L’attaque avait eu un effet inhabituel. Comme si son cosmos s’était retrouvé parasité. Il avait senti la rune chauffer contre son torse. Un phénomène qu’il vivait pour la première fois. Ce n’était pas son cosmos à proprement parlé qui avait frappé le chevalier noir. Non. C’était… Nimüe ?!!! Comment avait-il donc pu s’y prendre pour invoquer sa fiancée en plein milieu d’une bataille avec une attaque qu’il maîtrisait depuis des années ? Kalen resta interdit un long moment. Il n’y a qu’au moment où elle l’enlaça qu’il sut qu’il ne rêvait pas. Il passa sa main dans les cheveux de sa Cailleach Ghorm avec une tendresse qui ne laissait planer aucun doute sur le lien qui les unissait. Du coup, la réplique d’Alexiia le mettait dans l’embarras. Mais bon, il n’était pas responsable des provocations du Spectre. Autant donc s’en amuser.
«Je n’ai rien. Mais j’ignorais que tu avais la capacité de t’incarner de cette manière… La prochaine fois que tu me manqueras, je saurais au moins comment m’y prendre pour que tu viennes à moi… Mon aimée. Quant à cette demoiselle… »
Il se tourna vers Alexiia et lui jeta un œil amusé. Vu le caractère des deux femmes, la rencontre promettait d’être…intéressante. Pour le chevalier de Cerbère, c’était comme jongler avec des bougies dans une poudrière. Ça pouvait tourner aussi bien en catastrophe qu’en sublime feu d’artifice. Il serait sans doute amusant de prendre les paris sur qui allumerait l’étincelle. Néanmoins, il se garderait bien de dévoiler l’identité de sa promise. En revanche garder secrète celle de l’étoile de la Bestialité, n’était absolument pas une nécessité. Il procéda donc aux présentations d’usage.
« Je te présente Alexiia, Spectre du Caith Sith de l’étoile terrestre de la Bestialité. J’avais besoin de main d’œuvre compétente pour mener à bien cette opération. Elle a gracieusement accepté de mettre de côté nos « différends théologiques » pour m’épauler. Avec beaucoup de…souplesse, je dois dire… »
Il savait que ces mots, savamment pesés, pouvaient être interprétés en fonction de l’état d’esprit du moment. Nimüe aimait ces passes d’armes verbales et il était fort probable qu’Alexiia aussi vu les précédentes escarmouches qu’ils avaient échangé.
Mais l’heure n’était pas encore aux palabres. Il saisit par le col le chevalier noir qui reprenait ses esprits lentement. Sûr que de voir son esprit ravagé par la plus grande reine pirate que les Sept Mers aient compté l’avait traumatisé. Kalen le fixa tout en élevant l’homme jusqu’à ce que ses pieds ne touchent plus le sol. Puis, d’un ton très calme, il planta un regard empli d’une sévère bienveillance dans celui de son ennemi vaincu.
« Deux choix s’offrent à toi mon cher. Soit tu me dis où je peux trouver Bran Scully et je te laisse la vie sauve jusqu’à ce qu’un autre que moi vienne y mettre fin, soit tu t’entêtes dans ton silence et je laisse l’une ou l’autre de ces charmantes demoiselles te torturer jusqu’à ce que tu avoues avant de te tuer. Et si tu crains le Spectre, son talent n’est sans doute rien comparé à celui de la Banshee. Ce que tu as vu était juste un avant-goût. Elle peut te faire bien pire…»
Bon, utiliser les deux femmes comme menace pour délier la langue du mercenaire était quelque peu cavalier. Mais elles ne lui en tiendraient sans doute pas rigueur. Quoi que…
Toujours penchée sur le l’inconscient, ‘Xiia soupirait, l’attaque du Silver avait dû être plus puissante que voulue, le poisson ailé ne semblait pas prêt à se réveiller pour le moment, les dernières paroles de l’Italienne avaient donc résonnés dans le vide. Etais-ce possible que son attaque aille eut des répercutions sur le Caith Sith ? Probablement, un murmure amusé s’éleva dans son dos. Restant agenouillée, elle tourna la tête, au côté de Kalen se tenait une belle jeune femme, les deux là semblaient bien proche, ce qui amusa le chat.
La belle Dame la salua d’un simple mouvement de tête, l’orpheline lui rendit la pareille, cette dernière s’avança a ses côtés, les deux jeunes femmes ne se lâchaient pas des yeux, une nouvelle bataille de regard s’annonçait, franchement qu’avaient-ils tous à se lancer la dedans ? Il émanait d’elle, une puissance, une mise en garde qu’Alexiia comprit, mais bon, elle était un chat et les chats n’ont pas de maître. Un sourire au coin des lèvres, la Spectre allait se présenter quand, l’idiot derrière elles, la prit de vitesse. Levant ses yeux aux ciel, elle l’écouta passive.
« Je ne savais pas que mon père s’était réincarné dans ton corps… Je n’ai pas besoin d’un baby-sitter, je sais me présenter seule.. Oh ! Et je sais aussi lacer mes chaussures et compter deux pas deux… »Ironique comme toujours.Tout en parlant, elle s’était redressée, les mains sur les hanches, les yeux pétillants.« Mais bon, ce que cet idiot à oublier de préciser, c’est que sa main d’œuvre n’est pas gratuite… Mais soit. »
Beaucoup de souplesse ? C’était un bel euphémisme, mais si cela lui faisait plaisir de définir leur collaboration de cette manière, qui était-elle pour l’en empêcher ? L’inconnue déambulait dans la pièce, semblant chercher quelque chose, Alex la regardait faire, curieuse comme une chatte avant de mettre bas. Tout à son observation, Kalen qu’elle avait occulté après sa remontrance en profita pour redresser le pauvre malheureux qui avait subit l’attaque de plein fouet. En bon sauveur de la veuve et de l’orphelin, le jeune homme se fit bon joueur en lui proposant un marché.
« T’es sérieux en plus ? Tu ne crois tout de même pas que nous allons faire tout le boulot une nouvelle fois ! Tu es trop sûr de toi… Mon cœur, » Oups, cela lui avait échappé, mais vu qu’il était comme chien et chat… Une taquinerie ne ferait pas de mal à l’étrangère. « Montre nous, comment le grand Cerberus s’en sort, sans aucune aide de pauvre femmes telles que nous. »Finit-elle en les désignant toutes deux. Un sourire mutin au coin des lèvres, pour vexer un homme attaquez-le à son égo de mal puissant.
« Il y a beaucoup de choses que tu ignores sur mon compte, mon Ange. Mais… n’escompte pas trop en abuser je pourrais te le faire payer, d’une manière ou d’une autre ! »
Un éclat sombre s’allume dans mes prunelles rubis. Lui aussi doit comprendre que je ne suis pas en de bonnes dispositions. Après sa présentation, je ne manque pas non plus de soupirer tout en avisant d’Alexiia :
« La demoiselle est assez grande pour s'adresser toute seule, non ? Ah, c’est vrai, j’oubliais que tu es du genre… hm… galant. »
L’intéressée rebondit presque aussitôt et me fait sourire lors de mes recherches. Je suspends mes mouvements, prise d’une soudaine hilarité. La situation ne pourrait pas être plus décalée. J’arbore pleinement mon amusement :
« Tu vois, en plus d’être souple, elle a du répondant ! Je comprends pourquoi elle t’a tapé dans l’œil… Tu n’as pas traîné, cher Nascóir Anam… »
Cette pique expédiée, je reprends mes recherches, faisant rouler un cadavre sur le dos. Une moue dédaigneuse tord ma bouche. Dans quoi Kalen s’est-il embarqué au juste ? Et comment en est-il venu à coopérer avec une étoile des Enfers ? Ma langue claque contre mon palais à l’entente des mots d’Alexiia dédiés au Saint. Ils ont de quoi interpeller la pirate que je suis et d’attiser la colère qui couve en moi. Mais je sais Kalen suffisamment au fait de ce genre de chose pour ne pas s’être laissé berner. C’est justement parce qu’il n’est pas dupe et encore moins innocent que le ton de ma voix se fait plus insidieux :
« Rien n’est jamais gratuit en ce bas monde. Et je serai curieuse de savoir quel genre de paiement il t’a promis. C’est assez peu banal d’arriver à une entente entre deux « théologies » différentes. »
Qu’ils n’en doutent pas, tous les deux marchent sur un fil tendu. Ce n’est pas entièrement leur faute, cependant. Mais ils ignorent mes états d’âme et ça restera ainsi. Ma main se referme enfin sur une bouteille que je débouche et porte à mes narines. J’imagine que ça fera l’affaire.
« Tu as entendu la p’tite ? On regarde le maître à l’œuvre ! »
Je m’adosse à un pan de mur fissuré, ne manque pas une miette du spectacle qu’offre Kalen. Très convaincant, je dois dire. J’arque un sourcil.
« Pauvres femmes ? Non. Assoiffées… peut-être ? » D’un battement de paupières, me voici de nouveau aux côtés du chat du Pandémonium. « Banshee, enchantée de faire ta connaissance, Alexiia. »
Puisque mon aimé m’a présenté ainsi, autant continuer un peu la comédie. Je bois une longue rasade du liquide directement au goulot avant de tendre le tout à la Caith Sith. Je ne suis pas le genre de femme à faire des manières.
« Mais tu peux m’appeler Mary. »
Ne laissant pas le temps au pauvre torturé de répondre aux interrogations du Silver Saint - qui est ce Bran Scully, au fait ? – je décide de mettre mon grain de sel. Après tout, les affaires sont les affaires ! Qu’elles soient de cœur ou non, je reste une âme libre qui dérobe ce qu’elle veut, quand elle veut.
« Et moi ? Si je vous aide, j’espère aussi être bien rétribuée, sinon, j’ai fort à faire dans mon petit coin paumé. Le whisky est tout juste passable et… y a pas de culs dignes de ce nom qui mériteraient d’être bottés. En clair, je peux savoir ce que tu trafiques, au juste ? »
Mais, après tout, qu’importe les raisons, je ne lui en voudrais pas. Il m’a tiré d’un rêve virant au cauchemar.
----------------------------------------
"Et si l'on glisse et tombe aux portes de la mort, se relever bien vite et danser encore et encore !"
Habits:
Kalen
Rôle : Deadsitter
Messages : 380
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Mar 31 Mar 2020 - 14:03
Ireland’s call
Il y avait un truc qui clochait. Clairement. Les mots de Nimüe l’éraflèrent comme des poignards acérés. Il y avait une acidité derrière ses paroles. Comme les morsures d’un animal blessé. Comme si elle ressentait le besoin d’expulser le venin imbibant une vilaine plaie. Et clairement, l’intervention du chat des Enfers n’aidait pas. On se serait cru à une réunion de garces et associées. Si le but était de lui faire monter la moutarde au nez, c’était parfaitement réussi. Il se retint néanmoins d’exploser le chevalier noir qu’il tenait toujours à bout de bras. Il avait besoin de la réponse. Son regard était devenu assassin. L’homme comprenait que sa vie ne tenait qu’à un fil et lui indiqua une porte situé au fond de la salle d’une main tremblante. Kalen le relâcha et le Black Saint s’écroula à genoux devant le chevalier de Cerbère. Une colère froide irradiait visiblement du Saint d’Argent. Un phénomène rare. Les fantômes des morts environnants commencèrent à s’agiter. C’était toujours mauvais signe. Fini de jouer. Il se retourna lentement vers Nimüe et s’adressa à elle d’une calme fermeté.
«Je ne t’ai pas invoqué mon amour. Si tu es venue, c’est de ton plein gré, non ? Je ne comprends pas l’essence de ta colère et les raisons qui te poussent à la retourner contre moi mais je ne l’accepte pas. En revanche, je veux bien t’aider à l’apaiser de la manière qui te conviendra. Ce que je fabrique ? Je cherche des morceaux de mon passé. Un artefact appartenant à ma famille maternelle que je comptais… t’offrir comme cadeau de fiançailles. Tu as d’autres questions ? »
Direct, sans concession tout en restant respectueux dans la forme. Des faits, uniquement des faits. Pas d’interprétation. Une main tendue mais pas de soumission. D’égal à égal. Telle était leur règle. Il attendait de voir comment réagirait sa dulcinée.
Puis il posa ensuite son regard glacial sur Alexiia. Son cosmos irradiait toujours la pièce mais sa couleur avait légèrement changé. Il tirait désormais vers l’améthyste, ressemblant encore d’avantage à celui d’un séide des Enfers. L’argenté de sa teinte avait disparu, laissant sa place à des volutes ténébreuses. Rien qui n’impressionnerait sans doute l’étoile terrestre de la Bestialité mais suffisamment
« Si ton père s’était réincarné en moi, tu aurais une manière bien incestueuse de t’adresser à lui…Mais après tout, peut-être est-ce ainsi que l’on devient Spectre. En punition pour avoir défier l’ordre naturel des choses… Pour ce qui est de ta…rétribution…. Il me semble que tu as pu étancher ta soif de sang et de combat. Ce qui n’est déjà pas si mal pour une « voyageuse ». Tu pourras toujours te faire mousser au Puit des âmes… Mais si tu t’attendais à pouvoir emporter mon âme et mon cœur, sache que les deux ne sont déjà plus en ma possession. Tu perdrais ton temps…»
Au moins, les choses étaient posées. La suite leur appartenaient à l’une comme à l’autre. Soit elle s’entêtaient à la jouer en mode peste et dans ce cas, il les planterait là sans autre forme de procès, soit, événement improbable, un éclair de lucidité les ramenait à la raison et ils finissaient ensemble cette mission dont il s’était attribué la responsabilité. Il n’exigeait rien. Et ne se faisait pas non plus d’illusions. Sans un mot de plus, il leur tourna donc le dos et se dirigea vers la porte qu’avait indiquée le chevalier noir. La faisant sortir de ses gonds d’un simple geste de la main, elle dévoila la volée de marches d’un escalier en colimaçon avalé progressivement par une obscurité qui devenait plus pressante au fur et à mesure qu’il s’enfonçait dans les fondations de la bâtisse.
Kalen entreprit d’entamer la descente sans attendre de voir si sa moitié ou la pourprandine lui emboîtaient le pas.
Codage par Libella sur Graphiorum
----------------------------------------
Alexiia
Rôle : Boire des bouteilles avec Nephtys.
Messages : 146
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Mar 31 Mar 2020 - 17:18
Mary continuait ses recherches – de quoi ?- poussant les cadavres, les fouillant le tout sous le regard incrédule de l’Italienne, la dernière pique lancée à l’intention de Kalen n’était pas restée sans réponse de la part de la belle rousse. Le ton de sa voix se fit plus sournois alors qu’elle rebondissait sur la main d’œuvre non gratuite, haussant les épaules, Alexiia attendait la fin de sa phrase pour lui répondre à son tour.
« Oh, il ne m’a rien promit… Mais sait ce que l’on peut trouver un farfouillant. » Énigmatique, le Caith Sith avait toujours vécu de chapardage et autres fourberies. Elle ne lui avait pas menti, son fiancé ne lui avait rien promis, hormis une soif de sang étanchée.
Au cinquième homme fouillé, Mary semblait avoir trouvé ce qu’elle cherchait depuis un moment. Une bouteille, - vraiment ?- au vu de sa grimace légère, l’alcool contenu dans ce réceptacle n’était certainement pas à son goût, mais qu’importe puisqu’elle en bu une gorgée directement au goulot. Clignant des yeux, le chat des rues se sentait désarçonnée face à une femme telle que cette Banshee. La tête penchée sur le côté, ‘Xiia retint de justesse un sursaut quand la fiancée apparut à ses côté en un instant. Vraiment impressionnante ce bout de femme.
« Et qu’est-ce qui te ferait plaisir comme rémunération ? »Joueuse, elle accepta de boire à son tour, mauvaise idée, cet alcool était vraiment infect. Mary avait du répondant, ce qui plaisait à la féline. Et puis, si elles s’entendaient, aucun doute que ce pauvre Kalen s’en mordrait les doigts, puisque la géré seule, elle et sa grande gueule et son sarcasme serait aisé, preuve en est de leur joutes verbales, mais deux femmes sarcastiques, le jeu en vaudrait peut-être la chandelle.
L’ambiance venait de s’alourdir considérablement, le Black Saint retomba lourdement sur le sol de la pièce, comme une pierre jetée du toit. Le chevalier d’Athéna venait d’avoir les réponses à ses questions, seulement les titillements des deux femmes dans son dos eurent raison de son sang froid. S’adressant en premier lieu à sa dulcinée d’un ton ferme, lui expliquant le pourquoi du comment il se retrouvait ici. Le chat ne pipa mot, laissant les deux tourtereaux parler entre eux. Seulement, lorsque le jeune homme tourna son regard vers elle, son cosmos irradiant de sa colère froide, aux reflets améthyste comme le sien. Alexiia fronça ses sourcils, les piques à son encontre n’avait plus rien de leur ‘jeu’, comme à leur première rencontre. Bien au contraire, c’était mesquin. Un feulement répondit aux paroles du Cerbère du Sanctuaire. Son cosmos s’agitant, seulement, se serait créer un conflit que de l’attaquer, le visage neutre l’orpheline prit la parole à son tour.
« Un conseil Kalen, ne t’avise surtout pas de continuer dans ce sens vis-à-vis de mon père. L’humour tu connais ? »Il venait de toucher une corde sensible chez la jeune femme. Elle, qui se pensait sans faille. Même après tant d’années, l’évocation de son père remuait quelque chose de désagréable en elle. « Mais, peut-être, parle tu par expérience en terme d’inceste. » La meilleure défense s’est l’attaque non ? « Comme je l’ai dit à ta belle, tu ne m’as rien promis. J'ai accepté de te suivre dans ce guet-apens.. Mais soit.»Ce qui était vrai. Ses yeux oscillaient entre le carmin et le jaune, preuve de son énervement. « Me faire mousser ? Penses-tu sincèrement que c’est avec cette bande de bras cassé que l’on me félicitera, mais bouge tes œillères ! Je ne vole, que ce que je suis sur de pouvoir garder ! »S'avançant de quelques pas, elle continua « Ah ! Il est beau le chevalier d'argent, bien dans ses préjugés, c'est comme ça que l'on devient chevalier chez Athéna ?!!!»
Son talon frappa frénétiquement le sol, la colère grondait en elle, comme un brasier alimenté par les paroles du Saint, l’Italienne devait rester calme, ne pas céder à l’envie de l’étrangler avant de lui crever les yeux. Il s’avança vers la porte, à peine dissimulée, derrière une tenture qui avait du connaitre des jours meilleurs. La sortant de ses gongs et s’avançant dans l’escalier en colimaçon qu’elle dissimulait.
Inspirant un bon coup, Alexiia tourna son regard vers Mary, retrouver son calme ne fut pas chose aisée. Pour l’autre femme également. Voulant détendre l’atmosphère, le chat fit la seule chose qu’il savait faire, le sarcasme« Tu es vraiment fiancée à ce lunatique ? Et bien, ma pauvre, je te plains… Enfin, du peu que j’en ai vu, tu as ton caractère également. Les disputent doivent être… Explosives… »
----------------------------------------
Merci Elyn <3
Nimuë
Messages : 608
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Mar 31 Mar 2020 - 18:18
Bête
La Bête se réveille et gronde, s’écrase contre les barreaux de ma psyché. Sentir l’air se refroidir autour de moi, les spectres s’agiter me hérisse au plus haut point, excitant ma colère. Cette manifestation, accordée au timbre de la voix de Kalen n’a, pour seul effet, que de m’enfermer dans un profond mutisme. Une façade, rien de plus. Mon masque de chair ne témoigne aucun signe avant-coureur de ce qui couve là, au creux de ma poitrine. Je lâche cette certitude qui m’effraie autant qu’elle me révolte :
« Non. » Tu m’as appelé et j’ai été incapable de me soustraire à cet appel, même inconscient. « Je n’en ai pas. »
Lentement, ma tête se tourne vers la Spectre. Un sourire mauvais accompagne mes prochaines paroles que je destine au Saint, en définitive :
« Ce serait sans doute trop cher. Et je n’ai que faire des bijoux de famille. »
Je l’observe s’en aller tandis qu’Alexiia y va de ses petits commentaires. Nul doute que le jeune homme a été beaucoup trop loin dans leur jeu. Ma Bête gronde et je ne peux plus rien y faire. La présence de l’étoile de la Bestialité fait briller mes propres instincts primaires.
« Le dernier qui m’a parlé de la sorte a fini au fond de la mer à nourrir les poissons. »
Quant à mon dernier fiancé, il semblerait qu’un Lion l’ait déchiqueté. Un rire roule dans ma gorge, mesquin, froid, dur. Écho de mon ire que je ne parviens pas à brider. Mes prunelles caressent la silhouette de la jeune fille pour apprécier le Surplis qu’elle porte. Je sens sur elle une odeur de sang, le parfum féroce d’un damné. Ma main s’envole pour dessiner la courbe de sa joue.
« Crois-moi, elles ne sont pas grand-chose en comparaison de ce que j’affronte. Il n’est qu’un homme, après tout. C’est avec les Dieux que je danse, le plus souvent. »
Un, en particulier. Une ombre se faufile dans mes prunelles vermeilles. Mes doigts quittent la tiédeur de sa peau. Dans mon dos, les fantômes attirés par Kalen se recroquevillent et se lamentent. L’aura que je dégage les blesse, une volute s’envole d’entre mes lèvres. Il reste encore cet homme, cet ersatz de Saint.
« Quelle grossière erreur que de ne pas terminer le travail correctement… »
Soudain, le pauvre hère porte ses mains à sa gorge, incapable de respirer. Il s’agite avec toute la force du désespoir. Je détaille, avec satisfaction, sa lente agonie, son visage se boursoufler et prendre une délicieuse couleur pourpre. Ma Bête gronde, elle ne se satisfera pas de ce maigre festin. Sans bouger le petit doigt, l’angle du cou du Black Saint ploie dans un angle improbable, précédé d’un craquement sonore, si doux à mes oreilles.
« Pathétique. »
Mes épaules s’affaissent, le poids est terriblement lourd. Qu’il choisisse sa mission plutôt que moi m’accable. Cette fois il n’aura su lire entre les lignes, cette fois il n’y a pas d’issue possible, d’égalité. Parce que les rêves ne durent qu’une nuit et que j’ai entrevu une vérité abominable, je capitule, cède, à la Bête qui me ronge.
« Les affaires sont les affaires. Si tu as décidé de l’accompagner dans cette aventure, je t’invite à respecter ta parole, ou à y renoncer. Comme je le fais. »
Je suffoque, j’agonise, incapable de brider mes maux. Une moue désabusée et mon enveloppe se consume aussi vite qu’elle s’est manifestée.
=> Salamine
----------------------------------------
"Et si l'on glisse et tombe aux portes de la mort, se relever bien vite et danser encore et encore !"
Habits:
Kalen
Rôle : Deadsitter
Messages : 380
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Mar 31 Mar 2020 - 22:26
Ireland’s call
Il n’avait pas su. Il n’avait pas vu. Tout à sa colère, il n’avait pas laissé de place pour accueillir la détresse de sa compagne. Chacune de ses paroles a été une blessure dans le cœur du chevalier d’argent. A croire que ce n’était pas la femme qui lui avait demandé de l’épouser. Que lui était-il donc arrivé pour qu’elle se comporte de la sorte ? Le lien s’était abîmé. Il le sentait aussi clairement que si on lui avait enfoncé un couteau dans la poitrine. La menace n’était que la cerise sur le gâteau. Caché derrière son masque, Kalen savait qu’il lui faudrait recoudre le lien. Mais était-ce encore possible ? Sa mission avait-elle le moindre sens si la personne pour laquelle elle s’accomplissait n’en avait cure.
« Je n’ai que faire des bijoux de famille ». Cette phrase résonna dans son esprit comme un désaveu. Pire un désamour. Renoncer à sa parole… Avait-il bien compris ? Cela voulait-il dire qu’elle souhaitait revenir sur sa promesse d’engagement ? Ne voulait-elle plus l’épouser ? Toutes ces questions se pressaient dans sa tête comme autant d’angoisses et de souffrances que seule une franche discussion en tête à tête pourrait abréger.
Il n’avait pas attendu Alexiia non plus. Elle pouvait bien retourner auprès de son maître. Peu lui importait. Il se retrouva bientôt aux pieds des escaliers. Des cellules. Une petite dizaine toute aux plus. Il laissa son instinct le guider vers une des geôles. Un vieillard et une jeune fille s’y trouvent. Il le regarde. Ces yeux d’un bleu glacial. Les mêmes que les siens. Héritage maternel. Il ouvre la prison sans forcer et se penche vers le vieil homme.
«Etes-vous bien Bran Scully ? Je suis le fils de Mary. Je suis venu….vous délivrer. Vous pouvez marcher ? Appuyez-vous sur moi… Toi aussi petite… »
Le vieil homme ne se fit pas prier. C’est appuyé sur l’épaule de Cerberus qu’il gravit à nouveau les escaliers vers la Liberté, la petite fille leur emboîtant le pas. Ses cheveux roux et ses grands yeux clairs laissaient peu de place au doute. Sa famille… Il le sentait dans son sang…
Il appuya le vieil homme contre le siège qui servait de trône au chevalier noir que Nimüe avait tué froidement. Là aussi, il devrait chercher à comprendre. Mais pas maintenant. Il jeta un dernier coup d’œil au Spectre. Il n’avait pas non plus été juste avec elle.
«Je te remercie pour ton aide, Cait Sith Je te prie d’excuser mon impolitesse de tout à l’heure. Je ne suis pas doué dans les relations humaines comme tu auras pu le remarquer. Je te suis redevable. Quand nos chemins se recroiserons, je saurais m’en souvenir »
A ces mots, sans autre forme de procès, il quitta les lieux en compagnie du vieil homme et de la jeune fille.
Codage par Libella sur Graphiorum
----------------------------------------
Alexiia
Rôle : Boire des bouteilles avec Nephtys.
Messages : 146
Sujet: Re: Ireland's Call [1756 - PV Alexiia & Nimüe] Mar 31 Mar 2020 - 23:20
Mary montrait un visage bien différent de ce qu’elle avait pu montrer auparavant. Mais bon, ce trait de caractère était tout à fait appréciable pour la Bestialité, la rousse tout à sa colère fit preuve d’une incroyable douceur, contrastant avec ses paroles assassines envers son fiancé, en se posant sur la joue d’Alexiia. Danser avec les Dieux ? Un message, un indice sur qui elle est vraiment ? L’Italienne ne le savait pas, mais elle espérait que leur prochaine rencontre se passerait sous de meilleurs auspices. Les âmes, que le cosmos de Kalen avait attirées comme une lumière en pleine nuit, se lamentaient, la colère de la jeune femme faisait des ravages, même sur elles. Ouch, un reproche à peine dissimulé, pourtant, au début de cette aventure le Saint avait bien fait comprendre au Spectre qu’aucune mort inutile ne serait tolérée. Bah, après tout, Alexiia ne l’avait pas touché, la belle non plus d’ailleurs. Un craquement sonore résonna un instant dans la pièce, excitant le Caith Sith, sa soif de sang n’était toujours pas apaisée, mais rien dans ce pays ne pourrait la désaltérer, il fallait qu’elle retourne chez elle. A Positano. Après un dernier conseil, la Banshee disparut.
Restée seule entourée des cadavres ainsi que de leur âmes, Alexiia se posait pas mal de questions, le je, qui avait été bon enfant,s’était transformé en règlement de compte. Chacun y allant de son commentaire, plus véhément que le précédant. Aurait-elle dû se taire pour une fois ? Ne pas en rajouter une couche ? Malheureusement, ce qui était fait ne pouvait être défait. La jeune femme était fatiguée, elle ne voulait qu’une chose, partir, s’éloigner de cet endroit. Prendre du temps pour elle. Passer d’humaine banale et invisible aux yeux du monde à Spectre du Caith Sith, cela laissait des traces, certes invisibles, mais des traces quand même. Les yeux fixés sur le cadavre du chef des chevaliers noirs, le chat n’entendit pas Kalen remonté de la pièce et pas seul. Non, un vieil homme et une petite fille l’accompagnait, des membres de sa famille ? Certainement, au vu de leurs yeux. C’était incontestable. Raide, Alex l’écouta ‘s’excuser’ de son comportement plus tôt. D’un simple signe de tête pour accepter cette amende honorable. Après tout, elle n’avait pas été des plus juste non plus.Kalen, sur ces dernières paroles, soutient le vieille homme et tout trois quittèrent les lieux. C’est alors qu’Alex prit la parole. « Excuses acceptées. Nous verrons, si tu t’en souviendras vraiment Kalen, Chevalier d’Argent de Cerbère. »Sans autre forme de procès, Alexiia disparut de l'Irlande. Un simple monticule de Terre se trouvait où elle se tenait quelques instants auparavant.