Vous ne passerez pas !

Spoiler:

Il fallait encore une fois monter ces foutues marches. A quand l'invention de marches qui bougent toutes seules ? A quand l'invention d'une grosse boîte qui permettrait de monter des étages sans avoir à utiliser la force humaine ? A quand le confort ? Parce que ça, le tour opérateur ne l'avait pas précisé, ça, qu'il fallait gravir les marches d'un vieux sanctuaire décrépi pour arriver dans la plus haute tour du château. Tout du moins, Hevruka l'ignorait la première fois qu'il est venu ici. Entre temps, il s'est peut-être tapé au moins cent fois les marches du Sanctuaire. Bien heureusement, son temple était le troisième. Il plaignait sincèrement les chevaliers du Verseau et des Poissons, parce que eux, ils avaient tout à se taper et c'était vraiment pas jojo. Au Sanctuaire, il était primordial d'avoir un bon cardio, de ne pas louper la moindre séance de sport, sinon on était cuit. Bon courage aux gens en surpoids pour aller dire bonjour au Grand Pope. Il n'est pas certain que vous arriviez en un seul morceau tout en haut. Faudrait peut-être faire comme dans Saw et se couper un bout de graisse pour voir ses espoirs d'atteindre la plus haute chambre de la plus haute tour du château, sans être trop essoufflé.


Cette fois-ci, contrairement à il y a quelques heures, il savait pourquoi il était là. Parce qu'il l'avait choisi. Il avait choisi d'être auprès de ces premiers camarades. Là, il se sentirait utile, là il se sentirait à sa place. Du moins, il le pensait. Il avait cet espoir-là, de pouvoir revenir au Sanctuaire en tant que Saint. De préférence en tant que Saint des Gémeaux, évidemment. Mais allez expliquer à Athéna qu'il a eu une autre armure entre temps. N'est-ce pas considéré comme de la trahison à ce niveau ? Si, un peu, quand même. Une belle trahison. Il a disparu des radars et s'est pointé deux ans plus tard en tenue de poiscaille. Franchement, y'a pas de quoi être fier. Peut-être qu'en écoutant sa version des faits, le Grand Pope et Athéna se montreraient cléments ? Altia savait certaines choses, pas Athéna. Et aux yeux de l'Anglais, il n'y avait qu'elle qui comptait.


Il n'y avait qu'elle. Depuis que la première n'était plus, il a jeté son dévolu sur la plus pure, la plus divine de toutes les femmes de ce monde. N'allons pas jusqu'à dire qu'il l'avait prise par défaut, loin de là. Mais que voulez-vous, nous n'oublions jamais notre premier amour, notre amour d'enfance. Parce qu'il est celui qui nous a, en quelque sorte, façonné. Bien souvent, ce premier amour ne s'est pas terminé comme on l'aurait voulu. Déjà, en étant le plus saint d'esprit possible, à aucun moment nous voulons que ne se termine ce amour juvénile. Malheureusement, à un moment ou à un autre, on finit par faire le con. Au bout d'un moment on regarde si l'herbe est plus verte ailleurs. Au bout d'un moment, on est un enfoiré et on fait souffrir. Pour le coup, Hevruka ne connut pas ces destins tragiques. Il en connut un bien pire que celui-ci : la mort. Vous pourrez faire tout ce que vous voudrez, mais vous ne pourrez jamais remplacer quelqu'un qui est mort. Votre copine a perdu son mari il y a plusieurs années et s'est retrouvé avec vous ensuite ? Croyez-moi, elle ne cessera jamais de l'aimer.

Bon, sauf si c'était un connard. Sauf si c'est elle la meurtrière, et dans ce cas-là... fuyez pauvre fou !

Une marche après l'autre, Hevruka pénétrait dans le temple du Bélier comme un homme libre de toutes ses décisions, comme quelqu'un de plus unique que ce qu'il était avec le Dieu des océans. Là, il avait fait le choix de revenir. Ou plutôt, là, il a pu avoir le choix, contrairement à toutes ces années à errer dans les Enfers, prison de choix pour cet homme troublé. Dans tous les cas, il était là, maintenant. Il rejoignait l'endroit qu'il n'aurait jamais dû quitter. (Comme s'il avait prévu ce qui allait s'passer). Contrairement à d'habitude, il y avait peu de monde. Il ne voyait qu'une donzelle. Fallait grouiller son cul. Il connaissait la maison du Bélier. Dans cinq minutes, ça allait être la java, et c'est hors de question qu'il reste trop longtemps ici, faut pas déconner.


Il se sentait attiré par la fille qui se tenait là. Elle était intrigante, elle était intense, elle était... il ne saurait le décrire. De ses yeux rouge sang, il décortiquait la moindre particule qui s'échappait de son corps pour comprendre qui elle était. La mauvaise énergie de l'Anglais aimait ce contact là. Il mourait d'envie de se joindre à elle et de se frotter contre elle. Se frotter, dans le sens énergique du terme. D'ailleurs, le cosmos des Gémeaux tremblait. Il tremblait de peur ? Non, pas du tout. D'excitation ! Comme une érection faisant pâlir Priape lui-même. Il aimait ça, il trouvait ça génial. Il ressentait cette... colère passive, cette haine destructrice. Il n'avait pas trouvé son âme sœur, non, mais ses ténèbres avaient trouvé le parfait partenaire. C'était malsain et il kiffait ça. Pas sûr que dans un bon jour, Hevruka éprouve la même chose, par contre.

Bien heureusement, il avait encore le contrôle de son propre corps. Même s'il n'avait qu'une envie, c'était de la bouffer pour se délecter de son énergie, il continua sa route.

Pas que ça à foutre, hein.

Paie ton passeur. A croire que le Sanctuaire est devenu la discothèque la plus prisée du continent. Hevruka n'était plus sur la liste des VIP ? En même temps, voilà bien longtemps qu'il n'a été vu protéger son temple. De mémoire, il n'a jamais reçu de lettre de licenciement. Même s'il a fait un abandon de poste, c'était la moindre des choses, non ? Le service Ressources humaines du Sanctuaire laissait vraiment à désirer. Quand on pense le nombre de chevaliers d'argent et de bronze on s'est coltiné en l'espace de six mois. C'est toujours étonnant de voir à quel point le Sanctuaire souhaite embaucher du petit intérimaire. Il a eu de la chance, par le passé, il a toujours eu droit à un CDI direct, pas comme la plupart de ses camarades.


Par contre, un truc qui est chiant, c'est devoir se présenter à tout le monde. Juste par le simple fait qu'ils étaient des inconnus l'un pour l'autre, il devait y avoir des présentations ? Non, Hevy ne fonctionnait pas ainsi. A quoi bon donner son nom, ça changerait quoi ? Juste parce que son nom commence par un H, elle déciderait d'ôter son soutif ? Gageons qu'elle le fasse, mais il est certain que non. Et puis, elle, elle ferait pareil ? Elle donnerait son nom ? Pas sûr que le Gardien du troisième temple s'en souvienne d'ici dix minutes. Son cerveau était déjà embrouillé de sa propre condition humaine, alors si c'est pour s'occuper de celle des autres... non merci, pas le temps.


Après, vu ce qu'il a fait en Enfer, c'est-à-dire bloquer un allié du Sanctuaire, il ne fallait pas s'étonner qu'il soit considéré comme un ennemi. Il a bloqué la Guerrière divine, il n'a pas été avenant avec les autres Saints, et il a même laissé Orion à son sort, comme ça. Après tout, hein, chacun sa merde. Son combat contre Perséphone l'avait suffisamment épuisé. Mine de rien, la brunette, elle savait envoyer de bons coups dans la gueule. Hadès a trouvé le bon filon. Une femme aimante, dévouée, qui sait balancer des steaks. M'est avis qu'elle possédait un grain de folie, et ça... c'était du bonus. Ah, on a pas tous la même chance face au destin. (de Lisa)


"Hevruka. Pour me recueillir auprès de ma déesse."


Elle a demandé à ce que ce soit court. Hev savait se montrer obéissant. Bon... avouons-le, ça l'arrangeait. Il n'était pas de ceux qui parlaient beaucoup. Parler, c'était chiant. Parler, c'était briser le silence. Parler c'était laisser parler son coeur, qu'il n'a plus. Parler c'était se faire du mal. Alors autant économiser sa salive. Surtout face à cette... personne, dont l'aura malsaine lui faisait énormément plaisir. Une personne aussi haineuse qui était la gardienne de ce temple ? Eh bien, on aura tout vu. Remarque, Athéna a bien filé une armure à plusieurs psychopathes, dont lui, donc bon, il n'allait pas la blâmer pour ça. Mais il était important pour Athéna de commencer à faire une petite visite médicale (et surtout psychologique) à ses chevaliers, histoire de vérifier qu'tout va bien.


"M'empêcher de rentrer chez moi n'est pas la meilleure chose à faire, petite."

Quelle décision prendre ? Soit il l'emplafonnait soit il lui montrait qui il était réellement. Le choix était véritablement cornélien. Tout en sachant que, de son caractère, provoquer les gens est très amusant. Il pourrait s'amuser un peu et l'emmerder un chouia, histoire de faire passer le temps, histoire d'attendre qu'Athéna revienne "saine" et sauve. Dans ces moments-là, il faut jouer la montre. En plus, la gosse n'avait pas franchement envie de se marrer comme Hevruka l'entendait. Certes, elle avait par moment un ton amusé, presque amusant, mais il n'était pas souhaitable que les Gémeaux originels décident d'agir exactement comme bon leur semble. Il a faim d'avoir faim, le rosbeef.


Il sourit à la demoiselle. Un sourire qu'on pourrait qualifier d'inquiétant, pour peu qu'on n'en soit pas habitué. De toute façon, cet homme, dans cet état-ci du moins, était dérangeant. Certains pouvaient le comparer à un démon dans le corps d'un humain. A moins que ça ne soit l'inverse : un homme dans le corps d'un démon. Dans tous les cas, il ne pouvait pas laisser les gens indifférents. Il se devait d'être coopératif, dans la vie. Sinon, Athéna risquait de lui faire pan-pan cul-cul. Non pas que ça lui déplairait, disons qu'il ne voudrait pas partager cet intense châtiment. Rien que d'y penser, le barreau.


"Tu parles trop."


Comme ça, c'était clair, net, précis, envoyé, pesé, emballé tout ça, je ne connais pas l'expression mais l'image est là. Son écaille brillait, malgré son changement d'allégeance. Poséidon était vraiment compréhensif comme mec, quand même. C'est pas dit qu'Athéna ait ce trait de caractère, du moins poussé à ce point. Elle était clémente, encore faut-il qu'elle soit naïve, chose que Poséidon était, de toute évidence. Tout doucement l'écaille du Sans-visage se mis à se désintégrer, en une poussière dorée, comme si elle s'effondrait sur elle-même. Une fois entièrement disparue, il ne restait qu'une carte. Une belle carte dorée, montrant une faucheuse et le nombre romain "XIII". Elle était là, la carte du Sans-visage. Une carte de tarot marseillais d'où venaient la plupart des écailles du Seigneur Poséidon. Il la ramassa, elle qui était posée au sol, attendant qu'une chose : qu'on la mise. Il la tenait entre son index et son majeur droit. Hevruka jeta la carte en l'air au point qu'elle disparut, tout comme l'énergie qui s'en dégageait.


Il était là, habillé simplement. Une chemise blanche, un pantalon noir, sans chaussettes, parce que dans les bottes de l'armure, c'est pas génial. A la limite des socquettes histoire d'avoir le pied pris, mais pour le coup, non. Il était pieds nus. Une ceinture tout ce qu'il y a de plus simple, en cuir de crocodile. Eh oui, rappelons tout de même qu'Hevruka venait de la noblesse anglaise, alors ce genre d'accessoire avait toute sa place dans son style.


Il sentait comme une résonance avec une armure qu'il avait portée jadis, avant de devenir les Gémeaux. Il sentait qu'elle l'appelait. Ou plutôt qu'elle était réceptive à sa présence. Quoi ? Pourquoi l'armure d'or n'était pas réceptive à sa venue au Sanctuaire ? Avait-elle un autre porteur ? Non, c'était impossible, elle était faite pour lui. Ou alors ne lui pardonnait-elle pas son changement de camp ? Après tout, on ne pouvait pas porter une armure d'or aussi facilement. En plus d'être celui qu'elle avait choisi, il fallait qu'Athéna donne son accord. A n'importe quel moment, même si l'armure est en osmose parfaite avec son porteur, si Athéna ne le juge comme n'étant plus digne de la porter, alors elle partira. Était-ce cette explication la plus logique ? Il espérait, parce qu'il prendrait très mal le fait qu'il ne soit plus les Gémeaux légitimes.


Il devait faire ses preuves. Et quoi de mieux que l'armure du bras droit du Pope pour retrouver ses lettres de noblesse auprès de la sublime déesse aux yeux pers ? Les choses rentreraient alors dans l'ordre... Il l'espérait. Voilà un de ses rares espoirs. A croire que ce n'était qu'une quête de pouvoir à ses yeux, à croire qu'il ne cherchait que la puissance. A croire, seulement, parce que c'était entièrement faux. En devenant un chevalier d'argent, il acceptait de perdre en puissance, il acceptait d'être considéré comme un traître pour tout le monde, il acceptait d'être le dernier des couards de ce monde pourri.


Hevruka leva le bras, l'index tendu et laissa son énergie entrer en communion avec le sanctuaire tout entier, comme lors d'une étreinte fougueuse. Il vibrait, l'autre jouissait, quoi de plus plaisant ? Il retrouvait les rangs qu'il avait trop longtemps laissés. Une fumée extrêmement sombre entoura le (re)Nouveau-né, à tel point que la plus puissante des lumières ne pouvait la traverser. Même l'être le plus curieux de l'univers ne pouvait savoir ce qui se tramait derrière tout ça.


Jusqu'à l'évaporation totale de la fumée, en à peine une milliseconde, comme si elle n'avait jamais été là. Le revoilà, le chevalier d'argent de l'Autel était de retour. Pour vous jouer un mauvais tour ? Peut-être, ce n'était pas à exclure, on ne sait jamais de quoi sera fait le futur. Bon, sauf certains qui ont le pouvoir d'hypercognition et dans ce cas-là, ça s'appelle de la triche. Un diadème, des épaulettes carrées et argentées, une immense pierre précieuse au centre du plastron, des jambières, coudières, bref une armure classique. Mais qui avait la particularité de pouvoir cacher ce qu'on voulait dedans. On dit merci la grosse pierre. Merciiiii.


"En tant que chevalier d'argent de l'Autel, j'ai le droit de passer ou dois-je en venir aux mains ?"


Ouais, il était toujours plein de haine. Et le cosmos de la donzelle ne faisait rien pour arranger ça.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que la jeune demoiselle en avait dans le pantalon. Bien plus burnée que la plupart des hommes, il était certain qu'elle n'éprouvait aucune gêne, aucune peur, aucune honte. Pour sûr, Hevruka appréciait ce genre de personnage, bien qu'il sache aussi apprécier les caractères plus tempérés. Non pas qu'il était du genre à bien s'entendre avec tout le monde, bien au contraire, mais il savait apprécier deux opposés. Était-ce dû à sa double personnalité ? Pas impossible, du moins, on peut se laisser l'entendre dire. La grosse différence étant que l'un de ses côtés était légèrement moins... enclin à coopérer avec un certain type de caractère. Les événements futurs indiqueront quelle est la personnalité la plus tolérante. M'est avis qu'il ne s'agira pas de la plus évidente, mais soit.


Par contre, un truc le chiffonnait. Son langage fleuri. Dire à quelqu'un d'aller se faire foutre était quand même assez... rude. Cependant, l'invitation avait le mérite d'être claire et assez... tentante. Si elle s'était porté volontaire pour l'accompagner dans cette activité sportive, Hevruka aurait eu le sourire jusqu'aux oreilles. Mais elle n'avait pas l'air d'être très coopérante. Soit elle était toujours comme ça parce qu'il lui manquait quelques heures de cuisson, soit elle était dans une mauvaise journée, chose que pouvait aisément comprendre l'Atlante. Ne préférant pas lui répondre au risque de voir cet échange si cordial tourner au vinaigre, il lui adressa simplement un sourire insolent, d'un air de dire "Je t'emmerde", car, concrètement, c'était emmerdant. Il retournait à sa maison et on trouvait quand même le moyen de l'envoyer chier. Niveau hospitalité, on a connu mieux. Mais comme elle a dit juste avant, elle n'était pas Sainte. Pourvu qu'elle ne soit pas ni-touche, qu'ils puissent s'amuser un peu plus tard. Cette haine était fort réjouissante.


Par le pouvoir du prisme lunaire, transforme-moi !


Elle ne faisait même pas gaffe à lui. A croire que son nouvel emploi n'était qu'alimentaire. Il aurait tout simplement pu piquer une armure chez la déesse aux yeux pers. Après tout, on a souvent vu le même chevalier porter quinze mille armures différentes en un temps réduit, à croire qu'il suffit de payer une caution pour pouvoir porter une armure. La famille de l'Anglais était assez riche : il n'avait qu'à faire jouer ses relations pour s'offrir n'importe quelle armure. Mais bon, peut-être qu'au fond, ça se sentait qu'il n'était pas un ennemi, malgré son énergie démoniaque. Au fond, aux tréfonds, au troufion. Il se retourna et s'intéressa à la jeune demoiselle, repartie à son point de départ. Il ne bougea pas et continua de se nourrir de son énergie extrêmement malsaine. Bon dieu qu'c'était bon. Il fallait simplement qu'il hume cette bonne odeur avant. Il remarqua à cet instant qu'il était mauvais depuis un peu trop longtemps maintenant. Il était rare qu'il reste au même stade aussi longtemps. Mais c'était plus fort que lui, la force de la Titanide encensait les ténèbres de l'Autel.


Il reprit ses esprits et partit en avant, en direction du temple d'Athéna, pour se recueillir. Et peut-être offrir le reste de son sang pour qu'elle revienne plus vite. Peut-être que l'appel du sang lui fera bouger son boule. C'est pas qu'elle lui manquait, mais quand même. Des années sans la voir... ça finit par peser. Remarque... il n'était pas à quelques jours près. Alors qu'il sortait du temple du Bélier, il laissa quelque chose tomber de sa main. Une chose vivante, on dirait. Lui, s'éloignait du temple, tandis que cet être vivant y pénétrait et allait directement auprès de la titanide.


Des yeux rouges, un regard intelligent, une couleur noir de jais, une douceur au toucher, un esprit futé, à peu près vingt centimètres de hauteur, une envergure allant jusqu'à un mètre s'il s'étirait assez, des griffes plutôt acérées, un bec noirâtre tombant dans le grisé, un petit animal appelé corbeau, du moins une espèce plus petite que le Grand corbeau, s'avançait vers la titanide juste avant de se poser sur son épaule gauche et se colla particulièrement à elle, étant lui aussi attiré par la noirceur de son énergie. Les mouvements de sa tête étaient directs et imprévisibles jusqu'à c'qu'il fixe son œil gauche. Il se frotta contre ses cheveux. Le corbeau dégageait une légère chaleur, une sorte d'énergie mystique assez semblable à celle de celui qui venait de quitter les lieux. Ce n'est pas parce que la haine l'habitait qu'il devait être immonde. Dans le monde, il n'y a pas d'un côté le bien et le mal, il y a une part de lumière et d'ombre en chacun de nous.