Oui je sais c'est encore moi! Il faut croire que je ne peux pas me passer de cet endroit.

Il se retrouvait au Tartare, encore. Les souffrances subies durant le combat n'étaient rien en comparaison de la rage qui le consumait. Pour la deuxième fois, un spectre avait profité de son état de faiblesse pour l'abattre. Mais cette fois les conséquences seraient bien plus graves pour eux: c'était tout les titans qui allaient être à nouveau plongés dans le Tartare. Les enfers triomphaient. Il ne pouvait pas laisser passer cela, cet acte était impardonnable. Il était hors de question qu'il laisse Hadès savourer tranquillement son triomphe en pensant les titans définitivement abattus. Peu importe le temps nécessaire, peu importe les moyens qu'il lui faudrait employer, il obtiendrait sa vengeance. Mais l'heure ne se prêtait pas vraiment à établir des plans. Certes, au Tartare, il disposait de toute l'éternité pour songer à sa vengeance, mais la priorité était tout de même de quitter les lieux. D'autant plus que le gardien du Tartare ne tarderait pas à se manifester pour le tourmenter une fois de plus. Il se demanda avec ironie quel serait le sujet philosophique abordé cette fois. Le Tartare avait une manière bien à lui de traiter les questions philosophiques, mêlant rhétorique et séances de torture. Le titan ne tenta pas de marcher, mais se contenta de s'assoir sur le sol dévasté. Il savait qu'il ne servait à rien de chercher une sortie, seul le bon vouloir du seigneur des lieux lui ouvrait une porte d'évasion.

Comme tu peux le constater, je suis de nouveau là, bien plus tôt certes que je ne l'avais prévu. C'est la troisième fois que je me retrouve ici depuis ma résurrection. La première fois, tu as pris mon ichor et la deuxième fois tu m'as montré la futilité de l'âge d'or et la nécessité de la guerre. Autant aller droit au but: que vas tu exiger de moi cette fois ci pour que je puisse quitter cet endroit?

 
 
 
 
 

Le gardien du Tartare ne tarda pas à apparaitre devant lui, ce qui était son objectif même s'il ne s'en réjouissait pas vraiment. Le regard méprisant pesa de nouveau sur lui alors que la voix cruelle tentait de nouveau de le tourmenter. Le titan sourit faiblement devant les paroles de la divinité, et décida de donner le change.

Ta compagnie ne me déplait absolument pas, quelle raison pourrait il y'avoir à cela? Nos précédentes rencontres particulièrement intenses disons, ont toutefois montré que ta compagnie était de celle qu'il faut savoir espacer dans le temps. Je n'avais certes pas prévu de te revoir aussitôt. Quand aux raisons de ma présence en ces lieux, cela à en effet à voir avec une certaine faiblesse de ma part, mais après tout tu as aussi ta responsabilité concernant ma faiblesse.

Nul besoin de préciser que ses paroles comprenaient quantité de sarcasme et d'ironie, bien que son ton ne l'indiqua pas. Il prenait des risques en parlant ainsi à la divinité, mais il se doutait que le gardien cruel des lieux ne serait que trop heureux de ce genre de dialogue. Peut être pourrait il amener la discussion sur un sujet intéressant.

Les circonstances qui m'ont ramené ici forment certes toute une histoire. Chose étrange, elles sont à peu de choses près identiques à celles qui ont causées ma précédente visite. Vois tu, après être revenu d'Asgard, j'ai découvert la présence d'un envahisseur qui affrontait ma sœur Mnémosyne, Setesh, le spectre responsable de ma précédente mort. Un autre est venu par la suite, un berzerker qui se prétendait un démon, et il semblait effectivement être possédé par quelque entité. Il n'a pas tardé à déclarer ses intentions belliqueuses, et j'ai abattu sur lui le châtiment des titans. D'autres n'ont toutefois pas tardé à survenir, des spectres cette fois ci.

Il fit une pause, comme pour ménager ses effets. Il détenait des talents d'orateur, mais ne pensait pas que cette histoire changerait de disposition le gardien. Il avait simplement décidé de s'investir pour donner la réplique à son interlocuteur, qui n'attendait que de le railler.

Celui ci m'a également provoqué en combat. Il m'a tenu pendant tout notre affrontement des propos incohérents sur la vanité des divinités et sur la supériorité des spectres et de leur dieu Hadès sur chaque être existant. Il semblait croire que la puissance de leurs armées lui donnait le droit de réclamer n'importe quoi, comme mon dunamis. Le combat n'a pas été très long, car il avait profité de mon état de faiblesse pour m'attaquer avant que j'ai pu suffisamment récupérer. C'est ainsi que je me retrouve de nouveau face à toi.

Le Titan se sentait à l’aise, peut-être un peu trop. Qu’importe, il aurait bientôt ce qu’il méritait et n’aurait surement plus le cœur à faire ses longues phrases. Quant à sa faiblesse, elle ne tenait qu’à lui car bien d’autre dieux étaient passé en ces lieux mais, aucuns ne semblait vouloir prendre un abonnement. Il finirait presque par y refaire la déco et ne plus en repartir.  Il y eut un rire que le tartare gardât pour lui-même. Il finit d’écouter les paroles du pauvre hère qui lui narrait les mésaventures de son royaume.

Son récit entrecoupé de pauses soporifique avait de mérite d’être énoncé avec la conviction du juste, à juste titre ou non mais, pour cela, il faudrait un autre effet de scène. Le maître du Tarare, une fois le récit achevé, fit appel à une source de pouvoir inconnue, une sphère de lumière apparu devant lui, miroitante comme autant de joyaux. Il y avait là de quoi intriguer bien des personnes étrangères à ses terribles pouvoirs. Il prit un moment pour regarder au travers et reprit finalement la parole en se tournant vers le Titan.
 
Alors comme ça Océanos, tu serais la malheureuse victime des circonstances… Laisse-moi en être juge. Je vais user de cette sphère pour voir de mes yeux ce qu’il s’est passé.
 
Il regardât de nouveau dans l’orbe, esquissant de temps à autres quelques narquois sourires en direction de l’hôte de la fosse. Il y voyait le déroulement de l’affaire, les différends protagonistes et les conclusions qui s’en suivirent. Il se tournât de nouveau vers Océanos et éclatât de rire en se tenant les côtes. Décidément les anciennes divinités jouait de malchance ou d’un très mauvais karma.
 
Je confirme que vous n’avez pas de chance, les Titans n’ont pas de chance, déjà ils t’ont comme prétendu chef depuis le départ de Cronos, l’insolent qui se croyait chez lui ici. Qu’elle idée de revenir en ton royaume alors qu’une mission t’appel ailleurs ? Et pourquoi combattre deux envahisseur alors que tu aurais simplement pus les laisser s’entretuer ? Les Berzerker ne sont pas particulièrement amicaux envers les spectres et ce depuis que les troupes d’Hadès ont envoyé leur soldats en enfers et leur dieux entre mes mains.
 
Il riait de plus belle.
 
Définitivement tu n’es qu’un idiot avec l’instinct de survie aussi inopérant que tes discours. C’est à ce demander si tu ne ferais pas mieux de rester tout simplement avec moi pour toujours, tu gagnerais du temps.
 
Il fit un mouvement et le Titan se retrouvât le corps pris dans une masse sombre et lourde de laquelle il ne pouvait s’échapper.
 
Le pire c’est qu’avec tes bravades et celle de ton frère, Crios, vous avez condamné votre peuple. A présent c’est Epiméthée qui arrive et bientôt Prométhée nous rejoindra.
 
Il tendit la main vers le Titan et de sa paume, une sphère d’énergie apparut, se concentrant avant de devenir un laser, cette énergie fut envoyée directement sur le visage du pauvre supplicier. Sa tête explosât en bout d’os et de cervelle gluante, avant de se régénéré, laissant une douleur cuisante comme souvenir de ce moment.
 
Au fait ! Si JE me permets des familiarités avec toi, cela ne veut pas dire que tu peux en faire autant, tu es ici chez moi mais, tu n’es pas mon invité, juste mon prisonnier, ne l’oublie pas.
Maintenant, si tu veux sortir, supplie moi !

La malheureuse victime des circonstances, c'était le cas de le dire. On ne pouvait pas dire qu'il avait provoqué les spectres, de toutes façon ceux ci les auraient attaqués tôt ou tard. Au moins le Tartare semblait être d'accord avec cela, avec son étrange pouvoir qui lui permettait d'observer le monde réel. Par contre la suite de ses paroles étaient plus étranges.

En vérité, je ne suis pas officiellement le nouveau dirigeant des titans, du moins pas encore. C'est la raison qui m'avait ramené au labyrinthe, je souhaitais que les titans se réunissent afin que nous désignions un nouveau roi. Mais mes projets ont été contrariés. Par contre je ne vois pas bien de quoi tu parles en évoquant une mission qui m'appelait ailleurs. Ferais tu référence à Asgard ou à autre chose?

S'installer définitivement ici ne serait pas une bonne idée, l'humeur de l'hôte étant trop dangereuse à leur égard pour envisager un séjour permanent. Il avait conscience que tout les titans se retrouveraient sous peu au Tartare, mais se n'était que partie remise. Il avait pu constater l'échec de la voie diplomatique, désormais, c'était la guerre qui réglerait le problème. Brusquement, sa tête explosa dans un décor de film d'horreur et se recomposa dans un effroyable supplice. Peut être y était il allé trop fort dans ses paroles. Il ne saisit que vaguement les propos du Tartare, et attendit que la douleur se fut calmée pour répondre.

Soit, trêves de familiarité, passons aux choses sérieuses. Tu veux que je te supplie? Mais de quoi? Dans l'état actuel des choses, même si je ressortais du Tartare, il n'y a rien que je pourrais tenter, car la force dont je disposerais sera insuffisante. Même si les titans réussissaient à quitter ces lieux, ils seraient trop faibles pour se défendre contre leurs ennemis, tout ça parce que tu retiens la majeure partie de leur pouvoir depuis la Titanomachie. Le plus probable est que nous serons attaqués de nouveau à peine libérés, et que nous retournerons ici. Tu ne cesses de nous reprocher de revenir perpétuellement en ces lieux, est ce vraiment ce que tu souhaites? Alors que tu sais que si nous disposions de toute notre ancienne force, Hadès et Arès ne pourraient pas se dresser face à nous, d'autant plus si nous disposons d'alliés comme j'y ai longuement travaillé. D'autant plus que cela t'ouvrirait des perspectives nouvelles et beaucoup plus intéressantes. Donc je te le demande, que souhaites tu réellement?

En vérité, je ne suis pas officiellement le nouveau dirigeant des titans, du moins pas encore.
 
L’ambition que nourrissait le Titan était sans commune mesure… ou peut être si, un autre avant lui voulait être roi bien que n’ayant les moyens de son affirmation. Cronos aussi s’était cru chez lui dans la fosse du tartare. Bien mal lui en avait pris et il fut de même pour Océanos. L’ennui avec celui-ci c’était que le laisser parler lui donnait l’illusion que ces paroles étaient intéressantes. Et celui-ci ne semblait pas se lasser de s’écouter parler.
 
Je pense que tu devrais vraiment te trouver des amis qui pourraient avoir envie de t’écouter mais, là, tu remue les lèvres mais que pour faire du vent. Tes paroles n’ont pas de sens et sont orienté, tu veux te faire plaindre comme un enfant à qui on met le nez devant sa faute. Tu te cherches des excuses et change l’histoire pour que ça t’arrange. Il n’y a aucune noblesse dans tes manigances, juste la couardise et de la mauvaise foi. Votre puissance, je ne la retiens pas, vous ne la maîtrisez plus parce que votre temps est révolu. Tes alliés, crois-tu qu’il y a en ce monde des gens parmi les olympien ou autre qui veuille frayer avec des créatures qui n’attendent qu’une occasion pour tenter de reprendre leur pouvoir perdu ? Bah ! Je perds mon temps avec toi.
 
Il frappât la masse dans laquelle le titan était emprisonné et celle-ci partie dans un long couloir gluant au travers d’une membrane visqueuse. Il passât cette porte dans un bruit répugnant, glissant lentement avant de sentir qu’il ralentissait. Il n’eut pas le loisir de voir ce qu’il se passait car il n’y avait en dehors de la masse qui lui servait de cage que les ténèbres. Il fit alors une chute incroyablement longue avant de tomber dans une mare, toujours bloquer dans cette masse informe. Il n’y avait plus personne à qui parler, allait-il continuer sa diatribe seul, puisqu’il aimait tant à s’écouter ?

Océanos se contenta d'un simple rire intérieur aux commentaires de son bourreau. Se trouver des amis qui voudraient l'écouter, mais qu'est ce qu'il croyait qu'il faisait depuis qu'il s'était à nouveau réincarné? Il n'avait eu de cesse de se rendre dans les autres factions pour les sensibiliser à son point de vue. Le Tartare se permettait de commenter les évènements du monde, lui qui restait perpétuellement dans sa fosse, à l'écart. Lui en faire la remarque aurait été intéressant, mais n'aurait été qu'une satisfaction passagère, vite disparue. Aussi, il choisit de laisser passer ce "détail".

Ce genre de commentaire est étrange, puisque tu ne comprends pas notre situation. Tu penses perdre ton temps avec moi? En ce cas pourquoi me garde tu avec toi, puisque cela ne t'es d'aucune utilité. Tu gâches ton propre temps.

La masse dans laquelle il était emprisonné traversa une membrane avant de chuter dans les ténèbres. Après une autre éternité, il finit par atterrir dans ce qui lui semblait être un marécage. Visiblement le Gardien ne désirait plus s'entretenir avec lui. Cela constituait peut être un progrès, entendre cet être déblatérer sur les erreurs qu'il y'aurait dans son jugement était lassant d'hypocrisie. Il avait la désagréable impression que le Tartare s'estimait parfait. Quoi qu'il en soit, tenter d'attirer son attention serait inutile, son bourreau ne reviendrait que si l'envie lui en prenait. Il allait profiter de ce répit pour réfléchir un peu au moyen de quitter cet endroit et à ce qu'il ferait par la suite.

Franchement, quelle plaie.

Océanos ne tentait pas de se débattre dans le cocon qui le retenait, car il avait rapidement compris qu'aucune de ses tentatives ne lui permettrait de s'en débarrasser. C'était d'ailleurs logique quand on avait une idée de la logique du tartare: rien de ce que les prisonniers pouvaient faire ne leur permettrait de s'échapper si le maitre des lieux ne le désirait pas. Il sentit alors une odeur étrange se répandre dans l'air, alors qu'un liquide semblait remplir l'endroit où il se trouvait. Sa prison commença à fondre, ce qui lui fit comprendre qu'il s'agissait d'un liquide extrêmement corrosif. Il ne lui fallait pas grand effort pour se figurer ce qui se produirait lorsque la prison aurait disparu. La douleur était effectivement extrême, lui donnant le plus grand mal à ne pas crier. Ses chairs semblaient de plus se régénérer, ajoutant à la torture. Il lui fallait trouver le moyen de ressortir de cette zone, mais la souffrance brouillait sa capacité à réfléchir. Il doutait pouvoir traverser la membrane qui l'avait amené ici, à supposer qu'il soit capable de l'atteindre. Des bulles remontaient dans le liquide, mais il ne pouvait dire ce qui les provoquait.

*Si je devais faire une hypothèse, je dirais que le moyen de sortir est par là. Me faire plonger dans un bain d'acide pour que je me brule les yeux, voila qui est dans la logique de ce sadique.*

Prenant une inspiration afin de chasser l'angoisse, il plongea dans le liquide. Ses yeux parurent s'embraser alors que l'acide les attaquait, lui arrachant un hurlement de douleur que le liquide absorba. Il s'efforça pourtant de les laisser ouvert, et entama une brasse tout en restant immergé afin de se diriger vers la source des bulles. Trouverait il le moyen d'échapper à ce liquide? Il fallait l'espérer.

Ses yeux le brulaient, une souffrance continue et qui ne paraissait pas moindre à mesure que le temps passait. Il lutta pour les garder ouvert et fini par apercevoir une mince ouverture dans la membrane qui était l'origine des bulles qu'il avait aperçu à la surface. Alors qu'il s'approchait pour tenter de passer, la membrane se fendit et il fut aspiré. Il se retrouva alors compressé entre des parois composées visiblement d'une manière semblable à celle qu'il avait traversée pour plonger dans le lac d'acide. Ou du moins c'était ce que le touché semblait lui indiquer, car il ne voyait absolument rien, plongé dans une obscurité impénétrable. Il manquait d'air et les parois le compressaient. Ses yeux le faisait encore souffrir mais ils ne tarderaient surement pas à se régénérer.

Tu avances plutôt bien malgré ce parcours ! Je m’amuse bien à te voir te débattre pour vivre. Comment trouves tu mon petit labyrinthe ?

Le Tartare désignait ce parcours comme un labyrinthe? Il voyait en effet pourquoi on pouvait assimiler cette série d'embuches à un dédale. Visiblement il fallait faire les bons choix pour avoir une chance d'en réchapper. Devant lui, un mur qui semblait mou et presque vivant, mais dont il ne pouvait deviner la nature. Faire demi tour n'était pas envisageable, car il avait le sentiment d'avoir bien choisi en plongeant. Dans la logique du Tartare, il était plus vraisemblable qu'il faille s'avancer vers des épreuves inconnues pour pouvoir s'échapper. Il força alors, tentant de passer à travers la paroi qui l'emprisonnait.

Malgré tout ses efforts, la membrane ne cédait pas. Prévisible en un sens, puisque le fait qu'elle cède ne dépendait nullement de ses efforts mais simplement de la volonté de son geôlier. Il lui fallait malgré tout essayer, car il devait réellement quitter ces lieux et retourner dans le monde de la surface, sans compter que Tartare serait capable de le garder prisonnier en ces lieux précisément parce qu'il ne se débattait pas. Le Primordial, il l'avait compris, tirait une jouissance perverse des souffrances de ses suppliciés, mais surtout de voir leurs efforts désespérés pour quitter son domaine. En ces lieux, les divinités n'avaient aucun pouvoirs et étaient confrontées à leur propre impuissance, forcées d'obéir à la volonté de l'Abime pour avoir une chance de regagner leur monde et leur force. Mais peu importe ce qu'il aurait à subir, il ferait tout pour sortir d'ici car son devoir lui dictait de poursuivre la lutte pour sa famille, son peuple et le monde. L'espoir le guidait, et cela lui permettait de ne pas sombrer et de poursuivre inlassablement ses efforts. Quelle ironie que lui, un titan, en vienne à se rapprocher des principes moraux d'Athéna et de ses chevaliers!

Après avoir été écrasé durant un laps de temps qui lui paru bien plus long qu'il ne l'avait certainement été-car que signifiait la perception du temps qu'il avait dans ce lieu où tout était soumis à la volonté du Tartare?- il finit par traverser la membrane. Piégé dans une nouvelle gangue, il chuta puis atterrit dans ce qui semblait être une flaque d'eau. La gangue s'affaissa, lui permettant de se relever librement. Face à lui se trouvait une grande porte forgée dans un étrange métal.

J’espère que tu as apprécié mon hospitalité Océanos, je regrette de te voir partir mais je ne doute pas que, vu ton passif, tu reviennes vite me faire le récit de ta prochaine défaite.

De tout évidence, la divinité s'était assez amusée et avait décidé de le laisser repartir pour cette fois. Il aurait volontiers décoché une dernière réplique au maitre de l'Abime, mais se retint de justesse. La liberté lui était accordée, à quoi bon faire assaut de paroles avec le Primordial pour le simple plaisir d'avoir le dernier mot? S'il devait le faire, autant que ce soit lors de sa prochaine visite. Il évita néanmoins de préciser au Tartare qu'il n'était pas dans ses projets de revenir prochainement. Poussant la porte, il s'avança pour quitter le Tartare et regagner le monde des vivants, où il espérait retrouver rapidement les autres titans.

prochain: monde des vivants