Un nouvel antre pour une blanche féline

Au sortir du palais d’Odin, le vent me bouscula presque. A mes sens, cela sonna tel un rappel de la puissance sauvage sommeillant en moi. Un souffle froid et omniprésent, porteur autant de glace que de flocons, piquant et doux. De quoi me pousser vers le domaine qui était le mien ou avait été le mien…

Où ? Où dois-je aller ? Me surpris-je un instant à penser.

Blanche féline, Perle des Ombres, j’oscillais encore entre ombre et lumière, ne sachant pour l’instant où exactement pencher. Soupirant dans l’air froid, je ne pouvais au fond que goûter ce repos réglementaire, caressant du bout des doigts le panache qui s’était échappé de mes lèvres. Il faisait si beau en Asgard, si beau…

Baignant quelques instants le paysage du regard, je me laissais aller aux images du passé, d’une époque à la fois proche et lointaine, où je revêtais l’armure de Zeta Prime. Géralt et Ashram se tenaient à mes côtés, tout comme Miria et Cyn…

Fermant les yeux, je m’abandonnais doucement au froid ambiant soulevant, par instants, ma chevelure en de longs pans ondulants. Une apparence à la fois si douce par ma blondeur et le velouté de ma peau et si dure par la froideur de mon armure. Ainsi dérivais-je quelques instants, sentant le trouble refluer en moi avant d’enfin revenir à la surface et au monde qui m’entourait. Déjà les gardes me dévisageaient comme s’ils hésitaient à m’approcher.

D’un geste, je les rassurais avant de quitter enfin ce palais qui ne manquerait pas de me rappeler en son sein. Ainsi parcourais-je les terres froides mais hospitalières du domaine d’Alpha avant de rejoindre mon propre antre. Du moins, celui qui avait été mien. Me concentrant sur l’entrée de l’Écrin des Ombres, je l’évitais pourtant. C’était mon lieu secret, le plus précieux de tous mes refuges. Et hormis Hermine ou Ashram, nul ne devait en connaître l’entrée, pas même mon successeur. Aussi, pris-je d’infinies précautions à éviter ce passage avant de me diriger vers mes terres.

Depuis combien de temps Arbhaal avait-il quitté ces lieux ? Bien des saisons à première vue. Balayant du regard l’ensemble des lieux, je ne tardais pas à découvrir une ancienne halte dont la tour m’attirait particulièrement de par sa position et sa grandeur. Tant de neige l’entourait alors que le reste des bâtiments n’étaient plus que ruines à demi-effondrées. Estimant la taille des lieux et des terres toutes proches tout en surprenant le chant d’un ruisseau serpentant entre les troncs abattus de quelques conifères achevant de se délabrer, je ne tardais pas à sourire à l'idée de tenir mon nouveau chez moi.

M’approchant de la lisière, je ne tardais pas à repérer un immense tronc creux, découverte qui ne manquerait pas m’être utile dans quelques temps. Posant la main sur ce dernier, j’en caressais l’écorce sombre et rugueuse. Si plein de vie était encore cet arbre. De quoi me rappeler que le moindre recoin pouvait abriter bien des périls.

Un rappel à moi-même. Soupirai-je avant de me détacher de l’immense sapin dont les branches penchaient légèrement sous le poids d’une neige quelque peu légère. Sortant mes griffes, j’en entaillais juste ce qu’il fallait pour le marquer avant de m’en retourner vers la demeure qu’il me faudrait avant tout remettre en état.

M’avançant dans le chemin de neige, je ne tardais pas à en atteindre le seuil : une vaste roche gelée dont la taille et l’épaisseur évoquait la puissance et la rudesse d’Asgard. Quelques poussées sur la porte de bois encore bien en place et je pénétrais dans la vaste salle qui suivait directement l’entrée. Au fond, dans la pénombre, un âtre attendait le feu qui rendrait un semblant de vie au tout. Posant ma paume sur le muret couvert de poussière qui séparait le vestibule du reste de la maison. Tout était sombre et sale et un bon nettoyage s’avérerait plus que nécessaire mais au moins, j’aurais un nouveau pied à terre, bien plus ouvert que l’Écrin des Ombres qui demeurerait à jamais mon antre le plus secret.

Sujet: Re: Un nouvel antre pour une blanche féline Dim 3 Mar 2019 - 18:27

Un instant, je crus entendre des pas dans la neige mais ce n’était que le fruit de mon imagination. Personne n’était revenu ici depuis des années voire des décennies. Ce lieu était marqué autant par la guerre que par les rigueurs du climat. Tout était à la fois froid et porteur des blessures d’anciens incendies. Rien que le muret du vestibule étaient marqués de tant et tant de traces de coups.

Yeux fermés, je laissais ma paume errer sur les nombreuses anfractuosités et autres entailles. Tout cela me fit l’effet d’un retour en arrière, m’offrant un sentiment d’apaisement qui ne manqua pas de me surprendre. A croire que ce lieu, cette salle désolée m’accueillait. Rouvrant soudain les yeux, je balayais la vaste salle vide du regard. Quelque chose de dévasté, un peu comme ce que j’avais durant tout un temps laissé derrière moi….

Songeuse, j’en serrais la première pierre à l’en faire éclater. C’était comme un passage vers une autre vie, de l’ombre à la lumière. Jamais, je n’aurais pensé recréer ce genre de lieu mais au fond, c’était une chance sans pareille.

Avançant enfin vers le centre de la pièce encore plongée de la plus intense pénombre, j’embrasai mon cosmos. Cela ne prendrait pas plus de quelques battements de cœur, guère plus de temps que ne mettrait le Noroît à tout emporter. Une bourrasque comme j’en avais tant fait se lever avant de tout laisser retomber, découvrant cette fois, une vaste pièce libérée de toute poussière, de la moindre vermine. Ne manquerait plus alors que la chaleur de la flamme pour commencer à lui redonner vie. Douce besogne que je n’aurais pas plus de mal à accomplir. Non pas que mes gestes fussent différents de ceux des autres mais que leurs vitesses les surpassaient en tout point. Ainsi, me retirai-je un instant de ce qui serait ma future et vaste demeure avant de me diriger vers la clairière toute proche. Les troncs étaient légion, certains abattus, d’autres encore plus que vaillants, de véritables flèches s’élançant vers les cieux.

Les suivant du regard, je finis par me laisser aller aux jeux de l’ombre et de la lumière, de la course de Sol visible entre les frondaisons, des légers flocons dansant dans le vent jusqu’à ce qu’un éclat de lumière plus puissant que les autres ne me poussât vers un arbre bien particulier. Un immense frêne dont la cime se perdait dans l’épaisseur des hautes cimes. Quant à sa couronne, elle était si vaste que bien des hommes auraient pu banqueter sous ses branches. Aimantée sans vraiment en connaître la raison, j’approchais du tronc majestueux. Posant la main sur l’écorce rugueuse, je ne tardais pas à prendre ma décision. S’il fallait un autel en ces lieux, ce serait sous la protection de cet arbre immense que je le dresserai. Avisant les racines l’encerclant tel un cercle sacré, je n’eus aucun mal à visualiser le tout. Un lieu sauvage où les humains pourraient tous trouver du repos et se soigner. Mais avant tout, il fallait que je redonne enfin de la chaleur à mon nouvel antre.

" N’aie crainte, ce ne sera pas toi ni les autres t’entourant. " Glissai-je à l’arbre avant d’aviser tout le bois mort parsemant la clairière. Tout cet enchevêtrement, ce chaos devait prendre de toute façon fin. Aussi, déployant cette fois mes griffes, ce fut sur les troncs, souches et autres bois que je me dégourdissais un peu les bras.

A peine une heure plus tard, tout avait été dégagé, laissant une immense prairie ouverte s’étaler juste devant le seuil des futurs sites de guérison. Et ce fut les bras chargés de bois mort que je me dirigeais vers l’entrée. C’était encore un peu trop humide pour prendre rapidement mais cela ne me décourageait aucunement…

Sujet: Re: Un nouvel antre pour une blanche féline Dim 10 Mar 2019 - 17:53

" Hum…"

M’entendis-je presque ronronner en tendant mes paumes aux flammes ronflantes. C’était un tel réconfort après les premiers travaux dans les bois environnants. Rien que cette chaleur en plus de la lumière inondant les murs encore bien froids suffisait à offrir un nouveau souffle à cette vaste demeure. Contemplant la danse des flammes, je ne pouvais m’empêcher de sourire. Tout semblait si loin maintenant. Tous mes soucis s’effaçaient en ce si précieux instant de paix. De quoi me rendre quasi euphorique.

Ainsi s’écoulèrent les premiers instants en cette immense demeure dorénavant vouée au repos, soins et réconfort. Tant d’images traversaient mon esprit, des visions du passé, de l’avenir, de tout ce qu’il me faudrait pour mener mon projet à terme. Et puis, venaient aussi Géralt, Hermine et Ashram. Mes proches, ceux avec qui j’avais traversé tant de passages essentiels en ma vie.

Où étaient-ils tous en cet instant ? Hormis Hermine, mon maître, je n’en savais absolument rien. Soupirant, je ne pouvais me laisser aller aux pièges du passé. C’était aussi doux que périlleux…

Soudain, un son lourd transperça le silence. Bondissant en moins d’une seconde sur mes talons, il n’en fallut pas plus pour que je retrouve à l’extérieur du vaste bâtiment. Sur le Qui-vive, je ne tardais pas à en identifier la cause : un immense sanglier aussi blanc que la neige fouillait l’ensemble des terres que je venais de retourner. Plus haut, entre les branches, des dizaines d’oiseaux aux plumages d’ébène craillaient sans la moindre retenue. Tendant l’oreille, je me surpris à guetter les hurlements lointains des loups.

Souriante, je me détournais de l’animal immense qui trônait dans la clairière nouvellement créée.

Un signe des dieux…

Tel était l’interprétation que je me plaisais le plus à lui donner. Les loups, corbeaux et sangliers, tous étaient liés à certaines divinités. Aussi, me sentis-je conforter en mon choix. Ces lieux étaient plus que propices, aussi bien en tant que havre que lieux de cultures.

Ainsi rassérénée malgré le mal me rongeant, je m’emparais d’une dizaine de branches de belle taille, histoire de me créer quelques autres luminaires. La demeure, abandonnée depuis des années, était vaste et avait besoin de nombreux points de lumière. Les premiers repères qui me permettraient d’avoir une vue plus nette plus précise sur l’ensemble. Déjà, d’autres foyers se répartissaient dans les pièces avoisinantes dont une cuisine brute mais d’une saleté encore repoussante. Rien que les herbes folles pointant entre les pierres taillées suffisaient à donner une idée de l’abandon de la pièce qui visiblement était celle qui avait été la plus ouverte de toutes.

Soupirant à l’idée de devoir tout remettre en ordre, je m’octroyais quelques instants pour me faire rôtir un peu de gibier sur quelques branches taillées dans ce but. De bonnes quantité de neige seraient largement suffisante pour me désaltérer. Je n’aurais qu’à la faire bouillir dans la première casserole venue. La porter au rouge serait un bon moyen de tout nettoyer et purifier.

Quant au sol, je n’avais encore rien à y placer mais la chaleur de l’âtre suffirait à apporter un semblant de confort à la pièce. Une pièce encore nue dont l’ensemble du mobilier avait depuis des lustres disparus. Un autre aspect qu’il me faudrait combler une fois les travaux les plus urgents réglés...

Enfin, pour l’instant, j’avais surtout besoin de me sustenter de faire brûler troncs sur troncs jusqu’à ce que la chaleur chasse le froid et l’humidité ambiante.

[HRP : voilà, un bon feu et un peu de gibier seront prêts pour votre arrivée]

Sujet: Re: Un nouvel antre pour une blanche féline Jeu 14 Mar 2019 - 0:35

La forge d'Asgard, avec Diana

Amalthia était contente de marcher vers la forêt. Ça faisait si longtemps qu’elle était partie et loin de ses léopards. Ses frères velues lui manquait cruellement, ils étaient tout ce qui lui restait comme famille. Diana la suivait et ça lui ferait tellement plaisir de lui présenter ses fauves. Amalthia fit un sourire amusé et ralentit l’allure pour attendre son amie :

- Mes léopards ne doivent pas t’inquiéter, Diana. Après le puissant Cardinal des calamités, des simples léopards des neiges ne seront pas trop inquiétant.

Elle lui fit un clin d’œil taquin et reprit le chemin. Au bout d’un moment, elle entendit une branche craquée sous un sapin. Elle savait que c’était l’un d’eux, elles approchaient de la tanière. Elle poussa un grognement et il se montra, elle était certaine que c’était Frisson. Elle oublia toute retenu et se mit à genou pour le caresser avec beaucoup d’affection :

- Tu m’as manqué aussi, mon beau Frisson. Regarde, c’est une de mes amies, la gentille Diana. C’est la meilleure forgeronne d’Asgard.

Elle se releva et se secoua, ça faisait pas sérieux pour une guerrière comme elle. Mais il était comme un frère :

- Diana, voici Frisson, c’est un de mes frères. Ombre doit être plus loin et…

Elle allait pour en ajouter quand Ombre arriva en courant, il grogna un moment après Amalthia, incitant pour qu’elle le suive :

- Quoi, une étrangère près de nos terres. Ah, pas directement chez nous, mais proche. Oui, je te suis toute suite.

Ombre partit en courant et Amalthia partit à sa suite. Mais elle arrêta au bout d’un petit moment :

- Attend Ombre, tu vas trop vite, moi je peux te suivre, mais pas Diana. On doit l’attendre.

Amalthia reprit son souffle et remarqua que Diana semblait la suivre. Hum, elle allait lui indiquer le chemin et lui laisser un indice, pour éviter qu’elle se perde. Elle coupa l’une de ses mèches de cheveux et l’attacha à une branche, vers la gauche. Par chance, ils allaient en descendant la colline. La neige n’était pas trop épaisse et ça marchait pas si mal dans le bois. Ses yeux commençaient à remarquer de la fumée venant d’une demeure abandonné en contrebas.

Amalthia reprit le chemin, mais plus lentement. Mais elle se demandait bien ce qu’avait Ombre pour être autant excité, ce n’était pas son habitude. Amalthia déboucha finalement sur une petite clairière près d’un grand sapin. Elle remarqua une marque de griffe sur le tronc, elle fronça les yeux, bizarre. Elle resta là, sans bouger et observa un moment en silence la demeure qui semblait pourtant abandonné et en partie délabré. Une fumée s’échappait de la porte et soudain une bonne odeur de viande grillé lui parvint aux narines. Ah, c’était ça que son léopard avait senti. Diana arriva près d’elle avec Frisson. :

- C’est un endroit abandonné, mais pourtant il y a un doux fumet qui nous parvient. Faut aller voir, attend moi ici, Diana. Je m’approche et je te ferai signe.

Amalthia approcha seule, avec prudence et en silence. Amalthia pouvait se déplacer sans faire le moindre bruit, plus silencieuse qu’une sourie. Elle poussa la petite porte en silence et regarda à l’intérieur.

Sujet: Re: Un nouvel antre pour une blanche féline Ven 15 Mar 2019 - 14:22

La forge d'Asgard

Mine de rien, après toutes les mésaventures qui lui sont arrivées, Diana était contente de pouvoir marché tranquillement, avec son amie, vers la forêt d'Asgard. Bien qu'elle aime l'action et l'aventure, l'asgardienne avait eu sa dose avec tous les récents événements qui se sont enchaîné, puis elle aimé bien aussi les moments calmes. Alors que les deux guerrières marchaient, Amalthia rassura Diana concernant ses léopards, en lui disant qu'ils ne sont pas trop inquiétants par rapport au berserker, ce qui fit rire la forgeronne.

Puis, Diana sursauta de surprise en entendant une branche craquée et son amie grogner. Tout d'un coup, un joli léopard des neiges fit son apparition et Amalthia le caressa tout en la présentant comme la meilleure forgeronne d'Asgard, ce qui la fit rougir et un peu rire.

- Tu exagères Amalthia. Je suis forgeronne depuis peu et j'ai encore beaucoup à apprendre.

Après, son amie lui présenta le léopard, sous le nom de Frisson et elle aller lui parler d'Ombre, quand ce dernier arriva en courant et grogna à Amalthia, ce qui ne rassura pas Diana. Assez vite, son amie parla d'une étrangère, ce qui rassura un peu la jeune forgeronne, car elle avait eu un moment peur que sa présence dérangée Ombre. Tout d'un coup, Amalthia partit vite, afin de suivre son léopard et Diana partit à sa poursuite.

Ombre et Amalthia étaient tellement rapides, que Diana avait du mal à les suivre, heureusement pour elle, Frisson, semblait la guider à chaque fois qu'elle perdait son amie de vue. Puis une mèche des cheveux d'Amalthia, qui était attaché à une branche, lui confirma que Frisson l'emmenait dans la bonne direction. Au bout d'un moment, Diana réussit à rattraper son amie, qui s'était arrêté près d'une demeure qui semblait abandonnée, mais la fumée qui s'en échappé laisser supposer le contraire. Amalthia lui dit ensuite qu'elle allait s'approcher de la demeure et lui ferait signe. La forgeronne acquiesça par un signe de tête, avant de répondre à voix basse, de peur que l'étranger l'entende.

- D'accord, mais soit prudente.

Diana aurait bien aimé l'accompagner, mais elle savait qu'elle était moins douée pour la discrétion que son amie. Elle ne bougea pas et observa, avec admiration et inquiétude, son amie, en espérant que ce n'était pas un ennemi qui se trouvait à l'intérieur de cette demeure.

Récupération journalière :
Armure : 275 + 5 = 280

Sujet: Re: Un nouvel antre pour une blanche féline Sam 23 Mar 2019 - 17:32

C’était très sombre à l’intérieur et sur le coup elle ne vit rien. Elle attendit un moment que ses yeux s’habituent à la noirceur. Elle fit signe à Diana de la rejoindre et elle entra à pas de loup dans la demeure. Une douce odeur de viande grillé lui parvenait aux narines. Amalthia qui avait un solide appétit quand elle avait la chance de manger à sa faim. Elle savait que si elle pouvait régulièrement manger à son goût, elle serait plus grosse, c’était assurer. Un sourire amusé dessina ses lèvres un moment, tandis qu’elle avançait vers l’odeur. Soudain elle déboucha dans une grande pièce et elle posa les yeux sur une jeune femme qu’elle avait déjà vue au palais. Un feu crépitait et des pièces de viandes grillaient tranquillement :

- Bonjour, je suis Amalthia, guerrière de Zeta-prime. Mon léopard, Ombre m’a guidé jusqu’ici. Et…

Amalthia l’observa un moment en silence. La jeune femme avait presque la même armure qu’elle, elle trouvait ça bizarre. :

- Je suis accompagné de mon amie, Diana. Forgeronne d’Asgard…nous sommes ici en paix et nous ne cherchons pas la querelle.

Elle revint silencieuse et lui sourit avec franchise. :

- C’est un endroit abandonné, vous allez avoir beaucoup de travail si vous remettez ça en bonne état. Je vous propose quelque chose, si vous accepter qu’on reste avec vous pour le repas. On va vous aider à faire le ménage et remettre une pièce en bonne état. Vous êtes d’accord??

Amalthia espérait que Diana serait d’accord. Elles n’avaient pas le droit de s’imposer, mais si elle acceptait leur aide pour nettoyer un peu, elles auraient un repas de prêt, presque toute suite.
Amalthia lança un regard vers Diana, elle attendait son avis

Sujet: Re: Un nouvel antre pour une blanche féline Mar 26 Mar 2019 - 19:02

Alors que Diana regarda, avec inquiétude, son amie se rapprocher de la petite demeure, elle se sentit aussi un peu mal à l'aise en se retrouvant toute seule avec deux léopards des neiges, même si elle savait qu'ils ne lui feraient pas de mal. Elle ne les connaissaient pas encore assez et eux non plus pour se faire entièrement confiance.

Au bout d'un petit moment, Amalthia fit signe à la forgeronne qu'elle pouvait venir avant d'entrer dans la demeure. Sans attendre, Diana la rejoignit, le plus discrètement qu'elle put et en entrant elle aussi dans la demeure, une odeur de viande grillée réveilla son appétit avec un gargouillement indiscret. L'asgardienne était à la fois gêné et espérait que le bruit de son ventre n'est pas fait louper leur infiltration. Heureusement pour Diana, elle entendit directement Amalthia parler avec quelqu'un et elle la rejoignit dans une grande pièce où se trouvait son amie, ainsi qu'une femme qu'elle ne connaissait pas et des pièces de viande qui grillé sur un feu.

La première chose qui intrigua Diana, fut l'armure que portait la femme, elle ressemblait beaucoup à celle de son amie Amalthia, mais avec des couleurs différentes. Puis, Amalthia, après s'être présenté, présenta Diana qui salua poliment avec un signe de main un peu maladroit et un grand sourire amical avant de répondre d'une voix enjouée.

- Enchanté ! Et vous, comment vous, vous appeler ?

Après, Amalthia proposa d'aider l'étrangère pour nettoyer et remettre de l'ordre dans la pièce, en échange de rester pour le repas. Diana n'était pas contre un repas gratuit, mais elle ne savait pas si elle aurait le temps de traîner un peu avant de rejoindre Alfrid. Puis elle se rappela qu'elle ne savait pas ou il se trouvait à Asgard et elle n'arrivait plus à sentir son cosmos à Asgard. La forgeronne hésita un petit moment avant de sortir une réponse avec le sourire, mais de l'inquiétude se lisait quand même dans ses yeux.

- On peut en effet vous aider si vous le souhaitez. Nous n'avons rien d'urgent à faire et aucune mission ne nous a été confiée pour le moment.

Bien qu'il soit fort et qu'elle lui fessait confiance, Diana ne pouvait s’empêcher de s'inquiéter pour son ami Alfrid. Elle espérait qu'il ne soit pas dans un endroit trop dangereux et qu'il revienne sain et sauf, pour que Diana et amies puissent dîner, un jour, tous ensemble à l'auberge. Puis, elle se rappela de quelque chose et regarda son amie avant de parler.

- Ho faite Amalthia, tes léopards, ils restent dehors ou ils vont nous rejoindre à l'intérieur ?

Pas que Diana voulait voir Frisson et Ombre faire le ménage, mais elle avait un peu peur de devoir se battre contre eux pour le repas. Car, à moins que Amalthia leur ait appris les bonnes manièrent à table, les animaux sauvages ne préviennent pas quand ils se servent à manger.

Sujet: Re: Un nouvel antre pour une blanche féline Ven 29 Mar 2019 - 10:20

[HRP Hermine est le maître de Lénore. Elle l'appelle Sigrid dans le privé ou lors des transmissions de pensée. Face aux autres, Hermine se présente comme étant dame Ermengarde]

Le feu commençait à prendre de plus en plus d’ampleur, éclairant la majeure partie de la salle de sa splendeur et de son chant. Ronflement plus qu’agréable tandis que je sentais une présence toute proche et plus que connue. La Blanche Hermine m’avait rejointe depuis un moment et si elle ne s’était pas encore montrée, c’était parce que tout comme moi, elle avait commencé à explorer et jauger les lieux.

Souriante à l’idée de voir mon maître revenir, je ne pouvais pourtant retenir une légère inquiétude. Qu’avait-il pu se passer pour qu’elle se précipite ainsi vers moi, s’annonçant du bout de son énergie ? Rien de grave… Ne cessais-je de me répéter, un peu comme pour m’en convaincre, tandis que l’eau commençait à bouillir et que de tous côtés, la lumière se faisait plus franche, plus diffuse. Un peu comme une succession de foyers illuminant timidement puis plus, franchement, la totalité de la pièce vibraient en retour. Ainsi, la vaste pièce d’entrée baignait dans une douce clarté. Pas de quoi rivaliser avec l’extérieur bien sûr mais bien assez pour se sentir à l’aise, un peu comme dans un cocon, aussi spartiate fut-il…

* Sigrid… On va avoir de la visite…*
* Hum… * Répondis-je tout simplement à celle qui m’avait tout appris.
* Quelques-unes de tes semblables. Quoique leurs comportements sont un peu étranges. *
* Ah oui… ? *

Surprise par la manière de qualifier mes vraisemblables consœurs, je me relevais doucement avant de rejeter de bonnes bûches dans le feu. Il fallait que tout reprenne de la chaleur, de la vie. Installer des braseros les premiers temps me semblait même être une idée séduisante. Puis, me tournant de nouveau vers mon maître.

* Et que veux-tu dire par là, Hermine ? *
* Simplement qu’elles semblent peu comment dire au fait de la manière d’entrer dans une demeure habitée. A moins qu’elle ne te prenne pour un monstre quelconque. *
* Monstre ? Moi ? *

J’entendais quasi le rire intérieur de celle qui m’avait tout appris. Ce qui me causa presque un malaise. Une part en moi vibrait toujours. Celle qui m’avait valu de rester loin des miens durant des saisons et des saisons. Sentant mon trouble, Hermine reprit soudain.

* Sigrid… Ça va ? Je te sens troublée…*
* Monstrueux…*

Ne pouvant répondre aux mots de la blonde prêtresse guerrière, je regardais un instant mes mains, paumes tendues vers le haut, puis mon regard fila vers les avant-bras, les bras, cherchant la trace d’une longue coulée de sang. Le sang battait dans mes tempes, tout comme les flashes qui m’assaillirent soudain vrillaient mon esprit. De quoi me faire perdre, le temps de quelques battements de cœur, tout contact avec la réalité. Instants qui faillirent glisser en défaveur de celles qui entraient si étrangement en la future demeure de soins.

" Quoi ? "

Murmurai-je à peine tandis que les visions se faisaient soudain plus nettes avant de retomber aussi vite qu’elles étaient apparues.

* Sigrid ? *
* Hermine…*

Je l’entendais, j’entendais sa voix alors que sa présence était encore si éloignée. Sans doute ne tenait-elle pas forcément à se montrer trop vite ou encore moins révéler certains de ses talents, préférant tenir son rôle de dame de haut rang ou simple guérisseuse aux yeux du reste du monde. Respirant profondément alors qu’une première invitée s’avançait comme une voleuse dans mon dos au lieu de s’annoncer bruyamment comme l’aurait fait toute personne désireuse de demander l’hospitalité, je luttais de plus en plus contre la force furieuse remuant en moi. Cela me brûlait le cœur, l’âme. Je sentais littéralement mon sang s’embraser et le désir de sang monter en moi. Le sang, les coups, la violence… Il fallait que je tienne, que je tienne.

* Sigrid… J’arrive… Ne laisse pas cette présence te troubler... *

Si lointaine, elle me semblait si lointaine comme une corde, une barque fragile dérivant sur une mer déchaînée, ballottant aussi bien la glace que les êtres. Si lointaine alors que je me tendais vers elle. Ainsi me focalisais-je suis elle au plus fort de la crise avant que tout ne retombe et que je retrouve ma pleine lucidité. Ce qui avait permis non seulement à la Blanche Hermine mais aussi aux deux femmes de pénétrer dans la vaste salle d’entrée.

Inspirant doucement, je gardais quelques instants le regard fixé sur les flammes, comme à la recherche d’une chose que je ne pouvais nommer. Considérant ma main posée sur la branche que j’avais saisie sans même m’en rendre compte, je réalisais soudain l’ampleur que tout cela aurait pu prendre. Ma main était si crispée sur le bois qu’elle aurait pu s’en briser. Mes vaisseaux saillaient sur fond de chair blanchie par l’intensité de l’effort. Prenant sur moi, je relâchais doucement la prise avant de masser doucement ma main encore parcourue de spasmes. Il fallait que je reprenne totale emprise de moi avant que les nouvelles venues ne réalisent le risque qu’elles avaient pris à entrer de cette manière somme toute saugrenue pour qui n’avait pas de mauvaise intention. Levant la tête, je cherchais du regard la présence de mon maître avant de la capter soudain. Elle se trouvait toute proche entourée de l’aura particulière que lui offrait la technique de la Perle des Ombres. Après tout, c’était elle qui me l’avait apprise…

D’autres paroles fusèrent encore avant que je ne retrouve enfin pleinement mes esprits.

* Heu…*
* Attends, je vais te répéter…*
* Merci…*

Ainsi entendis-je les raisons de leurs venues. Rien de bien méchant, juste une demande d’hospitalité. Aussi, me relevant, je respirait une dernière fois, espérant avoir chassé les derniers signes de la crise avant de prendre enfin la parole à mon tour.

" Soyez les bienvenues sur les terres de Zeta autrefois placées sous la protection du seigneur Arbhaal qui était mon prédécesseur. Je suis Lénore, guerrière divine de Zeta. C’est une joie de retrouver d’autres combattants dévoués à notre seigneur le grand Odin ainsi qu’au Royaume tout entier. "

Surprenant certains gargouillements, je retins de justesse un rire avant d’enchaîner.

" Pour ce qui est du ménage, hormis effacer les quelques traces de votre entrée, tout est déjà fait. " En effet, j'avais déjà tout nettoyé avant même de faire franchement démarrer le feu.

Faisant un signe connu de nous seules, j’encourageais Hermine à paraître à son tour. Ce qu’elle ne tarda pas à faire en passant l’une des portes quasi vermoulues.

" Mais elles pourraient nous aider dans l’avenir. N’est-ce pas, jeunes valkyries ? Glissa-t-elle avant de poursuivre. " Je suis dame Ermengarde, l’une des futures guérisseuses destinées à veiller sur les blessés et malades en ces lieux. Enchantée, nobles guerrières. "

Dire qu’elle n’avait qu’au minimum douze années de plus que moi et semblait parfois être presque ma jumelle. Inclinant la tête, je la laissais déposer ce qu’elle portait sur le sol.

" Ceci devrait un peu agrémenter le tout. "

Ouvrant la toile, elle en sortit du pain, du fromage et quelques cruchons scellés ne pouvant que contenir de l’hydromel de la meilleure qualité.

" Merci mais tu…"
" Je n’ai pas oublié, le reste sont les plantes médicinales et leurs semences nécessaires pour les différents remèdes. J’ai bien un autre alcool mais c’est davantage pour les soins. "
" Et bien, c’est parfait avec cela, nous devrions avoir un semblant de repas correct. "

Et me tournant vers les deux venues.

" Quant à vous, si l’arrangement que nous propose Ermengarde vous convient, prenez place devant le feu. Quand y a pour deux, y en a pour quatre." Puis me rappelant les paroles de la dénommée Diana, je repris aussitôt. " Et avant que je n’oublie, faites entrer au plus vite vos fauves. Tant que la salle n’est que dans cet état, ils peuvent bien venir mais mieux vaut qu’ils ne se prennent pas dans les pièges à ours, loups et autres que les anciens braconniers ont dispersés sur les terres. J’en ai récupéré déjà pas mal mais il se peut qu'il en reste encore. "

Sur ce, je me tus, laissant mes paroles faire leurs chemins dans les têtes blondes des deux venues. Enfin, si je comptais bien nous étions quatre blondes. De quoi promettre un début de soirée agitée si d’aventure l’un des fauves ou autres visiteurs s’étaient pris dans un piège.

Amalthia resta un moment silencieuse et l’observa avec calme. Elle fut surprise de constater une autre dame avec la guerrière. Hum, elle n’avait pas détecté sa présence. Elle sentit aussi une sorte de malaise chez la guerrière du nom de Lénore. Il fallait qu’elle trouve des mots pour l’apaiser et vite :

- Je suis désolé par notre arrivés un peu brusque, guerrière et ne le prenez pas mal, je vous en prie. J’ai aperçu de la fumée ici dans la montagne et j’ai trouvé ça curieux. Ça fait des mois, presque 1 an, que cet endroit est entièrement abandonné et qu’il y a personne qui y vive. Les derniers braconniers qui étaient ici, ça remonte à 4 mois et je les aie chassé moi-même. Je ne supporte pas du tout les braconniers et je suis impitoyable avec eux quand j’en croise.

Une fureur sans nom passa durant un court instant dans les beaux yeux d’Amalthia. Depuis le serment avec son cher Cardinal, Eths, elle avait un brasier qui lui brûlait les entrailles parfois et elle devait toujours contenir cette force qu’elle avait maintenant. Elle espérait que la dite Lénore n’avait pas remarqué les flammes qui dansèrent dans ces yeux durant quelques seconde, avant de s’éteindre :

- Excuser-moi encore, mais l’énonce du mot braconniers me trouble toujours. C’est une longue et tragique histoire et je ne veux pas vous ennuyer. Pour vous remercier, pour le repas je peux vous promettre autre chose si vous n’avez pas besoin de notre aide pour le ménage. Mes léopards sont des experts dans la chasse et ils pourraient allez- vous chercher du gibier pour 2 jours. J’ai juste à aller leurs demander et ils vont le faire sans aucun problème.

Amalthia fit un salue polie à l’amie de Lénore :

- Ainsi, vous allez faire de cet endroit un centre de soins, hum c’est plutôt une bonne idée.

La belle guerrière blanche se tourna vers Diana :

- Je te remercie pour mes léopards, mais ils ont peur du feu et je préfère qu’ils restent dehors.

Amalthia se tourna une autre fois vers Lénore :

- On ne veut pas s’imposer…c’est chez vous et c’est vous qui aurez le dernier mot. Nous serions ravi de rester pour faire plus ample connaissance, parce que nous sommes affamés à vrai dire. Mais si notre présence vous dérange, nous partirons sans problème.

Amalthia soupira doucement et observa Lénore. Elle espérait avoir calmé la guerrière et lui avoir prouvé qu’elles étaient pacifiques.

La femme se présenta finalement aux deux guerrières d'Odin sous le nom de Lénore et elle était elle aussi une guerrière divine de Zeta, ce qui expliqua la ressemble de son armure avec celle d'Amalthia. Diana oublié des fois que son amie, était supérieur à elle niveau grade, pourtant elle ne se sentait pas privilégié de pouvoir être au côté d'une guerrière divine, sans doute parce qu'elle considère vraiment Amalthia comme une bonne amie.

Après que Lénore leur est expliquée qu'elle avait déjà fait le ménage, une seconde femme, un peu plus âgée que Lénore, apparaît devant une des portes, fessant sursauter de surprise Diana, avant de se présenter sous le nom d'Ermengarde, une future guérisseuse. Alors que la dame sortie des aliments de son sac, sous les yeux affamés de la jeune forgeronne, Amalthia s'excusa auprès de Lénore pour leur arriver un peu brusque.

Puis Lénore invita les deux guerrières à s’asseoir près du feu, pour manger avec elles et leur dit que les léopards pouvaient rentrer dans la maison. Diana aller partir les chercher, mais Amalthia lui révéla qu'ils avaient peur du feu. Une fois que son amie est finis de parler, Diana s'exprima à son tour, d'un ton amical et avec le sourire.

- Comme la dit mon amie, nous resterons avec plaisir si vous nous l'autoriser, afin de faire plus ample connaissance.

Tout d'un coup, le ventre de Diana se mit à gargouiller de nouveau et de plus belle, fessant rougir de honte la forgeronne. Elle qui voulait retrouver son ami Alfrid devait reconnaître que la faim commencer à trop lui tirailler le ventre et qu'elle devait grignoter quelque chose, dans les heures qui suivent, si elle ne voulait pas s'évanouir de fatigue. Diana parla de nouveau, mais un peu gêné et les joues toujours rougies par la honte.

- Je suis désolé ! C'est juste que depuis notre retour à Asgard, après notre mésaventure dans le mystérieux dédale, nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour nous ressourcer correctement.

M’étais-je montrée trop brusque ? A voir les deux jeunes femmes, je le pensais quelque peu. Sans doute m’étais-je sentie, un instant, menacée par leur approche silencieuse. Interrogeant Hermine du regard, je la vis sourire. Une de ses attitudes qui à elle seule suffisait à me faire comprendre ses pensées. Depuis tant d’années, nous avions appris à communiquer silencieusement sans la moindre émission du plus petit son. Aussi confortée dans ma vision des choses, je fis mine de me détendre avant de saisir les cruchons qu’avaient sortis mon maître. Et m’avançant vers mes deux sœurs d’armes, je les leur tendis avec ces quelques mots.

" Tenez, prenez-en chacune, cela vous donnera déjà un peu réconfort avant que le repas ne soit totalement prêt. "

Puis reprenant d’une voix que j’espérais plus douce.

" Les braconniers… J’avoue que je suis toujours un peu perplexe avec cela. Entre ceux qui ne veulent que piller les ressources d’Asgard au détriment de son avenir et de la vie sauvage dans toute son ampleur et ceux qui ne le font, à leur risque et péril, et qu’occasionnellement pour nourrir leurs familles, mon cœur balance. Je n’ai aucune pitié pour les premiers mais leurs autres. Leurs détresses ne sont-elles pas à l’origine de leurs actes ? Traiter le problème en profondeur ne serait-il pas le mieux à faire…"

Paroles qui en amenaient d’autres mais les temps n’étaient pas à cela. Aussi, reprenant la parole, je finissais.

" Vos amis félins devraient se mettre à l’abri. Les pièges sont bien enlevés. Du moins, je l’espère de tout cœur. Et surtout…"

Je me tournais vers la vaste fenêtre encore scellée de bois, donnant sur la clairière.

" Surtout, je ne souhaite pas qu’ils fassent fuir le gibier et les sangliers qui nous tournent autour. Ces animaux quand vous les verrez sont très puissants et des signes que les dieux de la fertilité nous entourent. Les Vanes semblent bien enclins à se pencher sur ses lieux qui auront tant besoin de leurs présences pour les futures plantations. Et plutôt que de la viande, ce serait certaines plantes rares qui pourraient m’intéresser. Pensez juste à m’en ramener si d’aventure vous quittez les terres d’Asgard. Et puis…"

Je fis un clin d’œil que j’espérais chaleureux, la fureur empoisonnée en moi semblant avoir une bonne fois refluée.

" Cela vous fera une bonne raison de revenir ici. "
" Exact et puis, ce serait criminel de vous laissez repartir le ventre vide après un tel voyage. Prenez donc place. On a juste besoin d’un tronc quelque peu taillé pour nous servir de table. "

Inclinant la tête à l’intervention de la Blanche Hermine, je ne pouvais qu’aller en son sens. Ainsi, la laissai-je déplacer sans le moindre effort la table d’appoint qui ne tarda pas à s’arrêter face aux flammes vrombissantes. Quelques énormes pierres polies feraient de parfaites chaises le temps que l’on puisse terminer les travaux avec l’aide des bâtisseurs d’Asgard, le mobilier ne viendrait qu’ensuite.

" Bon, c’est un peu spartiate mais en parfait accord avec la force et l’authenticité de notre Royaume. "

Puis amenant les broches, je tendais la viande rôtie à point aux deux visiteuses.

" Prenez, vous serez mieux pour discuter le ventre plein. D’ailleurs, on a encore quelques lièvres. Ce sera peu mais cela devrait plaire à vos deux fauves. "
" Et cessez de vous en faire pour cela. L’hospitalité n’est pas un vain mot pour nous. A Asgard, la nature est rude et indomptable et le cœur des hommes ouvert et chaleureux. "

Sur ce, je laissai Hermine disposer le pain et le fromage sur la table en plus de déposer une dague juste à côté.

Ainsi commencerait le repas avant que Diana et Amalthia ne puissent commencer leurs récits.

Amalthia ne put retenir un rire en entendant les grognements de l’estomac de Diana. Les morceaux de fromages prit à la sauvette avec Eths étaient rendu pas mal loin. La dite Lénore se montra soudain plus amicale et la guerrière blanche se détendit toute suite. Elle leurs tandis des cruchons, qui étaient les bienvenue Amalthia saisi le premier et prit la parole :

- Nous sommes encore épuisés des grosses épreuves qu’on n’a traversées récemment. Votre hospitalité va nous faire du bien et je vous promets qu’on va s’en souvenir. Personne n’a plus le sens de la reconnaissance que moi.

Elle énonça encore son invitation pour ses léopards, hum elle devait vouloir les voir de proche. Même pour les habitants d’Asgard, les léopards sont des bêtes qui sont le plus souvent cachés et que peu ont le plaisir de voir de proche. :

- Ils ne sont pas mes amis, ils sont mes frères. Ne vous en faites pas, ils ne feront pas fuir le gibier, c’est certain. Mais je crois que vous voulez en voir un de près, c’est vrai que ce sont des bêtes magnifiques. Je vais demander à Frisson de rentré, c’est le moins méfiant des 2. Pour son frère, donner moi un lièvre qui n’est pas cuit et je vais lui donner. Il va se coucher près de la porte et il va monter la garde. Personne n’approchera sans qu’on le sache. Des léopards comme eux, c’est plus de garde que 10 chiens.

Amalthia fit un sourire fier. Ils l’avaient aidé et leur mère lui avait permis de survivre dans la nature. Mais elle aussi leurs avaient montré des choses. Amalthia alla près de la porte et grogna un moment. Ses frères se montrèrent tous les deux et elle les flatta un moment en ronronnent. Elle les invita à rentrer en tentant de les rassurer. Mais elle eut la réaction qu’elle avait prévue. Frisson accepta de la suivre et son frère préféra rester dehors, près de la porte. Amalthia revint près de la dite Lénore et de son amie. Elle sourit à Diana :

- Tu reconnais Frisson, il t’a permis de ne pas te perdre dans la neige.

Amalthia s’assit près du feu, et son léopard se coucha en arrière d’elle, un peu en retrait du feu.

- Vous nous faites un grand honneur de nous accepter et pour les plantes, je viendrai vous aider. J’ai des leçons avec la terre et je peux faire pousser les choses plus rapidement. De plus, on doit se rendre bientôt dans le sud et je tenterai de vous trouver des plantes qu’on trouve difficilement à Asgard.

Elle sourit vers Diana :

- Je crois que tu vas pouvoir t’asseoir, ma sœur d’arme. Ça va nous faire du bien de nous restauré.

Elle reporta son attention vers les 2 femmes. Dès qu’elle aurait mangé un peu, elle leurs raconterai des trucs intéressants.

Une pensée traversa soudainement l'esprit de la belle guerrière:

- Vous êtes déjà très aimable de nous recevoir pour le repas de ce soir. Mais je me demandais si ont pourraient aussi rester pour la nuit. L'obscurité tombe rapidement et il fera bientôt nuit noire. Ont partiras dès qu'il fera jour.

Amalthia avala sa salive et fit un sourire aimable et remplit d'espoir, elle ne se voyait pas marcher dans la forêt, en pleine nuit

Diana accepta avec plaisir les cruchons que leur tendit Lénore avant qu'elle ne parle avec Amalthia des braconniers et de ses léopards. La jeune forgeronne ne dit rien dessus, car elle avait entendu parler des braconniers, elle avait déjà eu affaire à eux par le passé dans son village natal, mais comme la dite Lénore, il est dur de savoir faire la différence entre ceux qui pillent pour le plaisir et ceux qui n'ont pas d'autre solution pour nourrir leurs familles. Finalement, Amalthia décida de laisser Frisson rentrer pour surveiller la porte, Diana souri en le voyant.

- Oui, je me souviens de lui. Il faudra que je pense à le remercier de m'avoir guidé jusqu'ici. Concernant les plantes, je n'y connais pas grand-chose, mais ce sera une occasion pour apprendre. On ne sait jamais, ça peut toujours servir.

Ensuite, Diana s'installa à côté d'Amalthia et commença à se ressourcer. Après avoir mangé un peu, la forgeronne soupira de plaisir avant de parler avec gaieté.

- Ça fait vraiment du bien de manger, après tout ce qui nous est arrivé, je vous raconte pas. Entre le voyage forcé par un dieu dans le dédale de Poséidon, si je ne me trompe pas, un type qui a volé un sceau renfermant quelqu'un de puissant et former un berserker à la forge. Je suis bien contente de pouvoir soufflé un peu.

Soudain, Diana eut un frisson quand elle ressentit l’immense puissance d'un cosmos entrain d’inonder Asgard, mais étrangement, ce cosmos ne lui fit pas peur, au contraire, il semblait protéger le royaume. Est-ce qu'un de leurs Dieux est de retour ? Si oui, lequel ? Diana s'exprima de nouveau, mais avec un peu plus de sérieux que son habitude.

- Vous... Vous sentez ce puissant cosmos ? D'après vous qui c'est ?

Puis, elle ressentit le cosmos d'une personne, moins puissante, mais qui lui était très familier. C'était celui d'Alfrid, qui se diriger vers le palais d'Odin. La forgeronne soupira de soulagement en le sachant sain et sauf, avant de parler à Amalthia d'une voix plus joyeuse.

- Amalthia ! J'ai senti le cosmos d'Alfrid ! Il se dirige sans doute vers la forge du palais pour nous retrouver, il va falloir le rejoindre quand on pourra.

Diana aurait bien aimé le rejoindre tout de suite, mais elle savait que voyager de nuit à Asgard, n'était pas la meilleure idée. Elle se tourna ensuite vers ses hôtes pour leur parler avec un sourire chaleureux.

- Vous pourrez nous accompagner demain si vous le souhaitez. Cela vous permettra de connaître la forge et savoir ou me trouver si jamais votre armure a besoin d'être réparé.

" Rien de plus naturel… "

Répondis-je d’une voix que j’espérais douce tout en songeant au temps passé loin du Royaume. Qu’avait-il bien pu se passer au sein des terres froides pour que les propres guerrières d’Odin s’étonnaient presque de son sens de l’hospitalité ? Mêmes les récents événements allaient en ce sens. A croire que le Septentrion était en train de se refermer sur lui-même, se nourrissant de sa propre essence.

Pensive, je suivais de loin le reste de la discussion avant de sourire aux derniers propos de la guerrière divine de Zeta Prime. A l’écouter, ses liens avec son escorte était plus que de simples relations entre humains et félins. Intriguée, je la suivis du coin de l’œil avant de la voir appeler ses deux léopards. Des prédateurs dont la majesté n’avait d’égal que la beauté. Blanche et tachetée, leur fourrure semblait aussi d’une douceur incroyable en plus d’être d’un mimétisme confondant.

Quant à la suite, elle ne manqua pas d’être riche en enseignements. Un léger rire m’échappa même quand je vis la blonde Amalthia échanger avec ses deux comparses à pattes blanches. Un spectacle qui n’avait pas son égal. C’était si extravagant et touchant à la fois.

Et les laissant discuter dans leurs coins, je me retournais vers l’autre combattante. Blonde comme moi, Hermine et Amalthia…

Diana… Un prénom inspiré de la déesse de la chasse chez les anciens romains. De quoi me faire une nouvelle fois sourire. Puis, saisissant certaines de mots de la jeune femme, je rebondis dessus.

" Vous étiez parmi ceux enlevés au sein de ces décharges qui ont tant marqué les terres ? Peut-être pourriez vous davantage nous en apprendre sur tout cela ? "Et constatant leur harassement général, je repris d’un ton moins enflammé. " Quand vous aurez récupéré vos forces. Cela ne servirait à rien de vous surmener jusqu’à l’épuisement extrême. "

En effet, le danger semblait bien passé, du moins, dans l’immédiat. Aussi, mieux valait laisser mes deux invitées reprendre des forces autant dans la nourriture quand dans un vrai sommeil réparateur. Quelques instants s’écoulèrent encore avant qu’un immense cosmos ne vienne inonder la totalité du Royaume d’Asgard. Jusqu’ici, je n’avais jamais rien ressenti de pareil. Aucun des guerriers divins ne pouvait émettre une telle aura, aussi me penchai-je sur la possibilité d’être en face de l’un de nos dieux.

" Oui, je l’ai senti et mieux vaudrait aller à sa rencontre. Ne serait-ce que pour savoir à qui l’on a affaire. "

Une proposition qui n’en était pas réellement une. En moi, ma décision était prise. J’irai à la rencontre de cette force et ce ne serait pas la nuit qui m’en empêcherait. Après tout, j’étais l’ancienne porteuse de la God Robe de Zeta Prime, les ombres et la glace ultimes avaient toujours fait partie de ma vie. Aussi, levai-je la tête vers Hermine.

* Ne t’en fais pas, je vais demeurer auprès de nos deux invitées et veiller sur leurs sommeils. *
* Merci, maître. *
* C’est tout aussi naturel que de les accueillir céans. Maintenant, va rejoindre cette force. C’est dans ta nature de blanche tigresse. *

Et me relevant presque d’un bond, je repris la parole.

" Reposez-vous sans la moindre crainte en ces lieux. Dame Hermine qui est aussi mon maître veillera sur vous. Quant à moi, j’irai à la rencontre de cette puissante aura qui vient d’inonder toutes les terres du grand nord. Mes forces sont encore intactes et je n’aurai aucun mal à franchir les différents territoires même de nuit. "

Et prenant déjà le chemin de la sortie, je me retournais une dernière fois, attendant les derniers mots de mes deux invitées.

" Avec un peu de chance, je serai revenue avant votre réveil et nous verrons s'il sera possible ou non d'aller à la rencontre de votre ami. "

[HRP : je ne peux pas rester sans réagir alors que le cosmos d'Odin vient de se faire ressentir. En cas de souci, mp moi ^^]

> a la recherche du nouveau cosmos

La belle Amalthia fit un sourire amusée quand Diana invoqua le Berserker. Il a un nom, Diana et c’est Eths. Amalthia partit légèrement dans ses souvenirs avec le puissant Cardinal avec cette légère pensée vers lui. Elle espérait surtout que tout allait bien pour lui. Elle mangea un moment en silence et laissant Diana faire la discussion. Son léopard c’était coucher en arrière d’elle, pas loin de Diana. Soudain elle sentit un cosmos très puissant, mais très bénéfique. Il allait vers le palais :

- Oh, j’ai senti aussi, Diana. Mais on ira demain, je suis trop fatiguer et trop épuisé pour y aller maintenant.

Amalthia fut étonné quand leur hôte décida de partir quand même au-devant de cette nouvelle force. Bien sûr que c’était important, mais la guerrière blanche n’était pas en état pour partir toute suite. Elle avait les yeux qui fermaient seules, fallait qu’elle dorme et toute suite. Ses forces étaient à terre, avec tout ce qu’elle avait traversé.

- Je ne sais pas Diana, mais on n’a vraiment besoin de dormir, la fatigue va nous tuer si on part maintenant.

Elle se tourna vers Hermine :

- Je vous remercie aussi, faut qu’ont dorment

Amalthia termina de manger, se blottit légèrement contre Frisson en douceur et s’endormit aussitôt.

À l’aube elle sentit un message dans sa tête, c’était leur dieu Odin, elles devaient aller le retrouver au palais. Elle se mit sur pied, s’étira et tourna la tête vers Diana :

- Bon, allons à la rencontre de notre Seigneur et nous verrons Alfrid en même temps.

Elle sourit à son amie, remercia Hermine de leur chaleureuse accueil et lui promit de revenir pour leurs prouver leurs reconnaissance.

Au palais, à la rencontre d'Odin

Diana était soulagée de savoir qu'elle n'était pas la seule à avoir senti ce cosmos puissant à Asgard, cela intrigua tellement Lénore, qu'elle décida de partir tout de suite à la recherche de la personne possédant une telle puissance. La forgeronne admirée son courage, mais elle espéra quand même pour elle qui ne lui arrivera rien pendant sa recherche nocturne. Amalthia insista sur le fait qu'elles devaient se reposer avant d'aller se coucher, après avoir mangé.

Diana finis elle aussi tranquillement son repas, avant de saluer Hermine et d'aller se coucher elle aussi près de son amie et de son léopard, Frisson. Malgré le fait que la forgeronne savait que son amie avait raison sur le fait qu'elles avaient besoin de repos, après tout ce qui leur est arrivé, elle n'arriva pas à trouver le sommeil tout de suite, ses pensées vacillantes du cosmos qui inonde le royaume d'Asgard et de son ami Alfrid. Au bout de quelques heures, le sommeil réussit à gagner Diana qui s'endormit profondément, il aura fallu entendre son amie parler pour la réveiller. Une fois s'être étiré pour bien réveiller tous les muscles de son corps, l'asgardienne se leva pour saluer elle aussi Hermine.

- Merci pour votre accueil et à bientôt j'espère.

Diana suivit ensuite son amie à l'extérieur de l'habitation, dans l'espoir qu'elles trouveraient bel et bien Alfrid là-bas. En revanche, elle n'avait pas trop compris ce qu'Amalthia voulait dire par aller à la rencontre de leur seigneur. Parle-t-elle de Thor ou du nouveau Dieu qui semblait s'être éveillé à Asgard hier ? Diana était trop pressé d'aller au temple d'Odin afin de savoir tout cela, au lieu d'embêter son amie avec ses questions.

La Palais d'Odin

Sujet: Re: Un nouvel antre pour une blanche féline

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