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 |  Sujet: Kassandra, Chevalier d'Argent du Serpentaire Mar 23 Oct 2018 - 23:51 | |
| Kassandra Rang convoité (Chevalier du Serpentaire)  fantasy women clipart armor- dumielauepices.net Mettons un sourire sur ce visage ¤ Je rejoins les forces d'Athéna ¤ Mon élément de base sera l'ombre et la mort ¤ Je suis Fière, spontanée, droite, honnête, rebelle ¤ Les origines de mon périple prennent naissance en Grèce ¤ Je suis âgée de 18 ans ¤ Je considère Athéna, ça va de soi, mais au delà de mon respect éternel pour la gardienne du graal primordial, j'apprécie le courage, la justice, ceux qui font preuves de valeur et d'abnégation, l'odeur des sous-bois, et une bonne cassolette de chevreuil aux olives. ¤ Je ne considère pas le mensonge, les incapables, le parfum de la trahison, les distractions injustifiées, le sucre, les percepteurs, les mangoustes bulgares et par dessus-tout les excuses bancales. Décrire Kassandra est aussi difficile que complexe. Si la psyché humaine pouvait se réduire à quelques mots, il serait si simple de faire un portrait convainquant. Mais tous ceux qui ont pu croiser Kassandra de près ou de loin pourront parler de son authenticité. S’il était si simple de réduire avec précision les personnes à des mots, tout le monde serait dans de petites cases. Et Kassandra pourrait entrer dans bon nombre d’entre elles selon certains critères… et dans aucunes selon d’autres. Car nous sommes tous complexes et animés par quelque chose de plus, une étincelle qui vibre, s’étend et prospère tant que nous faisons attention à elle. C’est ce dont on la nourrit qui nous définit. Nos épreuves, nos relations, nos échecs, toutes ces choses contribuent beaucoup à ce que nous sommes. Mais nous ne sommes pas définis que par notre vécu. Nos relations, notre manière d’avoir modelé les choses, d’avoir noué nos relations et surtout, le plus important, nos amis, sont bien plus importants. Tout cela anime chacun d’entre nous, Kassandra n’échappe pas à cette règle.
Fièrté, parce qu’il ne suffit pas de rester humble lorsqu’on a tout donné pour les choses et les gens que l’on aime. Il faut se souvenir de ce qu’on était dans les moments de doute, puis regarder le chemin parcouru pour savourer la réussite comme il se doit. L’humilité ne fait pas de mal non plus mais elle gâche le mérite. Et lorsqu’on s’élève seul de la fange jusqu’au sommet, on peut devenir mentor pour ceux qui rêvent et désirent faire pareil.
Spontanéité, parce que les actes valent mieux que les mots, il faut parfois prendre les résolutions à bras le corps. Certains hésitent, voudraient, imaginaient les choses d’une certaine manière. Mais lorsqu’on sait, pourquoi hésiter ? L’action menée par un geste assuré vaut toutes les précautions si le temps compte. De la même manière, Kassandra est volontaire et prompte à agir, parfois au mépris du danger.
Droiture, car il ne suffit pas d’être juste , il faut se comporter avec exemplarité. Nul n’est parfait, seules nos actions comptent. Et s’il peut arriver à certains de se tromper, c’est pour s’élever grâce à leurs erreurs. Sans problèmes, pas d’expérience et celui qui ne reconnait pas ses torts ne vaut pas grand-chose. Mais si on relève la tête avec dignité, alors tout le chemin prend un tournant nouveau.
Honnêteté, et c’est là le plus grand tort que Kassandra pourrait avoir. Car elle ne s’embarrasse pas d’un habillage subtil dans ses échanges avec les autres. Franche et directe, elle peut paraitre un peu trop cash pour certains mais… sa nature est ainsi faite ; elle ne cache rien, elle dit tout. Certains pourraient lui demander ce qu’elle pense, elle vous répondrait ce qu’elle ressent.
Rebelle, oui, parce que forcément, ce tableau idyllique ne serait pas complet sans une tournure plus fantaisiste de l’héroïne au grand cœur qui est dépeinte ici. Elle a du mal avec la hiérarchie, un peu, lorsque celle-ci se montre injuste, compliquée, rigide, controversée, en fait souvent quoi. Et ses réactions sont plus ou moins comprises entre ‘’je ferai ce qui me chante’’ et ‘’je ferai ce que je veux’’. A savoir pour éviter les surprises. Mais sinon, le reste du temps, tout se passe bien !
Psychologie D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été baignée dans les légendes et… les mythes. Et mon histoire remonte à très loin. Plus que tu ne l’imagines.
Fille de Callimarque le Polémarque, grand général au service de la grande Athènes, j’ai été élevé, éduquée et formée telle que je devais l’être, en demoiselle dévouée à la plus grande démocratie de l’antiquité. Ma famille était une des plus influentes alors, puissante, écoutée et respectée. J’étais âgée de quelques années je me passionnais pour les langues, le monde, l’écriture et la politique. Tout était si bien, si vaste, ce monde, ces gens, ce peuple. Et ma soif d’apprendre me semblait infinie. Autant de savoirs que d’étoiles dans le ciel… et j’étais désireuse de toutes les connaitre.
Mon père avait combattu bon nombre de dangers, affronté des menaces, repoussé certaines invasions barbares mais c’était en citoyen d’Athènes qu’il aimait le plus paraitre. Les exploits pouvant sauver une cité, il n’était pas rare que pour leurs victoires, les militaires puissent embrasser une carrière politique avec tous les avantages et les inconvénients que ça sous-entendait. Ainsi notre famille avait-elle mérité sa place au pinacle et le nom de mon père nous assurait fortune et assurance.
C’est étrange comme je pouvais être fière de lui. Je savais que ma condition ne me permettrait jamais de toucher ce qu’il était et que jamais ces savoirs ne me seraient accessibles. Toutefois j’avais pu observer ses entrainements si souvent, silencieuse et observatrice, que j’avais retenu quelques gestes et les reproduisait très maladroitement dans le patio de notre maison. D’épée, je n’avais qu’une vulgaire branche mais je m’imaginais déjà tant d’histoires, me remémorait tant d’exploits des héros d’autrefois. Atalante, Nausicaa, Cyrcée ; autant d’aventures que j’aimais revivre, extrapoler et qui me coutaient souvent quelques bleus ou quelques remontrances des domestiques.
Mais rien n’est fait pour durer en ce monde. La paix et la réussite sont sujettes à l’envie et à la jalousie des autres peuples désireux d’étendre leurs mondes et de faire valoir leur esprit de conquête. Se mesurer est pour certains la seule et dernière chose qui peut leur rester, et c’est toujours le cas aujourd’hui.
C’est ainsi que Darius, le puissant roi de Perse se mit en tête d’attaquer Athènes pour d’obscures raisons, une série d’événements qui aboutiront à l’une des plus célèbres batailles que l’antiquité ait pu connaitre à ce jour, celle de Marathon ; que tout le monde connait, n’est-ce pas ? Non ?
Et bien saches qu’à la suite de la révolte de l'Ionie, Darius décide de châtier les cités grecques qui avaient apporté leur aide à ses sujets rebelles. Après avoir pris Naxos et Érétrie, l'expédition perse, sur les conseils d'Hippias qui espère reprendre le pouvoir à Athènes, débarque sur la plage de Marathon. Après cinq jours de face-à-face, la phalange athénienne et platéenne écrase l'infanterie perse qui prend la fuite et rembarque au prix de lourdes pertes. L'armée grecque se replie alors rapidement sur Athènes pour empêcher le débarquement de l'autre partie du corps expéditionnaire perse à Phalère. Voilà ce qu’on en dit dans les encyclopédies modernes. Mais il n’y est que rarement mentionné la mort de mon père.
Car si les choses semblent plus simples de nos jours pour les veuves, encore qu’il soit difficile de l’affirmer, il était compliqué en ces temps-là de conserver son statu au cœur de la politique d’Athènes sans qu’une foule de prétendants ne cherche à vous séduire pour le parti que vous représentiez. Marier les fils, placer les filles… tout n’était qu’arrangement et il était difficile pour notre mère de se résoudre à de tels compromis ; et c’est là que les choses se compliquèrent passablement pour nous.
Car il n’y a que dans les légendes que les choses se passent bien, et même Ulysse arrive à rentrer chez lui pour y retrouver sa femme Pénélope. J’avais beau connaitre cette Odyssée, la mienne allait être des plus tumultueuses.
Tout commença lorsque les prétendants affluèrent chez nous, après le deuil imposé par les cultes. Ma mère n’était pas de celles qui souhaitaient obtenir un protecteur et une vie de soumission à un autre que mon père. Qui sait si ce n’était pas là un reste de son ancienne allégeance à Sparte mais toujours est-il que la situation commença à se compliquer lorsque les créances et les dettes s’accumulèrent au même rythme que les problèmes.
Les terres et dépendances furent les premières à nous être arrachés puis nos bien, un à uns ; dépossédés de tout ce que nous avions, de tout ce qui avait fait notre gloire comme si rien n’avait existé.
Et ce n’était là que le début. Ma mère refusant toute avance, bornée dans sa détermination, un marchand peu recommandable et fort politiquement depuis la disparition de mon père fit basculer les choses définitivement. Faisant appel à une bande d’Athènes afin d’investir notre demeure, il leur donna ordre de mettre à sac le peu qui nous restait non sans leur permettre de nous massacrer sans sommations ; est-il nécessaire de préciser en subissant les pires outrages ?
Et que pouvait faire une enfant de 14 ans à part vouloir protéger ou défendre les siens ? Une main posée sur ma bouche m’éveilla, un souffle rauque me ramena à la réalité, une haleine fétide m’empêcha presque de respirer… C’est un souvenir qui me revient aujourd’hui encore, celui de ses mains parcourant mes jeunes formes, tentant d’accomplir ses basses œuvres pendant que cris et hurlements me parvenaient d’un peu partout de la maison. A cet instant je n’avais qu’un seul geste à faire pour qu’il me tue mais contre toute attente, je n’hésitais pas une seconde. Saisissant la dague qu’il avait à la ceinture, c’est d’un geste net que je lui tranchais la carotide cherchant avant tout à le repousser.
La suite n’est qu’un enchainement de situations toutes plus improbables les unes que les autres. Entrainée par une domestique, je quitte la demeure sans trop réaliser ce qu’il vient de se produire, plus soucieuse du meurtre que j’ai accompli que de celui visant ma famille toute entière. Que n’ai-je eu le temps de prendre et d’emporter dans ma fuite effrénée ? Rien si ce n’est une figurine de bois représentant mon père. Et ce n’est que loin de la cité, avec 2 autres esclaves au service de ma mère, que j’apprends que nous sommes les seules à avoir survécu ; du retour à la réalité.
Nul doute sur les sentiments qui m’animaient alors. Rage, vengeance, colère et amertume envers celui qui aurait pu commanditer tout ça. Au moment des faits, je n’avais aucune idée de qui avait bien pu commanditer cet acte mais le temps me donnerait bientôt raison.
La suite de cette histoire se poursuit entre survie, mendicité, un périple qui n’a pas sa place dans les légendes ni dans les récits d’aucune sorte.
Cependant, chaque soir avant les ombres, chaque matin avant que vienne le jour, pendant plusieurs années, mes prières s’élèvent autant que je pouvais l’espérer invoquant les Erynyes pour demander une juste réponse et un juste courroux. Nées des gouttes de sang d’Ouranos lorsque Cronos mutila son père, filles de Nyx, symbolisant la loi et l’ordre moral, elles s’échappaient du Tartare pour poursuivre les criminels. Je ne savais pas pourquoi elles et nulles autres, je n’avais aucune idée de ce que mes élans liturgiques allaient donner, appelez ça la foi ou la détermination, toujours est-il que c’était le seul moyen que j’avais pour ne pas perdre pied.
Ce n’est que quelques années plus tard, du haut de mes 18 ans que les tisseuses du destin m’offrirent sur un plateau une occasion unique de me venger. Je n’avais jamais perdu de vue cet objectif mais entre survivre et fomenter, il y avait un fossé. C’est en revenant à Athènes que je rencontrais ainsi une des anciennes esclaves de ma mère. Me reconnaissant dans la foule, elle m’interpela, folle de joie à l’idée de me voir, de me savoir vivante là où elle m’imaginait morte. Survivante elle aussi, son nouveau maître n’était autre que celui qui avait commandité le pillage. Il avait fait main basse sur bon nombre de choses y compris la vertu de tous les esclaves qui étaient tombés sous leur coupe.
C’est ainsi que le chemin de la justice que j’espérais depuis si longtemps allait trouver un terme. Celui dont j’ignorais tout avait un nom et un visage ; et je n’avais plus aucune raison de ne pas mener à terme l’engeance qui était la mienne depuis à présent 4 ans. Que dire de mes prières si ce n’est qu’elles restaient définitivement sans réponse ? Que dire des dieux qui avaient laissé prospérer celui-là même qui était coupable des pires atrocités sur les miens ? Je devais forger mon destin, montrer aux Parques que j’étais maitresse de mon destin et frapper au cœur celui qui m’était offert sans me soucier de mon devenir ; être l’instrument de ma propre tragédie, frapper et mourir s’il le fallait.
Déguisée, maquillée, usant d’un stratagème que la rue m’avait enseigné, je me glissais dans la peau d’une prostituée dans une demeure luxueuse et cossue au nez et à la barbe des quelques gardes qui trainaient de-ci, de-là ; une fille de choix pour le patron, une nouvelle à laquelle il n’avait pas encore goutté. Et les choses allèrent plus vite que ce que je pouvais espérer. Non sans jouer de mes atouts et de mes charmes ce n’est pas un homme méfiant sur qui je tombais mais sur un crétin habitué aux filles lascives et obéissantes. Il ne fut que plus simple à trancher net dans sa chair. Mon premier geste le prive de ses atours masculins, garantissant même qu’en cas de survie, il ne puisse plus jamais nuire. Plein de surprise, un cri étouffé par la douleur, il n’a pas le temps de réagir au second coup qui vient se ficher dans son cœur le privant définitivement de notre don le plus précieux.
Apaisée mais aussi vaincue, voilà les 2 sentiments que je ressens au moment où toute la pression retombe d’un coup. Rien de tout ceci n’a ébruité la moindre personne et c’est avec un trop plein de confiance que je le regarde vaciller, chanceler et finalement s’écrouler avec fracas sur une petite table basse recouverte de victuailles. Le garde en faction devant la porte ne tarde pas à entrer pour voir ce qu’il se passe… Stupeur alors qu’il me voit avec une dague ensanglantée devant le cadavre encore chaud de son patron. Une fraction de seconde et je ne sais ce qu’il se passe mais ma réaction dépasse alors l’entendement. Bondissant telle une furie dans sa direction, mon arme frappe à plusieurs reprises le garde, le faisant reculer jusque dans le couloir. Je l’ignore déjà mais c’est touché à mort qu’il s’effondre alors que d’autres bruits surviennent de l’escalier. Que m’importe de fuir par les fenêtres ou le toit, c’est ici que mon voyage s’achèvera. Suis-je consciente de ce que je fais ou est-ce un dernier soubresaut ? Mes assauts suivants sont pour ceux dont je vois à peine les visages mais que je distingue clairement comme une menace. Ce qui était un escalier se transforme en couloir de la mort et chacune de mes avancées sur eux se solde par autant de frappes mortelles. Touchés, frappés, surinés, tous s’effondrent les uns après les autres ; les plus chanceux meurent sur le coup, les autres seront victimes d’une lente agonie. Suis-je en train de tuer aussi les domestiques et les esclaves sur mon passage ? Suis-je réellement en train de faire tout cela ? Mes pensées s’égarent alors que fébrile je passe les portes de la demeure qui semblent si étrangement ouvertes, comme brisées et fracassées… et là le décor, les rues, les maisons… le grand tout qui semble danser autour de moi, comme un rêve, un rêve… Par l’Olympe !
Et soudain l’obscurité, rien de plus qu’un grand lit de noirceur partout autour de moi. Et des rires, des rires comme autant de femmes se moquant d’une enfant tombée au sol. Là dans les ténèbres, mon destin allait être scellé à jamais. Celles que j’avais pleuré, éploré, imploré de toutes les fibres de mon être s’offraient enfin à ma vue. J’étais terrifiée et à la fois émerveillée de savoir, d’être convaincue de l’existence des dieux et de leurs serviteurs. Elle prirent alors la parole, parlant d’une seule voix mais chacune à leur tour, l’une commençant à parler, une autre terminant les phrases, sinistre orchestration et incroyable mise en scène sans doute en place depuis des siècles ;
- Quiconque ose défier la puissance des dieux doit être puni. A travers nous, tu as été l’instrument de la vengeance que tu souhaitais tant ; à travers nous, tu as pu assouvir ce qui comptait autant à tes yeux. Cependant, tu as aussi dans exécuté des innocents dans ta folie meurtrière, des âmes qui ont payé pour que tu puisses connaitre la vengeance. Es-tu prête désormais à payer le prix d’un tel privilège ?
Le souffle court devant ce qui venait d’être dit et auquel je ne savais que répondre, je cherchais en vain de quoi argumenter mais c’était peine perdue et les voix parlèrent à nouveau.
- Tu peux mourir dès à présent et pour racheter tes fautes terminer ta course dans l’antichambre du Tartare où tu y payeras ta dette pour l’éternité. Ou bien accepter de servir notre cause et devenir l’instrument de notre vengeance sur la terre. Est-il une décision plus enviable qu’une autre, Kassandra fille de Callimarque ?
Il n’était pas possible d’avoir une décision juste. Nul ne pouvait ignorer ce que l’on racontait sur les royaumes infernaux frontaliers avec le Tartare ni ceux qui avaient été envoyés là-bas pour y expier leurs fautes. Sisyphe, Tantale et tant d’autres y payaient le prix fort pour l’éternité. Mais était-il plus enviable de vouer une éternité de services sur terre à exécuter les œuvres d’engeances vengeresses ? Que fut ma décision à votre avis ?
Je m’éveillais le lendemain, certes loin d’Athènes mais en vie. Et rien de tout cela n’était un rêve, loin de là, pour preuve le sang qui maculaient encore mon visage et mes vêtements…
Des ruines, ou peut-être un antique temple dont il ne restait que peu de choses, voilà le lieu dans lequel je m’éveillais d’une torpeur ou d’un sommeil dont j’ignorais la durée. Le retour à la réalité était plus difficile que prévu et je m’apercevais assez rapidement que je n’étais pas seule. Ce fut là le lieu du réel commencement de mon existence, un cloaque ou pendant de précieuses années je fus entrainée et dévoué à la tâche qui m’était destinée, devenir le bras armé des Erynyes.
J’avais été entendue pendant de nombreuses années, le regarde des furies vengeresses s’était posé sur moi et j’avais accepté la main qui m’avait été tendu. Dévoué à la damnation dans un sens, j’avais la promesse de garder la jeunesse éternelle tant que durerait ma loyauté ; une malédiction qui me condamnait à une éternité de servitude me poussant à exécuter hommes, femmes et enfants de tous bords sans poser de questions, froide et impitoyable.
Une malédiction qui dura des siècles.
Ainsi je fus en mesure de traquer les assassins et les criminels de haut rang, ceux pour qui l’Olympe, et en particulier les Erynyes, nourrissaient un projet particulier. Au travers des âges de l’histoire, je connus l’émergence de bon nombre de royaumes et la chute de tant d’autres, témoin de l’inexorable destin que tissaient les hommes.
Quiconque ose défier la puissance de l’Olympe doit être puni.
Telle était la loi implacable à laquelle je donnais corps par mes actes, obéissant toujours sans poser de questions, à laquelle même les Erynyes obéissaient en dépit de leur origine Titanide.
Mais ce ne furent pas les seules missions pour lesquelles je fus menée à agir. Bien plus tard, c’est le commandement de troupes, de phalanges et de corps d’armée que je fus en mesure de mener au combat. Telle une vierge de bataille aux cheveux de feu, mon nom n’a jamais été connu des livres d’histoire même si les légendes évoquaient ma présence… Une furie, une Vierge de bataille… et nul ne put connaitre mon nom, ni dans la mort, ni dans la vie.
Alea Jacta Est.
Histoire Il y a quelques années que je suis au service d’Athéna. De prime abord dans l’ombre, je suis progressivement revenu vers la lumière dans l’armure du Serpentaire. Après des années, des siècles au service des Erynyes, j’avais perdu toute volonté d’opposition. Les ordres restaient à exécuter, les cibles étaient anonymes, je n’avais aucune raison de me battre.
Jusqu’à ce que je sois frappée par l’innocence.
Un orphelinat, une mission dans un orphelinat m’avait été confié et ce fut la seule fois où mon geste fut retenu et pour lequel les Erynyes n’hésitèrent pas à intervenir froidement. C’est sans délai que leur sanction devait s’appliquer, sans délais que je devais payer pour ma faute ; avoir refusé, avoir hésité de porter la mort là où elle devait être. Etait-ce un sursaut de raison de ma part, un excès de lucidité ou un peu de cœur qui n’avait pas été détruit ? J’étais incapable de le dire et alors que j’attendais mon châtiment, certaine qu’il ne tarderait pas alors que les Erynyes récitaient les reproches qu’elles avaient à me faire. Mais je n’avais pas prévu une chose, l’intervention d’Athéna, divine protectrice de la Terre, gardienne de la sagesse, sur les lieux mêmes où nous nous trouvions.
C’est avec une détermination sans faille qu’elle fit faiblir les Erynyes, s’empara du pacte que j’avais tressé avec elles et qu’elle brisa le sceau qui me liait avec cette destinée si longue et si tumultueuse. Brisant de ce fait l’immortalité qui était mienne depuis des éons, j’avais sans le vouloir été libérée de manière inespérée d’un joug que j’avais trop longtemps porté.
Aussi puissantes qu’elles auraient voulu, les Erynyes ne pouvaient rien face à la fille de Zeus. Elles acceptèrent les conditions données sans poser de questions, disparaissant comme elles étaient venues… Peut-être que ce rêve touchait à sa fin et que finalement, tout ceci n’avait pas existé… mais les choses étaient bien réelles. De la longue discussion qu’il y eut avec Athéna, de ses motivations premières, je compris qu’elle avait eu pitié du geste qui avait été le mien et que dans un élan comme seuls les dieux pouvaient le faire, elle avait décidé de venir tendre une main remplie d’espoir à la maudite que j’étais.
Depuis ? Le sanctuaire est ma nouvelle demeure et même si je ne me suis pas dévoilé tout de suite, j’ai pu voir, entendre, écouter et rencontrer bon nombre de chevaliers et de guerriers.
Un passé riche…
Et à présent que mes pas résonnent sur les dalles du sanctuaire et que je ne me cache plus, d’autres aventures m’attendent, lavée ou presque de mon passé, ancienne Furie au service des Erynyes. Affranchie en quelque sorte de ce qui faisait de moi une impitoyable guerrière ; je n’ai pas perdu ce que j’ai été, bien sûr que non. Mais c’est la vraie justice que je sers aujourd’hui, moi, Kassandra du Serpentaire. Et Athéna sera ma lumière et ma guide.
Mais ceci est une autre histore.
Ps : je suis restée très rapide sur ma manière d’entrer au Sanctuaire pour pouvoir le développer en Flashbach. Après tout, dans cette histoire, seules les origines comptent vraiment.
Merci de m’avoir suivi jusque-là !
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Dernière édition par Kassandra le Jeu 1 Nov 2018 - 18:27, édité 8 fois |
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