard mangea un peu en vitesse parce qu’il avait hâte de partir en mission et il faillit s’étouffer. Ce qui arracha un sourire amusé à la sirène aquatique.

Après la pause à l’auberge, elle le suivit près du bateau et elle vit les marins nerveux. Félina demanda à un des marins s’il entendait les cris de détresses qui venaient du large, mais ce dernier lui dit non. Elle plissa les yeux étonné et scruta de nouveau l’horizon, vers la tempête. Alfengard vint près d’elle et lui demanda si elle entendait encore quelque chose. Oui, elle perçut quelque chose, mais c’était plus faible :

- Oui, j’entends encore quelque chose, mais ça semble plus faible. Essaie de percevoir ce cri de détresse toi aussi, ça vient de cette direction.

Elle pointa un doigt vers le nord-ouest, vers le bout de la tempête. :

- J’ai vraiment l’impression que quelqu’un est en détresse et souffre beaucoup.

Elle entendait encore cette voix dans sa tête, ce cri de désespoir et de peur. Un cri d’injustice et de souffrance profonde. Est-ce ce cri qui provoquait cette tempête??

Elle jeta un regard à son ami, elle ne savait pas s’il ressentait la même chose qu’elle, cette détresse désespérée?

Le bateau avançait doucement sur les flots. D'abord très  calme en quittant le port, la mer commençait à s'agiter petit à petit que l'embarcation s'approchait de la zone de tempête. Alfengard, toujours sur la rembarde fixait l'horizon. Il avait souvent navigué sur les flots mais jamais il n'avait vu pareil tempête. Et cela l'inquiétais grandement.

En plus, ce qui l'inquiétais doublement c'était cette "voix" qu'entendait Félina. Elle lui disait qu'elle l'entendait toujours quand elle regardait vers les nuages sombres. Elle lui demanda d'essayer de percevoir cette mystérieuse voix. Il haussa un peu les épaules et essaya. Il concentra même son cosmos vers l'avant mais rien. C'était assez perturbant comme situation.

Il gardait pour lui cette sensation désagréable qu'il avait eu. Pourquoi la jeune fille entendait une voix qui provenait de la tempête? Il avait bien eu une idée mais en parler à Félina serait sans doute trop douloureux pour elle. Le Kraken avait eu dans l'idée que la voix qu'elle entendait n'était pas à l'extérieur mais bien à l'intérieur de sa tête. Une sorte de souvenir du naufrage qu'elle avait vécu étant plus jeune. Alfengard se souvenait que sa soeur, Mathilda, avait fait des cauchemars autrefois, quand ils étaient encore sur son île. Peut-être que de voir une telle tempête agissait sur le cerveau et l'âme de Félina.

" - Peut-être n'aurais-je pas du la prendre avec..." commença à se dire Alfengard en lui jetant un regard sur le coté. " On n'a jamais eu vraiment l'occasion de parler de ce qu'elle avait vécu avant l'île des primitifs et ça pourrait nous jouer des tours durant ce voyage."

Alfengard regarda vers la poupe du bateau, en se demandant s'ils ne devraient pas faire demi-tour, déposer Félina au port puis revenir ici pour voir cette fameuse tempête mais quelque chose le bloquait. Au fond, il savait bien que Félina n'était plus une enfant et qu'il devrait arrêter de la materner, comme il le faisait avec Mathilda. Mais c'était plus fort que lui malheureusement. Il se gifla mentalement pour reprendre ses esprits.

- Je n'entends rien... mais a quoi ressemble cette voix? Tu l'as déjà entendu avant aujourd'hui ou elle t'es totalement inconnue? Le forgeron n'était pas très psychologue et il essayait d'y aller doucement. C'est vraiment étrange que tu puisses entendre une voix en pleine tempête, tu sais.

Au bout de quelques dizaine de minute de voyage, la mer devenait furieuse. Les marins couraient sur le pont pour tenir les voiles, le capitaine hurlait ses instructions pendant que le marina du Kraken regardait les nuages. Le stress continuait de monter en lui, surtout quand il voyait les vagues venir s'écraser sur la coque du bateau.

- Félina, tiens toi prête. Il fit réapparaître son écaille sur lui. En cas de problème, il va falloir défendre le bateau contre la mer déchaîner.  

Il ne savait pas très bien comment ses pouvoirs allaient pouvoir aider pour le moment mais qui sait, avec ses pouvoir de glace, il pourrait réparer des trous dans la coque. C'était tout ce qu'il pourrait faire avec son cosmos car il doutait que ses pouvoirs lié à la mort, il fasse grand chose.

En embarquant à bord, elle avait vu le regard inquiet des marins. Ils acceptaient de les conduire, mais ce n’était pas de gaité de cœur. Hum, elle espérait que son ami n’avait pas forcer les marins à les escorter vers la tempête. Elle savait que pour les marins, rien n’était pire qu’une grosse tempête. Il y avait souvent des hommes qui mourraient en ce temps- là ou qui tombait à l’eau et qui était perdu pour toujours.

Elle avait demandé à Alfengard de tenter d’entendre la voix étrange qu’elle avait perçu. Mais il semblait avoir rien entendu, elle n’était pas folle et elle avait bien entendu quelque chose. Puis, comment-ça il lui demandait si elle avait déjà entendu cette voix, bien sûr que non.

- J’ai jamais entendu cette voix, je t’assure que j’ai pas rêver. C’était un cri de détresse, peut-être que seule les femmes peuvent le percevoir?

Bien, elle préférait cette hypothèse. Ils approchaient de la tempête et le navire tanguait de plus en plus. Ils étaient balloter sur les flots comme des morceaux de bois. Son ami tenta de la mettre en garde :

- Défendre le bateau? Alfengard, c’est une tempête, tu pense pouvoir arrêter le vent et la pluie? Je pense qu’il y a quelque chose de pas normal qui cause cette tempête et la voix que j’entendais n’était peut-être pas étrangère à ce phénomène?

Elle tenta de scruté la tempête, de ne pas se laisser déconcentrer par le vent et la pluie. Soudain elle crut percevoir quelque chose d’étrange, une île et elle ressentit une sorte de magnétisme qui s’en dégageait. Alfengard ne l’avait pas cru pour la voix, mais cette fois il la croirait. Elle lui agrippa un bras et le pointa dans la direction de l’île :

- Tu voie cette île , c’est tout petit mais il semble avoir quelques chose là-bas, à l’ouest de notre position.

Elle soupira et attendit sa réaction. Ils avaient beau être balloté, ils étaient là pour faire le point sur le mystère de cette tempête et ils le feraient.

La tempête était bien plus grande que tout ce qu'Alfengard avait pu voir de toute sa vie. Il avait navigué sur plusieurs océans et pourtant, jamais il n'avait vu quelque chose de cette ampleur. A croire que l'océan lui-même était vivant. Le vent, la foudre et la mer dansaient devant eux.

Les marins étaient nerveux, le capitaine faisait bonne figure mais sa façon de tenir la barre prouvait qu'il était lui aussi nerveux. En plus, Daphnée entendait toujours la voix mystérieuse, sans que personne d'autres ne pouvait l'entendre. C'était un peu étrange et inquiétant aussi. Alfengard ne voulait pas inquiéter son amie avec cela.

Vu qu'il essayait de l'entendre aussi, mais qu'il n'y arrivait pas, Félina lui soumis l'idée que seule les femmes pouvaient l'entendre. Il lui sourit avant de faire oui de la tête.

- Peut-être... j'espère que tu as raison. Il regarda l'horizon. Je te fais confiance en tout cas.

Alors qu'ils approchaient de plus en plus de la tempête, la mer frappait la coque du bateau de plus en plus fort. Alfengard demanda rapidement à Félina de se tenir prête pour défendre le bateau ou du moins se servir du cosmos pour les aider. La jeune fille lui demanda comment il voulait le faire et si pour lui, il y avait quelque chose d'anormal dans cette tempête et dans la voix qu'elle entendait.

- Je vais être honnête avec toi, je pense que oui. Il doit y avoir quelque chose qui déclenche la tempête et qui provoque peut-être cette voix que tu entends. Il la regarda en essayant d'avoir un regard rassurant. Mais ne t'en fais pas, on va trouver la solution ensemble, je te le garantie. Il lui mit la main sur l'épaule. Et si tu sais, use de ton cosmos pour faire en sorte que l'eau ne s'infiltre pas dans la cale.

Alfengard continua de regarder autour de lui, surveillant tout ce qui pouvait arriver, quand Félina lui demanda de regarder dans une direction. Elle y voyait une île. Alfengard regarda dans la direction et au bout de plusieurs minutes, il pouvait voir la masse d'ombre noire.

- Je la vois. Déclara-t-il en avançant un peu. Il faut réussir à s'en approcher. Sans hésiter, il s'avança vers le capitaine pour lui donner les instructions. Il faut réussir à aller sur cette île le plus vite possible pour arrêter cette tempête.

Le capitaine lança les instructions pour s'approcher au mieux mais les vagues devenaient de plus en plus fort. Alfengard arriva rapidement vers Félina, lui tendant une corde.

- Attache toi bien pour être sur de ne pas passer par dessus bord. Il lui tendit la corde. Et cette fois, je vais vérifier que tout soit en ordre, pas question que je te perde une seconde fois.

Le bateau avançait très lentement vers l'île pendant qu'Alfengard regardait plus à Félina qu'autre chose.

Les éléments étaient en colère, quelque chose ou quelqu’un troublaient leur tranquillité. Cette tempête était la somme de leur colère, mais que ce passait-il vraiment?  Son ami Alfengard avouait ne pas avoir souvent vu une tempête avec une telle ampleur. Le vent soufflait avec rage et la pluie tombait avec fracas. Mais pour une fois, elle n’avait pas peur. Pour une fois, elle ne glissait pas, c’était bizarre.

Elle montra l’ile qu’elle avait remarqué et cette fois il la vit lui aussi. Il demanda aux marins de s’approcher de cette île. Alfengard semblait avoir la même intuition qu’elle, que ce qui provoquait cette tempête venait de cette île. Il lui tandis une corde et elle le remercia :

- Cette fois, je ne tomberai pas , mon ami. Sens-tu cette énergie, c’est bizarre aussi. Plus on s’approche de cette île et plus je me sens en forme. Au lieu de m’épuiser contre le vent de cette tempête, je me renforce?

C’était vrai, depuis que le navire faisait face à cette tempête, il avançait avec encore plus de difficulté. Mais elle sentait ses forces lui revenir plutôt que le contraire. En approchant de l’île elle remarqua aussi un détail, il ne semblait pas venter sur l’île.
En arrivant près de l’île, le bateau arriva à stabiliser. Il y avait encore des vagues et des secousses, mais c’était moins intense. Félina soupira et regarda Alfengard :

- On va voir??




Une étrange lueur verte semblait venir de l’île. L’île était vraiment très petite, c’était plus un ilot et elle faisait la moitié de la taille de celle où elle avait été durant des années. Il y avait bien sûr des palmiers et des arbres qu'elle ne connaissait pas. Félina qui était beaucoup plus sûr d’elle sur la terre ferme que sur un bateau qui tangue sans arrêt, sauta avec agilité en bas du navire et marcha un moment sur la plage. Elle sourit et regarda le navire, elle allait attendre Alfengard et ensemble il irait explorer cette îlot mystérieux.

Le Kraken n'avait pas peur de la tempête, le vent, la pluie, le bruit du tonnerres, la violence des vagues, tout ça il connaissait, il avait l'habitude de naviguer sur des eaux tumultueuses. C'est pourquoi, au coeur de cette tempête géante, il n'avait peur d'aucuns des éléments naturelles en présence. Non, ce qui lui faisait le plus peur c'était de perdre à nouveau Félina comme la dernière fois. C'est pourquoi quand il avait vu que les vagues devenaient de plus en plus forte, il s'était empressé d'attacher Félina et de vérifier que le noeud était correctement fait.

Elle lui assura que tout allait bien se passer, que cette fois, elle ne tomberait pas. Il lui fit un signe de tête car cette fois, il ne laisserait pas recommencer cela. Puis, la jeune femme ajouta une chose étrange. Elle lui demanda s'il sentait aussi cette sensation étrange, comme un regain de force. Alfengard resta quelques instants septiques avant de sentir en effet quelque chose.

- J'ai déjà senti ça... dans la grotte qui m'a amené au  Sanctuaire Sous-Marin... comme si l'air était chargé de cosmos ou un truc comme ça. Il essayait de comprendre un peu la raison mais cela semblait trop technique pour lui. Mais mieux vaux ne pas trop compter sur cette énergie-ci, on ne sait pas d'où elle provient ni ce qui pourrait arriver en l'utilisant. Alors pas de folie d'accord?

La mer continuait de se déchaîner autour de l'embarcation. Alfengard se demandait si ce bateau allait tenir le coup, au vu des coups qu'il recevait de la part de l'océan. La pluie n'aidait pas non plus, toujours de plus en plus forte, rendant le pont glissant. En plus, le vent gonflait les voiles à la limite de leur capacités, empêchant même les marins de les refermer.

Pourtant, au bout de quelques minutes, la mer fut un peu plus calme, comme s'ils arrivaient dans l'oeil de la tempête, là où les vents sont moins fort. Pourtant, malgré tout ce nouveau "calme", le forgeron de Poséidon restait sur ses gardes. Il avait entendu tellement de récit de marin qui avait été dans l'oeil de la tempête mais que soudainement, ce dernier avait bougé pour les prendre.

Félina lui fit remarquer une île un peu plus loin et proposa d'y aller. Il hésitait un peu mais il y avait peut-être des réponses à cette étrange tempête.

- D'accord mais je doute que les marins puissent nous y approcher, murmura-t-il en regardant du coin de l'oeil les marins qui semblaient sur le point de paniquer. Et impossible d'y aller à la nage, l'eau est encore trop agité, sans parler de cette étrange cosmos qui semble tourner ici...

Alfengard agita un peu la tête, sachant qu'ils allaient devoir faire quelque chose de stupide et dangereux pour y arriver.

- Je vais créer différentes plaques de glace pour qu'on y arrive... elles ne tiendront que quelques secondes donc tu devras te dépêcher d'accord? Il la regarda avec un regard sérieux. On ne reste pas en arrière et pour le retour... on trouvera bien un moyen de rentrer au Sanctuaire Sous-Marin.

Sans attendre, le Kraken alla faire la demande au Capitaine avant de revenir près de Félina, pour lui expliquer la situation.

- Tu es prête? Il tendit la main à Félina après l'avoir détaché. Je vais commencer la création des plaques de glace, surtout tu restes près de moi et ne tombe pas dans l'eau, d'accord?

Au fond de lui, Alfengard savait que c'était une très mauvaise idée mais il avait l'impression qu'au plus les idées étaient mauvaises, au plus elles avaient des chances de réussir depuis qu'il était devenu Marina.

Sans attendre, il concentra son cosmos dans ses mains, le gardant assez pour pouvoir faire plusieurs plaques de glace d'un coups. Le forgeron n'hésite pas à sauter et de directement faire une plaque, assez grande pour lui et Félina.

Durant quelques minutes, le forgeron à des sueurs froides qui le traverse. Il matérialisait des plaques de glaces de plus en plus vite pour être sur d'atteindre l'île étrange. Quand la dernière plaque de glace disparus, emporté par les flots, Alfengard arriva sur la plage.

Le Kraken soupira avant de regarder cette île un peu étrange, avec des arbres et une aura très bizarre qui l'entourait. Il ne savait pas si finalement, venir sur cette île était une bonne idée.

Alfengard avait lui aussi sentit cet étrange énergie. Elle sourit à la mise en garde contre cette énergie. Ils ne pouvaient rien faire pour la bloquer et pourquoi s’en méfier, quand ça les revigoraient. Elle porta son attention sur l’île en approche, elle avait hâte de mettre les pieds sur la terre ferme. Même si elle était plus assurer qu’avant lors des grosses tempêtes, elle préférait ne pas s’attarder sur un bateau dans ces conditions.

Alfengard craignait aussi que les marins ne veulent pas les approcher de l’île, pourtant il semblait faire moins mauvais près de l’îlot. Des plaques de glace…il pensait qu’elle ne savait pas nager.  Finalement les marins réussirent à approcher un peu le navire de l’île. Son ami aurait le travail moins dure. Il lui conseilla de rester près de lui et de le suivre, il semblait vraiment inquiet pour elle. La belle Félina se demandait un peu si son ami ne se sentait pas en partie responsable de ce qu’elle avait subi après qu’il est tenté de la sortir de l’île où elle était prisonnière. Ce n’était pourtant pas sa faute, il avait tenté de la libérée.

Elle le suivit sans hésiter sur les plaques de glace, mais elle trouvait ça terriblement glissant. Elle ne savait même pas c’était quoi, la glace. Elle avait remarqué que la plage n’était pas si loin. Sans avertir son ami, en partit pour l’impressionner, elle fit un bond spectaculaire et arriva tout près de la plage. Elle s’éclaboussa un peu les jambes, mais c’était mieux que de tomber à l’eau :

- Comment fais-tu pour marcher là-dessus? On n’est même pas capable de se tenir debout.

Elle lui fit un sourire amuser, lui montrant qu’elle avait le cœur à le taquiner malgré l’endroit où ils étaient.

Elle lui montra une lueur verte qui semblait venir du centre de l’île :

- Viens allons voir ça de plus près.

Elle pris les devants et marcha sans hésiter vers la lueur verte. En approchant, un étrange silement se faisait entendre. Ils débouchèrent près d’un étrange petit pilier, bien plus petit que ceux du sanctuaire sous-marin. Il faisait à peine 1 mètre de haut et à son centre une grosse pierre précieuse verte ( Une émeraude)  qui irradiait une luminosité étrange. Au pied du pilier, il semblait avoir 4 socles de formes différente et avec des runes. Sidéré par ce qu’elle voyait, elle se tourna vers son ami :

- Qu’est-ce que ça veut dire? Tu reconnais ses symboles?

Félina espérait qu’Alfengard serait capable de déchiffrer les runes. Elle avait manqué d’éducation en étant coupé du monde durant des années.

Il ne pouvait qu'être admiratif de la ténacité des marins et la maîtrise du capitaine. Ils avaient réussis à approcher le bateau le plus près possible de l'île mystérieuse, et ce malgré le vent et la pluie battante. C'était la preuve qu'ils avaient confiance en leur bateau et confiance en la capacité de navigation de leur capitaine.

Le Kraken ne pouvait s'empêcher de réfléchir à combien d'épreuve ils avaient déjà du faire face pour faire confiance aveuglément à un homme, alors que la peur était présente dans leurs yeux. Le général des mers se promis de parler d'eux au Seigneur des Océans, s'ils revenaient de cette mission.

Quand ils furent assez près de l'île, Alfengard matérialisa des plaques de glace pour que Félina et lui puisse arriver sur la plage, sans encombre. Félina semblait avoir assez difficile a tenir sur la surface des plaques de glace, malgré son écaille. Alfengard jura intérieurement, il aurait du y penser. La jeune fille semblait venir d'un endroit chaud, la glace ne devait pas être quelque chose qu'elle connaissait ou comme lui, n'avait pas fait des parties de jeux dessus, durant les hivers de son enfance.

En approchant de la plage Félina fit un bond jusqu'à la plage. Il ne pouvait qu'être impressionner par son agilité mais en même temps, il était un peu surprit qu'elle tente quelque chose d'aussi dangereux et stupide. Il leva les yeux au ciel avant d'arriver sur la plage. Alfengard n'eut pas vraiment le temps d'ouvrir la bouche qu'elle lui demanda comment il faisait pour rester dessus.

- Question d'habitude. Mes frères, mes soeurs et moi passions souvent l'hivers à jouer sur les plaques de glace provenant du nord de l'océan ou sur les lacs gelés. Il lui sourit avant de lui mettre la main sur l'épaule. Tu dois être plus prudente. Ton saut était peut-être spectaculaire mais si tu étais tombé dans l'eau, la force du courant aurait pu te conduire plus loin ou te blesser.

Il le savait, qu'elle était capable de s'en sortir mais c'était plus fort que lui. Au fond, c'était peut-être dans sa propre capacité à ne pas pouvoir sauver Daphnée lors de l'attaque des pirates de son île, ou Félina lors de la tempête qu'il doutait. Le forgeron savait bien qu'il allait devoir travailler cela.

Quand elle lui indiqua le centre de l'île et la lueur verte, Alfengard fit un signe positif de la tête. Après tout, ils étaient venu jusqu'ici pour découvrir la raison de cette tempête, et ça devait forcement arriver d'ici.

Quand ils furent assez proche de l'endroit, Alfengard surveilla les alentours avant de regarder l'étrange pilier avec une pierre précieuse en son centre. L'énergie étrange semblait provenir de ce point précis mais il ne pouvait en être sur, tellement la nature elle-même semblait être imprégnée de l'énergie de la pierre, si c'était bien elle qui dégageait cela.

Félina et lui observèrent les 4 socles avec des runes dessus. Il n'arrivait pas à les déchiffrer. Cela semblait être plus ancien qu'il n'y paraissait. Etait-ce une langue perdue dans les méandres du temps? Il espérait que non et qu'il y avait un moyen de déchiffrer cela.

- Malheureusement non, j'en suis incapable... mais je peux essayer de toucher la pierre, on ne sait jamais. Lança-t-il à Félina avant d'avancer un peu et de tendre la main vers la pierre verte. Recule un peu, je n'aimerais pas que tu sois blessé.

Le Kraken avançait doucement sa main, à chaque centimètres qu'il progressait, il sentait une force qui s'opposait à son mouvement. De l'énergie verte se mit à pulser de plus en plus forte, augmentant la pression sur son bras. Alfengard savait très bien que sans son écaille, son bras serait sans doute déjà briser. Mais alors qu'il était proche d'elle, la force le repoussa d'un coup, l'envoyant par terre, a quelques mètres de Félina.

- Et ben, c'est un échec... maugréa-t-il en se relevant, secouant son bras. Mais dis moi, est-ce que tu entends toujours la voix? Car s'il y a quelqu'un ici, il pourrait nous renseigner et faire avancer plus facilement notre mission.

C'était un peu étrange de demander ça, vu que lui ne l'entendait pas mais la chance était peut-être de leur coté.

Son ami semblait avoir été impressionné par son saut, mais il lui conseilla quand même la prudence. Il lui expliqua aussi qu’il avait une longue expérience de la glace. Elle hocha la tête, pour lui montrer qu’elle avait compris et prit rapidement la direction de la lumière verte.

En arrivant près de la source de l’étrange lumière verte, ils virent ensemble un petit pilier d’environ 1 mètre de haut , avec 4 socles étranges à son pied. La pierre qui était sur le pilier était magnifique. Elle avait la forme d’un gros œuf vert et elle brillait légèrement d’une lueur étrange. Elle dégageait aussi une étrange énergie, elle se demandait si c’était ça qui causait la tempête. Elle questionna son ami Alfengard et ce dernier lui avoua malheureusement qu’il n’arrivait pas à déchiffrer les étranges runes :

- Hum, c’est peut-être un avertissement? Ou la méthode pour arrêter ce phénomène?

Le général du Kraken décida de tenter de toucher la pierre, Félina recula comme il lui avait conseiller, mais elle songea que c’était une mauvaise idée. Elle avait le sentiment que ce truc était dangereux, il fallait qu’il arrête de produire cette énergie bizarre.
En effet, Alfengard fut repoussé avec violence par la pierre. Elle l’aida à se remettre debout :

- Fallait se douter que ça ne serait pas si facile que ça.

Il lui posa une drôle de question, si elle entendait encore la voix. En fait, elle n’entendait plus rien depuis qu’ils étaient sur l’île. Elle secoua la tête avec négation :

- Plus depuis qu’on n’est sur l’île, je ne sais pas ce que c’était, mais je pense que ça voulait qu’on vienne ici. Mais je sens quand même un truc étrange, comme si on étaient épier.

Depuis qu’elle avait posé les pieds sur l’île, elle avait une drôle de sensation. Comme si tous ces gestes étaient surveillés. Mais tandis qu’elle tendait l’oreille, elle entendit un étrange bourdement venant du socle orienter au nord.

Elle regarda son ami et se déplaça en silence autour du pilier de la pierre. Elle arriva devant le petit socle orienté vers le nord. Elle entendait comme une sorte de murmure, mais c’était très faible et très lointain. Elle plissa les yeux :

- Je ne connais pas ce symbole, mais ça m’est légèrement familier. Tu entends ce drôle de bruit? On dirait un murmure…

Et soudain elle entendit encore quelque chose de bizarre. Ça venait d’en arrière d’eux et ce n’était pas très loin…des pleurs.

- Ah, là j’entends quelque chose…des pleurs. Alfengard, tu entends ses pleurs et ses larmes? Ce n’est pas très loin…on va voir?

Une vague odeur de sang parvenait aussi à leurs narines…c’était bizarre. Fallait qu’ils aille voir et qu’ils arrêtent ce truc. Elle désigna un petit sentier qui allait dans la partie boisée de l’île…ils devraient aller voir ensemble.

Le bras d'Alfengard lui faisait encore mal quand il se releva avec l'aide de Félina. C'étai tassez fou de voir comment un petit objet avait une puissance incroyable. Il se demandait même s'ils n'avaient pas eu la malchance de tomber sur un artéfact des dieux ou un truc comme ça.

La jeune fille cherchait toujours la signification des étranges runes qui ornait le socle de la pierre précieuse. Il avait bon réfléchir, il ne voyait pas a quoi cela pouvait correspondre. C'était une écriture très ancienne et bien des dessins qui n'avait de sens que pour la personne qui les avait fait.

Il demanda quand même à Félina si jamais elle avait entendu de nouveau la voix mais cette dernière affirma que non. Alfengard gardait ça pour lui mais ça l'inquiétait un peu. Pourquoi il y avait eu cette fois que seule Félina pouvait entendre? Il se demanda soudain si ce n'était pas une voix extérieur mais une voix intérieur à l'écaille qu'elle portait. N'avait-il pas réussi à faire voir à Mathilda quelques images des anciens porteurs de son écaille? Au plus il y réfléchissait, au plus il avait l'impression que c'était ça.

Le Kraken se demandait comment en parler à Félina quand il la vit faire le tour du pilier pour voir regarder de nouveau les symboles au sol, avant de dire que le symbole au nord lui disait quelque chose et qu'elle entendait de nouveau un bruit.

Il allait lui dire que ça venait peut-être d'ailleurs mais il entendit lui aussi quelque chose. C'était un murmure assez étrange. Il se concentra pour aiguiser ses sens quand Félina déclara entendre des pleures. Elle voulait aller voir quand Alfengard senti une odeur qu'il ne connaissait que trop bien. Une odeur ferreuse, une odeur de sang frais.

Sans attendre, il emboita le pas à la jeune femme, espérant ne pas arriver trop tard pour sauver quelqu'un ou ne pas se jeter dans la gueule du loup. Mais avec leur chance, il y avait de grandes possibilités que ça soit les deux.

Le chemin partait dans une petite partie boisée de l'île et là, Alfengard n'aimait pas du tout ça. C'était peut-être, voir surement une mauvaise idée de courir dans une forêt, sur une île en pleine tempête. Ca pourrait être un piège.

- Félina, ralentie s'il-te-plait. Il lui mit la main sur l'épaule. Tu ne dois pas foncer tête baissé dans un danger comme ça.

Il fronça un peu les sourcils en la regardant, essayant de calmer un peu sa camarde. Surtout que l'odeur de sang était de plus en plus présent.

- On avance mais doucement, en regardant autour de nous. Nous sommes peut-être des Marinas mais rien ne dit qu'il n'y a pas des ennemies ici. D'accord?

Au bout de quelques minutes de marches dans cette forêt, le Kraken découvrit un endroit avec plusieurs personnes allongés, et l'odeur de sang lui prit à la gorge. Il y avait des petits autels autour d'une place en pierre et les gens portaient des vêtements normaux, bien qu'immaculé de sang.

- Mais qu'est-ce qui s'est passé ici?

Pour une fois, Félina avait l’impression d’avoir plus d’assurance que son ami dans cette situation particulière. Le symbole sur le socle, elle avait un vague souvenir de trucs se rapportant à la Terre. Juste avant d’entendre les drôles de murmures, elle commenta vers son ami :

- On n’arrive pas à déchiffrer, mais je me demande si ça pas un rapport avec la terre. Les primitifs utilisaient un symbole semblable quand ils rendaient hommage à une déesse ancienne dédiée à la Terre. Je peux me tromper, c’est très loin dans ma mémoire. Disons que c’est une piste à étudier, si tu es d’accord.

Elle n’eut pas le temps d’entendre sa réponse que des murmures étranges, à vous glacer le sang se fit entendre et une odeur de sang leur parvenaient aux narines. Elle prit le sentier qui était en arrière d’elle. Alfengard la rattrapa et lui conseilla la prudence. La prudence? Quand des personnes sont en danger, surement pas. Elle ne répondit pas , mais ralentit le pas.

Ils sortirent du boisée et un spectacle terrible les attendaient. Des corps allongés, autour de 2 autels. Une odeur forte de sang, c’était immonde. Il y avait en tout 8 morts, 4 personnes par autel, placé d’une manière étrange. Tous les bras allongés au-dessus de leurs têtes, les bras vers l’extérieur. Entre les 2 autels, il y avait une sorte de plateau en pierre. Oh, Félina savait très bien ce que c’était…beaucoup plus qu’Alfengard, visiblement. La peur lui nouait la gorge, mais elle ne put retenir de dire dans un souffle :

- Ce sont des sacrifices…regarde comment ils sont disposés, de façon symbolique. Et je me demande si le dernier n’a pas eu lieu juste avant qu’on arrive?

Félina se promena en silence autour des corps et soudain elle remarqua un truc. Un des corps représentait une jeune femme blonde d’environ une vingtaine d’années. Il était visible qu’elle c’était débattu et de plus, son sang n’avait pas encore séché. Elle fit un signe à son ami :

- Regarde la pauvre…on la tué rapidement celle-là. Je me demande si ce n’est pas elle que j’ai entendu? Tu penses quoi de cette situation? Tu crois que c’était pour tenter d’arrêter la pierre verte?

Elle l’observa un moment et retrouva son calme. Une chance qu’elle n’était pas seule dans ce lieu, elle aurait presque paniqué sinon.

La vision des corps mutilés rappelait à Alfengard la vision de son village en ruine, après l'attaque des pirates. Il avait l'impression d'être revenu en arrière dans le temps, de n'être jamais devenu Marina de Poséidon, de n'avoir jamais pu retrouver Mathilda ou Félina, et d'être impuissant face au destin. Ses yeux s'écarquillèrent encore plus quand il écouta les paroles de Félina.

- Des sacrifices humains... je pensais que cela ne se faisait plus depuis quelques siècles, sauf dans les coins les plus reculés du monde. Il se força à revenir au présent pour examiner les corps. Mais je pense que ta théorie est la bonne, regarde celui-ci, deux sembles l'avoir tenu pendant que le troisième le poignardait... mais après, il a du retourner l'arme contre les deux autres agresseurs et se donner la mort ensuite, je ne vois que ça pour celui-là.

Mais quel genre de folie peut pousser des gens à s'entre-tuer de la sorte? C'était quelque chose qui dépassait l'entendement du forgeron. L'odeur du sang était trop présente dans en ce lieu. Mais malgré tout, il continuait de chercher des indices sur ce qu'il y avait pu se passer près des autres autels. Il jetait de temps en temps des regards à Félina, espérant que cette scène n'allait pas trop troubler la jeune fille.

- Je pense que tu as raison, le sang est encore chaud, dit-il, un peu de dégoût dans la voix en devant toucher le sang qui sortait d'une des plaies. Ils ont du mourir il y a peu de temps. Il baissa un peu la tête. Dommage que nous n'ayons pas pu venir plus vite ici, qui sait, on aurait pu arrêter cette folie.

Après une nouvelle inspection, Félina fit une découverte, rajoutant un peu de macabre à la situation. Le corps d'une jeune femme qui s'était débattue avant d'être tué d'un coup rapide. Au moins, elle n'avait pas souffert. Cette triste pensée apportait un peu de lumière dans cette océan d'horreur qu'ils traversait. Félina lui demanda si ça pouvait être elle que la jeune fille avait entendue.

- Peut-être... je ne serais le dire mais j'espère que non, qu'il y a encore des survivants quelques part sur cette île qui pourrait nous aider à déchiffrer les runes qu'on à vu près de la pierre verte. Il regarda les corps en soupirant. Si c'était pour l'arrêter, ils ont échoués malheureusement. De plus, quel rapport peut-il y avoir entre une pierre étrange qui semble créer un typhon et des sacrifices rituels? Il se frotta l'arrière du crâne. Je préfère quand tout est simple, clair et précis... là il y a trop de chose qui pourrait entrer en ligne de compte.

Il prit une des dagues qui se trouvait par terre et la regarda. Là au moins ses capacités de forgeron pourront être utile. Il l'analysa en silence avant de remarquer un détail étrange. Toutes les lames avaient les mêmes marques que sur les stèles près de la pierre verte.

- Félina, je pense que ta théorie sur des sacrifices pour arrêter la pierre était peut-être vrai. Il lui montra la dague. Ce sont les mêmes marques. On pourrait penser donc qu'il y a un lien entre les deux. Je ne sais pas lequel mais ça me semble impossible que ça ne soit qu'une coïncidence. Il se releva un peu et regarda autour de lui. Il faut que tu m'aides à toutes les retrouver. Il y a peut-être un truc qui pourrait nous donner un début de piste.

Ses sens de forgeron ne l'avait pas trompé, il y avait quelque chose d'étrange dans ses dagues. La forme, les inscriptions et même le pommeau était quelque chose d'étrange. Il fallait remettre la main sur les dagues au plus vite, car ils ne pouvaient pas savoir combien de temps la tempête mettrait pour atteindre Atlantis.

Alfengard semblait aussi horrifié qu’elle devant ce spectacle mais il semblait d’accord avec elle sur la thèse du sacrifice. Bah, à la façon dont ils étaient disposés, c’était évident.

Son ami eu un visage triste devant la jeune femme morte très récemment. Il espérait qu’il y avait des survivants à ce massacre, Félina en était pas certaine. Alfengard donna aussi la drôle d’hypothèse qu’ils c’étaient tuer eux-mêmes :

- C’est une idée, mais je ne suis pas certaine. Ah moins que les survivants soient justement ceux qui les ont tués.

Il lui montra une dague étrange avec un drôle de dessin. Là, il marquait un point :

- Tu as sûrement raison, oui ils ont été tués pour tenter d’arrêter la pierre. La peur peut mener aux actes de barbaries les plus cruelles. Les gens ne raisonnent plus et commette des actions terribles. J’en sais quelques chose…

Oh oui, elle le savait. Par peur des tremblements de terre, on l’avait jeter dans un puit en sacrifice. En observant les corps elle se dit que malgré l’enfer qu’elle avait vécu, elle avait eu de la chance. Elle aurait pu finir avec la gorge tranché. Elle secoua la tête vivement et reporta son attention sur son ami, Alfengard.

Elle retourna près de lui et mit une main sur son épaule durant un très court moment :

- Je sais que je t’en n'ai déjà parler, mais j’insiste. Je ne veux pas que tu te sente coupable de ce qui m’ai arriver après notre séparation. J’ai vécu l’enfer, c’est vrai, mais ce n’est pas de ta faute. Ce n’est pas toi qui m’as jeté en sacrifice dans un puit très profond. Mais passons, tu as remarquer aussi. Regarde le pommeau, il est de couleur vert. Et c’est la même rune que sur le socle orienter au nord. De plus, on dirait qu’il y a quelque chose dans la poignée?

Elle chercha avec plus d’avidité et trouva un autre poignard comme celui que son ami avait trouvé. À la différence que la poignée était bleu foncé et il semblait avoir de l’eau à l’intérieur. Et si, et si le secret pour arrêter la pierre était dans les poignards et non par le sang des sacrifiés? Elle montra l’arme à son ami :

- Viens, je veux vérifier une idée. Pourquoi est-ce qu’il semble avoir quelque chose dans les poignées? Faut peut-être mettre les poignards dans les socles autour du pilier?

Elle reprit rapidement le sentier vers le pilier. Les courants d’énergie projeter par la pierre devenait plus forte et la tempête à l’extérieur de l’île semblait s’intensifier. Fallait arrêter ça et le plus vite possible. En arrivant près du pilier, elle sentit des regards posé sur elle et elle entendit un drôle de ricanement. Un rire qui donnait froid dans le dos.

Le mystère de cette île semblait de plus en plus profond et sanglant, au grand dam d'Alfengard qui avait du mal à voir des gens qui s'était probablement entre-tué dans des rituels sacrificielles. Il fit part de ses observations à Félina qui semblait un peu perplexe par rapport à cela. Mais quand Alfengard découvrit une étrange dague, la jeune femme se rangea de son coté.

Voir les corps de certaines personnes, qui avait tenté de résister mais qui n'avait pas pu se dégager de l'emprise des autres personnes, finir par être égorgée était assez horrible. Entre l'odeur, la vision et l'ambiance, c'était quelque chose de dérangeant d'être présent.

Félina déclara que la peur pouvait pousser les gens à faire les pires horreurs, elle ne le savait que trop bien. Cela it mal à Alfengard car c'était surement ce qu'elle avait vécu après sa tentative de sauvetage raté. Il allait dire quelque chose quand la jeune femme lui affirma qu'il n'avait pas à s'en vouloir, que c'était les indigènes qui l'avaient jeté dans un puit.

Il lui fit un signe de tête, même s'il avait toujours mal d'avoir raté son sauvetage. Elle prit alors la dague qu'il avait trouvé et l'analysa un peu, remarquant qu'il y avait quelque chose dans le pommeau et aussi que le symbole dessus ressemblait à celui qui se trouvait près de la pierre.

Afin d'éclaircir un peu le mystère, les deux marinas retournèrent vers la pierre verte qui était toujours en train de briller sur son piédestal, de plus en plus fort, ce qui n'annonçait rien de bon.

- J'espère que tu as raison car sinon, il faudra user de nos attaques pour détruire cette pierre... même si j'aurais aimé la ramener auprès du Seigneur de Poséidon. Dit-il à son amie en s'approchant un peu. C'est alors que des rires se firent entendre. Alfengard se mit directement en position de défense devant Félina. Fait ce qu'il faut avec cette dague, moi je m'occupe de te défendre d'accord?

Même s'il avait mit les formes d'une question dans sa phrase, on pouvait sentir que c'était plus un ordre qu'autre chose. Alfengard regardait autour de lui, guettant le moindre mouvement. Il n'y avait rien et manque de chance, l'énergie du cristal bloquait la perception du cosmos.

- Bon ben autant aller à fond. Alfengard concentra son cosmos de glace pour matérialiser trois piques de glace et les envoyer dans trois directions différentes. Si vous voulez nous affrontez, venez donc, ça ira tout seul.

Les rires continuèrent, allant de plus en plus fort et semblait venir de toutes les directions. Il jeta un regard à Félina qui était avec la dague et semblait occupé avec le symbole à la base du pilier. Alfengard remarqua alors qu'il y avait bien une similitude avec le symbole qu'il y avait sur la dague.

- J'espère que tu as raison et si c'est le cas, il faudra trouver les autres... dit-il à Félina quand une ombre passa près de lui. Attention ! il jeta une nouvelle dague de glace mais la chose était trop rapide. Félina, il va falloir faire vite.

Alfengard n'était pas sur de ce qu'il avait vu mais ça n'avait pas l'air totalement humain. Il ne savait pas ce qu'il y avait sur cette île mais il ne voulait pas rester là pour le découvrir.

Alfengard se rangea toute suite à ses côtés pour le raisonnement avec la poignée du poignard. Ils reprirent le sentier vers le pilier avec l’étrange pierre. L’énergie de la pierre semblait être impossible à arrêter et les ricanements qu’ils y avaient autour d’eux étaient de plus en plus menaçant. Son ami se mit à sa défense et elle fut surprise de le voir lancer des pics de glace mortels. Malgré la situation dans laquelle ils étaient, elle le félicita :

- Alors là, tu m’étonne mon ami. Je ne te pensais pas capable de faire ça. Sinon, ces êtres qui nous entourent, je pense que ce sont eux qui ont tué les gens sur la plage. Ils vénèrent peut-être le cristal?

C’était une supposition complètement folle, mais elle ne voyait pas autre chose. Elle prit le poignard qu’Alfengard avait trouvé et le déposa sur le socle avec le même symbole. Le symbole ce mit à briller, mais rien ne changea pour le moment. Mais elle remarqua une sorte de bouton sur le dessus de l’arme. Ah et si…elle se pencha avec délicatesse et pressa dessus. Un sable aussi fin que du sel sortit de la poignée et tomba sur le symbole du socle. Soudain une lueur verte s’échappa du socle avec le symbole en brillance. En même temps, l’énergie du cristal semblait diminuer et perdre en intensité. C’était ça, ils avaient trouvé comment arrêter le cristal. La dague à la poignée verte devait représenter la Terre et celle qu’elle avait trouvée représentait l’eau. La lueur verte qui s’échappait du socle était bénéfique. Elle entendit un cri de rage venant des arbres, tandis qu’elle se dirigeait vers la gauche du pilier. Elle regarda la dague bleue qu’elle avait trouvé :

- C’est ça, Alfengard, les dagues sont la solution. Il faut verser les produits des poignées sur les socles pour stopper l’écran d’énergie. Ensuite probablement qu’on pourra le prendre sans problèmes.

Le symbole du socle à gauche de celui de la Terre avait un symbole différent et elle remarqua que ça ressemblait légèrement à une vague. L’eau, et elle avait mis la main sur la dague qui allait là. Elle se pencha en douceur et pressa le bouton avec délicatesse. Un liquide transparent s’échappa de la dague et tomba sur le socle. Alors une lueur bleu fonçé se montra et le symbole de l’eau apparu . Le cristal perdit encore en intensité et il dégageait moins de magnétisme.

Un homme étrange, à la fois humain et à la fois ressemblant à un singe sauta d’un arbre. Il hurla vers Alfengard et tenta de l’attaquer avec une dague à la poignée rouge. :

- Attention, il faut récupérer sa dague, c’est sûrement celle du feu.

Félina se redressa et approcha de son ami. Elle hurla vers l’homme singe et lui envoya une sphère d’ombre et de désespoir. Elle espérait que l’ombre subite lui ferait peur et qu’il se sauverait. En effet, il cria de peur et se recula, mais il resta là :

- Essaie de mettre la main sur sa dague, c’est notre seul chance.

Elle observa Alfengard, elle espérait qu’il arriverait à mettre la main sur la dague du feu.

Ils avaient quittés le lieu du massacre rapidement. Félina semblait avoir une idée et jusqu'à présent, c'était la seule option qu'ils avaient, a part quitter cette île maudite. Et s'il le faisait, il y avait des chances que la tempête empire de plus en plus, jusqu'à devenir un danger pour la sécurité d'Atlantide. Et où qu'ils ailles, l'ambiance sera mieux que là où ils étaient.

Mais avant qu'ils aient pu voir si la théorie de la jeune Marina soit exacte, ils furent attaquer par des personnes dans les arbres. Alfengard réagit rapidement en envoyant plusieurs dagues de glace afin de défendre la jeune femme. Cette dernière semblait surprit de la façon dont il avait réagit, en demandant si leur attaquant vénérait le cristal.

- Je pense que tu as raison. Il faut rester prudent. Il envoya une nouvelle lame vers l'un des attaquants. Vérifie rapidement ta théorie, je me charge de te défendre. En parlant, Alfengard s'était mit devant Félina afin de lui montrer qu'il la couvrait, quoi qu'il arrive. Je ne sais pas du tout combien ils sont mais je t'assure qu'ils ne te toucheront pas.

Il ne voyait pas toujours ce qu'il y avait dans les arbres et cela le dérangeait. Il n'aimait pas attaquer à l'aveugle des gens, surtout qu'il ne savait pas la raison de leur attaque. Si ce que Félina disait était vrai, c'était des adorateurs du cristal. Ils n'allaient donc pas les laisser faire. Plusieurs fois, il s'interposa pour parer des lances et autres objets pointu qui arrivait sur la jeune femme. Il put voir que les armes n'étaient pas fait de façon très régulière et était sans doute plus de l'artisanal qu'autre chose. Avaient-ils un forgeron dans leur rang? Comment pouvait-on encore attaquer avec ce genre d'armes à leur époque?

Tant de questions qui entrait dans la tête du forgeron, quand il entendit Félina s'extasier derrière lui. Il jeta un regard vers elle, qui semblait occupé avec une dague. Elle se dirigea vers un autre symbole, sortant une dague. Alfengard bloqua deux dagues primitives en faisant apparaitre un mur de glace devant eux. Il y en avait de moins en moins. Soit ils avaient décidé de partir, soit les dagues d'Alfengard avait fait, en avait tué plusieurs.

Alors que Félina finissait avec sa deuxième dague, un homme-singe tomba près d'eux, armé d'une dague rougeoyante. Félina lui dit qu'il fallait attraper la dague de l'homme. Il fit oui de la tête, pendant que l'homme s'éloigna, après avoir été touché par la sphère d'ombre de la jeune femme.

- Je vais essayé un truc, surtout ne reste pas devant moi ! lui lança le Kraken en concentrant son cosmos. Que le sol soit gelé.

Le Kraken projeta son cosmos en avant et devant lui, le sol brilla, recouvert d'une fine couche de glace. Au plus il intensifiait son cosmos, au plus a zone de glace grandissait. Et le but fut un succès car l'homme-singe tomba en arrière, poussant un cri de bête sauvage.

- Félina, attaque-le au niveau des bras, je me charge de lui geler les bras. Le Kraken concentra du cosmos dans ses deux bras et envoya de la glace sur les bras de la bête.

Malheureusement, cela ne réussit qu'à moitié car le bras qui tenait la dague rouge ne fut pas prit par la glace. Alfengard jura entre ses dents mais espérait qu'ils allaient réussir à bloquer la personne. Le forgeron sauta par dessus sa zone de glace pour le frapper en plein visage.

- A toi de jouer Félina ! Je te protège en cas de soucis.

Alfengard encaisserait les attaques de la bête, pendant que Félina s'occuperait de lui prendre la dague de feu.

Son ami avait rapidement compris qu’elle avait raison et elle eut un élan d’espoir. Ils allaient pouvoir récupérer le diamant vert et stopper cette tempête. Félina devait avouer que malgré la situation périlleuse dans laquelle ils étaient, elle admirait ces techniques d’attaque qui était pas mal plus efficace que les siennes. Après avoir vidé le contenu de la dague de l’eau, elle rejoint Alfengard qui avait des troubles avec un homme-singe qui avait la dague du feu. Elle réussit à le faire reculer, mais pas plus. Son ami lui conseilla de reculer, tandis qu’il gelait le sol près de la créature. En effet, il tomba à la renverse.

Alfengard lui conseilla de s’en prendre à ses bras, tandis qu’il tentait de lui geler les jambes. Hum, pourquoi avoir de la retenu pour cet individu, il avait sûrement tuer les pauvres gens qu’ils avaient vu sur la plage. Félina avisa une grosse branche qui était au sol et donna rapidement un coup sur la tête du primitif. Il tomba assommer :

- Voilà, lui au moins ne fera plus d’ennuies pour le moment. Lui et les siens ont sûrement tuer les gens sur la plage, aucune raison de les épargner.

Elle lui fit un léger sourire et prit la dague à la poignée rouge. Il semblait avoir comme une poudre grise à l’intérieur de la poignée. Ils avaient eu la chance que le primitif n’est pas vider le contenu en l’utilisant. Elle passa près d’Alfengard et se pencha sur le socle qui était tout près. Il était en face de celui de la terre et elle examina le symbole de la dague. C’était le même, celui du sud, celui du feu. Il y avait encore du bruit dans les arbres, mais ils semblaient moins agressifs. Depuis qu’elle avait assommé celui qui tenait la dague à la poignée rouge. Ça devait être un des chefs :

- Soit quand même sur tes gardes, mon ami et merci de me protéger. Il va nous manquer une dague, elle est sûrement sur l’île.

Elle reprit sa concentration et pressa le bouton. La poudre, qui était sûrement de la cendre, tomba sur le socle. Une lumière rouge s’alluma et le symbole s’alluma. Le cristal brillait beaucoup moins et les vents autour semblait s’estomper. Le cristal n’émanait plus qu’une petite lumière et un magnétisme beaucoup moins fort. Elle se releva et se tourna vers Alfengard :

- On n’a presque terminé, mais il nous manque celle de l’air. Tu crois qu’elle est sur la plage des sacrifier, où ailleurs?

Elle n’était pas certaine qu’elle était là-bas :

- Que fais t’on? On va fouiller ensemble ou on se sépare?

L'homme singe avait été très agressif. Il voulait vraiment prendre la vie d'Alfengard mais ce dernier ne portait pas de coup mortel. Chacune de ses attaques visaient surtout à mettre hors combat les primitifs. Il se demandait ce que venait faire des hommes-singes ici, alors qu’il y avait des hommes de leur « époque » mort un peu plus loin.

Il repoussa au loin ses pensées pour se concentrer sur la défense de Félina avec des murs de glace et envoyant des piques de glace, afin d’être principalement la cible des attaques. La chance fut néanmoins de leur côté quand Félina lui dit que ça avait fonctionner avec les deux premières dagues. Il fallait à présent réussir à trouver les deux autres. Après, ils auront la possibilité de récupérer cet étrange cristal vert qui semblait être le cœur de la tempête, qui ravageait le monde

Et là encore, la chance fut avec eux. Un homme-singe l’attaqua avec une dague dégageant une étrange aura rouge. Il devait sans doute s’agir de la dague de feu, ce que ne manqua pas de confirmer Félina en lui hurlant de l’attraper.

Mais après avoir vu ses camarades tombés, l’homme primitif préféra essayer de fuir. Félina semblait vouloir le poursuivre pour le tuer mais Alfengard la fit s’écarter pour transformer le sol sous les pieds de l’homme-singe, qui tomba à la renverse. Directement, il ordonna à Félina de lui bloquer les bras pendant qu’il lui gelait les jambes.

Bien que visiblement réticente, Félina s’exécuta. Pendant que le givre enveloppait ses jambes, la bête hurlait, sans doute de froid et de peur, de voir son corps se congeler comme ça. Mais il fronça quand même les sourcils quand il vit la jeune fille prendre une branche et assommer l’homme-bête.

Elle déclara que c’était sans doute son peuple et lui qui avait tué les gens sur la plage et qu’il ne fallait pas avoir de pitié pour eux. Quand elle passa près de lui, avec la dague de feu dans les mains, il lui attrapa le bras.

- Rappel toi qu’ici, nous sommes sans doute chez eux et que vu leur apparence qui ressemble plus à un animal qu’autre chose, ils pensent que nous sommes là pour les agresser. plus fermement. [color=#00cccc]Demande-toi si ce sont eux qui sont en tort ou les gens sur la plage. Il regarda dans la direction. Certains avaient les mains liées par des cordes humaines, les primitifs d’ici ne sont donc pas totalement responsable de ce qu’il y a eu. Il la lâcha. Nous ne sommes pas des tueurs. On est là pour sauver des vies, ne l’oublie pas d’accord ?

Si les primitifs vivaient ici, sa théorie était surement bonne, malgré tout. Et oui, s’il avait le moindre doute sur la survie de Félina ou la sienne, il n’hésitera pas à tuer mais s’il pouvait éviter, il le ferait. Pendant qu’il réfléchissait à la situation, Félina entama le même rituel avec la dague du feu. Le résultat fut le même et il ne manquait plus qu’une seule dague pour pouvoir accéder au cristal vert.

La jeune femme parla dans ce sens, disant que la dague devait surement se trouver sur cette île. Vu qu’il y avait les trois autres ici et leur emplacement, cela semblait logique mais si des survivants avaient quittés la plage avec cette dernière, ça allait leur compliquer les choses.

- Je pense que tu as raison mais il faut rester prudent. Il commença à regarder autour de lui pour voir s’il trouvait l’objet de leur convoitise mais rien. Félina proposa d’aller voir sur la plage des sacrifiés. La plage avait donc un nouveau nom qui ne pouvait pas mieux coller à cet instant précis. Félina demanda aussi à Alfengard ce qu’il pensait de l’idée de se séparer.

- Je pense que ce n’est pas une bonne idée… l’île semble un peu plus grande que celle où tu étais autrefois et je n’ai pas envie de tourner en rond, pour te retrouver. En plus, si on se fait attaquer en masse, il vaut mieux être à deux. Il avança un peu. Je doute que la dague soit au niveau de la plage des Sacrifiés, ça serait trop beau d’avoir les quatre dagues au même endroit. Surtout que les primitifs semblent savoir qu’elles ont de la valeur. Il réfléchit avant d’avoir une idée. Je pense qu’on devrait aller dans la direction qu’allait le primitif avec la dague de feu. Si ça se trouve, il allait à un endroit où les autres dagues pouvaient être. Ça ne coute rien d’essayer.

Alfengard se dirigea dans la direction qu’avait pris le primitif, histoire d’avoir une idée sur ce qu’il y avait vraiment sur cette île. La flore de l’île ne ressemblait à rien de ce qu’il connaissait dans ce coin du monde, comme si l’île était sortie de l’océan d’un coup, avec sa faune et sa flore. Si c’était le cas, ça allait être compliqué d’expliquer au Seigneur Poséidon cette nouvelle île à quelques encablures d’Atlantis. Surtout si les primitifs se montraient agressifs constamment. Il fit part de son idée à Félina.

- Tu ne trouves pas bizarre que cette île soit ici ? Je veux dire, elle ne me dit rien alors qu’on navigue dans ces eaux depuis maintenant un moment. Il soupira. Tu trouverais cela fou si je te disais qu’elle donne l’impression d’être apparu en sortant de l’océan ? .

En continuant d’avancer, il se mit à entendre des tambours. Le forgeron hésita un peu. Il ne voulait pas mettre son amie en danger mais il sentait qu’ils n’allaient pas avoir le choix. Avançant prudemment, il put voir une sorte de campement, avec trois hommes-singes en train de taper sur des tambours, dans un étrange rythme. C’était à la fois effrayant, fascinant et hypnotisant. Il se pencha vers Félina.

- Tu penses que la dague est dans ce camp ?

Félina fut surprise quand Alfengard lui fit des remontrances au sujet de ses opinions sur les drôles de créatures qui les avaient attaqués. Comment, il les défendait et il mettait en doute leurs culpabilités pour les morts de la plage. :

- Comment? Pourtant je suis presque certaine que ce sont eux. Ils vénèrent le diamant et doivent considérer que toute intrus doit être offert en sacrifice au diamant. Tu ne peux pas résonner avec des primitifs, c’est impossible. Crois- moi sur parole, je sais trop ce qu’ils sont capables de faire.

Des larmes de colères et de souffrance sourde avaient perler dans ses beaux yeux. Elle reprit rapidement ses esprits et fini la cérémonie avec la dague du feu. Elle se redressa en soupirant. Il approuva l’idée de tenter de trouver la dernière dague et proposa qu’ils aillent ensemble pour tenter de la trouver :

- Plus grande? Tu as but? C’est 2 fois plus petit que celle où j’ai vécu durant des années. J’aurai pas pu me cacher ici, c’est trop petit.

Elle se demanda durant un moment s’il n’avait pas fait exprès de parler ainsi. Elle le regarda bizarrement et le suivit vers un campement étrange. En chemin il lui parla de l’île, comme si elle était apparue soudainement. Elle se demandait si c’était pas le choc qu’il avait reçu :

- Euh, dans les îles Grecques, il y a des îles partout. C’est sûrement une île moins connu.

Elle tenta de lui sourire et ils entendirent le son étrange de tambour. Ce n’était pas une bonne idée de s’approcher de leur camp. Ils se cachèrent avec prudence et observèrent un peu le camp. 3 hommes étranges frappaient des tambours. Ça sentait le piège à plein nez :

- La dague qui nous manque est peut-être là, mais j’aime pas ça. On dirait un piège.

Elle ne voulait pas rester là, elle était effrayer. C’était le même son que le tambour des sacrifices qu’elle avait déjà entendu. :

- Ce sont des tambours comme ceux-là qu’on utilise pour des sacrifices. Tu les crois toujours innocents des victimes de l’autre plage. Ils vont vouloir nous tendre un piège et nous tuer comme ceux de là-bas. Tu ne dois pas pouvoir tous les geler pour aller fouiller les tentes. Moi, je ne vais pas plus proche tant que les joueurs de tambours sont là.

Elle avait été franche et direct. Elle avait trop souffert d’être offerte en sacrifice. Ils virent un homme singe sortirent d’une tente et porter un drôle de chapeau avec un crâne dessus. Il tenait une lance avec du sang dessus et il tenait aussi un truc moulant, ils le voyaient mal. Mais ça ressemblait un peu à de la corde.

Il leva la lance en l’air avec un cri bestial, les hommes aux tambours se levèrent et sortirent des armes. Visiblement des couteaux, mais pas de poignard en vue. Ils partaient à la chasse, mais qui était le gibier?

Alfengard essayait de faire comprendre quelque chose à Félina mais la jeune fille semblait revivre un peu ce qu'elle avait vécue sur l'île des primitifs. Elle semblait voir en eux la même chose mais Alfengard ne voulait pas qu'elle se laisse guider par la colère. Elle lui rappelait le spectacle qu'ils avaient vu sur la plage.

- Félina, je sais bien qu'il y a des chances que ça soit eux mais ne te laisse pas guider par la colère je t'en prie. Il lui mit les mains sur les épaules. Essaies de respirer et d'avoir les idées claires. Il lui frotta un peu les yeux en souriant. Je sais que c'est dur et que ça te rappelle surement des mauvais souvenirs mais je t'en prie, ne fais pas n'importe quoi d'accord. Il lui sourit. Je sais trop bien ce que ça fais d'agir sous le coup de la colère.

Félina et Alfengard partir pour faire le rituel avec la dague de feu. Pendant qu'elle s'en occupait, le forgeron regardait autour de lui pour être sur que personne ne viennent les attaquer. Il n'aimait pas être en milieu hostile comme ça, sans savoir exactement ce qui pouvait leur tomber dessus.

Alors qu'elle proposait de se séparer, Alfengard lui fit remarquer qu'il avait l'impression que cette île était plus grande que celle où il l'avait trouvé autrefois. Il argumenta pourquoi c'était une mauvaise idée. La jeune fille semblait penser qu'il avait bu car pour elle, cette île était plus petite que la sienne, car elle n'aurait pas pu se cacher ici.

- Tu dois sans doute avoir plus d'expérience que moi sur cela. Il réfléchissait à comment trouver la dernière dague.

Ensuite, il se demanda d'où pouvait venir cette île car il n'en avait aucun souvenir de l'avoir déjà vu. Félina lui dit que c'était sans doute une des îles grecques les moins connus. Alfengard essayait de faire la liste des îles qu'il avait déjà visité et pourtant, cette île ne lui disait rien, même des rumeurs sur des sauvageons.

Quand ils arrivèrent près d'un campement, il y avait du monde en train de taper sur des tambours. Alfengard se demandait ce qu'il y avait là-bas, pendant que Félina déclara qu'il s'agissait surement d'un piège et qu'elle ne voulait pas y aller tant qu'il y aurait autant de monde, surtout que les arguments qu'elle avançait ne pouvait qu'être véridique.

- Tu as sans doute raison, autant attendre un peu voir si on ne veux pas avoir trop de soucis. Alfengard resta cacher un moment. C'est vraiment étrange toute cette situation.

Au bout d'un moment, il entendit quelqu'un pousser un cri bestial et entendit de nombreuses personnes partir dans la direction opposé de la leur. Il regarda Félina et il semblait qu'ils avaient la même idée "Qu'est-ce qui les avait poussé à partir comme ça?".

Sans attendre, avant que les autres ne reviennent, Alfengard lui fit signe de venir avec lui. Quand il regarda dans la zone où il y avait les tambours, pour voir qu'il ne restait qu'une seule personne, qui semblait faire un rituel sur le sol, avec une  dague qu'il reconnaissait.

- Tu l'attaques par la droite, je l'attaque par la gauche et dès que tu as la dague, tu cours faire le rituel pour arrêter la pierre verte. D'accord? lui lança-t-il en lui faisant un clin d'oeil. On va agir vite avant que la troupe de revienne.

Directement après, Alfengard fondit sur la bête pour lui lancer des piques de glace dans les jambes, histoire de le bloquer un peu. Il concentra son cosmos dans ses mains pour faire apparaitre une pique de glace, la plantant dans le sol, avant que le rituel que le sauvage voulait faire, ne soit fait.

- Félina, je brise le sceau sur le sol, attaque lui les mains et après, je m'occupe de le finir.

Il espérait que ça allait passer et surtout, que les autres n'allaient pas revenir.

Après ces paroles sur les primitifs et ces explications, son ami tenta de la réconforter. Il lui dit qu’il la comprenait et de tenter de réfléchir avant d’agir. Hum, la comprendre, ça elle en n’était pas certaine, même s’il faisait de son mieux pour la réconforter.

Ils décidèrent de continuer les recherches ensemble pour tenter de trouver la dernière dague. C’était certain que par prudence il était préférable qu’ils explorent ensemble. Il la fit rire légèrement quand il lui fit remarquer qu’elle avait plus d’expérience que lui pour les explorations d’île. Ils arrivèrent en vue du campement et se cachèrent dans des buissons. Elle émit ses réserves à Alfengard  et il fut d’accord avec elle pour jouer la prudence. Le sons des tambours résonnaient dans ses oreilles comme une menace et elle était terrifier. :

- Étrange, pas vraiment quand on sait comment ils pensent et comment ils résonnent. Ils sont plus proche des bêtes que des hommes et c’est ça qui les rends si dangereux.

Le chasseur bestial partit soudain avec les joueurs de tambour. Le retour au silence la calma un moment. Son ami profita du départ des chasseurs pour approcher du camp et ils virent un primitif solitaire qui semblait tracer un drôle de signe sur le sol. Elle remarqua elle aussi qu’il tenait une drôle de dague dans une de ses mains, avec une poignée blanche. Oh, là c’était la dernière, celle de l’air. Il fallait qu’ils la récupèrent rapidement et qu’il évite d’appuyer par mégarde sur le bouton. Son ami proposa un plan d’action qui était plausible. Elle hocha la tête pour lui signifier son accord et ils passèrent à l’attaque.

Elle devait avouer qu’elle était toujours aussi surprise quand son ami se servait de la glace, elle qui ne connaissait pas du tout ça. Elle se jeta sur le primitif comme une tigresse et lui mordit la main pour qu’il lache la dague. Elle là prit rapidement et se releva :

- On n’a eu de la chance, il n’avait pas encore pesé sur le bouton. Sinon, la dague aurait été inutile. Fais de ton mieux pour l’assommer et rejoint moi le plus vite possible. Je préfère que tu sois là quand je m’occuperai du dernier socle. Je crains que les chasseurs soient dans les alentours du pilier et qu’ils nous attendent.

Son raisonnement était logique.  Elle lança un regard attendu à son ami et elle prit la direction des buissons. Elle aurait aimé rester pour le seconder, mais maintenant qu’elle avait la dague, elle ne voulait pas risquer que les bestiaux ne la reprennent.

Elle attendu un moment et elle fut soulager de le voir approcher. Elle prit la direction du pilier du diamant vert et en approchant, ils entendirent du bruit dans les arbres. Flûte, elle avait raison, c’était eux le gibier et le pilier était le piège. :

- Je ne peux pas approcher du socle à l’est, tu voie?

Elle pointa un doigt vers une direction, celle où 2 hommes semblaient se cacher dans l’ombre. Comment faire pour approcher? Comment faire pour terminer le cercle et neutraliser le diamant vert?

Alfengard se disait qu'il allait vraiment falloir qu'il est une discussion avec Félina. Mais après avoir réussi à arrêter cette maudite tempête qui faisait des ravages à l'extérieur. Alors qu'ils regardaient les sauvages partirent dans la forêt en pourchassant quelque chose ou quelqu'un.

Après avoir mit au point une stratégie rapide, ils le mirent en action. Alfengard attaqua sur la gauche et Félina sur la droite. Après une réussite dans le plan, la jeune femme avait réussi à lui voler la dague du vent après une morsure assez redoutable, pendant qu'Alfengard l'avait immobiliser. Pendant que Félina fuyait avec la dague, Alfengard le colla au sol et l'assomma avant de rejoindre Félina, qui semblait soulager de le revoir.

- Tu ne pensais quand même pas qu'un simple sauvage allait venir à bout de moi quand même ! lui lança-t-il en souriant. Faut pas t'en faire, je ne compte pas te laisser seule encore une fois entourer de sauvage.

Il lui fit un clin d'oeil et lui tapa doucement dans le dos pour l'inviter a continuer son chemin. Alors qu'ils approchaient sur socle, elle s'arrêta pour lui signaler qu'elle ne pouvait pas approcher du pilier, a cause de sauvage qui se trouvait autour. Le forgeron jura entre ses dents avant de voir les arbres bouger derrière eux. Ils étaient prit entre deux feux et ça allait surement être plus compliqué pour s'en sortir cette fois là.

- Je vais les attirer, tu fonces au pilier et tu fais le rituel, lui lança-t-il en fonçant vers les deux autres cachés. Sortez de votre cachette monstre hideux !

Sans attendre, Alfengard s'entoura de son cosmos froid comme la mort pour attaquer l'un qui se cachait sur la droite, attendant que celui qui se trouve sur la gauche se montre. Il n'eut pas beaucoup de temps à attendre pour que le sauvage ne sorte de sa cachette. L'homme-singe essaya de le mordre sur le bras mais se brisa quelques dents sur son écaille bleutée.

- Pas de chance pour toi, mon écaille est plus résistance que tes vieux chicots pourris ! Il mit sa main sur sa tête. Le souffle des profondeurs te terrasse.

Un souffle de glace fut projeté de sa main pour transformer la tête du sauvage en blanc, recouvert de givre. L'adversaire tomba sur le sol pendant qu'il se retournait pour voir les arbres derrières Félina continuer de bouger. Il courut derrière la jeune femme pour la couvrir.

- Prend le temps qu'il faut, je te couvre ! Il rassembla une grande partie de son cosmos pour faire apparaitre des gens sous forme spectrale pour les entourer. Je ne pourrais pas maintenir ma technique défensive très longtemps mais ça ira, je te le garantie.

Une pluie de lance leur tomba dessus, accompagné de flèche et d'hurlement terrible Alfengard sentait son cosmos diminuer de plus en plus mais devait tenir bon pour sa propre survie et celle de sa camarade.

L'un des sauvages sorties du sous-bois pour frapper sa défense qui commençait à partir en morceaux.

- Félina, dès que tu as fais le rituel, détruit la pierre verte avec ta plus puissante attaque d'accord?

Alfengard mettait tous ses espoirs entre les mains de la jeune fille.